i lied when i said that everything was fine

Cela fait une semaine maintenant que la jeune femme est ici. C'est agréable comme ça peut être insupportable. Cela varie en fonction des jours enfaite. Ce soir c'est insupportable, elle avait quitté la chambre deux dans le but de se changer les idées mais elle n'avait pas tant bu que ça enfaite. Quelle idée d'aller dans un bar dans lequel tu n'as jamais mit les pieds Areum ? Quelle idée de suivre ces amis brésiliens dans ce fichu bar et partir sans prévenir hn ? C'était une mauvaise idée en l'occurrence, et elle est en train d'en prendre petit à petit conscience alors qu'elle se dirige vers la sortie et qu'elle réalise petit à petit qu'elle est perdue pour la première fois.


Une voix lui dit de retourner sagement dans le bar mais têtue comme elle est, elle ne l'écoute pas. Elle passe une main dans ses cheveux qu'elle voudrait couper car ils poussent trop vite à son goût. Son coeur bat assez vite dans la foule. Il faut trop chaud, il y a trop de monde ici et elle est perdue de chez perdue et elle a un mal de tête atroce en plus de ça. La musique dehors n'arrange pas les choses enfaite. Le fait de perdre le contrôle de la situation comme ça la perturbe. Elle voudrait finalement retourner dans ce bar mais c'est trop tard, il n'est plus derrière elle maintenant. Elle est passée devant l'occasion de rentrer tranquillement à l'hôtel apparemment. Elle passe sa main sur son visage, exaspérée, et un peu à bout il faut croire.


Elle se mord légèrement la lèvre inférieure en balayant ses larmes du revers de la main mais elles reviennent à la charge. Et puis là alors, à ce moment précis, elle voit un visage familier. Hyo Jin. Hyo Jin son meilleur ami. Elle ne sait pas si elle a pu le voir mais tout ce qu'elle trouve de mieux à faire c'est se retourner pour presser le pas. Il ne faut pas qu'il la voit comme ça. Elle qui a tout fait pour qu'il se dise que les choses vont bien de son côté. Tous ces efforts ne serviraient à rien s'il la voit comme ça, pas vrai ? Il n'y a pas beaucoup de monde de ce côté là. Elle balaie de nouveau ses larmes qui l'empêchent de voir correctement son chemin et continue d'avancer.

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Je n’avais pas l’habitude de me rendre à ce genre d’évènements organisés par l’école. Cependant, une amie m’avait dit « Essaies de te mêler aux autres, de te faire des amis, d’être plus agréable. ». Ce qui m’avait poussé à participer à ce voyage. Bon, il fallait bien que j’avoue que c’était bien moins désagréable que je n’aurais pu le penser. J’avais atterri dans la même chambre qu’une femme que j’avais sauvée quelques jours avant le séjour à Rio. Le destin avait parfois un drôle d’humour.  Nous nous étions un peu rapprochés et cela me plaisait plutôt bien. Enfin, j’attendais de voir comment ça allait évoluer, je ne voulais pas précipiter les choses.

J’étais sorti prendre l’air. A l’hôtel, les étudiants étaient surexcités, et je voulais m’éloigner un peu de tout ce bruit. Aller me promener le long du quai n’était pas une solution approprié. Le bruit se faisait encore plus fort ici. C’était une ambiance de fête. La musique résonnait dans les rues, les bars et discothèques étaient toujours ouverts, la foule se bousculait à gauche et à droite. Je préférais le calme. Je trouvais que cela me correspondait le mieux. Cependant, Rio, il fallait l’avoir fait une fois dans sa vie.

Les mains dans le fond de mes poches, je me baladais, balayant la foule du regard. Je crus d’abord que j’avais mal vu. Je me frottais les yeux, mais je voyais bien ce que je croyais voir. J’aperçus Areum au milieu de tous ces gens. Areum était ma meilleure amie. Qu’est-ce qu’elle faisait là ? J’allais lui faire signe pour qu’elle me rejoigne quand elle fit demi-tour en courant. je rêvais où elle venait clairement de m’ignorer ? Pensait-elle qu’elle allait s’en sortir comme ça ? Sans plus attendre, je la poursuivis en hurlant « Areum, arrête-toi immédiatement ! ». Courant un peu plus vite, je rattrapais la jeune femme et la pris par les épaules pour qu’elle arrête à son tour, je lui lançais sur un ton taquin  « Tu pensais te débarrasser de moi aussi facilement ? » Mon sourire s’effaça quand je vis les larmes coulées sur ses joues. Immédiatement, ma voix s’adoucit « Qu’est-ce qui se passe, Areum ? »

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La voix du jeune homme s'élève, mais elle décide de l'ignorer totalement et presser d'avantage le pas. Elle ne s'était pas attendu à croiser une connaissance ici. Mais Hyo Jin est plus qu'une connaissance, c'est son meilleur ami. Celui à qui elle est censée se confier quand les choses vont mal. Elle ne sait d'ailleurs pas pourquoi elle ne l'a toujours pas fait. Peut être qu'elle pensait pouvoir gérer tout ça. Pourtant, elle avait réussi à lui parler de ce qu'elle appelait à l'époque "un accident" en faisant allusion à ce cauchemars qui s'était terminé à l'hôpital. Elle n'avait pu voir personne pendant des jours et des jours avant de finalement pouvoir lui faire face. Elle avait toujours des blessures visibles au visage et d'autres couvertes par ses vêtements. Elle avait onze ans et lui quatorze à l'époque et Areum se souviendra de ces moments là toute sa vie.


Finalement, elle ne parvient pas à aller bien loin, les mains du jeune homme se posent sur ses épaules et elle efface à nouveau ses larmes mais rien à faire, elles persistent. Elle secoue sa main droite comme pour dire que ce n'est rien tandis que sa main gauche dissimule légèrement ses yeux. Elle n'avait pas pleuré depuis le début du séjour, jamais devant Perséphone d'ailleurs. Elle inspire profondément avant de tenter de se libérer de l'emprise du jeune homme mais c'est impossible. Un soupir silencieux quitte ses lèvres avant qu'elle ne dise d'une voix qui se veut calme mais qui la trahit un peu ;


Areum - Hyo Jin, lâche moi...


Pas sûr cela dit que ça fasse effet. Le regard de la jeune femme se pose partout où Hyo Jin n'est pas et elle tente de reprendre son calme. Elle déteste les situations comme celles-ci car, elle perd le contrôle de la situation, c'est aussi simple que ça.

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J’ignorais ses gestes pour me dire que tout allait bien. Je savais, je le voyais que ça n’allait pas. Pour qui me prenait-elle ? Je la connaissais depuis si longtemps que simple regard suffisait pour la comprendre. Pourtant, ces temps-ci Areum me parlait moins. On se voyait moins aussi. En conséquent, elle se confiait pas et elle gardait tout pour elle, jusqu’à ce qu’elle craque. Et j’étais prêt à parier que c’était ce qui se passait en ce moment. La jeune femme tenta de se débattre pour se libérer de mon emprise. Il était hors de question que je la lâche. Pourquoi faire d’ailleurs ? Courir je ne sais où et se perdre dans la foule pour ensuite passer toute la nuit à la chercher parce qu'elle se serait perdue ? Non.

Quand elle me demanda de la lâcher, je resserrais un peu ma poigne sans pour autant lui faire mal. « Areum, il est hors de question que je te laisse t’enfuir dans l’état dans lequel tu es. » J’avais dit cela sur un ton ferme, pour qu’elle comprenne qu’il n’y avait pas à discuter. Je tentais d’ancrer mon regard dans celui de la jeune femme, mais elle le fuyait. Elle regardait partout sauf moi. Je lâchais ses épaules pour poser mes mains doucement sur ses joues et parlais d’une voix douce, essayant de la calmer comme l’aurait fait un parent pour rassurer son enfant terrorisé. « Areum, s’il te plait, regarde-moi. » J’attendis qu’elle fasse ce que je lui ai demandé, mais rien n’y faisait. « Areum, ne m’oblige pas à te forcer la main. » Je finis par croiser le regard de larmes de ma meilleure amie.  Je détestais la voir ainsi. Je la lâchais pour l’attraper et l’entourais de mes bras, l’approchant de mon torse. Je posais mon menton au-dessus de son crâne et entrepris de caresser ses cheveux d’un air protecteur et rassurant. « Chuuut honey ! Je suis là maintenant. » Si je tenais celui ou celle qui l’avait mis dans cet état, il ne ferait pas long feu.

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Arrête de pleurer Areum, arrête, elle est en train de se dire alors que le jeune homme resserre un peu l'étreinte. A ce moment précis elle voudrait pouvoir disparaître et se téléporter quelque part d'autre mais elle reste ici. Décidément il n'y a rien qui se passe correctement aujourd'hui. La jeune femme ferme doucement les yeux un court instant alors que sa main se pose sur celle de son meilleur ami dans le but de l'enlever de son épaule, mais sans succès cela dit. Puis elle secoue doucement la tête en guise de réponse.


Elle se mord légèrement la lèvre inférieure et son regard se perd dans la foule un certain temps. Il croise un court instant celui du jeune homme avant de se poser sur un point imaginaire. Elle déteste pleurer comme ça en public. Si ça ne tenait qu'à elle, elle serait d'ailleurs déjà partie. Le jeune homme finit par la prendre dans ses bras et elle ferme doucement les yeux. Son corps tremble un peu sous ces sanglots presque silencieux. Puis au bout de quelques secondes, elle finit par passer ses bras autour de sa taille et lui dire ;


Areum - Hyo Jin... Y a trop de monde ici... Et y a trop de bruit...

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Je sentais le corps d'Areum trembler contre mon torse sous les sanglots. Ce qui me fit resserrer mon emprise d’une façon protectrice. « Tu es en sécurité maintenant, je suis là. » Je lui soufflais des mots réconfortant à l’oreille, en espérant la calmer. Je détestais vraiment de la voir dans cet état. J’avais toujours l’impression de faillir à mon rôle. Je m’étais pourtant promis depuis le jour de « l’accident » que je ferais tout pour qu’elle ne pleure plus. J’étais bien naïf à cette époque. Malheureusement, cela ne dépendait pas que de moi. Si ça ne tenait qu’à moi, j’enverrais valser tous ceux qui lui faisaient du mal, mais c’était plus compliqué cela.

Je la sentis m’enlacer à son tour et me chuchoter qu’il y avait trop de monde, trop de bruit. Desserrant mon emprise, je lui remis une mèche de cheveux en place derrière son oreille. J’enlevais ma veste et lui mis sur les épaules pour la protéger quelque peu du froid. « Viens, l’hôtel n’est pas loin, rentrons. » Les autres étant parti en soirée, il ne devait pas rester grand monde à cette heure-ci, tous entrains de s’amuser. C’était le cas pour ceux qui partageaient ma chambre. Passant un bras sur les épaules de la jeune femme, je la dirigeais vers le chemin de l’hôtel.

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Il n'est pas question d'être en sécurité. Tous ces sentiments qu'elle avait décider d'étouffer remontent à la surface et elle se sent mal. Mais elle avait besoin qu'on la prenne dans ses bras un moment, même si ça ne réussi pas à la calmer dans l'immédiat. Areum déteste les situations comme celle-là où elle a l'impression que sa carapace a été broyée et que tous ses pouvoirs ont disparu. Ça lui fait peur de voir qu'elle ne peut plus jouer la comédie.


Ses mains agrippent légèrement les bords de la veste du jeune homme tandis qu'ils se remettent à marcher. Elle n'a pas vraiment envie de retourner à l'hôtel, dans la crainte de croiser un visage familier sur le chemin. Elle ferme doucement les yeux un court instant et souffle un peu, comme pour calmer ces larmes toujours présente. Elle détourne le regard pour éviter celui de son meilleur ami. Pas maintenant, pas tout de suite. Il faut d'abord qu'elle se calme et ensuite elle n'aura qu'à dire qu'elle est juste un peu fatiguée pour s'expliquer hn. Elle sait qu'elle devrait parler à Hyo Jin de ses problèmes, mais en ce moment elle n'y arrive plus. Elle n'arrive pas à grand chose d'ailleurs.


Finalement au bout d'une vingtaine de minutes, ils se retrouvent dans la chambre du jeune homme. Elle se dirige vers une fenêtre et l'ouvre avant d'enlever son sac à dos en cuir pour le poser au sol et légèrement appuyer sa tête sur le bord de la fenêtre. De la main droite, elle efface les larmes encore présente et ferme les yeux à nouveau. Elle redoute les explications, parce qu'il va forcément y arriver non ? Croisant les bras, elle profite du silence avant la suite

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Le chemin jusqu’à l’hotel se fit dans le silence. On entendait que les quelques sanglots de la jeune femme. Elle fuyait toujours mon regard. Cela me faisait mal. N’avait-elle plus assez confiance en moi ? Non, je savais comme était Areum. Elle cherchait toujours à se débrouiller seule. J’avais mis du temps à l’accepter.  Une femme qui sait surmonter les épreuves seules… C’était inimaginable pour moi. Pourtant, je la connaissais depuis si longtemps, que ça me semblait presque normal, bien que je ressentais toujours le besoin de la protéger. ça devait être la seule femme avec qui j’arrivais à n’être pas trop macho.

Devant la porte de ma chambre, j’entrais en premier pour vérifier si personne n’était là. Une fois fait, je fis signe à Areum que la voie était libre. Je serrais derrière nous pour ne pas être dérangé. Si un de mes colocataires voulait entrer, il attendrait. Ma meilleure amie passait avant, et je savais qu’elle n’aimerait pas qu’on la voit pleurer. Je la regardais à distance poser son sac sur le sol, puis poser son front contre la vitre froide. Elle avait besoin de temps avant de parler je le voyais bien.

J’allais chercher une petite bouteille d’eau dans le petit frigo de la chambre. Je la pris et allais la porter à la jeune femme. Je posais une main sur son épaule pour lui indiquer où je posais la bouteille si jamais elle avait soif. Un peu d’eau après l’alcool qu’elle avait ingurgité, ne lui ferait que du bien. Je laissais ma main un peu plus avant de la retirer. « Ari, prends-ton temps.  Prends le temps qu’il te faudra. Je reste là jusqu’à quand tu n’auras plus besoin de moi. » Je la laissais retomber contre mon ventre avant d’aller m’allonger sur le lit, laissant de l’espace à la demoiselle.

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La soirée s'est tellement mal terminée. Elle aimerait ne plus y penser mais c'est partout où elle pose les yeux. Elle est soulagée de ne voir aucun visage familier quand ils finissent par arriver à destination. Et assez rapidement, ils se retrouvent dans la chambre du jeune homme. Les paroles du jeune homme la rassurent dans un sens. Elle y répond par un hochement de peur que sa voix se brise sans prévenir. Prendre son temps il dit. La jeune savait que le jeune homme n'était pas seul dans cette pièce et savait également qu'à un moment ou un autre elle allait être de trop. Elle ne savait pas si elle allait finir par retourner dans sa chambre ce soir cela dit. Elle était prête à payer une fortune pour ne pas se retrouver dans la même pièce et dans le même lit que le jeune homme. Mais elle était sûre que ça ne changerait rien. Absolument rien. Un soupir silencieux quitte ses lèvres alors qu'elle se redresse.

Puis, d'un pas assez lent, la jeune femme se dirige alors vers le lit au bout d'une quinzaine de minutes si ce n'est plus pour prendre place à côté de son meilleur ami. Elle balaie de nouveau ses larmes avant de murmurer ;


Areum - Désolé... Je suis vraiment misérable ce soir Elle pose sa main droite sur son front pour attraper celle du jeune homme à l'aide de sa main libre. Je crois qu'on devrait simplement oublier cette histoire... Faire comme si elle n'avait jamais existé elle dit en fermant les yeux pour finalement rajouter Ça...ça n'a pas d'importance de toutes façons...


Mais oui, essaie d'y croire Areum, essaie donc.

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Je m’étais allongé sur le lit, un bras plié sous ma tête, attendant que la jeune femme se décide à parler. Je regardais le plafond, essayant de trouver une parade possible si jamais mes colocataires décidaient à revenir. Rien ne me venait dans l’immédiat, mais je trouverais bien quelque chose le temps venu, il le faudrait bien de toute manière. Je fermais les yeux quelques instants, profitant du calme qui régnait dans la pièce. Les sanglots d’Areum avaient l’air de s’être calmé.
Je ne savais pas combien de temps s’était écoulé quand la jeune femme se décida à me rejoindre. Peut-être m’étais-je assoupi ?

C’était d’une petite voix qu’elle me parla. Je la laissais attraper ma main tout en l’écoutant parler. Je me redressais de façon à être assis les jambes étendues sur le lit. Je tirais sur la main que la Coréenne tenait pour l’approcher de moi et la pris dans mes bras. « Ne dis pas ça, Ari ! Tu n’es en rien misérable ! » Je rageais qu’elle puisse penser cela d’elle. Doucement, j’essuyais une larme qui coulait toujours le long de sa joue. « Comme veux-tu que je fasse comme si ça n’avait jamais existé, que ça n’a pas d’importance alors que cette histoire te met dans cet état. » Je la pressais contre moi un peu plus, le caressant les cheveux et j’ajoutais d’une voix rassurante. « Parle-moi Ari... tu ne peux pas garder tout pour toi seule, ça ne va qu’empirer… »

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Un léger rire s'échappe des lèvres de la jeune femme avant qu'elle ne lui répondre ;


Areum - Tu parles... Je suis en train de ressembler à ce que je déteste et qui se prononce pour moi de cette façon "misérable". Au moins, elle n'avait pas perdu son sarcasme dans les rues de Rio hm ?


La main de la jeune femme serre légèrement celle de Hyo Jin avant que le concerné ne la prenne dans ses bras à nouveau. Elle ferme les yeux et repense à la façon dont s'est finie avec Jin Hyun. Elle s'était imaginée beaucoup plus forte que ça mais visiblement un rien venant de lui pourrait la blesser parfois. Il suffit qu'elle le croise pour que son esprit s'embrouille et qu'elle hésite entre l'aimer ou le détester. Mais elle dira à ses amis que tout va bien. "Tout va bien, je t'assure" ; comme si c'était normal de retrouver une personne qui a été tellement importante pour elle après onze ans d'absence, onze ans de séparation. Elle ne peut même pas dire qu'ils se sont retrouvés car sur certains points, ils n'arrivent toujours pas à s'entendre. Après quelques minutes de silence, elle murmure ;


Areum - Tu crois vraiment que ça peut être pire que ça ne l'est maintenant Hyo Jin... Passant une main dans le dos de son meilleur ami elle rajoute Je vais juste finir en miette à un moment où un autre... Et si ce n'est pas ce soir, ce sera un autre soir. Et si ce n'est pas à Rio... Ce sera quelque part d'autre... Si quelque chose doit arriver, ça va finir par arriver Hyo Jin... Ça a toujours fonctionné comme ça.

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« Tsss.. celui qui est misérable, c’est celui qui t’a mise dans cet état. » Il ne méritait que de bruler en enfer. Je grinçais des dents pour  ne pas être désagréable. La jeune femme n’avait vraiment pas besoin de cela. Essayant de reprendre mon calme, je restais silencieux quelques instants, jouant avec les cheveux de la demoiselle.

Je l’entendis rompre le silence dans un murmure. Ce qu’elle me dit me rendit triste. Je n’aimais pas la voir se détruire petit à petit et je ne savais plus quoi faire pour la raisonner, l’aider, à part à être à ses côtés quoi qu’il arrive et la soutenir. Areum était une femme difficilement domptable et j’avais arrêté de le faire y a bien longtemps, comprenant que ça ne servait à rien de s’acharner.

« Ce ne sera pas ce soir Ari, pas temps que je serais là… Je ne sais pas vraiment ce qu’il en est, mais je te protégerais comme je le peux…et s’il le faut, je serais pire qu’un pot de colle. » J’avais dit la fin de ma phrase sur un ton taquin, espérant la faire sourire, ne serait-ce qu’un tout petit peu. Lâchant la jeune femme, je me rallongeais sur le lit, regardant le plafond. La soirée allait être longue.

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Areum - C'est pas aussi simple Hyo...


Elle ne savait même pas si elle pouvait la situation, mais il n'était pas question de remettre la faute à quelqu'un. Dans un sens, elle avait peut être autant à se reprocher par son silence que Jin Hyun qui se comportait parfois comme un idiot -parce qu'il ne comprend visiblement pas la gravité de la situation vu qu'elle ne lui a pas été expliquée. Elle était tentée de lui dire que dans cette situation il ne pouvait rien faire, qu'il ne fallait rien faire, mais son silence était long de sens.


Areum - Je crois que tu en fais déjà beaucoup maintenant... Elle se redresse doucement tout en rajoutant Mais tu vas finir par me tuer silencieusement si je ne dis rien, elle rajoute d'un ton légèrement ironique alors qu'elle se positionne correctement en tailleur tout en enlevant la veste du jeune homme pour doucement la plier.


Un soupir silencieux quitte ses lèvres. Elle ne sait même pas par où commencer et son pouce de la main droite repasse nerveusement sur celui de la main gauche. Finalement au bout de quelques minutes, elle se penche pour poser la veste sur une chaise puis s'allonge à nouveau et regarde elle aussi le plafond pour lui demander ;


Areum - Tu te souviens de cette histoire que je t'ai raconté il y a onze ans quand j'étais encore dans cet hôpital. Je t'avais parlé de ce petit garçon qui a prit une place importante dans ma vie. Ma mère travaillait pour sa famille quand mon père utilisait l'argent pour payer le loyer pour de la drogue... Elle inspire profondément et finit par se lever en murmurant un petit Désolé...


Elle se dirige à nouveau vers la fenêtre puis se penche vers son sac pour attraper son paquet de cigarettes. Elle en allume une assez rapidement alors que ses doigts pianotent doucement sur la fenêtre ouverte. Elle n'aurait pas imaginé que ce serait aussi difficile d'en parler.

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Je soupirais. « Si seulement ça pouvait l’être… » C’était presque un murmure inaudible. Je souris quand elle me dit que j’allais la tuer silencieusement si elle ne disait rien. Ce n’était pas faux. Pourtant, j’étais prêt à prendre mon mal en patience et attendre qu’elle me parle d’elle-même. Je n’avais pas envie de la forcer. Mais il était vrai que je rageais de ne pas comprendre, de ne pas savoir ce qui se passait. Peut-être ne voulait-elle rien me dire, car elle savait que je réagirais de façon excessive si je savais qui était celui qui la faisait pleurer ?  Cependant, je saurais me modérer si c’était son désir.

Je l’observais plier ma veste comme il le fallait. Jamais n’avait-elle été pliée aussi bien sans doute. Je ne dis rien pendant qu’elle la posait sur la chaise, ni quand elle s’allongeait à mes côtés. Je n’ouvris la bouche que quand elle terminait sa première partie d’explication.  Je hochais la tête. Je me souvenais très bien de cette histoire. « Oui, je m’en souviens… » dis-je comme pour l’encourager à continuer.

Je me redressais d’un coup quand je vis Areum retourner vers la fenêtre. Pourquoi s’excusait-elle enfin ? Je me levais du lit pour m’approcher doucement de la jeune femme. Pointant le paquet de cigarettes, je demandais « Je peux ? » J’attendis un instant, qu’elle me réponde avant d’un sortir une à mon tour et de l’allumer. Espérons que la fumée ne dérangerait pas les autres quand ils reviendront. Je m’adossais au mur avant de tirer un coup de fumée et de la recracher. « Honey… est-ce si dur d’en parler ? » Je lui jetais un coup d’œil, attendant qu’elle continue.

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La jeune femme hoche doucement la tête en guise de réponse tout en tirant sur sa cigarette. Le stock de sourires illusoires a sans doute été épuisé parce qu'elle n'est plus fichue de jouer la comédie. Elle voudrait et ce serait utile dans un moment comme celui-ci pourtant, mais elle ne peut plus tout simplement. A nouveau, la demoiselle hoche la tête, c'est difficile, tellement plus difficile que ce qu'elle avait imaginé enfaite. Dans un sens, elle parvient à comprendre Jin Hyun qui avait montré quelques réticentes avant "d'aborder" le sujet. Finalement, ils ne s'étaient jamais vraiment poser pour en parler depuis qu'il était venu la sortir du Trocadéro. Et ils n'avaient pas réussi à fixer un nom à la nature de leur relation. Ils n'étaient plus amis, mais pas pour autant ennemis, ni inconnus. Deux individus avec des souvenirs partagés.


La main libre de la jeune femme tremble un peu, mais elle décide de croiser les bras tout en marchant dans la pièce. Il faut qu'elle lui parle, elle le sait, alors elle fait des efforts dans un sens. Même si ça fait toujours aussi mal. Et quand elle ferme les yeux, elle a d'horribles souvenirs qui remontent à la surface ; comme le jour où elle avait voulu aller au parc -une habitude derrière laquelle se cachait le faible espoir de revoir Jin Hyun. C'est ce même jour que "l'accident" s'est produit et qu'elle s'est retrouvé à l'hôpital avec les côtes cassées. Un cauchemars. Où alors le moment où Hyo Jin est passé alors qu'elle ne voulait voir absolument personne. De mauvais souvenirs, vraiment. D'une voix plutôt calme, presque un murmure elle dit alors sans pour autant s'arrêter de marcher ;


Areum - Il y a quelques mois de ça maintenant Elle marque une pause Enfaite, on... On était dans la même université depuis le début tu sais... Et on s'était retrouvés à cette fête en octobre dernier... Et on a su il y a quatre mois. La fumée de la nicotine s'échappe de ses lèvres d'un trait... Et puis les choses se sont envenimées récemment alors qu'on est dans un processus de réconciliation... Elle passe sa main libre dans ses cheveux et poursuit Tu te souviens de la dernière fois que je t'ai dit que je ne tomberai jamais sous le panneau pas vrai elle dit en effaçant du pouce les larmes toujours présente. Elle répète mots pour mots ses paroles d'un ton ironique et amer "Pas moyen que moi, j'en vienne à tomber amoureuse de quelqu'un, c'est un piège, une connerie" Elle secoue doucement la tête Dans quoi est-ce que je me suis embarquée... elle murmure désespérée en posant sa main au niveau de son front.

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Ma voix était douce, je ne voulais pas effrayer Areum, plus qu’elle ne l’était déjà. « Ari, tu n’es pas obligé de mettre ton masque de comédienne avec moi, tu le sais … » Je pris une gorgée de fumée avant de la recracher. Puis, je regardais la jeune femme tourner en rond dans la pièce. Qu’est-ce qui pouvait bien la mettre dans cet état ? Me demandais-je. Elle me donnait le tournis à tourner en rond ainsi. Mais je l’ai laissé faire sans rien dire. Si elle en avait besoin pour se sentir mieux, alors je laissais faire. D’un coup, la jeune femme se mit à débiter des phrases, pleins de phrases. Au début, c’était un vrai charabia. Je n’y comprenais rien. Puis, je réfléchis quelques instants. Connectant ses paroles les unes aux autres. Je compris peu à peu. Je venais de comprendre ce qui se passait. Enfin, en partie. Écrasant la cigarette dans le cendrier, je me décrochais du mur pour m’approcher de la jeune femme dans son dos. Doucement, je l’entourais de mes bras, la poussant légèrement contre mon torse. Je posais ma tête au-dessus de son crâne. « Ari… tu es tombée amoureuse et la situation te dépasse complètement n’est-ce pas . » Je la berçais doucement, faisant une pause. « C’est le jeune garçon que tu as connu il y a 11 ans qui à cette chance ? » je souris, la taquinant légèrement, essayant de la faire sourire. « Ça veut dire que je vais devoir te partager avec un autre homme . » Areum connaissait mon côté jaloux et surprotecteur. Peut-être était-ce pourquoi elle me l’avait caché aussi longtemps. Cependant, jamais je n’irai contre. Tout ce qui m’apportait, c’était son bonheur. Tout ce que je demandais, c’était que cet homme ne la blesse pas.

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Elle peut jouer la comédie à distance, mais ça devient difficile quand elle se retrouve en face du jeune homme. Elle ne tente même pas de le nier, ça va plus énerver le concerner qu'autre chose. Et puis de toutes façon après tout ce qu'il s'est passé, qu'est-ce qu'elle peut bien nier hn ?


Areum - Désolé Hyo Jin ...


Puis le jeune homme l'entoure de ses bras. Doucement, elle ferme les yeux et laisse sa main retomber le long de son corps avant de finalement attraper la sienne. Il avait trouvé le mot juste. Elle était totalement dépassée. Elle lui fait comprendre d'un hochement de tête, incapable de parler tout de suite. Puis ces paroles, lancées sur un ton ironique et amer franchissent la barrière de ses lèvres ;


Areum - Je ne suis pas sûre qu'on puisse appeler ça de la chance...


Elle n'arrive même pas à rire quand le jeune homme tente de détendre l'atmosphère. Et dans un murmure alors que sa main serre un peu plus la sienne, elle lui demande ;


Areum - Hyo Jin, comment je vais faire si jamais il ne veut plus me revoir, si jamais il coupe les ponts et que... Sa voix se brise et les larmes se remettent à couler. Elle souffle doucement, comme pour se calmer avant d'ajouter Une fois c'est déjà suffisant tu sais... Mais j'ai l'impression que je suis en train de tout foutre en l'air. Ne pas lui en parler c'est une torture et l'idée de lui en parler est impensable dans l'immédiat. Et puis si jamais je lui en parle, je risque aussi de ne plus le revoir et ça je... Je... Quoi que je fasse, j'ai l'impression de tout gâcher...


Balayant ses larmes du revers de la main libre. Elle tente en premier temps de se libérer de cette étreinte avec la ferme intention de partir ;


Areum - J'ai trop gaspillé de ton temps, il faut que je parte...

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« Pas besoin de t’excuser Ari. » J’étais habitué que la jeune femme se cache derrière un masque de comédie. Une façon pour elle de se protéger des autres sans doute. Peut-être était-ce le fait que l’on se connaissait depuis l’enfance, mais un seul regard et je savais quand elle endossait un rôle ou qu’elle était juste Areum. Je laissais la jeune femme s’emparer de ma main. Je la sentis hocher la tête pour me dire que j’étais tapé dans le mille avec mes paroles. « mmmh … je ne suis pas d’accord. » Contrairement à elle, je n’étais pas ironique. Je le pensais vraiment. La jeune femme était une perle rare, mais il fallait prendre le temps de la découvrir et être patient avec elle. D’un coup, je sentis Ari se crisper dans mes bras. Je redoutais un peu ce qu’elle allait dire. Je fis doucement tourner la demoiselle sur elle-même de façon à ce qu’elle soit face à moi et plus de dos. Je la serrais un peu plus fort. « Chuuut… ne pleure pas Ari ... » J’essuyais une larme qui coulait le long de sa joue à l’aide de mon pouce. « Il ne va pas couper les ponts avec toi, je suis sûr qu’il tient à toi et qu’il ne veut pas te perdre non plus. » Je ne savais rien de cet homme à part qu’il faisait pleurer ma meilleure amie, mais comment en vouloir à cette femme ? Elle était si adorable. Enfin, de mon point de vue. Une fois que l’on s’était attaché à elle, il était difficile de la laisser partir. « Tu n’auras qu’à lui parler quand tu te sentiras prête, ça ne sert à rien de se précipiter les choses, si ? » Cette situation me dépassait complétement aussi. Je n’arrivais pas à trouver les mots justes. Jamais déjà du mal avec mes histoires d’amour, alors celle de quelqu’un d’autre… Puis, je sentis la Coréenne voulait se libérer de mon étreinte. Je la laissais faire dans un premier temps, mais me ravisais quand elle me dit qu’elle avait gaspillé mon temps. Je me précipitais vers la porte que j’avais déjà fermée à double tour pour en arracher la clef et la mettre dans une des poches de mon pantalon. Je m’appuyais ensuite contre la porte, la regardant d’un regard qui voulait dire je ne te laisserais pas partir. « Premièrement, tu ne gaspilles jamais mon temps. Toi, jamais. Deuxièmement, je ne te laisserais pas partir dans cet état, surtout si c’est pour encore te retrouver errant dans la ville. Tant pis pour mes collocs, ils n’auront qu’à dormir ailleurs.

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Une fois c'est assez suffisant mais elle ne sait pas si les choses vont finir par s'arranger un jour. Elle a peur de devenir un simple souvenir pour lui et vice versa. Un souvenir si fort, si vivant et si blessant qu'elle préférerait avoir affaire à un lavage de cerveau plutôt que d'y être confrontée. Elle a peur qu'ils finissent par se perdre dans l'immensité d'un long silence et finalement s'y noyer. Elle a peur, constamment et il n'y a rien qui puisse la libérer de ça mis à part les bras du jeune homme suivie de paroles. Mais il faut qu'elle arrête d'espérer ce qui n'arrivera pas pas vrai ? Et il faut qu'elle se décide aussi ; tout lui dire ou continuer à souffrir en silence pour qu'il n'en souffre pas aussi si ce n'est pas réciproque ? Un des choix les plus difficiles qu'elle ait du faire.

Doucement, elle hoche la tête tandis que son meilleur ami tente d'effacer ses larmes. Elle se mord légèrement la lèvre inférieure et ferme alors les yeux. Cette situation est terrible et ne devrait pas arriver, c'est ce qu'elle ressent. Elle se libère alors de son étreinte et alors qu'elle a l'intention de se faire la malle, le jeune homme comprend peut être un peu trop vite à son goût. Elle le comprend bien lorsqu'il s'appuie contre la porte avec cet air nonchalant. Son regard se reporte sur autre chose alors qu'elle secoue doucement la tête face à ce jeune homme têtu qu'elle connait trop et croise les bras.


Areum - Hyo Jin... Elle commence dans un murmure mais ne parvient pas à terminer sa phrase. Elle lève les yeux vers lui et quand finalement il semble avoir terminé elle lui demande Et si je ne sors pas de l'hôtel ça te vas ? Elle marque une pause et secoue doucement la tête Non, ça je ne peux pas non. Hors de question... Elle s'approche du jeune homme et s'apprête à plonger la main dans sa poche tout en lui disant d'un ton calme malgré les larmes Aller, arrête espèce de tête de mule va... Et laisse moi partir

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J’observais la jeune femme prendre un air boudeur et se planter face à moi, les bras croisés. Je savais qu’elle était têtue, mais moi aussi je l’étais. Peut-être était-ce pour cela que l’on se comprenait si bien. Pourtant, il n’était pas rare qu’on ne soit pas du même avis. Nos désaccords ne duraient pas bien longtemps. On se disputait pour se réconcilier peu de temps après. Quand il s’agissait que de nous deux, je savais comment la faire rire, comment la comprendre, comme lui parler, comment me comporter avec elle. Entre nous, les choses étaient claires, on se comprenait d’un simple regard. Mais, quand il s’agissait d’une personne étrangère, les choses étaient différentes. Surtout quand c’était le garçon dont Areum était amoureuse qui était le principal antagonisme. Je ne le connaissais pas. Je ne savais pas ce qu’il valait, qui il était. Mais je n’aimais pas l’état dans lequel il m’était ma meilleure amie. Que pouvais-je bien y faire à part la soutenir et être là pour elle ? Pas grand-chose.

Elle me proposa d’abord de ne pas quitter l’hôtel, mais je savais déjà qu’elle se trouverait un coin dans lequel elle serait tranquille et se morfondrait. Il était hors de question que je la laisse déprimer toute seule. C’était moi la tête de mule ? Sa main plongeant dans la poche de mon pantalon, je la saisis le poignet. « Je peux savoir où tu comptes aller ? Je ne vais pas me laisser tripoter ouvertement, honey. » Je l’avais dit sur mon ton habituel taquin. « Et il est hors de question que je te laisse partir… tu me connais, je suis aussi têtu que toi, voire même plus. » Je fis mine de réfléchir quelques instants. « Voilà ce que je te propose : on va acheter des pots de glaces et on se morfond devant des films à l’eau de rose. Ça te tente ? »

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Forcément, il ne la laissera pas partir, il la connait trop bien pour ça. Une partie d'elle est rassurée qu'il soit là mais une autre a juste envie de se retrouver toute seule. Elle aimer pouvoir passer la porte et courir courir jusqu'à se retrouver suffisamment loin de tout le monde. Parler ne fait pas mourir ses sentiments. Parler n'estompe pas cette douleur non plus.


Areum - C'est peut être ça le problème, être plus têtu que moi...


Face à la réponse qui ne lui satisfait pas, elle est quand même obligée de hocher la tête. Et puis au pire, elle pourra toujours se faire la malle hn ? Elle hoche doucement la tête avant d'ajouter ;


Areum - Mais pas de films à l'eau de rose elle balaie ses larmes du revers de la main Il faut qu'on sorte en taxi... j'ai vraiment besoin de sortir de cette pièce...

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Il doit savoir à quel point Areum déteste les films d'horreur depuis qu'ils se connaissent non ? Elle ne peut même pas regarder une bande d'annonce en entier d'ailleurs, alors un film d'horreur.


Areum - Ce serait bien qu'on ne regarde pas de films tout court


C'était stupide, mais elle avait peur de voir un peu de son histoire dans certaines partie. Son histoire n'était comparable à aucune pourtant. Retrouver un ami d'enfance, son ami d'enfance après de longues années, puis plus tard en tomber amoureuse et se retrouver à devoir ramasser son coeur qu'elle avait pourtant refroidi dans la crainte de s'attacher. Mais elle s'était quand même attaché, probablement trop d'ailleurs. Visiblement, les larmes ont disparue de son visage mais son moral est toujours aussi atteint malgré les efforts de Hyo Jin. Elle n'arrive même plus à essayer d'ailleurs. Ils finissent par sortir et monter dans ce taxi pour finalement arriver à destination peu de temps après. La jeune femme secoue doucement la tête avant de répondre ;


Areum - Sérieusement, je n'ai pas faim...


Un des signes de la fin du monde, probablement. Elle croise les bras et détourne le regard avant d'ajouter ;


Areum - Mais ne te prive pas pour moi, vas y


Tout ce dont elle a envie c'est de rouler dans un taxi et oublier, du moins essayer d'oublier que les choses vont mal.

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J’avais beau faire tout ce que je voulais, mais rien n’y faisait. Areum ne m’avait pas fait un seul sourire. Je n’arrivais pas à lui remonter le moral. Au moins les larmes s’étaient arrêtées de couler, mais la blessure devait être trop profonde cette fois. Il n’y avait que le temps qui pourrait arranger les choses. Ça me faisait rager intérieurement de la voir dans cet état et de rien pouvoir y faire. Quand elle me dit qu’elle n’avait pas faim, j’avais compris. J’abandonnais. Je ne savais plus quoi faire. Je soupirais et refermer la carte des desserts que j’avais ouverte, la reposant sur la table. « C’est moins drôle si je la mange seul. » Areum qui refusait de manger une glace, mais où allait le monde. C’était le début de la fin. Je me passais une main dans les cheveux, épuisé. Oui, c’était épuisant d’essayer de faire sourire une femme qui n’en avait pas l’intention de le faire. « Ari, écoute… » Je ne savais pas comment essayer de la raisonner. « Ça te dit que l’on retourne à l’hôtel ? » Je m’arrêtais un instant, ayant une idée. J’envoyais un message à Soo Ah et à mes autres colocataires pour voir s’ils ne pouvaient pas me laisser la chambre pour cette nuit. J’étais certains qu’ils trouveraient un autre endroit pour crécher. « Allons dormir dans les bras de l’un et l’autre comme on le faisait quand on était petit. Tu te souviens quand on dormait ensemble quand ça n’allait pas ? La couverture nous servant de rempart contre tous nos problèmes ? » Je lui souris, la fatigue se faisant ressentir dans mon regard.

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Assise à cette table, elle pose une main sur son visage et ferme les yeux. Areum se dit qu'elle ne devrait pas y penser et plus elle le fait, plus elle pense à lui. D'ailleurs, quand elle a les yeux fermés, c'est triste à dire mais Jin Hyun lui apparaît plus réel que son meilleur ami, que cet endroit et tout ce qui le constitue. Mais pourtant, la voix de Hyo Jin est là et elle ne peut simplement l'ignorer. Elle ne veut pas d'ailleurs. Elle ne veut pas non plus être enfermée dans le monde des souvenirs. Elle ouvre doucement les yeux et fait glisser sa main le long de son visage. Et puis son regard croise le sien et malgré ces sentiments qui oppriment son coeur, elle comprend tout de suite que cette situation devient insupportable. Elle hoche donc doucement la tête tout en se levant.

Finalement dans le taxi du retour, la jeune femme appuie sa tête contre la vitre froide et croise les bras. Dans un murmure, elle lui dit ;


Areum - Tu pourrais aller chercher quelques une de mes affaires dans ma chambre s'il te plait ? Elles sont dans la grande valise noire


Le chemin du retour se fait assez rapidement et leurs chemins se séparent à l'intérieur de l'hôtel. Elle se dirige vers la chambre du jeune homme puis, une fois à l'intérieur se cale contre la fenêtre.