aujourd'hui je me sentais fancy. c'était rare, normalement, je préfèrais rester à la maison avec mes consoles et mon frère, ou alors j'allais trouver mes teubés et on faisait la fiesta. avec les abus d'alcools et de drogues, c'était loin d'être classy. mais, c'était là que je me sentais le mieux. n'empêche, une fois de temps en temps, j'avais cette envie de flamber l'argent de papa dans une bouteille d'alcool d'excellente qualité. et quand cette envie me prenais, je ne me gênais pas pour aller dans un bar tranquille, ou au country club. dans le cas présent, j'avais jeté mon dévolu sur le bar d'un hotel de luxe situé à jangan-gu. et ce soir, j'avais envie de partager ma joie avec un ami. grâce à mon fidèle téléphone, je rédigai rapidement un petit message à l'honneur de mon invité de la soirée lui indiquant l'heure, le lieu et le code vestimentaire. l'important, c'était de passer l'entrée. après, on faisait bien ce qu'on voulait à l'intérieur.

j'avais porté attention à mon habillement plus qu'à l'habitude, et j'étais satisfaite du résultat. assise dans un fauteuil en cuir, j'attendais mon ami et regardant les bouteilles d'alcool hors de prix qui étaient affichée un peu partout. si j'avais pu, j'aurais totalement joué la scène dans les james bond avec le méchant sur sa chaise qui se retourne en disant : je vous attendais mr. bond. mais voila, ce n'était pas possible avec la saleté de fauteuil que le bar avait choisi d'installer.

« gimme drugs, gimme drugs » je hausse les épaules en souriant doucement, mais cette fois-ci, mon sourire est sadique. je voulais lui faire du mal à cet américain qui n'était pas tout à fait discret. vous imaginez si un policier passe par ici ? je lui donne quatre sachets de cocaïne en échange il m'avait donné la moitié d'un salaire en me disant de garder la monnaie. il est fou ou il est con ? ça me fait de l'argent, mais bon je n'aimais pas en avoir beaucoup sur moi. je me mis en marche pour aller chez moi et j'avais reçu un message de hae rim. une invitation dans un endroit luxueux ? je suis pauvre, mais pourquoi pas..
j'avais pris de l'argent, ma drogue et je repensais à ce type de tout à l'heure. L'américain pas discret. En y repensant j'avais les nerfs. j'ai réussi à rentrer dans le lieu du rendez-vous et je vis au loin mon amie qui devait sûrement m'attendre. « yo. tu veux me tuer avec tes fringues ou bien ? » ça sentait le riche et je n'aimais pas ça... pour tout vous dire je déteste certains riches. « bref. je suis pas en retard ? » disais-je en m'asseyant sur l'accoudoir du fauteuil en cuir.

le choix de partenaire de crime pour la soirée n'était peut-être pas des mieux choisis. je savais que mon ami n'aimait pas les endroits puants la luxure, mais franchement, on ne pouvait pas trouvé de l'alcool dans les bars normaux. j'avais beau apprécier Tao Jun et son bar le 7sins, je ne crois pas que c'est là que j'allais trouver le whisky de mes rêves. le point positif, c'était que peu importe l'endroit, il y avait toujours de quoi rendre les choses intéressantes lorsqu'on était entre tsebe. si la soirée ne plaisait pas à mon ami, nos plans pouvaient toujours changés, et rien ne nous empêchais de foutre la merde et par conséquent, de foutre la trousse à ces fils et filles à papa.

« c'est quoi le problème avec mes fringues? je cache trop de peau à ton goût c'est ça? » m'exclamais-je avec un ton plaisantain. la seule façon de montrer plus de peau, ç'aurait été d'être en bikini ou en sous-vêtement, et ce n'était pas le bon moment, ni le bon endroit pour ça. je reprends rapidement mon sérieux, parce que la question la plus importante de la soirée n'a pas été abordée. je prends la pose du vilain dans James Bond, les jambes croisées, assise droite mais confortablement dans mon fauteil avec les mains entrelacées devant mon visage. « qu'est-ce que tu veux boire? »

l'alcool tue les neurones. trop d'alcool tue l'alcool, mais au final, ne pas en boire, ce n'est pas cool. alors bon, il fallait trouver le juste milieu. pour ma part, je m'en fichais. ce soir c'est une soirée donc au diable la raison et bonjour le délire. si ça se trouve j'allais finir cette soirée en mode poivrot raisonnable. les endroits luxueux ne sont pas dans mes choix pour faire la fête. je faisais souvent des soirées dans des caves, des bâtiments abandonnés, mon studio ou un bar avec une télévision pour voir du football, mais jamais dans un endroit comme celui-ci. je n'ai jamais aimé les riches. A mes yeux, ils ne connaissent rien à la vie, ils ne savent pas comment s'en sortir sans argent. Ils ne savent rien du tout.

ricanant aux dires de mon amie je ne pus qu'être à l'aise dans cet endroit. je n'avais pas répondu et j'observais les personnes qui étaient présentes. il n'y avait que des fils et filles à papa. je suis trop habitué à voir des drogués un peu partout, mais bon je vais faire avec. de plus je suis là pour être avec mon amie et personne d'autre. « whisky, vodka ? » disais-je avant de reprendre. « prend ce que tu veux. l'alcool c'est pareil ! » je ne suis pas difficile comme garçon et j'étais toujours sur l'accoudoir du fauteuil en cuir. je n'avais pas l'intention de bouger. « alors... pourquoi m'as-tu inviter ? » demandai-je en lui lançant un petit sourire. je voulais vraiment savoir pourquoi moi et pas un autre. est-ce pour foutre la trouille ou tout simplement parce que je sais faire la fête ?

décevant. c'était une réaction décevante. franchement, je m'étais trouvée hilarante avec mes références à James Bond, mais de tout évidence, mon ami ne me trouvait pas aussi drôle que moi je me trouvais. je ne pouvais pas lui en vouloir, c'était surement l'endroit qui le gênait. c'était surement tous ces richous qui le dérangeait, ce qui faisait qu'il était simplement ailleurs et n'avait pas remarqué. oui, ça devait être ça. au final, personne n'en a ranafoutre de savoir si j'étais drôle ou pas. même moi j'en avais rien à faire. alors je fis signe au serveur de se ramener et le pauvre, il accouru presque, surement le pouvoir de mes boobs. « le meilleur whisky que tu as darling et deux verres avec beaucoup de glace. » c'était marrant de le voir rougir. mais bon, je n'étais pas là pour me foutre de la gueule des serveurs ou pour les aguicher afin d'avoir un meilleur service. j'étais là pour passer du bon temps avec un bon ami, autout d'un excellent whisky. « tu me vois vraiment comme ça? tu crois que j'ai une raison pour t'appeler? » ajoutez à cela des yeux qui se remplissent d'eau et une lèvre tremblotante. j'aurais carrément pu me recevoir un oscar pour cette performance, mais je l'arrête assez vite, pour lui faire mon sourire moqueur. « j'avais juste envie de te voir, ça faisait longtemps quand même! »