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Him Jae ∞ Hui Liang

Mon esprit est calme, reposé et serein. Pourtant mon corps me brûle, me lance et me torture. Je n'ai aucun souvenir de ce qu'il s'est passé depuis hier soir. Aucune idée mais la fatigue et les marques sur mon corps me permettent de comprendre sans grande difficulté. Hier soir, j'ai reçu un appel de mon supérieur hiérarchique et il m'a donné une mission. Lorsque l'on me donne une mission, je dois assassiner un homme ou lui faire suffisamment mal pour qu'il parle et me dise ce que ma famille veut savoir. J'ai donc noté sur un papier ce qu'ils m'avaient demandés et j'ai sciemment oublié de prendre les médicaments qui me permettent de contenir ma maladie. Je suis allé me couché mais ne suis pas sûr d'avoir dormit. Au vue des nombreux bleus sur mes jambes, je dirais que j'ai rampé ou escaladé, ou tout du moins, que Noah l'a fait. Ce matin, il manquait deux balles dans mon Desert Eagle, ce fut donc une cible facile, ou alors Noah s'est encore amélioré. Je n'en sais rien et ne veux pas savoir. Tout ce que je sais, c'est que lorsque mon réveil à sonné ce matin j'avais mal partout et j'étais épuisé. Ce n'est pas facile de partager son corps, bien que les psychiatres répètent que je n'y suis pas obligé. Ils ne savent pas, ils ne comprennent pas. Je suis incapable de faire du mal mais je ne veux pas décevoir ma famille, Noah doit exister parce qu'il doit les rendre fier et me permettre de rester dans leurs rangs, d'être craint.

Après quatre heures de psychologie, je me rends au réfectoire. Il est plein à craquer et tout en glissant mon plateau sur les rails, je cherche une place où je puisse m'asseoir et c'est lorsque j'ai terminé le chemin et posé sur mon plateau tout ce que je voulais manger que je m'avance dans le réfectoire. Je cherche et cherche encore et soudain quelqu'un attire mon attention, me faisant sourire. Hui Liang m'appelle et je ne me fais pas prier pour aller m'installer à sa table. « Hui Liang ! Comment vas-tu ? » Je lui souris, commençant à organiser mon plateau afin que tout soit en ordre chronologique pour mon repas. J'aime la compagnie de Hui Liang, tout d'abord parce qu'il est chinois et que je ne suis pas forcé de faire des efforts en coréen, ce matin, en classe, c'était suffisamment compliqué. Il m'apparaît sympathique et je peux avoir de longues conversations avec lui ou même plaisanter. On ne croirait pas mais l'humour est une chose compliquée à pratiquer lorsqu'on ne comprend pas la langue et une blague tombe bien vite à l'eau. Détachant mes baguettes l'une de l'autre, je commence mon riz sans me faire prier, je meurs de faim, je suis certain que Noah n'a pas pensé à manger après avoir couru partout et ce matin, avec le manque de sommeil, je me suis levé si tard que pour être à l'heure, je n'ai pas eut le temps de manger. « Heureusement que tu étais là, je n'aurais pas su où m'asseoir ! »