Je m'étais retrouvée dans ce quartier de la ville, suite à une simple invitation. Rien d'extraordinaire, mais mon amie avait besoin de parler. De plus, je ne l'avais pas vu depuis un bon moment désormais. Cela me réchauffait un peu le cœur, de savoir que je lui manquais. En cette période, je n'enchaînais que les problèmes. Je commençais à douter de tout et de rien. J'étais pensive, toujours concentrée sur ma dispute avec Tao. Cet idiot commençait à jouer beaucoup trop sérieusement et finalement, cela fait deux bonnes semaines que je ne l'avais pas vu. Peut-être un peu plus. Je ne préférais même pas compter les jours, tellement que son comportement me décevait, pour ne pas dire qu'il me dégoûtait tout court. Ainsi, j'avais passé une soirée plutôt agréable avec mon amie. J'avais profité, pour oublier un peu ces soucis. Les hommes avaient tendance à dire que les femmes étaient des chieuses, mais ils ne se regardaient pas assez. Tellement facile de critiquer. Je pris néanmoins congé. Je déposais un léger bisou sur la joue de mon amie, alors qu'elle refermait la porte derrière moi. N'habitant pas vraiment vers le bas de l'immeuble, je n'avais pas hésité une seule seconde à demander le secours de l'ascenseur. Pourtant, ces machines avaient tendance à être trop capricieuse, à croire qu'elles s'inspiraient de moi. Voyant les portes s'ouvrir, j'affichais un léger sourire. Cette fois-ci, pas de mauvais coup. En effet, l'ascenseur de mon immeuble ne s'était même pas pris la peine de se déplacer. Je pénétrais à l'intérieur de cet ascenseur, appuyant plusieurs fois sur le bouton rez de chaussée. Décidément, j'étais terriblement anxieuse dans ces engins. Je baissais légèrement le regard, avant de mettre une légère couche de stick de soin pour les lèvres. L'ascenseur s'arrêta, mais je pus constater que ce n'était pas ma destination. J'échappais un léger soupir, rangeant finalement mon stick. Aish. Qu'est ce qu'elle foutait celle-là ? Je fis une légère grimace, alors que je fixais l'écran, nous précisant à quel étage nous étions. J'étais impatiente de quitter cet endroit. Néanmoins, la machine ne semblait pas nous aider. Il s'arrêta, de nouveau mais sans véritable raison. Ces gens vivaient dans des jolis immeubles, mais niveau efficacité de l'ascenseur, bonjour. Je ré-appuyais de nouveau sur le bouton.  « T'es vraiment un corbeau toi. » soufflais-je. Sa présence n'entraînait que malheur..

J'avais insisté sur ce bouton, pour plusieurs raisons. Je ne voulais pas voir sa tronch et je voulais surtout m'enfuir d'ici pour trouver une compagnie bien plus intéressante. - ce qui n'était pas très compliqué au passage -. Même la solitude était plus supportable que la demoiselle, qui n'était pas très ravie de cette situation. C'était bien la seule qui me considérait comme un nuisible. Elle devrait se sentir honorée d'être à mes côtés, alors que cet ascenseur était tout simplement tombé en panne. Areum ne faisait pour rien arranger la situation. Elle n'essayait même pas d'appeler les personnes qui devaient gérer cette machine. Peut-être qu'elle était trop idiote pour savoir tout cela. Je soufflais légèrement appuyant sur le bouton SOS, en dernier espoir. Sos.. Ce terme était bien trop faible. Je me retrouvais en enfer. Je rêvais même de faire un malaise afin de ne plus l'entendre geindre. Elle parlait dans le vent, c'était tout aussi gonflant. Elle se répétait sans cesse. Je posais finalement ma main sur le front, déjà fatiguée par la jeune femme. Mais tais toi un peu... « Je crains ouais. Ta présence pourrit l'air. D'ailleurs, cette rapidité pour polluer me surprend. C'est sûrement la seule chose que tu sais faire dans ta vie. Enfin, hormis tes compétences nocturnes. » Je pris un air faussement compatissant une nouvelle fois. « Hum tu as raison. Tu perdrais ton temps.. C'est vrai que tu ne pourras même pas comprendre une seule discussion. Je t'ai sur-estimé, aish, j'ai fauté. » balançais-je, moqueuse. Elle remettait l'histoire de mon absence d'intégration chez les jeo sur le tapis. « Renouvelle-toi. Cette histoire date de 4 ans. Tu n'as pas évolué alors ? Tu ne retiens que ça.. C'est toi qui n'a pas une vie très remplie entre nous... » Je lâchai un léger rire face aux agissements de la jeune femme. Elle se donnait un genre, en claquant des doigts. On aurait crû une pompon-girl blonde américaine, genre la grosse débile dans les films, mais qui se croit quand même reine des abeilles.. Alala, elle était tombée bien bas. Je regardais le plafond, lassée par son comportement. « Oh, tu as déjà fini ? Je t'ai blessée en évoquant ces petites histoires ? » demandais-je, hypocrite. Puis, je murmurais quelques mots. « Comme si j'allais te donner satisfaction, corbeau. »

Si j'étais déjà pourrie à l'intérieur ? La bonne blague. Comment je pouvais capter qu'elle était toxique, si je l'étais aussi.. De toute façon, elle s'enfonçait. Ses gamineries n'allaient pas m'atteindre, elle perdrait vraiment son temps. Mais, dans un sens, je pouvais la comprendre. Après tout, si on ne s'envoyait pas des pics, l'attente sera forcément plus long. Quoi que. Mes oreilles subissaient. « Tout de même.. Je ne peux pas faire face à un nuage radioactif. » J'haussais les sourcils, d'un air interrogateur.. « T'as encore besoin que je t'explique ? » En fait, j'en avais rien à secouer. De toute façon, nous étions toutes les deux têtues. J'avais entamé la discussion selon elle. Mais, elle avait profité de l'occasion pour dire que je m'étais parlée à moi-même. Ainsi, je n'avais pas réellement commencer le dialogue. Enfin, bref. Je soufflais légèrement, alors que cette fille me gonflait terriblement. « Pff, si tu le dis. » A vrai dire, personne ne m'embêtait avec ces histoires. Après tout, je traînais avec beaucoup de jeopardize, mais la pauvre petite ne devait pas être au courant. J'ai seulement un problème avec elle, et Jin Sang. Pour ce dernier, c'était compréhensible, mais elle.. Areum se servait de ce moyen pour se sentir supérieur. Si elle a besoin d'un événement lointain dans ma vie pour pouvoir le faire, c'est que désormais, elle n'était pas grand chose, pour ne pas dire rien. Mais soit, si elle se sentait mieux ainsi, je devrais peut-être à l'encourager. Attiser la pitié, voilà tout ce qu'elle savait faire. Elle me balançait des informations quant à sa vie. « Je t'arrête. Je m'en fiche complètement des détails, voire même de tout ce qui fait ta vie. » Blabla, les mémés, la pluie et le beau temps.. Bref. « Tu ne devrais pas dire ce genre de choses. J'aime relever les défis, et même si je suis insignifiante à tes yeux, je sais également que ce n'est pas le cas pour certaines personnes. » J'affichais un sourire satisfait, alors qu'elle s'occupa enfin de notre problème de base c'est-à-dire l'ascenseur. Je me glissais le long de la paroi de l'ascenseur, remontant mes genoux par manque de place. Je ne pouvais pas étaler mes jambes en largeur. Je sortis mon téléphone, regardant l'heure. Ils devraient se dépêcher. Je leur offrirai Areum en cadeau, quoi que c'est plutôt un cadeau empoisonné dans ce cas. Sauf que finalement, alors que la panne était connue, les lumières de l'ascenseur s'éteignirent.

L'ignorer ? Je pouvais très bien le faire,  mais j'aimais bien partager de tels moments avec elle. Grâce à elle, je m'offrais toujours une série de rigolade, même si je n'avais pas vraiment besoin de cette demoiselle pour rire à souhait. A vrai dire, l'amour qu'elle me portait me réchauffait le cœur et finalement, j'avais juste envie de la faire chier. Pourtant, on se fichait complètement de la vie de l'autre, mais bon, c'était marrant d'en rajouter une couche. De toute façon, si elle n'avait pas envie de voir ma gueule, personne ne l'avait forcé à entrer dans cet ascenseur. « Tu dis ça, mais je sais que tu n'en penses pas un mot. » balançais-je, avec un sourire hypocrite. Bien sûr qu'elle pensait.. Elle était comme moi, on se méprisait mutuellement. En fait, mes paroles pouvaient s'appliquer sur tout et n'importe quoi avec elle. Je me mordillais légèrement la lèvre inférieure, retenant un nouveau rire. Qui était intéressé par mon existence ? Beaucoup plus de monde qu'elle pouvait imaginer. Je fis un sourire en coin, montrant un air malicieux. Le silence c'était bon parfois. Areum devrait savoir de quoi je parlais si elle avait un peu de jugeote. Mais apparemment, ce soir, j'avais tendance à trop la sur-estimer: l'entrée chez les petalous, son talent pour me comprendre etc. Finalement, les mauvaises nouvelles ne faisaient que s'enchaîner. En effet, entre les deux heures d'attente et le noir complet, je commençais à croire qu'on m'en voulait. « De quoi je devrais être satisfaite ? D'être coincée ici avec toi ? Le seul point positif, dans cette histoire ? L'extinction des lumières. Au moins, je ne vois plus ta sale gueule. Et crois moi, cela fait du bien à mes yeux. » Ne plus la croiser à la faculté était une véritable aubaine. Cependant, je n'avais pas pensé qu'on fréquentait les mêmes lieux à l'extérieur de notre lieu d'études. Quelle poisse. A cinq minutes près, j'étais sauvée. Je sentis son pied se cogner contre moi. « Putain mais qu'est ce que tu fabriques ? On peut rien voir et toi, tu marches dans un truc qui fait même pas deux mètres carrés. T'es vraiment trop conne. » soufflais-je, énervée. « Fous toi dans ton coin et ferme là. » La lumière de mon téléphone éclairait désormais la cellule d'emprisonnement. Je cherchais mes écouteurs, parce que j'avais un besoin réel de musique. De un, je ne voulais pas l'entendre. De deux, être coincée dans un ascenseur, dans le noir, n'était pas rassurant. Ah, malgré tout, j'étais bien contente qu'elle soit là, même si elle allait me priver d'oxygène à force.

Je lâchai un rire, un peu frustré. En fait, elle m'agaçait. Du coup, je ne pouvais pas rire en toute liberté. D'une part, j'avais envie qu'elle me lâche la grappe. Mais d'autre part, j'avais besoin de la provoquer, parce qu'Areum en mode défense, c'était vraiment marrant à voir. Finalement, je ne savais pas si je devais choisir la moquerie ou l'indifférence. De toute façon, vu la situation, rien n'allait s'arranger entre nous. Je ne le souhaitais pas, non plus. Ce n'était en aucun cas triste. Pour être ami avec Areum, il faudrait beaucoup de courage mais aussi beaucoup de patience. « J'aimerais bien voir, tiens... Comment toi petite Areum, tu pourrais réussir à me faire descendre illico ? » Elle n'avait aucun moyen pour entraîner une mise en question de ma part. Elle ne pouvait rien faire. Si elle arrivait à me surprendre, je ne serais jamais atteint malgré tout. Pourquoi ? Car tout ce qui sortait de sa bouche n'était que connerie. Je soufflais légèrement, agacée par cette situation intenable.Tout était contre nous. Je voulais défoncer cet ascenseur, le mec du haut parleur et Areum par la même occasion. D'ailleurs, celle-ci se cogna contre moi. Elle voulait que je reste tranquille, mais elle ne respectait même pas ses propres mots. Elle avait quoi dans la tête ? « Pourquoi je devrais te respecter, alors que toi t'es même pas fichu de te respecter ? » Ici, je faisais référence aux rumeurs. Je ne me souciais pas de son image. A vrai dire, je m'en moquais un peu. Cependant, il y a quelque chose qui m'agaçait sur ce point. Je n'aimais pas que les gens se chargent de son cas. Non, il n'y avait que moi qui pouvait le faire. J'avais le monopole, je le voulais entièrement. Elle avait jeté mon téléphone, pour faire son numéro. Elle avait besoin de faire son show, que voulez-vous. Elle respectait rien. « Si je voulais vraiment te donner des ordres, je t'obligerais à ramasser mon téléphone et bien d'autres choses plus remarquables. Alors arrête de te vexer pour rien. C'est puéril. »

Mais je tenais à être informée là et maintenant. J'allais mourir si elle ne me disait rien. J'avais besoin de voir son talent. Ou pas. Elle ne pouvait tout bonnement rien faire. De toute façon, je n'allais pas me laisser marcher sur les pieds, tout comme elle. Je comprenais son besoin de s'exprimer. On ne pouvait ravaler cette fierté. « Je n'ai jamais eu la prétention de dire que je connaissais mieux ta vie que toi, Areum. En fait, le minimum que je sais sur ta personne est exécrable. Du coup, c'est impossible pour moi de prendre connaissance du reste. Même s'il existe quelques exceptions… Je dois l'avouer. » J'haussais les épaules, balançant tout ceci d'une voix neutre. Je n'avais pas besoin d'en rajouter. C'était tout simplement honnête de ma part. « Pourquoi tu me demandes de développer si tu vois de quoi je parle ? Tu veux qu'on perde encore plus notre temps ? » Beaucoup de questions pour très peu de réponses. Je levais la tête pour la regarder, affichant un sourire en coin. « Mais de quels problèmes ? Tu dis toi-même qu'il se passe rien dans ma vie... » soufflais-je. Je remarquais qu'elle se penchait vers moi. Heureusement, nous n'étions pas dans le noir complet. Il faut dire que mon téléphone aidait beaucoup, même si ce dernier était maltraitée par la jeopardize. J'affichais un sourire. « Mais je te demanderai pas le ramasser avec la main.. Voyons .. Pour des êtres comme toi, cela ne marche que par la gueule. » J'attrapais mon téléphone qui était juste à côté de moi. Comment lui demander une telle chose ? Elle était si mal élevée. Elle ne s'était même pas excusée. Je soufflais, remarquant que mon réseau était introuvable. Purée, elle m'avait défiguré la chose. J'agitais ma main afin de l'aider à retrouver la source pour un possible appel. J'avais bien d'autres choses à faire. « Plus qu'une heure à tirer. » soufflais-je.

Décidément, je maudissais cet ascenseur. Il faisait de ma vie un calvaire le temps d'une réparation qui se faisait attendre. J'aurais pu supporter la présence de la brune pendant deux minutes mais là c'était trop. Mademoiselle contradiction ? A quel moment, je m'étais contredis. A dire trop de choses, je commençais peut-être par m'emmêler, mais je n'en avais pas l'impression. C'était peut-être son air nocif qui me procurait cette migraine. Elle m'avait bien demandé de développer à l'instant, à savoir ce que je savais ou non. Désormais, elle faisait semblant de rien. Elle ne savait pas ce qu'elle voulait. Pauvre folle. « Regarde toi avant de parler. » Non mais sérieusement, si moi, je me contredisais, elle, c'était bien pire.  Je soufflais légèrement avant d'entendre sa voix me péter les oreilles encore. « Comme tout homme politique qui se respecte. » Je ricanais un peu. Devrais-je me sentir gênée ? Attaquée ? Tu parles. On avait subi un gros scandale et pourtant, personne ne s'était mis à genoux. Alors, ce n'était pas une fille comme elle, qui allait me réduire en cendres. « Mais, je ne savais pas que tu t'intéressais à la politique... Tu arrives à tout comprendre ? Et surtout, tu sais te faire un avis sur la question, ou t'es comme les autres, un véritable mouton ? » Je ne défendais pas mon père, loin de là. Je n'étais pas aussi atteinte. Il avait ses fervents supporteurs, et c'était eux que je considérais comme des moutons. Elle pouvait détester mon père, et pour le coup, on aura enfin un point en commun. Je frappais mon genou, avant de lui répondre de la même manière. « Comme c'est dommage. » Tss, elle était jalouse ou quoi ? Cela me faisait rire. J'affichais une mine faussement outrée. « Sérieux ? Je pensais qu'on disait gueule pour certains animaux. Mais soit. » Je secouais la main, ouvrant ma bouche sans sortir un son. Je me foutais de sa tronche. Blabla. Je posais enfin ma tête contre le métal froid avant de sauver mon téléphone. Je fermais légèrement les yeux, afin d'essayer de trouver un coin de paradis, imaginaire. Une heure, ici... C'était impossible. Grimaçant, je sentis mon téléphone vibrer. Puis, j'affichais un sourire, voyant le nom sur le téléphone. Bon, il avait retrouvé le réseau, c'était déjà un bon point. Je décrochais avant de parler à mon correspondant. « Désolé, Jin Hyun, j'ai un léger contre temps. » J'aurais bien aimé l'appeler plus tôt histoire de le prévenir mais Areum s'était chargée de mon téléphone alors..  « Je t'appelle dés que je pars vers chez toi, d'accord ? »

J'affichais un sourire, haussant les épaules à mon tour. Décidément, elles travaillaient plutôt bien ce soir, les petites. « Ne fais pas la timide. Tu sais bien que tu l'as battu, à plate couture d'ailleurs. C'est étrange et nouveau. C'est bien la première fois où tu arrives à ne pas perdre d'avance. » Ah, elle était mauvaise dans de nombreux domaines. Cependant, je pouvais lui accorder cette victoire. Après tout, je n'étais pas dans la liste de départ. Je ne figurais même pas dans les concurrents s'agissant de la contradiction. De toute manière, elle entendait ce qui l'arrangeait. Je repris légèrement mon sérieux. « Bien sûr que ce sont des atouts. » Elle voulait que je réponde quoi ? Raconter des salades sans se faire prendre, c'était quand même un avantage sur certains points. Par contre, on avait rapidement les mains sales, d'où le mépris que j'avais pour mon père. Bref. Je n'avais pas envie de parler de ma famille. Puis, bon, elle s'en fichait, n'est-ce pas. J'affichais dorénavant un air faussement triste. « Tu es une femme pleine de mystères, Areum... » Pff, comme si elle pouvait me surprendre ? Cette fille ne savait pas à grand chose, à part me divertir. Cependant, certains jeux devaient vite s'arrêter. Sinon, je risquais de lui jeter un truc dans la tronche. A jamais, Boo Areum restera un animal sans défense, à mes yeux. D'un air blasé, je la regardais avant de faire preuve de patience. J'avais tenté de trouver une occupation en réparant quelque peu mon téléphone. Et finalement, une petite source de plaisir se fit entendre. En effet, j'entendis la voix fort agréable de Jin Hyun, comparée à celle de l'animal à côté de moi. Oh et encore, je fautais là. Comment je pourrais comparer l'incomparable ? En tout cas, c'était une bouffée d'air frais. (bon, c'était encore une référence indirecte quant au nuage toxique qu'était Areum) Je raccrochais à contrecœur. Combien de temps je devais tenir ? A cause de cet ascenseur, un certain individu s'impatientait.Tout comme moi. Je tournais ma tête vers une Areum, qui semblait vouloir s'endormir. « C'est quand même dommage. » soufflais-je avant de reposer mon téléphone dans mon sac. Puis je repris. « Que tu te fiches de savoir quelles sont les personnes qui s'intéressent à mon existence. Parce que là, j'ai un parfait exemple. » Je lui fis un sourire, quelque peu hypocrite. « Park Jin Hyun, tu le connais peut-être. Il est chez les jeo. »

Elle était têtue comme une mule. C'était pareil pour moi, mais la voir se mentir à elle-même, c'était déprimant. Elle essayait de donner un semblant d'avis quant à la question. Cette histoire ne la concernait pas et finalement, je n'avais pas envie d'en parler. De toute façon, elle fera tout pour m'embêter, même si elle ne pensait pas un mot de ce qu'elle disait à haute voix. Tout comme moi. Décidément, cette panne nous montait à la tête. Toujours installée par terre, je ne pris pas la peine de lui répondre, fatiguée de ces histoires. J'avais juste envie de retrouver ma liberté. Si c'était impossible, j'irai agresser le responsable. Non, mais franchement.. J'avais des choses à faire, et cet appel ne cessait de me le rappeler. Et finalement, ces deux phrases échangées me rappelaient le début de notre conversation assez tendue. Elle se fichait de mon existence, chose que je pouvais comprendre. Elle se fichait des gens qui tenaient à moi. Et voilà, j'avais juste eu l'envie de lui faire comprendre certaines choses. Je lâchais un rire tandis qu'elle m'énonçait que j'étais une bonne distraction. Ah, je doutais de cette idée. Peut-être que j'étais qu'une simple distraction,je ne le savais même pas moi-même.. Alors elle? Comment pourrait-elle juger ? En tout cas, il faut tout de même préciser que nos occupations étaient bien différentes. Si j'étais enfermée avec Jin Hyun, dans cet ascenseur, j'aurais sûrement fait d'autre chose, plus intéressante,que de se clasher. En tout cas, elle avouait que j'étais une bonne distraction. « T'es mignonne. Je pensais que je te lassais, mais finalement, je suis bonne distraction. T'es contente d'être avec moi hein ? » J'affichais un sourire satisfait. C'était juste une précision. Il venait juste de m'appeler, c'est tout. « Je ne sais pas. Y a-t-il une raison pour que tu sois affectée ? » Je la regardais un peu intriguée, parce qu'à vrai dire, sa réaction me surprenait un peu. Je m'attendais à autre chose. Je n'avais pas cherché à lui faire mal, mais apparemment.. Les lumières s'allumèrent, me provoquant un grand sourire. Je poussais un soupir de soulagement. « On va.. » Alors que je comptais lui parler positivement, je remarquais le visage baissé de la demoiselle. Je me relevais, la jugeant. « Oula. Fais pas la tête, t'es pas un monstre. » Je me mordillais légèrement la lèvre inférieure, appuyant de nouveau sur le service secours. J'allais demander des nouvelles. « Qu'est ce qui t'arrive ? J'ai parlé de la mauvaise personne ? »

Je soufflais, alors que je commençais à choper une migraine. En effet, je sentais une douleur au niveau de ma tête. L'enfermement, et surtout Areum contribuaient à ce genre de situation. Cette situation était vraiment pesante. Je baillais. J'en avais marre d'attendre le mécanicien. Je posais ma tête contre la plaque froide. J'avais besoin de me calmer. A moitié avachie contre le métal, je baissais la tête, regardant la demoiselle qui semblait perdre pied. J'affichais un air intrigué. Si elle ne me répondait pas, c'est qu'il y avait un problème. En effet, depuis le début, elle avait la langue bien pendue. Pourquoi s'arrêterait-elle en si bon chemin ? J'avais touché un point sensible ? « Areum, ne simule pas pour contourner la conversation. » Cette dernière se retrouvait assise dans un coin de l'ascenseur. Je m'avançais vers elle, discrètement et un tantinet perturbée. A vrai dire, je me demandais si elle simulait ou non. Après tout, elle était trop silencieuse. Je la regardais toujours intriguée, dissimulant une quelconque inquiétude. J'étais peut-être une connasse à ses yeux, mais je ne l'étais pas au point de la laisser croupir. Finalement, elle était sûrement en train de suivre mes ordres précédents c'est-à-dire ferme là et reste dans ton coin. Trêve de plaisanterie. Je m'accroupissais devant elle avant de prendre la parole à voix basse. « Tu vas bien ? » Question débile, mais bon... Je devais me mettre à son niveau haha. « Ne t'inquiète pas hein. On va bientôt sortir. Regarde les lumières sont revenues. » Je lui fis un sourire timide, essayant de croire en mes propres paroles. « Ils savent qu'on est là. Je ne serais pas obligée de passer par le cannibalisme. » plaisantais-je.

Je m'étais donc retournée vers elle, l'accusant de simuler une crise d'angoisse. Je posais ma main sur une de mes hanches, la jugeant simplement du regard. Mais pourtant, je remarquais très vite que ce n'était pas le cas. Pourquoi elle devrait simuler une crise alors qu'on parlait simplement de Jin Hyun ? J'aurais dû me douter qu'une d'entre nous risquait de faiblir suite à cette situation des plus dérangeantes. Si ce n'était pas elle, c'était moi. Et finalement, malgré le peu d'amour que je lui portais, j'essayais de l'aider dans un sens.. Je n'avais pas très envie car après tout, être un minimum aimable avec elle, c'était un sacrifice. Elle risquait peut-être de remettre ce moment de faiblesse, sur le dos, dés qu'elle en aura l'occasion. Oh et puis zut, nous n'étions pas tout le temps des gamines. Après une légère réflexion, je m'étais avancée vers elle, tentant de lui porter secours sans trop le faire non plus. Je n'étais pas la vierge Marie, quoi. Elle devrait me remercier là. J'aidais mon prochain après tout. Je lâchais un rire. « Exactement. » J'étais donc accroupie devant elle, afin de l'aider à retrouver ses esprits, bien que je ne pouvais pas faire grand chose. « Comme si j'allais me prendre la tête à t'enterrer si tu devais mourir. » Voyons voyons. Je n'allais pas perdre mon temps pour de telles futilités. Elle voulait aussi que je pleure sa mort, aussi ? Tralala, elle ne faisait qu'une crise. Pas besoin de se prendre le chou. J'entendis la voix du monsieur, que j'avais appelé avant sa petite angoisse. « Bon bon, ça fait qu'une heure qu'on crève dans ce truc. Une d'entre nous fait un malaise, alors bougez vous. Sinon, je vous colle un procès au cul. » La gentillesse, la patience n'avaient pas fonctionné la première fois. Puis, merde, j'en avais marre. Je chuchotais à Areum. « Bah quoi.. Autant en profiter. S'il a un peu de décence, il aura pitié de ton sort.. » Ce n'était pas méchant... C'était juste une question de logique. Tous les moyens étaient bons pour fuir.