☥ NOM COMPLET - Wu Him Jae - Noah ☥ SURNOM - Noah est assez court et pour Him Jae, il n'y en a aucun en particulier. ☥ ÂGE, DATE ET LIEU DE NAISSANCE - 20 ans, le 1er septembre 1993 à Sydney. ☥ SITUATION AMOUREUSE - Comment pourrais-je être en couple? ☥ ORIENTATION SEXUELLE -  Noah n'aime que les femmes, ils les adorent même. Him Jae lui, pourrait se laisser tenter à un amour masculin.☥ ETUDES OU METIER - 1ère année de psychologie et responsable des nouvelles recrues dans la mafia.☥ CLASSE SOCIALE - Je n'aime pas profiter de l'argent de mon héritage mais grâce à lui, je peux vivre. ☥ ORIGINES :  Australo-coréen par mes parents biologique, Hong Kongais par mes pères adoptifs.☥ MOT REPRÉSENTATIF - Schizophrénie et Mafia, quel beau mélange. ☥ JE SUIS UN - Bluing Baby ! ☥ T'ES QUOI ? Personnage inventé.

C'est une histoire assez étrange qu'est la mienne car pour la raconter, il faudrait que je cèdes la parole à un autre moi, un moi que je déteste, un moi qui me tires vers le bas, un moi dont je connais l'existence mais que je n'ai jamais rencontré. Dès ma naissance mes parents se sont disputés. Ils se sont rendus compte que tout était allé tellement vite entre eux qu'ils n'avaient finalement discuté de rien, encore moins de la manière dont ils voulaient m'éduquer. Ma mère tenait à me donner un prénom coréen, un prénom qui me rapprocherait de mes racines, de son pays. Mon père lui, disait qu'il suffisait de voir mon visage pour savoir que j'étais coréen, qu'un prénom australien irait très bien. Je fut donc enregistré comme portant deux prénoms de même valeurs juridiques, je m'appelle Him Jae ou Noah, cela dépend des personnes qui s'adresse à moi. Cependant, je préfère que l'on m'appelle Him Jae, mon autre prénom étant utilisé par mon double.

Je crois avoir eut une petite enfance des plus normales, nous ne roulions pas sur l'or, mon père tenait une petite entreprise et cela suffisait. Du moins, jusqu'à ce qu'il fasse faillite. Mes parents ne s'en sortait plus et à cet instant, ils ont croisés l'homme qui fit changer mon destin. Wu Da Long, c'était son nom, était en Australie pour une affaire et lorsqu'il a croisé mes parents dans le bar miteux où ils avaient leurs habitues, ils étaient saouls, j'étais là et pour une somme d'argent assez coquette, ils m'ont vendus. Deux jours plus tard, alors que j'avais à peine trois ans, Wu Da Long m'a emmené à Hong Kong et je suis devenu un Wu, son fils, celui qu'il n'aurait pas pu avoir puisqu'il n'avait aucune femme dans sa vie, seulement son frère Wu Xiao Long. Ils m'ont prit sous leurs ailes, ils m'ont laissés mes prénoms, répétant qu'il serait plus aisé de m'envoyer en mission à l'étranger lorsque j'en aurais l'âge.

Ils m'ont ramenés chez eux, dans une grande maison traditionnelle de Hong Kong, où ils vivaient avec leurs frères mafieux. C'est une grande famille, c'est ce qu'ils m'ont dit. Grâce à eux, j'ai bien grandit. Mon enfance me semblait des plus banales et pourtant, elle ne l'était pas vraiment. J'avais des absences, des parties entières de mes journées disparaissaient de ma mémoire, les souvenirs pouvaient me paraître très flous alors que l'on me certifiait ma présence à certains endroits. Je n'avais pas de jeux vidéos, pas de télévisions et je n'allais pas à l'école. J'avais quelques camarades de mon âge et nous étions toujours ensemble mais parfois, ils me décrivaient des choses dont je n'avais pas le souvenir, des blessures inconnus mais dont les marques se trouvaient bien sur mon corps. L'école était faites à la villa. Le matin, nous apprenions les matières classiques et l'après-midi, c'était sport de combat. J'ai ainsi appris le karaté, la boxe, le judo et d'autres encore. Avec mes pères, j'ai appris à manier les armes blanches et à feu. À dix ans, déjà, ils m'emmenaient sur les exécutions qu'on leur commandait. J'ai vu mes Pères abattre un homme de sang froid et pour moi, à cet âge-là, c'était la chose la plus cool au monde.

Je suis quelqu'un de peureux, de calme et de réfléchis. Je n'oserais jamais blesser un autre homme et pourtant je sais que lorsque j'ai eut 12 ans, ils m'ont offert ma propre arme et le chef a ordonné que j'aille tuer un homme qu'il disait gênant. J'étais fier. Pour moi, c'était une preuve que j'étais bon, digne de confiance. Je l'ai fais, sans sourciller, sans même une once de peur. Ils ont fait de moi une arme. Un robot, prêt à tuer. Je n'en ai aucun souvenir et pourtant depuis, les plus jeunes me craignent et même les aînés me respectent. J'ai appris plus tard, lorsque enfin j'ai pu parler à un psychiatre, que ce n'était pas moi, mais Noah qui tuait. J'ai enfin pu apprendre ce que j'étais car à partir de ce jour,  du jour où j'ai tué, j'ai eut le droit d'aller au collège du quartier. C'était étrange, ces gens me paraissaient dénués d'intérêt, puérils et stupides. Ils parlaient sans cesse de gens que je ne connaissais pas, et de sport qui n'avait pour moi, aucune logique. D'un jour à l'autre j'avais de nouveaux amis, des comportements différents. Cela ne changeait pas de ce que j'avais l'habitude que l'on me raconte mais c'était étrange et le psychiatre de l'établissement qui s'est intéressé à moi. Il m'a demandé de lui parler et je ne lui ai raconté que le strict nécessaire, je ne voulais pas prendre le risque de mettre en danger ma famille. Cependant, il n'a eut besoin que de cela pour établir un diagnostic. Schizophrénie.

J'ai alors compris que la personne dont ma famille est si fière n'est pas vraiment moi, mais celui qui hante ma tête, celui que ma maladie crée, Noah. Je ne voulais pas les décevoir, je ne voulais pas voir la peine, je ne voulais pas avoir à expliquer et je ne voulais pas qu'ils me voient finalement timide, effacé et peureux. C'était hors de question. J'aime ce pouvoir que j'ai sur certain, j'aime qu'ils me pensent supérieur, j'aime mes avantages et je ne veux pas les abandonner pour une quelconque maladie. J'ai un traitement mais je ne le prends que lorsque je n'ai pas de mission, dès que l'on m'en annonce une alors je cesse de prendre mes médicaments et à cet instant Noah reprend le contrôle plus souvent. C'est étrange comme histoire, comme façon de vivre cette maladie qui peut être bien plus grave, plus dangereuse, seulement c'est ainsi qu'elle m'apparaît.

C'est en vivant ma vie ainsi que j'ai continué à être tueur la nuit et étudiant la journée. Avec mes amis j'ai découvert les sorties, les excès et surtout, la musique. C'était un exutoire pour moi et je me sentais libre pour la première fois de ma vie. Vider mon stress sans avoir besoin de tuer. C'était magique. Un nouveau monde s'ouvrait à moi. Évidemment, je n'en ai pas parlé à mes Pères, je savais qu'il était impossible de sortir du monde dans lequel je vivais et puis, je n'en avais pas vraiment envie. Tout ce que je voulais, c'était un loisir.

Finalement, après avoir obtenu mon diplôme, j'ai pris mon courage à deux mains et ai annoncé à mes Pères que je voulais entrer dans une école de musique, j'ai promis de continuer mes activités familiales, et ils ont acceptés après l'approbation du Chef.

Lorsqu'à 16 ans, j'ai passé les portes de cette grande école, j'avais l'impression d'être le maître du monde. J'ai changé, tant physiquement que mentalement. Je me suis intéressé à la mode, j'en ai fais un loisir également. Je jouais de mes cheveux comme d'un accessoire. Je vous avouerais qu'à la première coloration blonde, mes Pères ont tirés la tronche et puis, le Chef a dit que tant que ça ne nuisait pas à mes missions, ça ne dérangeait pas. Je me sentais bien et mon autre moi ne nuisait pas à ma vie scolaire, à ma passion.

Tout allait bien. Ma vie me semblait parfaite. Seulement, tout à toujours une fin. L'année de mes 19 ans, fut l'année du changement. J'ai perdu mes parents, ceux qui avaient tant fait pour moi, ceux qui m'avait sauvé d'une mort certaine et donné une vie qui, bien qu'atypique, me plaisait. Une mission, une bande, plus nombreuses et mieux équipés. Tous les deux y sont restés. Je n'ai pas eut le temps de m'apitoyer, dans la mafia on ne pleure pas les hommes perdus, on les félicitent pour leurs actions. Alors j'ai souris, je me suis incliné et j'ai écouté ce que le chef avait à me dire. Je n'assisterais pas aux funérailles. Je partais le lendemain pour la Corée du Sud où il avait déjà envoyés quelques hommes. Là-bas, j'allais gagner un rang dans la Mafia grâce à mon apprentissage sans faille. Je n'avais pas droit à l'erreur, peu de gens de mon âge avait droit à ce rang, et surtout, il était rare que la Mafia coréenne accepte un membre Chinois dans ses rangs et ce malgré mes origines. "Tu n'as pas droit à l'erreur Noah. Si tu te trompes, alors tu mourras." 

Le visage sans aucune émotion, le regard dur, j'ai accepté comme si j'étais mon double. Je me suis agenouillé devant celui qui était mon supérieur puis me suis relevé et ai quitté la pièce sans un regard en arrière. Je n'avais jamais pris conscience d'avoir eut un traitement particulier, mais il est vrai que même les plus vieux me craignaient. 

Je suis donc à Séoul depuis bientôt 1 an. J'ai appris la langue, bien que j'ai encore quelques lacunes, et me suis fait une place dans la capitale. Ma nouvelle famille est contente de moi et mon rang me permet de vivre seul, dans mon propre appartement, sans eux, sans tuteur. Bien sûr, au début ils étaient méfiants mais désormais, ils trouvent que j'ai suffisamment fais mes preuves. Je suis un grand garçon. 

J'ai la tête pleine de rêve de gloire, le corps recouvert d'une marque qui suffirait à ma condamnation à mort au moindre faux pas, les mains couvertes de sang et une voix en or que seul le trottoir semble entendre. Je suis Wu Him Jae, le Petit Dragon, l'étranger venu de Chine, le délinquant drogué et le chanteur de rue. Le schizophrène voulant comprendre. Je suis un tueur sans pitié et pourtant, croyez-moi, je rêverais d'une vie calme et emplie de douceur. Seulement, je suis réaliste. Je vis dans un monde dont on ne sort que les pieds en avant.

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