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Le voilà rassuré. Rassuré et satisfait. Cette situation lui convenait. Si Ko An ne manquait pas à sa parole alors il pouvait espérer voir Charlie s’investir totalement dans leur histoire. Pour le moment l’américain allait se laisser porter et regarder les choses évoluer. Il n’accordait pas sa confiance facilement. Même s’il avait dévoilé une grande partie de sa vie le soir où il avait pété un câble devant Ko An, ce dernier ne le connaissait pas encore. Et inversement d’ailleurs. Il s’en rendit compte alors qu’il était perdu dans la contemplation de son bel apollon. Qu’est-ce qu’il savait de lui ? Presque rien. Il connaissait son âge, ses études mais à part ça ? C’était étrange qu’il se soit attaché à lui comme ça. Mais comme on dit : les sentiments ça ne s’explique pas. « Quand on ira en Europe on passera des nuits entières comme ça et personne ne pourra venir nous déranger. » Le voilà qu’il faisait des plans sur la comète. Si ça, ce n’était pas la preuve qu’il désire réellement s’investir. Il rêvait déjà de ce voyage. Il n’allait pas jusqu’à s’imaginer le présenter à sa famille mais qui sait, le destin en décidera peut être ainsi. Il soupira en l’entendant râler. Charlie n’avait pas franchement le style de vie le plus sain du monde. Il ne pratiquait aucun sport -hormis le sport de chambre-. Il buvait excessivement et fréquemment. Il mangeait mal -comme tout bon américain-. Et surtout il fumait beaucoup. Cela l’aidait à décompresser mais c’était surtout devenu une mauvaise habitude. Le manque se faisait vite ressentir. « Et je fais comment quand t’es pas là pour que je t’embrasse hm ? » Il déposa plusieurs petits baisers sur ses lèvres en faisant la moue. « C’est pas un bonbon qui va chasser mon envie de fumer tu sais. » Il était beaucoup trop accroc pour ça. D’ailleurs, il comptait se lever mais Ko An le serra contre son corps et à choisir il préférait ça. Il profita de la douceur de ses lèvres et prolongea même leur baiser. « Alors, tu veux aller où ? Paris ? Londres ? Rome ? » Il pinça ses lèvres. Il voulait vraiment rendre ça concret. Il voulait faire plaisir à Ko An.

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Charlie s’y voyait déjà. Il passera sa journée à préparer ses expositions, à aller à d’autres ou à donner des conférences. Le soir quand il rentrera Ko An l’attendra ou il attendra Ko An. Il l’emmènera dans un grand restaurant. Ils retourneront ensuite dans leur chambre pour faire l’amour avant de passer le reste de la nuit dans les bras l’un de l’autre à parler de tout et rien. Le film qu’il se faisait dans la tête lui plaisait beaucoup et il espérait réellement en faire une réalité. Il retrouvait avec plaisir tout les éléments d’une relation à deux. Les câlins, les bisous, les projets. Est-ce qu’il rêvait déjà beaucoup trop ? Probablement. Il espérait ne pas être déçu. Il espérait avoir fait le bon choix surtout. Il ne voulait pour le moment pas trop se poser de questions. Il verrait bien où tout cela aller les mener. « Une grande chambre avec un immense lit pour me faire l’amour toute la nuit hm ? » Lui dit-il avec un petit sourire en coin et en tapotant son nez avec son index. Peut être bien que c’était ça ce qu’il lui fallait. Une nouvelle histoire. Une meilleure que la précédente. Il allait prendre son temps avec lui et ne pas le trainer tout de suite à ses expositions ou autres évènements importants. Il comptait garder tout ça secret et protéger leur relation. S’il voulait vraiment lui faire arrêter la cigarette il allait devoir lutter longtemps. Charlie fumait depuis l’âge de seize ans et n’était pas trop loin d’un paquet par jour. « Je sais pas s’il y a des sucettes assez grosses. » Il fit semblant de réfléchir avant de se mettre à rire également. Son dernier baiser le convainquit de ne pas se lever pour aller filmer et à la fin il passa sa langue sur ses lèvres avant de lui demander où il voulait aller en Europe. L’entendre parler anglais le fit sourire. S’il savait son accent en coréen absolument abominable celui de Ko An en anglais il le trouvait terriblement adorable. Il se donna l’air d’hésiter avant de rire et de coller ses lèvres aux siennes quelques secondes. « I can take you anywhere. » Et c’était vrai. Il pouvait l’emmener en Europe comme ailleurs. « Your english is cute. » Il glissa ses doigts dans ses cheveux. Dire que cet homme lui appartenait. « Et si je me cachais sous les draps pour que tes colocs me trouvent pas ? » Il soupira. Il savait qu’il allait devoir partir d’un moment à l’autre.

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Etait-ce normal tout ça ? Il n’avait plus l’habitude. Il craignait de ne plus savoir comment s’y prendre. Il voulait faire les choses biens. Construire quelque chose avec lui. Avoir confiance en lui. Il savait que le chemin allait être long et que l’engueulade qu’ils avaient déjà eu n’était que la première mais plus que jamais il désirait faire de son mieux. Il n’allait pas le décevoir. Il comptait bien tout faire pour le rendre heureux, pour qu’il ne pense jamais à aller voir ailleurs. Il lui parla de commander des sucettes à la bonne taille et Charlie secoua doucement la tête en se mordant les lèvres. « Il faut juste que tu reviennes chez moi, que tu y sois plus souvent. D’accord ? » Cela s’agissait d’un grand pas en avant pour l’américain. Il ne tolérait que peu de visiteurs. Voilà pourquoi ils l’avaient toujours fait chez Ko An à l’exception de la fameuse fois où il lui avait tout déballé. S’il l’invitait à passer plus de temps chez lui c’était surtout qu’il l’acceptait dans son monde, dans son univers ce qui n’était pas donné à tout le monde. En plus il avait toujours peur que quelqu’un casse quelque chose chez lui car son appartement ressemblait à la fois à un musée mais aussi à un atelier. Et comme ça il trouvait son accent mignon. Il mentait forcément. Charlie avait encore beaucoup de mal avec le coréen. Il prit son menton entre ses doigts et rapprocha sa bouche jusqu’à ce qu’elle frôle la sienne. « You’re lying. But now you gonna teach me hm ? How to use my tongue and make some sounds… just like that. » La pointe de sa langue passa sur sa lèvre inférieure puis sur la supérieure. Il reproduisit le même geste plusieurs fois avant de l’embrasser de façon plus approfondie frôlant et jouant avec sa langue. Il lui sourit ensuite malicieusement comme fier de ce qu’il venait de faire. Il écouta la proposition de Ko An et ne tarda pas à s’exécuter. Il se colla le plus possible à lui. Il se fichait d’avoir chaud. Il leva les yeux vers lui en l’entendant l’appeler par un petit surnom affectif. Son regard pétillait. Le même éclat que celui qu’on trouvait dans les yeux d’un enfant excité à l’idée d’enfreindre les lèvres, excité par la nouveauté. « Dis-le encore. Dis encore ‘mon ange’. » Il se sentait aimé et ça faisait tellement longtemps.

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Il était ravi de l’entendre dire qu’il savait très bien utiliser la langue. Il la lui tira d’ailleurs histoire de la montrer une dernière fois. L’expérience aidant il avait appris à l’utiliser et voir qu’il arrivait à lui faire autant d’effet avec juste avec un baiser l’enchantait. Il changea de place pour se retrouver complètement collé à lui. Leurs torses se touchaient et il passa un bras sous le cou de Ko An alors qu’il caressait sa joue avec le revers de sa main libre. Il adorait ce nouveau surnom. Il s’en voulait presque d’y prendre aussi vite gout mais il trouvait cela tellement adorable qu’il désirait l’entendre le lui répéter encore et encore. Il gonfla ses joues lorsqu’il avoua ensuite qu’il tenait beaucoup plus du démon en réalité. Il fronça son petit nez et lui pinça le bras, les côtes, le ventre, partout où il pouvait. « N’importe quoi ! Je suis toujours gentil. » Quel beau mensonge. Charlie avait un caractère de cochon mais réellement. Il s’emportait pour rien. Il était capricieux. Et en plus il n’hésitait pas à être méchant avec les autres sans aucune raison valable quelques fois si ce n’est que leur tête ne lui revient pas. Il allait faire de son mieux pour camoufler ses gros défauts le plus longtemps possible car il savait qu’il y en avait malheureusement beaucoup. Il cessa sa torture en le pinçant une dernière fois au téton. « Tu dois être gentil avec moi. » Ne l’était-il pas déjà énormément ? Il lui avait déjà dit de biens jolies choses. L’américain bailla. Toutes ces nuits passées à ressasser leur dispute l’avait fatigué. Il se calma un peu et nicha son visage contre son amant, appuyant le bout de son nez contre son torse. « Je pourrais passer ma vie dans tes bras. » Murmura-t-il doucement. Il s’y sentait si bien. Comme protégé et loin de tout.

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Un chat ? Charlie leva un sourcil avant de se mettre à rire. Voilà quelque chose qu’on ne lui avait jamais dit. Il trouvait que le chat était un animal plutôt cool en plus alors il ne voyait pas le mal. Comme pour imiter cette bête à poils il frotta son nez contre le sien. Cette tendresse qui l’enveloppait. Il sentait que quelque chose était en train de naître entre eux. Il se demandait où ça allait les mener et il espérait surtout que c’était bon pour eux. « J’ai pas une tête de chat, je peux pas être un chat. » Faire l’imbécile, dire des bêtises, rire. Voilà ce dont il avait besoin pour guérir et voir la vie sous un autre angle que celui d’un artiste fou en mal de vivre. Il était beaucoup plus satisfait de la suite. Il allait prendre soin de lui. Cela le touchait beaucoup mais il décida de ne pas trop le montrer et posa ses lèvres contre les siennes pour le remercier. « Merci Ko An. » Il ne le remercierait jamais assez : pour l’avoir pardonné, pour tout ça et pour le reste à venir. Il se blottit au creux de ses bras pour se cacher du reste du monde et ne pas montrer qu’il était fatigué. Mais il bailla plusieurs fois et cela le trahit. Il réceptionna un dernier baiser avant de fermer les yeux. « Bonne nuit.. » Souffla-t-il doucement. Il était sur qu’il allait bien dormir cette fois. Persuadé même. Il trouva le sommeil en quelques minutes à peine.

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Charlie avait enfin pu bénéficier d’une bonne et longue nuit. Il ne s’était pas réveillé une seule fois. Il avait dormi paisiblement. Mais voilà cela faisait des années que Charlie s’était fâché avec le réveil et impossible de les réconcilier. Il n’était pas du matin, pas du tout même. Il dormait en général jusqu’à midi si ce n’est plus ce qui lui valait d’être très souvent en retard à des rendez-vous importants. Il était encore plongé dans un profond sommeil lorsque Ko An s’approcha pour tenter de le réveiller. Charlie remua légèrement sous ses baisers n’ouvrant qu’un seul œil. Il était trop tôt pour lui. Il grogna et saisit l’oreiller qu’il plaça sur sa tête. « Mais Ko An c’est pas encore l’heure pour moi. » Il ralait oui parce qu'en plus il avait tendance à avoir mauvais caractère au réveil. Mais comme la soirée de la veille lui revint peu à peu en mémoire il décida de prendre sur lui et se retourna pour être sur le dos. Il posa l’oreiller à côté de lui, passa ses doigts sur ses yeux tout en baillant et s’étira ensuite. La lumière l’éblouissait. Il peinait donc à garder les yeux ouverts. « Pourquoi tu me réveilles ? » Lui demanda-t-il en faisant la moue. Il aurait pu le laisser dormir encore un peu non. Néanmoins, pas vraiment rancunier, Charlie se redressa, se pencha et posa sa main sur la joue du coréen venant lui voler le premier baiser de la journée. Bon finalement y avait pire comme réveil. « Bonjour chéri. » Il sentait bon. Il avait déjà pris sa bouche. Tout beau, tout frais. « Tu aurais pu m’attendre pour la douche. » Il lui adressa un de ses sourires malicieux avant de se laisser retomber en arrière sur le matelas. Il avait vraiment du mal à se motiver.

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Aller draguer ? Voilà quelque chose qui eut le mérite de ressembler très étrangement à une douche froide. Le genre de douche qui vous fout une claque dès le matin. Hors de question qu’il aille draguer qui ou quoi que ce soit.  Y avait pas plus radical pour le faire réagir. Il n’était décidemment pas -ou en tout cas plus- prêt à le partager avec d’autres personnes. Il lui avait dit la veille qu’il lui appartenait après tout. Charlie envoya valser son coussin et passa ses bras autour de Ko An pour le tirer contre lui comme pour l’empêcher de partir trop loin. « Tu dragues plus rien du tout toi. » Il colla son front au sien pour le regarder droit dans les yeux et les sourcils froncés dans l’espoir de se donner un air un peu sévère. « Attention hein. Tu es à moi maintenant. » Puis il cessa son petit jeu et savoura les baisers du matin. Qu’est-ce qu’il avait bien dormi. Voilà une bonne semaine qu’il n’avait pas eu un sommeil aussi réparateur. Et cette tendresse matinale lui faisait un bien fou. Il aurait vraiment aimé partager une douche avec le coréen même un peu plus qu’une simple douche si vous voyez ce que je veux dire. Il soupira ensuite tout en venant nicher son visage dans son cou. C’est vrai qu’il sentait bon. Terriblement bon même. Il se remplit les poumons de cette délicieuse odeur avant de l’embrasser doucement et sensuellement dans le cou faisant remonter ses lèvres jusqu’à son oreille. « Mais ta douche aurait été meilleure avec moi. » Il lui fit un rapide bisou sur la joue avant de se renfoncer dans le matelas. Il faisait déjà chaud. Il poussa un peu les draps pour ne pas avoir trop chaud. Alors comme ça il devait déjà se rhabiller ? Charlie leva les yeux au ciel en riant. « Pourquoi ? Je suis pas pudique tu sais. » Fit-il innocemment avant de s’exécuter. Il se leva ensuite à la recherche de son pantalon. Il en fouilla les poches pour trouver d’abord ses clopes puis son portable. « Désolé mais si déjà tu m’as réveillé aussi tôt il me la faut. » Il en sortit de son paquet et ouvrit grand la fenêtre. Il se pencha sur le rebord pour observer la vue. Ko An avait une chambre d’où il pouvait admirer la mer. Le chanceux. Il tourna la tête vers lui. « Tu fais quoi aujourd’hui ? » Il se demandait surtout s’il allait rester avec lui ou si chacun devait repartir de son côté.

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Parce qu’il allait devoir le tenir en laisse en plus. Charlie grimaça doucement. Cela ne lui plaisait pas tellement. Il avait intérêt à ne pas faire de faux pas. Il s’était fait avoir une fois et ne comptait pas voir ça se reproduire. Cela voulait aussi dire qu’il risquait de se montrer extrêmement jaloux et possessif envers Ko An. Pour le moment il ne laissait rien paraître mais il savait déjà qu’il allait s’inquiéter les soirs où le coréen irait travailler ou à une fête sans lui. Il prit son menton entre ses doigts pour capter toute son attention et prit soin d’articuler chacun  de ses mots. Il voulait qu’il comprenne parfaitement ce qu’il allait lui dire. « Ne t’avise pas d’aller voir ailleurs. Je ne donne pas de deuxième chance parce que je n’y crois pas. » Il était sérieux et refusait de plaisanter sur ça. Il avait peut être un peu pris la mouche mais il voulait surtout le prévenir. S’il comptait commencer quelque chose avec lui alors il avait plutôt intérêt à bien le faire parce que de base Charlie ne se sentait pas se lancer à nouveau là-dedans. Il posa délicatement ses lèvres sur les siennes. Il voulait aussi que cela se passe bien pour Ko An. Si comme il le disait il n’avait jamais été en couple alors il allait falloir qu’il lui prouve que c’est une bonne chose. Difficile quand soi-même on ne croit plus en l’amour, la confiance et tout ce qui va avec. Charlie relevait le défi. Il espérait que tout allait bien se passait entre eux. « Je suis content d’être le premier. » Et c’était la vérité. Cela lui plaisait beaucoup de se dire qu’il était le premier à avoir l’exclusivité avec Ko An. Il se doutait qu’un homme comme lui devait avoir enchainé les aventures. Il ignorait pourquoi jamais rien de concret ne s’était fait et se promit de lui demander un jour. Maintenant il le provoqua juste un peu grâce à quelques coups de langue bien placés. Ah ça pour une douche chaude. Il regrettait un peu de ne pas y avoir eu droit mais à présent ils avaient tout le temps devant eux pour faire ce genre de choses. Il enfila son boxer à sa demande et l’embrassa une dernière fois avant de se lever. « Tant qu’on ne te touche pas ça me dérange pas si les autres te voient à poil. » Il lui tira la langue d’un air malicieux avant de reprendre ses mauvaises habitudes. La cigarette du matin était une des meilleures. Il en profita puisqu’il n’avait pas eu droit à celle d’après l’acte qui était sans aucun doute la plus délicieuse. Lorsqu’il lui proposa d’aller à la plage, Charlie camoufla son sourire rayonnant de gosse heureux en tirant une longue taffe sur sa barre de nicotine. Il l’écrasa sur le rebord, la jeta et retourna sur le lit s’installant sur les jambes du coréen. « Bien sur que je viens. J’ai le droit à un bisou avant que j’aille à la douche ? » Lui demanda-t-il en se penchant. Il approcha ses lèvres des siennes et les frôla alors qu’il continuait à sourire comme un imbécile heureux.

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La confiance. Il ne savait plus ce que c’était. Un jour il l’a su. Il l’appréciait même. Jusqu’à ce qu’on lui la brise devant ses yeux. Il ne pouvait pas s’empêcher d’être méfiant. N’importe qui le serait d’ailleurs face à un dragueur de première classe comme Ko An. Même s’il flirtait seulement cela le dérangeait. Il avait l’impression que c’était dangereux et que cela pourrait le tenter. Il ne pouvait cependant pas déjà l’embêter avec tous ses doutes et appréhensions. Il flippait c’était sur mais il ne voulait pas le faire fuir. « Prouve-moi que je peux avoir confiance alors. »  Fut la seule chose qu’il décida de lui dire. Pas question de se prendre la tête dès le début. Il avait envie que les choses se passent bien et tranquillement, qu’ils apprennent à se connaître doucement et surtout qu’ils profitent car au début c’est toujours tellement magique. Il aimait qu’ils se taquinent ainsi. Ils se cherchaient. Ils testaient l’autre. A quel point Ko An était-il jaloux ? Il avait conscience que lui risquait de l’être de façon totalement exagérée mais peut être n’était-ce pas le cas du coréen. Il termina sa clope pour le rejoindre plus rapidement sur le lit histoire de lui réclamer un dernier baiser avant la douche. Il allait la prendre dans sa chambre histoire de récupérer en même temps ses affaires. « Va falloir t’y habituer pourtant. » Charlie devrait vraiment se calmer avec la cigarette mais il n’était pas prêt à le faire du tout. Il était vraiment un sale accro à ce truc dégueulasse. Il déposa encore un petit baiser sur son nez puis se leva enfin. Il s’habilla avec les affaires de la veille et évidemment avant de partir repassa par la case bisou puis s’envola. Sa chambre était juste à côté. Il prit une douche rapide et rafraichissante. Il enfila un maillot et un short de bain fleuri ainsi qu’un t-shirt blanc. Il attrapa un sac à dos où il fourra ses affaires -il était obligé de toujours emmener de quoi dessiner sinon ça l’angoissait- et retourna toquer à la porte de Ko An. Il lui vola un baiser dès qu’il lui ouvrit. « Tu n’en as toujours pas marre de moi ? » Ses cheveux blonds étaient encore mouillés et pour une fois il rayonnait. Pas de cerne, le teint frais et un sourire à vous éblouir. 

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Peut être que ça ressemblait à ça l’amour ou en tout cas les prémices de l’amour. Il se sentait léger. Il avait même chanté sur le chemin puis sautillé jusqu’à la chambre de Ko An. Il voulait vraiment que ça marche entre eux. Il allait tout faire pour. Il se devait d’y croire. La seule manière de rendre ce bonheur possible était de faire confiance à Ko An et même si cela allait s’avérer difficile il comptait bien y arriver. Il entoura la nuque de son amant en riant parce qu’il lui disait encore qu’il était un démon. Charlie avait conscience qu’il n’était pas loin de la vérité. Tout le monde lui disait sans cesse qu’il avait un caractère de cochon alors il avait fini par se faire une raison. « Mais je suis sage moi. » Nouveau rire. Il l’était pour le moment. Pas certain qu’il le restera. Tout joyeux il laissa Ko An lui prendre la main et vissa ses lunettes de soleil sur son nez. Plus que jamais ils avaient l’air d’un couple et les gens qui les croisaient les considérait sans doute comme tel. Charlie était fier de tenir la main de cet homme, de lui appartenir et qu’il lui appartienne. Dès qu’ils arrivèrent à la plage Charlie retira ses tongs pour se faire cramer les pieds par le sable puis se mit à littéralement tirer Ko An par le bras pour qu’il avance plus vite. Charlie décréta ensuite qu’ils devaient s’installer là et pas ailleurs. Il laissa tomber ses affaires, enleva rapidement son t-shirt et pour peu il courait déjà à l’eau pour se rafraichir mais quelque chose lui vint alors à l’esprit. « Il faut mettre de la crème sur ton coup de soleil. » Il avait pensé  prendre de la crème  solaire du coup et fouilla dans son pour la trouver. Il s’occupa ensuite du dos de Ko An comme le parfait petit ami attentionné qu’il espérait devenir. Puis comme il lui paraissait évident qu’il fallait lui en mettre partout il lui en étala également sur les bras, les épaules, le torse et même un peu sur le visage. Un petit bisou sur la bouche et le voila qui filait vers l’eau sans se soucier de sa peau. Il ne réfléchissait pas plus loin que ça. Il s’avança jusqu’à avoir l’eau aux genoux et soupira d’aise. Quel délice.

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Il se mit à bouder quand Ko An retourna le chercher pour qu’il puisse lui mettre de la crème solaire. Il jugeait qu’il n’en avait pas besoin mais surtout il se comportait comme un gosse. La plage lui rappelait Los Angeles. Il avait l’habitude d’y aller si souvent avec ses amis. Il adorait la ville bien sur mais rien de mieux qu’un mini road trip pour retrouver l’océan. C’était pour ça que ça le rendait tout fou. Il avait vu la mer en Espagne ou en Italie mais ça n’avait rien à voir. « Je risque plus un cancer des poumons que de la peau t’sais. » Ce n’était peut être pas forcément quelque chose à dire devant Ko An qui avait l’air de vouloir vraiment très sérieusement qu’il arrête la cigarette mais Charlie ne réfléchissait pas forcément avant de parler puis il l’avait dit sur le ton de la plaisanterie. Il se laissa néanmoins en se disant qu’ainsi toutes les nénettes qui faisaient seins nus autour d’eux ne l’approcheraient pas. Il se mit à penser à ce que Ko An venait de dire tout en jouant avec le sable. Non, il n’était pas d’accord. « Je peux toujours être au-dessus. » Il rit doucement en laissant tête retomber en arrière sur l’épaule du coréen. « Non ? » Il l’embrassa sur la joue vite fait et se releva. Il le tira par les mains pour qu’il le suive. Il ne tenait pas en place. Vraiment pas en place. Il était excité à cause de l’océan mais surtout parce que c’était leur première sortie ensemble depuis qu’ils avaient plus ou moins mis les choses au clair. Il ne savait toujours pas s’il devait le considérer comme son petit ami mais il était sur que si ce n’était pas encore le cas cela allait rapidement venir. Il lâcha Ko An et plongea dans l’eau. Quand il remonta à la surface il secoua ses cheveux avant de les mettre en arrière pour y voir quelque chose. Il éclaboussa ensuite Ko An en se mordant la lèvre du bas. C’est qu’il appréciait la vue qu’il lui offrait comme ça. Il était drôlement bien foutu. Il pouvait se la péter avec un mec comme ça à son bras.

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Est-ce que c’était ça le bonheur ? Juste être à la plage. Avec qui ? Avec son petit copain ? Son futur petit copain ? Charlie n’en avait pas la moindre idée mais il respirait la joie de vivre. Il ne pensait à rien. Pas d’angoisse, pas de stress. Il oubliait totalement tout le reste. Il riait à s’en décrocher la mâchoire quand il l’éclaboussait. Il s’amusait comme un gosse. Il voudrait prier pour que ça ne s’arrête jamais. Il l’espérait de tout son cœur. Il remonta à la surface après que Ko An se soit jeté sur lui. Il toussa pour évacuer l’eau qu’il avait avalée tout en se frottant les yeux mais il riait encore. Il ne pouvait plus s’arrêter. Il lui rendit son baiser avec un sourire éclatant. « Oui mais moi je suis un chat de Los Angeles tu sais. » Il lui tira ensuite la langue et passa son bras autour de ses hanches pour le suivre dans l’eau. Dès qu’elle arriva à hauteur de ses épaules il encercla sa nuque avec ses bras avant de l’embrasser tout doucement du bout des lèvres. Il avait l’impression qu’ils étaient seuls sur une île paradisiaque et déserte. Il se sentait comme l’homme le plus heureux de la planète entière. Charlie passa ses mains mouillées dans les cheveux de son coréen préféré. Il pencha alors la tête sur le côté. « Est-ce que tu es heureux ? » Etrange question pas vrai mais il se la posait réellement. Il le regardait dans les yeux en souriant doucement. La vérité était que des tas de questions de ce type lui brulaient les lèvres mais qu’il ne pouvait pas forcément tout lui demander. Il ne voudrait pas le faire fuir. Il désirait le garder auprès de lui le plus longtemps possible. A quoi allait ressembler leur histoire ?