→ bae boyung.

Ses talons s'enfonçaient dans la boue alors qu'elle restait là, incrédule. De la boue. De la forêt. Et la tête de rat de son petit-ami. Imaginons un peu le visage décomposé de la belle, habituellement si parfaitement plastifié, désormais aussi déformé que celui de Michael Jackson. Ses doigts s'étaient enserrés autour de la hanse de son sac. Enfer et damnation. Elle sentit le souffle de Jinsang sur sa joue et les poils se hérissèrent sur ses bras, réprimant l'envie de lui coller son poing dans la tronche, là, de suite, maintenant. Crispée, elle retourna son visage vers le sien avec un sourire tellement forcé que ses dents grincèrent. « Tu crois que je serais capable de sacrifier mes vacances juste par envie de t'enfoncer des branches dans les yeux ? Aller, réfléchis deux minutes. M-O-N-A-M-O-U-R. » Répliqua-t-elle en déposant un baiser sur sa mâchoire avant de se décoller de lui. Son regard croisa celui des autres jeo lorsqu'elle se retourna et elle posa son sac dans les bras de Jinsang. Non mais ce truc coûtait beaucoup trop cher pour tremper dans la boue, autant que son parfait petit ami lui serve vaguement à quelque chose. Dégainant son portable de sa poche, elle composa rapidement le numéro de la réservation en faisant grincer ses ongles sur l'écran. Stupides personnes du bas peuples, pas foutus capables de comprendre trois mots alignés dans la même phrase. « Pas de panique, on va arranger ça. »

tenue


Je rêve, pitié dites-moi que je rêve. Premièrement, je me dois de porter mes propres bagages jusqu'à destination, sans compter que le long trajet en bus m'a donné mal au cœur, et ensuite, c'est dans un trou paumé que l'on se retrouver ? Dépité, je regarde autour de nous, cherchant un espoir qui me ferait croire à une blague de mauvais goût mais au regard de la panique présente dans les yeux de mon cher vice-président, et de l'énervement soudain de notre présidente, je dirais que la blague ne vient pas d'eux. Je me tourne alors vers Perséphone, la panique me gagnant de plus en plus. Visiblement, je ne suis pas le seul et cela se comprend. Les grandes marques s'enchaînent comme si nous nous trouvions à la fashion week de Milan et le simple fait de savoir mes chaussures sur un sol boueux me dégoûte. Je deviens nerveux, mes doigts se resserrent sur la hanse de mon sac bien trop lourd pour ne contenir que le strict minimum. Je n'ai pas su choisir quels vêtements prendre et pourtant, Syuhei m'a aidé.


Ma lèvre inférieure se retrouve coincée entre mes dents et je la torture un instant, espérant évacuer mon stress. Le visage de ma présidente change de couleur et j'ai l'horrible impression que rien ne va changer, que nous n'allons pas avoir de bus retour dans l'immédiat et que nous allons nous retrouver ici, dans un remake monstrueux d'un quelconque film d'horreur bas de gamme. J'aimerais m'énerver, crier et hurler leur incompétence aux dirigeants de notre confrérie mais au vue de leurs mines effrayés, je dirais qu'ils s'insultent assez eux-mêmes. « Pitié... Dites-moi que je vais avoir un lit et une douche avec eau chaude... » Je marmonne puis regarde autour de nous, encore une fois. « Un bateau va venir nous chercher par le lac, c'est ça ? » Je ris nerveusement, traversant la clairière pour tenter d'apercevoir l'eau mais ce que je ne vois ne me réjouis pas vraiment et en remontant vers les autres, je manque de tomber, ce qui me fait crier de frayeur. C'est mon sac toujours à la main et l'autre sur le cœur que je m'exprime, aussi essoufflé que si j'avais eut à faire à ma grande tante décédée. « C'est pas beau à voir par là... L'eau n'est pas limpide, il ne fait pas plus chaud et aucun yacht n'est en vue... » Je retourne près de la présidente, soupirant. « Dites... Vous auriez pas un peu merdé ? » Plus le temps passe et plus je sens mes nerfs se mettre en pelote, ça va pas être beau à voir. Shûji calmes-toi.

(tenue) + Alors que ses valises goyard se posèrent au sol (qui par ailleurs avait fini par être entièrement recouvert de boue ugh) la coréenne s'empressa alors de retirer ses lunettes d'un air tout à fait dramatique. Elle qui s'attendait à un voyage luxueux surtout de la part de ses présidents....  Apparemment non. Voyant ce paysage troublant, elle pouvait alors apercevoir un milieu très vert caca d'oie autour d'elle, qu'elle failli tombé au sol à cause de cette foutue boue. Se sentant toute suite trahie par les promesses qu'avaient tenues les représentants de jeo, celle-ci hochait alors la tête en approuvant les dires de Shûji. « Oh Lord, dites-moi que c'est un poisson d'avril de merde. » fit-elle en n'en croyant pas ses yeux. Non mais je vous en prie, elle ne voulait en aucun cas finir comme une membre de la célèbre émission ; Laws of Jungle. Elle voulait bien faire du camping, mais seulement si elle aurait envie ou seulement si elle serait au moins prévenu, alors que là, elle avait complètement été prise au dépourvu. Puis, elle leva alors la tête pour venir en "secours" de Soo Ah. « Il me reste des chips light à basse calories vu que je m'attendais au super grand buffet de l'hôtel..... » elle leva alors en l'air son paquet de chips en pensant soudainement à la savoureuse planche charcutière qu'elle avait dégusté la dernière fois.... Poussant alors une énorme grimace en voyant une partie de ses belles chaussures pleines de boue. Elle soupira soudainement en jetant son sac à dos à côtés de ses valises pour enfin regarder ses camarades. « Mais franchement, si on fait vraiment du camping.... elles sont où les tentes ?? »

▬tenue Et c’est en voyant l’expression de Shûji que je me dis que j’ai bien fait de ne pas prendre une seule paire de chaussures qui ne soient pas des baskets. On dirait que le pressentiment que j’ai eu en faisant mon sac hier soir n’était pas sans fondement. Pourquoi ne suis-je pas simplement restée chez moi ? A peine transférée dans la fraternité que Shûji me pousse à interagir avec tous. J’aurais préféré pouvoir y aller par étapes. Faire du camping ce n’est pas ce qui me gêne, contrairement à la plupart d’entre eux, avec des inconnus par contre, ce n’est pas tout à fait pareil. « Bienvenue en enfer » dis je à l’attention de mon ami. Je ne peux retenir un faible sourire moqueur. Moi je sais parfaitement vivre dans un tel environnement, mais, à entendre toutes les plaintes de ces gamins-là, je pourrais presque dire que je suis la seule. Je nie de la tête en regardant Shû. Non, pas de bateau, pas d’eau chaude, et pas de lit, rien de tout ça.

Tout comme lui j’approche du bord de l’eau, éclatant de rire en entendant son cri. Suis-je réellement la seule à qui tout ça amuse ? Je sors une boîte de « pocky » de mon sac, que je raccroche aussitôt en bandoulière, et je rabats ma capuche sur ma tête. J’entends Soo Ah demander de la nourriture, alors, je lui fais signe d’approcher, si jamais elle en veut. Je soupire. Ce qui va être réellement chiant, c’est de les entendre piailler pendant des heures. Je vois alors une souche bien dégagée pas trop loin, alors je vais m’y asseoir, mangeant tranquillement mes bâtonnets de chocolat. Que vont bien répondre les organisateurs de ce foutoir ? D’ici, je pourrai les entendre très très bien.

tenue ♤ « J'aimerais bien que ce soit un poisson d'avril oui. » Cette bande de petites mauviettes s'étaient mises à geindre beaucoup moins vite que je m'y attendais, mais je poussai tout de même un soupire agacé. Déjà que je me coltinais un baiser hypocrite du diable en personne, je me transformais en bureau des plaintes pendant que madame était occupée à téléphoner à l'agence qui n'avait pas été foutue de comprendre la langue parlée par l'élite. Pendant ce temps, j'observais d'un oeil mauvais les jeopardize en me demandant combien de temps je réussirais à rester sain d'esprit au milieu de cons et de connes pareils. Je me surpris même à approuver l'état d'esprit de Park Jin Hyun. Pas parce que j'étais d'accord avec lui, mais seulement parce qu'il me lâchait les baskets un peu. Perséphone semblait calme, ce qui s'avérait particulièrement agréable. « Y'a une tente là-bas. Quelqu'un veut bien aller jeter un coup d'oeil? Je dois parler à Boyungie. » Prononcer ce surnom niais me donnait envie de gerber. Si on avait le moindrement de chance, il y aurait de l'équipement et du matériel dans cette tente. M'écartant un peu du groupe, j'allai rejoindre Bo Yung et passai un bras autour de sa taille en camouflant une grimace de dégoût. « T'as mal lu l'annonce c'est ça? Est-ce que tu sais seulement lire? Tu ferais bien de trouver une solution madame la présidente. » Je déposai un baiser sur sa joue avant de me reculer, un sourire faux à mille dollars affiché sur le visage. Retournant auprès des autres sans laisser le temps à l'autre de me flanquer un coup discret mais bien mérité, j'attendis que la personne étant allée vérifier la tente du fond me rende compte de ce qu'il y avait. « Alors? C'est aussi miteux que le lac? »

(tenue) + non réellement, c'est quoi ce délire ? il y a une couille dans le pâté, là. ce n'est pas possible. c'est un remake de simple life ou bien ? je fais partie des dernières à sortir de l'autobus avec mes bagages à la main. je cherche du regard ma soeur  mais cette conne doit surement se cacher par peur que je passe ma colère sur elle.  « EUN NAI ! MES BAGAGES, AIDE MOI À LES PORTER BORDEL ! » elle ne croit quand même pas que je vais m'amuser à les porter moi-même ? je claque des doigts pour aller un porteur. petite conne, tout le monde est sur le cul et tu crois qu'ils vont venir t'aider ? . j'avance de quelques mètres avant de tomber sur ma soeur et lui foutre une petite claque par derrière. « c'est encore une de tes coups ça ? pour me punir d'être comme je suis ? attends que je téléphone à coconut, tu vas voir ! » grommelé-je en claquant des pieds. un peu plus loin je remarque la silhouette du dieu grec : joo jinsang et son hamtaro qui n'est jamais très loin. en voyant notre dieu, je m'empresse d'aller voir ma queen b : bae bo young. la plus belle, la magnificence absolue.  « as-tu une idée de ce qu'il se passe ici ?  » je me tourne vers jinsang qui avait commencé à s'éloigner    « tu devrais aussi chercher une solution ! ne laisse pas ma QUEEN B tout faire...». ne sachant pas quoi faire, je préfère sortir ma bouteille d'ice tea de mon sac et la boire, en attendant que les autres fassent le tour des tentes, check les items...à vrai dire je n'ai aucune idée de ce qu'ils étaient en train de faire. well done moi.

Comment dire. Jina avait eu le choc de sa vie. Elle qui s'attendait a des vacances dans un lieu de standing réservé pour l'élite... Avait une mine d'enterrement. Sérieux, c'était quoi cette blague? Un poisson d'avril? Non, les organisateurs semblaient eux aussi perdus que le reste du petit groupe. Sauf qu'elle ne disait rien, et restait figée a cogiter. Elle pensait a ce qui se passait, et elle n'aimait pas ça du tout. Elle soupira en disant qu'elle avait au moins eu l'intelligence de prendre des chaussures plates pour se ballader, mais il était clair qu'elle ne pourrait pas porter la moitié de sa valise ici. Comme s'ils allaient organiser une quelconque fête dans un espéce de.... marécage tiens. Le mot parfait, surtout lorsqu'elle entendit parler du lac. Et d'une tente. Whuuut? A ces mots son visage se décomposa. Une tente? Ca signifierait qu'ils dormiraient la dedans hein? Uh uh, elle assimilait ça a de la clochardise.... dans la nature. Ouais, certains ont des cartons en ville, d'autres des tentes dans la foret. Et ça ne lui plaisait pas. Et la voilà qui se rapproche de Tao, en demandant d'une voix mal asssurée "Euh Taro.... On va pas camper ici hein?" tout en regardant autour d'elle. Il y aurait des moustiques a perte de vue ne l'étonnerait même pas. Elle entendait les plaintes s'élever d'un peu partout, et elle même ne savait pas vraiment quoi en penser. C'était de leur faute. Mais après... Suffisait de rappeler le chauffeur non? Enfin, elle espérait, parce que là, elle était étrangement calme, et le calme annonçait souvent une tempête.

Plus les minutes passaient et plus je dois admettre que la panique et la colère montaient en moi. J'osais à peine regarder le sol sur lequel je posais les pieds, bien trop certains que si je voyais de quoi il était fait, je n'aurais qu'une envie, celle de me percher et d'attendre que la situation s'apaise. Seulement, à mon plus grand regret, j'entends Tao Jun et Soo Ah annoncer qu'il y a de quoi survivre dans cette tente et si tel est le cas, c'est que la personne qui a emmené tout cela ici savait pertinemment que nous allions y rester. Il y a donc eut un couac dans la réservation et que ce soit du côté des responsables du camping ou du côté de nos têtes d'affiches, dans les deux cas, cela m'énerve au plus haut point. Regardant autour de moi et après ma quasi-chute dans la boue, je rejoins le gros du groupe afin de me plaindre. « En fait, pour une erreur des plus stupides, nous allons devoir nous comporter comme des paysans ? Pitié, dites-moi que tout ceci n'est qu'une vaste caméra cachée. » J'hausse le regard vers les arbres, tentant de déceler un quelconque détail qui pourrait appuyer ma théorie mais, bien évidemment, rien n'apparaît à ma vue.

Un énième soupir passe la barrière de mes lèvres avant que je ne prennes une mine horrifié. « Attendez... Attendez ! Et si on est coincés ici, ça veut dire qu'il faut qu'on monte les petites maisons en tissus là ?! » Si, bien sûr que je sais que ça s'appelle une tente, mais je trouvais plus dramatique de décrire la chose. « Camper, ça veut dire devoir dormir par terre avec les insectes et... Je me douche pas dans le lac ! » Je crie presque, j'ai peur désormais. Je peux presque voir les microbes monter sur ma jambes en riant face à mon désespoir. Le seul point positif à cette horreur, c'est que personne ne me forcera à manger, bien trop paniqué ou occupé ailleurs pour s'occuper de mes fesses. N'osant toujours pas poser mon énorme sac sur le sol, je m'évente de ma main libre. Je vais me sentir mal si tout ceci ne s'arrange pas.

La panique s’installait parmi eux, et personnellement, j’en étais bien amusée. Finissant mon paquet de biscuits, j’acquiesce à la remarque de Soo Ah. Oui, il va certainement falloir faire attention à la nourriture. Dans mon sac j’ai encore quelques paquets de snacks comme celui-ci, mais de toute manière, ce n’est pas comme si je mangeais énormément. Les yeux posés sur Shûji, je retiens un rire en le voyant glisser près de la boue. J’en suis certaine, il va finir dedans avant la fin de la soirée. Je laisse mon sac près de la souche sur laquelle je suis assise, et me lève, attachant mes cheveux en une haute queue de cheval. Il va falloir mettre les mains à la pâte. Cela dit, je ne vais absolument pas me mouiller pour les autres.

J’approche de Shûji, lui prenant son paquet de cigarettes dans la poche, et me sers tranquillement, utilisant le zippo caché dans le pendentif de mon collier pour allumer le bâton de nicotine. J’écoute les plaintes de mon ami et je pouffe. Mes lèvres se posent près de son oreille et je chuchote. « Je m’occupe de ta petite maison en tissu comme tu dis, mais, tu me devras quelque chose. » Je ne supporte plus la voix de Liu Nai qui monte dans les aigus de façon stridente, comment fait-on pour comprendre ce qu’elle dit ? J’ignore volontairement les présidents afin de rester silencieuse ; je testerai leur patience plus tard.

Levant la tête, j’aperçois Hwan Baek, et me dirige vers lui. Au moins je sais que je peux compter sur sa personne. Dos à moi, je lui tapote l’épaule et lui montre la grande tente où ils ont trouvé de quoi « survivre ». Je lui fais signe de me suivre. « Il vaut mieux qu’on choisisse nous-mêmes ce qui est potable là dedans, quoi que, je doute qu’ils soient capables de voir une quelconque différence dans le matériel… » je soupire, tant d’ignorance réunie me fait mal au crâne.

(tenue) + Alors que la coréenne regardait tout ce spectacle qui se déroulait devant elle, sans dire un mot parce qu'elle était bien trop surprise pour dire quelque chose, il fallut que son imbécile de sœur apparaisses de nulle part et lui demande de l’aide, oh seigneur....  « LIU NAI ! Mes kenzos sont pleines de boue, sorry mais je peux plus bouger pour t’aider. Pose-les par terre au pire. » répondit-elle de façon à ce qu’elle ne se mette pas trop en colère. Puis elle pourrait bien comprendre ce mal-être, dire que ses belles bottes s'étaient toutes salis en à peine quelques minutes. Mais tant pis, elle rachètera une paire. Et c’est en recevant une petite claque que celle-ci sursauta, voyant légèrement sa vie défilé .......Vu comme ça, elle avait l’air de se faire malmener par sa petite sœur, nan mais loin de là, elle ne voulait pas ressembler à Man Nai, oh non, surtout pas. « MAIS-C’EST-QUOI-TON-PROBLEME …QUELS COUPS ? JE PIGE PAS CE QUE TU DIS. VAZY APPELLE-LE POUR VOIR, TU CROIS QUE J’AI PEUR DE LUI. » elle regarda alors sa sœur, la jugeant légèrement et fit par la même occasion un hair toss pour se diriger vers les tentes. Elle rentra alors à l’intérieur pour y voir ce qu’il y’avait et apparemment, c’était le strict minimum ou plutôt le minimum du minimum pour elle. Mais décidant d’aider pour tout de même avoir un "toit" pour dormir, elle marcha en direction de la grande blonde qui semblait s’appeler Perséphone et lui proposa son aide. « Hey, je peux t’aider à faire ces trucs bizarre en tissu ? Ça ira plus vite à plusieurs.  » elle passait alors une main dans ses cheveux en essayant d’attraper un bout de tissu tout en regardant le peu de monde qui essayait d'aider pour faire bouger les choses. « Mais En faite, je me rends compte que normalement c’est pas le taff des mecs de monter des tentes ? ..... Ou ça veut dire qu’ils devront faire la bouffe ? »

tenue ♤ Je savais pertinemment que Bo Yung ne garderait pas son calme, cette situation était un cauchemar pour elle. Je savais aussi qu'elle ne perdrait pas de temps avant de me pointer du doigt, cette sorcière ne loupait jamais une occasion de me pourrir la vie. Le fait que nous étions précisément atterri dans un trou pareil et que madame s'était éloignée pour faire cet appel me paraissait suspicieux. J'ignorais pourquoi elle se serait volontairement imposé une telle horreur, c'était davantage mon style, mais je ne devais pas la sous-estimer. Elle était capable de tout. À ma demande, je vis Tao Jun marcher en direction de la tente et j'ignorai habilement Soo Ah qui avait décidé, pour une raison qui me dépassait, de se coltiner le job aussi. Heureusement, nous avions tout ce dont nous avions besoin pour survivre quelques jours. Je doutais que quiconque dans ce groupe ait pensé à traîner suffisamment de vivres pour que nous ne mourrions pas de faim et de soif jusqu'au départ. « C'est déjà ça. On essaiera de faire avec jusqu'à ce qu'on trouve un moyen de se sortir de là. Merci Tao. » Je réprimai une grimace. « Et Soo Ah. »

J'avais encore espoir que Bo Yung ait réussi à joindre la compagnie, mais au même moment, elle invita tout le monde à porter attention et je résistai à l'envie de me plaquer la main au visage tellement j'étais désespéré. J'allais non seulement me faire bouffer par les mouches, mais je devais subir les plaintes interminables de toute cette bande d'incapables réunis dans un espace beaucoup trop restreint pour mon propre confort; ironique, puisque nous étions en plein milieu d'une forêt. Superbe, l'idée camping. J'allais me rappeler de ne plus jamais faire confiance à Bo Yung pour quoi que ce soit. « Je crois que Bo Yung voulait dire que les filles vont faire le tri du matériel et voir ce dont on dispose, n'est-ce pas ma chérie? » Je lui adressai un magnifique sourire sarcastique que je rendis le plus sincère possible, avant de reposer mon regard sur les autres. « Peu importe qui c'est, tant que personne n'a de réseau, ça ne sert à rien de spéculer. » Cette conne allait payer. « En fait, si y'a des filles qui veulent monter des tentes, libre à vous, faudrait juste s'y mettre au plus vite. Je suppose que vous avez faim aussi. Quelqu'un doit s'occuper du feu, manifestez-vous. Que tout le monde s'active si vous voulez avec quelque chose au-dessus de la tête pour dormir. Il fait beau mais on n'est pas en juillet, il va faire froid cette nuit. » J'avais l'air de prendre le contrôle du groupe, mais c'était plus fort que moi. Bo Yung allait sûrement rager, mais mon instinct de survie prenait le dessus.

« Quelqu'un a déjà monté une tente? J'apprends vite. » Mieux valait en rire. Je commençai à me diriger vers la grande tente, sortant au passage mon téléphone de ma poche pour vérifier si Bo Yung n'avait pas menti. Je constatai avec déception que toute trace de réseau était effectivement absente. Il fallait donc faire avec.