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 la vérité est au fond du verre ~ jin hyun

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Lee Su Ah
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MessageSujet: la vérité est au fond du verre ~ jin hyun la vérité est au fond du verre ~ jin hyun EmptyVen 31 Jan - 22:19


LA VÉRITÉ EST AU FOND DU VERRE
Sainte Marie. Assise au bord d'un divan rouge de la boîte de nuit, je me sentais mourir. J'entendais divers sons mais je ne pouvais déterminer leur provenance. Je tournais la tête vers la gauche, dans une totale ivresse. Un jeune homme tentait de me parler depuis cinq minutes, je crois. Je ne l'avais pas entendu bien évidemment, la musique du dj était bien trop forte pour mes pauvres oreilles. Je le regardais d'un air pitoyable. En fait, je ne savais pas qui faisait le plus pitié entre lui et moi. Quand j'étais debout, mes jambes menaçaient de céder à chaque mouvement brusque que je faisais. Elles suivaient aussi un chemin que mon cerveau n'avait pourtant pas tracé. Lui, il semblait chercher la compagnie d'une jeune femme ou de deux même j'en sais rien. Cependant, sa quête était ridicule. Il était au point mort, ce petit. Il avait dû enchaîner les échecs pour finalement me draguer, moi. Je n'étais pas vilaine, soyons honnête mais là, à l'instant même j'étais complètement bourrée et je puais. J'ai dû m'écrouler quelque part ou m'installer à côté des mauvaises  personnes. Bref. Il devait penser que j'allais dire oui à n'importe qui (quoi?), et pourtant, même ivre, mon instinct ne me quitta pas. Je pouvais même en apporter la preuve. Il me lança un sourire de play-boy avant de me complimenter sur mes yeux. J'éclatais de rire avant de lui répondre du tac au tac. « Pff. T'es con mon gars. J'suis bourrée. » A croire que c'était évident. Bah oui, t'es bourrée, t'es moche. Je devrais peut-être boire ses paroles mais pas le temps. Je m'étais déjà enfuie vers la piste de danse où je me mis à danser comme une vieille attardée. J'avais envie de me frotter à quelque chose.. Ou je ne sais quoi. Soudain, une lumière. Je savais ce que je voulais faire: imiter le grand Baloo. Avec son gros pétard, il récoltait des bananes, c'était la classe. Dans le but de remplir cet objectif des plus périlleux, je poussais la nénette qui se bougeait le derrière comme les femelles dans les clips américains. La vilaine n'avait pas apprécié mon geste. Je haussais les épaules, lui conseillant de se détendre un peu et qu'elle gagnera une banane – au sens large du terme - sûrement avant la fermeture. Il serait peut-être temps d'ailleurs pour elle, de se choper quelqu'un. J'avais perdu mes potes dans la bataille, mais vas savoir, ils étaient sûrement partis ou.. Coup de mou. J'étais vraiment chiante quand j'étais bourrée. Je ne sais pas pourquoi mais j'avais l'impression de passer par toutes les émotions ce soir. Je riais, je m'énervais, je pleurais et le pire de tout: je m'endormais. Parfois, je somnolais presque en plein milieu de la discothèque. J'étais pitoyable, oui c'était moi qui craignait, pas le mec de tout à l'heure. Finalement, il était peut-être cool. Calée contre un mur, je sortis mon smartphone, faisant glisser les informations de mon téléphone à l'aide de mon joli doigté. Je cliquais sur le nom d'un jeune homme que j'appréciais beaucoup ces temps-ci. En deux trois mouvements, je lui envoyais un sms composé de deux simples mots: « rejoins moi. » Il était environ cinq heures du matin et après dix minutes de totale incompréhension, je me demandais pourquoi il ne me répondait pas.. C'est vrai qui ne répond pas à un message si explicite.. Il voudrait sûrement me rejoindre, mais où ? Quand ? Je n'étais pas dans la capacité de lui fournir toutes ces informations essentielles. Pourquoi? Bah j'y avais pas pensé. J'avais juste exprimé mon besoin c'est-à-dire le voir. En tout cas je lui ai ordonné quelque chose là.. Je me mis à rire, imaginant un Jin Hyun soumis. Mon dieu, je perdais la tête. J'entrepris donc de l'appeler laissant un message sur son répondeur au bout du cinquième appel. Je l'engueulais car il ne me répondait pas. « Mais qu'est ce que tu fous ? Limite, on m'agresse, t'en as rien à foutre. Putain. » Je raccrochais, excédée et vexée. Oui, il m'en fallait peu mais que faire... Mon cher et tendre ignorait l'appel de mon amour. « Vas-y, je me casse. » criais-je dans la boîte prenant la direction de la sortie. Tout le monde se foutait de cette précision. Toute façon, personne n'avait réellement entendu. Tant mieux car vu mon niveau, ce soir.. Je m'installais sur le trottoir, complètement perdue. C'était l'hiver et pourtant je n'avais qu'une simple veste pour couvrir mes bras. L'alcool me tenait chaud mais c'était un coup à tomber malade. Un autre problème se posait.. Je n'étais pas apte à rentrer chez moi et puis, je ne voulais pas finir la soirée dans une telle ambiance apocalyptique. Ainsi, je ressortis mon téléphone pour continuer mon harcèlement. Ouais, je ne voulais pas le lâcher et tant pis s'il n'était pas content. Toute façon, je n'étais même pas consciente d'être aussi embêtante – pour être polie – ce soir. « Daebak ! Tu décroches enfin, tu m'as rendu folle. » J'éloignais le téléphone, soufflant un bon coup. « Alors ? » Vas savoir si je lui avais expliqué la situation avec mon message laissé sur son répondeur. Mamamia.
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Park Jin Hyun
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MessageSujet: Re: la vérité est au fond du verre ~ jin hyun la vérité est au fond du verre ~ jin hyun EmptySam 1 Fév - 21:51

LA VERITE EST AU FOND DU VERRE...

19h46... A peine avais-je franchi le pas de la porte de mon duplex que je quittai mes chaussures ainsi que mon pantalon, et me dirigeai rapidement vers ma chambre où je me laissais tomber sur le lit, telle une masse. Une larve... voilà à quoi je ressemblais. Ce matin, après avoir passé une nuit agitée à la suite d'une petite escapade en discothèque, j'avais dû me réveiller en vitesse après m'être souvenu que j'avais un examen important à passer. Je ne vous précise d'ailleurs pas dans quel état j'étais. Je n'avais pas encore totalement décuvé et la fatigue ne m'aida en rien. Pour dire la vérité, j'avais passé les trois quart du temps à dormir sur ma feuille et je ne m'étais réveillé que quelques minutes avant la fin du temps qui nous avait été accordé. Alors, à moins qu'un esprit ait eu la bonté de remplir ma feuille pendant que je pionçai, il était certain que mes résultats à cet examen ne risquaient pas d'être fameux. Mais soit. Maintenant que c'était fait, cela ne servait à rien de s'apitoyer la dessus et, surtout, ce n'était pas vraiment mon genre de m'en faire pour si « peu ». Non... tout ce que je voulais, là, c'était dormir. Dormir et, surtout, qu'on me laisse tranquille...

05h14... « Oh, la ferme... » m'exclamais-je, pensant certainement que ce maudit portable m'écouterait et cesserait de vibrer sur le bois de ma table de nuit... Cependant, c'était sans compter sur mon interlocuteur qui n'était pas décidé à me laisser tranquille et qui se mit à me harceler. Ennuyé, j'attrapai mon oreiller et le plaquai, d'un geste rapide, sur mes oreilles, espérant ne plus entendre la sonnerie de mon smartphone. Mais en vain... « Je vais tuer ce crétin... » finissais-je par lancer à l'intention de la personne qui se permettait de me réveiller en plein milieu de la nuit. La mine blasée, je tendis mon bras vers la table de chevet et la tapotai plusieurs fois avant de réussir à attraper l'objet qui était à l'origine de mes maux. Aveuglé, dans un premier temps, par la lumière que dégageait le portable, je réussis cependant à lire le prénom de la personne qui tentait de me joindre depuis plusieurs minutes. Su Ah... « Cette fille est complètement tarée. » Je laissai échapper un soupir avant de lire le sms qu'elle m'avait envoyé. « Rejoins moi. » Pensait-elle vraiment que j'étais à son entière disposition et qu'il suffisait qu'elle me le demande, de cette façon qui plus est, pour que je bouge mon cul, alors que j'étais magnifiquement bien installé dans mon lit ? Ahah. Je fermai le sms et composai le numéro de mon répondeur, après avoir remarqué qu'elle m'avait aussi laissé un message. « Mais qu'est-ce que tu fous ? Limite, on m'agresse, t'en as rien à foutre. Putain. » J'éloignai mon oreille du combiné et raccrochai, ne voulant pas que cette dernière souffre trop longtemps du boucan que faisait la Petalous, et un sourire amusé se dessina sur mon visage, tandis que le numéro de la jeune femme s'affichait de nouveau sur l'écran de mon portable. Laissant sonner quelques secondes histoire de la faire chier encore un peu, en éternelle merdeux que j'étais, je finis par appuyer sur la touche verte. « Daebak ! Tu décroches enfin, tu m'as rendu folle. » Devais-je, moi aussi, me plaindre auprès d'elle et lui rappeler l'heure qu'il était afin de lui faire comprendre qu'elle venait d'interrompre la merveilleuse nuit que j'étais en train de passer ? « Alors ? » Je laissai s'installer un silence l'espace de quelques secondes avant de répondre, exaspéré.  « Alors quoi ? Je te manque tellement, au point que tu en viennes à me harceler alors que je récupère de ma journée ? » lui répondis-je, sur un ton moqueur. Elle s'attendait à quoi ? A ce que j'accours vers elle, seulement pour ses beaux yeux ? « T'as pas l'impression d'abuser un peu là ? La compagnie de tes potes ne te suffit plus ? » demandais-je, sans vraiment attendre de réponses en retour, pour être honnête. Après tout, c'était Su Ah et je me doutais bien qu'elle se foutait complètement de savoir qu'elle me dérangeait alors que j'étais tranquillement en train de dormir. De mon côté, je n'étais pas vraiment disposé à répondre à sa requête... Quoique. En y repensant, vu l'état dans lequel elle semblait être, je préférai tout de même réfléchir à la question et finalement...  « Bon... T'es où ? » Je me redressai lentement et posai mon popotin sur le bord du lit, avant de me passer la main dans les cheveux, légèrement agacé de devoir me lever. Personne ne m'y obligeai, certes, mais ma raison me soufflait qu'il était préférable que je rejoigne la jeune femme. Non pas parce qu'elle me l'avait demandé mais parce que, pour une raison qui m'était inconnue, je voulais m'assurer qu'elle allait bien. Après de longues secondes, je réussis à distinguer, entre les paroles légèrement incompréhensibles de la violette, le nom de la discothèque devant laquelle elle se trouvait. « Ne bouge pas, j'arrive. » Je raccrochai et me levai définitivement de ce bon lit bien douillet qui m'avait gentiment accueilli pendant quelques heures. J'attrapai ensuite un jogging et une veste à la volé, m'habillai en quatrième vitesse et me dirigeai vers la porte d'entrée, choppant mes clés de voiture au passage. Une fois dans celle-ci, je pris la direction de la boite de nuit où se trouvait Su Ah. Après une quinzaine de minutes, environ, j'arrivai enfin à destination et aperçu la jeune femme complètement torchée - c'était le cas de le dire – à quelques mètres de l'entrée. Je sortis de la voiture et allai à sa rencontre, les mains dans les poches, avant de me stopper devant elle. « Si tu voyais dans quel état tu es... » avouais-je, un sourire en coin. Ouais bon... il y avait pire. Mais on était loin de la jeune femme super classe que je connaissais. Mais bref... Malgré le froid de canard qu'il faisait, je décidai, dans un élan de bonté, de me séparer de ma veste et la posai sur les épaules de la Petalous avant de l’entraîner vers la voiture. J'aidai ensuite la jeune femme à s'installer, montai à mon tour et démarrai. Les prochaines heures risquaient d'être longues. Très longues...
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MessageSujet: Re: la vérité est au fond du verre ~ jin hyun la vérité est au fond du verre ~ jin hyun EmptyDim 2 Fév - 11:19


LA VÉRITÉ EST AU FOND DU VERRE
Je me demandais s'il avait bien reçu mes messages. J'avais quand même eu l'idée de l'appeler au milieu de la discothèque. Mes propos devaient être complètement inaudibles et de plus, j'avais la voix complètement … cassée. Le résultat n'était pas extraordinaire finalement. Je devais peut-être abandonner mais mon cœur me disait autre chose. Non, ce n'était pas mon cœur qui voulait harceler le jeune homme, c'était l'alcool. Je n'avais pas la force de réfléchir et puis, mes réflexions étaient beaucoup trop longues comparées à mes gestes. J'agissais sans réfléchir. Je m'étais contentée de boire aujourd'hui mais j'avais eu la main lourde sur les bouteilles. Je soufflais un bon coup alors que je tombais à chaque fois sur le répondeur. Il me snobait, le salaud. Je n'étais pas consciente de l'heure, mais il n'allait pas se plaindre pour si peu. Après tout, je n'avais pas fermé l’œil depuis vingt quatre heures environ. Je ne pensais pas qu'il était aussi pompon ce garçon. On était jeune et on n'avait pas besoin de dormir pendant plus de dix heures quand même. Je ronchonnais et je prévenais les gens de mon départ. Je m'étais pris un gros vent mais je m'en foutais. Toute façon, je n'avais pas vraiment fait attention. Je posais mon derrière sur le bord du trottoir qui me semblait bien froid. Je lâchais un petit bruit, surprise par la température du sol. Je regardais les gens alors que j'essayais pour la dernière fois de joindre monsieur Jin Hyun. Il jouait avec mes nerfs,à tous les coups. Finalement, j'entendis sa voix un peu ensuquée. Alors c'était ça le problème, je réveillais monsieur ? A vrai dire, je me mis à rire, contente de le déranger et surtout de savoir que le jeune homme était disponible. Après tout, il aurait pu sortir lui aussi ou trouver une compagnie. « Alors quoi ? Je te manque tellement au point que tu en viennes à me harceler alors que je récupère de ma journée ? » Tss. Sa prétention me désespérait. Il avait fait sa diva juste à l'instant. 15 minutes pour décrocher franchement. Je ne sais même pourquoi je lui avais donné tant de temps .. Je lui offrais une possibilité de s'occuper de mon cadavre. Ceci voulait dire que je lui faisais confiance non ? Oh et puis pourquoi je l'avais appelé à lui ? Ce n'était pas une personne très facile et en plus j'étais moche comme un pou. « Tu devrais être content, vas, papy. Profite ! La roue tourne. » râlais-je. Il enchaînait me demandant si la compagnie de mes amis ne me suffisait plus. Il cherchait quoi à me dire ça. Je soufflais un coup et je répondis à côté de la plaque. « T'es juste dégoûté car t'as pas été invité. » Tu parles, il s'en foutait. J'ai fait une réaction 100% féminine. Il n'avait pas besoin de moi pour sortir, mais en tout cas pour sortir de son lit, c'était autre chose. Finalement, après un moment de réflexion, il me demanda où j'étais. Enfin. « Aiieee, tu vois, quand tu veux. » répliquais-je. Je me levais, me sentant soulagée de ne pas rentrer chez moi. Enfin, à pieds quoi. Je me retournais afin de lui signaler ma position. Il raccrocha rapidement après avoir compris mes propos toujours aussi inaudibles. Je commençais à tousser, bouffée par le froid. Quelle idée de s'habiller d'une telle façon. Je me penchais, mettant mes mains sur la tête qui était elle, baissée. « Ne bouge pas.. Tu veux que j'aille où aussi, toi. » ruminais-je. Je vis un garçon me regarder bizarrement. Il était aussi ivre que moi. Je le regardais méchamment alors qu'il ne m'avait rien fait. J'attendais juste Jin Hyun, mais le temps me semblait bien long. Je regardais mes pieds, avant d'essayer de me relever. Ma tête tournait beaucoup trop. J'avais l'impression d'être sur un bateau. Je me collais contre un poteau, tentant de trouver un appui convenable. Oulala, j'étais vraiment mal. Je m'abaissais, enlevant mes chaussures à talons qui me faisaient un mal de chien. Je me mis à chantonner, histoire de patienter. Je marchais un peu, mais cette idée était vraiment mauvaise. Ainsi, je repris ma position initiale c'est-à-dire assise sur le trottoir. Je frottais mes bras tout en tenant mes chaussures dans les mains. Oui, j'étais en train de salir ma veste mais j'ignorais ce détail. Puis, je vis une voiture arriver. Je décrochais un grand sourire. J'étais vraiment heureuse de le voir. Le temps m'avait semblé bien long. Il arriva vers moi, me regardant avec un sourire en coin. Je levai la tête pour le regarder dans les yeux, alors que j'avais juste envie de m'assoupir et de mourir. Je puais des cheveux, je puais de tout. Oh pitié. J'allais le regretter demain. Il allait avoir une sale image de moi, à la hauteur de ma veste, qui avait des tâches marrons et même d'alcool. Ouais, les gens renversaient leurs verres en boîte de nuit. Finalement, mes chaussures avaient pris cher ce soir, tout comme la propriétaire. Il se moquait de moi et je pris un air désabusé. J'étais faible pour le coup. Pourquoi il gardait ses mains dans les poches dans une totale insouciance ? Il n'était pas censé m'aider là .. Je soufflais un coup alors que je tournais la tête, sentant un nouveau coup de marteau dans celle-ci. « Oh s'il te plaît, je veux même pas savoir.. » Mon dieu, je devais avoir une drôle d'allure quand même. Il m'aida à me relever avant de me poser sa veste sur mes épaules. Je regardais mon sauveur avec joie avant de rejoindre sa voiture. Je m'installais donc avant de mettre ma main sur mon front. Il faisait vraiment chaud dans sa voiture. Je me sentais étouffée là-dedans. Je m'enfonçais dans le siège. « La Terre tourne et moi aussi. » Voilà, c'était le moment science de Su Ah. Je me fatiguais moi-même. « Oulala, pourquoi je me suis noyée comme une débutante ? Je devrais peut-être refuser les propositions... Je ne sais pas. On est obligé d'accepter quand on nous offre un verre ? Je me suis cognée la tête en plus tout à l'heure. Déjà que je suis à moitié cassée, à moitié défigurée et tss, je me fais mal toute seule. » Je m'étais pris un plafond quand même. Dépitée, je me mis à rire comme une folle dans la voiture. La fatigue, l'alcool, la migraine et fiou tout. J'ouvris la fenêtre. L'air chaud de la voiture me donnait la nausée. Je devais sentir l'air frais. « Tu me donnes chaud Jin Hyun. » Mais au fait, il savait où j'habitais ?
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MessageSujet: Re: la vérité est au fond du verre ~ jin hyun la vérité est au fond du verre ~ jin hyun EmptyMar 4 Fév - 6:45

LA VERITE EST AU FOND DU VERRE...

« Tu devrais être content, vas, papy. Profite ! La roue tourne ! » Content de quoi ? D'être réveillé en plein milieu de la nuit ? C'était la meilleure ça... Apparemment, elle ne semblait pas comprendre la gravité de ses agissements. Me réveiller ? Moi ? Tss... Elle avait de la chance que je l'apprécie un minimum. Et surtout, elle avait de la chance d'avoir une excuse. En admettant que le fait qu'elle soit alcoolisée au point de ne plus pouvoir parler correctement puisse vraiment être considéré comme une excuse. Et une excuse valable, qui plus est... Je me contentai de souffler, histoire de lui montrer mon agacement, et la laissai déblatérer les conneries qu'elle avait encore en stock. Franchement... comme si j'allais m'offusquer parce qu'elle ne m'avait pas invité. Elle en avait de bonnes quand même. « Hn, tu as certainement raison... » finissais-je par répondre, entre deux bâillements. Autant ne pas contrarier la demoiselle sinon cette conversation risquait de durer encore longtemps. Et, pour être honnête, je n'en avais pas vraiment envie. Plus vite celle-ci se terminerait, plus vite je pourrais récupérer la jeune femme, rentrer chez moi et me remettre au lit. « Aiieee, tu vois quand tu veux. » Quelle mouche m'avait piqué, encore ? Pourquoi je m'inquiétais si soudainement pour une femme, au point de me bouger le cul à cinq heures du matin, en plein hiver, dans le but de m'assurer qu'elle allait bien ? Et pourquoi avait-il fallu que son doigt tombe sur mon prénom dans le répertoire de son téléphone ? Ne connaissait-elle personne d'autre qui aurait pu être plus apte à faire ce que je m'apprêtai à faire ? Après tout, si on en croyait ses dires, elle ne s'était pas rendue à cette boite de nuit toute seule. Donc, je ne doutais pas que quelqu'un d'autre aurait certainement pu la ramener chez elle. « Ouais, ouais... ne parle pas trop vite. Je ne suis pas encore sorti de chez moi. Je pourrais très bien changer d'avis. » Pourtant, bien que je venais de lui exposer le fait qu'il y avait des chances que je change d'avis et que je la laisse en plan devant cette discothèque, je finis par me lever et raccrocher, avant de quitter mon appartement. Il ne me fallu que quelques minutes avant de la rejoindre et de la retrouver, assise sur un trottoir, à la limite de l'agonie. Et je n'exagérais vraiment pas en disant cela... « C'est peut-être mieux que tu ne puisses pas te voir, en effet. » lui répondis-je, légèrement moqueur. Bien sûr, je la taquinais. Elle n'était pas si désagréable à regarder, même si il était vrai qu'elle aurait pu éviter de trainer n'importe où. Cela m'aurait préservé de toute odeur se rapprochant de près ou de loin à de la fumette. Mais soit. Après l'avoir aidé à rejoindre ma voiture et à y monter, surtout, nous nous mîmes en route. La violette se lança alors dans un monologue des plus... passionnants. « On est obligé d'accepter quand on nous offre un verre. » disait-elle... Vraiment ? « Pourtant, si je m'en réfère à certains de mes souvenirs, il me semble qu'accepter les verres que nous offre n'importe qui n'est pas toujours une bonne chose... » m'exclamais-je, sur un ton complètement détaché. Je faisais bien évidemment allusion au jour de notre rencontre pendant lequel elle avait manqué de se faire droguer, après avoir accepté de se faire offrir un verre... Moi, lui faire la morale ? Pas du tout. Quoique, prenez ça comme vous le voulez. Après tout, je n'étais plus à ça près, maintenant. Je venais déjà de démontrer que son cas m'inquiétait un minimum en venant la ramasser à la sortie d'une boite de nuit, à cinq heure du matin, alors ça en plus ou en moins... Me concentrant de nouveau sur la route, je me rappelai d'un tout petit détail qui allait avoir toute son importance dans les minutes à venir... « Ton adresse, s'il te plait... » m'exclamais-je, sur un ton las. Il est clair qu'on ne risquait pas d'aller bien loin si je n'avais aucune idée de l'endroit où nous devions nous rendre. Oui... malheureusement, je n'avais jamais eu l'occasion de me rendre chez la violette. Il faut dire que, jusqu'à maintenant, nous n'avions pas vraiment eu besoin de nous rendre l'un chez l'autre pour nous adonner à nos petites activités. Haha. Je jetai un coup d'œil à la Petalous, qui semblait réfléchir, et poussai un énième soupir d'exaspération. C'était pas gagné... « Laisse tomber. On va chez moi. » C'était certainement la meilleure des solutions, en effet. Tout d'abord parce que je risquai d'attendre longtemps avant d'avoir ne serait-ce qu'un semblant d'adresse. Ensuite, si par miracle elle réussissait à m'en donner une, il y avait de fortes chances que celle-ci ne soit pas correcte - et je devais avouer que je n'avais aucunement envie de tourner en rond pendant plusieurs heures pour trouver le logement de la jeune femme - Et pour finir, il était fortement préférable que je ne la laisse pas seule pour la nuit. Qui sait... Vu la clarté d'esprit dont elle faisait preuve, il n'était pas impossible qu'en rentrant elle foute le feu à son appartement, ou que sais-je encore, et je ne voulais surtout pas avoir sa mort ou celle d'autres personnes, soit dit en passant, sur la conscience. Je passai outre les protestations de ma camarade et nous arrivâmes enfin dans le quartier de Jangan-gu. Une fois en bas de mon immeuble, je me garai et, après que la jeune femme soit descendue de la voiture, je passai mon bras autour de ses hanches et l'aidai à avancer... Cependant, au rythme auquel elle allait, nous n'étions pas prêts de rentrer et, moi, de retrouver mon lit. Ayant atteint le plus haut niveau de patience qu'il m'était donné d'atteindre, je décidai d'employer les grands moyens et hissai la jeune femme, tant bien que mal, sur mon dos. Non pas qu'elle était lourde mais c'était pas facile de faire tout le boulot, seul. Sans compter que cela ne semblait pas plaire à mademoiselle. Aish... qu'elle s'estime heureuse que je n'ai pas préféré la transporter comme un sac à patates. Cela aurait été plus pratique, d'ailleurs. Mais je ne voulais pas prendre le risque d'alerter les voisins en contrariant la violette donc... « Qu'est-ce qu'il ne faut pas faire, je vous jure. » m'exprimais-je, pour moi-même. Elle aurait pu se retenir de boire autant, merde... Poussant un long soupir de frustration, je me mis en route. Après avoir pris l'ascenseur, nous finassâmes enfin par arriver devant la porte d'entrée de mon duplex. J'essayai difficilement d'attraper mes clés qui se trouvaient dans l'une de mes poches, non sans laisser échapper un « Arrête de gesticuler, nom de dieu. » à l'intention de la Petalous, et une fois à l'intérieur de l'appartement, je me dirigeai vers le canapé et y laissai tomber la jeune femme, sans ménagement... Alléluia. Enfin de retour.
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MessageSujet: Re: la vérité est au fond du verre ~ jin hyun la vérité est au fond du verre ~ jin hyun EmptyMar 4 Fév - 22:26


LA VÉRITÉ EST AU FOND DU VERRE
« Ouais, ouais.. ne parle pas trop vite. Je ne suis pas encore sorti de chez moi. Je pourrais très bien changer d'avis. » Voulait-il jouer avec mes sentiments ? En même temps, il n'avait pas tort. En tout cas, j'étais déjà complètement à l'ouest et je pouvais vite réagir au quart du tour. Il ne devrait pas me dire de telles choses, surtout si on prenait en considération mon état actuel. Mais, il avait décroché mon appel, ce qu'il pourrait être une sorte d'accord tacite. S'il ne voulait pas venir, il n'avait qu'à le dire. Le jeune homme l'aurait fait car il n'hésitait jamais à jouer la carte de la franchise. Ainsi, je ne devrais pas prendre au sérieux ses derniers propos. Sauf que là, j'étais bourrée et je n'étais pas apte à réfléchir. « Je vais pleurer. » Vas savoir si c'était véritablement mon état d'esprit, ou bien encore une sorte de chantage. Il me provoquait et sa gentillesse pourrait sûrement le tromper. Quoi que. Il avait peut-être l'habitude de faire pleurer les jeunes femmes. Enfin, je n'étais pas n'importe qui aux yeux de Jin Hyun, du moins, c'est ce que je me permettais d'espérer depuis peu.. Je ne savais pas d'où venait ce besoin. Bref. L'appel se termina rapidement. On n'avait pas grand chose à se dire, ce qui était normal. De plus, je préférais que l'appel tourne court afin d'être au chaud le plus rapidement possible. J'avais attendu une dizaine de minutes, seule dans le froid. Heureusement pour moi, rien ne s'était passé. C'est bien connu.. Il y a toujours des malades partout dans ce monde. Finalement, j'étais plutôt soulagée de voir le - presque - somnambule arriver. « C'est peut-être mieux que tu ne puisses pas te voir, en effet. » Ah le salaud. Il profitait de mon état de faiblesse, je n'étais pas folle ? Je le regardais de haut en bas, comme si je dévisageais une personne que je détestais. « Je vais finir par douter de mon sex-appeal. » soufflais-je. Oh, je ne devrais pas douter : j'avais vraiment aucune allure, c'était certain. Je l'avais notamment remarqué dans la voiture de Jin Hyun. Je m'étais contemplée tant bien que mal dans une glace, admirant ma touffe sur le crâne. Mes cheveux n'étaient plus. Heureusement pour moi, la veste de Jin Hyun donnait un air frais à mon pauvre corps. Il est vrai que ma propre veste était plutôt sale et finalement, ça n'arrangeait pas mon allure. Après ce constat des plus regrettables,  je m'étais enfoncée dans le siège de la voiture et je balançais désormais des propos totalement inutiles. C'est vrai, j'avais l'impression de parler à ma meilleure amie. Le conducteur de cette voiture assez classe était tout sauf ma meilleure amie quand même ! Je voulais juste me coucher, par pitié. Je voudrais aussi juste fermer ma bouche, mais je ne sais pas pourquoi je continuais à déblatérer.. des trucs. « Pourtant, si je m'en réfère à certains de mes souvenirs, il me semble qu'accepter les verres que nous offre n'importe qui n'est pas toujours une bonne chose.. » Je tournais ma tête vers lui, les yeux totalement défoncés. Il voulait dire quoi par là ? Je lui jetai un regard noir avant de pivoter ma tête vers l'extérieur. « Tu peux les garder tes recommandations. Je fais ce que je veux. » Réponse d'une petite capricieuse. Je n'avais pas envie d'entendre ça. Il m'exaspérait complètement. « Et toi ? » Je le regardais de nouveau, avec un sourire sarcastique. « Tu offres bien des verres à tes conquêtes, et pourtant t'es un inconnu à leurs yeux ? Cela veut dire qu'on doit de te mettre dans le même plat que ces mecs qui sont pas fichus de tirer un coup normalement ? » La normalité. Je ne savais même pourquoi j'avais dit ça. Mais si c'était ça, on serait toujours obligé de refuser. Ainsi, plus de drague, plus de passion, plus d'animation, plus de sexe, plus rien. Prendre des risques nous permettait de vivre. Si on devait se méfier de tout, on ne sortirait plus de chez nous, et encore même chez nous, on pouvait se péter la gueule sur le carrelage et crever. Enfin bref. Après un léger débat sur la destination, Jin Hyun prit l'initiative de m'amener chez lui. Je lui fis un sourire. « On peut aller où tu veux. » plaisantais-je alors que j'admirais le quartier. Évidemment, je le connaissais assez bien mais je voulais essayer de retenir l'adresse du jeune homme, ce qui allait être évidemment un échec cuisant. Mais peut-être au réveil... Il arrêta la voiture, me suggérant qu'on était enfin arrivé. J'ouvris la portière alors que le beau garçon m'aidait du mieux qu'il pouvait. Toujours pieds nus, - c'était définitivement une mauvaise idée de marcher avec une plate-forme - , j'avançais avant de rire une nouvelle fois. « J'ai des origines indiennes. Olé ! » Oui, les indiens criaient olé dans mon imagination. Je devais le désespérer. En plus, on avançait au ralenti. Marcher était une tâche assez pénible et malheureusement, les muscles de Jin Hyun ne suffisaient plus. Finalement, il m'attrapa et me prit par surprise. Il venait juste de m'installer sur son dos. « Mon dieu, tu m'as fait peur. » Je glissais mes bras au niveau de son cou afin de me tenir correctement et de lui faciliter la tâche. C'était plutôt agréable de se faire porter. Je ne faisais plus d'efforts et franchement, c'était limite le paradis. Ses cheveux sentaient bons contrairement aux miens. Ce n'était pas bien difficile de toute façon. Je m'approchais de son oreille afin de lui souffler quelques mots, qui étaient sincères. « Heureusement que tu es là. » Je lui fis un bisou sur la joue. C'était peut-être ma manière de le remercier. Il exprimait sa lassitude, mais j'étais tellement fatiguée que je ne relevais pas. Le sommeil me rattrapait et j'avais réellement des coups de mou. « Je suis trop lourde pour que tu prennes les escaliers ? » J'esquissais un sourire, me moquant un peu de lui. Il en faisait déjà beaucoup. « Je devrais peut-être tester tes capacités. » Je passais désormais en mode chieuse et je bougeais un brin volontairement. Mes mouvements n'étaient pas excessifs. A vrai dire, la position était difficile à maintenir. Je commençais à être mal-à-l'aise sur le dos du monsieur. « Oui, sir. » J'observais désormais le duplex du propriétaire. C'était plutôt agréable comme lieu d'habitation, c'était très spacieux en même temps. Cependant, Jin Hyun me laissa tomber sur le canapé, sans se soucier de moi. « Espèce de brute. » Je restais allongée tout de même sur le canapé, n'ayant plus de force. « Tu dois m'expliquer quelque chose. » Oula, ça sentait le moment très important... « Tu me ramènes chez toi, pour que je dorme sur ton canapé ? » Vu son duplex, il avait bien une chambre d'amis, tout de même.. Je me relevais alors que j'étais au bout de ma vie depuis une bonne heure à tous les coups. Je m'avançais vers lui, enlevant la veste qu'il m'avait prêté. « Tu devrais récupérer ta veste. » Je posais celle-ci sur ses épaules avant de glisser mes mains sur le long de ses bras. « Tu devrais dormir. Tu en as déjà assez fait. » assurais-je. Je voulais juste me trouver une couverture, peut-être me laver la tête avant de passer une horrible nuit. Je retournais vers le canapé, m'asseyant près du bord, comme je l'avais fait auparavant sur le trottoir. Et là, je me mis à buguer... complètement anéantie.
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MessageSujet: Re: la vérité est au fond du verre ~ jin hyun la vérité est au fond du verre ~ jin hyun EmptyLun 10 Fév - 11:24

LA VERITE EST AU FOND DU VERRE...

« Je vais pleurer. » Je levai les yeux au ciel et laissai échapper un léger rire de frustration. Tellement désespérante. Je ne savais même pas si je devais rire ou pleurer, moi aussi, en voyant la tournure que prenaient les évènements. Je me doutais bien que, bourrée, elle devait être marrante à voir - après tout, c'est le cas de pas mal de personnes - mais on était vraiment loin de la Su Ah que je connaissais. Et, pour être franc, j'aurais finalement préféré ne jamais voir cette facette de la jeune femme. Oh oui... je m'en serais bien passé. Et mes regrets ne firent que s'accentuer quand, après l'avoir récupéré sur un trottoir à la sortie de la discothèque, je dus supporter ses sautes d'humeur dans la voiture... « Tu peux les garder tes recommandations. Je fais ce que je veux. »  Je tournai légèrement ma tête vers la violette, un sourire en coin accroché au visage. Une vraie gamine, je vous jure... « Je disais ça comme ça... Ne t'enflamme pas chérie. » C'est vrai quoi... Je n'étais pas non plus en train de lui donner la fessée pour la punir d'avoir accepter que de parfaits inconnus lui offrent des verres. Ce n'était donc pas la peine qu'elle monte sur ses grands chevaux. Après tout, je ne faisais que donner mon avis, rien de plus. Elle en faisait ce qu'elle voulait. Et si elle décidait de ne pas le prendre en considération, je ne m'en offusquerais point. Le fait est que je ne serais pas toujours là pour revêtir mon costume de super héros. Le slip au dessus du pantalon, ce n'est pas trop mon truc, pour dire vrai... « Comme tu viens si bien de le dire, ce sont de ces gars qui ne sont pas fichus de tirer leur coup normalement dont il faut se méfier. Contrairement à eux, je n'ai pas besoin d'user de tel stratagème pour obtenir ce que je veux. Elle savent déjà ce qui les attend quand je décide de leur offrir un verre. Et, si cela te rassure, elles en ont autant envie que moi...  » Un sourire mi-satisfait mi-moqueur se dessina sur mon visage, quand je terminai ma phrase. Pourquoi avais-je dit cela ? Certainement pour me vanter, s'empresseraient de dire certains. Ce qui n'était pas complètement faux, soit dit en passant. Mais, c'était avant pour lui montrer que, non, je ne devais pas être mis dans le même plat que ces mecs parce que, contrairement à eux, je ne doutais aucunement de mes capacités dans ce domaine et je n'avais donc pas besoin de tromper les jeunes femmes, en leur faisant boire quelque chose qui altérerait leur réflexion, pour avoir ce que je voulais. Mais bon. N'est pas Jin Hyun qui le veut, après tout... « D'ailleurs, t'es bien placée pour le savoir, non ?! » Après cette réplique pleine de sous-entendus, je pris un temps de pause, avant de poursuivre sur un ton moqueur. « Sans compter que, si mes souvenirs sont bons, tu n'as pas eu besoin que je t'offre un verre, toi... » terminais-je, sur un ton taquin. Je me re-concentrai sur la route, après cette petite conversation, pour finalement nous amener à bon port. Une fois à l'extérieur de la voiture, et alors que je pensais que le pire était derrière moi... « J'ai des origines indiennes. Olé ! » J'aurai pu en rire, vraiment... Mais aucun son ne réussit à sortir de ma bouche et, pour seule réaction, je ne parvins à arborer qu'une grimace qui laissait percevoir mon incompréhension totale. Cette fois-ci, il lui serait difficile de faire pire. La jeune femme avait touché le fond du fond, il n'y avait plus aucun doute la dessus. Et moi qui avait encore de l'espoir, jusqu'alors, je commençais réellement à me poser des questions quant à la tranquillité à laquelle j'espérais pouvoir profiter, une fois rentré. Enfin... il fallait d'abord qu'on parvienne à atteindre mon duplex et ce n'était pas gagné. J'avais beau faire tous les efforts du monde pour aider la jeune femme à marcher, la tâche s'avérait être des plus difficiles pour elle. J'avais d'ailleurs l'impression d'apprendre à marcher à un bébé. A bout de patience – et Dieu seul sait à quel point je m'étais montré patient, ce qui était loin d'être dans mes habitudes -, j'attrapai la Petalous et la hissai sur mon dos. « Heureusement que tu es là. » Mes lèvres s'étirèrent en un micro-sourire, quand la jeune femme déposa les siennes sur ma joue. Si la Petalous était désespérante, chiante et complètement à l'ouest, quand elle était saoule, elle avait aussi la particularité d'être la personne la plus lunatique du monde. La totale quoi... Elle passait du blanc au noir - ou inversement - si vite que s'en était vraiment déconcertant. Il y avait encore quelques minutes, si elle avait eu des lasers à la place des yeux, elle m'aurait certainement foudroyait. Maintenant, voilà qu'elle avait des élans d'affection à mon égard. « Je suis trop lourde pour que tu prennes les escaliers ? » Mon légendaire sarcasme souhaita que je réponde à la jeune femme l'une de ces phrases piquantes dont j'avais le secret mais ma raison me pria de ne rien tenter qui pourrait me conduire à une mort lente et douloureuse. Je me contentais donc de pouffer légèrement de rire... Je tenais un minimum à ma vie, tout de même. Et c'est, non sans difficultés, que je réussis à atteindre la porte de mon duplex et à me glisser à l'intérieur, avant de me débarrasser de la jeune femme, sans prendre la peine de relever sa remarque. « Tu dormais à moitié sur le trottoir quand je t'ai récupéré et tu serais prête à me faire une scène si je te fais dormir sur le canapé ?! » m'exclamais-je, en arquant un sourcil. C'est vrai, non ? A côté du trottoir de la discothèque, mon canapé faisait office de petit nid douillet, digne d'un hôtel cinq étoiles... Mais soit. Plus sérieusement. Je n'allais, bien évidement, pas laisser la jeune femme dormir sur le canapé. Seulement, tous les moyens étaient bons pour taquiner la Petalous et lui rappeler l'état pitoyable dans lequel elle se trouvait quand je suis allé la chercher. Puis, de toute façon, si l'idée de lui donner mon pauvre canapé en guise de lit m'avait traversé l'esprit, je me doutais bien que la violette ne se serait pas gênée pour venir squatter mon pieux. Je regardai l'horloge de la pièce. 05H57...  Je posai ensuite mon regard sur la jeune femme qui venait de se lever du canapé. Une fois qu'elle me fit face, je plongeai mon regard dans le sien tandis qu'elle s'affairait à recouvrir mes épaules de la veste que je lui avais prêté. « De nous deux, tu es celle qui en a certainement le plus besoin. » Je lui adressai un sourire, avant qu'elle ne reprenne la direction du canapé et y pose de nouveau ses fesses. J'en profitai pour me diriger rapidement vers ma chambre où j'attrapai l'une de mes chemises propres. Je revins ensuite dans la pièce à vivre et remarquai que la Petalous semblait en prise avec ce qui s'apparentait à un moment d'absence. J'hochais la tête de gauche à droite, légèrement amusé par la vue qui s'offrait à moi. « Je crois qu'il serait mieux que je te laisse mon lit... Je n'ai pas envie de t'entendre te plaindre car tu n'arrives pas à dormir. » Oui, j'allais lui laisser mon lit. Mon duplex avait beau être luxueux, je n'avais pas de chambre d'amis. Pourquoi ? Parce que je n'en avais pas besoin. Les seules personnes qui dormaient chez moi, habituellement, étaient mes conquêtes – donc pas besoin de chambre supplémentaire pour elles - et aucun de mes potes n'avait jamais passé la nuit chez moi, pour la seule et unique raison que c'est moi qui squattais chez eux si l'envie me prenait. Je m'approchai de la jeune femme et lui tendis la chemise. « Et la salle de bain est par là, si jamais... » Je lui montrai une porte d'un léger mouvement de la tête et esquissai un sourire moqueur devant son visage complètement ahuri. Je laissai ensuite la Petalous vaquer à ses occupations et me dirigeai de nouveau vers la chambre où je mis rapidement un bas de pyjama et un tee shirt. Puis, mes pas me guidèrent vers la cuisine et je me servis un verre d'eau que j'avalais d'une traite...
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MessageSujet: Re: la vérité est au fond du verre ~ jin hyun la vérité est au fond du verre ~ jin hyun EmptyMar 11 Fév - 22:35


LA VÉRITÉ EST AU FOND DU VERRE
« Je disais ça comme ça.. Ne t'enflamme pas chérie. » Chérie.. J'avais horreur de ces petits noms. Le seul que je pouvais tolérer, c'était princesse et à la seule condition que ce mot sorte de la bouche de mon chauffeur actuel. Il ne devrait pas trop profiter de ce pouvoir car il risquerait de tout perdre s'il continuait sur cette pente raide. Mais savait-il qu'il avait ce pouvoir ? Je ne pense pas. Mais, je ne comptais pas lui dire, même bourré. Ce mec avait déjà trop de pouvoirs sur moi. Je fis une grimace avant de tourner ma tête vers l'extérieur. Je n'avais pas envie de voir son petit sourire qui me donnait envie de le claquer par moment. Je fermais brièvement les yeux afin d'oublier ce petit instant et de me perdre dans mes pensées très.. inexistantes. J'avais rien dans la tête à cause de la fatigue. De toute façon, j'avais vite repris la parole tout comme Jin Hyun, qui, lui, avait continué la discussion. Il m'expliqua toute sa théorie, toutes ses méthodes séductrices. Il n'avait rien d'original là-dedans et je sentais mon cœur bouillonner. Bizarrement, je n'avais pas envie d'entendre ça. Quel était l'intérêt de me déclarer ces absurdités ? Il cherchait à me prouver quelque chose ou .. Oh franchement, tais toi Su Ah. « Elles savent déjà ce qui les attend ? Hum, elles donnent une très bonne image de la femme, ces nanas. » Paye moi un verre et prends moi dans les toilettes. Voilà à quoi il faisait illusion, ainsi donc ? C'était très pertinent. Mais, je n'étais pas dans les conditions pour critiquer. En effet, j'avais des réactions capricieuses, de gamine et j'avais traîné dans des endroits hostiles toute la soirée. Finalement, je n'avais plus aucune allure. Cependant, j'avais accepté des verres sans leur donner une contrepartie. C'était peut-être le problème justement...  Je leur procurais l'espoir d'arriver à leurs fins, pour une fois. Je me servais d'eux en quelque sorte mais c'était aussi de la gentillesse, d'une certaine façon.. Tu parles, de la gentillesse, à cause d'eux, j'étais en train de crever dans une voiture, en compagnie d'un jeune homme dépité d'être à mes côtés. Je soufflais à cette pensée. Au moins, il était venu, c'était le principal. Je l'avais sûrement réveillé, je n'allais pas non plus lui demander monts et merveilles. En tout cas, il se sentait bien à l'aise. « D'ailleurs, t'es bien placée pour le savoir, non ?! » Cette remarque était remplie de sous-entendus. Je ne savais pas si je devais en rire ou en pleurer. Je n'aimais pas que mon nom circule après des choses dans le genre... Je tournais la tête, avec un sourire forcé. « Pas vraiment. J'étais plutôt absente à ce moment-là. » Et il enchaînait le voyou. J'avais envie de l'étrangler à mains nues. Je devais le prendre comment, sérieusement ? Même pas besoin de me payer un verre pour m'avoir ? Allez allez... Je commençais à bouder sérieusement avant de répondre d'un ton las. « Au moins, je t'ai fait faire des économies. » C'est vrai qu'un jeopardize avait besoin de faire des économies. C'était vraiment le point essentiel pour rentrer dans leur clique étrange. Finalement, j'étais plutôt contente qu'on m'ait rejeté. Il y avait des personnes sincères chez les petalous et ils avaient le sens du devoir, ouais comme les militaires. On était finalement arrivé à destination, ce moment où je devrais redécouvrir la marche. Malgré mes efforts, je n'avais pas réussi à exceller en la matière. C'était la première fois que j'échouais de la sorte. La présence de Jin Hyun était quand même essentielle. J'avais sauté sur l'occasion pour lui dire. Après tout, je devais être sympathique avec mon hôte, sinon il risquerait de me jeter dehors en plein milieu de la nuit, ou il pourrait même me refuser d'entrer au tout dernier moment. Au pire, je dormirais dans son immeuble à moins qu'un de ses bourges de voisin décide d'appeler les policiers. Mon géniteur serait très fier de moi s'il apprenait cette affaire. Quelle catastrophe. Je devais être vraiment bourrée pour penser à ce minable. Profond désespoir. Heureusement, la bonté de Jin Hyun me réchauffait un peu le cœur. Mais, cette sensation s'était vite évaporée dés mon entrée dans le duplex du bel apollon. Et oui, il m'avait jeté comme une vieille chaussette. La violence de cet acte resterait à jamais gravé en moi. Je n'avais même pas eu le temps de contempler les lieux. Mais, vu mon état, je doute que je sois dans la capacité d'identifier les peintres des tableaux posés sur les murs. Enfin admettons qu'il ait une telle décoration chez lui. Je lui fis remarquer directement son geste indélicat. « Tu dormais à moitié sur le trottoir quand je t'ai récupéré et tu serais prête à me faire une scène si je te fais dormir sur le canapé ? » Taratata. Monsieur se mettait à inventer des parties de mon histoire, maintenant. Je secouais la tête et les mains, dans le but de montrer mon désaccord. « Non, non et non. Je ne dormais pas sur le trottoir, je patientais. Et même si c'était le cas, il y a une différence entre se reposer dix minutes et dormir une nuit toute entière ! » De tels arguments pourraient épater de nombreux grands avocats. Malgré tout, je fis semblant de faire face à mon destin. Je posais en effet mes chaussures près du canapé. Après avoir contemplé mes jambes d'un air concentré, je m'étais relevée tant bien que mal pour être auprès de Jin Hyun. Je devais bien lui rendre sa veste au bout d'un moment. De plus, on était désormais au chaud. Il n'était donc plus nécessaire de la garder sur mes frêles épaules. Dans un élan de générosité, je m'étais chargée de déposer son vêtement sur lui. « Tu crois ? On devrait peut-être la partager alors ? » déclarais-je d'une voix angélique. Je fourrais ainsi mon visage contre le torse de l'individu, avant d'entourer sa taille de mes bras. « Pas de jaloux. » plaisantais-je avant de fuir rapidement ce pseudo câlin. Je lui fis une tapette sur le torse avant de retourner à mon lit incongru. Mes ressources commençaient à s'épuiser et malgré tout, je tentais de lutter. Pourquoi une telle autodestruction ? Je n'en savais rien. En tout cas, mes yeux s’arrêtèrent sur un objet non déterminé. Cependant, comme précédemment, Jin Hyun se chargea de me réveiller involontairement. Néanmoins, cette fois-ci, il était venu m'annoncer une bonne nouvelle. Je ne pris pas sa dernière remarque en considération, ayant pris l'habitude de telles désobligeances venant de lui. « Ah merci ! » répondis-je avec un grand sourire. En plus de son offre exceptionnelle, il me proposait une de ses chemises. Je la saisis avec un léger sourire. Finalement, je n'allais pas faire la difficile. C'était agréable après tout. Je suivis également son conseil, me dirigeant alors vers la salle de bain, qui se trouvait à proximité. Je me déshabillais tant bien que mal. La fermeture de ma robe montrait de la résistance. Pour cette terrible raison, j'avais heurté un de ses meubles. J'échappais un léger cri de douleur avant de m'adresser à ce fameux meuble. « Petit coquin ! Je ne t'avais pas vu bouger ! » Je me retrouvais finalement en sous-vêtements avant d'allumer l'eau. Je me lavais le visage en utilisant un savon que j'avais trouvé par-ci par-là. J'enfilais ensuite la chemise de mon ami, qui m'allait évidement un peu trop grande. Je sortis de la salle de bain, oubliant de ramasser ma robe au passage. « Je devrais peut-être faire de la musculation. » adressai-je à Jin Hyun, qui se trouvait en face de moi. Sa chemise était un peu trop large mais au moins, elle me permettait de couvrir les bonnes parties de mon corps. Bref, je retournais à la salle de bain, afin de trouver un peigne, ou tout moyen qui pourrait m'aider à dompter ma chevelure. Les nœuds, l'odeur, je devais faire quelque chose. Cependant, les possibilités étaient minimes puisqu'il s'agissait d'une salle de bain purement masculine. Tant pis me soufflais-je à moi-même. J'ouvris discrètement une porte avant de découvrir que sa chambre se trouvait dans cette pièce. Je me mis à courir vers son lit, avant de bondir carrément dessus. Son lit était évidement défait. Je me faufilais dans le peu de couvertures. Je pris un oreiller, prenant une position adéquate. J'affichais un grand sourire. C'était tellement confortable d'être là-dedans. Malheureusement, le lit s'était un peu refroidi avec le temps. A croire que Jin Hyun n'avait pas suffisamment le sang chaud. Je me mis à rire à cette pensée. Oh, il était vraiment caliente ce garçon. Ah je devrais éviter de repenser à ces doux moments intimes. Mais il est vrai, que parfois, ça me faisait encore chavirer. J'étais une vraie petite chanceuse en définitive. Bref. Après quelques minutes, le jeune homme était aux abonnés absents. « Jin Hyun » interpellais-je d'une voix assez portante. Attention, ce n'était pas une voix autoritaire mais j'essayais de dépasser le fait que ma voix était complètement cassée. Ainsi, j'avais un peu trop forcé sur ma voix, ce qui me poussa à tousser légèrement. « Tu ne me rejoins pas ? » Ah, j'étais vraiment en demande ce soir. Mais je m'impatientais, que faire...  
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MessageSujet: Re: la vérité est au fond du verre ~ jin hyun la vérité est au fond du verre ~ jin hyun EmptyJeu 13 Fév - 13:56

LA VERITE EST AU FOND DU VERRE...

« Elles savent déjà ce qui les attend ? Hum, elles donnent une très bonne image de la femme, ces nanas. » Pour être honnête, je ne savais pas trop quoi penser de sa dernière phrase. En quoi le fait qu'une femme veuille et finisse par prendre son pied avec un homme, après que celui-ci lui ait fait des avances, véhiculait une mauvaise image de la gente féminine ? J'avais beau faire tous les efforts du monde, j'échouai complètement dans cette tâche difficile qui consistait à comprendre ce qu'avait essayé d'insinuer la Petalous en disant cela. Mais cela ne m'étonnait pas le moins du monde, en fait. Qui aurait été capable de le comprendre ? Quel homme, surtout ? Les femmes avaient la réputation d'être si compliquées à déchiffrer, que c'était perdu d'avance. Je ne préférais d'ailleurs pas me creuser la tête plus longtemps et me contentai de répondre la première connerie qui me venait à l'esprit... « Ne sois pas jalouse comme ça... » Jalouse... En y repensant, ce n'était peut-être pas une connerie. Je me plaisais d'ailleurs à penser que cela n'en était pas une. Pourquoi ? Même moi je ne le savais pas. La fatigue qui commençait à me faire délirer, peut-être ? Ou alors une simple question de fierté, d'égo mal placé... « Pas vraiment. J'étais plutôt absente à ce moment-là. » J'avais beau râler, me plaindre d'avoir été réveillé en pleine nuit, je devais admettre que cette petite conversation était des plus plaisantes. Enfin... surtout pour moi. Non pas pour son contenu mais surtout pour les réactions qu'elle provoquait chez ma camarade. Voir la jeune femme se retenir de commettre un meurtre contre ma personne était quelque chose qui me divertissait toujours. Et il fallait avouer que cela l'était encore plus lorsqu'elle était bourrée. Habituellement, elle tentait toujours de ne rien laisser paraître mais là... Bien sûr, cela ne fit que me pousser à renchérir une nouvelle fois. « Des économies ? Tu parles... » murmurais-je, faisant cependant en sorte que la jeune femme puisse m'entendre clairement. « Je t'en aurais payé un, chérie, si tu n'avais pas été aussi impatiente à l'idée de me sauter dessus... » Je n'eus cependant pas le privilège de sentir les mains de la jeune femme se serrer autour de mon cou, ni même le plaisir d'entendre sa douce voix répliquer car nous arrivâmes à destination et son attention se porta alors entièrement sur sa faculté de marché qui l'avait complètement abandonné. Quelque peu déçu de ne pas pouvoir profiter d'une nouvelle protestation de la Petalous, je m'employai à l'aider du mieux que je le pouvais jusqu'à que l'on réussisse à atteindre mon duplex, sains et saufs. Un vrai parcours du combattant, oui. Et je ne voulais qu'une seule chose, à cet instant... retrouver mon lit. Le seul capable d'apaiser mes souffrances. Pourtant, il me fallait encore écouter la jeune femme tenter de se justifier concernant la position pitoyable dans laquelle elle se trouvait quand je l'avais récupéré devant la discothèque. « Non, non et non. Je ne dormais pas sur le trottoir, je patientais. Et même si c'était le cas, il y a une différence entre se reposer dix minutes et dormir une nuit toute entière ! » Je regardai la Petalous, légèrement ennuyé, avant de laisser échapper un « Si tu le dis... » Cette dernière s'empressa ensuite de se lever du canapé et me rendit ma veste, avant de me prendre dans ses bras, ce qui, venant de Su Ah, n'était pas vraiment le genre de comportement auquel je m'attendais. Étonné par son geste, dans un premier temps, même si il m'avait semblé comprendre qu'elle ne l'avait fait que par « plaisanterie », j'en vins cependant et bizarrement à regretter le fait qu'elle ait mis si rapidement fin à cette étreinte. Pfiou... il était vraiment temps que j'aille me recoucher. Reprenant mes esprits, j'allai rapidement chercher l'une de mes chemises dans ma chambre et revins sur mes pas pour la donner à la Petalous, certainement soulagée d'apprendre qu'elle ne dormirait pas sur le canapé. Alalala, que de bonté en moi... Finalement, tandis que la jeune femme venait de prendre la direction de la salle de bain pour se changer – et, accessoirement, faire la causette avec les meubles de la pièce - j'en profitai moi aussi pour enfiler un pyjama et la croisai de nouveau dans le couloir, vêtue de ma chemise. « De la musculation ? Quelle idée stupide... » me contentais-je de lui répondre, avec un sourire. C'est vrai... une fille trop musclée, c'était pas forcément beau à voir. Puis, cette chemise lui allait plutôt bien, malgré le fait qu'elle soit un peu trop grande pour elle. Elle avait beau ne pas mettre tous les atouts de la jeune femme en valeur, on pouvait tout de même les deviner. Sans compter qu'elle nous laissait une parfaite vue sur les longues et fines jambes de la violette… Oui, j'avais eu le temps de reluquer la Petalous et encore plus lorsque celle-ci m'avait tourné le dos pour retourner dans la salle de bain. Mais soit. Une fois que la Petalous disparut de mon champ de vision, je pris la direction de la cuisine dans le but de m'hydrater. Cependant, à peine avais-je terminé mon verre que j'entendis une voix, en provenance de la chambre, s'élever et résonner dans le reste de l'appartement. Moi qui pensait qu'une fois dans un lit confortable la violette finirait par s'endormir dans la minute qui suivrait, je fus surpris de constater que je m'étais complètement trompé. Laissant échapper un léger rire amusé, je pris un deuxième verre que je remplis d'eau, avant d'y ajouter un cachet effervescent contre le mal de tête, et quittai la cuisine avec. Je me dirigeai ensuite, pour la énième fois, vers la chambre où je retrouvai la Petalous complètement avachi sur le lit et restai, l'espace de quelques millièmes de secondes, au niveau de l'encadrement de la porte. « Je te manque déjà, ma belle ? » Je pris un temps de pause et m'avançai vers la jeune femme, avant de reprendre un peu plus sérieusement... « Bois ça... » Je tendis le verre à la jeune femme et un sourire en coin se dessina sur mon visage quand je vis qu'elle semblait étonnée par mon geste. « Ne t'en fais pas, je n'ai rien mis dedans qui pourrait me permettre de profiter de toi sans que tu puisses te défendre. » m'exclamais-je, sur un ton légèrement moqueur. Une fois que la Petalous se fut emparée du verre, je me dirigeai vers l'armoire et attrapai une veste que j'enfilai en vitesse. Je reportai ensuite mon attention sur la jeune femme qui venait de terminer son verre et le récupérai. « Tu devrais te reposer... » finissais-je par dire, avant de quitter  la chambre. Je fis ensuite un détour par la cuisine pour y déposer le verre et mes pas me menèrent vers la terrasse du duplex. Pour une raison quelconque, j'avais besoin de prendre l'air. Ou peut-être de me retrouver seul l'espace de quelques minutes, qui sait...
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MessageSujet: Re: la vérité est au fond du verre ~ jin hyun la vérité est au fond du verre ~ jin hyun EmptyJeu 13 Fév - 21:14


LA VÉRITÉ EST AU FOND DU VERRE
« Ne sois pas jalouse comme ça ... » Je le regardais d'un air incrédule. Je ne voyais pas pourquoi je serais jalouse. Ces filles n'avaient aucune importance pour lui. Je n'étais pas comme elles, je n'entrais pas dans leur catégorie, bien qu'on fonctionnait presque de la même manière. J'espérais juste avoir plus de classe que ces demoiselles en chaleur. Cependant, il était difficile de faire une véritable distinction. Puis, il était possible que je m'imaginais des choses. Après tout, on voit ce que l'on veut. « J'ai des raisons de l'être, à ton avis ? » questionnais-je. Je n'attendais pas de réponse de sa part. A vrai dire, cette interrogation se passait de tout commentaire. Bref, la conversation s'était orientée vers un sujet un brin nostalgique. Je ne savais même plus pourquoi on s'était lancé dessus. Décidément, mon cerveau n'était pas très frais et les trous de mémoire commençaient à fuser un peu trop souvent, à mon goût. « Je t'en aurais payé un, chérie, si tu n'avais pas été aussi impatiente à l'idée de me sauter dessus...» Pouvait-il cesser de me parler d'une telle façon ? Je ne pouvais accepter un tel comportement franchement... J'avais l'habitude des provocations de Jin Hyun, mais ce soir ou ce matin plutôt, je ne me sentais pas en mesure de les supporter. Je ne pouvais pas rester de marbre dans un sens. D'habitude, je le laissais parler ou je lui répondais toujours en gardant un air neutre sur mon visage. Sauf qu'à ce moment précis, j'avais l'impression qu'il pouvait lire en moi comme un livre ouvert. Mon joli minois dévoilait tous mes sentiments, par le biais des expressions qui étaient normalement contrôlées. Cette idée me dérangeait et m'arrachait presque mon cœur. Je ne savais pourquoi... Je ne voulais pas qu'il découvre tout, qu'il découvre mes espèces de secret. J'avais confiance en lui, certes, mais j'avais l'impression que mon intimé partait en fumée.  Finalement, alors que je devrais commettre un crime, je me mis à sourire. Il n'avait pas tort après tout. Bref, après une série de cavalcades, on avait réussi à rejoindre le logement du jeune homme. J'avais même réussi à gagner un lit. Involontairement certes. Jin Hyun tentait d'être agréable. Cela me procurait une légère joie car l'ambiance avait un peu changé. Je m'étais même aventurée dans un câlin les plus rapides de toute ma vie. J'étais une jeune femme qui était assez tactile mais de là à le prendre dans mes bras, c'était un peu osé. J'avais donc tenté de dissimuler cette envie en simple plaisanterie de ma part. Pour être sincère, l'idée d'être dans les bras de Jin Hyun me titillait beaucoup. Pourtant, et bizarrement, je n'étais apte à le faire officiellement. Nous étions plus proches, enfin toujours dans un sens purement sexuel. On avait fait l'acte le plus intime qu'il soit chez les êtres humains. Néanmoins, un câlin arrivait plus à me troubler que traîner à poil devant un mec que je ne connaissais pas vraiment. Parce que oui, je ne connaissais pas réellement Jin Hyun. Je pouvais le comprendre, saisir son caractère mais je ne savais pas qu'il était au fond de lui... Bref, pour en revenir à nos moutons, le prendre dans mes bras était un véritable geste de pudeur. C'était bien le mot: la pudeur. Quelque chose me bloquait dans mon cœur, mon esprit ou je ne sais où.  Je ne pouvais pas agir d'une façon si normale avec Jin Hyun. Cette pudeur me troublait.  En tout cas, j'avais récolté une chemise sans véritable gêne cette fois-ci. Ma robe était devenue insupportable. J'avais juste besoin de me glisser dans un vêtement frais. Ainsi, je ne m'étais pas faite priée. Je m'étais presque ruée dans la salle de bain. Une chose est sûre : son duplex était vraiment un endroit superbe. Je me regardais dans le miroir, faisant différentes mimiques, comme si je voulais tester ma beauté. Je voulais rester présentable devant Jin Hyun, mais.. Je me mis à rire, me parlant à moi-même. « Tu perds ton temps. » Il avait déjà presque vu le pire de moi. Rien ne pourrait rattraper cette terrible erreur. Pourquoi je l'avais appelé, sérieusement.. Je voulais me détruire, oui oui. Je tenais à me détruire. Pourtant, au lieu de fuir en courant ou de faire le saut de l'ange, j'avais retrouvé brièvement le beau gosse. Je fis une mine boudeuse quand j'entendis sa réponse. Je pensais que ça allait lui plaire... C'était plus agréable de toucher un muscle bien développé qu'un fessier tout gras non ? Je ne comprendrais jamais les hommes. Faire de la musculation, ce n'était pas forcément tomber dans le culturisme.. Je haussais les épaules, alors que je caressais la chemise au niveau de mon ventre. Je devais essayer de l’aplatir sûrement. Finalement, je me retournais, pour reluquer mes fesses. Je ne fis pas attention à Jin Hyun, je pensais même qu'il était repartit à ses occupations. Non, il avait raison, pas besoin de faire des abdos cuisses fessiers, l'athlétisme avait fait son travail. Après quelques minutes de préparation intense pour dormir, je retrouvais le lit de mon hôte du soir. Je m'étais même perdue dans mes pensées les plus coquines soient-elles. Cependant, un lit double est d'une véritable tristesse quand il n'était pas partagé. Pour cette unique raison, et non pas pour autre chose voyons, j'avais appelé Jin Hyun de toutes mes forces. Je me sentais abandonnée et je refusais de rien faire pour changer cette situation. J'entendis ces pas dans le couloir. Mes oreilles n'étaient alors pas mortes à cause de la musique bien trop forte en boîte de nuit. Tant mieux, devrais-je dire. Il resta à l'encadrement de la porte alors que je lui fis un grand sourire, tout en tapotant la place libre du lit. « Oui oui. Ne te fais pas prier et viens. » Et bah dis donc, j'y allais franco. Je ne me contrôlais plus. A croire que l'alcool me faisait passer dans toutes les émotions. Ou c'était à cause de Jin Hyun ? Il s'avança vers moi, ne remarquant pas le verre qu'il tenait à la main. Je me décalais vers le coin du lit afin de lui laisser une place correcte. Je m'attendais vraiment à ce qu'il s'allonge mais finalement, il me tendit ce verre que je n'avais pu remarquer. Je pris un air surpris. Je me redressais et me mis près du lit, afin de ne pas renverser le contenu du verre. « Je ne me défendrais pas. » répliquais-je d'une voix légèrement allumeuse. Je pris le verre des deux mains avant de boire d'une traite. « Hum.. Quand c'est de la vodka, ça passe mieux. » Je plaisantais mais mon dieu j'étais mal. Je priais pour que le cachet fasse rapidement effet. Je me rallongeais calmement dans le lit, car ma tête tournait un peu. Mon estomac commençait à être détraqué. J'étais cuite. Le jeune homme me conseilla de me reposer. J'avais l'impression d'un déjà vu. Je lui avais moi-même conseiller d'aller dormir. Il ne m'avait pas écouté, pourquoi le ferais-je ? Je soufflais alors que monsieur commençait à partir de la chambre. « Je ne pourrais jamais me reposer pleinement si tu n'es pas là. » Cohérence ? Aucune. S'il restait à mes côtés, je n'allais pas dormir de si-tôt. Je devrais peut-être le laisser tranquille... Je ne comprenais pas pourquoi.. Il avait râlé car il ne pouvait pas dormir. Maintenant qu'il le peut, monsieur s'amuse à faire la vaisselle ou je ne sais quoi. Je me mis sur le dos, contemplant le plafond. Mes yeux se fermèrent petit à petit. Cependant, une envie pressante se fit sentir. Je me relevais délicatement avant de chercher les toilettes de monsieur. Je le vis, au niveau de la terrasse. Je me demandais juste ce qu'il faisait mais bon j'avais d'autres préoccupations en tête. Après mon passage express, j'entendis la sonnerie de mon téléphone dans le salon. Légèrement surprise, je regardais le nom du contact qui m'appelait à une heure aussi... dérangeante ? C'était un comble une telle remarque de ma part.. « Tu te sens seul quand je ne suis pas là, Jae Won ? » Je me mis à rire, tout en marchant dans la pièce principale du duplex. « Salaud ! T'as même pas remarqué que j'étais partie. Ouais ouais.. » Je soufflais machinalement. Je me dirigeais vers la terrasse alors que je fis une mine dépitée à Jin Hyun. Le pauvre n'allait rien comprendre. Je retournais vers une zone bien plus chaude, m'asseyant tranquillement sur le canapé, que j'avais rejeté quelques temps plus tôt. « Je suis chez une amie là à dix minutes en voiture de la boîte. Pourquoi ? [..] C'est vrai, je n'aurais pas dû partir comme ça, sans te dire au revoir. Pardonne moi. Mais je peux toujours revenir, tu sais ? Attends. Je te rappelle. »  Le repos aura été de courte durée non ?  
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MessageSujet: Re: la vérité est au fond du verre ~ jin hyun la vérité est au fond du verre ~ jin hyun EmptySam 15 Fév - 14:12

LA VERITE EST AU FOND DU VERRE...

« J'ai des raisons de l'être, à ton avis ? » Peut-être que oui, peut-être que non... Comment voulait-elle que je réponde à cette question, franchement ? J'avais seulement dit ça sur un coup de tête, pensant certainement que c'était l'une des raisons qui l'avait poussé à dénigrer les nanas dont je venais de lui parler. Mais admettons que ce ne soit pas le cas... Alors, pourquoi ? J'avais beau être doué dans de nombreux domaines, celui qui consistait à lire dans les pensées des autres n'en faisait pas partie... Bien qu'il soit vrai que je savais me montrer très perspicace par moment. « A toi de me le dire... » finissais-je par m'exclamer, conscient cependant que de toute façon je n'aurai pas la chance d'obtenir une réponse. D'ailleurs, croire le contraire aurait été faire preuve de la plus grande naïveté qu'il soit car, même si il s'était avéré que la jeune femme soit réellement jalouse, il y aurait eu très peu de chances – même aucune – qu'elle le dise. Réponse complètement stupide et inutile de ma part, donc... Mais soit. Je me contentai d'hausser légèrement les épaules et il n'y eut plus aucun échange concernant ce sujet, dès lors que nous atteignîmes mon duplex. En effet, une fois le seuil de la porte traversé et malgré le fait que je m'étais débarrassé de la jeune femme comme l'on se débarrasserait d'un sac - c'est-à-dire, sans faire preuve d'aucune délicatesse - l'ambiance se fit un peu plus agréable. Autant pour elle que pour moi. Bien que toujours chiante, la Petalous se montrait un peu plus "docile" et de mon côté je venais d'avoir, à son égard, un magnifique élan de bonté en lui proposant mon lit pour la nuit. Oh oui... c'était un magnifique élan de bonté. Personne n'était capable de comprendre quel effort surhumain je venais de faire en abandonnant mon lit au profit de la violette. D'ailleurs, même moi j'avais du mal à comprendre mon geste, tellement cela semblait si irréel de ma part, en fait. Jin Hyun qui fait preuve de bienveillance envers quelqu'un... Je mettais au défis n'importe qui d'aller le raconter. Les probabilités que la personne apprenant la nouvelle soit prise d'un fou rire étaient alors gigantesques. Mais bon... après tout, tant mieux pour Su Ah si elle pouvait profiter de cette facette de moi, si peu présente soit elle d'ordinaire. Enfin, profiter... Tout était relatif. Elle était complètement saoule et il était très probable que, le lendemain, elle ne se souvienne plus du tout du fait que j'ai pu être '"aimable" avec elle. J'étais même prêt à parier que les seuls points de la nuit qu'elle retiendrait seraient, à coup sûr, ceux où je me jouais d'elle. Le propre de la femme... Retenir les points négatifs et délaisser complètement les positifs. Elles étaient douées pour ça. Peu importe le nombre de bonnes choses que vous feriez pour elles, si ce n'est pas parfait, vous pouvez être sûr que cela vous retombera dessus. Vous pourriez être le meilleur des gentlemen pendant toute une soirée et faire une petite erreur, aussi minime soit elle, à un moment donné, c'est sans aucun doute celle-ci qu'elles finiraient par retenir. Alors, en ce qui me concernait, je pouvais déjà aller me rhabiller car ce n'était pas mon verre et mon cachet effervescent qui y changeraient grand chose... J'avais déjà commencé à creuser ma propre tombe, dès le moment où je lui avais fait une remarque sur son état pitoyable, alors que je venais de la retrouver devant la discothèque. Mais soit. Le plus important était que sa bonne humeur venait de la regagner. Le reste de la nuit ne s'annonçait pas si mal, en fin de compte. Enfin, pour l'instant... « Je ne pourrais jamais me reposer pleinement si tu n'es pas là. » M'apprêtant à quitter la pièce, je me stoppai l'espace de quelques secondes, avant de poser mon regard sur la jeune femme. Impossible, pour moi, de décrire avec certitude ce que je ressentis à ce moment. C'était un mélange de lassitude, de désespoir et d'amusement. Un sentiment super bizarre qui devait d'ailleurs se lire sur mon visage. Je soupirai légèrement, en levant les yeux au ciel, et laissai échapper un « Dors ! » avant de quitter la chambre. Non mais, c'était limite si je ne devais pas m'occuper d'une enfant de 8 ans... Elle voulait pas que je la berce pour l'aider à s'endormir, aussi ? Un sourire accroché au visage, je pris la direction de la terrasse où je m'appuyai sur le rebord, avant de contempler la ville qui s'étalait sous mes yeux. J'étais complètement crevé mais, bizarrement, quelque chose m'avait empêché de me faufiler sous les draps, aux côtés de la jeune femme, et me retenait éveillé. Pour une raison que j'ignore, je me mis à ressasser les différents évènements qui venaient de se dérouler en à peine une heure. L'appel de Su Ah, le fait que j'ai presque accouru pour la récupérer, notre petit accrochage dans la voiture, son bisou, son câlin aussi... Si je n'avais pas été moi, j'aurais commencé à penser que je devenais cinglé. Mais peut-être que c'était le cas, en fait... Pourquoi je pensais à tout ça ? Et puis, pourquoi m'étais-je bougé le cul, en plein milieu de la nuit, pour quelqu'un ? Car, oui, il était peut-être temps que je commence à me poser la question... Les minutes passèrent pendant lesquelles je me torturai presque l'esprit à tenter de répondre à mes questions - qui restèrent sans réponses, bien évidemment - et, étonnamment, cela faisait un bon moment que je n'avais pas entendu la Petalous crier ou se plaindre. L'idée qu'elle se soit finalement endormie me traversa l'esprit. Mais, ça, se fut avant que je la vois débarquer sur la terrasse, son portable contre l'oreille et la mine légèrement dépitée. Si il y a une chose dont on pouvait être sûr, c'est qu'elle était tout, sauf endormie. Je jetai rapidement un dernier coup d'œil sur la ville et me dirigeai finalement vers la baie vitrée que je refermai derrière moi, après m'être réfugié à l'intérieur du duplex. « Je suis chez une amie là à dix minutes en voiture de la boîte.» Chez une amie... On me l'avait jamais faite celle là. Habituellement, les femmes étaient plutôt heureuses de se vanter qu'elles "passaient la nuit" avec moi. Fronçant les sourcils, je me tournai vers la violette qui venait de s'assoir sur le canapé. J'étais presque vexé. Ouais, c'était le bon mot : vexé. Et, animé malgré moi par une curiosité que je ne me connaissais pas, je m'appuyais silencieusement contre un mur de la pièce, croisai les bras et m'apprêtai à accorder une attention toute particulière à la conversation qui se déroulait sous mes yeux. Conversation dans laquelle la jeune femme semblait être très impliquée, soit dit en passant. Cependant, sans que je ne m'en rende compte, un rictus mauvais se dessina sur mon visage, au fur et à mesure que la Petalous parlait, et quand elle raccrocha... « Revenir ? Tu comptes vraiment retourner là-bas ?! » Bizarrement, le ton que j'employai pour m'adresser à Su Ah se voulu un peu trop concerné à mon goût. Même beaucoup trop, pour dire la vérité. C'est vrai... De quoi je me mêlais ? Après tout, c'était sa vie, elle faisait ce qu'elle voulait. Mais non... Au fond de moi quelque chose me poussait à intervenir, à ne pas la laisser repartir. Et, pour être honnête, j'avais limite l'impression d'être pris pour un con. La nana m'appelait en pleine nuit, me réveillait pour que je vienne la chercher et, maintenant, elle voulait repartir là-bas. Si ça ce n'était pas se foutre de la gueule du monde, alors je n'avais aucune idée de ce que cela pouvait être. Et peu m'importait qu'elle soit saoule ou non, consciente ou pas de ce qu'elle faisait. Le fait était que son comportement commençait légèrement à m'agacer. « T'es sérieuse ? » m'efforçais-je de lui demander, en lui adressant un sourire forcé. Je pris une légère pause et me décollai du mur sur lequel j'étais appuyé. Je glissai ensuite mes mains dans les poches de mon bas de pyjama et ajoutai, sur un ton calme - peut- être un peu trop calme, ce qui n'était pas forcément un bon signe - « T'as pas l'impression d'abuser un peu ? » Un peu ? Un peu beaucoup même... Bye bye l'ambiance agréable qui s'était instaurée quelques temps plus tôt. A mon avis, celle-ci allait très vite se dégrader.
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MessageSujet: Re: la vérité est au fond du verre ~ jin hyun la vérité est au fond du verre ~ jin hyun EmptyDim 16 Fév - 21:21


LA VÉRITÉ EST AU FOND DU VERRE
Après une série d’événements, je m'étais enfin enfouie dans les draps du lit de Jin Hyun. Grâce ou à cause de cette action, j'avais rejoins l'équipe des jeunes femmes qui avaient eu la chance de profiter du matelas très confortable du jeopardize, mais également de ce dernier tout court. Cependant, contrairement à ces demoiselles, le jeune homme ne semblait pas vouloir rester auprès de moi. A croire que je n'étais pas du tout attirante ce soir. Il me l'avait notamment précisé lorsqu'il était arrivé, devant mon cadavre, tel un héros, comme à chaque fois. C'est vrai, Jin Hyun avait tendance à intervenir lors des moments les plus cocasses de ma vie. Bon, certains n'étaient pas très comiques, surtout celui de notre rencontre. En tout cas, j'avais joué toutes les cartes pour avoir droit à sa présence. Je ne demandais rien de spécial de sa part, s'il avait seulement accepté cette invitation. J'avais juste besoin de l'avoir à mes côtés. Je n'en savais pas la raison. Je pouvais très bien dormir toute seule, ce n'était pas quelque chose qui me dérangeait, tout au contraire. Mais, j'avais comme une espèce de manque d'affection. C'est vrai, être dans ses bras n'était pas vraiment une idée déplaisante. Parfois, j'avais l'impression que je commençais à y prendre goût. C'est vrai... J'étais presque devenue une calamité face à lui. Toujours en train de chercher le moindre contact physique. Ce mec était vraiment attirant, c'était un fait incontestable. En tout cas, l'alcool devait être l'élément déclencheur de toutes mes attentions. Les câlins, les bisous.. J'étais tactile, c'était bien connu mais là, c'était devenu un festival.. Mais bon, le caractère gênant venait essentiellement du fait que c'était Jin Hyun le destinataire unique de ces gestes. J'aurais pu trouver bien d'autres hommes en discothèque, tout à l'heure. J'aurais pu prendre mon pied quelque part aussi.. Sauf que là, la seule idée qu'on me drague dans cet état me faisait rire au plus haut point. J'avais quand même ri au nez d'un type qui me trouvait charmante une heure plus tôt. Je lui avais répondu que j'étais bourrée, qu'il était fou. Je n'avais donc pas cherché une présence masculine pendant toute la soirée. Pourtant, avec le jeopardize, j'avais l'impression d'agir d'une manière différente. Enfin, je ne devrais pas m'étaler sur le sujet. C'était notamment ce que me suggérait indirectement Jin Hyun. Il m'avait légèrement ordonné de dormir. Il ne voulait pas venir, tant pis. Je finis par l'accepter bien que j'affichais rapidement une mine boudeuse. Il serait peut-être temps de cesser les caprices.. Cependant, ma vessie ne voulait pas faire de même. Ainsi, je devais quitter les draps qui commençaient à devenir chaud. Je me levais donc dans un profond désespoir. J'aurais dû prendre mes précautions avant, mais apparemment, je devais avoir la tête ailleurs, genre faire la discussion à des meubles.Une chose est sûre. Je perdais sûrement du crédit auprès de Jin Hyun. C'était sûrement pour cette raison que le jeune homme a préféré me fuir. Mince, j'ai dit plus de caprice. Je devais aussi cesser de penser à lui. Je n'allais jamais réussir à m'endormir à tous les coups. De toute façon, une personne m'empêcha de regagner mon lit temporaire. N'étant pas du genre à filtrer les appels de mes amis, j'avais évidemment décroché. J'étais curieuse de savoir ce qu'il me voulait ce Jae Won. C'était un simple pote, mais on restait tout de même plutôt proche. Disons qu'on passait tout notre temps à se taquiner. Ce soir, j'étais censée passer toute la nuit avec lui, mais monsieur avait d'autres préoccupations. De plus, on était arrivé à plusieurs et comme d'habitude, je m'étais vite séparée d'eux. Non que je ne les aimais pas, mais on avait cette fameuse coutume d'aller voir partout et nul part en même temps. J'étais partie sans vraiment leur dire au revoir, du coup, je devais me faire pardonner, mais comment ? Tout simplement, en lui faisant une certaine proposition téléphonique: le retrouver devant le Tartarus, dans l'unique but de faire un after chez l'individu, accompagné de toute la bande.  Ainsi, j'avais raccroché plutôt satisfaite de moi. Cependant, dés que je reposai mon smartphone sur un meuble situé à côté du canapé, je sentis un regard lourd et pesant sur ma petite personne. Je l'observais d'un air légèrement surpris. Il était appuyé contre un mur, les bras croisés. Je ne savais pas pourquoi mais au moment même où j'ai aperçu son visage, je sentais que ça allait être ma fête. Il n'allait pas s'emporter comme un père évidemment, mais disons... Qu'il allait me faire comprendre qu'il n'était pas très heureux de la décision que j'avais prise juste à l'instant. « Revenir ? Tu comptes vraiment retourner là-bas ? » Il avait tout entendu alors. Pourquoi il me posait la question ? Tout était clair s'il avait écouté mes propos. « Tu étais là ? Je ne pensais pas que tu étais du genre à écouter aux portes. » Il était chez lui et il était tout de même libre de se balader partout dans son propre duplex. J'avais tant fait d'efforts pour le laisser respirer quelques minutes, zut. Bref, le jeune homme semblait exprimer son mécontentement d'une drôle de manière. En effet, il cherchait à savoir si j'étais sérieuse à multiples reprises. Je me levais du canapé, le regardant tout simplement. « Oui oui. » répondis-je, en toute honnête et lassée par ses questions répétitives. Je ne pouvais dire le contraire de toute façon. « T'as pas l'impression d'abuser un peu ? » Il était agaçant et vraiment frileux pour le coup. « T'as qu'à venir avec nous. Je peux m'arranger si c'est ça le problème. » Hum.. J'avais quand même quelques doutes sur cette possibilité. Après tout, j'avais clairement menti à mon ami. Je lui avais dit que je me trouvais chez une amie. Si Jin Hyun venait, il y aurait quelques incompréhensions. En effet, le jeopardize était tout sauf une fille. Même bourrée, je pouvais retenir ce détail haha. Je me regardais de haut en bas, remarquant qu'il serait temps de me changer. « Ohh, je ne vais pas y aller comme ça tout de même. » Je me mis à rire, alors que la situation était vraiment tendue, du moins pour lui. Je commençais à marcher vers la salle de bain, pour retrouver ma robe. Je me retournais vers Jin Hyun. « Tu n'as pas vraiment besoin de t'apprêter. Il faudrait juste que tu te dépêches, ils vont s'impatienter sinon. » Celui qui risquait surtout de s'impatienter, c'était Jin Hyun. En plus, le jeune homme n'avait en aucun cas accepté ma proposition. Mais il pourrait peut-être faire un effort. En effet, on est des petits jeunes, qui veulent profiter de la vie, non ?
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MessageSujet: Re: la vérité est au fond du verre ~ jin hyun la vérité est au fond du verre ~ jin hyun EmptyLun 17 Fév - 23:15

LA VERITE EST AU FOND DU VERRE...

Je ne savais plus trop quoi penser de cette soirée. J'avais beau essayer de me convaincre que tout était normal, que c'était la fatigue qui me faisait agir de la sorte et qu'il fallait donc que j'aille retrouver mon lit au plus vite, je ne pouvais m'empêcher de me repasser en boucle les différents événements survenus au cours de ces soixante dernières minutes. Bizarrement, cela me troublait. Et ce, plus que de coutûme. Aux yeux de n'importe qui, ce n'était pas grand chose. C'était un geste tout ce qu'il y a de plus anodin. Aller récupérer une pote saoule, devant une discothèque, et l'héberger le temps d'une nuit... Qui avait-il de si troublant là dedans ? N'importe qui l'aurait fait. Du moins... N'importe qui étant un minimum raisonnable. Et, là, était le problème. J'étais loin d'être quelqu'un de raisonnable et toutes ces petites choses que j'avais exécuté durant la soirée, ces petites choses que d'autres auraient faite de manière spontanée, sans se poser de questions, habituellement j'aurai tout simplement cherché à les éviter. Alors pourquoi cela avait été si différent avec Su Ah ? Pourquoi avais-je eu, envers elle, un comportement que je ne me connaissais pas d'accoutumé ? Je laissai échapper un long soupir de frustration. Le pire dans cette histoire, c'était certainement la torture mentale que je m'infligeai à moi-même en me posant toutes ces questions. Si ça continuait, je risquai vraiment de devenir fou. « Wow, reprend toi Jin Hyun. Tu deviens cinglé, mon pauvre... » Et comme si tout cela n'était pas suffisant, voila que je commençai à me parler à moi-même. Je secouai légèrement la tête et, préférant finalement mettre ces pensées de côté, je décidai de quitter la terrasse afin de rejoindre mon lit - qui m'attendait depuis plus d'une heure et demi maintenant, soit dit en passant - Cependant, et malheureusement, à peine avais-je mis un pied à l'intérieur que mon attention fut attirée par la conversation téléphonique dans laquelle était plongée la Petalous. Et si il y a bien une chose à laquelle je ne m'attendais vraiment pas, c'était que l'ambiance agréable qui avait fini par s'installer change si soudainement, et ce, à cause d'un simple coup de fil. « Tu étais là ? Je ne pensais pas que tu étais du genre à écouter aux portes. » Bien sûr que j'étais là. Où voulait-elle que je sois ? N'avais-je plus le droit de me trouver où bon me semblait, dans mon appartement qui plus est ? Étais-ce si surprenant que ça de me croiser dans la pièce principale de mon duplex ? Et surtout... Ne venait-elle pas de me croiser sur la terrasse, à l'instant ? Alors quoi... Pourquoi cet air surpris ? Et, effectivement... Ce n'était pas mon genre.  Non, ce n'était pas mon genre d'écouter les conversations des autres et, encore moins, de m’intéresser à leur vie. Mais, il y a encore quelques heures, ce n'était pas non plus mon genre de me lever à cinq heures du matin pour aller récupérer une nana, complètement saoule, à la sortie d'une boite. Tout comme ce n'était pas mon genre d'accueillir une personne chez moi, de lui laisser mon lit pour la nuit ou, même, de m'inquiéter du mal de tête qui pourrait la tirailler à son réveil. Beaucoup de choses n'étaient pas dans mes habitudes et, pourtant, je les avais faite. Pourquoi ? Voila une question qui méritait qu'on lui porte une attention toute particulière. C'est vrai... Après tout, quand étions-nous devenus si proches, elle et moi ? Qui était Su Ah pour moi, si ce n'est une camarade ? Une camarade avec laquelle j'avais, certes, dépassé la limite de la simple camaraderie le temps d'une après-midi mais une camarade, tout de même... « T'as qu'à venir avec nous. Je peux m'arranger si c'est ça le problème. » Je devais avouer que là j'étais complètement perdu mais aussi littéralement sur le cul. Et si, jusqu'à maintenant, il m'avait été difficile de comprendre pleinement la jeune femme, à certains moments, là c'était du trop haut niveau pour moi. Etait-elle vraiment sérieuse, en me disant ça, ou le faisait-elle exprès pour me pousser à bout ? M'avait-elle bien regardé au moins ? Est-ce que j'avais la tête de quelqu'un qui voudrait se joindre à eux ?  « Venir avec vous ? » répétais-je, légèrement – pour ne pas dire beaucoup – excédé, comme pour m'assurer que j'avais bien entendu. Je n'attendais pas vraiment de réponse de sa part et, même si cela avait été le cas, je me doutais bien que je n'en aurais pas obtenu étant donné que la Petalous semblait déjà euphorique à l'idée de rejoindre ses potes et se questionnait maintenant sur la tenue adéquate qu'elle devrait porter, avant d'ajouter qu'il n'était pas la peine que, moi, je me change. « Arrête moi si je me trompe mais... » Je me stoppais dans mon élan, détournai le regard l'espace de quelques secondes - non sans laisser échapper un rire de frustration - et reportai de nouveau mon attention sur la Petalous, avant d'ajouter sur le ton le plus dédaigneux qu'il m'était donné d'employer... « J'ai beau me creuser la tête, je ne me souviens pas t'avoir dit que je venais avec toi ! » J'aurai pu tout simplement laisser couler, en rester là et la laisser partir. J'aurai pu oui... En tout cas, c'est ce que ma raison me conseillait de faire car, après tout, rien ne m'autorisait à la retenir. C'était son problème et si elle avait envie d'y retourner, je n'avais pas à l'y en empêcher. Mais ma fierté, elle, me criait tout le contraire. Mais merde, quoi... Cette meuf me faisait tout un cirque pour que je vienne la récupérer en pleine nuit, me prenait la tête pour ne pas avoir à dormir sur un canapé et, maintenant, me lançait de grands sourires en anonçant que “Oh ben non, finalement, j'y retournerai bien là-bas. Mais tu peux venir avec moi, tu sais ?!” Elle pensait vraiment que je la laisserai se payer ma tête comme ça ? Si c'était le cas, c'était mal me connaitre... « Tu comptes jouer à la petite fille capricieuse encore longtemps ? Ca t'amuse de prendre les gens pour des cons ? » Oui, enfin, les gens... Surtout moi, quoi. Qu'elle prenne les autres pour des pigeons, ça pouvait encore passer. Mais moi, c'était carrément une autre histoire. Les traits de mon visage qui étaient restés neutres se firent beaucoup plus durs et le ton de ma voix qui avait demeuré plutôt calme, jusque là, laissa place à un ton beaucoup plus froid. « Au risque de me répéter, t'as pas l'impression d'abuser ? J'ai bien conscience qu'en petite fille pourrie gâtée que tu es c'est dans tes habitudes d'obtenir tout ce que tu veux, quand tu veux. Mais si tu penses pouvoir jouer à ça avec moi, encore longtemps, tu risques très vite de tomber de haut. » Bien que nous n'en étions pas à notre première prise de tête, la jeune femme n'avait jamais vraiment eu l'occasion de me voir énervé. Et peut-être qu'il aurait mieux fallu que cela reste ainsi...
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MessageSujet: Re: la vérité est au fond du verre ~ jin hyun la vérité est au fond du verre ~ jin hyun EmptyMer 19 Fév - 15:55


LA VÉRITÉ EST AU FOND DU VERRE
« J'ai beau me creuser la tête, je ne me souviens pas t'avoir dit que je venais avec toi ! » prononça t-il d'un ton dédaigneux. Légèrement surprise par son comportement, je le regardais d'une drôle de façon. Je ne comprenais pas pourquoi il s'énervait de la sorte. Après tout, entre adultes, on pouvait très bien se parler calmement, bien que l'alcool me rendait si lunatique. Je n'étais pas très fiable et je n'arrivais pas à suivre une ligne de conduite. En effet, je passais de la joie à la tristesse tout en passant par la colère. Sa phrase ne m'avait pas fait l'effet d'une claque. Elle avait juste réussi à détruire ma bonne humeur. Je ne savais pas pourquoi mais le temps d'un instant, j'avais envie d'insister. Mais, une petite voix m'avait dit de ne rien faire de plus. Ses hormones devaient le travailler. Il aimait peut-être se faire lécher les pieds. Ou que j'insiste tout bêtement pour le faire venir avec moi. Comme si sa présence était aussi symbolique qu'une visite du pape. Cependant, il était libre de faire ce qu'il voulait, tout comme moi. Si monsieur préférait bouder comme depuis le début, c'était son problème. Je ne pensais pas que Jin Hyun était aussi chiant et presque casanier. Bien sûr, je l'avais embêté pour qu'il me sauve la mise mais ce n'était pas une raison pour être aussi désagréable. S'il avait un problème depuis le départ, il n'avait qu'à s'exprimer, s'il était aussi fort qu'il le prétendait. J'affichais une mine boudeuse, non par caprice, mais je tentais de retenir mon venin. Je ne devais pas laisser l'alcool parler, et surtout si mon interlocuteur était Jin Hyun. J'avais déjà enchaîné les bourdes, les bavures avec lui. Je ressemblais déjà à rien physiquement si ma gentillesse s'échappait, cette soirée serait une catastrophe. Il est vrai que nos caractères se ressemblaient sur certains points. Je ne comptais pas faire de concession et lui non plus apparemment. Tant pis. Je devrais peut-être me barrer, et le laisser en plan. Je l'aurais fait si c'était un mec complètement inutile étant donné que son avis n'aurait pas réellement compté. Ainsi, je laissais couler plutôt intéressée par la recherche de mes affaires. C'était peut-être pire. Après tout, je prenais l'air de ne pas l'écouter alors que je le faisais. Pourtant, je me sentais confiante dans cette histoire. Terrible erreur. En effet, le jeune homme ne semblait pas du tout de bonne humeur. Il avait besoin de s'exprimer, que faire... Je devais sûrement faire semblant de l'écouter. Il devrait comprendre que j'étais attendue et je n'avais pas la possibilité de perdre mon temps avec ses caprices. Mais apparemment, selon le grand monsieur, c'était moi la petite fille capricieuse. « Tu comptes jouer à la petite fille capricieuse encore longtemps ? Ça t'amuse de prendre les gens pour des cons ? » Je lui fis un sourire narquois avant de hausser les épaules d'un air banal. Il n'était pas le premier à me dire une telle chose. Finalement, il n'était pas si différent des autres. Mêmes réactions. C'était presque ma marque de fabrique, mais il devait tout de même faire attention. Je ne prenais pas les gens pour des cons, c'était surtout les hommes. Il suffisait d'une bonne technique et si on leur donnait ce qu'il voulait, c'était parfait. Certains pensaient qu'ils maîtrisaient leur nana et finalement, celle-ci se moquait bien d'eux derrière leur dos. Pourtant, ce soir, je n'avais pas cherché à prendre Jin Hyun pour un con, bien que les coïncidences pouvaient prouver le contraire, vraiment. A la base, je voulais juste rentrer juste chez moi. Puis dans ma tête, j'ai pensé que Jin Hyun serait disponible et puis ceci nous permettrait de se revoir. Après, si mes potes voulaient qu'on se fasse un truc, je ne pouvais pas le prévoir. Il n'avait qu'à venir au lieu de faire son têtu, son mec solitaire ou je ne sais quoi. On n'était pas dans un film sérieux. « Pourquoi je changerais ma façon d'être? Ça a toujours fonctionné. » Oui, enfin, cette fois-ci,  cela semblait être plus compliqué. De toute façon, je n'exigeais pas sa présence, je lui avais proposé tout simplement. Ma réponse n'allait pas dépendre de la sienne. Ce n'était pas donc un véritable caprice. « Je te le propose tout bêtement et t'as fait tout un cirque, c'est fou quand même ! » commentais-je dans un élan de simplicité. Cependant, la situation douce et rafraîchissante semblait être totalement exclue maintenant. Je pouvais agir de façon la plus mignonne possible, Jin Hyun s'était senti trahi. Finalement, il tâchait de s'occuper de ma personne. A partir de quand, il avait ressenti ce besoin de me juger de la sorte? De me dire ses quatre vérités ? Je ne pourrais y répondre, tout ce que je sais, c'est que je venais de me prendre une claque en pleine tronche pour le coup. « Au risque de me répéter, t'as pas l'impression d'abuser ? J'ai bien conscience qu'en petite fille pourrie gâtée que tu es c'est dans tes habitudes d'obtenir tout ce que tu veux, quand tu veux. Mais si tu penses pouvoir jouer à ça avec moi, encore longtemps, tu risques très vite de tomber de haut. » C'était le pompon. Je n'appréciais guère sa manière de s'adresser à moi. Est-ce que je lui avais manqué de respect ? Est-ce que j'avais dit quelque chose qui pourrait vraiment le blesser ? J'avais agi sans réfléchir, je peux l'accepter. Mais est-ce que j'étais dans la possibilité de réfléchir ? Non, car je voyais le bien partout grâce à la vodka que j'avais ingurgité sans arrêt, tout le long de la soirée. « Tu ne devrais pas t'énerver. Ce n'est pas de ma faute si tu réalises, que maintenant, certaines choses. » répliquais-je d'un faux air joyeux. « Pour l'instant, c'est toi qui est tombé de haut, pas moi. Je vais très bien, t'inquiète.. Après tout, ce n'est pas moi qui ait rappliqué comme un chien au moindre soucis. » Je lui fis un sourire forcé. Je cherchais les soucis, c'était bien vrai. Je ne pensais pas ce que je disais, mais il n'était pas censé le savoir. C'était pourtant bien moi qui avait pleurniché au téléphone pour qu'il vienne me chercher. Je pouvais parler avec mes grands airs, mais j'étais minable dans cette histoire. « Depuis le début, je savais que cette histoire n'allait pas durer longtemps. » Mais laquelle ? Notre pseudo amitié ? Moi qui me jouait de lui ou inversement ? C'était sûrement la seconde hypothèse. Je n'allais pas baisser les bras pour si peu. C'était assez étonnant de ma part, moi qui ne tenait pas bien longtemps avec certains. J'avais tendance à lâcher rapidement ces personnes, mais avec Jin Hyun, c'était différent. Je ne voulais pas me barrer là, comme une malpolie. Je n'avais pas envie de partir car de un, il était énervé et même si cette situation me terrorisait, je ne voulais pas commettre un tel acte. De deux, j'avais une légère envie de clarifier la situation et de trois... Je n'avais peut-être tellement envie de partir, bien que la présence de Jin Hyun commençait à me courir sur le haricot. Tout de même, je pris le risque de m'avancer vers lui, souriant bien que l'envie n'y était pas. C'était sûrement le domaine où j'excellais, entre l'hypocrisie, le mensonge, bien que ma phrase avait malgré tout un soupçon de vérité. « Au moins, grâce à mes caprices, on a pu se voir, bien que je commence à douter de ta sincérité. »
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MessageSujet: Re: la vérité est au fond du verre ~ jin hyun la vérité est au fond du verre ~ jin hyun EmptyJeu 20 Fév - 20:19

LA VERITE EST AU FOND DU VERRE...

« Pourquoi je changerais ma façon d'être ? Ça a toujours fonctionné. » Il fallait vraiment qu'on m'explique pourquoi Su Ah n'avait pas été admise au sein des Jeopardize... Si on enlevait le fait qu'elle possédait le cerveau d'une Petalous – ce dont je me permettais tout de même de douter, en ce moment – elle avait tout d'une jaune. Elle avait beau nous casser du sucre sur le dos, pester contre nous à cause de ce qu'on lui avait fait et nous dénigrer comme elle savait si bien le faire, elle n'était pas bien différente de nous. Et le cerveau ne faisait pas tout car, qu'on veuille le croire ou non, la fraternité jaune comptait beaucoup plus de têtes qu'elle ne le laissait paraître. Mais soit. Je devais me rendre à l'évidence. J'avais eu tord... Complètement tord de penser qu'elle était différente des autres fifilles à papa capricieuses qui composent les Jeopardize, vu toutes les bonnes choses qu'elle s'évertuait à balancer sur elles, à tout bout de champ. Finalement, elle était aussi chiante que ces nanas, si ce n'est plus... Et croyez moi, c'était loin d'être un compliment. « Je te le propose tout bêtement et t'as fait tout un cirque, c'est fou quand même ! » Je me contentai de l'observer, sans répondre – bien que l'envie y était et que je bouillonnais limite intérieurement – La Petalous m'agaçait au plus au point. Inutile, donc, de dire qu'elle avait de la chance d'être une femme et que, si ça n'avait pas été le cas, elle aurait déjà fini avec mon poing dans la figure. Je n'étais pas du genre à m'emporter facilement mais les circonstances et la fatigue ne m'aidaient aucunement à garder ce calme que l'on me connaissait si bien d'ordinaire. Sans compter que la jeune femme semblait vraiment ne rien comprendre à la situation, ou alors faisait semblant de ne rien comprendre, ce qui avait tendance à m'agacer d’avantage. « Pour l'instant, c'est toi qui est tombé de haut, pas moi. Je vais très bien, t'inquiète.. Après tout, ce n'est pas moi qui ait rappliqué comme un chien au moindre soucis. » Si il y avait bien un point sur lequel j'étais d'accord avec elle, c'était celui-ci. Ma fierté en avait pris un coup, c'était certain. J'avais fait une grosse connerie en allant la chercher. Peut-être même la plus grosse que j'avais pu faire jusqu'à maintenant. Et c'était bien la première fois que je regrettais autant l'un de mes actes. Me donner tant de mal pour une nana... Même moi je ne savais pas ce qui m'avait pris, sur le coup, alors je me doutais bien que très peu réussiraient à comprendre le pourquoi du comment. Trop bon, trop con... Je n'avais jamais eu l'occasion de sortir cette expression, en tout cas pour moi-même, et je devais bien avouer que cela me faisait chier de penser que la seule fois où j'avais songé me montrer un tant soit peu agréable, ça se retournait littéralement contre moi. Cependant, et alors qu'il y avait à peine quelques secondes j'étais sur le point d'exploser, un léger sourire se dessina sur mon visage. « C'est vrai, tu as raison... J'ai été con, pour le coup. » me contentais-je de répondre. « Je ne sais même pas pourquoi je suis venu te chercher... » Je détournai le regard pour que celui-ci aille se perdre dans le vide, l'espace de quelques secondes. « Certainement la pitié...» Je relevai finalement la tête et la regardai se rapprocher de moi, ce sourire hypocrite accroché aux lèvres. « Au moins, grâce à mes caprices, on a pu se voir, bien que je commence à douter de ta sincérité. » J'arquai un sourcil. Cette nana était vraiment grave. A l'entendre parler, c'est limite si je ne devais pas me réjouir d'avoir été réveillé en pleine nuit et d'avoir eu à supporter ses sautes d'humeur ainsi que cette ambiance pourrie. Et tout ça grâce à quoi ? A ses caprices, disait-elle ? La bonne blague... Et comme si cela ne suffisait pas, voilà qu'elle se mettait à douter de ma bonne foi. Il est vrai que je n'étais pas un modèle de vertu mais tout de même... « Ma sincérité ? C'est la meilleure ça... Maintenant, c'est ma sincérité qui pose problème. » Je levai les yeux au ciel. Franchement, qu'est-ce qu'il ne fallait pas entendre... Elle était sérieuse ? C'est elle qui s'amusait à me faire des coups foireux et c'est de ma sincérité dont on devait douter ? « Tu devrais vraiment songer à te remettre en question. Arrête de jouer à l'innocente. Ça ne te correspond pas du tout. Ce n'est pas moi qui m'amuse à appeler les gens au milieu de la nuit afin qu'ils viennent me chercher, pour finalement les prendre pour des cons. Celle qui mérite qu'on doute de sa sincérité dans l'histoire, c'est bien toi, Su Ah. » ajoutais-je, le plus calmement du monde. Je glissai ensuite mes mains dans mes poches et laissai échapper un rire forcé, avant de répéter comme si j'étais encore sous le choc... « Ma sincérité... N'importe quoi ! » Je reportai ensuite mon attention sur la jeune femme avant de la regarder dans les yeux. « Tu sais quoi ? Fais ce que tu veux ! Si tu veux partir, pars. Je ne te retiendrai pas plus longtemps. » Je me dirigeai vers le canapé sur lequel je me laissai tomber telle une masse. « Bon vent... » ajoutais-je à l'attention de la jeune femme, en effectuant un bref signe de la main, sans même prendre la peine de me tourner vers elle. J'attrapai ensuite la télécommande qui gisait à mes côtés avant d'allumer la télé. Qu'elle décide de rester ou de partir, peu importe. Je n'avais pas l'intention de la retenir, ni même de la foutre à la porte...
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MessageSujet: Re: la vérité est au fond du verre ~ jin hyun la vérité est au fond du verre ~ jin hyun EmptyJeu 20 Fév - 22:22


LA VÉRITÉ EST AU FOND DU VERRE
« C'est vrai, tu as raison.. J'ai été con pour le coup. » Au moins, il avait conscience de ça. Mais, à vrai dire, c'était le bordel dans ma tête. Il avait été gentil de venir me chercher et dans un sens, j'ai pu compter sur lui. Pourquoi devrais-je le considéré comme un con ? Il m'avait rendu un service et voilà comment je le remerciais. Pour le coup, je le lâchais complètement. Je déblatérais des propos que je ne pensais pas vraiment. C'était sûrement une question d'habitude. Après le jeu de la séduction, c'était un tout autre jeu que je mettais sur la table cette nuit. Je n'avais rien à lui reprocher et cette attitude ingrate, je ne savais pas d'où elle sortait vraiment. J'avais tendance à maltraiter les personnes autour de moi. Parfois, ça me faisait marrer. En ce moment, je souriais mais j'avais de fortes chances de regretter toutes ces paroles le lendemain, après une bonne nuit de sommeil qui m'aura permis d'évacuer l'alcool qui squattait mon sang. « Certainement la pitié.. » Ses propos me provoquaient un sourire. C'était donc ça son excuse, son moyen de me blesser un tantinet ? C'était une bonne question finalement. De toute façon, je ne pouvais pas croire à une telle idée. Depuis le début, il aurait agi par pitié, oh mais je ne lui avais demandé qu'une seule chose : me ramener chez moi. En l'occurrence, le jeune homme m'avait ramené chez lui et s'était montré intentionné, du moins un petit peu. En tout cas, je ne pensais pas que le jeune homme avait agi pour cette raison. C'est vrai, dans ce monde, Jin Hyun pouvait sûrement exprimer de la pitié pour certaines personnes, mais agissait-il tout le temps de la sorte à chaque fois qu'il ressentait ce sentiment ? Je doutais sur ce point. Qui pourrait agir de cette manière à chaque moment de sa vie ? Personne, mais l'individu qui serait capable de toujours s'exécuter de cette manière pourrait être le seul ange sur cette planète. La pitié était sûrement un point négatif, mais finalement, elle contribuait à des gestes positifs, bien que la fierté de cette personne devait être très limitée pour accepter un tel geste. En aucun moment, j'avais ressenti une telle chose provenant de la personne, légèrement agacée par mon comportement. « Oui, sûrement. Quel autre moyen pourrait te permettre de justifier cet acte si.. Douteux ? Rien. C'est impossible que tu ressentes autre chose que de la pitié à mon égard. Bien que parfois, tu avais l'air de ressentir bien d'autres choses. » Je faisais référence à nos exercices particuliers, évidemment. C'était le désir, l'envie et tous ces sentiments qui étaient si difficiles à contrôler. La colère l'était aussi. C'était sûrement à cause de celle-ci qu'on se parlait de cette manière. Finalement, les accrochages très minimes qu'on avait eu parfois, restaient assez collégiales voire complètement enfantins. « Tu devrais vraiment songer à te remettre en question. Arrête de jouer à l'innocente. Ça ne te correspond pas du tout. Ce n'est pas moi qui m'amuse à appeler les gens au milieu de la nuit afin qu'ils viennent me chercher, pour finalement les prendre pour es cons. Celle qui mérite qu'on doute de sa sincérité dans l'histoire, c'est bien toi, Su Ah. » Wtf ? Je n'ai jamais joué à l'innocente. Oh non c'était vraiment tout le contraire.. Il s'énervait pour des broutilles, ce n'est pas de ma faute si je n'arrivais pas à le comprendre. Cette histoire ne partait pas du tout d'une mauvaise intention, bien que en y repensant, c'est vrai que c'était un peu.. compliqué. Je soufflais. « Bravo. Tu as tout compris. » répliquais-je d'une voix vraiment ironique. Je fis mine de l'applaudir avant de taper du pied. Tout à l'heure, il râlait car il ne pouvait pas dormir et là monsieur compte regarder la télévision. C'était presque ridicule. « Ouais, je crois que j'ai perdu assez de temps avec toi. » Bon, monsieur voulait que je le laisse tranquille, que je dégage. Très bien, il n'aura pas besoin de me le répéter mille fois. Je partis vers sa chambre, dans le but de récupérer toutes mes affaires. Je n'avais pas envie de rester une minute de plus dans ce duplex. Le savoir à côté ne m'aidait pas à décolérer. « Pff, franchement, c'est toi qui devrait prendre l'air.. Idiot. » Je soufflais, m'allongeant un peu sur son lit. Ma tête me faisait tellement mal. Je me sentais mal tout court. Aussi, je me demandais comment on en était arrivé à point presque de non retour. Cette histoire me nouait encore plus l'estomac. Je ressentais un drôle de sentiment en moi. J'avais l'impression de commettre une erreur, en le laissant ici, tout seul. A contrario, je n'avais pas non plus envie de rester ici. J'étais totalement partagée. Mes émotions me flinguaient, l'alcool me donnait envie de pleurer. Non pas de tristesse, mais de colère. Mais est-ce que j'étais en colère contre lui ou contre moi ? Je me mis en boule, comme si cette position allait m'aider à comprendre. J'étais complètement perdue en fait.. Je pris l'oreiller le collant contre mon buste. Si j'avais su, je n'aurais jamais décroché ce téléphone. Mais bordel.. Je pensais juste qu'il allait venir, je ne vois pas où il était le problème. Je ne comprenais plus, je ne voulais pas vraiment comprendre non plus.  Je soufflais encore une fois, répétant sans cesse dans ma tête: ce n'est pas grave. J'essayais sûrement de me convaincre que Jin Hyun était un gars comme tous les autres. Puis, sans m'en rendre compte, je m'étais endormie dans son lit, portant sa vieille chemise, même pas fichue de me glisser sous les couvertures.
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