Il y a des moments comme ça où je me sens minable. Mon équipe a perdu son dernier match et plutôt que de les engueuler eux, je m'engueule moi-même. Je me sens tellement responsable de mes joueurs que je me sens toujours obligée de prendre sur moi. C'est pas pour autant que je ne leur crie jamais dessus mais j'avoue que je les chouchoute un peu trop. Du coup, cette défaite m'a conduite tout droit vers le bar le plus proche. J'avais besoin de me saouler un peu. C'est bizarre, j'ai pris cette habitude quand je suis arrivée à Seoul pour mes études, j'allais de plus en plus boire, chose que je ne faisais jamais à San Diego.

Ce qui est bien pour mon porte-monnaie, c'est que je ne tiens pas trop l'alcool, du coup au bout de seulement une bouteille de Soju, j'étais déjà complètement faite. J'ai cette chance de savoir me contrôler à ce niveau et savoir dire stop. C'est donc complètement pompette que je me suis mise à déambuler dans le quartier de Jangan, plus précisément sur la Tinkerbell avenue. Je ne sais plus trop comment je me suis retrouvée dans ce quartier qui n'est pas du tout le mien, mais c'est par là que j'avais atterrie pour boire un verre.

Il n'était pas très tard, le soleil était à peine couché mais les magasins étaient encore ouvert. Quelle chance, j'avais bien envie d'aller m'acheter de nouveaux vêtements, quitte à dépenser une fortune. Soudain, je fais une halte devant une boutique de beaux vêtements. Je n'arrive pas vraiment à lire le nom de l'enseigne. Mais je m'avance tout de même et aperçoit ce qui semble être le vigile. « Bonjouuuur monsieur ! » Et voilà, les effets de l'alcool sur moi, la super prof de sport.