there's no smoke without fire honey (feat. park jin hyun)

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there's no smoke without fire honey

ft. park. jin hyun and boo. areum

Ah, le Trocadéro, un des maîtres mots de la vie actuelle d'Areum accompagné de l'excès. Qui ne connaissait pas la jeune femme après tout le temps et les embrouilles qu'il y a eu ici principalement à cause d'elle. Non, définitivement il fallait être nouveau dans le coin pour ne pas avoir entendu parlé d'elle car si on faisait l'inventaire il y avait tellement de choses qui s'étaient produites ; deux couples brisés, des bagarres auxquelles elle ne participait pas, ce bonhomme pas net qui avait fini la soirée par terre après avoir tenté de remettre la jeune femme à sa place (son tazer lui a vachement été utile), crêpage de chignon avec une des jeune femme qu'elle avait fâché, la soirée avec nono qui a fini en cellule de dégrisement et je ne sais quoi encore. Areum était une véritable source de problème quand elle se mettait à boire, et d'avantage quand elle buvait et qu'elle avait des problèmes elle même, ce qui était actuellement le cas. Tout ce temps passé au Trocadéro, elle y passait plus de temps que chez elle d'ailleurs, ne souhaitant pas entendre les reproches de sa cousine ou encore sa cousine lui demander ce qu'il se passe. Elle ne voulait pas en parler, du moins, elle ne voulait plus maintenant.

Deux traits d'eyeliner, du rouge à lèvre d'une couleur rouge bordeau légèrement foncé, un short en cuir taille haute, des bas noirs opaques remontant jusqu'au niveau de ses cuisses et un t-shirt relativement court, une tenue qui ne tient pas forcément chaud. Entre temps, la jeune femme s'est coupé les cheveux sur un coup de tête. Entre temps, beaucoup de choses s'étaient passées ; elle avait arrêté de mettre les pieds au club de danse, l'idée de croiser Jin Hyun là-bas ne lui plaisait absolument pas. Elle ne voulait pas le voir, que ce soit dans le club ou dans les locaux de l'université ou même à l'extérieur. La jeune femme avait mit sa curiosité de côté et avait tenté de se persuader qu'elle n'avait pas besoin de lui de toutes façons. Dès qu'elle pensait à lui, elle chassait ces pensées en allant au Trocadéro, cela prenait le temps que ça prenait mais il finissait par glisser hors de ses pensées et la vie reprenait son cours. Elle n'a jamais prononcé son prénom non plus, sans doute pas prête dans un sens, mais surtout elle ne voulait pas aborder le sujet puisque le seul à qui elle pouvait vraiment en parler ne voulait pas en parler.

Alors elle se trouvait au Trocadéro ; la solution à tous les problèmes par excellence ! La jeune femme avait besoin de bruit pour éviter d'être distrait par de mauvaises pensées. Bruit, alcool et tout ce qui pouvait l'occuper et la tenir loin de ses problèmes soit ; son petit ami actuel et Jin Hyun. Ils n'oseraient pas venir dans sa cour de récré, son quartier général, si ? Si cela devait arriver, elle ne voudrait pas être là. Pendant des semaines, elle s'était demandé comment elle parviendrait à regarder Jin Hyun dans les yeux et puis elle avait abandonné l'idée de le croiser au bout de deux semaines et demie. Puis elle s'était demandé comment Young Ja la regarderait dans les yeux, comment il oserait mais elle avait rapidement cessé d'y penser.

Fermant les yeux, les bras autour du cou d'un jeune homme qu'elle connait depuis près de deux heures et une bouteille de whiskey Jack Daniel's dans la main, sur la piste de danse remplie. Une situation plutôt calme jusqu'à ce qu'un bonhomme s'adresse à Areum qui décide de simplement l'ignorer. Cela dit, le bonhomme en question ne semble pas prêt à partir et bouscule le jeune homme qui est en compagnie d'Areum. Ces deux là se fâchent, forcément, et aussi simplement que ça, une bagarre éclate. Elle s'écarte de toute cette agitation mais le bonhomme ayant mit le jeune homme K.O attrape le poignet d'Areum, encore plus fin que d'habitude. Elle lui jette un regard mauvais, décidée à lui faire comprendre qu'elle ne n'ira nul part avec lui mais il ne comprend pas le message alors... Alors où est son fichu tazer ?

Souviens toi Areum, souviens toi elle se dit dans sa tête alors que la musique prend toute la place. Et ce bonhomme qui serre trop fort sur son poignet et qui marche vers la sortie. Ce bonhomme qu'elle n'a pas envie de suivre. Où est-ce que ses cours d'auto défense et de kickboxing sont parti ? Elle ouvre la bouche mais la peur prend soudainement toute la place. D'une main maladroite, elle fouille dans la poche de son short et en retire son briquet. Sans réfléchir, elle le place au niveau de la main du bonhomme et l'allume. Le cri qui revient puis le fait qu'il retire sa main semble dire que ça a marché. Mais le regard qu'il lui jette en dit long. Elle n'a même pas le temps de s'écarter qu'il abat sa main sur son visage. Cela étant fait avec tellement de force que la jeune femme tombe presque automatiquement. Le bruit de la bouteille de whisky qui se brise un mètre ou deux plus loin attire petit à petit l'attention et bonhomme comprenant qu'il devient le centre d'attention secoue doucement la tête et s'apprête à partir.

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Un mois s'était écoulé depuis que ces révélations nous étaient tombées dessus sans crier garde. Oui... Cela faisait un mois que je n'avais pas adressé la parole à la jeune femme et qu'elle ne me l'avait pas adressé non plus. Un mois que je tentai par tous les moyens de chasser ces souvenirs de ma tête, mais sans grand succès. Comment aurais-je pu, en si peu de temps, de toute façon ? La dernière fois que j'avais essayé d'oublier, ça m'avait pris des années... Sans compter qu'avec les rumeurs – pas forcément positives, soit dit en passant - qui circulaient à son propos, ces derniers temps, j'entendais son prénom partout. Ce qui, ne m'avait pas vraiment aidé, pour le coup. Du moins, ce fut le cas les trois premières semaines... Car, bizarrement, au cours de ces derniers jours, plus rien. C'est comme si la Jeopardize avait tout bonnement disparu de la surface de la Terre. Bon, peut-être pas à ce point mais... C'était quand même bien louche, cette histoire là. Alors que j'avais bouffé des « Areum » à longueur de journée, pendant près d'une vingtaine de jours, et ce, principalement à cause des membres du clubs de danse pour qui l'absence de la jeune femme semblait des plus anormales, voilà que d'un coup d'un seul, je n'entendais plus parler d'elle. On aurait d'ailleurs pu penser que cela me soulagerait mais, finalement, c'est tout le contraire qui se produisit. Pour je ne sais quelle raison, une certaine inquiétude s'était emparée de moi, ces derniers jours, et j'avais beau faire n'importe quoi pour y remédier, mes pensées finissaient toujours par se focaliser sur une seule et même personne : Areum. C'était limite à en devenir fou...

Marchant, les mains dans les poches, je me dirigeai vers le Trocadéro, l'un des bars/clubs les plus fréquentés de la ville, mais l'envie de m'amuser n'était pas vraiment au rendez-vous. Non... Si je m'y rendais, c'était dans un but bien précis. Ayant entendu à plusieurs reprises que la Jeopardize y passait une bonne partie de son temps, j'avais décidé de m'y rendre pour mettre définitivement un terme à cette inquiétude qui me rongeait depuis quelques jours. Je devais juste la voir. La voir pour... m'assurer qu'elle allait bien. Arrivé devant l'entrée du bar, je restai dehors quelques secondes, légèrement hésitant, et me résolus finalement à entrer. Au pire, je pouvais toujours dire que j'étais là avec hm... Un pote. Oui, voilà, un pote. Tss... Non mais n'importe quoi. Depuis quand avais-je besoin de penser à des prétextes aussi bidons, hein ? Soupirant désespérément, je me dirigeai vers le bar et m'accoudai à celui-ci, avant de commander un petit remontant. Je me lançai ensuite dans une observation des plus minutieuses de la salle, souhaitant trouver la jaune, le plus rapidement possible. Il ne me fallut d'ailleurs que quelques minutes pour la repérer, au milieu de la piste de danse, dans les bras d'un mec et une bouteille d'alcool dans les mains. L'observant rapidement, je détournai le regard et attrapai le verre que le barman venait de déposer à mes côtés, avant de le boire d'une traite. Tout ça pour ça... C'était pas la peine de s'inquiéter, finalement. La jeune femme semblait aller parfaitement bien, hm. Déposant un billet sur le bar, je m'apprêtai à partir, ayant eu ce que je voulais, mais risquai tout de même un dernier regard vers la jeune femme. « J'ai peut-être pensé un peu trop rapidement... » m'exclamais-je pour moi-même. En effet, voilà que la Jeopardize se retrouvait maintenant au centre d'une bagarre, qui venait d'éclater entre le mec avec lequel elle dansait quelques secondes plus tôt et un autre mec qui... Ben lui, on ne savait pas vraiment qui il était, ni même quand il était apparu. Haussant les sourcils, je ne perdis pas une miette de ce qui se déroulait sous mes yeux, sans pour autant penser à intervenir. Après tout, si ces deux mecs avaient décidé de se taper sur la gueule, c'était leur problème, pas le mien. Cependant, quand l'inconnu attrapa le bras de la Jeopardize pour l'attirer hors de la boite, contre son grès, ce fut carrément autre chose. Ni une, ni deux, je décidai de me lancer à leur poursuite, et une fois que je les eus rattrapé, je me stoppai net en entendant un cri suivit du bruit d'une bouteille allant se briser sur le sol. Je levai ensuite la tête vers les deux protagonistes et remarquai que la jeune femme se tenait la joue. Il ne m'en fallut pas plus pour finalement décider d'intervenir et alors que l'individu s'apprêtait à tourner le dos à la jaune, je me postai derrière lui. Une fois que nous nous retrouvâmes face à face, je l'empoignai par le col de son tee-shirt, avant de lui administrer une bonne droite, et ce, sans ménagement. Droite qu'il dût d'ailleurs magnifiquement bien sentir passer à en juger par le filet de sang qui s'échappait de son nez, à présent. Le regard rempli de mépris et le tenant toujours fermement, je m'exclamai, d'un ton mauvais... « On ne t'a jamais appris qu'il ne fallait pas lever la main sur une femme ? » Ce n'était pas forcément évident à voir mais, en y faisant un peu plus attention, on pouvait remarquer que ma main tremblait légèrement, signe que la colère montait de plus en plus. D'ailleurs, si je n'avais pas été conscient que cela m'amènerait certainement à terminer ma soirée dans un poste de police, je ne me serais sûrement pas contenté d'un seul coup. Mais cet idiot ayant attiré l'attention sur « nous », ma raison me pria de ne pas faire de connerie. Je me contentai donc de m'approcher de lui et le gratifiai d'un regard noir. « Ne t'avises plus jamais de la toucher ou je te tue... » lui murmurais-je finalement, de façon à ce que seul lui puisse l'entendre. Je le lâchai ensuite et le laissai partir, avant de reporter mon attention sur la jeune femme, la dévisageant quelque peu. « Rectification. T'as pas changé d'un poil, durant toutes ces années, en fait... T'as toujours besoin de quelqu'un pour te défendre. C'est pathétique... » Jin Hyun... Mon pauvre. As-tu conscience d'être en train de creuser ta propre tombe, là ?

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Un jour, Areum avait entendu quelque part "fais attention à ce que tu désire, tu pourrais très bien finir par l'obtenir". Elle n'avait jamais comprit le sens de cette phrase avant ce soir, parce qu'elle n'avait jamais pensé que ce qu'elle désirait pourrait lui faire mal enfaite. Et elle avait tellement souhaité quelques semaines plus tôt qu'il débarque et qu'il la sorte d'ici en lui disant que cet endroit n'était pas fait pour elle. Seulement ce n'est jamais arrivé et la jeune femme a jeté ce souhait à la poubelle en omettant de brûler son souhait pour complètement le faire disparaître, grosse erreur Areum. Toujours assise par terre, la main au niveau de la joue elle encaissait alors cette claque silencieusement en se mordant nerveusement la lèvres inférieure. Si ce bonhomme pensait qu'elle allait en rester là, c'était vraiment mal la connaître. (Mais en même temps, il s'agissait d'un inconnu pour elle... Enfin, elle avait rencontré tellement de personnes ce mois-ci qu'il était normal pour elle de trier entre ceux qui avaient marqués sa mémoire et les autres comme lui). Mine de rien, elle savait très bien se défendre, mais pour ça il fallait qu'elle soit un minimum sobre quand même. Elle pouvait faire mal si elle voulait, après tant de temps passé à encaisser les coups on apprend petit à petit à se défendre et ensuite infliger le double des peines.

Serrant son briquet dans sa main gauche, elle tente de se relever mais l'intervention de Jin Hyun interrompt son geste. Au départ, elle ne voit rien de plus que quelqu'un qui lui tourne le dos. C'est le dos de ce bonhomme trop têtu. Et puis alors, il ya le poing de quelqu'un qui cogne le bonhomme. Et ce quelqu'un n'y va pas de main morte soit dit en passant. Puis ce quelqu'un se met à parler et devient alors Jin Hyun. En premier temps la jeune femme pense que c'est l'alcool qui lui fait une mauvaise blague et que l'illusion va s'évaporer aussi vite de la fumée de la nicotine. Mais alors qu'elle se lève et ajuste ses bas noirs en laine, elle peut toujours ressentir sa présence. A ce seul et unique moment alors, elle comprend le sens de la phrase qu'elle avait entendue il y a si longtemps et son coeur se serre. Préférant ignorer le jeune homme, notamment s'il vient avec des paroles désobligeantes, elle attrape la bouteille qu'on lui tend avec un sourire. Elle commençait à être habituée à ce geste ; certaines personnes lui payaient des verres et d'autres plus généreux lui offraient la bouteille entière. Elle avait largement les moyens mais ne refusait jamais une bouteille ou un verre de plus. Il faut croire qu'elle a de la chance, simplement, parce que jusqu'ici elle n'est pas tombée sur des types pas nets quand elle était seule. Aloïs avait fait comprendre à la personne qu'elle n'était pas intéressée. Heureusement qu'il y avait eu Aloïs à ce moment là, sinon Dieu seul sait où ça l'aurait conduit, cette connerie

Ouvrant la bouteille pour l'entammer en passant à côté de Jin Hyun sans oublier de le bousculer au passage, elle s'adresse au barman avec qui elle est devenue amie elle demande ;

Areum - Seung Jae, je pensais que les connards pouvaient pas entrer ! Elle le désigne en le poussant à nouveau de sa main libre, en appuyant au niveau de son épaule. Face au sourire désolé du barman -autant pour le jeune homme que pour Areum sans doute- la main de la jeune femme agrippe légèrement les manches du vêtement de Jin Hyun et elle lui demande sur un ton ironique en les faisant doucement tourner Alors qu'est-ce qu'il se passe monsieur "je veux tout simplement pas en parler", tu t'es trompé de chemin en rentrant chez toi ? Elle rit doucement avant d'ajouter Ou j'ai fini par te manquer peut être ? N'attendant pas de réponse de ce dernier, elle se tourne vers les derniers curieux et dit tout haut Mesdames et monsieur, j'ai l'honneur de vous présenter monsieur contradictions ! Je n'ai pas le droit d'exister dans sa vie mais il entre sans frapper dans la mienne. Elle dit en le repoussant finalement sans ménagement

Passant une main dans ses cheveux courts, elle se rapproche uniquement pour le repousser à nouveau et incline doucement la tête avant d'ajouter ;

Areum - Il y a des tas de clubs sur Suwon, t'avais pas le droit de te pointer dans le mien elle dit en le repoussant encore Oui oui oui, le mien ! Tu vois, je vais tout plaquer, TOUT puis j'vais m'installer ici. J'men tape du fric, tout ce que je veux... Tout ce que je veux c'est- Elle interrompt sa phrase et finalement ne la termine pas, non, elle se contente juste de le repousser à nouveau. Ma foi, il fallait bien qu'elle s'occupe les mains Tailles toi Jin... Tailles toi parce que j'veux pas te voir... Tailles toi parce je vais te faire du mal... Je vais vraiment te faire mal, alors dégages...

Le bousculant à nouveau au passage, la jeune femme s'apprête à se diriger vers la piste de danse, avec cette bouteille dans la main droite. Et alors s'il a rendu la monnaie de la pièce à ce type en plus d'un pourboire ? Elle n'avait pas besoin de lui, du moins, c'est ce qu'elle s'efforçait de croire. Elle ne voulait pas avoir besoin de Jin Hyun. Et elle était prête à tellement l'ignorer qu'il douterait de sa propre existence. Mais la problème commencerait à partir du moment où elle ne pourrait plus l'ignorer, c'est à dire s'il décidait de rester ici, juste à côté d'elle. Pitié pitié, elle se disait dans sa tête pitié qu'il parte et vite, le maintien de l'ordre dans son monde était en danger s'il restait.

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Si je disais ne pas m'être attendu à une telle réaction de sa part, ce serait mentir. Je me doutais parfaitement que la jeune femme ne prendrait pas mon intervention avec le sourire. D'ailleurs, le contraire m'aurait beaucoup étonné étant donné la façon dont on s'était quitté il y a maintenant un mois. C'est pourquoi, je ne pris même pas la peine de relever lorsqu'elle me bouscula une première fois, avant de m'insulter explicitement de connard. Levant ensuite les yeux au ciel, devant le nouveau titre qu'elle m'avait attribué, j'esquissai un léger sourire amusé. Monsieur « je veux tout simplement pas en parler »... Pauvre petite. L'alcool ne lui réussissait vraiment pas. La mine légèrement moqueuse, j'haussai ensuite un sourcil, suite à ses mots. Si elle m'avait manqué ? Je n'irai pas jusque là, non. Je n'avais pas éprouvé un certain manque vis à vis de sa personne, durant ces derniers jours. J'étais juste... inquiet. Inquiet comme j'aurais pu l'être pour n'importe quelle autre « amie ». Du moins, c'est ce que je m’efforçai de croire... Ne la quittant pas des yeux, je la laissai faire son petit cinéma devant les quelques curieux qui étaient encore attroupés autour de nous. Que pouvais-je bien faire d'autre, de toute façon ? La jeune femme était saoule, en plus d'être énervée – ce qui ne faisait pas forcément bon ménage – et à moins de l'attacher, chevilles et poings liés, il n'y avait pas d'autres solutions pour l'obliger à rester en place. D'ailleurs, l'idée me traversa brièvement l'esprit quand elle se permit de me bousculer une nouvelle fois. Mais, dans ma tête, un morceau de scotch recouvrait sa bouche pour l'empêcher de parler, en prime... Déjà que la jeune femme était chiante en temps normal, alors imaginez quand elle était bourrée... Elle battait des records, vraiment.

Jugeant certainement que la scène qui se déroulait sous leurs yeux n'était plus aussi attrayante qu'au début, les commères retournèrent à leurs occupations, tandis que la Jeopardize s'évertuait encore à me rabâcher qu'elle ne voulait pas de moi dans ce club et que je devais donc partir, avant de me pousser une énième fois. Alors, une fois, ça allait. Deux fois, ça passait aussi. Trois fois, ça commençait légèrement à faire beaucoup. Mais au delà de la quatrième fois, je ne pus m'empêcher d'attraper son poignet, afin de contrer le coup. J'étais patient mais il y avait des limites tout de même... Cela ne l'empêcha cependant pas de me bousculer sur son passage, lorsqu'elle s'apprêta à repartir sur la piste de danse. Soupirant légèrement face à la tête de mule que j'avais devant moi – on pouvait parler de moi mais certains n'étaient pas mieux, sérieux... hm – je la rattrapai par le bras, avant qu'elle ne s'éloigne trop loin. « Je crois que tu en as assez fait pour ce soir... » L'obligeant à se retourner pour me faire face, je plongeai mon regard dans le sien et l'expression sur mon visage se fit plus dure. Puis, voyant qu'elle s'apprêtait à répliquer quelque chose, je ne lui en laissai pas le temps et ajoutai d'un ton froid... « Et je m'en fous que tu veuilles ou non me suivre. Je ne te demande pas ton avis et encore moins ton accord... » Adressant un rapide signe de la tête au barman, qui semblait toujours aussi compatissant soit dit en passant – avais-je l'air si désespéré que ça ? - j'accentuai un peu plus ma prise sur le poignet de la jeune femme, avant de l'entraîner vers la sortie du Trocadéro. Ce qui ne fut pas tâche facile, d'ailleurs. Entre les slaloms que nous avions dû effectuer entre les personnes présentes dans la boite et la Jeopardize qui n'arrêtait pas de tirer de toutes ses forces derrière pour que je la lâche, j'en vins à me demander à plusieurs reprises si nous allions finalement réussir à quitter cet endroit. Chose faite, je l’entraînai encore sur quelques mètres afin que nous ne soyons pas dérangés par toute l'agitation du club et me retournai vers elle... « Je peux savoir à quoi tu joues, au juste ? »

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Il fallait qu'elle s'éloigne le plus possible avant d'être imprégnée de cette kryptonite ambulante. La jeune femme raisonnait de cette façon incompréhensible aux yeux de tous. "C'est quoi son fichu problème ? Il a toute l'université pour lui et c'est mon monde le Trocadéro". Ah, l'alcool l'alcool, mauvais pour les personnes qui veulent tout garder. C'était limite comme si elle parlait d'un gang "c'est ma zone ici, c'est mon territoire frère". Sérieusement, il ne manquait plus que ça. Alors qu'elle s'apprêtait à se diriger vers la piste de danse, elle sentit une main se refermer autour de son bras et stoppant alors son geste pour se retourner, elle aurait pu sauter de joie en voyant qu'il s'agissait du jeune homme. Foutaises. Elle ne voulait même pas le regarder dans les yeux mais ce fut quelque chose d'automatique. Et elle commençait déjà à le regretter mais prit un air indifférent et froid en guise de couverture, s’apprêtant à lui balancer d'autres phrases désobligeantes. Cela dit, il fallait croire qu'elle commençait à devenir trop prévisible car il avait répondu à tout ce qu'elle aurait pu lui dire et sans doute plus d'ailleurs.

Plissant doucement les yeux lorsqu'il serra un peu plus son bras avant de marcher vers la sortie, Areum fit tout ce qui était en son possible pour ralentir, retarder l'échéance ; Traîner des pieds, tirer dans le sens opposé mais dans toutes ces tentatives qui reposaient sur la force, elle n'était pas à son avantage. Et elle ne vit pas venir le barman, qui lui prit la bouteille, sans doute inquiet pour la vie de Jin Hyun plus que la sienne. Elle le regarda un moment, et il lui adressa un sourire amical avant de dire quelque chose qu'elle n'était pas en mesure d'entendre à cause de la musique. Et voila, la porte du Trocadéro se referma dans un bruit sourd pour qu'elle se retrouve en enfer, sans possibilités d'être le moins consciente possible. Et elle aurait tout donné pour que ce soit le cas pourtant. Et tandis qu'ils s'éloignaient, la musique tentait désespéramment de la suivre, jusqu'à ce qu'ils s'éloignent suffisamment et que ce ne soit plus qu'un léger bruit.

Areum aura tout fait pour retarder l'échéance, vraiment, mais malgré tous ses efforts, elle se retrouve finalement là, au beau milieu de la nuit, dans le froid avec la personne qu'elle s'est appliquée à éviter pendant un mois. A quoi elle jouait hn ? Elle détourna le regard tout en balançant son bras que le jeune homme tenait toujours. Puis levant la tête vers le ciel, fermant les yeux en laissant la légère brise s'amuser avec ses cheveux courts, elle repose son attention sur les voitures qui passent et répond dans un soupir sur un ton détaché ;

Areum - Je profite de la vie~ un léger rire s'échappe de ses lèvres Je peux savoir ce que tu as dit au type pas net pour qu'il file aussi rapidement ? Moi aussi je veux les faire détaler rapido, mais ils viennent tous... Comme des drogués en manque. Elle attrape son poignet libre et le secoue légèrement en disant Ah je sais je sais ! Tout est dans le regard ! Se rapprochant, elle tente d'imiter Jin Hyun mais fini par éclater de rire et dire d'un air déçu Ah... Ça fonctionne pas...
Balançant à nouveau son bras encerclé par la main de Jin Hyun elle lève la tête vers lui et lui dit Bon... Quand est-ce que tu me laisse y retourner hn ? Je commence à me les geler et ... J'ai vraiment vraiment envie de te frapper. Tu vois... Je crois que je suis passée à côté de trop d'occasions elle dit en secouant doucement la tête Ma main était disposée à le faire mais mon coeur... Mon stupide coeur elle dit sur un ton dramatique en posant une main sur celui-ci en fermant les yeux. Un soupir quitte ses lèvres sans qu'elle puisse finir sa phrase et qu'elle ne dise sur un ton un peu plus appuyé J'ai froiiiiiid, tu comprends le coréen non de non ? J'ai froid, j'ai froid, j'ai froid !

Son regard croise finalement le sien. Elle le dévisage un moment du regard avant de finalement accomplir un acte désespéré. Non, elle ne s'agenouille pas devant toi Jin Hyun... Même pas avec tout l'alcool du monde. La jeune femme s'accroupit un instant puis se redresse la minute d'après pour lui mordre la main avec un calme déconcertant pour qu'il se décide finalement à la lâcher. Situation désespérée, acte désespéré. Finalement débarrassée, la jeune femme recule d'un pas en passant ses mains sur ses épaules tout en lui disant sur un ton évident ;

Areum - Je t'avais prévenu ! Maintenant... Que tu le veuille ou pas ~~ haussement d'épaulesJe retourne à la recherche du bonheur perdu au fond de ma bouteille volée ! Elle dit en levant les poings en l'air pour finalement se retourner et presser le pas.

Seulement, ses pieds rencontrent une difficulté qu'elle oublie j'enjamber et forcément, mademoiselle trébuche... Le karma express sans doute. Elle se retourne, toujours allongée et pose alors son attention sur Jin Hyun avant de demander sur un ton de reproche ;

Areum - Sois honnête... Tu as des pouvoirs magiques c'est ça ? Tu as prévu de me maudire toute la soirée ? dans un murmure elle lui demande alors Pourquoi tu me fais ça ? ...

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Je profite de la vie... Tiens, il me semblait avoir déjà entendu un truc dans le genre, une fois... Ah oui, suis-je bête... C'était pendant notre pseudo première rencontre à cette soirée organisée par quelques gosses de riches. Après m'avoir fait consommé de la drogue, contre mon grès, la jeune femme avait jugé utile de me dire que c'était une façon de s'amuser. Profiter de la vie en se saoulant la gueule... Quelle bonne blague. Et en y repensant, c'était plutôt paradoxale comme idée, non ? A quoi bon « profiter de la vie » si au final il nous était impossible de nous rappeler de ces choses qu'on avait justement faites pendant qu'on en profitait ? Parce que, oui... Vu l'état dans lequel elle était, je doutais fortement que la Jeopardize se souvienne de grand chose, le lendemain. Et c'était ça qu'elle appelait « profiter de la vie » ? Pauvre petite... « Ah oui, c'est vrai... J'avais oublié qu'il te fallait ce genre de choses pour t'amuser et profiter de la vie... » soufflais-je alors, légèrement désespéré par les paroles de la jeune femme. Par « ce genre de choses » je faisais bien évidemment allusion à l'alcool qui, pour le coup, était venue remplacer la drogue. Quoique... Je n'étais même pas certain qu'elle n'en ait pas consommé aussi. D'ailleurs, ceci expliquerait pas mal de choses, à commencer par ses paroles et ses actes. Laissant échapper un long soupir, je me contentai encore une fois de l'observer et de l'écouter sans l'interrompre, le visage complètement inexpressif. Ce que j'avais dit à ce type ? Elle n'avait pas besoin de le savoir. Lui seul en était le destinataire...

Face au comportement de la Jeopardize, je devais bien avouer que j'étais légèrement perdu. Cela ne m'empêcha cependant pas d'arborer encore et toujours ce masque d'indifférence que l'on me connaissait si bien, dans ce genre de situations. Situation qui commençait d'ailleurs à devenir pesante... Bien que je ne le montrais pas forcément, je ne supportai pas de voir la jeune femme prendre tout cela à la légère. Moi qui manifestait déjà une certaine aversion pour les personnes qui jugeaient bon de se foutre à mal pour tenter d'oublier ou de s'amuser, cela me mettait d'autant plus en colère que, pour le coup, c'était de la jeune femme dont il s'agissait. Habituellement, je ne me sentais pas du tout concerné par ce genre de choses et avais plutôt tendance à me tenir éloigné de ces personnes mais, là, ce n'était pas n'importe qui. C'était Areum... Et j'avais beau tenter de faire croire le contraire, il semblait que la Jeopardize était dans le vrai, et ce, depuis le début. Malgré des années d'efforts, je n'avais pas réussi à me débarrasser entièrement de l'ancien Jin Hyun et si, elle, elle avait toujours besoin d'être protégée, il fallait croire que, moi, je ressentais toujours ce besoin de la protéger, même après autant d'années passées loin d'elle... D'où l'inquiétude que j'avais manifesté ces derniers jours, sûrement.

Sorti de mes pensées par la jeune femme qui recommençait à se plaindre, je soupirai une nouvelle fois. Quelle gamine... Légèrement lassé par son comportement, je m'apprêtai donc à lui intimer « gentiment » de se taire mais c'était sans compter sur la Jeopardize qui venait de se baisser pour me mordre. Non mais attendez... Elle venait de me mordre, là ? Putain... A la fois choqué par le geste de la jaune et un peu secoué par la douleur, je retirai ma main rapidement et lâchai ainsi la jeune femme. C'était quoi cette fille, sérieux ? Depuis quand l'alcool rendait les gens cannibales, hein ? « T'es pas bien ou quoi ?! Aish... » m'exclamais-je, en agitant la main, pensant certainement que cela atténuerait la douleur. Levant ensuite les yeux au ciel, suite aux mots de la jeune femme, je finis par de nouveau reporter mon attention sur elle, tandis qu'elle s'apprêtait à me fausser compagnie. Sauf que... Douée comme elle l'était, la Jeopardize n'eut même pas le temps de faire un mètre qu'elle trébucha sur quelque chose et s'étala sur le sol avant même que je n'eus le temps de bouger pour lui empêcher cette chute. La situation aurait certainement voulu que j'explose de rire devant tant de maladresse de sa part mais, finalement, je me contentai d'hausser un sourcil, un sourire en coin. Cette nana avait vraiment des difficultés à tenir sur ses jambes, hm. Pourtant, il ne m'avait pas semblé voir des escaliers à proximité, si ? Blague à part. C'était même pas drôle, en plus... M'approchant d'elle alors qu'elle me tenait indirectement pour responsable de sa malchance – pour ne pas changer – je me baissai quelque peu vers elle, la mine dépitée. « Si tu pouvais arrêter de dire des conneries, ça m'arrangerait... » Je lui tendis ensuite ma main et l'aidai à se relever quand elle daigna enfin me donner la sienne. Une fois qu'elle fut de nouveau debout, j'observai l'étendu des dégâts et, vu l'état de ses genoux, il fallait tout de même admettre que l'alcool avait un magnifique pouvoir anesthésiant pour que la jeune femme n'ait pas encore poussé une gueulante. L'attrapant de nouveau par le poignet, je l’entraînai vers un banc et l'obligeai à s'asseoir. J'enlevai ensuite ma veste et la plaçai sur ses épaules. « Tu ne bouges pas de là ! » lui ordonnais-je alors, sur un ton des plus froids, avant de lui lancer un regard qui laissait sous-entendre que si elle osait se faire la malle, elle le regretterait amèrement. Je me dirigeai ensuite d'un pas rapide vers ma voiture qui était garée, non loin de là, et en sortis quelque compresses, du désinfectant et des pansements. Le kit du parfait petit danseur habitué aux petits bobos, haha. Je repris de nouveau la direction du banc, où m'attendait sagement la jeune femme. Enfin, sagement était un bien grand mot. A peine l'avais-je rejoins que j'eus droit à une nouvelle vague de remarques que je fis mine de ne pas entendre. « Tiens toi tranquille, tu veux ?! » Me plaçant devant elle, je m'accroupis et posai un genou sur le sol pour me trouver à hauteur des siens et m'employai à désinfecter les quelques plaies qui recouvraient ces derniers.

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Areum - Ah tais toi... A chaque fois que tu ouvre la bouche... J'entend "Je ne suis pas drôle".."Je ne suis pas drôle du tout mais ce n'est pas de ma faute.." Elle répondit face à la remarque désobligeante qu'il faisait à propos de sa consommation d'alcool

Aussi simplement que ça, elle l'avait mordu, sans prévenir. Mais le pire dans cette histoire, c'est sans doute que ça n'avait pas l'air de la dérangée tant que ça. Ah Areum Areum... Qu'est-ce qu'on va faire de toi sérieusement ? Sa maladresse l'ayant mit au tapis, elle songe à rester comme ça tout le long de la soirée. Mais le jeune homme qui se rapproche détruit cette idée qui n'est pas des plus intelligentes soit dit en passant. Lorsqu'il lui tend la main, elle le regarde alors dans les yeux un moment avant de reposer son attention sur sa main avec avec un air légèrement septique malgré elle. "Qu'est-ce qui va encore me tomber dessus" elle pense sans détourner le regard de la main de Jin Hyun, qui doit sans doute l'avoir remarquer vu qu'une minute s'est écoulée entre le moment où il lui a tendue et maintenant. Mais la raison, malgré le fait qu'elle soit toujours en colère l'emporte finalement et elle fini par attraper sa main puis la retirée dès qu'elle se retrouve debout.

Cela dit, le temps de la liberté semble être aboli car monsieur lui attrape de nouveau le poignet. Cette fois-ci, elle ne tire pas de son côté mais traîne un peu des pieds histoire de lui faciliter le travail. Elle ne parvient pas à étouffer un presque inaudible gémissement à cause de la douleur de la chute et sans doute aussi à cause de la vitesse à laquelle il la fait marcher.

Areum - Yah ! Tu te crois en compétition de marche rapide ou bien ? Elle lui dit sur un ton de reproche ... Si par malheur je dois me faire amputer, je prierai une existence entière pour que tu perdes tout ! Tes cheveux, la santé, l'argent, cette saleté de rire moqueur... Mais surtout tes cheveux...

Puis finalement, ils atteignent ce banc et durant quelques secondes, le jeune homme peine à la faire asseoir. Dans un soupir qui laisse sous entendre qu'elle n'est pas consentante, la jeune femme finit par s'asseoir avec une moue légèrement contrariée autant à cause de ses genoux que du froid. Quand il lui ordonne de rester là, elle le dévisage du regard avant de répondre ;

Areum - Sinon quoi ? Je vais le faire, je vais-

Mais elle est incapable de finir sa phrase à cause du regard qu'il lui jette. Détournant finalement le regard en croisant les bras, elle reste assise sur ce banc, balançant légèrement ses jambes pour avoir l'impression de ne pas avoir froid. Quand finalement elle le voit revenir, ce qui est assez rapide, la jeune femme pose ses coudes au niveau de ses genoux et lance ironiquement dans un murmure ;

Areum - E-excusez moi ? Qu'est-ce que vous avez fait de l'autre bonhomme ? Ce sur quoi elle se met légèrement à rire. Vous l'avez mit dans le coffre c'est ça ? Bien entendu, elle faisait allusion à son changement de comportement. S'appuyant à nouveau sur le dossier, elle se remet à balancer doucement ses jambes après avoir passé ses bras dans les manches de la veste du jeune homme.

Un long soupir quitte ses lèvres et elle cesse de balancer ses jambes aux paroles du jeune homme, revenant à la position précédente où elle avait les coudes appuyés non loin de ses genoux. Regardant le jeune homme sans doute un peu trop longtemps cette fois-ci sans le dévisagé -ce qui relève du miracle- elle reste silencieuse un moment pour essayer de comprendre certaines choses mais malheureusement aucunes réponse n'arrive et tandis qu'il désinfecte ses plaies elle se met à lui poser tout un tas de question sur un ton calme et détendu ;

Areum - Dis... Pourquoi t'es venu ici hn ? Parce que tu t'ennuyais ? Parce que t'avais rendez-vous avec quelqu'un ? Parce que t'avais envie d'être quelque part dans un endroit rempli de monde ?... Pourquoi ? Je suis sûre que t'es pas venu pour soigner mes blessures elle dit en secouant la tête Et puis de toutes façon ... Tu vas en oublier une elle couvre son visage à l'aide de ses deux mains Parce que t'es aveugle monsieur Park~~ Elle les retire finalement et un énième soupire quitte ses lèvres alors qu'elle s'appuie à nouveau sur le dossier Moi... Moi j'ai menti... Je viens pas ici pour profiter de la vie... Je viens ici dès que je pense à toi... Enfaite... Dès que ton visage entre sans frapper dans ma mémoire je viens ici. Ou dès que j'entend ta voix, je viens ici... Je me suis dit que je pourrais passer ma vie cachée ici elle rit faiblement mais t'as fini par me trouver~... Et j'aimerais pouvoir me planquer autre part mais tu m'as jeté un mauvais sort... Qu'est-ce que je peux y faire hn... haussement d'épaules avant qu'elle ne revienne à sa position initiale. Elle pose ses mains froides au niveau des joues du jeune homme pour attirer son attention, encadrant son visage elle lui pose à nouveau la question Qu'est-ce que je dois faire ? Est-ce que finalement je dois exister ou disparaître ?

A toutes ces choses que l'on dit mais qu'on aurait voulu garder pour soi finalement. L'alcool a vraiment un mauvais effet sur Areum, et elle aurait sans doute détesté toute cette franchise. Regardant toujours le jeune homme dans les yeux avec une pointe de tristesse qu'on ne remarque que lorsqu'on s'y attarde, elle attend une réponse. Dire qu'il aura fallu un mois et beaucoup d'alcool pour que ces paroles finissent par sortir de sa bouche...

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Ah... Cette nana allait vraiment finir par me rendre cinglé, je vous jure. A chaque fois que tu ouvres la bouche, j'entends « je ne suis pas drôle »... et blablabla. Qu'est-ce que je devrais dire d'elle, franchement ? Toutes les fois où un son s'échappait de la sienne, c'était toujours pour répéter les mêmes choses. Alors elle était mal placée pour me faire une telle remarque. Vraiment mal placée, hm... Mais soit. Ne souhaitant pas m'étaler sur le sujet, bien que l'envie de répliquer était belle et bien là, je me contentai de lever les yeux au ciel et m'évertuai du mieux que je le pouvais à faire l'impasse sur la petite gueulante qu'elle était en train de pousser. Cependant, ce petit écart pendant lequel je demeurai moins concentré sur les faits et gestes de la Jeopardize, me valut d'être marqué au niveau de la main par les dents de la jeune femme, et ce, pendant plusieurs minutes. Ne jamais baisser sa garde devant une femme alcoolisée, Jin Hyun. Jamais... Surtout si celle-ci s'appelle Areum, qu'elle est capable de tout et n'importe quoi, et qu'elle n'a qu'une seule envie, celle de d'égorger vif. Aish... Non mais, sérieusement... Qu'avais-je fait au bon Dieu pour mériter ça ? C'est vrai quoi... Pour accumuler les merdes, ces dernières semaines, je devais vraiment avoir fait quelque chose de mal dans une vie antérieure comme, genre, participer à un génocide ou déclarer la guerre à un pays entier. Sinon, je ne voyais vraiment pas pour quelles raisons de telles choses me seraient arrivées, et ce, en si peu de temps...

Finalement, et après cette mauvaise passe - RIP à ma main – je décidai de reprendre le contrôle de la situation. J’attrapai donc la jeune femme par le poignet, avant de la tirer vers un banc. Ce qui me valut, encore et toujours, d'être la cible de remarques, dont j'aurai vraiment pu me passer. « C'est de la langue dont tu devrais te faire amputer, sérieusement... » m'exclamais-je alors, en esquissant ce sourire qu'elle venait de m'avouer détester tant. Je l'obligeai ensuite à s'asseoir sur le banc que nous avions finalement réussi à atteindre et intimai à la jeune femme d'y demeurer sagement jusqu'à que je revienne, armé de compresses et de tout ce qui allait pouvoir m'aider à désinfecter les quelques plaies qui recouvraient ses genoux. M'employant finalement à la tâche, et bien que la Jeopardize ne méritait certainement pas que je me donne autant de mal, je veillai tout de même à ne pas lui faire trop mal. Mais, à mon avis, avec le taux d'alcool qu'elle avait à présent dans le sang, elle n'allait certainement pas sentir grand chose. Puis, c'était une femme... Ça me tuait légèrement de dire cela – ou, tout du moins, de le penser – mais je ne doutais aucunement de la résistance des nanas qui, elles, étaient beaucoup moins chochottes que nous, les mecs, lorsqu'il s'agissait de faire face à un désinfectant. Oui, oui... Je l'avouais. Mais pas trop fort tout de même, hein...

Concentré sur la fonction d'infirmier du dimanche que je venais moi-même de m'assigner, je fus cependant contraint et forcé de me stopper dans mes gestes, lorsque la jeune femme se mit de nouveau à parler. Une seconde passa, puis deux, et trois, pendant lesquelles je restai figé, sans rien dire... Et, finalement, je laissai échapper un soupir avant de m'appliquer de nouveau à tamponner le genou de la Jeopardize, à l'aide de la compresse. Quand je vous disais qu'elle ne savait faire que ça... Répéter, répéter et encore répéter les mêmes choses. « Areum, s'il te plaît, ne recommence pas... » soufflais-je, sans pour autant lever la tête vers elle. Mais, encore une fois, cela aurait été trop facile de s'en sortir, d'éviter la discussion avec un simple « s'il te plaît » La jeune femme était têtue. Beaucoup trop têtue. Je l'étais aussi, d'ailleurs... Et c'est en cela que résidait le problème. Je savais qu'elle n'abandonnerait pas aussi facilement et, de mon côté, je ne me pensais pas encore prêt. Je ne l'étais pas... Du moins, c'est ce que je m'évertuai à croire. Mais, à ce rythme là, je ne risquai pas de l'être avant un bon bout de temps... Tentant alors de faire abstraction des paroles de la jaune, ce qui fut cependant soldé par un échec car ces dernières ne cessèrent de résonner dans ma tête, je déposai un pansement sur le genou droit de la blessée. Je m'apprêtai ensuite à en faire de même sur le second genou mais, encore une fois, je fus interrompu dans mon geste quand la jeune femme, jugeant certainement que je ne lui portais pas assez attention, saisit mon visage à l'aide de ses deux mains pour m'obliger à la regarder. Plongeant mon regard dans le sien – de toute façon, je n'avais pas vraiment le choix, pour le coup – je ne lui répondis pas tout de suite. A vrai dire, j'étais bien trop occupé à me torturer l'esprit, à me demander une nouvelle fois pourquoi j'étais venu me fourrer dans une telle galère. A croire que c'est ce pour quoi j'étais le plus doué, ces derniers temps... Mais, finalement, je retrouvai bien vite l'usage de la parole et demandai, sur un ton des plus calmes... « Tu me demandes mon avis ? Vraiment ? » Je laissai échapper un rire... « Pourtant, il me semble que tu n'en as pas eu besoin pour disparaître, il y a douze ans. Tout comme tu n'en as pas eu besoin pour ré-apparaître, il y a quelques semaines... » m'exclamais-je alors, un micro-sourire accroché au visage. Ce n'était pas un reproche, loin de là. C'était plutôt ma façon à moi de lui faire comprendre que sa question était complètement idiote dans le sens où je n'avais pas vraiment mon mot à dire car, même dans le cas où je souhaiterais qu'elle disparaisse de ma vie, cela ne pourrait jamais vraiment arrivé. Du moins, pas dans l'immédiat, étant donné qu'il faudrait que je l'oublie de mon côté pour qu'elle n'en fasse pleinement plus partie, et, encore une fois, cela m'avait prit des années, la dernière fois que j'avais essayé... « Mais soit... » finissais-je par dire, dans un souffle. Attrapant ensuite l'une des mains de la Jeopardize, je la retirai doucement de ma joue, avant de reporter mon attention sur son second genou que je recouvris aussi d'un pansement. Une fois que ce fut fait, je relevai la tête vers elle. « Voila, c'est bon ! » Je vous jure que j'y ai pensé... Qu'à plusieurs reprises, dans ma tête, une petite voix m'a dit « Mais dis lui que ça te fait du mal, à toi aussi. Prends la dans tes bras, idiot... » Mais non... Ces mots n'arrivaient pas à franchir la barrière que formait ma bouche et quelque chose m'empêchait d'avoir le moindre élan d'affection envers elle. Pourtant, ce n'était pas faute d'essayer...

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Areum réalise qu'elle aurait préféré être kidnappée par le premier bonhomme plutôt que se retrouver ici avec Jin Hyun, car dans la situation actuelle, la douleur était beaucoup plus forte qu'une claque ou le fait de tomber comme c'était arrivé il y a une dizaines de minutes si ce n'est plus. Areum n'était pas venue pour ça: elle était venue pour s'amuser, elle était venue pour noyer son souvenir dans l'alcool et ne plus jamais penser à lui au réveil parce que finalement, ça faisait beaucoup trop mal de penser à lui. Et le pire dans toute cette histoire c'est qu'il n'en avait probablement pas conscience. Rectification, il n'en a pas conscience, pour lui, tout ça se résume apparemment uniquement à recommencer. "Recommencer" il disait ça si facilement, comme si elle avait mit en boucle une même et unique chanson, mais personne ne lui avait demander de venir pour l'écouter. Le regard de la jeune femme se posa finalement sur ses genoux à défaut de pouvoir regarder Jin Hyun plus longtemps. C'est triste mais elle avait pensé que toutes ses larmes étaient parties et maintenant elle a la gorge qui se serre et ces fichus papillons dans le ventre qui lui donnent l'impression de ne plus avoir le contrôle d'elle même et elle déteste ça.

Finalement, elle reporte son attention sur lui lorsqu'il pose une main sur la sienne pour la retirée. Elle semblait ailleurs pendant tout le temps où il parlait, mais en réalité elle n'a manqué aucune de ses paroles et c'est peut être ça, le pire. Il se contentait de frôler ses questions pour finalement passer à côté sans lui donner d'explications. Elle ne savait toujours pas ce qu'il fichait ici et pourquoi il était ici avec elle, pourquoi il ne l'avait tout simplement pas ignorée s'il venait uniquement pour être au Trocadéro. Et encore une fois, elle se retrouvait avec plein de pourquoi sans réponses. Elle commençait à avoir l'habitude d'entendre Jin Hyun se défiler, mais plus le temps passait et plus elle avait du mal à croire que ses paroles étaient simulées. Peut être que c'était l'alcool ou alors son jeu d'acteur s'était amélioré de sorte à ce qu'elle finisse par presque y croire. Finalement, les mains d'Areum attrapèrent celles du jeune homme et elle ferma les yeux avec un faible sourire, secouant doucement la tête avant de lui répondre sur ce même ton calme ;

Areum - Non ce n'est pas bon... Je te l'avais dit que tu oublierais de soigner l'intégralité des blessures elle pose les mains du jeune homme au niveau de ses tempes et ajoute en ouvrant finalement les yeux, toujours posés sur ses genoux Pourquoi tu n'effacerais pas ma mémoire maintenant ? Ramène moi à cette soirée et comporte toi comme tu le fais maintenant de sorte à ce que jamais... Jamais l'un de nous deux n'ait à penser à l'autre elle secoue doucement la tête et rectifie sa phrase -non, à ce que jamais je n'aie à penser à toi et à me retrouver ici pour noyer toute la déprime accumulée... Est-ce que tu peux faire ça ? elle lève finalement les yeux vers lui avec un faible sourire amusé teinté de tristesse C'est ce que tu voudrais non ? Comme ça, ta vie redeviendrait un peu plus normale et tu n'aurais pas à penser des choses comme "elle est devenue comme ça, elle a changé, ce n'est plus la même chose"... Moi, contrairement à toi, je ne peux pas exister à moitié... Elle se contente de tenir ses mains un moment, contrairement aux siennes, elles sont chaudes. La jeune femme rajoute dans un murmure Pourquoi est-ce que ça me fait si mal hn ? Pourquoi est-ce que je suis la seule à avoir mal dans cette histoire ? Mes yeux se prennent pour les chutes du Niagara et ... Et... Et toi tu semble aller plutôt bien... Un soupir quitte ses lèvres avant qu'elle ne détourne le regard et qu'elle ajoute avec un peu plus de colère Tu trouve ça normal toi ? Qu'est-ce que je suis censé faire de tout ces souvenirs maintenant ? T'avais qu'à garder tout ça pour toi si maintenant tu flippes autant d'en parler ! Elle marque finalement une pause puis, un faible rire plein de déceptions s'échappe de ses lèvres, avant qu'elle ne secoue à nouveau la tête Et tu continues de me parler de ça comme si c'était de ma faute, comme si j'étais une étrangère... un long soupir quitte ses lèvres et elle ajoute Après tout, qu'est-ce que je serais d'autre pour toi hn ?

Elle n'attend pas la réponse avant de finalement détourner le regard. Elle a la gorge qui se serre comme si elle allait se remettre à pleurer et elle n'aime pas ça ; l'idée de pleurer et puis celle de pleurer devant Jin Hyun alors qu'il n'en a sans doute rien à faire. Il ne lui faut que quelques secondes pour lâcher la main du jeune homme, remonter ses bas noirs au dessus de ses genoux et rajouter tout en se levant sans lui adresser un seul regard ;

Areum - Quoi qu'il en soit.. Ne t'en fais pas, j'ai compris...

Elle s'appuie sur le dossier du banc pour ne pas tomber et le contourne pour finalement se diriger à nouveau vers le Trocadéro d'un pas un peu plus prudent cette fois-ci. Passant ses mains au niveau de ses bras à présent couverts, elle ferme les yeux et respire profondément avant de mettre une main dans la poche de son short pour en tirer son paquet de cigarettes et son briquet. Elle en allume une rapidement sans pour autant s'arrêter de marcher. A ce moment précis, la seule chose à laquelle elle pense c'est se retrouver le plus loin possible de lui avant que ses sentiments ne débordent de toute parts. Et le Trocadéro est sa deuxième maison, à défaut d'avoir les clés de son propre appartement puis d'être venue ici à pied. Et connaissant Hara, elle n'était sans doute pas là ce soir pour résoudre ce problème. La situation veut soudainement qu'Areum se souvienne des paroles du jeune homme lors de la soirée. Mots pour mots malgré sa mémoire de poisson rouge. "Tout de suite les grands mots. Je te ferai payer ce que tu viens de faire, un jour ou l'autre, ça il n'y a aucun doute. Mais te détester... Il m'en faut plus que ça pour que j'en vienne à détester quelqu'un". Elle se demandait alors si elle avait atteint ce "plus que ça" au moment actuel. La main posée sur le son bras pour éviter qu'il soit à nouveau prit en otage elle presse d'avantage le pas.

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« Croyais-tu pouvoir te défiler encore une fois, Jin Hyun ? Pensais-tu vraiment qu'en venant ici, même si c'était seulement dans le but de t'assurer que la jeune femme allait bien, tu aurais pu éviter cette conversation ? Allons Jin Hyun, ce serait malhonnête de ta part de dire que tu ne t'attendais pas à ce qu'elle remette cette histoire et tout ce que cela implique sur le tapis... De toute façon, dès l'instant où tu as attrapé son poignet pour l'éloigner de la piste de danse, tu savais que ça se terminerait de cette façon, pas vrai ? » Ouais, c'était vrai... Je le savais. Seulement, peut-être poussé par un élan de naïveté, j'avais espéré qu'il puisse exister une chance minime d'y échapper. J'avais aussi espéré que la jeune femme se contenterait de me balancer tout sorte de paroles plus blessantes les unes que les autres, voire même de m'étrangler. Car oui... A choisir entre le fait de devoir être confronté une nouvelle fois à cette discussion et celui de finir avec les mains de la Jeopardize autour du cou, mon choix était vite fait. « Que de naïveté, mon pauvre. Pourtant, ce n'est pas ton genre d'être aussi naïf, hein... » Hm. Quel con je faisais, surtout, avais-je envie de dire...

Mon attention pleinement portée sur la jeune femme, lorsque celle-ci attrapa mes mains, je me contentai encore une fois de la fixer dans les yeux. L'intégralité de ses blessures... Je n'étais pas idiot et je savais très bien de quelles blessures elle voulait parler. Je n'avais pas non plus oublié de les soigner. J'en étais juste incapable. Tout du moins, pour l'instant. Déjà que je n'arrivais pas à me débarrasser des miennes, de celles qui me rongeaient depuis des années et qui, alors que je croyais qu'elles avaient disparu, s'étaient réveillées il y a quelques semaines... Alors me demander de guérir les siennes était quelque peu égoïste de sa part. Elle ne cessait de me répéter que cela lui faisait du mal. Elle pensait même être la seule à souffrir. Or, c'était loin d'être le cas. La différence entre nous deux c'est que je n'étais pas du genre à le montrer, lorsque quelque chose me faisait mal. Depuis qu'elle était partie, j'avais appris à tout garder pour moi, à souffrir en silence en quelque sorte. Et la carapace que j'avais fini par me forger durant toutes ses années et que j'arborai, en ce moment même, était le résultat de cet apprentissage. Sans cette carapace, il y a longtemps que je me serais déjà effondré...

Si je pouvais effacer la mémoire ? Si c'était le cas, ne pensait-elle pas que j'aurais déjà effacé la mienne, et ce, depuis longtemps ? Elle voulait que je la comprenne et que je comprenne la douleur qu'elle ressentait mais, de son côté, elle n'essayait pas de me comprendre. Oui... Elle n'essayait pas de comprendre pourquoi je restais si réticent vis à vis de ces souvenirs, vis à vis d'elle. Elle ne me comprenait pas et ne cherchait pas à me comprendre, non plus. Alors pourquoi devrais-je la comprendre ? « Tu as raison... Je vais bien. » laissais-je alors échapper dans un murmure, sans grande conviction, comme si il s'agissait là de mots que j'avais dit pour la forme mais auxquels je ne croyais pas vraiment. J'allais bien... En apparence, oui. Mais, encore une fois, elle était incapable de le voir. Peut-être devrais-je songer à abandonner la danse et à me reconvertir en acteur. J'étais plutôt doué, à en juger par les réactions de la jeune femme qui ne semblait y voir que du feu. Non mais franchement... Tu sembles aller bien... Comment pouvait-elle le savoir, elle qui ne m'avait pas vu depuis un mois ? Comment pouvait-elle croire que j'allais bien alors que j'avais passé des jours et des jours à penser à elle, à me torturer l'esprit à cause d'elle et à m'inquiéter pour elle ? C'était ça, aller bien, pour elle ? On ne devait certainement pas avoir la même définition de ces mots alors...

Continuant de l'écouter, je me concentrai sur le moindre de ses mots, jusqu'à que, finalement, elle ne décide de lâcher ma main et de se lever. Me redressant à mon tour et rangeant mes mains dans les poches de mon pantalon, j'observai alors la jeune femme l'espace de quelques secondes, tandis qu'elle se dirigeait d'un pas rapide vers le Trocadéro. Je détournai ensuite brièvement le regard et laissai échapper un léger rire teinté de frustration, avant de reporter de nouveau mon attention sur la Jeopardize, une expression irritée sur le visage. « Non, tu n'as rien compris ! » finissais-je par lâcher, peut-être un peu trop fort malgré moi, alors que la jeune femme me tournait le dos et que plusieurs mètres nous séparaient. Ce qui eut d'ailleurs pour effet de la stopper net dans son élan... « T'as l'air de penser que c'est facile, qu'il suffit d'un claquement de doigts pour que tout s'arrange. Mais crois moi, si ça l'est pour toi, ça ne l'est pas pour moi... » Je m'arrêtai quelques millièmes de secondes et affichai un léger rictus, avant de reprendre. « Il ne t'est pas venu à l'esprit que si je ne veux pas en parler c'est parce que j'en suis incapable, pour l'instant ? Non, bien sûr que non. Pour toi, je ne suis qu'un connard qui aime faire souffrir les gens volontairement... C'est ça, non ? Tu penses que je le fais exprès pour te faire souffrir ? » Je laissai de nouveau échapper un rire frustré, baissai légèrement la tête et ajoutai un peu plus doucement… « Je pensais en être capable, vraiment... Mais à chaque fois, je n'y arrive pas. Le problème avec toi c'est que tu veux tout, tout de suite... » Je relevai finalement la tête, portant de nouveau toute mon attention sur la jeune femme. « Tu te demandes pourquoi tu es la seule à avoir mal dans cette histoire ? Parce que tu penses réellement être la seule à souffrir ? C'est la meilleure, ça... Pourquoi crois-tu que je suis venu jusqu'ici, hein ? » Certainement pas pour me tourner les pouces... Je me stoppai, préférant ne pas continuer. « Laisse tomber. Je ne sais même pas pourquoi je te dis ça, ni même pourquoi je tente de me justifier. Retournes y, si ça te fait tant plaisir... » finissais-je, en désignant le club, d'un signe de la tête. Là, elle pouvait être sûre que je ne la retiendrai pas une nouvelle fois...

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Les paroles du jeune homme obligent Areum à s'arrêter. Elles raisonnent dans sa tête un moment avant que d'autres s'installent sans prévenir, sans que finalement elle soit prête à les entendre. Elle se retourne finalement vers lui sans pour autant répondre tout de suite, lui laissant la parole qu'il avait finalement décidé de prendre après un mois de silence... Après un mois de silence il avait finalement prit la décision de parler sérieusement, sans l'ombre d'un sarcasme dans ses phrases. Mais malgré tout, il y avait des points sur lesquels elle n'était pas d'accord ; tout ce qui était en train de se passer, tout ce qui se passe actuellement n'a rien de facile du tout. Il ignore sans doute qu'Areum n'est pas du genre à montrer aussi facilement ses sentiments mais ces dernières semaines, il n'y a eu que des sentiments, une explosion de sentiments. S'apprêtant à parler, elle ne parvient cependant pas à commencer sa phrase ;

Areum - Ce n'est-

Encore une fois, elle a le coeur qui se serre en l'écoutant parler. Et trop de sentiments se bousculent ; elle est en colère et triste à la fois, il n'en a sans doute pas conscience mais rien de tout ce qu'il lui dit n'est facile à encaisser. Sa cigarette se consume entre ses doigts tandis qu'elle l'écoute sans détacher son attention du jeune homme sans tenter de l'interrompre. C'est finalement lorsqu'il lui demanda de laisser tomber qu'elle passa une main au niveau de son visage. Elle détestait cette phrase sérieusement. Notamment lorsqu'elle finissait dans sa bouche. Respirant profondément, comme pour éviter d'avoir une voix tremblante elle lui répond alors ;

Areum - Et comment je suis censée le savoir ? Comment je suis censée savoir toutes ces choses après avoir entendu tellement de fois venant de toi que ça ne te concernait plus ?! sa voix se brise et elle s'autorise quelques secondes de pauses et ajouter sur un ton plus calme Tu crois que c'est simple pour moi ? Tu pense que je montre mes sentiments facilement en général ? Et puis pourquoi, pourquoi tu joue la carte de l'indifférence alors ? Pourquoi tu te comporte comme ça avec moi si finalement tu ne pense pas ce que tu dis hn ? Après tu te permet de me reprocher mes remarques mal placées ... Mais pourquoi tu te comporte de cette façon dans ces cas là ? Qu'est-ce que je suis censé penser à la fin ? les larmes se mettent alors à couler sans qu'elle ne s'en aperçoive tout de suite. Et malgré sa voix légèrement enroué elle poursuit Tu pense que ça me fais plaisir de pleurer comme ça ? Tu pense que j'en ai envie peut être ? J'aimerais bien moi, ne pas avoir l'air concernée du tout. Mais le problème Jin Hyun, c'est que j'y arrive pas moi ! après quelques secondes un rire s'échappe de ses lèvres et elle ajoute Tu devrais essayer d'ailleurs, de t'exprimer sérieusement face à une personne à qui tu tiens et qui prétend ne pas prendre la situation au sérieux elle faisait bien entendu référence à toutes les fois où il s'était défilé et qu'il lui avait balancé des phrases désobligeantes à la figure Et puis non elle secoue négativement la tête Non je sais pas pourquoi t'es venu jusqu'ici, j'en sais rien parce que tu veux pas en parler justement. J'en sais rien parce que tu te refermes sur toi même et que tu fais totalement l'inverse de ce que tu pense... marquant une pause elle lui confie finalement J'étais pas prête non plus... J'ai toujours cette même impression mais... Qu'est-ce que je suis censée faire ? Combien de temps on doit continuer d'attendre après douze ans ? Je... Je sais que rien ne sera comme avant... Mais j'ai juste besoin de toi de façon désespérée là... Je dis pas que ça arrangera tout, mais tu pense que rester dans ton coin va arranger quoi que ce soit sérieusement ? Tirant sur sa cigarette, elle détourne le regard et croise les bras avant de finalement lui dire après un long silence, les yeux posés sur ses chaussures Jin Hyun... Je te promet, j'ai attendu, mais ça fait un mois maintenant... Et un mois ce n'est pas "tout de suite", ce n'est plus supportable... Tu... T'as pas besoin de bouger, tu peux rester là où tu es.. Mais parle moi... C'était pas si difficile d'être sincère si ? C'est juste ce que tu viens de faire... Et puis j'ai vraiment besoin de comprendre.. Je comprendrais jamais si tu m'explique pas...

Elle pose finalement une main sur son visage durant quelques secondes, puis en efface les larmes qui reviennent à la charge. Elle commence à en avoir marre de pleurer comme ça. Et le vent se met à souffler doucement. Elle peut entendre la musique du Trocadéro lorsqu'elle se concentre. Un nuage de nicotine s'échappe de ses lèvres pour lentement disparaître. Elle aimerait être un nuage de nicotine et disparaître elle aussi...

Areum - Jin Hyun... Et puis finalement, elle n'arrive pas à aller plus loin dans sa phrase.

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Comment était-elle censée savoir tout cela ? Je ne sais pas... Peut-être aurait-elle dû s'en douter. Oui, voilà... C'était peut-être idiot de lui rejeter la faute dessus et de penser comme cela mais, oui... Elle aurait dû s'en douter. Certes, j'avais conscience que mes paroles laissaient à penser tout le contraire. Mais les actes dont j'avais fait preuve et les réactions que j'avais eu, la dernière fois que nous nous étions vus et lors de ces quatre dernières semaines, parlaient certainement très bien pour moi et, même si je me doutais qu'au bout d'un moment cela ne suffirait plus et qu'il faudrait finalement qu'on en vienne à s'expliquer de vive-voix – ce à quoi j'avais réussi à échapper jusque là - cela aurait dû la mettre sur la voie. Après tout, si je ne me sentais pas vraiment concerné par toute cette histoire, pourquoi m'étais-je montré aussi réticent et mal à l'aise à chaque fois qu'elle avait tenté de la remettre sur le tapis ? Pourquoi avais-je ressenti le besoin de fuir ses questions, et ce, à plusieurs reprises ? Était-ce vraiment, là, le comportement de quelqu'un qui ne se sentait pas concerné ? Étais-ce vraiment, là, le comportement de quelqu'un qui n'en avait rien à faire ? Pour moi, c'était plutôt le comportement de quelqu'un qui avait peur. Car oui, elle avait raison sur un point... Je flippais. Je flippais d'être confronté à toutes ces blessures et je flippais car je savais moi aussi que plus rien ne serait comme avant. Et c'était justement parce que je flippais autant que je me comportais comme cela avec elle et que je préférai jouer la carte de l'indifférence, jusqu'à maintenant... Mais bon sang ! N'était-ce pas évident ? J'avais toujours été comme ça. Montrer mes sentiments n'était pas chose commune chez moi. D'ailleurs, c'était le cas depuis toujours et encore plus depuis que j'étais devenu ce nouveau Jin Hyun. Alors pourquoi ? Pourquoi cela la surprenait autant que j'agisse de cette manière ? A croire que pour qu'elle comprenne que tout cela me faisait souffrir et que toutes mes paroles n'étaient qu'un leurre, je me devais de pleurer moi aussi...

La mine complètement éteinte et les mains toujours dans les poches, je me contentai de fixer la jeune femme, tandis que le flot de paroles qui s'échappait de sa bouche se faisait de plus en plus intense. Et plus les secondes passaient, plus je me sentais mal. Vraiment mal... J'avais beau ne rien laisser paraître, continuer d'arborer ce masque d'indifférence qui ne semblait pas encore vouloir tomber, je n'en menais pas large intérieurement. Et puis, elle avait tord... Oui, elle avait tord. Un mois c'était trop peu. Trop peu pour moi en tout cas. Parce que, un mois, ce n'était rien à côté de douze ans. Un mois, ce n'était rien comparé aux cent quarante quatre autres mois que j'avais passé avec ces blessures enfouies au fond de moi et, au risque de me répéter, je n'étais pas prêt... Pourtant, j'avais la nette impression que cette fois-ci je ne pourrais pas échapper à cette conversation... Relevant donc la tête, je reportai de nouveau mon attention sur la Jeopardize, avant de laisser échapper un rire légèrement teinté de frustration lorsque je l'entendis prononcer mon prénom pour finalement se garder de continuer sa phrase... Ne quittant pas son regard du mien, je fis quelques pas en sa direction, avant de me stopper alors que seulement deux mètres, si ce n'est un tout petit peu plus, ne nous séparaient à présent. « Explique moi juste une chose... Tu dis avoir besoin de moi, pourtant, que je sache, tu as très bien vécu sans moi jusqu'ici. Alors pourquoi ? Pourquoi aurais-tu besoin de moi, maintenant ? » Je m'accordai une pause l'espace de quelques millièmes de secondes, avant d’ajouter sur un ton un peu plus dur, sans lui laisser le temps de répondre... « Tu veux savoir pourquoi je suis venu ici ? Parce que j'en avais marre, Areum... J'en avais marre d'entendre ton prénom partout, à chaque fois que je faisais un pas à l'université. J'en avais marre de m'imaginer le pire lorsque je les entendais balancer des rumeurs à ton sujet. Parce que je... » Je me stoppai dans mon élan et détournai le regard, avant de poursuivre un peu plus doucement. « Parce que tu avais raison, il faut croire... Je ne peux pas m’en empêcher. » Je faisais bien évidemment allusion à ce qu'elle m'avait dit il y a un mois, lorsqu'elle avait sous-entendu à plusieurs reprises que l'ancien Jin Hyun existait toujours alors que je me tuais à lui faire croire le contraire. Baissant alors la tête, trouvant le sol beaucoup plus intéressant tout d'un coup, j'ajoutai finalement dans un soupire... « J'avais besoin de savoir que tu allais bien... J'en avais besoin pour ne plus m'inquiéter à ton sujet. » Même si, en y réfléchissant, je n'étais maintenant plus certain que cela aurait suffit...

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Cette relation n'aurait jamais du se briser de façon si dramatique ; si ce n'était pas arrivé alors ils ne se seraient jamais séparés d'un accord commun et alors tout aurait été différent aussi. C'était frustrant, toutes ces pensées qui se bousculaient dans la tête d'Areum alors qu'elle n'était même pas sobre. Certes, elle ne s'en souviendrait que par petit bouts demain matin mais la sincérité y était dans ces paroles, la sincérité y était peut être trop d'ailleurs et clairement elle aurait détesté ça. Cette situation était vraiment douloureuse et elle aurait voulu opter pour une ablation des souvenirs mais ils étaient collés, agrafés, tatoués dans sa mémoire si bien qu'elle ne pouvait pas s'en débarrasser. Areum avait pourtant tout essayé ; elle avait changé ses habitudes, ses fréquentations, elle avait changé elle-même avec l'espoir que peut être ça la sauverait. Mais la réalité est tout autre et cela fait un mois maintenant qu'elle rame dans ce lac de déprime au Trocadéro. Et quand elle n'y était pas, elle tentait de faire quelque chose de sa vie en dehors de l'université, des choses qui pourraient aider, comme apporter son aide dans un orphelinat par exemple ou alors tout simplement passer sa journée dans l'appartement, enfermée dans sa chambre avec des bouquins. Elle restait dans le calme pour changer de ce triste endroit où elle noyait sa déprime.

Elle ne le regarde pas quand il s'adresse finalement à elle, trop difficile, beaucoup trop difficile. Elle passe son tour en posant son attention sur ses chaussures qui ne l'intéressaient pas tant que ça en début de soirée. Il était en train de lui demander pourquoi elle avait besoin de lui là ? Il lui posait réellement la question. La jeune femme s'apprêta à lui répondre mais il se contenta de poursuivre sans lui en laisser la possibilité. Et alors elle ferma les yeux, elle ferma les yeux un court instant comme si ça lui permettait de mieux encaisser ses paroles. Il en a marre d'entendre son prénom, c'est donc pour ça qu'il vient au Trocadéro, pour lui dire en personne qu'il en a marre qu'elle soit là alors qu'elle n'est physiquement plus là. Ah, décidément, pour une personne qui ne veut pas la blesser, il s'y prend plutôt mal. Mais sérieusement... Qu'est-ce que ça aurait donné s'il avait juste essayé hn ? Sans pour autant détacher son attention de ses chaussures, elle attendit la suite des commentaires désobligeants mais il en fut tout autre. Son coeur s'arrête entre deux battements avant de reprendre normalement et une légère fumée de nicotine s'échappe de ses lèvres.

Elle écrase sa cigarette par terre à l'aide de son pied et répond alors à sa question sur un ton presque inaudible ;

Areum - Tu me pose de drôle de questions elle dit en secouant la tête avec un faible sourire bien que ses larmes soient toujours présente "Pourquoi est-ce que tu as besoin de moi"... Parce que t'es toujours dans ma tête elle dit en posant le bout de ses doigts sur celle-ci avant de faire retomber sa main le long de son corps Parce que tous les huit février qui sont passés je me suis demandé comment est-ce que tu vivais, si tu allais bien, si tu étais heureux... Parce que... Parce que t'es là maintenant elle dit en levant les yeux vers lui Je l'espérais plus Jin Hyun... et j'ai pas envie de t'ignorer... Elle marque une pause et passe de nouveau ses mains au niveau de ses bras avant de dire dans un souffle Et moi je suis là, tu voulais voir comment j'allais et je vais mal... Je vais mal et alors, qu'est-ce que tu vas faire de cette information ? elle repose finalement son attention sur ses chaussures et tente de ravaler ses larmes. C'est à n'en plus finir.

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Cette situation était affreuse. Vraiment affreuse... Et je n'avais envie que d'une seule chose : celle de m'en aller. Oui... Je voulais revenir en arrière pour effacer tout ce que je venais de dire à la jeune femme et partir très loin d'ici, sans me retourner. Pourtant, et malheureusement pour moi, je dus me résoudre à abandonner cette idée et à affronter la Jeopardize, ses paroles et les souffrances qu'engendraient ces dites paroles. Parce que je n'avais plus le choix. J'en avais trop dit et il n'y avait aucun retour en arrière possible. Les fois précédentes, j'avais réussi à me faire la malle avant que tout ne dégénère, avant que mes sentiments ne réussissent à prendre le dessus et avant que la douleur ne s'accentue trop. Mais, là, c'était trop tard. J'avais franchi le point de non retour, la limite que je m'étais pourtant imposée. Cette limite qui, d'ordinaire, m'empêchait de trop en dire, de trop me révéler. J'avais perdu le contrôle de la situation et ça me tuait... Ça me tuait parce que j'avais l'impression d'être faible, pour le coup. J'avais l'impression que cette carapace que j'avais mis tant de temps à me forger était en train de se fissurer, de perdre peu à peu de sa solidité et qu'il suffisait seulement que la jeune femme m'administre le coup final pour que celle-ci ne parte définitivement en miettes...

Perdu dans mes pensées, je fus cependant ramené à la réalité lorsque la voix de la Jeopardize, alors secouée par quelques sanglots, s'éleva de nouveau. Et un sourire légèrement triste se dessina sur mon visage, lorsqu'elle évoqua le jour de mon anniversaire. « Si j'étais heureux... » soufflais-je, doucement. En y repensant, je ne savais même pas si cela avait été le cas depuis qu'elle était partie. Certes, après avoir finalement réussi à oublier la jeune femme – ou du moins, après m'être convaincu que j'avais réussi à l'oublier - j'avais continué ma petite vie, tranquille, sans jamais être de nouveau confronté à une blessure semblable à celle qu'avait provoqué son départ. Mais de là à dire que j'avais été heureux, qui plus est lorsque venait le jour de mon anniversaire, était quelque peu exagéré… Mon anniversaire ? J'avais arrêté de le fêter depuis bien longtemps... Ce jour là n'était plus qu'un jour comme les autres à mes yeux, et ce, depuis maintenant presque douze ans. Le dernier que j'avais célébré remontait à quelques mois après le départ de Areum. Et je ne vous cache pas que j'avais espéré. J'avais espéré, ce huit février deux mille deux, que la jeune femme trouve un moyen de venir ou même de m'appeler. J'avais espéré entendre sa voix une dernière fois avant qu'elle ne quitte définitivement ma vie. J'avais espéré parce qu'elle était le seul cadeau dont j'avais eu envie ce jour là. Mais qu'est-ce que j'avais pu être naïf... A partir de ce jour là j'avais donc décidé de faire une croix sur cette « fête » parce que, à quoi bon ? A quoi bon célébrer un jour comme celui-ci alors que la personne avec laquelle vous vouliez le plus être pour partager ce moment était aux abonnés absents ? Cela n'avait aucun sens, n'est-ce pas ? Puis, finalement, même quand le souvenir de cette amie eut « disparu », c'était devenu une habitude. Oui... j'avais cessé de fêter mon anniversaire, par habitude. C'était aussi bête que ça.

Mon attention pleinement tournée vers la jeune femme, je continuai de l'écouter, sans rien dire, sans oser prendre la parole. Et, finalement, quand elle m'en donna la possibilité, après m'avoir demandé ce que je comptais faire en sachant qu'elle allait mal, je ne pus répondre tout de suite. La fixant dans les yeux, l'espace de quelques secondes, je réfléchissais mais en vain... Rien ne venait. « Je ne sais pas... » Je laissai échapper un soupire, baissai la tête une nouvelle fois et répétai, le regard perdu dans le vide. « Je ne sais pas, Areum. Je ne sais pas ce que je vais faire, ni même ce que je dois faire. » J'étais complètement perdu. Mais outre ce sentiment de faiblesse soudain que je ressentais, moi qui m'était pourtant juré de ne plus jamais y être confronté, c'était certainement le fait de voir qu'en tant qu'« ami » j'avais failli à ma tâche qui me tourmentait le plus. Je n'avais pas respecté cette promesse que je lui avais faite et que je m'étais faite. Cette promesse qu'était de la protéger. Et le pire c'est que je ne savais pas... Je ne savais pas quoi faire pour me rattraper. Cependant, et sûrement contre toute attente, je me décidai de nouveau à prendre la parole. « Je suis désolé... » murmurais-je, à l'intention de la jeune femme. Puis, comme si j'avais eu peur qu'elle ne l'ait pas bien entendu, je levai de nouveau le visage vers elle et plongeai mon regard dans le sien, avant de répéter... « Je suis désolé, Areum. » Désolé pour quoi ? Je ne savais pas exactement. Désolé de m'être comporté comme un sale type, peut-être... Désolé de lui avoir fait du mal. Désolé de ne pas avoir continué à la chercher. Désolé pour tout, en fait...

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Areum fait des efforts pour arrêter de pleurer, mais elle n'y arrive tout simplement pas et pour une personne qui en général a le contrôle de la situation c'est frustrant de ne pas pouvoir gérer ce problème. Naïve qu'elle était, elle pensait que dans un futur proche, en restant au Trocadéro elle l'oublierait. Mais la réalité était tout autre et elle avait fini par en prendre conscience, tous les matins où elle se réveillait avec le souvenir de Jin Hyun quelque part dans mémoire. Areum avait souhaité, elle l'avoue, qu'il souffre autant qu'elle souffre pour qu'il comprenne ce qu'il aurait toujours du comprendre. Mais maintenant elle voudrait pouvoir garder cette tristesse pour elle toute seule car l'idée de le voir dans un état similaire au sien ne lui traverse pas l'esprit. Il y a assez de tristesse chez elle pour qu'ils ne soient triste tous les deux. Mais peut être que c'est trop tard maintenant, pour penser ce genre de choses. Ne se risquant pas à regarder le jeune homme dans les yeux, Areum continua de piétiner doucement sa cigarette qui était plus qu'éteinte maintenant. Ce geste la calmait dans un sens, pas assez certes mais ça la calmait simplement.

Quand alors il se met à parler, la jeune femme ne pose son regard qu'au niveau de son torse, incapable de monter plus haut plus par crainte qu'autre chose. Ses mains agrippaient les manches de cette veste qui lui tenaient chaud. S'il ne savait pas alors elle non plus tient et ils avaient l'air bien malins comme ça hn. Se contentant de répéter ce geste qui la calme un peu son pied vient écraser une nouvelle fois sa cigarette en balayant les larmes de son visage qui reviennent à la charge. Mais au bout d'un moment elle finit par s'arrêter en l'entendant. Elle n'est pas sûre toutefois de ce qu'elle a entendu alors elle lève finalement les yeux vers lui comme pour lire sur ses lèvres histoire d'être sûre des paroles prononcées et il se répète alors une nouvelle fois. Elle avait attendu ses paroles un bon moment et puis avait fini par la supprimer de sa liste et arrêter d'attendre que ça se produise. Et maintenant elle ne savait pas trop comment réagir. Elle ne savait pas du tout comment réagir pour dire vrai

Mais au bout d'un moment elle finit par presser le pas et combler la distance entre eux pour finalement se réfugier dans ses bras et dire après quelques secondes dans un murmure ;

Areum - S'il te plait, ne me repousse pas une deuxième fois... Dans quelques secondes... Dans quelques secondes je vais faire quelques pas en arrière alors, ne me repousse pas...

Un silence s'installa hachuré par les sanglots presque muet de la jeune femme. Puis une minute si ce n'est plus s'écoula avant qu'elle ne s'écarte légèrement balayant ses larmes du revers de la main droite s'apprêtant à retourner à sa place initiale comme elle l'avait dit. Non parce qu'être repoussée une fois ça allait bien mais une deuxième fois, même après avoir bu hn...

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Je suis désolé... Ces mots qui étaient si simples à dire pour la plupart des gens, me laissaient pourtant un léger goût amer dans la bouche. Non pas parce que je ne les pensais pas, bien au contraire, mais parce que jamais, jusqu'à maintenant, je n'avais ressenti le besoin de les dire. Jamais, jusqu'à maintenant, je ne m'étais senti si mal et si désolé au point de les employer. Ces mots qui étaient si anodins pour les autres, qui de nos jours se disaient si facilement, constituaient pour moi un véritable effort. Parce que ces trois mots, prononcés l'un après l'autre, je les avais banni de mon vocabulaire. Parce que regretter n'était pas une chose commune chez moi. Et parce que, d'habitude, ce que je faisais, je le faisais peu importe quelles en étaient les conséquences. Mais cette fois... Cette fois-ci, cela était au dessus de mes moyens. Je ne pouvais plus supporter cette situation. Je ne pouvais plus supporter de voir la jeune femme dans cet état, de la voir souffrir, et ce, par ma faute. J'avais essayé de faire abstraction de ses paroles, de ses larmes et des souvenirs qu'elle avait ranimé en moi. J'avais essayé de faire croire que tout cela ne me concernait plus et m'indifférait, en me cachant maintes et maintes fois sous cette carapace alors qu'elle avait tenté, à plusieurs reprises, de me confronter à cette réalité que je cherchais par tous les moyens à éviter. J'avais essayé, vraiment... Mais ce n'était plus dans mes capacités et je voulais que tout cela cesse, et ce, tout de suite. Je n'avais plus envie que cette histoire dure parce que, si au début la douleur était à la limite du supportable, aujourd'hui, elle me tuait à petit feu...

Mon regard posé sur la jeune femme, je me contentai de guetter sa réaction. Et, pour être honnête, cette dernière me surprit énormément... Pour quelles raisons ? Parce que je ne comprenais pas pourquoi elle s'était montrée aussi patiente vis à vis de moi. Parce que si j'avais été à sa place, cela faisait longtemps que je me serais administré une gifle. Et, je l'aurais mérité... Oh que oui, je l'aurais mérité. Pour lui avoir menti quant aux véritables raisons qui m'avaient poussé à fuir cette conversation, les fois précédentes, et pour l'avoir fait pleurer tant de fois. Mais aussi et surtout, pour oser penser qu'un simple « Je suis désolé » serait suffisant pour arranger les choses. C'est d'ailleurs en partie pour cela, que lorsqu'elle vint se réfugier dans mes bras, je n'eus ni la force, ni l'envie de mettre fin à cette étreinte. Et cela aurait certainement aussi été le cas, si elle s'était abstenue de me supplier de ne pas la repousser une seconde fois. Mais soit. Quelque peu hésitant dans un premier temps, et alors qu'une minute venait de s'écouler depuis que la jeune femme s'était empressée de me prendre dans ses bras, je m'apprêtai finalement à l'entourer des miens. Sauf que, c'est à ce moment là que la Jeopardize décida de s'écarter de moi. Sans réfléchir, je la rattrapai par le poignet et la tirai, la forçant de nouveau à se réfugier dans mes bras, avant de murmurer dans un souffle... « Attends... Pas maintenant... » Je déposai ensuite ma main gauche à l'arrière de sa tête, incitant alors la jeune femme à la placer au creux de mon épaule, et demeurai dans cette position plusieurs secondes, si ce n'est plusieurs minutes. Puis, lorsque ces quelques minutes prirent fin, je m'éloignai quelque peu de la jaune, avant de porter mes mains à son visage pour l'inciter à lever la tête vers moi. « Arrête de pleurer, s'il te plaît... » lui demandais-je alors, en essuyant ses larmes à l'aide de mes pouces. Je détournai ensuite brièvement le regard, déglutissant avec difficulté, avant de finalement le plonger dans celui de la jeune femme. « Je ne veux plus que tu pleures, à cause de moi. Alors je t'en supplie, arrête... »

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Quand la jeune femme se retrouve dans ses bras, elle ferme les yeux et alors les mauvaises pensées disparaissent d'elles même. C'est terrible de se sentir bien dans des bras qui ne veulent pas de votre présence. C'est terrible de ne pas pouvoir se sentir aussi bien autre part. C'est terrible, tout simplement. Ce n'est pas suffisant une minute et elle le sait très bien, mais au bout d'un moment elle finit par retirer ses bras parce qu'elle n'a pas envie de la scène de l'ascenseur se répète et tout simplement ressentir ce qu'elle avait ressenti il y a un mois de ça ; soit un grand sentiment de séparations. Mais il fallait bien qu'elle accepte à un moment ou un autre l'idée qu'elle ne pouvait pas le retenir dans ses bras toute sa vie. Et que s'il voulait partir alors elle ne pourrait pas l'empêcher. Alors passant le revers de sa main sur son visage, elle appuya celle libre au niveau de son torse pour s'écarter de lui puis se tourner vers le chemin opposé bien qu'elle n'avait pas l'intention de retourner au Trocadéro. Et puis comment pourrait-elle de toutes façons ? Elle avait l'impression qu'elle allait perdre pieds et que ce n'était qu'une question de temps pour que ça se produise.

Mais tout ne se passe pas exactement comme elle l'avait prévu. Areum n'a pas le temps de trop s'éloigner que la main du jeune homme se referme autour de son poignet et que finalement il tire sur celui-ci pour qu'elle revienne vers lui. Jusqu'ici la situation semble similaire à celle où il l'a sortie du Trocadéro ? Mah, il faut dire que cette fois-ci elle ne traîne pas des pieds. Areum a juste ce qu'on pourrait appeler une absence -ou du moins ce qui s'en rapproche. Aucunes secondes ne lui échappe et bien qu'elle soit là mentalement et physiquement elle n'est capable de rien pendant quelques secondes si ce n'est plus. Aux paroles du jeune homme, elle frisonne légèrement et cette sensation de froid qui était apparue lorsqu'elle s'est écartée de lui disparaît lorsqu'il pose sa main à l'arrière de sa tête. Alors finalement elle ferme ses yeux et se décide à passer ses bras autour de sa taille. Mais les larmes sont toujours là ; pour des raisons qu'elle ne pourrait expliquer et ses épaules en tremblent légèrement.

Areum avait essayé de se débarrasser de tous ces sentiments qui la mettaient en situation de faiblesse mais ils sont revenus au moment où il est réapparu et c'était plus fort que cette volonté de faire bonne figure, plus fort que son jeu d'acteur qui était pourtant prometteur et juste beaucoup plus fort qu'elle tout simplement. Finalement, la jeune femme ne sait pas combien de minutes passent avant que Jin Hyun ne s'écarte légèrement et pose ses mains sur son capter son attention. Il y a des minutes comme celles-ci qui ressemblent à des secondes. Elle tarde à lever les yeux vers lui. En réalité elle tente de faire de son mieux pour l'éviter jusqu'à ce que finalement ce ne soit plus possible et qu'il n'y ait plus que lui. Arrêter de pleurer, elle aimerait bien, surtout qu'elle commence à se sentir un peu mal de ne pas pouvoir retrouver ce contrôle qu'elle avait sur elle. C'est frustrant de ne pas pouvoir le récupérer tout de suite. Hochant doucement la tête, elle pose les yeux au niveau de son torse à défaut de pouvoir le regarder dans les yeux. Elle s'apprête à lui dire quelques chose mais les mots ne viennent pas contrairement aux larmes. Et quand il lui demande une nouvelle fois d'arrêter de pleurer, la jeune femme secoue la tête avant de lui répondre ;

Areum - J-je ne pleure pas... J'ai les yeux qui transpirent... Elle lança dans le but de rendre la situation moins grave. Puis, la jeune femme posa ses mains sur les siennes en pensant qu'elle devait être une frileuse de première catégorie. Ca avait toujours été le cas de toutes façons... Ses mains sur son visage le réchauffait quelque peu, ellee ferma les yeux un court instant, quelques secondes si ce n'est une minute.

C'était le genre de phrases qu'elle sortait pour tout nier en bloc lorsqu'il la trouvait quelque part en train de pleurer. Car ce n'était pas si différent d'il y a douze ans finalement, de ce côté là... Marquant une petite pause elle rajoute en levant finalement les yeux vers lui dans un murmure

Areum - Jin Hyun... J'ai pas envie moi, que tu disparaisse comme ça... ça va me faire mourir à petit feu parce que j'arrive pas à passer à autre chose. J'y arrive pas. Détournant le regard pour finalement le poser au niveau de son torse elle rajoute en posant ses mains au niveau des bras du jeune homme Et puis j'flippe que... J'flippe de me réveiller et d'être toute seule avec tous ces souvenirs comme si finalement t'aurais jamais été là... Je... J'y arriverai pas, j'suis désolée... J'suis peut être bourrée et... Et je m'en souviendrai peut être plus demain et... Et c'est peut être égoïste mais j'veux pas que tu t'en ailles... Parce qu'après...- elle s'interrompt T'es.. T'es la seule personne qui connaisse l'histoire sans qu'on aie à mettre le son pour comprendre... Et peut être que je suis plus la seule à connaître la tienne mais pour ce que ça vaut... J'ai été là...Et j'veux pas partir non plus. J'veux pas me transformer en souvenir que tu mettrais dans une boîte avec un cadenas et que t'ouvrirais jamais ; je... J'veux pouvoir être là quand t'es pas bien ...-pas pour prendre des photos- un faible rire triste s'échappe de ses lèvres Vraiment...J'veux pouvoir être là quand t'iras bien aussi, j'veux pouvoir être là tout court... Alors pars pas... Pars pas, me fais plus ça... Elle faisait référence à tous ces moments où il prétendait être passé à autre chose. Posant finalement sa tête au niveau de son torse elle rajoute Parce c'est un peu misérable de dire ce genre de choses... Mais je saurai plus comment faire sinon..

Lâchant finalement un de ses bras, elle porte le dos de sa main au niveau de ses lèvres avant de se mettre à tousser. Le bonheur d'avoir un système immunitaire en carton est de retour. La jeune femme tousse un peu plus longtemps que prévu et finit donc par s'écarter un peu en se tournant de l'autre côté. Ça lui avait presque manqué tient... Passant sa main libre au niveau de ses côtes, elle attend que ce moment passe et finalement au bout de quelques courtes minutes, deux peut être trois, elle reprend son souffle.

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Pour une raison que je ne pouvais expliquer, j'avais ressenti le besoin de prolonger cette étreinte. Et pendant cet échange qui, bien qu'il se soit déroulé sur plusieurs minutes, m'avait semblé ne durer que quelques secondes – secondes que j'avais jugé bien trop courtes pour le coup - une multitude de choses me traversèrent l'esprit. Pendant cet échange, j'avais eu l'impression de revenir douze ans en arrière, quand nous n'étions encore que deux gamins, quand ce bon gosse de Jin Hyun était encore là, quand on ne se posait pas de questions, quand j'étais là pour elle et vice versa. Douze ans en arrière, quand on se battait tous les deux, seuls contre le reste du monde, ouais... Cependant, malgré que ce temps là m'ait manqué durant des années et que l'absence de la jeune femme ait constitué un énorme vide dans ma vie, bizarrement, je ne souhaitais aucunement retourner en arrière pour retrouver notre complicité d’antan. Du moins, pas dans l'immédiat... Mes pensées étaient trop confuses pour le moment et même si j'avais fait un énorme pas en avant, ce soir, je n'étais tout de même pas encore prêt à dévoiler la totalité des sentiments qui me tiraillaient. Je lui avais avoué m'être inquiété pour elle et avoir souffert moi aussi – ce qui, en soit, constituait un véritable effort – Cependant, je m'étais abstenu de dire à quel point. Il était encore trop tôt pour ça. Beaucoup trop tôt... C'est d'ailleurs cette raison qui me poussa finalement à mettre un terme à cette étreinte. Je ne voulais pas craquer et je ne le devais pas... Surtout pas devant elle.

Mes mains posées de part et d'autre du visage de la jeune femme, je l'obligeai à me regarder dans les yeux et lui demandai une première fois d'arrêter de pleurer. Mais en vain... Secouée par des sanglots, la Jeopardize peinait à retrouver son calme et je devais avouer que cela me troublait bien plus que je ne le laissais paraître. Reformulant alors une nouvelle fois ma requête, un micro-sourire se dessina finalement sur mon visage suite aux paroles de la jeune femme et je détournai brièvement le regard, un tantinet amusé par la situation, pour le coup. « Tu as les yeux qui transpirent... Vraiment ?! » répétais-je, sur un ton légèrement moqueur, avant d'hausser un sourcil, d'un air faussement interrogateur. J'essuyai ensuite, de nouveau, les quelques larmes qui persistaient à couler le long des joues de la jaune et, arborant une expression un peu plus sérieuse, répétai une nouvelle fois dans un murmure... « S'il te plaît... » Ce qui eut d'ailleurs pour effet de faire cesser les pleurs de la jeune femme. La question était maintenant de savoir pour combien de temps... En effet, cela faisait plusieurs minutes que j'avais l'impression d'avoir une fontaine en face de moi et, l'alcool n'aidant en rien en plus, nous n'étions pas à l’abri d'une rechute. Un mot ou quoique ce soit de travers et on était bon pour qu'elle se remette à pleurer de plus belle...

Observant donc la jeune femme, tandis que celle-ci tentait par tous les moyens de fuir mon regard, je lâchai finalement son visage avant de glisser, pour la énième fois, mes mains dans les poches de mon pantalon. C'est pas que je commençai légèrement à avoir froid mais si, un peu, en fait... Je n'avais plus de veste sur moi, juste un tee-shirt, et nous étions dehors en pleine nuit. Alors, je voulais bien admettre le fait que j'étais pas mal résistant et pas la personne la plus frileuse du monde mais, comme tout le monde, j'avais mes limites moi aussi... Et mes mains, que j'avais gardé bien trop longtemps à l'air libre, commençaient peu à peu à ressentir ce léger vent frais qui s'était levé depuis plusieurs minutes maintenant. Ainsi, quelque peu animé par un sentiment d'impatience, je me contentai de suivre la jeune femme du regard, lorsqu'elle vint poser sa tête au niveau de mon torse, avant de lui répondre calmement, quoiqu'un peu lassé... « Je n'ai pas l'intention de disparaître, Areum... Je n'ai pas non plus l'intention de te forcer à disparaître de ma vie. Alors, arrête de t'en faire pour ça. » Suite à ces mots, la Jeopardize décida, de nouveau, de s'écarter légèrement de moi mais, cette fois-ci, elle ne le fit pas pour mettre volontairement fin à cette proximité qu'il y avait entre nous. Non... La jeune femme était, en fait, en train de... s'étouffer. La regardant l'espace de quelques millièmes de secondes, quelque peu inquiet pour le coup, je m'approchai d'elle et posai ma main dans son dos, le tapotant légèrement comme on le ferait pour un enfant. « Je crois qu'il vaudrait mieux que je te ramène... » Par contre, la ramener où ? Telle était la question... Passant mon bras autour de son épaule, j'obligeai la jeune femme à me suivre vers ma voiture. « Quelle idée de sortir si peu couverte, aussi... » m'exclamais-je alors, une expression amusée sur le visage, bien qu'on pouvait, dans ma voix, déceler un léger ton de reproche. Une fois que nous fûmes arrivés à la voiture, j'ouvris la porte côté passage et laissai la jeune femme s'installer avant de refermer la porte. Je me dirigeai ensuite vers le côté conducteur et pris, moi aussi place avant de démarrer. Un silence s'installa pendant les premières minutes. Silence que je décidai cependant de briser... « Euh... Padal-gu, c'est ça ? » Ouais bon... Ça arrive à tout le monde d'avoir un trou, hein... Même aux plus intelligents, fallait croire. Haha. Puis, j'avais une raison valable quant à ce léger doute concernant le lieu de résidence de la jeune femme. La dernière – et seule – fois qu'elle m'avait amené chez elle, j'avais été beaucoup plus occupé à contenir la douleur qu'avaient provoqué les blessures infligées par quelques abrutis alors vous savez... Je n'avais pas vraiment la tête à scruter le paysage, ce jour là, hm.

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Quand il lui pose la question, bien que ses yeux soient toujours fermés un faible sourire s'affiche sur les lèvres de la jeune femme quelques secondes à peine. Puis, elle les rouvre en hochant doucement la tête et en murmurant le regard posé au niveau du torse du jeune homme à défaut de pouvoir le regarder dans les yeux :

Areum - C'est terrible ce genre de choses...

Quand le jeune homme efface de nouveau ses larmes en lui demandant à nouveau de ne pas pleurer, Areum hoche une nouvelle fois la tête et la repose au niveau de son torse en passant ses bras autour de sa taille. A défaut de pouvoir lui répondre avec des paroles, la jeune femme hoche à nouveau la tête. Puis alors murmure, si bas qu'il ne l'a sans doute pas entendu ;

Areum - J'te dis ça parce que j'tiens toujours trop à toi enfaite... Un peu comme si j'avais mangé de la barbapapa à en avoir mal au ventre...

Finalement, elle se détache de Jin Hyun et met à contre coeur une certaine distance. Et lorsque finalement ça se calme, la jeune femme reprend doucement son souffle. Elle se demande comment elle arrive à continuer la danse avec un système immunitaire si faible. Mais la détermination aide pas mal disons. Elle ne proteste pas face à l'idée du jeune homme qui doit sans doute avoir froid étant donné qu'elle avait quand même un peu froid même avec sa veste. Ils marchent à présent en direction de la voiture du concerné et la jeune femme lève alors la tête vers lui ;

Areum - Oh... Elle dit sur un ton surpris. Inclinant légèrement la tête, elle marque une pause lui laissant le temps de réagir et puis désigne de l'index des parties du visage de Jin Hyun Tu en as vraiment partout... Elle affiche une mine inquiète avant de rajouter sur un ton de reproche Comment est-ce que tu ne peux pas le voir hn ?

Finalement ils doivent s'arrêter et elle lui fait signe de la main se pencher vers lui. Elle pose une main au niveau de son visage et fait mine d'essayer d'enlever quelque chose. Au bout d'un moment un soupir quitte ses lèvres et elle lui dit sur un ton désespéré

Areum - Ah... J'y arrive pas Jin Hyun... Il y a beaucoup trop d'inquiétude sur ton visage Comme quoi, même avec une quantité important d'alcool, elle était capable de l'embêter. Sur le coup elle le regarde dans les yeux un moment et face à sa réaction qu'elle trouve trop tardive ou bien la tête qu'il fait elle éclate de rire

Et elle avait bien besoin de rire un peu, il fallait bien l'admettre. S'écartant légèrement craignant sa réaction, la jeune femme détourne le regard un instant. Elle attrape finalement son bras tout en glissant quelque part un presque inaudible "désolé". Finalement au bout de quelques minutes après s'être remit à marcher, ils se retrouvent dans la voiture du jeune homme. Un silence s'installe et Areum est rassurée de finalement entendre quelque chose. Si rassurée qu'elle en oublie le fait qu'elle avait laissé ses clés dans l'appartement et que Mini Boo n'est certainement pas là. Donc, avec toute la naïveté du monde, elle hoche la tête et murmure sur un ton ironique pour elle même en tournant la tête vers la fenêtre ;

Areum - Apparemment, quelqu'un tenterait de rivaliser avec le maître Elle fait bien entendu allusion à la mémoire du jeune homme qui ne semble pas être de la partie. Ajoute alors à son attention Normalement, si tu conduis bien, tu te retrouveras dans la rue avec le Seven Eleven, et après sur la droite après le feu rouge il y a un graaand bâtiment blanc et noir. Et c'est le huitième étage et la porte 608

Avant d'attacher sa ceinture, elle enlève la veste du jeune homme pour la poser sur ses genoux et appuie sa tête contre la vitre en attendant qu'il passe ce supermarché. Mais en attendant ils étaient plutôt loin. Un long soupir quitte ses lèvres à défaut de trouver quoi que ce soit à dire.

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De la barbapapa ? Légèrement déconcerté, je laissai pourtant échapper un rire amusé, suite à la comparaison quelque peu bizarre que venait de faire la jeune femme. Peut-être était-ce l'alcool qui la faisait légèrement divaguer ?! Ou alors, le froid avait commencé à geler ses neurones, l'empêchant ainsi de tenir des propos cohérents ? Hm... C'était à se le demander. Mais soit. Une nouvelle fois forcés de devoir s'éloigner l'un de l'autre, j'assistai presque impuissant à une scène d'étouffement. Et quand, pour mon plus grand soulagement, la jeune femme cessa de tousser à s'en déchirer les poumons, je m'employai finalement à la conduire jusqu'à ma voiture, jugeant qu'il était préférable que je la ramène chez elle. Il était temps que la soirée touche à sa fin... Cependant, alors que nous étions en route vers ma voiture, je tournai vivement la tête vers la jeune femme à l'entente du son surpris qu'elle venait d'employer, après que je lui ai indirectement reproché de s'être habillée si peu. « Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? J'ai dit quelque chose qu'il fallait pas ? » demandais-je alors, légèrement étonné, avant de m'arrêter, obligeant la Jeopardize à en faire de même. La fixant ensuite, une expression témoignant de ma totale incompréhension sur le visage, je poursuivis, à présent inquiet, moi aussi... « Mais, de quoi tu parles ? » Complètement perdu, je me contentai de regarder la jeune femme, quand celle-ci porta sa main à mon visage et se mit à essuyer ce dernier, attendant qu'elle daigne enfin me répondre. Puis, finalement, je laissai échapper un léger soupir de soulagement, que vint accompagné un micro-sourire, lorsque je compris où elle voulait en venir. « Arrête ça, Areum... Ce n'est pas drôle. Je suis sérieux ! » commençais-je, en tentant, mais en vain, de faire disparaître ce sourire qui venait de prendre possession de mes lèvres, tandis que je regardai la jeune femme qui, elle, venait de partir dans un fou-rire. « Après, viens pas pleurer si tu tombes malade... » La voyant détourner le regard pour ensuite s'excuser, j'esquissai un sourire en coin, avant de laisser échapper un simple « Hn... » Une fois arrivés à la voiture, et après que nous eûmes pris place à l'intérieur, je démarrai enfin, laissant le Trocadéro derrière nous. Mais un nouvel obstacle vint ralentir notre progression. En effet, je ne me rappelais plus exactement de l'endroit où habitait la jeune femme. Seul le nom du quartier m'était revenu. Alors oui, ce n'était pas très grave non plus mais tout de même... Cela avait son importance si on souhaitait arriver à bon port. C'est pourquoi, quelque peu hésitant, j'avais fait part de mon léger doute à la jeune femme, qui ne put s'empêcher de me faire une remarque sur les quelques tours que me jouait ma mémoire. Allons... C'est pas comme si cela m'arrivait tout le temps, non plus, hein... « Rivaliser est un bien grand mot, tu ne crois pas ? Personne ne peut faire le poids face à un poisson rouge... » répondis-je à la jeune femme, sur un ton moqueur, avant de finalement me concentrer sur les quelques informations dont elle me faisait part. Après cela, le reste du trajet se fit dans le silence le plus complet. Je ne savais pas si c'était son cas mais, de mon côté, bien que je ne le montrai pas forcément, je demeurai un tantinet gêné par la situation. Et si, dans d'autres circonstances, ce silence ne m'aurait pas du tout déplu, là il me mettait vraiment mal à l'aise. Seul problème... je ne savais pas quoi dire pour y mettre fin. Mais, en fait, c'est surtout qu'il n'y avait rien à dire...

Les minutes passèrent et, finalement, nous arrivâmes devant un bâtiment ressemblant comme deux gouttes d'eau à celui que m'avait décris la jeune femme, un peu plus tôt. Me garant devant ce dernier, je sortis de la voiture et attendis que la Jeopardize en fasse de même pour la verrouiller. J'accompagnai ensuite la jeune femme jusqu'à l'entrée du bâtiment, par laquelle nous pûmes nous engouffrer rapidement grâce à un voisin qui, quittant l'immeuble, avait eu la générosité de nous tenir la porte, et montai dans l’ascenseur à sa suite. Non pas que j'avais peur qu'elle se perde mais si... un peu, en fait. Je préférai donc m'assurer qu'elle arrive à son appartement sans encombres et, pour cela, je me devais de la suivre, au moins jusqu'au pas de sa porte d'entrée. Sauf que, une fois les étages gravis, et alors que nous nous tenions devant une porte sur laquelle était inscrit le chiffre 608, la Jeopardize tarda à trouver ses clés. Puis, après plusieurs longues secondes, je la vis relever la tête vers moi et, rien qu'à l'expression qu'elle arborait, je compris que quelque chose n'allait pas... « Quoi ? Ne me dis pas que tu n'as pas tes clés ?! » N'attendant pas la réponse de la jeune femme, je laissai échapper un soupir et levai les yeux au ciel, avant d'ajouter pour moi-même... « Quelle tête en l'air... » Je reportai mon attention sur la jeune femme, avant de la dévisager quelque peu, et détournai finalement le regard, en me grattant légèrement la tête, frustré. « Aish... je vais devenir fou. »

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Areum - Rigoles pas elle murmure sur un ton de reproche tout en tapant faiblement son épaule. Tch... Finalement elle se met à marmonner dans sa barbe quelque chose d'incompréhensible traduisant sans doute une forme d'embarras.

Le moment passe et elle trouve agréable de voir le jeune homme sourire de cette façon. Il faut dire que ça change du sourire bien sarcastique qu'il lui lance depuis des mois et des mois... Et puis si celui-ci est différent de l'autre justement parce qu'il réchauffe son coeur en quelques sortes. Finalement dans la voiture, la jeune femme met un certain temps avant de ne plus avoir trop froid, ses épaules en tremblent légèrement pendant quelques minutes avant que ça ne s'arrête. Elle tourne alors la tête vers Jin Hyun qui de façon plus ou moins explicite. Elle ferme alors les yeux et un faible sourire se dessine sur ses lèvres avant qu'elle ne commence sa phrase sans jamais la finir ;

Areum - Jin Hyun... Elle se contenta de dire d'une voix presque inaudible en secouant doucement la tête.

Passant outre, elle lui indique alors du mieux qu'elle peut dans la situation actuelle le chemin pour se retrouver devant son appartement avant de tourner à nouveau la tête du côté de la fenêtre, fermant les yeux sans pour autant dormir bien que l'envie y soit. Dire de cette situation qu'elle n'était pas gênante serait un bien gros mensonge, mais la jeune femme voulait surtout sortir le moins de bêtises possible aussi. Ou alors il allait la laisser au beau milieu de la route, par désespoir plus qu'autre chose. De plus en fermant les yeux, le chemin semblait moins long que prévu. Les yeux de la jeune femme reconnaissent son appartement bien qu'il lui faut sans doute une minute pour réaliser qu'ils sont arrivés. Elle sort de la voiture après avoir enfilé sa veste et arrive à entrer dans le l'immeuble grâce à un voisin qui a suffisamment de patience pour tenir la porte.

Seulement... Après avoir passé l'ascenseur et avoir marché le long du couloir pour atteindre sa porte, Areum commence à s'inquiéter vis à vis de l'existence de ses clés qui visiblement ne sont pas dans ses poches ou même dans son petit sac en bandoulière. Malheur. Après avoir brièvement fouillé dans son sac et dans ses poches, finalement, elle lève les yeux vers Jin Hyun comme s'il pouvait lui, les avoir. Malgré le fait qu'elle tente de garder un semblant de crédibilité, sans doute l'expression de son visage parle à sa place car il devine tout de suite ce qu'il se passe. Détournant le regard en passant une main dans ses cheveux, soudainement mal à l'aise, elle se tourne vers sa porte avant d'y cogner doucement sa tête. Bien entendu elle pense à sonner, elle y pense mais c'est sans résultat positif malheureusement.

Finalement elle se tourne vers lui et s'adosse à la porte pour lentement se faire tomber et dire sur un ton dramatique qui sonnait plus de façon comique qu'autre chose ;

Areum - C'est bon, laissez moi ici, infâme... reprenant sur un ton sérieux elle ajoute Mini Boo va finir par revenir, elle a besoin de manger, elle a besoin de se changer et tout ce qui va avec ! Et puis- Un léger éternuement l'interrompt Et puis il se fait tard hn... Rentre chez toi monsieur Park, tu vas te transformer en glaçon dans ce t-shirt. Et... A moins que tu choisisse la bonne pause avant d'être figé... ça vaut pas le coup hn. un faible sourire se dessine sur ses lèvres avant qu'elle n'ajoute dans un chuchotement tout en levant la tête vers lui Et, entre nous, tu devrais arrêter de crier... La voisine va te tuer sinon... Elle m'a tué dans ma vie précédente pour quelque chose de moins grave que ça... Mais je peux pas te le dire... Tu vas te moquer de moi durant mon existence toute entière..

Ah, Areum Areum...

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Je vous jure. J'allais vraiment finir par devenir fou... En plus de ses bizarreries (oui, je n'avais pas oublié l'épisode où la jeune femme me mordait la main, sans gène) et de sa malchance, voilà que je devais supporter ses étourderies. Non mais franchement... Quelle personne un tant soit peu normale oublierait ses clés dans son appartement, avant de quitter ce dernier, hein ? Quelle idiote... Frustré, je regardai la Jeopardize cogner sa tête contre la porte. Que cherchait-elle à faire ? A défoncer cette dernière ? Si c'était le cas, on était pas prêt de l'ouvrir, hm... Esquissant un sourire amusé suite à ses pensées pour le moins futiles – parce que c'est vrai que s'imaginer utiliser la jeune femme comme un bélier pour enfoncer la porte était tout ce qu'il y a de plus intelligent, hein ? – je finis par lever les yeux au ciel, en entendant le ton faussement dramatique que la jaune venait d'employer. Puis, faisant complètement abstraction des conseils que me fit la Jeopardize, que ce soit concernant ma « santé » ou la folle qui lui servait de voisine, j'haussai un sourcil d'un air interrogateur avant de m'exclamer... « Mini Boo ? » Ah ouais... Certainement cette cousine harceleuse à laquelle j'avais déjà eu affaire, plusieurs fois. Une vraie sangsue, celle là, sérieux... « Tu... Hm... Tu vis avec elle ? » lui demandais-je alors, en esquissant une légère grimace. Puis, ne lui laissant pas le temps de répondre, j'ajoutai en secouant la main... « Ouais non, laisse tomber. Oublie ma question. » N'allez pas croire que je devenais curieux tout d'un coup. C'est juste que je n'avais pas forcément envie de croiser quelqu'un qui passait son temps à me harceler et à me coller pour me faire regretter d'être méchant avec sa cousine. J'en supportais déjà bien assez avec une Boo, ce n'était pas pour que la deuxième se ramène et me fasse chier à son tour. Laissant échapper un long soupir teinté d'agacement, je glissai mes mains dans les poches de mon pantalon, avant de fixer la jeune femme, peut-être un peu trop longtemps sans doute. Bien que l'envie de retrouver mon domicile se faisait de plus en plus grande, ma raison, elle, me disait que ce n'était pas forcément une bonne idée de la laisser seule, assise devant sa porte d'entrée, à attendre que sa cousine daigne montrer le bout de son nez. Certes, cette dernière allait sûrement revenir mais dans combien de temps ? Peut-être avait-elle prévu autre chose pour la soirée ? Peut-être n'avait-elle pas l'intention de dormir chez elle cette nuit ? Alors quoi... Devais-je prendre le risque de laisser la Jeopardize toute seule sans être certain qu'elle finirait par regagner la chaleur de son logement, durant les prochaines heures ? Je pourrai aussi songer à attendre avec elle mais... Non, je ne voulais vraiment pas avoir affaire à sa cousine. Aish... Fichue bonne conscience. A cause de toi, je m'inquiétai beaucoup trop pour les autres, ces derniers temps... « Lève toi ! » ordonnais-je finalement à la jeune femme, comme on l'aurait ordonné à un enfant. Cependant, et pour mon plus grand malheur, la jaune ne semblait pas vouloir bouger d'un pouce, certainement sous l'emprise de la flemme et de la fatigue. A bout de patience, je m'avançai donc vers elle et attrapai son bras, avant de l'obliger à se lever. Puis, conscient que la tâche ne serait pas facile, je décidai dans un acte désespéré de la porter sur mon dos pour faire le chemin inverse. La hissant ainsi sur ce dernier, je soupirai une énième fois avant de m’exclamer, un sourire sur le visage néanmoins... « Au risque de me répéter, Areum... Tu m'agaces. » Bien évidemment, je faisais allusion à ces mêmes mots que j'avais adressé à la jeune femme, il y a maintenant un mois, alors que cette dernière m'avait obligé à regagner son appartement afin d'obtenir certaines réponses que je ne voulais pas lui fournir… Heureusement, les circonstances n'étaient pas les mêmes, ici. « Pourquoi fais-tu ça, Jin Hyun ? » me murmurais-je, à moi-même, avant de prendre la direction de l’ascenseur. J'appuyai ensuite sur le bouton d'appel de celui-ci et, par chance, il ne mit que quelques secondes avant de s'ouvrir. M'engouffrant à l'intérieur, la jeune femme toujours sur le dos, je pressai le bouton qui indiquait le rez de chaussée et les portes se refermèrent...

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Le dos appuyé contre la porte, la jeune femme lève la tête vers Jin Hyun lorsqu'il répète le surnom de Hara. La curiosité étant présente dans sa voix, lorsqu'il lui demande de laisser tomber, elle utilise le même ton que lorsqu'il lui a fait la remarque à propos de ses vêtements ;

Areum - Oh... Cependant, au bout de quelques secondes, elle se met à rire à cause de l'image dans sa tête Ne me dis pas que... Toi, Hara, ticket ? Posant les mains sur son visage comme pour enlever l'image de sa tête, elle rit de plus belle

Mais le peu de raison qu'elle a lui dit que c'est tout bonnement impossible. Hara et Jin Hyun c'est un peu comme l'eau et l'huile. Ils s'opposent totalement et ce, dans tous les domaines. Et puis Areum serait bien curieuse de savoir dans quelles circonstances ils auraient pu se rencontrer pour que cela les emmènent à s'entendre, à un tel point. Raison pour laquelle elle rit mais cela dit, elle finit par s'arrêter au bout d'un court instant, la toux prenant place pour s'étaler sur quelques secondes.

Finalement, Jin Hyun lui demande de se lever mais en guise de réponse, il n'obtient rien d'autre qu'un long soupir long de sens. Le message est sans doute passé car il s'approche pour attraper son bras. Mais en bonne flemmarde qui se respecte, Areum ne lui rend pas la tâche facile en mettant tout son poids de crevette sur la porte de son appartement, c'est à dire totalement à l'opposé de la direction où le jeune homme tire. Ce qui explique sa présence sur son dos. Cela dit, alors qu'elle pose son menton au niveau de son épaule, Jin Hyun glisse un adorable commentaire montrant combien finalement elle est agréable et... Non, foutaises. Mais Areum préfère l'ignorer en passant ses bras autour de son cou. Et, tandis que ce dernier se dirige vers l'ascenseur, elle glisse alors sur un ton sérieux ;

Areum - Je le savais... Tu es vraiment monsieur barbabapapa, comment tes épaules pourraient être aussi confortable sinon hn ? Ça n'a pas de sens Ils entrent alors dans l'ascenseur et elle ajoute Dis, où est-ce qu'on va au juste ? On croirait à un kidnapping vu comme ça elle dit sur un ton légèrement amusé. Et, n'ayant que le silence en guise de réponse, un soupir quitte les lèvres de la jeune femme alors qu'ils arrivent au rez-de-chaussée Dis Jin Hyun, je suis lourde c'est ça ? Du coup, tu économise en paroles pour éviter de t'enfoncer et rester bloquer au rez-de-chaussée ? Ou ou ou alors, ta langue serait tombée dans le couloir mais comme tu n'as plus les mains libres, tu as préféré la sacrifiée c'est ça ? Un autre soupir Dis moi quelque chose... Elle dit sur un ton de reproche J'aime pas parler toute seule

Alors qu'ils passent la porte du hall pour regagner un froid plus intense, la jeune femme se contente de couvrir le cou de monsieur du mieux qu'elle peut et appuyer sa tête contre la sienne avant d'ajouter sur un ton exaspéré ;

Areum - Moh... Pourquoi il fait si froid... Je vais vraiment finir par m'exiler à Mexico avec Nono hn... Dépêches, on va se transformer en glaçons sinon...

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Complètement pris au dépourvu, car ne m'attendant pas à une telle allusion de la part de Areum, à propos de sa cousine et moi, je la regardai la bouche légèrement entrouverte, avant d'arborer une grimace pour la seconde fois. « Hein ? » réussis-je alors à articuler. Non mais, elle sous-entendait quoi avec sa question là ? Moi et Hara ? Qu'est-ce qu'il ne fallait pas entendre, je vous jure... « Ça va pas la tête ?! » m'exclamais-je finalement, en secouant rapidement la tête de gauche à droite. Hara ? Non merci. Elle était mignonne, c'est vrai. Mais non... Il y avait des limites, tout de même. Je trouvais déjà Areum chiante mais sa cousine battait des records de ce côté là. Non, vraiment... C'était carrément impossible. Puis même... Elle était trop naïve, trop innocente. Trop gamine, quoi... Laissant échapper un soupir rempli de frustration, je décidai de mettre rapidement fin à cette conversation en ordonnant à la jeune femme de se lever. Mais cela fut sans résultat... La demoiselle, bien décidée à ne pas bouger ses fesses, me gratifia d'un long soupir dans lequel on pouvait entendre toute la flemmardise du monde, m'obligeant ainsi à prendre les choses en main. La forçant donc à se lever, je laissai de nouveau échapper un soupir face à la mauvaise volonté dont elle faisait preuve. Si elle croyait qu'il suffirait qu'elle traîne des pieds et qu'elle mette tout en œuvre pour me rendre la tâche difficile afin que j'abandonne et la laisse tranquille, elle se mettait le doigt dans l’œil. Ce n'était pas avec son poids plume qu'elle allait me ralentir bien longtemps...

La jeune femme sur le dos, j'avais finalement atteint l'ascenseur et, une fois à l'intérieur, je dus pour mon plus grand malheur subir les bavardages incessants de celle-ci. Et blablabla, et blablabla. Jesus, Marie, Joseph... Que diable avais-je fait pour mériter telle punition, hein ? Fermant les yeux l'espace de quelques millièmes de secondes, je les rouvris et laissai échapper un énième soupir, avant de me mettre machinalement à bouger les lèvres, faisant alors mine de parler sans qu'aucun son ne sorte de ma bouche pour autant. Oui, je me foutais de la gueule de la jeune femme, mais c'était nerveux. Mes oreilles subissaient trop de paroles d'un coup et il se faisait tard. Tout ce que je voulais, c'était la paix... La paix et le calme...

Finalement arrivés au rez-de-chaussée, je traversai le hall de l'immeuble et me dirigeai vers la sortie, non sans répondre sur un ton las... « Si tu n'aimes pas parler toute seule alors ne parle pas... » Logique non ? Si elle ne parlait pas, elle n'aurait pas à attendre que quelqu'un daigne lui répondre et, alors, le problème ne se poserait plus... « D'ailleurs, tu ne voudrais pas juste... Je ne sais pas moi... Dormir ? » Esquissant un sourire en coin, je passai la porte de l'immeuble et me stoppai pendant quelque secondes, légèrement surpris par le froid. Sentant ensuite que la jeune femme commençait quelques peu à glisser de mon dos, je la redressai sans ménagement et repris la direction de ma voiture. Une fois à côté de celle-ci, j'intimai à la Jeopardize de descendre de mon dos et, répétant les mêmes gestes que j'avais eu lorsqu'on avait quitté le Trocadéro, j'ouvris la porte côté passager et la laissai monter, avant d'aller m'installer devant le volant. Une fois que ce fut fait, je démarrai une nouvelle fois, direction mon duplex. Au moins, cette fois, j'étais sûr de connaître la route et, en plus, je ne devais pas m'attendre à devoir passer la nuit devant la porte de celui-ci, hm... La seule difficulté que l'on risquait de rencontrer résidait dans le fait de savoir où j'allais bien faire dormir la jeune femme. Mais soit, on y était pas encore. Risquant un regard vers la jeune femme et voyant qu'elle peinait à se réchauffer, malgré le fait qu'elle portait ma veste, je décidai d'allumer le chauffage avant de reporter pleinement mon attention sur la route. Puis, après une bonne petite dizaine de minutes, nous arrivâmes enfin à destination. Et rebelote... Je sortis de la voiture, attendis que la Jeopardize en fasse de même et la verrouillai avant de me diriger d'un pas rapide vers l'immeuble. Nous primes ensuite l'ascenseur et une fois devant la porte de mon logement, nous eûmes aucun mal à y rentrer. « Heureusement qu'on ne s'appelle pas tous Areum... » m'exclamais-je alors, la mine moqueuse, avant d'ajouter sur un ton un peu plus sérieux... « Mets toi à ton aise ! » Je lui désignai ensuite le canapé d'un signe de la tête et poursuivis, en évitant cependant de croiser son regard... « Et euh... je vais préparer du chocolat chaud. Tu en veux ? »

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A la réaction du jeune homme à propos de cette potentielle relation entre lui et Hara, elle rit d'avantage. Il aurait tout intérêt pour sa survie de se comporter comme un prince si ça venait à arriver. Mais dans le monde dans lequel nous sommes, cela semble irréel, démesuré et surtout improbable. Alors le sujet finit par mourir quelque part et ils avancent avec les bavardages incessants de mademoiselle. Des paroles qui pour la plupart -pour ne pas toutes les condamnées- n'ont aucun sens. Pauvre garçon, on ne sait pas ce qu'il faisait avant de débarquer au Trocadéro mais il a beaucoup de courage et énormément de patience pour le coup. Parce qu'Areum n'a jamais été un cadeau dans cet état là. Et malgré la remarque pertinente du jeune homme, elle continue de parler toute seule. Et lorsqu'il lui demande si elle ne veut pas plutôt dormir alors elle pose à nouveau la tête sur son épaule pour finalement ajouter dans un murmure ;

Areum - J'arrive à dormir partout mais tu bouges vraiment trop hn... Il ne faut pas trop m'en demander non plus

Au moment où elle doit descendre de son dos, elle le fait rapidement à cause du froid mais tend finalement la main en disant sur un ton dramatique ;

Areum - On se reverra un jour... Peut être...

Quelle idiote. La porte côté passager se referme et elle finit par attacher sa ceinture en attendant qu'il entre lui aussi. Et puis le silence règne dans la voiture, comme sur le chemin de son appartement d'ailleurs. Comme si c'était une espèce de bulle à silence. Une dizaine de minutes avant d'arriver à destination. Elle peine à reconnaître l'endroit, il lui faut bien une ou deux minutes sans doute ? Inutile de dire qu'elle a tenté de remonter sur son dos pour éviter de marcher hn ? Inutile de parler de ce visage couvert de déception à la réponse négative du Jin Hyun. Elle attrape finalement son bras pour s'y agripper légèrement et entree dans l'immeuble silencieusement. La faute à la fatigue sans doute. Ils se retrouvent rapidement devant la porte de son appartement et suite à la remarque du jeune homme elle rit faiblement avant de répondre dans un souffle ;

Areum - T'es vraiment pas drôle..

Elle lâche finalement son bras avant d'entrer dans l'appartement de ce dernier. Elle enlève sa veste tout en l'écoutant puis lève la tête vers lui. Non, ce n'est pas le chocolat chaud en lui même, juste que ça devait finir par arriver. Elle le regarde, sans doute un peu trop longtemps et puis porte une main au niveau de sa bouche avant de presser le pas pour se diriger dans la salle de bain dont elle n'a pas besoin de demander l'emplacement grâce à sa dernière visite. Trop d'alcool à jeun conduit à ce genre de situation. Il ne faut pas vous faire de dessin si ? Dégobiller, gerber, vomir. Inévitable... Elle se redresse finalement avant d'aller se débarbouiller et reste sans doute cinq bonnes minutes dans la salle de bain avant de pouvoir en sortir ? Revenant à pas lents dans le salon, elle hoche doucement la tête pour le chocolat chaud et ferme les yeux quelques secondes. Elle finit par rejoindre le canapé et s'y allonger un moment, calant un oreiller au niveau de son ventre.

Finalement elle finit par se redresser et marcher avec l'oreiller vers la cuisine. Elle s'appuie contre un meuble et lance finalement d'un ton dramatique, sans aucune gêne ;

Areum - Jin Hyun, je meurs de faim. Je me meurs, lentement... De faim

L'estomac sur patte est de sortie ! Après tout, c'était lui qui lui avait dit de se mettre à son aise hn. Et puis après tout, vu qu'elle ne s'en souviendrait sans doute pas demain... Aucun souci de conscience ?

code diesel

» today has been okay (feat. park jin hyun)
» i don't want to be sad about you forever (feat. park jin hyun)
» let's act like if everything was fine (feat. park jin hyun)
» do you know if it's time for memories ? (feat. park jin hyun)
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there's no smoke without fire honey (feat. park jin hyun)

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