tenue + Parce que Mohyang s'embarquait toujours dans des affaires douteuses, aujourd'hui ne faisait pas exception. Elle avait rencontré son homologue. Pas masculin non, bien elle, son double. Elles étaient pareil mais leur personnalité explosive pouvait à tout moment créer un choc entre les deux étrangères. Jusqu'à maintenant rien de tout ça n'était arrivé, et la nord-coréenne ne s'en préoccupait pas. Si cela devait exploser entre elles, ça aura lieu, et elle fera en fonction de la gravité de la chose. On a souvent l'impression qu'elle ne s'attache pas et qu'elle ne fera rien si il y a un accrochage, à vrai dire elle ne sait pas non plus ce qu'il se passera. Avec Mohyang, ça a toujours été quitte ou double. Tout ou rien. Soit on l'aimait bien et ça passait jusqu'à la fin parce qu'ils avaient peur d'elle, au fond. Soit on la déteste dès le début et il n'y a pas moyen de s'approcher d'elle. Mais là, elle avait en face d'elle une personne aussi tête brulée qu'elle. Les deux jeunes femmes avaient d'ailleurs décidé de se rejoindre cette là, pour une intrusion furtive chez Meilan, l'ex petit ami de son meilleur ami, qui était l'un des actuels crush de Mohyang et Diem Phuong. - 23H30 derrière la maison de Meilan. La Gil attendait son acolyte, lunettes de soleil sur le nez, accroupie derrière un buisson. Elle envoya un message. Yah Thanh Diem Phuong, t'es passée où putain ? On avait dit 23H15 bordel ! Je t'arrache tes faux cheveux dès que t’arrive ! Sérieuse ou pas, seule Diemphuong savait qu'elle était très bien capable de faire ce genre de choses. La nord-coréenne se balançait légèrement en pensant à ce qu'elles allaient faire. Et si elles se faisaient chopper ? Elle mordit  sa lèvre inférieure. En fait rien à foutre de se faire prendre. Elle se souvint que Noah lui avait un jour parlé de lui et qu'il était du genre coincé. Est-ce qu'il était du genre coincé à ne pas aller parler aux filles ou aux garçons, d'ailleurs, et faire des choses seul ? Il manquerait plus qu'elles se retrouvent face à une scène des plus douteuses.

tenue + Ses ronflements résonnaient dans la pièce à un tel point que si ses colocataires avaient été présents, ils auraient sûrement fait une nuit blanche par sa faute. Après une journée si chargée, elle s’était pourtant promis de rester éveiller pour aller faire quelque chose qu’elle adorait tant : fouiner. Et non, cette fois-ci, elle n’était pas partante pour une chasse aux infos… ou peut-être, c’était juste légèrement différent, parce que pour une fois, elle allait fouiner avec sa soulmate, Mo Hyang et non Moeko. Dis comme ça, on pourrait croire que la vietnamienne est une pure fétichiste des personnes qui ont un Mo dans leur prénom…. M’enfin. Il fallut que l’étudiante ouvre ses petits yeux légèrement bridés à cause d’un moustique. Et avant même qu’elle réalise la chose, elle se réveilla en sursaut, regardant l’heure sur son téléphone. Il était exactement 22H37. Elle se maudit alors intérieurement en se disant, qu’elle aurait sûrement dû trouver une autre technique pour se maintenir "en vie" au lieu de regarder un stupide film…. Du coup, elle s’était alors empressé de faire son sac à la va vite et de sortir de chez elle en courant à une vitesse grand V. Une fois entré dans le bus qu’elle avait pour une fois réussi à avoir, elle s’assit alors assez impatiente, tout en regardant l’heure toutes les deux secondes sur son téléphone.  « Je vais me faire tuer, je vais me faire tuer, je vais me faire tuer » se dit-elle à tu tête. Hélas oui, elle l’admettait, elle allait sûrement se faire tuer pour une lycéenne, même si vraiment psychologiquement elle n’y ressemblait pas du tout. En bref, elle finit alors par descendre de son bus à la station convenue et se dépêcha alors d’atteindre la résidence du petit Meilan, qui s’avérait être son crush du moment. En pleine course, son téléphone se mit alors à vibrer, indiquant un texto de son acolyte. Et c’est en le lisant que Phuong accéléra alors beaucoup plus vite de sorte à arriver devant la maison du chinois. En observant alors la belle demeure, elle s’empressa alors d’envoyer un sms à son amie. Hm, euh… peu importe, je suis là, t’es où toi ?! Ne me dit pas que tu t’es fait choppé avec ton gros boule alors que ce n’est que le début s’il te plait ! Une fois le message envoyé, elle s’empressa alors de s’éloigner de la résidence, sur la droite pour être la plus discrète possible. Essoufflée, elle commença alors par sortir ses éternelles lunettes de soleil, et de sortir une petite serviette de table pour la mettre autour de ses cheveux puis en extra un masque pour cacher son visage. Quoiqu’il en soit, comme ça, elle était sûre de ne pas se faire reconnaître..

tenue + Mohyang s'empressa d'ouvrir le message qui venait d'arriver. Elle était arrivée mais n'était pas avec elle. Elle avait une idée de la où elle était. La lycéenne se leva en répondant au sms. HEY. Déjà j'ai pas un gros boule, j'dois faire dix kilos de moins que toi vieille croûte ! ARF. On avait dit qu'on se rejoignait derrière la maison ! Finalement, ce sms ne servait à rien à part insulter Phuong de vieille croûte. Elle se mit donc à marcher accroupie, telle une grenouille handicapée, et rampait lorsqu'elle devait passer devant une fenêtre. Enfin. L'extérieur de la résidence. Mohyang tourna la tête et aperçue une silhouette plus que familière. Elle se mit à trottiner dans sa direction arriver derrière elle, elle lui empala un coup de pieds au cul en chuchotant très fort. YAH ! J'te préviens je vais dormir chez toi, tu m'as laissé poireauter. Dit-elle alors qu'elle baissait sa tête afin de regarder au dessus de ses lunettes. Elle scrutait sa soulmate, parce que oui, c'était sa soulmate. Même si elles se fightaient le trois quart du temps, et qu'elles s'insultaient comme pas possible c'était pour elles leur moyen de montrer leur attachement à l'autre. Mohyang connaissait très bien l'amour vache. Les personnes qu'elle chérissait le plus en faisaient les frais. Entre autre Noah et West. Mais revenons à l'essentiel ; le gueule de gangster de la vietnamienne. Meuf, tu ressembles plus à une cambrioleuse là hoho. On n'est pas là pour voler des meubles esh. Si on se fait chopper, j'te dénonce, t'es facilement suspecte avec ta tronche hoho. dit elle en riant telle une bourgeoise, main tendue devant sa bouche. C'était caricaturale bien sûr. La nord coréenne reprit son chemin vers l'intérieur de la résidence et de l'endroit où elle était précédemment. T'as une lampe torche ? j'ai oublié la mienne ... Il y a une fenêtre ouverte derrière et la pièce à l'air vide, mais il fait noir ... Elle supposait que Phuong la suivait. Arrivée à l'arrière de la maison et devant la fenêtre ouverte, elle fit signe à son acolyte avec un grand sourire excité. C'est làààà ! Passe avant moi, si je n'arrive pas à monter, tu pourra me soulever avec ta force d'ogre.

tenue + A priori, elle semblait avoir oublié d’avoir lu la totalité du sms. Et c’est à ce moment-là qu’elle se rappela qu’il ne fallait pas confondre vitesse et précipitation. Ah ouais genre tu me cherches, la petite ? -  ……. Eh mais sérieux ? Elle patientait alors, se mordait légèrement la lèvre inférieure tout en essayant de trouver Mohyang du regard. Et puis tout d’un coup, elle reçut un léger coup de pied au cul. « AIIEEEE. » cria-t-elle en essayant d’étouffer son cri avec sa bouche. Elle se retourna alors en fronçant les sourcils. « OH MOOOMOOO ! » elle lui souriait alors en agitant sa main à son égard. « Hm, si ça te dérange pas de taper l’incrust’ dans une déchetterie, te gênes pas ! Je te proposerais de dormir près de la cachette des rats, tiens. » Elle hochait simplement les épaules comme si ça ne lui dérangeait pas plus que ça. Habituellement les gens avaient toujours l’habitude de refuser ce genre proposition en disant des « Naooon, chez moi c’est le bazar » ou plutôt les inviter pour dire « Oh j’ai pas eu le temps de ranger fait pas trop attention au bazar » Alors que leur maisons étaient parfaitement nettoyés et puaient la propreté. Mais en ce qui concernait Phuong, elle s’en fichait royalement de passer pour une meuf crade. Bazar ou pas, c’était plus ou moins le cadet de ses soucis, ses amis pourraient très bien venir chez elle sans problème. Et si elle voulait vraiment que la maison soit propre, elle pourrait toujours demander à ses colocataires de tout ranger pour elle. « La discrétion et moi tu connais, hein. …. Et t’es sûre que j’ai pas le droit de voler quelques petites pièces ou quelques petits trucs à grignoter ? Steuplé steuplé ! » elle fit alors une petite bouille d’ange assez raté à sa dongsaeng mais lui présenta alors une expression assez exagéré du clichée de la meuf  plus ou moins psychopathe. « Elle a quoi ma tête ? » plaisantait-elle. Elle souriait alors face à la caricature de son amie puis la suivit finalement  en direction de son point de départ. « Pas de problèmes, j’ai tout ce qu’il faut ! » fit-elle en montrant son gros sac de couleur noir. « J’ai même de l’insecticide si tu veux (...) » Elle présentait alors les nombreux objets présents dans son sac et se bloqua aussitôt en se repassant les paroles de la lycéenne.  « Oh… Mais la jeune Mohyang aurait-elle peur du noir ? » fit-elle en gloussant. Elle plaça alors une main devant ses lèvres de sorte à ce qu’elle montre une expression plus ou moins surprise, mais avança aussitôt lorsque sa partenaire lui fit un signe de s’approcher. Elle s’approcha alors sur la pointe des pieds, comme si elle se croyait dans une mission de Kim Possible et se pointa devant elle. « A vos ordres chef ! » elle plaça sa main contre son front, tel un petit soldat et commença par examiner la taille assez importante du mur, puis commença par s’aider des petites bosses pour maintenir ses pieds, jusqu’à poser une main sur la fenêtre. Après une dizaine de minutes passées, elle réussit donc à atteindre la fenêtre et à s’introduire dans la résidence. « Maintenant file-moi mon sac please. »

tenue + De l’insecticide ? Ne nom de dieu, c'était pas une mission extermination de la race humaine. Mais on ne pouvait pas changer Phuong, tout ce qu'elle faisait semblait venir tout droit sorti d'un film. Mohyang n'était pas vraiment mieux. Les deux jeunes filles avaient le don pour se foutre dans les situation les plus cocasses et penser que c'était totalement normal. Elles ne se rendaient pas compte pourquoi les gens flippaient d'elles, à la finale. Lorsqu'elles furent devant la fenêtre ouverte, Mohyang mima un coup de tête en réaction à la question que la vietnamienne avait soulevée. Avait-elle peur du noir ? Non, bien sûr que non enfin. Après ça, Diem Phuong et se mit à escalader afin d'atteindre la fenêtre. Ça prenait tellement de temps que la nord coréenne avait fini par pousser les fesses de l'aînée vers le haut. Grosse vache ! Je vais me casser un bras, sa mère. Celle ci en haut, elle secoua son bras afin de le dégourdir et lui envoya son sac plutôt violemment dans la face. Ça ne l'étonnerait même pas si la Thanh tombait à la renverse. Ce fut ensuite le tour de Mohyang d'escalader et ça alla un peu plus vite, étant donné qu'elle s'était aidé de Phuong. Une fois qu'elles furent toutes les deux dans la pièce, Mo se prit un meuble dans le pieds et fit tomber quelque livres. Elle ferma les yeux comme si ça allait atténuer le bruit et se dit « ta gueule bordel ! » à elle même. Allume la lampe, je crois qu'on est dans la chambre. Han. Mais c'est là qu'il y a les choses les plus intimes hoho! dit elle en recommençant son rire bourgeois version mute. Elle se baissa afin de se retrouver accroupie et mit à marcher comme plus tôt, grenouille handicapée. Elle tâta un peu le terrain le temps que l'autre brune allume la lampe et finit par toucher le lit. Hoho... Dépêche toi d'allumer je vois que dalle et je crois que je suis tombée sur un intéressant! Oui enfin y avait plus intéressant, comme l'armoire ou les tiroirs. Mais généralement le lit était le lieu des débauches. Comment ça ? Sous un matelas on peut trouver toutes sortes de choses, les enfants. Non Mohyang n'était pas intéressée par ses vêtements et son odeur, quoi qu'un peu quand même, ce qu'elle préférait c'était capter ce que son crush aimait et lui faire des cadeaux douteux à mettre dans son casier. Le dernier en date avait été un caleçon calvin klein. Pas de sa faute si ses crush sont des gens bizarres.

La lycéenne continua donc son « tâtage » de terrain pour finir tout au bout de la pièce, face à la porte, main posées contre celle ci. Elle se leva lentement et se colla à celle ci avec une expression terrifiante de personne terrifiée. Est-ce qu'il était revenu ? Après deux minutes d'attention pour tenter d'entendre le moindre bruit, elle se retourna, dos à la porte et toujours à celle ci et regarda Diem Phuong. Bon aller Fongfong, à l'attaque, la première qui trouve quelque chose n'oublie pas de prévenir l'autre ! ... Putain Fonfong t'es où ?! 

tenue + Elle avait TOUT prévu, car après tous, le duo de choc avait fait presque l’impossible. Elles avaient fait plus que d’espionner leur crush, et vraiment, il n’y avait qu’elles pour faire une chose pareille. C’est comme si elles exécutaient tout ce qu’elles se disaient et c’était vraiment ce qui était incroyable dans leur amitié. La petalous ricana un bon coup avant de se re-concentré à un nouveau dans quelque chose qu’elle considérait comme sa mission. Mais comme on pouvait dire que Phuong n’était pas tellement douée en sport en générale, elle était complètement en train de galérer sur le petit muret à la limite de s’écraser au sol, et c’est à ce moment que son amie lui vint en aide, toujours avec ses commentaires tout aussi doux. « C’est toi qui a pas assez de force, psht. » Elle parvint enfin à arriver à l’intérieur d’une pièce complètement plongée dans l’obscurité…. Après avoir récupéré son sac, il s’avérait qu’elle semblait assez perdue de tout cela, elle préféra alors se tenir près de la fenêtre pour voir où en était son amie, parce que oui, elle avait beau être assez méchante, elle n’allait pas non plus abandonner son amie contre le muret parce qu’elle avait réussi d’entrer dans la maison de son crush. Puis, elle ne faisait pas partie de ces filles qui se battaient uniquement parce qu’elles avaient le même crush. Hello ? Ce n’était qu’un crush et non sa propriété privé quoi. Une fois que son amie arriva à atteindre la fenêtre avec beaucoup plus de facilité qu’elle, elle la félicita alors en poussant quelques chuchotements assez incompréhensibles tout en répondant à sa requête. Malgré sa requête, la jeune fille avait assez de mal de trouver sa lampe de poche vu toutes les bricoles qu’elle avait apporté, et commença légèrement à paniquer…. Tout de même, si elle aurait amené tout et n’importe quoi sauf une simple lampe de poche, le must quand on stalk quelqu’un, elle serait là, la fille la plus stupide de la terre. Et c’est donc après quelques minutes de recherches, qui parurent pour elle une éternité qu’elle trouva enfin sa lampe de poche au fin fond de son sac à dos, poussant alors un long soupir de soulagement, elle s’empressa de l’allumer pour illuminer la pièce. « Je suis désolée, mais je trouvais pas ma lampe nsm... » fit-elle assez paniquée. Elle commença alors par suivre son amie tout en illuminant la pièce et en regardant aussi de son côté. Et puis, immédiatement, elle tomba sur un tiroir… Ses mains frôlaient alors le meuble pour finalement ouvrir le tiroir et tomber sur un énorme album. Curieuse, elle s’empressa alors de l’ouvrir, et c’est là qu’elle tomba des photos de lui petit. Et c’est après avoir parcouru les pages dans le plus grand des silences que la voix de la nord-coréenne l’interpella. La faisant plutôt sursauter, elle se retourna immédiatement, « Quoi ? Quoi ? » s’exclama-t-elle, pointant la lumière de sa lampe sur elle, tout en laissant légèrement ressortir son dialecte de Masan. « Mais sinon je crois que j’ai choppé un album photo, viens vite ! »