J'avais préparé quelques apéritifs pour la visite de mon grand ami. En effet, j'avais proposé à ce dernier de venir chez moi dans le simple but de regarder la diffusion d'un match de football. Pourtant, je n'appréciais pas vraiment ce sport mais, c'était une excuse pour retrouver Tao. De plus, le jeune homme ne pouvait pas refuser mon invitation. D'une part, il m'aimait trop pour rejeter l'idée d'une soirée passée uniquement entre nous. D'autre part, j'avais acheté une cargaison de bière. Regarder un match sans bière, c'était inconcevable pour nous. Du coup, j'avais déposé le pack sur la table basse, juste à côté des assiettes recouvertes de bouffe en tout genre. J'aimais bien lui faire plaisir et puis bon, on n'aura juste à bouffer comme des gros. On n'aura pas besoin de se déplacer et on pourra regarder le match tranquillement. Après avoir fini de tout préparer, je m'allongeais sur le divan, téléphone en main. Je lui ai envoyé un sms, pressée de le revoir. « ramène vite tes fesses, le match commence dans vingt minutes. » Il avait largement le temps mais bon.. Je n'étais pas une fille très patiente. Finalement, je posais le téléphone avant de regagner la salle de bain. Ma tête était affreuse. En ce moment, j'étais complètement pâle, crevée. Heureusement, Tao m'avait vu dans des états plus catastrophiques. On se connaissait depuis plus de dix ans environ maintenant ? Une chose était certaine: c'était le seul garçon qui me connaissait vraiment et à qui je donnais toute ma confiance. Cependant, il devrait savoir aussi que je voulais voir son petit fessier. Et pour cette raison, il devrait se dépêcher. Bref. J'entendis frapper à la porte. Je sautillais sur place avant d'ouvrir la porte. « Depuis quand tu fais ta star avec moi ? » Je le frappais au torse, affichant une mine boudeuse. J'ouvris la porte un peu plus grand afin de le laisser entrer évidemment. « J'ai tout préparé. Par contre, j'ai besoin de tes bras d'homme pour ouvrir les bouteilles de bière. J'ai perdu le décapsuleur. » Je lui fis signe de la main, pour me suivre. Je le regardais d'un air moqueur. « Si t'es trop faible pour le faire.. J'ai toujours du vin à la place. »

Impatiente comme jamais, j'entendis enfin frapper à la porte. Souriante, je me dirigeais vers l'entrée pour ouvrir la porte à mon invité. Cependant, dés que je l'avais dans mon champ de vision, je le frappais directement et inefficacement sur le torse. Je lâchais un bref soupir, alors qu'il glissa ses bras autour de ma taille. Je lui fis un léger sourire avant de lui rendre son étreinte. Une star ? Lui ? J'échappais un rire moqueur. « C'est étrange.. J'aurais dû le remarquer. Hum, peut-être que tu manques tout simplement de charisme. » Je m'avançais vers la cuisine, après avoir fait attention de fermer la porte. Je lui précisais donc les détails de ma préparation. Évidemment, j'avais prévu quelques bières, parce que c'était terriblement logique de regarder un match de football, avec une bouteille à la main. Néanmoins, je doutais des capacités de mon ami à les ouvrir sans l'aide d'un outil particulier. Mais, on ne sait jamais. Sa fierté d'homme pourrait être touchée s'il n'était pas capable de le faire correctement. Et oui, j'attendais beaucoup de lui. « Laisse tes darons tranquille. Le vin, c'est bon. En plus, je n'ai pas pris n'importe quoi : c'est du vin français, ignare. » répliquais-je, secouant la tête négativement. Je pris la bouteille de vin – qui était juste à côté de moi -, la mettant contre ma poitrine. « Si tu n'en veux pas, tant pis pour toi. Je m'occuperais d'elle, toute seule. » ajoutais-je. Désormais, il voulait que je matte ses bras.. Il me prit la main, déposant celle-ci sur son biceps gauche. « Ouais ouais.. Cela ne sert à rien si tu ne sais pas t'en servir. » C'est vrai.. C'était peut-être beau et agréable à toucher.. La couverture était sublime mais après, je ne connaissais pas l'efficacité de ces bras d'homme. D'ailleurs, j'allais très vite le savoir puisqu'il réclamait les bouteilles. Entre temps, il me fit l'honneur d'une pichenette sur le front. Je le regardais. « Aish. Oppa veut me faire du mal. » protestais-je avant de me pencher pour récupérer les bouteilles de bière au frais. Je mis ces dernières sur la table de la cuisine, me retournant vers le jeune homme. « Montre moi de quoi tu es capable. » Je fis un sourire malicieux, priant pour qu'il n'y arrive pas. Pourquoi ? Je pourrais me moquer de lui ouvertement de cette manière. « Ne déçois pas ta fan. » Si c'était une star, alors, je ne pouvais que l'admirer non ? Je pris une tomate rapidement dans le saladier. Puis, je jetai un bref coup d’œil vers la télévision. C'était encore la publicité. On allait pouvoir discuter un peu avant le début du match. J'affichais un sourire, ravi de l'avoir auprès de moi. « Tu m'as quand même manqué. Tu t'es caché où depuis une semaine ? » Une semaine, c'était rien pour certains.. Mais Tao Jun n'était pas n'importe qui à mes yeux. Il comptait énormément.

Je massais mon front avec ma main droite. C'était ma punition ? Je n'avais rien dit de mal, c'était même tout le contraire. J'avais affirmé que monsieur avait des biceps sympathiques. J'avais juste insinué qu'il ne savait pas s'en servir correctement. Bref, je secouais la tête négativement. De toute façon, on avait autre chose de prévu ce soir. On remettra la boxe à plus tard.. Je préférais largement regarder le football, mais pour ceci, il nous fallait des bières. Ainsi, je lui rapportais ces dernières pour qu'il fasse enfin un exploit dans sa vie. Je plaisantais évidemment.. Je m'installais sur la table, dans le but de profiter du spectacle. « Je te le promets.. A une seule condition.. Je veux être la seule fan dans ton cœur. Sinon, j’emploierai les grands moyens pour conquérir tout ton être. » C'était plus que de l'amour. Oppa doit prendre en compte mes sentiments. Je ne voulais pas qu'il joue avec mon cœur. « Tu fais de ces mimiques.. Tu veux devenir acteur ou quoi ? » plaisantais-je avant que mon ami me tende la première bouteille. Heureusement pour moi, on n'avait rien parié. Je haussais les épaules, dépitée du résultat final. Néanmoins, j'avais une bière à la main ce qui était un bon moyen pour me réconforter. Je descendis de la table sachant évidemment que le spectacle était terminé. Je rejoignis le jeune homme, me collant contre lui. « L'allumette te taquinait. Je suis sûr qu'elle n'a jamais douté de tes capacités. » Oh la menteuse.. Dorénavant, je devais supporter la prétention du jeune homme. Tellement fort ? Future star ? Il était trop arrogant.. En tant qu'amie, je devais l'aider à retrouver la raison. « Hum.. Tu parles.. Ton talent personnel sera assez limité. Bonjour, je suis Tao Jun, le décapsuleur. » Je me mis à rire, imaginant la scène dans ma tête. Je lui fis une frappe amicale à l'épaule avant de me diriger vers le salon. Je m'installais ensuite sur le canapé. « Ramène le matos, s'il te plaît ! » Je parlais des bières évidemment. C'est vrai que j'avais préparé beaucoup de choses, mais je n'avais pas le sens des proportions. « Tu veux vraiment que je réponde ? » J'affichais un sourire malicieux avant de tapoter la place à côté de moi. Il n'allait pas rester dans la cuisine toute la soirée. Enfin, il était libre de le faire, mais il allait vite faire le tour. Je levai la bière vers lui. « On trinque à ma beauté exceptionnelle ? » Je pouvais, tout comme lui, me jeter des fleurs. J'étais la meilleure à ce jeu d'ailleurs. Je me relevais afin de changer de position. Je m'allongeais finalement sur le canapé, posant ma tête naturellement contre son épaule. J'affichais un léger sourire, juste contente de l'avoir à mes côtés. « Mange ce que tu veux. Mais, laisse moi le chocolat. J'ai besoin de manger comme une grosse moi. » Oh, ce soir, j'oubliais le régime et tout. Je n'avais pas envie de me limiter et en plus, j'avais un entraînement d’athlétisme demain. « Au fait, tu n'as pas mal aux doigts à cause des bouchons ? » demandais-je, trente ans plus tard.  

Pauvre enfant.. Il rêvait de drôles de choses.. Faire partie du livre des records, c'était vraiment un souhait, une véritable ambition ? J'en doutais. Pour cette raison, je continuais de rire, me moquant une nouvelle fois de lui. Je repris mon souffle, alors qu'il insinuait, que contrairement à lui, je ne possédais aucun talent. J'aurais pu me vexer, mais c'était impossible. D'une part, il n'en pensait pas à un mot et d'autre part, j'étais douée. Je faisais partie des petalous, et j'apprenais très vite. En plus, j'étais douée pour exposer mes idées et diriger. Je ne parlais même pas de mon niveau en athlétisme. « T'as peut être un talent, mais moi.. Je suis la définition même du talent. » J'affichais un grand sourire avant de rejoindre le salon de mon appartement. Tao se chargea de porter les bouteilles restantes, comme un véritable gentleman. La bière à la main, j'entrepris donc de trinquer avec lui. Il ne put s'empêcher de rectifier mes propos. Petit prétentieux, petit égoïste.. « C'était censé être mon moment de gloire. » Je tirais la langue avant de boire une longue gorgée. Je n'étais pas friande de la bière, mais le goût n'était pas non plus très dérangeant. De toute façon, elle était fraîche et c'était le principal. Posant la bouteille sur la table basse, déjà bien chargée par tous les apéritifs, je m'allongeais complètement sur le canapé, ne prenant pas en compte la place limitée du jeune homme désormais. Je lui demandais également de laisser le chocolat pour ma petite personne. Décidément, j'allais finir par croire que j'étais madame sans gêne. « Peut-être mais tu devrais goûter au moins. C'est malpoli. Surtout que je me suis prise la tête pour faire tout ça. » En tout cas, si monsieur n'avait pas envie de tester cette merveilleuse nourriture, j'allais m'en charger à sa place. Je me tenais à son bras, qui enlaçait ma taille, pour pouvoir récupérer quelques roulés. Je ne voulais pas tomber par terre, en pleine face qui plus est ! En tout cas, je voulais constater les dégâts des bouteilles sur mon ami. Il tendit sa main vers moi, m'obligeant tout de même à relever la tête. « Hum.. T'es toujours en train de prouver quelque chose. » Évidemment, il n'avait pas les doigts ensanglantés, mais dans le principe, je préférais toujours lui demander. Il serait peut-être temps que j'achète un nouveau décapsuleur. Le jeune homme ne sera pas toujours là pour montrer son unique talent. Il glissa sa main dans mes cheveux, alors que je restais tranquille. Je picorais encore deux trois morceaux de nourriture, regardant le match. Bon, ce n'était que le début. Ceci restait plutôt mou. Je frappais des mains, me motivant pour suivre le match. Cependant, Tao ne semblait pas très à l'aise. En effet, il m'obligea à changer de position. Je me retournais vers lui, pour le regarder. « Tu ne vas pas gesticuler pendant tout le match rassure moi ? » demandais-je avec un léger sourire. Il s'amusa avec mes cheveux, encore et encore. J'échappais un léger son à l'entente de mon nom. Il me regardait, montrant un sourire timide. Je l'observais d'une mine intriguée. Il n'avait pas besoin de me dire une telle chose, parce que, le contraire serait bien étonnant. Bon j'arrête. « C'est drôlement rapide. J'ai fait quelque chose de particulier pour avoir ce privilège ? » Alala, j'avais trop de pouvoir. J'affichais un simple sourire avant de reprendre la parole. « Enfin.. C'est facile vu que je n'ai aucune concurrence, si ? » Je repris la bouteille de bière afin d'en boire une gorgée. « Toi, en tout cas, t'es pas un bon fan. Tu n'es même pas venu au Japon pour me voir courir. » ajoutais-je, un peu râleuse. De toute façon, il aurait perdu son temps. Je n'avais pas réussi à avoir ce que je voulais. Médaille de bronze.. Tellement de sacrifices pour rien. « Tu m'aurais peut-être aidé. J'ai fini seulement 3ème. Je vais finir par croire que je me disperse un peu trop en ce moment. »

Spoiler:

Tao a toujours été un point important dans ma vie. Je le connaissais depuis l'adolescence, cette période où on avait tendance à faire tout et n'importe quoi. Je ne pouvais contredire ce cliché, parce que c'était tellement facile de m'identifier à ce type de comportement. Comme maintenant. Parfois, je me demandais si je souffrais de ça, mais je me soufflais que non, parce qu'après tout c'était tellement plus facile. Renier les méchancetés, renier même la gentillesse. Finalement, j'ai toujours considéré que Tao était ma bouée de sauvetage. Il ne m'avait pas sauvé en me faisant du bouche à bouche, ou je ne sais quelle connerie. Non. Bien sûr que non. Cette idée régnait en maître dans ma tête. Pourquoi ? J'étais en pleine traversée du désert, et comme tout jeune de cet âge, j'avais cherchée mon identité, moi, cette gamine pourrie gâtée – qui continue d'exister, malgré tout -. Pourtant, je prenais plein de vents dans la tronche. Oh non, une fille d'une riche n'avait pas le droit de se plaindre, parce qu'elle se nourrissait de caviar depuis qu'elle avait des dents. Et puis, Tao Jun s'était pointé avec sa petite famille, qui m'avait complètement coupé le souffle. Je ne savais pas pourquoi à l'époque, et encore, maintenant, je ne comprenais toujours pas le pourquoi du comment. En totale improvisation, il m'avait ramené chez lui, m'offrant un toit pour mes fugues irresponsables. A ses côtés, je m'étais toujours sentie en sécurité. Ses petites attentions, nos commérages enfantins me provoquaient très souvent des sourires, des rires et surtout quelque chose à quoi me raccrocher. Il me comprenait, tout comme moi. Du moins, j'essayais de donner le meilleur. Pourtant, j'avais l'impression d'avoir fait une gaffe. Mais que faire.. Je n'étais pas non plus voyante et j'avais constamment des difficultés pour comprendre les sentiments des gens. J'étais une merde en la matière. Il arrêta son petit jeu avec mes cheveux, me donnant envie de me retourner vers lui. Je fis une mine boudeuse.. J'étais bien dans cette position, moi.. Décidant de lui faire aucune remarque, je plongeais à nouveau mon regard sur la télévision. Cependant, Tao n'en faisait que sa tête. S'agitant comme un ver de terre, je fus contrainte de me retirer le temps d'un instant. Je soufflais légèrement, me recollant à lui, comme d'habitude. « J'aurais pu faire mieux que ces nanas. Je me suis beaucoup entraînée. Franchement, je suis frustrée, je perds mon temps, je crois que je le perds, vraiment. » Je posais mes mains sur mon visage, suite à sa remarque. J'étais pâle et je le savais. Depuis mon retour du Japon, je pétais des crises, parce que j'avais mal vécu. Ok, c'était une jolie place mais je n'étais pas la meilleure, et cette idée m'était tout bonnement insupportable. « Si je bois un peu plus de bières, je prendrais des couleurs. » ajoutais-je, affichant une mine assez triste. Je m'égarais complètement. Il posa ses mains sur mon visage. Surprise, je me demandais à quoi il jouait. Je fuyais son regard alors qu'il passait en revue tout mon corps. Pourquoi il faisait ça ? Mon cœur se serrait pour une raison qui m'était inconnue. « C'est gênant.. Arrête. Je suis juste un peu fatiguée. » mentais-je, alors que ma voix menaçait de céder. Depuis quand je lui mentais ? Je soufflais légèrement, secouant la tête alors que le jeune homme m'embêtait une nouvelle fois. J'affichais un sourire, le pinçant à la joue. « Pourquoi tu me fais ça ? » Je lui grimpais dessus, le bloquant au niveau de ses bras, tandis que je bloquais ses jambes à l'aide des miennes. Je lui fis un sourire provocateur. « Tu sais, je suis bien meilleure que toi à ce jeu. » Je m'amusais désormais à le chatouiller au niveau du ventre. C'était tellement facile de changer de sujet. Je devais lui dire mais je me sentais terriblement conne. Le regardant dans les yeux, je me risquais de lui poser une question. « Tao, t'as pas l'impression de perdre le contrôle, parfois ? »

Spoiler:

La conversation commençait à devenir morose, et c'était un peu de ma faute. Je voulais passer une soirée au calme, avec mon ami. Malheureusement, je ne pouvais rien lui cacher. J'avais juste besoin de m'exprimer, de comprendre certaines choses. Je pensais qu'il allait détenir les réponses, sauf qu'il semblait aussi largué que moi. Du moins, c'est ce que j'avais compris. Gardant la même position, j'affrontais son regard. Il semblait anxieux mais tout à la fois sincère. C'était ce que j'aimais le plus chez lui. J'avais l'impression de pouvoir me parler sans me cacher, sauf qu'en ce moment, ce n'était plus la même histoire. Je l'écoutais, comme si j'attendais les paroles du Bon Dieu. Je baissais la tête, échappant un sourire. J'avais l'impression d'être pathétique. Là, immobilisant son corps, pour ne pas qu'il se défile, et moi non plus. J'avais carrément oublié le match, comme si finalement, ce dernier n'était qu'un pauvre prétexte. « Et tu y arrives ? Je ne vois pas comment tu peux agir aussi simplement. Ce n'est pas le mot certes, mais j'ai toujours eu un réel besoin de tout contrôler. J'aime tout maîtriser. C'est pas du masochisme ? » Je ne savais pas où j'allais. Mais à vrai dire, je voulais y aller en douceur. Ce n'était pas si catastrophique certes, mais ce soir, j'étais fatiguée. Tout contrôler, c'était un moyen pour ne pas être touchée, du moins pour moi. Si je prévoyais les choses, il n'y aurait aucune surprise et je pourrais de suite contre-attaquer. Pourtant, ces temps-ci, j'offrais trop d'occasion. Je me laissais vivre en fait.. Je n'en savais rien. Je soufflais légèrement. Pourquoi je me prenais la tête avec des telles futilités ? Je ne me comprenais pas moi-même, alors Tao.. Je caressais rapidement sa joue. « Ne dis pas n'importe quoi. T'es un amour. » confiais-je  avant de reprendre la parole. « Tu es qui alors ? » C'est vrai, pour se détester réellement, il faut connaître son identité. Personnellement, ce n'était pas le cas. Du coup, c'était difficile de juger. Je soufflais légèrement. Je n'aimais pas cette discussion, surtout lorsque j'entendis ses mots. J'affichais un air surpris, ne comprenant pas sa réaction. Il ne devait pas tout mélanger. Parfois, j'avais besoin de temps pour parler. J'aimais comprendre la situation avant de m'enflammer pour des broutilles. J'aimais avoir les idées fixes. Je n'allais pas m'aventurer dans des discussions, qui ne serviront finalement à rien. Évidemment, je ne voulais pas bannir Tao, en agissant de la sorte. Mais, il était souvent difficile pour moi de parler. J'avais confiance en Tao, c'était certain. Néanmoins, j'étais assez pudique concernant mes sentiments, et même avec lui, et vu les derniers événements de ma vie, j'avais besoin de temps. Je ne pouvais pas m'exprimer correctement, puisque je ne savais pas ce que je ressentais moi-même. Je m'étais déjà risquée à me lancer dans une telle conversation, alors, il ne faut pas insister. « Je n'ai jamais cessé de tout te dire, Tao. Peut-être que toi, tu me caches des trucs mais ce n'est pas mon cas. Regarde, je suis prête à me lancer dans ce type de conversation, alors tu sais que très bien ce n'est pas mon fort... Laisse moi juste le temps. » Je ne voulais pas qu'il pense une telle chose. D'ailleurs, ses propos me vexaient. Je le prenais comme un reproche, peut-être à tort. Mais, je ne pouvais pas tout gérer, et c'était bien ça mon problème. J'étais juste perdue. Je soufflais légèrement, alors qu'il exerça une faible pression pour que je me colle contre son torse. Je lâchais un léger rire. « On dirait que tu vas me gronder. » Je me relevais un peu, n'appréciant pas vraiment cette position. A vrai dire, je me sentais enfermée. « Je n'ai rien fait. Je suis juste devenue trop mignonne comme fille et ça me gonfle. Mais soit, ce n'est qu'un détail. » Je me levais du canapé, rattrapant une bière. J'essayais d'agir normalement mais voilà. J'étais dépassée par de nombreuses situations, qu'elles soient amicales ou bien plus. Néanmoins, il y avait un soucis bien plus important, du moins à mes yeux. Tao était vraiment le plus apte à me comprendre, encore une fois. Je pris quelques gorgées de bière avant de baisser mon regard pour le voir. « Mon père est revenu en ville. » J'affichais un léger sourire.

Il ne savait plus où il en était. Dans ce cas, nous étions deux. Suivant sa logique, quand on était perdu, on était forcément con. Finalement, il m'avait presque aidé à trouver les réponses. Je lâchai un simple soupir, agitant la tête négativement une nouvelle fois. Avait-il besoin que je lui dise le contraire ? J'avais pourtant eu l'impression d'avoir dépassé le cap des preuves. A mes yeux, on s'était déjà tout prouvé, mais apparemment, je m'étais trompée. Du moins, j'en avais la forte impression, parce que finalement, il n'était pas très explicite sur ses désirs. J'esquissais un léger sourire avant de lui répondre d'un air agréable. « Tu crois que je lis dans tes pensées ? Dis-moi, je suis sûr de pouvoir t'aider. » J'essayais de prendre la conversation d'un ton léger. Je n'aimais pas l'ambiance qui régnait dans cette pièce, qui était chaleureuse au départ. De plus, pourquoi je devrais rester sérieuse tout le long de la soirée ? Je l'étais déjà un minimum, afin qu'il puisse me dévoiler sa mauvaise posture. Finalement, j'avais l'impression que la soirée n'allait pas être aussi tranquille. Pourtant, je n'avais souhaité une telle chose mais voilà.. Pourquoi je m'étais ramenée avec mes questions ? J'avais besoin de parler, parce que même si je n'arrêtais pas de me voiler la face, j'étais complètement déboussolée. C'était bien beau de penser qu'on avait toujours le contrôle.. Mais quand on découvre qu'on l'a totalement perdu, c'était une véritable douche froide. Enfin bref, L'ambiance devenait un peu tendue à cause des reproches de mon ami. « Ouais, t'es bizarre. » répondais-je directement. Je n'allais pas prendre des pincettes avec lui. On était censé se faire confiance, tout se dire.  Ainsi, il ne pourra pas se plaindre, bien que la vérité fasse mal. Le jeune homme semblait tendu. Je tentais de sourire, de détendre l’atmosphère mais il faut dire que mes moues mignonnes n'avaient pas de réel effet sur Tao. C'était bien compliqué cette histoire.. Je ne savais pas comment réagir. Pour moi, il cogitait trop et il semblait renfermé. Pour le coup, j'étais terriblement frustrée. Je m'étais levée afin qu'il ne me contamine pas avec ses ondes négatives.. A quoi il jouait ? On était censé passer un bon moment ensemble et monsieur me faisait une crise.. Je ne savais même pas où était le problème. Cependant, je n'avais encore vu le pire. Je m'étais confiée légèrement, avouant tout bêtement que mon père était de retour en ville. Je n'avais rien demandé de sa part, certes, mais son indifférence m'avait frappé en plein visage. Mais c'était quoi ce gars ? C'était quoi ces mecs en général ? Je le regardais, serrant les dents. C'était lui qui avait besoin de tout savoir, non ? Maintenant, j'avais devant mes yeux, ce mec froid, agissant comme un pauvre con. « Tu avais raison tout à l'heure, t'es vraiment con. » répliquais-je, tentant de contrôler mes mots encore. Je n'aimais pas son comportement, je n'aimais pas ce jeu dans lequel il était le seul à tirer un quelconque amusement. Certes, ma déclaration était plutôt banale, mais lui, il était censé savoir les conséquences de ce retour.. Ses mots résonnaient dans ma tête. Je devais garder la tête froide. Je ne pouvais pas me vexer pour une telle chose, mais venant de sa part, c'était difficile à digérer. C'était juste un padre en ville, mais, il devait savoir que mes relations avec lui étaient catastrophiques. Néanmoins, il ne me laissa pas la chance de continuer mon histoire, ni d'avouer bien d'autres choses... Je soufflais légèrement, écoutant ses paroles. Il n'avait pas haussé la voix, mais ses mots ne me plaisaient pas. Peu importe le ton, peu importe ses agissements.. J'étais certaine d'une seule chose : il n'avait pas le droit. Je me mis à rire nerveusement, sentant l'envie de le blesser à mon tour. J'étais terriblement mauvaise quand on cherchait à me toucher. J'aimais faire du mal aux gens. Pourtant, récemment, j'avais appris - à mes dépens - certaines choses.. Je ne pouvais pas laisser ma colère s'exprimer. Je ne devais pas mentir non plus, juste pour lui faire du mal. C'était si facile de le blesser, apparemment. Et inversement. J'essayais de me calmer avant de lui répondre, mais c'était compliqué. « Tu as besoin de boire pour régler tes comptes avec moi ? T'as pas le courage de m'affronter correctement ? » répliquais-je, affichant mon air hautain. Parce que ouais, j'agissais toujours de cette manière, sauf avec lui, normalement. J'esquissais un sourire en coin, essayant d'arranger les choses mais à vrai dire, ce n'était pas trop ça. « Pour l'instant, c'est surtout toi qui pleurniche. » constatais-je avant de lui piquer la télécommande des mains. J'éteignais la télévision. Au moins, il ne pourra pas m'échapper. C'est vrai, j'avais bien remarqué ses regards vers le match au lieu de me regarder dans les yeux. Jetant la télécommande sur le divan du coin, je baissais la tête vers lui. « A quel moment je t'ai rangé au placard ? Fiou.. Tu me fais une crise de jalousie ? Sérieux ?  Fais chier, je pensais qu'on avait dépassé ce stade depuis nos 15 ans maintenant. » De nouvelles personnes, de nouvelles choses ? De quoi il me parlait, franchement.. Je ne l'avais pas laissé de côté. Tout ceci n'était qu'un mensonge..

Assez vexée par ses propos, je cherchais à lui faire comprendre qu'il aurait dû s'abstenir. A contre-coeur, je m'énervais un minimum contre lui. J'étais une véritable merdeuse pour le coup, mais à mes yeux, je n'avais absolument rien fait pour hériter d'un tel comportement. Après tout, il voulait savoir et finalement, il ne m'écoutait même pas. Pourquoi je me prenais la tête à m'exprimer ? Il me mettait vraiment de mauvaise humeur. J'avais envie de le secouer dans tous les sens, pour lui faire comprendre qu'un ami n'était pas censé réagir de la sorte. Pourtant, j'avais bien opté pour des légères attaques orales. Je l'observais, alors que Tao semblait ignorer totalement ma présence. Au moins, il avait la politesse de répondre.. Je soufflais légèrement, dégoûtée. Prendre son courage à deux mains, tu parles.. Ce mec ne cessait de s'envoyer des bières depuis tout à l'heure. Finalement, je m'étais montrée un brin agressive. Sa réaction ne m'étonna pas. En colère, je le regardais parce que contrairement à lui, je n'étais pas lâche. J'affichais un sourire moqueur. Mauvaise. Pourtant, intérieurement, je savais très bien que je ne me supportais pas. Pourquoi cette histoire partait en vrille au juste ? J'avais déjà oublié les raisons, à croire que cette situation se basait sur des futilités. En tout cas, c'était de la pure provocation. Je n'aimais pas agir de cette manière avec Tao. D'ordinaire, l'atmosphère était agréable, légèrement câline et amusante. Aujourd'hui, je ne voyais que de la colère dans ses yeux, et du mépris dans mes pupilles. Je le regardais toujours, avec cet air hautain, pour ne pas changer. « T'as pas compris la première fois, il faut que je te ré-explique encore ? » Je me moquais de lui. J'avais une envie de me coller des baffes. Je n'appréciais pas mon comportement, tout comme le sien. Depuis quand on se torturait de cette manière ? De toute façon, ce n'était pas à moi de m'excuser. C'était lui qui avait agi comme un idiot. Je n'avais rien fait, du moins, j'osais l'espérer. A vrai dire, lorsqu'il se retourna, je me demandais pourquoi il était parti au quart de tour. Évidemment, je n'avais pas trouvé de réponse. Je n'avais pas cherché les ennuis dés le départ, contrairement à maintenant. J'aurais pu me comporter calmement, agir peut-être comme une adulte. Mais, je savais très bien que ma fierté était en jeu. De plus, le jeune homme me faisait de la peine. Après tout, il remettait globalement notre amitié en cause. Je soufflais, pensant qu'on se disputait comme deux gamins amoureux.. Enfin, je n'avais pas les mots pour décrire cette situation. J'avais donc éteint la télévision. Tout m'agaçait: lui, moi, ce bruit de fond.. J'avais envie de prendre l'air, ou de le laisser planter là. Sauf qu'on se trouvait dans mon appartement.. Et puis, même, je ne comptais pas le laisser partir. Le voir me tourner le dos était déjà horrible. Je ne savais pas pourquoi il était jaloux. Ce n'était pas à moi de le dire. J'avais juste tapé au bon endroit. De toute façon, ce n'était pas si difficile à trouver. En effet, il avait remis en cause mes relations avec d'autres personnes. « Je n'en sais rien.. Comment veux-tu que je sache.. Ce n'est pas moi qui me sent en compétition avec quelqu'un ou je ne sais quoi.. » Je soufflais légèrement, baissant le ton. Qu'est ce que je devais lui dire au juste ? Je n'avais pas envie de le rassurer, je n'en voyais même pas l'utilité. Il s'imaginait des choses.. Il se retourna, jetant sa bouteille sur le canapé. Aish, et pourquoi pas contre le mur aussi ? Je riais jaune. C'était quoi son problème ? « Je te dérange peut-être ? T'as intérêt de nettoyer tes merdes avant de partir. » balançais-je, d'un ton sec. Ce mec n'avait aucun respect. Avec mon colocataire, on s'était pris la tête à acheter un joli mobilier. Encore que lui, il n'était pas aussi si riche que nous.. Pourtant, ce dernier avait fait des efforts pour pouvoir participer. Je ne lui avais rien demandé, mais je pouvais comprendre.. Alors que je m'apprêtais à répliquer, il me prit dans ses bras. Restant stoïque, ne resserrant même pas l'étreinte, j'attendais juste qu'il arrête ses conneries. Je tremblais légèrement, à cause de la colère et de la tristesse sûrement. Je ne bougeais pas d'un poil, envahi par un surplus d'émotion. Parfois, je le détestais autant que je l'aimais. Fermant les yeux, je tentais de me remettre les idées en place. « Pourquoi tu me dis ça maintenant ? » demandais-je d'une voix submergée par l'émotion,. J'ai toujours été là pour lui... C'était certain.. Mais quel était le rapport ? Si je le remplaçais, je pourrais toujours être là pour lui.. C'est juste qu'il ne sera pas le privilégié me concernant. « Fiou.. Et qui va te remplacer? Pourquoi tu veux que je te remplace ? » Des questions, toujours sans réponses. « J'ai l'impression d'avoir certaines raisons qui  pourraient justifier cette possibilité, ce soir. » Sa crise, par exemple. Son indifférence aussi.. Ce n'était pas le comportement d'un ami, enfin, je crois bien. Je m'interrogeais quant à sa réaction. Est-ce que sa fierté était en jeu ou alors avait-il vraiment peur de me perdre ? Je soufflais légèrement avant de regagner le canapé. L'alcool, ça délie les langues. Très bien. Je m'installais. « C'est bien. Tant mieux pour toi. » Oui oui, je boudais.. L'alcool. C'était si facile de dire ça. Pourtant, je retenais ses mots.. Il avait besoin de moi. Et moi donc ? Je n'avais pas besoin de lui ce soir ? J'avais tellement de choses à dire, et voilà qui me laissait frustrée sur ce putain de canapé.

Même si je bouillonnais intérieurement, je ne pouvais qu'apprécier son étreinte. Pourtant, je savais pertinemment que c'était insuffisant, même s'il s'agissait de Tao. Il devait sûrement le savoir, lui aussi. Actuellement, j'étais en panique totale. Comme dit précédemment, j'aimais le contrôle et là, je ne l'avais plus du tout. Je sentais tout mon être trembler. Mes jambes avaient juste envie de prendre la fuite, le temps de récupérer mes esprits. Je devais faire le vide dans ma tête. J'étais souvent trop impulsive comme fille. Je ne devais pas trop m'écouter afin de préserver mon amitié avec le jeune homme. Même si ce dernier avait décidé de tout remettre en question. Pourtant, ce n'était pas le moment. A vrai dire, j'avais un réel besoin de sécurité, de sérénité dans ma vie. Mon père était revenu. J'avais l'impression de perdre mes amis aussi. En fait, j'avais l'impression que tout le monde avançait dans la vie. Me concernant, j'étais bloquée toujours au même endroit. Le temps filait bien trop vite.. A force de réfléchir, à force de camper sur mes positions, je ne pourrais pas évoluer. Peut-être que je devrais prendre quelques jours pour me détendre. Ouais, peut-être que j'étais trop stressée.. Arf. De toute manière, j'avais besoin d'un certain réconfort et j'avais pensé que Tao était le plus apte. Je ne le considérais pas comme un larbin ou je ne sais quoi encore. Certaines personnes pouvaient très bien le croire dans le sens où j'allais uniquement le retrouver lorsque j'avais mal. Ce n'était pas tout à fait le cas. J'avais toujours été là pour lui, et même, je lui racontais toujours tout et n'importe quoi, moment triste ou heureux. Cependant, ce soir, j'avais besoin de stabilité et il était le seul à pouvoir le faire. Mais, apparemment, je m'étais bien trompée. Décidément, tout partait en vrille en ce moment. Plus de contrôle, plus de pouvoir, une fierté remise en cause pour un mec. Je ne me supportais plus. Je me considérais faible. C'était sûrement pour cette raison que je ne cessais jamais d'aboyer comme un chien. Enfin bref, je perdais mes moyens. J'avais donc lâché un faible soupir, contre son cou. Les yeux toujours fermés, mes doigts pincèrent son t-shirt pour une raison inconnue. J'aurais pu le prendre dans mes bras, mais, je ne voulais pas. Je n'allais pas céder après avoir entendu toutes ces choses, sortant de la bouche de ce mec qui comptait beaucoup trop pour moi. C'était inhabituel. Je ne parlais pas des crises, car malheureusement, elles commençaient à être de plus en plus fréquentes. J'évoquais juste cette distance entre nous. C'est vrai, depuis le temps qu'on se connaissait, on se réconciliait très rapidement. Cependant, ce soir, je voulais lui montrer que certains choses étaient interdites. Cette idée paraît stupide, car finalement, les sujets tabous entre amis, c'était le but d'un détachement non ? Même si on était gêné, honteux, on s'exprimait toujours. Mais, depuis quelques temps, j'avais l'impression qu'un mur s'était installé entre nous. Peut-être que je me voilais la face, en pensant que tout allait bien. Néanmoins, je ne pus m'empêcher d'esquisser un sourire discret. Je comptais, je le savais pertinemment.. J'aimais bien l'entendre, parce qu'on ne pouvait pas rester totalement insensible face à ses pseudos aveux. Même si j'étais passablement énervée contre lui. Ma gorge se serra un peu plus. La fatigue, le stress, la colère: tout se mélangeait dans ma tête. « Non.. Je ne parle pas de ça. Pourquoi tu t'énerves, alors que je cherche à te parler ? Je ne comprends pas. » C'est vrai. Tout avait dérapé si rapidement.. Je sentis un léger mouvement de ses doigts sur mes hanches, me provoquant un léger frisson. J'étais complètement tendue alors le moindre toucher pouvait m'énerver. En effet, quand j'étais en colère, il ne fallait pas me coller. J'avais besoin d'espace. Mais, Tao Jun n'était pas prêt de me lâcher, bien qu'il semblait vouloir prouver le contraire. J'affichais un sourire moqueur, reculant d'un pas. « Alors tu t'en fiches maintenant ? Tu me fais chier depuis tout à l'heure à faire ton égoïste... Et pff. Comme si j'avais besoin d'une autorisation du grand maître. » Je soufflais, me retirant de l'étreinte, tout comme lui. Heureusement que je pouvais faire ce que je voulais.. J'hallucinais. Je n'avais signé aucun papier pour être fidèle à Monsieur. Je ne pensais pas qu'il était jaloux à ce point. Je pris un bol, ayant en tête de me goinfrer pour me réconforter. Je m'avançais dans la pièce, afin de regagner ma chambre. Il était libre de partir maintenant.. Je n'allais pas le retenir, il m'avait trop gonflé pour ça. Encore, tout à l'heure, j'aurais pu faire un effort mais.. Je me retournais, affichant le sourire le plus hypocrite  possible. « Si. Grâce à toi, j'ai pu voir l'illustration du parfait égoïste. » Je claquais violemment derrière la porte. Je voulais le secouer, le pousser à réfléchir. Bien sûr, je n'étais pas blanche comme neige dans l'histoire. Néanmoins, je n'avais rien demandé. Je ne répondais seulement qu'à ses attaques. Duel de fierté sûrement. Je me glissais sous la couette, cherchant le moindre réconfort dans cette source de chaleur. Cela changeait terriblement du climat froid qui régnait entre Tao et moi depuis quelques minutes désormais. Je regardais mon téléphone, prenant la nourriture de ma main gauche. Puis, je me fourrais complètement sous le drap, comme si je voulais me cacher du monstre sous le lit. J'avais besoin d'être seule.. Cependant, je savais qu'il était encore ici, dans l'appartement. Il devait sûrement en train de fumer. Me retournant sans cesse, aucune idée me venait à l'esprit. Néanmoins, je pris mon courage à deux mains, me levant. La couette sur les épaules, je déambulais dans le couloir tel un fantôme. Je ramassais les cochonneries qui traînaient dans le salon, ne supportant pas la crasse qui était présente. Je le regardais du coin de l'oeil. Je n'avais pas envie de lui parler. Non, c'était trop tôt. De toute façon, ce n'était pas à moi d'aller le voir. Je fis un tour dans la cuisine, me servant un verre d'eau. Il faut dire que la bière n'allait pas à tout le monde. Finalement, je retournais dans ma chambre, pour reprendre ma position initiale. Mon dieu, on dirait une abrutie.. Tourner en rond, c'était devenu mon activité préférée.

Je m'étais glissée sous la couette, cherchant un réconfort que je n'avais pas obtenu de la part de mon ami. C'était quand même déprimant de finir la soirée dans son lit, alors que je pensais que j'allais mourir de rire devant un match de football. J'avais préparé plein de choses pour ce soir, et finalement mes roulés risquaient sûrement de finir à la poubelle. Au moins, mes bières avaient remporté un franc-succès, dans un sens. Néanmoins, ce n'était pas terminé et je ne devais pas aussi vite baisser les bras. En effet, j'avais embarqué un peu de nourriture.. Pourtant, cette histoire aurait dû me couper l’appétit, mais personnellement, j'avais tendance à me goinfrer lorsqu'il y avait une source de stress. Je m'étais relevée, pensant finalement que je m'étais calmée. Cependant, c'était loin d'être le cas. En plus, j'avais fait le tour de l’appartement inutilement, puisque je savais pertinemment que je n'allais pas le rejoindre pour discuter avec lui. Disons que j'étais en proie au doute. Bref. Je retrouvais finalement mon lit, la tête bondée par de multiples pensées. Mes yeux commencèrent à se fermer bien qu'il n'était pas encore l'heure de s'endormir. En plus, mon invité était toujours dans les parages. J'étais terriblement fatiguée, et puis avec tout ce stress, j'espérais juste m'endormir le plus rapidement possible. Certes, je ne voulais pas lui fausser compagnie, mais bon.. Cela ne changerait pas grand chose..Après tout, selon ses dires, j'avais déjà eu l'occasion de le faire à maintes reprises.. - ouais quand j'allais voir les autres - Ah la la quelle lâcheuse. Je soufflais encore une fois. Dormir était vraiment une bonne idée. J'oublierais peut-être cette crise entre nous, mais j'avais passé l'âge, aussi, de rêver d'une telle chose.. Après tout, je devais affronter la réalité. Tss.. Comme si une bonne nuit de sommeil allait me permettre de récupérer ma bonne humeur, et mon ami. Je collais ma tête contre l'oreiller alors que j'entendais un léger son provenant de la porte. Aish. Il était donc rentré dans ma chambre, dans ma bulle. Je fis semblant de rien, me demandant s'il s'était calmé, ou alors, s'il désirait un second round. Je sentis sa main sur mon bras, alors que je lui tournais encore le dos. C'était si étrange. Pour une raison inconnue, je ne me sentais pas à l'aise. C'était assez rare car finalement Tao, c'était celui qui me connaissait le plus. Pourtant, j'avais l'impression de devoir partager mon intimité. La nuit était tombée, et il faut dire que je n'avais pas pris la peine d'allumer une quelconque lumière. De toute façon, la luminosité me piquait les yeux. Fatigue, migraine. Décidément, je n'étais pas en bon état pour me disputer avec Tao. Et encore, s'il existait un état particulier pour se fighter correctement. Il s'excusait, et pourtant, j'avais toujours un air triste sur mon visage. Je me retournais légèrement, ouvrant les yeux afin de plonger mon regard dans le sien. « Pourquoi tu devrais t'excuser ? Après tout, tu as juste dit ce que tu pensais. » Je lui fis un sourire timide. La colère commençait à abandonner mon être affaibli. Cependant, un tout autre sentiment faisait son apparition: la tristesse, à mon plus grand malheur. Je ne savais pas jouer, ni mentir quand j'étais triste. « C'est bien toi qui ne veut aucun secret.. Tu as peut-être bien fait de me le dire. » murmurais-je avant d'attraper sa main, jouant avec celle-ci. Je ne pouvais pas lui en vouloir. Il avait fait le premier pas, encore. Il avait laissé sa fierté à la porte dans un sens. Je me poussais légèrement sur le côté afin de lui laisser une place. « Non, il s'installe carrément ici. » répondais-je, sans donner de véritables explications. Il y avait bien autre chose qui me tracassait depuis quelques minutes. J'avais besoin de connaître la raison de cette dispute. Après tout, il n'avait fait que répéter les mêmes propos. Ainsi, il ne m'avait pas vraiment éclairé. « Dis-moi ce qui se passe. Sincèrement. » Je voulais juste savoir pourquoi il avait dit une telle  chose. Sur quoi il se fondait pour déblatérer des trucs pareils ? Est-ce que j'avais fait quelque chose de mal ? Peut-être que je m'étais trop concentrée sur ma personne, ces derniers temps. En même temps, je n'avais pas vraiment eu le choix.

Je m'étais retournée pour affronter son regard. Pourtant, je n'avais pas vraiment la force. En effet, on pouvait lire une certaine tristesse dans mes yeux. De plus, cet atmosphère me semblait bien étrange.  Il y avait cette pénombre dans ma chambre, et je ne sais pour quelle raison, cela me troublait un minimum. De toute façon, j'avais l'impression que tout était contre moi. J'étais obligée de ressentir une telle sensation.. Après tout, ma gorge se serrait et je peinais à camoufler correctement ma tristesse. En somme, je me sentais nue devant lui, émotionnellement parlant évidemment. Son petit sourire me réchauffait le cœur. En effet, il signifiait un signe de paix, qu'il avait agité le drapeau blanc avant de pénétrer dans cette chambre, plutôt obscure. Je l'écoutais attentivement, serrant auprès de moi la couette, comme si je voulais cacher quelque chose. Je pinçais légèrement les lèvres, légèrement anxieuse. Le dire autrement.. Le résultat allait sûrement être le même. Certes, on n'aurait pu éviter un clash de quelques minutes, mais finalement, j'en aurais eu gros sur la patate. Parce que oui, pour moi, c'était étrange. Je ne comprenais pas où il voulait en venir. « Tu penses vraiment qu'il existe un moment spécifique pour me dire tout ceci ? » J'affichais un léger sourire, repensant à ses propres mots quelques minutes plus tôt. Il avait presque utilisé ses mots, me précisant que je comptais à ses yeux. Aish. Je devais arrêter de me prendre la tête, mais c'était tellement facile à dire. « Ma tête est si pitoyable ou quoi ? » demandais-je, un peu nerveuse. Je cachais mes yeux, au moins, il ne verra plus mon visage, et donc l'expression qu'il dégageait. Je n'arrivais pas à rester sérieuse, parce que cette conversation me paniquait. « Ça va passer, comme tout le monde. » ajoutais-je. J'essayais de le rassurer, de le convaincre. Malheureusement, je n'arrivais pas à m'auto-persuader, alors lui, ce n'était même pas la peine. Dans un sens, ce n'était pas la mer à boire, mais pour moi, ce n'était qu'un commencement. C'était le véritable point de départ. Des aveux, des disputes. Tout allait s'enchaîner rapidement. Il m'avait vexé et même si je commençais à flancher – sûrement à cause de sa bouille -, je ne risquais pas de l'oublier de si tôt. Je pris sa main, tout en lui souriant légèrement. Ce geste si basique entre nous signifiait beaucoup de choses. Il pouvait être interprété comme un simple pardon. Mais, intérieurement, je savais que c'était beaucoup plus. J'avais besoin de lui, moi aussi. Je m'accrochais à lui, comme une pauvre folle. Parce que même si je lui en voulais, je n'avais pas envie qu'il s'en aille, que ce soit de l'appartement ou de ma vie. C'était de l'attachement, de l'amitié. Puis, je déclarais le come-back officiel de mon père en ville. Il serra ma main alors qu'il semblait un peu en colère. Connard ?  Aish.. Il avait vraiment de l'estime pour mon géniteur. «  Obligé ? Tu parles.. Il a toujours pensé qu'à sa gueule. Prendre de l'âge ne lui réussit pas. » plaisantais-je avant de soulever la couette, me redressant un peu. Du moins, c'est ce que je comptais faire. En effet, le jeune homme avait prévu bien d'autres choses. Une nouvelle fois, je me retrouvais dans ses bras. Décidément, c'était une sale habitude. - ou pas – Je le regardais, un peu méchamment. « Je ne suis pas une girouette. Oublie, n'oublie pas.. C'est trop tard, le mal est fait. » balançais-je, un peu froide. C'était bien trop facile.. Parfois, je me demandais s'il se foutait de ma gueule. Je sentais son souffle chaud contre mon cou, me provoquant un léger frisson. Comme tout le monde, j'avais des zones dites sensibles. Je n'étais pas d'humeur pour les chatouilles. « Ok, t'es bizarre. » avouais-je clairement. C'est vrai.. Regarder en arrière.. Mais qu'est ce qu'il voyait vraiment ? On a toujours été ami, fréquentant des personnes différentes. Pourtant, on était resté l'un à côté de l'autre, car après tout, une amitié sincère nous liait. Cette situation était normale. « Je vais finir par croire que tu vas me séquestrer. T'as une vie toi aussi. Je ne vois pas ce qui te dérange. C'est normal de fréquenter des personnes, je ne vais pas passer non plus toute la journée à tes côtés. Enfin.. Ta réaction, je la comprends pas. C'est pas faute d'essayer pourtant. » Je pinçais les lèvres, complètement larguée. C'était censé être plus clair ? Oh bah bonjour l'angoisse. Une petalous qui ne comprenait rien.

Sentant son souffle chaud contre mon cou, j'affichais un léger sourire. Cet idiot me provoquait. C'était facile de jouer avec les faiblesses des gens. D'ailleurs, il n'était pas le seul à agir de cette manière. Oh non, loin de là. Ces garçons ne savaient point innover, mais peu importe, le résultat était là. Ma peau frissonnait bel et bien. Je devrais peut-être mettre une combinaison spéciale la prochaine fois. J'étais bien trop sensible à ce genre de choses. Agitant la tête, je voulais le déranger dans son action. Cette situation était déjà troublante, alors si monsieur réclamait des câlins ou je ne sais quoi, ça sera bien pire. Aish,  c'était inquiétant tout de même. Cette proximité incessante entre nous.. Parfois, je me demandais à partir de quel moment on était devenu aussi proche. Je ne trouvais jamais la réponse, car dans ma tête, tout ceci paraissait évident. Chaque amitié est différente, ça l'était à mes yeux en tout cas. D'ailleurs, mon père devait passer la même chose. En effet, à l'époque, il n'acceptait pas certaines de mes relations, et c'était 100 fois pire s'agissant de Tao. Mon paternel devait être jaloux de la position du jeune homme. J'allais finir par croire que les hommes étaient juste des personnes noyées par la jalousie. Après, ils parlaient des femmes, nous, créatures de malheur. Finalement, on apportait le désastre sur terre mais les hommes se chargeaient de l'empirer. Ils étaient très forts pour cela. « S'il te voit, il ne sera pas que dégoûté, à mon avis. » Je lâchais un rire, avant de lui foutre un coup d'épaule, taquine. « Puis bon, peut-être qu'il ne veut pas me voir.. La question se poserait pas au moins. » Je ne voulais pas demander à Tao de m'accompagner. Si mon père voulait me voir, j'aurais envie d'être seule dans mon désarroi. Parfois, il fallait agir intimement et même si je faisais confiance en Tao, plus qu'à quiconque, je ne voulais pas l'entraîner dans ces histoires. C'était ma manière de le protéger, bien que pour moi, il se débrouillait assez bien tout seul. Rien qu'à voir sa réputation. - dont je me fichais totalement, parce que pour moi, Tao représentait bien d'autres choses. - Je glissais une main à mon cou, ne supportant plus ses chatouilles ou je ne sais quoi. Je lui fis une grimace, montrant une nouvelle fois mon désaccord. « Ne me cherche pas, Tao. Je te connais moi aussi. » confiais-je. Je fis un sourire à tendance machiavélique. Je voulais détendre l'atmosphère un coup sur deux. Je lui posais des questions. Non, c'était bien plus. Je lui demandais des explications. Il buvait une nouvelle fois, me provoquant un léger soupir. C'était tout con, mais j'avais l'impression qu'il avait peur. Je ne demandais rien de grave pourtant.. « Je le sais. » répliquais-je simplement. J'aurais pu me taire, pour le laisser parler mais j'étais obligée de ramener ma graine à chaque fois. Je le fixai alors que le jeune homme essayait de s'expliquer tant bien que mal. Je ne voulais pas trop lui en demander. Cette fois-ci, je l'écoutais juste, le laissant finir. Des adultes plus distants physiquement ? Il y avait tellement d'informations en même temps. Certaines étaient trop implicites. En fait, je voulais être sur d'avoir bien compris. Ça serait dommage de saisir tout à l'envers. A la fin de ses paroles, je lâchai un rire. Pas moqueur, ni rien en fait. « Tao. » soufflais-je. Je me redressais avant de m'approcher de lui. Je posais mes mains sur ses avants-bras. Je plongeais mon regard dans le sien, toujours avec un sourire. « Tu me rends folle. Vraiment. Il faudrait que tu arrêtes de t'enfoncer ou je ne sais quoi. Tu es loin d'être un poids pour moi. Ce n'est pas toi qui m'aide à chaque fois que j'ai un problème ? Alors certes, notre relation est différente, mais c'est comme ça. On ne peut pas rester des gamins innocents, complètement cons toute notre vie. Regarde, je fais bien partie des péteux, c'est pour te dire.. » Je relâchais mon emprise sur lui, me levant du lit. Je piquais un roulé avant de me retourner de nouveau vers lui. « Peut-être qu'on se voit moins, peut-être qu'on ne vole plus de bonbons, mais on est encore amis. T'imagines, si on passait tout notre temps ensemble ? Ça serait l'horreur et crois-moi tu préfères largement cette situation. Je suis invivable, mauvaise avec en supplément une maladresse qui dépasse l'entendement. Personnellement, je nous considère comme chanceux. Même si parfois, tu mérites des claques. » Je me réinstallais sur le lit. « Au moins, j'ai le plaisir de te retrouver à chaque fois. » Mes propos étaient tellement innocents. Ils ressemblaient à ceux d'un enfant. « Peut-être que quelque chose à changer, en toi. Si tu ne veux plus me voir, tu n'as qu'à le dire. J'essayerais de l'accepter. » S'il abandonnait, c'est qu'il faisait ses adieux.

J'avais tenté d'exprimer, à mon tour, mon point de vue concernant la situation. Je voulais qu'il comprenne qu'il était aussi important à mes yeux. Le voir agir de cette manière m'avait profondément attristé. J'essayais de le convaincre avec mes mots, mais je faisais preuve de maladresse. Finalement, nous n'avons aucune capacité pour s'exprimer correctement. C'était peut-être pour ça qu'on était ami au fond.. Oui, la réunion des handicapés de la parole. J'espérais juste que mes actions signifiaient quelque chose. Si je ne pouvais pas parler correctement avec les mots, peut-être que mes gestes se chargeraient d'inverser la tendance. Su Ah ou la femme qui s'exprime avec son corps. Malgré tout, je trouvais cette idée assez véridique. Le langage corporel, c'était le top. Cependant, c'était prohibé avec Tao, ce qui pouvait se comprendre facilement: nous étions tout bonnement des amis proches.Je soufflais légèrement. « Tu sous-entends quoi ? D'où je mérite des claques ? » demandais-je, d'un air légèrement indigné. C'était lui qui cherchait les problèmes depuis tout à l'heure. Contrairement à lui, j'étais un amour, qui lui pardonnait un peu trop facilement, ici. Je soufflais légèrement avant d'avouer mes peurs. Ne plus voir Tao serait un véritable enfer, une punition des plus extrêmes. C'était comme si on m'amputait d'un bras, en fait.. Cette comparaison était un peu trop exagéré mais je le connaissais depuis si longtemps... Tous les deux, on a vécu beaucoup de choses ensemble, qu'elles soient mémorables mais aussi déprimantes, comme ce soir par exemple. Il posa ses deux mains sur mes joues, alors que je le fixais. De toute façon, c'est pas comme si je pouvais tourner la tête.. Je pinçais légèrement mes lèvres. Je tentais de retenir une bêtise. « Oppa.. Pourquoi tu me fais ça ? » Je baissais les yeux, me découvrant un air timide. Il me troublait.. Pourquoi continuait-il à faire ça ? Je risquais d'avoir une crise cardiaque. Il devait savoir qu'il y avait une distance à ne pas franchir. « Très drôle. » répliquais-je, pas vraiment joueuse pour le coup. Je pouvais me montrer proche avec Tao. Néanmoins, à certains moments, j'étais un peu dérangée par cette proximité. En fait, le problème se faisait ressentir surtout lors d'une hypothèse: j'étais toujours gênée quand ces rapprochements venaient de la volonté de Tao. C'était tout con, certes mais j'avais toujours eu des doutes sur l'amitié homme/femme. Pourtant, ma relation avec Tao pouvait prouver le contraire. Cependant, à l'égard de certaines personnes, il y aurait anguille sous roche. C'était un débat. Mais peu importe, le principal, c'était que les deux intéressés étaient conscients de tout ceci. Finalement, il déposa un baiser expéditif sur ma joue, me provoquant un nouveau sourire. Je posais mes mains sur les siennes, afin de les retirer de mon visage. « Bon bon, j'oublie alors. » soufflais-je, lassée de ses sauts d'humeur. « T'as sifflé toutes mes bières ? » demandais-je, curieuse. J'avais bien compris qu'il ne voulait plus parler de cette histoire.. A quoi bon continuer ? Je ne comptais pas faire un monologue, toute la soirée. Je devais oublier, il me demandait d'oublier. Je verrais en fonction du temps.. « Ça serait con de changer, surtout que je suis parfaite. Mais soit, je me demande qui serait aussi patiente que moi.. Pour s'occuper de ton cas de pauvre fou furieux. » Je le taquinais bien évidemment. Puis, c'était à son tour. Il me mit un coup d'oreiller. Je pinçais mes lèvres, amusée et agacée à la fois. Je le fixais, affichant une moue qui signifiait beaucoup de choses. « Qu'est ce que je t'ai dit tout à l'heure ? Ne me cherche pas. » Oh la mauvaise.. Je posais ma main sur son épaule avant de la faire glisser le long de son bras. J'affichais un sourire, me montrant joueuse cette fois-ci. J'étais violente comme nana.. J'arrivais même à foutre des coups de pied bien placés à des inconnus en boîte de nuit.. - cas de légitime défense -. Je fis une clé de bras, le poussant en même temps sur le lit. Finalement, je m'installais sur lui, bloquant ses jambes. « AIGOO ! Tu ne m'as pas laissé le choix. » balançais-je à haute voix. « Tao, t'es pas super puissant comme garçon. » Je le provoquais, me moquant ouvertement de lui. Bon à vrai dire, je l'avais pris par surprise.. En effet, j'avais joué la technique de la séduction pour mieux l'attraper. Je méritais un oscar..