Dormir quand on est maman, c'est se plier à la volonté de bébé. Pourtant, cette fois-ci Shanna s'était montrée sympa, et avait daigné fermer l'oeil avant moi, vers minuit. Cette petite allait être une grande fêtarde, elle allait me donner des cheveux blancs avant l'âge. Toujours était-il que j'étais confortablement installée dans mes couvertures, en train de dormir paisiblement, rêvant de ... - non, ça vaut mieux pas que j'en parle - quand un bruit attira mon attention. Je me réveillai en sursaut, fière de ne pas m'être directement endormie. Tu parles, il était passé trois heures. Quelqu'un, à cet heure ? Dans ma tête embrumée, pas dix milles solutions, y avait un intrus mal intentionné dans l'appartement. Je jette un regard effrayé vers Shanna, Dieu merci elle va finir. Je finis par me glisser hors du lit, fronçant les sourcils, attrapant mon drap de lit. Je n'avais aucun idée de ce que j'allais faire putain. J'arrive près de l'entrée, marche à pas de chat, il fait noir et je ne distingue que la silhouette de l'homme, son dos pour être précise. Je ne me pose pas un milliard de questions et lui jette le drap dessus avec de me jeter à la suite, afin de le plaquer au sol. Je savais que j'avais raison de m'être mise au football américain. Bon, je faisais quoi maintenant ?

Il se débat. C'est un homme, je suis une femme. Il a l'air plus grand que moi, plus costaud aussi. À ce rythme je vais finir entre quatre planches plus tôt que prévu. Dire que je n'avais même pas fait de testament ! De toute façon, j'avais une héritière, c'était le principal, tout ce que j'avais lui reviendrait. Le rustre se retourne et finit sur le dos, alors que je l'enserre entre mes cuisses pour tenter tenter tant bien que mal de l'immobiliser. Un visage, une voix. J'hausse un sourcil Tao ? Que diable faisait-il ici ? Ok, il avait un double de mes clés, mais ça ne lui donnait pas le droit de s'incruster à toute heure du jour et de la nuit. Je me redresse, le toise et croise les bras sur ma poitrine. Il allait devoir me donner des explications, et vite Tu fais quoi là ? Aish, j'aurais jamais dû te donner un double des clés. Je pousse un soupir, sans pour autant bouger. De toute façon, je n'allais certainement pas me gêné, il ne s'agissait que de Tao après tout.

Arielle ? Ok, monsieur était loin là non ? J'haussai un sourcil en écoutant son baratin, et resserre ma prise autour de son bassin. Il s'attendait à quoi ? Que je le laisse gambader dans mon appartement sur un air de Candy ? No way. Je me penche légèrement au dessus de son visage, une main de chaque côté de son visage, ma chevelure - de sirène apparemment - venant chatouiller le sol Tu pues l'alcool Quasimodo. Lui parler, essayer d'obtenir un discours cohérent, alors qu'il avait bu était peine perdue. J'étais bien placée pour le savoir, j'étais à peu près pareille après quelques verres d'alcool. Nous deux bourrés, ça faisait des étincelles. Mais là, j'étais sobre, c'était carrément rare. Est-ce que tu vas me dire ce que tu fais ici ou bien il va falloir que je te transforme en gargouille ? J'incline la tête, toujours penchée au dessus de lui. Moi qui voulait dormir ... Il allait falloir que je me venge de son intrusion.

Soo appelle Tao, la terre appelle la lune. Il était sérieux, c'était ça le pire. Je ne sais pas trop quelle idée il s'état mis en tête, mais je n'allais pas le laisser faire si facilement. J'étais Ariel ? Ok, il allait voir ce que ça donne une vraie sirène en action. De toute façon, il ne pouvait pas me résister, je le savais. J'adopte une petite moue vexée, mais incroyablement mignonne Tu blesses mon coeur de sirène ... Seriously ? J'allais réussir à jouer le jeu ? Bien sûr que oui, j'étais excellente actrice, et avait raté ma vocation de comédienne. À votre avis, comment arrivais-je à avoir autant d'hommes à mes bottes, prêts à faire ce que je voulais ? Je leur faisais croire qu'ils m'intéressaient tiens. Bon, pour Tao, je vous avouerais que c'était un peu - beaucoup - différent, mais passons les détails Si je suis Ariel, tu dois être Eric. Alors beau prince, dis-moi ce que tu cherches, je pourrai peut-être t'aider à le trouver ? Ok, je misais un peu beaucoup sur son état d'ébriété pour savoir enfin de quelle mission le dieu de la connerie l'avait investigué.

La vérité ? Tout ça commençait à réellement m'amuser, et son monologue m'arracha un petit rire, je n'avais même plus envie de dormir, juste de voir jusqu'où il était capable d'aller dans son trip. Le connaissant, j'avais la réponse : loin, très loin. La question était, y avait-il une limite ? J'allais bien voir Wooow, tout doux bébé, tu parles à une sirène là, prend ton temps c'est pas tous les jours que t'auras une occasion pareille. Je caresse sa joue d'un doigt, avant de m'allonger sur les avants-bras - position bien plus confortable pour mes poignets qui souffraient le martyr - Moi je préfère Eric pour commencer, crois-moi, c'est le plus gros compliment ever venant de moi. Pour le chien, Spike ça me va, c'est comme le dragon dans my little pony, c'est cool. Je marque une pause, tentant de me souvenir du reste, j'avais déjà oublié Pour les beaux parents, King Triton va pas être content, mais on fera avec. Vivons notre amour en cachette pour le moment juste, ça vaut mieux. Cette conversation était étrange. J'en parlerai à Seb alors, mais il kiffe pas trop les princes, il est jaloux tu vois. Par contre t'inquiète pour Ursula, les japonais lui ont fait la peau y a quelque temps, elle repose dans un restaurant japonais huppé de la capitale now. J'allais me foutre de sa gueule sévère demain matin.

Aish, apparemment il avait repris ses esprits. Enfin, non. Disons plutôt qu'il avait retrouvé son but initial. Et le voilà qui essaie à nouveau de m'échapper. Qu'allait-il falloir que je fasse pour savoir ce qu'il cherchait. J'en savais rien. À moins que ... étais-je prête à m'engager sur ce terrain là ? Maybe. Bon, il allait falloir que je tourne l'affaire pour ne pas que la rupture soit trop abrupte. Je prends une mine faussement inquiète - défoncé, j'avais l'impression qu'il était déjà de toute façon - Aigoo, quelqu'un te veut du mal ? Je me penche un peu plus sur lui, mes lèvres à côté de son oreille, je murmure Aller capitaine, tu sais que tu peux tout raconter à ta chère et tendre seconde ... Le prendre par les sentiments, ça devait forcément marcher. J'espérais juste qu'il ne soit pas exactement dans le même état que d'habitude, sinon je savais pas comment j'allais le gérer. Surtout que maintenant il était hors de question qu'il rentre chez lui - il me prenait pour une sirène quand même, merde quoi -, et je n'avais qu'un seul lit - le mien. J'aurais peut-être dû réfléchir ... zut, j'allais devoir attendre qu'il revienne sur terre.

Dans mon rôle de seconde, j'avais droit à sa confiance la plus totale, bon point. Il me fit sourire, à nouveau, se posait-t-il réellement ce genre de question. Je dépose un baiser sur sa joue, furtif et léger, l'effleurant à peine Je l'ai toujours été, tu devrais le savoir ... Quand il me repousse, je finis par me relever et lui tendre une main. J'ajustai mon t-shirt Marvel comme je pus et rejetai mes cheveux en arrière, laissant un soupir franchir la barrière de mes lèvres Pourquoi bon sang ? Dis-moi, je vais t'aider à trouver ce que je cherche. Je connais cet endroit comme notre navire, je te serai forcément utile. Il allait finir par le cracher le morceau oui ? Je lui tends une main pour l'aider à se relever, avant de passer mes bras autour de sa taille, me pressant contre lui et l'immobilisant de manière plus subtile cette fois Je ne voudrais pas que tu risques ta vie si je peux t'épargner ça... je le fixe, lui sourit, minaude presque. Cède-moi à la fin, merde.

J'allais finir par le bouder, je n'arrivais à rien. J'aurais eu plus de succès bourrée, parce que j'aurais osé plus de choses. Genre le travailler au corps. C'était loin d'être dérangeant, mais le problème c'est que je n'allais plus être célibataire très longtemps, j'étais pas sûre d'encore l'être à vrai dire. Alors on allait ranger les ovaires sagement à leur place et se comporter en amie responsable Foutaises, tu me fais juste pas assez confiance. Je fais la moue, même si je sais que ça ne sert à rien. Il éclaire la pièce avec son portable - peut-être pensait-il que c'était une torche - et je ne peux m'empêcher de lever les yeux au ciel avant d'aller allumer la lumière Mieux non ? Et t'inquiète, il n'y a personne, j'ai sécurisé le périmètre, je peux allumer en tout sécurité. On ne savait jamais ce qu'il allait me sortir comme ânerie. Au fait, t'es au courant que le Tout-Puissant il t'a envoyé en mission dans ma tanière ? allais-je parvenir à le faire percuter ? Pas sûre.

Je le regardais progresser dans mon appartement en quête de je ne sais quoi, appuyée contre le mur à côté de l'interrupteur. Je ne comprenais pas, je n'essayais pas non plus. Puis finalement, je l'entendais se mélanger les pinceaux, il atteignait les limites de son esprit, et de mon côté j'étais prête à le ramasser au cas où. En attendant, je me contente de hausser les épaules J'ai reçu les honneurs du gouvernement pour mes résultats ... L'intérêt de fréquenter des châtons. Petite pique, lancée ni vu ni connue. J'avais toujours été riche, j'avais toujours été parmi parmi les premières de ma promotion. La pirate en revanche, elle était pauvre, mais pas moins intelligente. Comment avions-nous pu croire à ce point que nous étions tous les deux des bandits ? Avions-nous réellement volé des gens ? Je n'en serais même pas étonnée Bien sur bébé que tu peux, je suis vexée que tu te poses encore la question d'ailleurs.