C'était un jour spécial. J'avais utilisé ces mêmes mots pour le début de mon message. En effet, c'était l'anniversaire de Bo Bae, du moins, officieusement. Au fil des années, j'avais toujours voulu lui souhaiter son anniversaire, même si rien n'était officiel. Pourquoi elle n'aurait pas une fête d'anniversaire comme les autres ? En tout cas, cette année, on se trouvait à Rio et c'était vraiment une raison pour marquer réellement l'événement. Je ne voulais pas qu'elle se morfonde dans sa chambre, en pensant à ses pseudos parents. Ainsi, j'avais décidé de faire un petit quelque chose pour mon amie d'enfance. C'était la moindre des choses... J'avais donc rapidement prévenu la demoiselle pour qu'elle se prépare. Je lui avais donné rendez-vous à la plage pour lui montrer sa surprise. Je me décidais de partir bien avant elle afin de préparer le tout, bien évidemment. A ma connaissance, je n'avais rien oublié. Je m'installais près du pique-nique. Je n'avais plus qu'à l'attendre. Cependant, je ne fis pas preuve de patience. A vrai dire, je l'appelais directement pour lui préciser où j'étais vraiment. En fait, je n'étais pas au niveau de la plage. Je me trouvais sur une falaise, près du bord pour observer l'océan et ses remous. Au moins, je n'allais pas me faire engueuler par les autorités, car on mangeait sur le sable. Et puis, il y avait trop d'agitation là-bas. En m'installant ici, j'avais gagné un beau paysage et de l'intimité. Quoi de mieux ? J'allumais quelques bougies, car la nuit était déjà tombée. Et puis, cela créait une certaine ambiance. Ouais, c'était sympa et vraiment trop attentionné surtout pour un homme comme moi. Décidément, cette Bo Bae me rendait spécial.. Puis bon, c'était la seule femme qui restait à mes côtés, depuis une éternité maintenant. Ainsi, elle méritait une telle attention. Bref, je raccrochais puis je patientais réellement cette fois-ci. Au bout d'un moment, je relevais la tête pour surveiller si elle arrivait ou non. Ce qui fut le cas. Je me levais, agitant ma main comme un idiot. « BAE ! » Je l'interpellais, même s'il n'y avait pas grand monde autour de nous. Je m'avançais vers elle, la prenant dans mes bras. « Joyeux anniversaire. »

Tenue ☁Je ne fête jamais mon anniversaire. Je ne l’ai jamais fêté. J’ai toujours refusé de le faire. Petite je me souviens encore de mes réactions quand je voyais ce gâteau arriver devant moi. C’était plus fort que moi, je trouvais ça … presque cruelle. Ce n’était pas ma date d’anniversaire, ce n’est pas mon jour. Pourquoi m’obligée à aimer ce jour ? A me donner un gâteau comme si quelqu’un se souciait de savoir ce que je pouvais penser ou ressentir. Un an de plus dans cet orphelinat et quand bien même j’adorais cet endroit, il n’empêchait que voir des enfants se faire adopter et voyant mon dossier passer entre les mailles du filet ça avait quelques choses de blessant. Personne n’a jamais voulu de moi. Pourquoi ? Puis la réponse est devenue futile. J’avais trouvé Hwan Baek. A quoi bon chercher plus ? Quand je l’ai rencontré, il s’est passé plus d’un an avant qu’il ne remarque je n’avais toujours pas fêté mon anniversaire ; et je lui ai expliqué. Il n’a pas eut l’air de comprendre toute suite mais il a été assez compréhensif avec moi … Il  a respecté mon choix et ne m’a ni offert de cadeaux, ni de gâteau le jour de mon anniversaire. Oh des cadeaux il m’en a fait pleins, ce n’est pas le souci, mais jamais ce jour que j’ai du mal à aimer … Pourtant au fond de moi, je crois que je rêve d’avoir un vrai anniversaire. Qu’importe la date, j’ai envie d’être particulière le temps d’une journée. J’ai envie de voir l’attention tournée vers moi et je comprends enfin l’insistance de la vieille dame qui s’occupait de moi à l’orphelinat. Elle tenait absolument à ce que j’ai une date d’anniversaire … Je n’avais pas vraiment saisie l’importance de cette décision, maintenant si. Nerveuse j’avançais dans les rues de Rio en me guidant à l’aide des panneaux pour rejoindre l’endroit indiqué par Hwannie. Je ne sais pas pourquoi j’avais le cœur aussi fou. Je crois que c’était … parce que pour la première fois de ma vie j’allais fêter mon anniversaire. C’est bête d’avoir attendue 23 ans. Et ça rendait le moment particulier. Je me souviens de la première fois où j’ai voulu faire une surprise à Hwan Baek. Je m’étais pointée devant sa fenêtre de chambre à minuit pile et je l’avais appelé pour qu’il descende … Je l’attendais gâteau et cadeaux en main. Je me souviens encore du cadeau, il faut dire que j’avais dépensé presque un mois de salaire dedans, mais ça valait le coup en voyant son visage s’illuminer en voyant le t-shirt de basket dédicacé par son joueur préféré. Et c’est sur cette pensée que j’arrivais enfin près de la falaise après avoir suivi les indications par téléphone de mon ami d’enfance. Et c’est son visage tout aussi souriant qui m’accueilli. Un sourire doux et naturel que je n’adressais qu’à lui apparut sur mes lèvres alors qu’il me prenait dans ses bras en soufflant cette simple phrase qui me rendit tout chose. Ouais aujourd’hui je fête mon anniversaire … Je me reculais doucement avant de porter ma paume chaude sur sa joue. Je le regardais, les yeux brillants. J’ai promis de ne pas pleurer toute suite, ce n’est que le début, alors je vais me retenir. Je ris doucement en lui glissant « Merci … » même si dans ma tête je lui faisais un long discours lui rappelant combien je l’aimais. Mais je crois que je ne l’ai jamais dit au jeune homme. Ce qu’il représentait pour moi je veux dire … ce soir serait peut-être l’occasion, j’en sais rien. « T’es fou … » soufflais-je surprise en apercevant tout ce qu’li avait préparé. J’étais émerveillée et touchée que tout ça soit que pour moi. Je lissais le pan de ma robe en espérant qu’il la trouve jolie et surtout qu’il me trouve jolie dedans et le suivis pour prendre place.

Bo Bae arrivait enfin. La demoiselle excellait pour se faire attendre, enfin spécialement ce soir. En effet, j'avais organisé cette soirée pour la belle. J'avais tenté de préparer de la nourriture correcte mais malheureusement, j'avais encore du mal avec les plats brésiliens. En plus, je ne parlais pas un mot portugais et je ne pouvais pas demander conseil au chef du restaurant, situé dans notre hôtel. Ainsi, j'avais testé mes repas moi-même.. Et à force, mes papilles ne sentaient plus rien. Ah, foutues épices.. J'observais mon amie d'enfance, qui se rapprochait de moi petit à petit. Je la regardais de haut en bas, mais pas méchamment, c'était juste pour contempler sa tenue. J'affichais un sourire amusé lorsque je vis ses talons. Elle était folle de mettre de telles chaussures alors que les rochers avaient envahi le sol. Encore une qui voulait tomber dans mes bras... En tout cas, elle n'avait pas fait les choses à moitié et je ne comprenais même pas comment une fille comme elle était encore seule. Mais bon, vu sa beauté, c'était compliqué de trouver un homme à sa hauteur. Je me levais finalement pour rejoindre l'ange qui portait cette sublime robe blanche. Elle était si féminine contrairement à ses habitudes, que mon regard s'attardait un peu plus longtemps qu'à l'accoutumée. Elle avait de très belles jambes... Ah, j'échappais un soupir. Je commençais à croire que cette soirée n'allait pas se passer comme prévu. Sérieusement ? Pourquoi je lui portais un tel regard ? - bah en même temps, ce n'était pas interdit de trouver charmante une amie - Pourquoi s'était elle autant apprêtée ? En tout cas, l'attente valait le coup. Je la pris dans mes bras tout en lui souhaitait son anniversaire, encore une fois.  Elle semblait drôlement émue. J'affichais une mine boudeuse, pour la faire rire un instant. « Fou de toi. » plaisantai-je. Je passais mon bras derrière son épaule avant de la laisser s'installer. « Si le mec de la dernière fois te voyait vêtue de cette manière, il ne t'aurait pas laissé partir. Il aurait été encore plus jaloux de moi.» confiai-je. C'est vrai, elle avait tapé fort ce soir. J'étais content de savoir qu'elle avait fait tout ça pour cette soirée. « Bon, j'ai dit que j'étais ton homme aujourd'hui. Du coup, j'ai tenté de préparer quelques plats typiques, mais... J'ai un peu peur du résultat. » Je préférais l'avertir. J'espérais que ça soit suffisamment bon pour que la soirée ne soit pas ratée. Elle aura son cadeau après manger...

Tenue ☁Pour tout avouer, je regrettais sincèrement d’avoir mit des talons ce soir. Le sol était plus que casse gueule et ça tenait du miracle que je puisse arriver dans Hwan Baek en un seul morceau, et avec toute ma dignité. Je n’étais pas le genre de filles à marcher avec des talons aussi fin pour aller faire ses courses, alors même sur un sol plat j’avais du mal à tenir debout. je m’étais entraîner des heures et des heures à user le tapis de ma chambre pour avoir fière allure en marchant avec mes escarpins. Et finalement ça payait bien, le résultat était plutôt satisfaisant, et même si je n’allais pas courir un marathon j’avais au moins assez de classe pour pouvoir m’y croire un peu. J’étais plus qu’émue par l’attention du jeune homme, mais j’essayais de ne pas trop le montrer. J’étais pudique et puis j’avais peur de gêner le coréen. C’est pas tous les jours qu’il me voit pleurer de joie et ce n’est pas que je déteste ça mais disons que je préfère passer la soirée à rire avec lui plutôt que de perdre le contrôle de mes émotions. Je rougis quand il dit être fou de moi, je sais qu’il plaisante et qu’il ne le pense pas mais je crois qu’une part de moi veut y croire. Et ça me plait de savoir que je peux lui plaire, même si je sais que rien ne se passera jamais, c’est toujours plaisant … Et puis son regard brillant me donne l’impression d’être belle … Je passais une main dans mes cheveux en prenant soin de pas y coincer une de mes bagues, pour cacher ma gêne et leva mon regard vers lui quand il mentionna l’homme de la dernière fois j’haussais les épaules dubitative et lui dit de façon sincère « C’est pas avec lui que j’ai envie d’être de toute façon. » Je glissais une mèche de cheveux derrière mon oreille et me détourna. Je ne sais même pas ce que voulait dire cette phrase, ni s’il y a un sous entendu dessous. Ca veut peut-être simplement dire que je ne veux pas de cet homme c’est tout. Je m’assis sur la couverture en repliant mes jambes sous moi. J’avais l’impression d’être trop habillée pour l’occasion … C’est bête, j’ai rarement l’habitude de m’habiller comme ça, d’ordinaire j’ai plus un style de garçon manqué. Il m’arrive même de mettre les pulls de Hwan Baek quand il veut bien me les prêter. Alors une robe et des talons … c’est un changement radical avouons le. J’avais acheté la robe juste avant de partir à Rio, je m’étais dit qu’une occasion se présenterait pour que je puisse la mettre, mais je me demandais si ça ne faisait pas trop pour le coup. Je ne voulais pas être ridicule non plus. Surprise je relevais mon visage vers Hwan Baek quand il me confia avoir lui-même fait à manger. Je le fixais plusieurs secondes la bouche ouverte avant de la fermer d’un coup sec pour ne pas mettre le jeune homme mal à l’aise. Ce n’est pas que j’ai peur de ce que je vais manger, mais je n’ai pas souvenir d’avoir déjà vu Hwannie faire ca pour moi. Je baisse mon regard sur les plats et mordille ma lèvre, impatiente. « J’ai hâte de goûter ça alors ! » Et ne pouvant me retenir je pique un bout de ce qui semble être l’entrée et le goûte en prenant un air très sérieux sur le visage. Mais contre toute attente les arômes que j’ai en bouche sont délicieux et je n’aurais jamais soupçonné ça de la part du jeune homme. « Hwannie ! C’est super bon ! T’as appris à faire ça où ? » Tellement qu’il m’en reste à la commissure des lèvres. Mais c’est diantrement bon !

Je me retrouvais assis, en face d'elle. Je me permettais de la contempler encore un peu, même si je comptais profiter d'elle pour le restant de la soirée. J'avais tout préparé pour elle et j'espérais que mon geste la touche. D'ailleurs, je pus le constater très vite car la demoiselle semblait vouloir retenir ses larmes. Elle était émue et cela me faisait plaisir. Certes, je ne voulais pas la voir pleurer mais je savais que ses larmes seraient de joie, contrairement aux années précédentes. Elle avait passé tellement de temps à ruminer son histoire. Je ne voulais pas que cette date soit un fardeau. J'avais perdu trop de temps et elle méritait un peu de bonheur. Je me fichais si cette date était officielle ou non. Pour moi, elle l'était. Et puis, peut-être que c'était la vraie date ? Le hasard pouvait faire les choses correctement, quelques fois. Je lui souriais, m'amusant avec la manche de ma chemise blanche. C'était marrant.. On était tous les deux vêtus de blanc, comme si ça allait purifier l'air. Oula. Cet endroit me procurait des effets assez bizarres pour ma personne. « Alors avec qui ? » demandais-je d'une voix plutôt rauque. Je prenais plaisir à jouer avec elle depuis un moment. Je me surprenais moi-même mais la voir habillée de cette manière me rendait tout .. Sensible ? Je n'en savais trop rien. Je lui précisais que ce repas était préparé par mes soins, mais que j'avais toujours un doute concernant le goût. Lorsque j'avais testé chaque plat, cela me semblait correct pour un amateur. Puis, il faut dire que je n'avais pas encore eu l'occasion de goûter les plats originaux. Du coup, mon avis n'était pas très fiable. Avant de me servir, je me contentais de la regarder afin de connaître son opinion gastronomique. J'étais vraiment curieux à ce sujet. Et puis, je préférais la regarder s'empoisonner. Si on était intoxiqué tous les deux, personne ne viendra nous sauver. Après tout, le lieu que j'avais choisi était à l'écart de tous. Finalement, cette falaise avait pas mal d'inconvénients. Je jetais un coup d’œil par dessus. Je me demandais si ce n'était pas dangereux de plonger là-bas.  Enfin, pour l'instant, c'était l'heure du repas et selon les dires de Bo Bae, c'était bon. J'affichais un sourire. « T'es sérieuse ? » En matière de cuisine, je n'avais pas confiance en moi. Généralement, c'était mes femelles qui préparaient le repas et pas l'inverse. « J'ai cherché sur internet car je ne pigeais pas un mot des recettes écrites en portugais. » Évident et même élémentaire mon cher Watson. « Sinon, le séjour se passe bien ? » Ce soir, je comptais lui parler du stage. Après tout, on était sur le continent américain.  

Tenue ☁ Hwannie m’a toujours taquiné, d’aussi loin que je me souvienne, et c’est même lui qui m’a appris le second degré. A notre rencontre j’avais tendance à tout prendre au pied de la lettre. Et c’est aussi avec lui que j’ai appris à me lâcher. Et ça fait un bien fou. Je regarde sa tenue un instant et le trouve vraiment beau habillé en blanc. C’est marrant de voir qu’on porte la même couleur, comme si … comme si c’était un signe. Je trouvais ça mignon, mais Hwannie trouverait surement ça risible. On était beau et je pouvais fièrement dire qu’on s’accordait parfaitement ce soir. Et puis ce plat qu’il m’avait préparé était vraiment délicieux. Et puis Hwannie me connait bien, je suis incapable de mentir. Tout se lit sur mon visage, un vrai livre ouvert, surtout pour mon ami d’enfance. Je lui souriais en picorant les plats. Hwannie sait que je mange pour quatre et devant lui j’avais depuis longtemps abandonné l’idée de manger comme une vraie lady. Je n’étais pas une grosse dégueulasse non plus, mais je n’étais pas la fille coincée qui mangeait du bout des lèvres de peur de paraitre goinfre. Je l’étais moi mais pas ce soir, ce soir je voulais laisser une bonne impression, ne pas salir ma robe et montrer à Hwannie que je pouvais être une vraie femme. Enfin … c’était bizarre comme sensation. Je n’étais pas comme ça normalement, mais depuis quelque temps j’avais envie qu’on me regarde différemment. Que Hwan Baek me regarde différemment, comme si je voulais lui prouver que je pouvais être plus que sa pote de basket … Je crois qu’avec les années qui défilaient c’était ma fierté de femme et mon égo qui en prenait un coup de voir qu’aucun homme ne voulait de moi. J’ai bien eut quelques histoire mais rien d’assez sérieux pour n’avoir ne serait-ce qu’un baiser … Même par accident, même bourrée, même … Même rien. Je n’avais même jamais embrassé un garçon … Et je trouvais ça désespérant. Je ne sais pas ce que Hwannie pouvait en penser, est-ce qu’il me trouvait pathétique ? Parce que si c’était le cas je ne pourrais le supporter … « J'ai cherché sur internet car je ne pigeais pas un mot des recettes écrites en portugais. » Je relevais mon regard vers lui et fut surprise de voir tout le mal qu’il s’était donné juste pour moi. C’est bête mais c’est le plus cadeau qu’il ait pu me faire … Je lui souris, touchée et me pencha en avant pour goûter un plat joliment rouge au moment où il me demanda comment se passait mon séjour. J’allais lui dire que tout allait bien quand les épices que je venais d’avaler m’explosèrent en bouche. Je toussai d’abord une fois, puis deux. Merde. C’était tellement épicé que j’en avais les larmes aux yeux. C’est vrai que j’ai l’habitude de manger du piment en Corée, mais pas aussi fort que ceux qu’ils ont ici … Je plaquais une main sur ma bouche pour me forcer à avaler. Je ne voulais pas recracher ce que Hwannie avait préparé pour moi. C’était bon, mais super fort … Je ne sentais même plus ma langue et j’étais toute rouge … Je m’éventais en toussant et tentait de reprendre mon calme. Je me sentais désolée pour le jeune homme qui s’était donné tant de mal. Quand je repris contenance et que je pu enfin articuler quelque chose je lui dis « Pardon Hwannie … c’est très bon mais les épices m’ont surprise, je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi fort. » Essuyant une larme sur ma joue du à ma quinte de toux je bus d’une traite un grand verre d’eau et mangea du pain. En plaquant le dos de ma main contre mes lèvres. « Ca a anesthésier mes lèvres je crois bien … » articulais-je en riant. je me penchais vers le jeune homme « C’est bon elles sont toujours là ?! » j’avais l’impression qu’elles étaient en feu. Et fort heureusement ce n’était qu’un plat parmi ce qu’avait fait Hwannie. Je pourrais manger le reste avec appétit. J’espérais vraiment ne pas avoir vexé le jeune homme … et je voulais vraiment qu’on rit de cette situation, je ne voulais pas avoir tout gâché … « et oui ça va, je découvre de nouvelles personnes c’est sympa, je partage ma chambre avec Hiroki d’ailleurs, je me demande ce que ca va donner » plaisantais-je en pensant au japonais qui s’était donné pour mission de me décoincé …

Je lui avouais être sceptique quant à la qualité de mes plats. J'avais dû entamer des recherches pour exécuter les recettes correctement. Il faut dire que je n'étais pas très bon en portugais, ni dans les autres langues du monde. Je pouvais envisager l'anglais mais malheureusement, le vocabulaire de la gastronomie brésilienne ne comptait pas dans mes savoirs. Du coup, c'était une juste logique. J'avais besoin du coréen pour suivre correctement ses recettes, et il faut croire que certains plats étaient plus compliqués que d'autres. Je ne connaissais pas le goût de certaines produits et c'est d'ailleurs ce qui avait entraîné la perte de mon amie. Elle n'arrêtait pas de tousser, tentant de finir le gros morceau qu'elle avait pris. Je pinçais mes lèvres, un peu gêné. Et voilà. C'était une raison pour laquelle je détestais cuisiner. Je n'étais pas doué avec les dosages et il faut croire que la bluing s'était trop avancé. C'était super bon.. Mais plus maintenant. Dépité, je tendis un morceau de pain à Bo Bae. Si mes souvenirs sont exacts, il ne faut en aucun cas boire de l'eau. Néanmoins, toutes les personnes réagissaient de la même manière et prenaient tous une gorgée d'eau. Et, la jeune femme en face de moi n'était pas une exception. « Désolé, je pensais que tu mangeais épicé. » C'était sûrement trop fort, je devrais goûter. « Ne bois pas, surtout pas ! » Alala, elle faisait toujours tout à l'envers. Je pris un bout du plat épicé, voulant tester la chose. J'étais peut-être masochiste dans un autre monde. Et pourtant, je supportais le goût, comme un vieux fou. « Aish, ils ont quand même des sacrés piments. » concluais-je. J'écartais le plat car je n'avais pas envie de brûler ma langue avec ces conneries. Tant pis. J'aurais essayé. C'était de la faute à la recette ! « Mademoiselle fait des rencontres... Tu as eu l'occasion de faire le tour de Rio, alors ? » Je voulais tout savoir : ses activités, ses nouvelles rencontres. A vrai dire, c'était ma façon de préparer le déroulement de l'après-dîner. Comme si j'allais la lâcher assez facilement. Je pointais à l'aide de mes baguettes, car oui je pensais brésilien avec des baguettes, un des plats. « Celui-là est hyper bon sans vouloir me vanter. » Il était composé de plusieurs légumes verts et l'assaisonnement était délicieux. Quel fin gourmet !

Tenue ☁ Me remettant peu à peu de ma bouchée épicée je mâchonnais le pain que m’avait donné Hwan Baek avec l’espoir de ne pas perdre totalement l’usage de me langue d’ici ce soir. La remarque de mon meilleur ami au sujet des épices me fit esquisser un sourire c’est vrai, je mange épicé, pas les épices brésiliennes il faut croire. Je ne m’y attendais pas et je me demandais comment ils faisaient ici pour ne pas avoir l’impression de se tordre le ventre à chaque fois qu’ils mangeaient ce plat … Je regardais l’eau avec envie mais j’écoutais les conseils de Hwan Baek en ne buvant pas. Pourtant ce n’était pas l’envie qui me manquait. Et quand il commenta les piments en le voyant repousser le plat je ne pus m’empêcher d’approuver. « Tu m’étonnes … Ils doivent être habitué dès la naissance ici pour être habitué à ça » plaisantais-je en souriant. « Mademoiselle fait des rencontres... Tu as eu l'occasion de faire le tour de Rio, alors ? » J’acquiesçais comme si j’étais fière de moi, pour tout dire je l’étais, parce que ce n’est pas facile pour moi d’aller vers les gens et de rencontrer de nouvelles personnes. Et Hwan Baek le savait très bien, puisque depuis qu’il me connait j’ai réussis à me faire très peu d’amis. Je n’aime pas rencontrer de nouvelles personnes, parce que ca veut dire qu’il faut apprendre à faire confiance, à faire attention à ce qu’on dit, ce que les autres disent ou pensent … Ca me met toujours très mal à l’aise de devoir apprendre à connaitre quelqu’un et de devoir parler de moi, parce qu’inévitablement, pour qu’une relation avance, il faut parler de soi. Et j’ai toujours détesté ça, je ne sais pas si c’est moi qui ne sait pas parler de moi correctement ou si mon histoire est si pathétique que ça pour les gens me prennent en pitié. Quoiqu’il en soit je n’ai jamais été très doué avec les nouvelles rencontres. J’ai d’ailleurs eut du mal à faire confiance à Hwan Baek, jusqu’au jour où je me suis surprise à lui tendre la main sans avoir peur de rien. C’est peut être ses sourires et son aura calme mais je savais que je pouvais lui faire confiance les yeux fermés. Il me montre un plat avec ses baguettes alors j’y goûte sans me méfier, et j’ai bien raison, c’est juste délicieux, je veux dire, pour quelqu’un qui n’a jamais cuisiné, ou presque, de sa vie, le jeune jeo à fait un miracle. Je lève le pouce en articulant la bouche pleine, que je cache d’ailleurs dans ma paume « C’est chuper bon Hwannie » mon regard brillant appuie mes dires et j’en reprends encore. J’avale et bois une longue gorgée avant de répondre à sa question « Kan et une tsebe … Puis je suis sortie avec Hee Mi, Su ah et … hum Sun Joo je crois, je ne suis pas sûre du nom, enfin ce sont des filles de l’université mais je ne sais pas dans quelle fraté elles sont. Puis hier et avant-hier j’ai visité Rio toute seule, j’en ai profité pour prendre des photos super belles, je te montrerais si tu veux ! » J’attrape une nouvelle bouchée et mâchonne en me dodelinant sur place en fixant la nappe devant moi avec un sourire aux lèvres. C’est bon, tellement que j’en danse doucement. « Puis aujourd’hui j’ai joué au volley avec Yu sur la plage. Et je me suis renseignée pour aller visiter la grande statue là tu sais … » Bizarrement, parler de Yu m’a fait un petit pincement au cœur et au ventre mais j’ai préférer éluder vite fait le sujet et me concentrer sur Hwan Baek. Portant mon regard sur lui, j’ajoutais avec un sourire en coin « T’as beau habillé comme ça … c’est pour moi que tu t’es mis sur ton 31 ? » Non, pour le pape … Je le savais très bien que c’était pour l’occasion mais ce simple geste me faisait plaisir alors je ne pouvais m’empêcher de le souligner. J’offris un jolie sourire tendre à mon meilleur ami avant de boire une gorge d’eau.

J'approuvais les dires de la demoiselle d'un signe de la tête. Les brésiliens avaient un drôle de gêne. Ils étaient toujours très excités et les demoiselles d'ici chauffaient à n'importe quel moment. C'était sûrement à cause de ces repas bien trop épicés. En tout cas, je n'étais pas fan de ce plat et je ne comptais pas me torturer plus longtemps. En plus, Bo Bae avait du mal à retrouver ses esprits. Décidément, je la faisais souffrir indirectement. Enfin, au moins, on ne sera pas tenté à acheter cette nourriture chez un commerçant. Dans tous les cas, on se souviendra de l'horreur qui avait atterri dans nos bouches respectives. Finalement, je lui posais des questions quant à son séjour. On n'avait pas vraiment eu l'occasion de se voir, et c'était une excuse pour savoir des choses sur la belle. Ce qui me plaisait surtout chez elle, c'était son côté naturel et souriant. C'est vrai. Elle ne ruminait jamais. Elle cherchait toujours à s'amuser, tout en étant sérieuse quand il le fallait. Ce soir me rappelait qu'elle avait bien grandi, tout comme moi. Malgré les années, elle était toujours à côté de moi. Cette pensée me fit sourire sans pourtant la partager avec la bluing. Ce n'était pas l'objet de notre conversation. D'ailleurs, faire une remarque sur le fait qu'elle parlait la bouche pleine n'était pas le sujet non plus. Du coup, je me contentais de la regarder. J'observais ses mains jouer avec les baguettes quand je ne me perdais pas à cause de son sourire. Je me demandais qu'est ce qui l'avait rendu comme ça ce soir. Elle était si .. charmante. Ce n'est pas un crime de trouver son amie d'enfance charmante, n'est-ce pas ? Je pinçais mes lèvres, amusé par la situation. Puis, je continuais de manger ce que j'avais déposé dans mon assiette. J'étais plutôt fier de moi et j'étais aussi content de savoir que les plats lui plaisaient. De toute façon, Bo Bae n'est pas très compliquée. Oui, elle ne l'était pas à ma plus grande satisfaction. Discuter en toute tranquillité, ne pas être dérangé. C'était un moment en toute simplicité, que j'adorais partager avec elle, et seulement elle. Elle m'énuméra ses rencontres, mais à vrai dire, aucun nom me parlait. « Hum, je voudrais bien les voir tes photos. Mais fais gaffe, j'aime bien faire des critiques. » Je lui fis un clin d'oeil alors qu'elle me parlait finalement de Yusuke. Ce japonais là. Je m'étirais longuement avant de lâcher un gros soupir. « J'espère que tu lui as foutu une branlée à cet idiot. » Je fis un grand sourire, plutôt mauvais pour le coup. Je n'avais rien contre lui, c'est juste que j'aimais bien le charrier. Et puis, j'avais perdu contre Bo Bae. J'espérais juste qu'il est vécu la même chose que moi, sinon, je me sentirais tout con. « Bae.. » soupirai-je tout de même amusé par ses dires. La grande statue... Alalala. Elle le faisait exprès ? « Merci.... » Je fis mine de regarder aux alentours avant de lever un sourcil, prenant un air faussement charmeur. « A ton avis ? Tu vois quelqu'un d'autre ici ? » Il n'y avait qu'elle, alors ouais, sa question était un peu inutile. Néanmoins, je ne pouvais pas m'empêcher de lui retourner. « Et toi ? Tu étais déjà vêtue de cette manière pour voir Yusuke ? » Des talons, une robe pour jouer une volley... Bon, c'était étrange mais connaissant Bae, je commençais à douter de tout et de n'importe quoi.

Tenue ☁ Rio ‘est beau, c’est grand aussi, combien de fois est-ce que je me suis perdue dans les favelas ? J’ai arrêté de compter, et puis ça m’a permis de voir des petits coins typique et magnifique que l’hôtel ne nous conseille pas. Moi j’ai surtout envie d’aller à la cascade dont m’a parlé un touriste anglais. Ca à l’air paradisiaque, même s’il faut quitter la capital pour ça. Je m’y vois déjà, allongée sur la pierre à deux pas d’une cascade dont le bruit de l’eau me bercerait. Le soleil me chatouillerait la peau et je serais la fille la plus heureuse du monde, sans soucis, sans problème, avec juste ce qu’il faut pour passer un agréable moment. Et si Hwan Baek m’accompagnait ça ne pouvait être que mieux. J’adore me baigner pourtant je n’y vais pas souvent, la piscine je déteste ça, je crois que c’est psychologique. J’y vais seulement pour faire quelques longueurs et muscler mon dos, mais je n’y reste jamais avec l’intention de barboter. C’est comme partager son bain avec des inconnus. Cette simple idée me fait frissonner. Inconcevable ! Je me penche à nouveau pour manger sans remarquer que mon meilleur ami ne suit pas le même rythme que moi. Je devrais peut-être ralentir, je veux dire, ce n’est pas comme si nous étions obligée de tout manger maintenant … Et même si j’ai faim, je devrais pouvoir me contrôler. Ce n’est pas vraiment un rendez vous comme on peut s’y attendre, mais je peux faire l’effort d’être civilisée pour une fois. Non pas que je suis une véritable glouton, mais disons que devant Hwannie j’avais depuis bien longtemps laissé tomber le truc des filles coincés qui bouffent de la salade devant leur mec pour faire croire qu’elles sont des princesses. Tant pis si j’ai de la sauce sur le coin des lèvres, je n’ai qu’à utiliser le bout de ma langue pour la retirer. Je mâchonne un bout de viande la bouche fermée alors que Hwannie me parla des photos. J’hochais de la tête avant de cacher mon sourire derrière le bout de mes doigts. « Bien sûr ! » je levais les yeux aux ciels concernant les critiques avec un sourire espiègle. Comme si je ne le connaissais pas encore. J’attrapais un petit morceau de pain avant d’épousseter les miettes sur mes cuisses distraitement. « On s’est engueulé alors on a pas joué » puis il m’a embrassé, mais je ne pense pas que ce soit le moment de lui dire. Ni même jamais. De toute façon pour Yusuke ce n’était qu’un cadeau, une sorte d’encouragement qui ne voulait rien dire d’autres. Je ne sais pas trop ce que je devais penser de ce baiser. Et pour tout avouer je n’avais pas envie d’y réfléchir maintenant que j’étais avec Hwan Baek. Tenter de suivre la logique du japonais c’était à coup sûr s’arracher des maux de têtes. « A ton avis ? Tu vois quelqu'un d'autre ici ? » « On ne sait jamais ! » Plaisantais-je, « peut-être que tu as décidé d’aller draguer des brésiliennes avant de venir ici ! » Et je suis pratiquement sûre et certaines que Hwannie est déjà partie à la chasse aux latines. Et peut-être même qu’il a déjà réussis son coup. A sa dernière remarque je laisse échapper un « tsss » amusé en levant mon regard malicieux vers lui « Pas franchement pratique les talons pour marquer des points. » je tirais sur le pan de ma robe qui remontait légèrement à force de me pencher en avant et ajouta « J’ai voulu être jolie pour toi pour une fois » C’est vrai. Hwannie à plus souvent l’occasion de me voir en basket et en short avec mes super culottes bob l’éponge, que de me voir en … femme. Alors … « J’espère que t’es pas trop déçu du résultat. » avançais-je sur le ton de la plaisanterie. Pourtant je le pensais vraiment, c’est peut-être rien pour les filles normales, mais pour moi c’était un exploit. Mettre une robe qui souligne mes courbes, oser les talons, mettre du maquillage, discipliner mes cheveux et sentir bon en aspergeant stratégiquement les zones de mon cou et de mon poignet. Je gigotais légèrement pour pouvoir tendre mes jambes devant moi et les masser pour chasser les fourmis naissantes. Je me serais bien assise en tailleur mais pour le coup, pas sûr que la vision de ma culotte en soie et dentelle ne plaise au jeune homme … « Il fait super bon ici … » murmurais-je doucement en penchant juste ma tête en arrière pour sentir le vent dans mes cheveux. On pouvait entendre les vagues qui cognaient contre les rochers et l’odeur du sel venait me chatouiller le nez. Pour la première fois de ma vie je passais un excellent anniversaire …

Elle mangeait tout et j'allais bientôt me devoir contenter des miettes. Tel un petit oiseau. Néanmoins, j'étais tout de même content qu'elle mange autant. D'ailleurs, malgré tout ce qu'elle dévorait, la demoiselle restait très mince. Je pouvais désormais le remarquer grâce à cette robe qui soulignait ses formes, sans pour autant mouler. Elle était si élégante, si charmante. J'étais complètement convaincu par sa robe et je ne me gênais pas pour y jeter un œil, en tout bien tout honneur quand même ! Je la voyais sous un autre jour, et j'appréciais toujours autant la vue. Cependant, elle n'avait pas besoin de faire autant d'efforts. Je l'aimais bien comme elle était, même si sa féminité me permettait de la voir autrement. C'est vrai. Elle passait du garçon manqué à la jeune femme vêtue d'une robe blanche, avec des talons qui plus est ! C'était un joli mélange, mais ce  dernier, je l'avais déjà constaté bien avant. Elle n'avait pas besoin d'être vêtue de cette manière pour me plaire, enfin pour plaire je veux dire.. La conversation fut assez polie puisque je lui demandais bêtement ce qu'elle faisait à Rio. Je voulais juste savoir si elle profitait de son séjour. Je n'avais pas eu l'occasion de partager un moment avec elle, mais son anniversaire m'avait occupé quelques heures de cette même journée. J'affichais un air curieux lorsqu'elle m'avoua qu'elle s'était engueulé avec son colocataire. « Et à quel sujet ? » J'étais son meilleur ami. Elle pouvait tout me dire, non ? Et puis même, j'avais du mal à la comprendre. Yusuke me rendait sceptique. Parfois, je l'aimais bien mais d'autres fois, je ne pouvais pas approuver son comportement. Surtout quand Bo Bae était impliquée dans l'affaire. Il ne faut pas toucher mes proches, c'était aussi bête que ça. Elle passa très vite ce sujet de conversation au profit d'un autre plus amusant. En effet, je venais juste d'émettre un rire. Draguer les brésiliennes.. C'était ainsi l'image qu'elle avait de moi ? Je trouvais ça plutôt gênant mais elle n'avait pas tort. Même si certains principes souffrent d'exception, j'admirais beaucoup le corps des jeunes femmes en tout genre.  Comme un pauvre mec, j'avais tenté une approche avec ces femmes aux fesses assez importantes. D'ailleurs, je me souvenais vaguement de ma soirée avec Jin Hyun. Je me remémorais seulement du départ où j'avais précisé que je voulais toucher du cul ce soir... Et puis beaucoup de trous noirs. Je n'étais pas aussi parfait que je le prétendais. Je n'étais qu'un petit con. J'avais pu le constater le lendemain, lorsque je vis mon coquard. Heureusement pour moi, les couleurs étaient moins folkloriques. Mais, on pouvait toujours voir une différence comparé à l'autre œil. D'ailleurs, la jeune femme ne m'avait pas encore fait de remarque. Tant mieux. Je n'étais pas en mesure de lui expliquer alors.. « Haha. Je crois qu'elles ne sont pas trop intéressées. » commentai-je, un peu dépité. Cela me minait un peu. Je n'avais pas envie de parler de ça. C'était con mais voilà, j'étais avec Bo Bae. Je ne souhaitais pas lui raconter mes frasques, lui montrer mon côté séducteur looser qu'elle connaissait déjà. Quoi que le looser était de trop, excepté le cas des brésiliennes. Je piquais un nouveau morceau de nourriture. « Et depuis quand tu veux te faire jolie pour moi ? » Je levais un sourcil, amusé par mes propres propos. Pourtant, j'étais drôlement curieux de savoir sa réponse. Bordel, l’atmosphère était bizarre ici. « T'es mal installée ? » demandais-je, comme un pauvre idiot. C'était peut-être une mauvaise idée de la faire venir ici. « C'est vrai. » Cela me rassurait un peu. Elle aimait l'endroit mais bon... « Vu à quelle vitesse tu as mangé, tu vas avoir ton cadeau plus rapidement que prévu. »

Tenue ☁C’est la première fois que je passe une soirée comme ça avec Hwannie. Enfin, une soirée pour mon anniversaire je veux dire. Et peut-être une fois en dépit de cause, je ne l’ai jamais vu me faire à manger. C’était plus souvent moi qui lui préparais à manger, souvent pour ces tournois et ces stages de basket. J’adorais prendre soin de lui. Depuis qu’on est tout petit c’est mon rôle, enfin, c’est le rôle que je me suis attribuée, et il ne semble pas s’en plaindre. Hwan Baek c’est le frère que j’ai jamais eut. Celui qui me protège et qui me taquine jusqu’à me faire sortir de mes gongs. Parfois il m’énerve, j’ai envie de le planter là et de lui faire bouffer son ballon et d’autres fois je me rends compte que je ne pourrais jamais vivre sans lui. C’est mon tout, le jeo fait partit de ma vie depuis l’adolescence. Sans lui je crois que je ne serais plus grand-chose. C’est le voir mordre la vie pour se battre pour son rêve que j’ai décidé de le suivre. De suivre ses pas. D’être aussi forte que lui, de devenir battante, de ne plus me laisser faire, de ne plus me laisser marcher sur les pieds. Ça a commencé à l’orphelinat, j’ai arrêté de dire oui à tout et n’importe qui. J’ai arrêté de me laisser insulter par ces cons qui savaient, eux, qu’ils allaient se faire adopter. Je m’en fou de ne pas avoir de famille. Puisque ma famille, moi je l’ai choisis. Et Hwan Baek en fait partit. C’est vrai que j’ai peu d’amis, c’est pas vraiment un problème de confiance, c’est juste que … je crois qu’ils me trouvent bizarre en fait. Je me demande d’ailleurs ce que Hwan Baek peut bien me trouver. Depuis le temps qu’on est tous les deux. Et puis toutes ses fois où il a prit ma défense. Pourquoi est-ce qu’il prenait la peine de le faire ? De me défendre moi, son amie, certes, mais celle qui était souvent contre l’avis de tous. Je bois une gorgée de mon verre. Et affiche une moue presque déçue en le voyant me dire que les brésiliennes ne veulent pas de lui. Pff, qu’elles sont idiotes. Hwan Baek avait tout pour plaire. Son sourire, son regard, son humour, son talent pour le basket. Elles ne l’ont pas vu jouer c’est pour ca. On tombe toutes amoureuses de lui en le voyant marquer des paniers. J’hausse les épaules en lui disant du bout des lèvres « C’est qu’elles ont trop de graisses dans les yeux » Non mais c’est vrai, c’est quoi ces hanches et ces fesses. On pourrait en mettre deux comme moi dans leur bas de maillot de bain. Je me sens crevette à côté d’elle et surtout, je me sens sans formes. Quoique je n’aie pas trop à leur envier, j’aime ma poitrine. D’ailleurs à cette pensée je plaque mes paumes sur mes seins et les remontes. Ouais, j’ai rien à leur envier ! « Et depuis quand tu veux te faire jolie pour moi ? » tsss, je rougie en souriant gênée « Je le fais souvent … mais tu le remarques pas. » ouais à mon grand dame. Je crois que Hwan Baek ne me verra plus jamais en tant que femme … Je resterais Bo Bae. Sa pote. Sa copine chérie. Mais voilà tout. C’est vrai, en 23 ans il n’a jamais rien tenté. Rien. Pas même un baiser, pas même un geste déplacé. Et je n’aurais pas dit non. Mais ce que j’ai pu ressentir pour lui quand j’avais 17 ans je l’ai gardé pour moi. lui dire qu’il me plaisait ne l’aurait que fait fuir … Mais ça avait quelque chose de triste, même mon meilleure amie ne me trouve aucun charme. Et en fêtant un an de plus, j’ai envie de déprimer. Une année de célibat en plus qui s’annonce. Sérieux c’est quoi mon problème avec les mecs ? Quand il me demande si je suis mal installée, j’acquiesce avec un demi sourire pour ne pas qu’il se sente vexer. Puis je me lève, essuie mes fesses, détends mes jambes pour chasser mes fourmis et alors qu’il me parle de cadeau, je sautille sur place comme une enfant. « Oh c’est quoi ?! Dis-moi ! » Je me laisse tomber à côté de lui et me blottis contre son torse en m’installant entre ses cuisses. Ouais, je suis beaucoup mieux installée ici. Je relève mon regard vers lui et lui murmure, les joues rouges « T’es un fou Jung Hwan Baek. »

Je réfléchissais rarement à la place que prenait Bo Bae dans ma vie. En réalité, c'était devenu une habitude de l'avoir à côté de moi. Je ne m'imaginais pas autre chose. C'était tout bonnement impossible. Pourquoi elle partirait ? Pourquoi je m'éloignerais d'elle alors que cette fille me connaissait par cœur ? Elle pouvait me déchiffrer, elle pouvait me comprendre. Cette situation était plus que vivable. Je n'avais pas besoin de me justifier, ni quoi que soit. Et puis, Bo Bae s'occupait bien de moi. Je n'étais pas seulement intéressé. Je ne profitais pas d'elle, bien entendu. Aish. C'était si compliqué d'expliquer mes pensées. Mais soit, je ne voyais juste pas en quoi on pourrait se brouiller. J'étais tellement habitué à sa présence. Je ne pouvais pas imaginer le contraire car avant tout, je ne voulais pas qu'elle parte. Pourtant, il m'arrivait de penser qu'un jour, je devrais faire face à son absence. D'ailleurs, concernant le stage de basket, j'avais une folle envie de la faire venir avec moi. Mais que fera t-elle ? Certes, elle me voyait jouer depuis plusieurs années mais je tenais à rester concentré. Si la bluing s'habillait toujours de cette manière, cela serait assez complexe. Enfin.. Deux mois c'était quoi dans une vie ? Presque rien sauf que la demoiselle avait toujours été là pour moi. J'aurais l'impression de l'exclure si je partais tout seul. Cependant, je savais que je n'avais pas vraiment le choix. Je devais être sérieux et puis, je devais aussi penser à elle. Cette dernière avait sûrement un programme bien chargé pour cet été. Du moins, je le supposais très fortement. Bref. Je lâchais un rire. De la graisse dans les yeux. Franchement, elle les trouvait où ces idées ? Je secouais la tête négativement avant de plonger mon regard dans le sien, un sourire moqueur accroché aux lèvres. « T'es jalouse. » A la base, c'était censé être un compliment.. Néanmoins, mon amie n'avait aucune raison d'être jalouse. Les brésiliennes, c'était pour la nuit. Les coréennes pour la vie non ? Je vous jure... J'avais envie de tester ces filles bronzées mais je n'avais pas envie de les supporter tout le temps. Elles avaient trop le sang chaud et puis c'était compliqué à tenir en laisse. Enfin, les coréennes aussi. Allez chercher, je n'avais aucune logique dans ma tête. « Ah... » me contentai-je de répondre, un brin déçu. J'avais tout de même l'impression d'avoir fait une bourde. Mais pourquoi elle se ferait jolie à chaque fois ? Enfin... C'était assez étrange. Je changeais finalement le sujet de conversation. Je tentais de la rendre impatiente en lui parlant de son cadeau. Et quel beau cadeau. J'échappais un soupir, amusé lorsque je vis sa réaction. Du Bo Bae tout craché. Je grattais ma tête, quelque peu nerveux tandis que la demoiselle profitait de l'occasion pour se mettre sur mes genoux. Je posais instinctivement ma main sur sa cuisse. « Si tu évitais de te coller à moi, je te l'aurais donné de suite. » plaisantai-je, tout en tapotant sa jambe toujours aussi taquin. « Je n'ai absolument rien fait. » Ce n'était pas sorcier de préparer quelques plats et de décorer un minimum un endroit hostile pour manger. « Tu pousses ton popotin ? » Je m'écartais un peu d'elle pour aller récupérer une poche qui traînait dans un coin depuis tout à l'heure. Je l'attrapais d'un geste vif avant de lui tendre. « Bon, je ne sais pas si ça va te plaire.. Mais, tu me diras ? » Je parlais dans ma barbe. Pour le coup, j'étais vraiment sceptique quant au choix du cadeau. Se trouvait dans la poche une robe. Celle qu'elle avait regardé la dernière fois où on s'était retrouvé tous les deux. Cette robe qu'elle qualifiait de princesse. Elle fêtait rarement son anniversaire. Je devais faire un cadeau marquant, non ?

Tenue ☁ Son pauvre petit « Ah » me fit sourire. Oui, c’est vrai qu’il ne le remarque pas quand je me fais jolie pour lui, parce que je ne porte pas de robe tout le temps ou que je ne me maquille pas comme les filles le font le plus souvent … Disons que j’espère qu’il remarque que je porte un peu plus de décolleté et que mes pantalons on fait place à mes shorts. Je porte même de plus en plus de robe d’été. Avec des fleurs. Moi, porter des fleurs … Je déteste ça mais je le fais, parce que ça ma rend plus féminine. Mais je suis persuadée qu’il ne le remarque pas, ou alors s’il le remarque il doit croire que ce n’est pas pour lui. C’est un mec après tout, même avec une pancarte autour du cou il ne comprendrait pas. « Je me fais belle pour toi, tu aimes ? » il faudrait encore que je marque son prénom pour qu’il soit sûr que je parle de lui. M’enfin, j’avais depuis bien longtemps abandonné l’idée qu’il me remarque un jour comme une fille. Enfin, j’étais sa fam. Et c’était là toute la différence avec le reste des filles. Assise sur ses genoux, de façon la plus naturelle qui soit, je regarde le paysage autour de nous. Le bruit de la mer qui nous berce et le vent salé sur mon visage. Est-ce que je peux rêver d’un meilleur anniversaire ? je me tourne vers Hwan Baek, il me taquine comme toujours et sa main sur ma cuisse semble plus chaude que d’habitude. Enfin, peut-être que je le remarque plus que d’ordinaire. Je pince mes lèvres pour cacher mon sourire et regarde les plats. Si, il a fait beaucoup pour moi, c’est plus que quiconque n’est pu faire pour moi durant toutes ces années … C’est con, moi ça me fait plaisir … Je n’ai pas besoin de grands choses pour être heureuse, j’ai juste besoin que lui soit là … C’est tout ce qu’il me faut. Quand il me parle de mon cadeau, je l’avoue, je retombe en enfance. Hwan Baek est l’un des seuls à me faire des cadeaux, pas que pour mon anniversaire, mais parfois je reçois des bracelets ou des t-shirts de basket qu’il s’amuse à faire à mon nom. C’est des petits cadeaux comme ça, qui ont le méritent de me faire sourire. C’est pour ça que je l’aime cette grosse tête. C’est parce qu’il peut être super doux. Et il est toujours très protecteur avec moi. Je crois que c’est ce que je préfère chez lui, après son sourire bien sûr. Je me redresse rapidement pour le laisser me donner mon cadeau. Et quand je me saisie de la poche je suis tellement excitée que je ris nerveusement. J’ouvre rapidement avant de sortir une robe. Et pas n’importe laquelle ! LA robe que j’avais repérée à Séoul ! Ce qui signifiait qu’il était retourné dans la boutique, qu’il l’avait acheté et qu’il l’avait trainé avec lui jusqu’à aujourd’hui. Ça voulait dire qu’il réfléchissait depuis des jours sur mon anniversaire et moi … Je n’ai rien vu … « Oh mon dieu elle est magnifique !! Mais tu es fou !! » Parce qu’elle coute une fortune ! Je me jette au cou de Hwan Baek et le fait tomber à la renverse. Je couvre son visage de baiser. Partout, les joues, le front, le nez, les yeux, les joues à nouveau avant de rire. On comprend mieux pourquoi il évite de me faire plaisir. Je deviens folle. Je me redresse, allongée sur lui je dois être entrain de l’écraser. Je m’appuie sur mes deux mains en encadrant son visage et plonge mon regard brillant dans le sien. « Est-ce que vous savez combien je vous aime Jung Hwan Baek ? » et j’étais sérieuse. Je l’aimais à la folie ce fou. Je ris, le regard brillant et les cheveux qui me tombent en cascade sur le visage. Je viens déposer un baiser sur son nez avant de me relever précipitamment. « Y a personne ici hein ?! Je vais la mettre ! » Et bah quoi ?! C’est pas polie de pas mettre un cadeau qu’on vient de vous offrir. Je me redresse en retirant déjà ma robe. Je sais bien que Hwan Baek ne va pas se retourner, au pire il m’a déjà vu en sous vêtement après nos séances de sports. Enfin qu’importe. Je me mets dos à lui et fait glisser me robe le long de mes cuisses puis lui jette sur la tête en riant « Garde la moi ! » j’admire la robe qu’il vient de m’offrir et l’enfile en me tortillant. Mon dieu, je suis une princesse ! « Hwannie ! Tu peux remonter la fermeture dans mon dos s’il te plait ! » Je m’avance vers lui en tenant le devant du bustier et me tourne vers lui pour lui offrir ma chute de rein. Une fois fermée jusqu’en haut, elle sera magnifique ! « Je suis une princesse ! » m’exclamais-je en riant. J’ai enfin une robe de princesse ! J’ai aucune occasion pour la porter, mais je m’en fou, j’irais faire les courses avec s’il le faut !

Je n'avais jamais pensé que Bo Bae s'évertuait à se faire jolie pour moi. J'étais conscient qu'elle tentait de se rendre plus féminine depuis quelques temps mais je pensais qu'elle cherchait juste à se satisfaire elle-même. De toute manière, je n'étais pas très malin comme garçon. Je ne comprenais pas les femmes et je crois que je ne cherchais plus à le faire depuis une belle lurette. Ce n'était pas pour autant une pensée négative mais il faut dire que nous étions complètement différents. Parfois, elles étaient trop implicites et elles n'osaient même pas dire clairement quel était le problème. Et nous, pauvres hommes, on n'était pas fichu de savoir. Et moi ? Comment j'étais censé savoir que la bluing s'appliquait pour moi ? J'esquissais un léger sourire, tandis que ma meilleure amie se trouvait sur mes genoux. Oui, ma meilleure amie. C'était vraiment une des personnes qui me connaissait le mieux, et depuis plusieurs années désormais. Elle avait le droit à ce titre. Pourquoi ça serait l'inverse après tout ? Depuis le début, elle a toujours été un éternel soutien pour moi. Je ne cherchais pas à lui rendre la pareille, même si j'y avais pensé un peu. En réalité, je voulais juste la satisfaire et lui faire plaisir. J'avais préparé cette soirée d'anniversaire pour elle. Cette dernière n'avait jamais eu l'occasion de le faire et je ne voulais pas qu'une autre personne prenne cette place, saisisse cette chance. Cela pourrait être comparé à de l'égoïsme mais je m'en fichais. S'il le faut, je clamerai haut et fort que je suis terrible égoïste dés que Bo Bae est concerné. C'était tout con car après tout, elle avait le droit de profiter sa vie, mais je serais terriblement déçu si elle m'abandonnait pour les autres. Je ne saurais décrire ce sentiment qui m'habitait mais perdre la bluing serait une véritable torture. Elle était incroyablement douce et son côté garçon manqué me plaisait. C'était un chouette brin de fille. En dehors de l'égoïsme, on pourrait envisager à un autre point de vue. Elle a toujours eu tendance à m'admirer. Ainsi, je pourrais juste être jaloux, que je ne sois plus son centre d'intérêt ultime. Mais à mes yeux, nous étions dans une égalité parfaite. Parce que vous pensez que je n'ai jamais eu l'occasion de l'admirer, moi aussi ? Elle n'était peut-être pas sur le terrain, en train de jouer à mes côtés, mais c'était tout comme. Dés qu'elle me supportait, dés qu'elle se concentrait pour quelque chose, je ne pouvais que l'admirer. Elle avait vécu l'enfer et finalement, je ne connaissais pas une personne aussi souriante. C'était mon petit soleil, en fait, Bo Bae. Je lui tendis finalement le cadeau et comme d'habitude, elle se montrait sur-excitée. D'ailleurs, cette vision me provoqua un rire, qui s'accentua sous les multiples baisers de la bluing. « Arrête, Bae. » tentais-je de prononcer entre deux rires. Cette fille était complètement barge, mais je l'aimais quand même. Sans m'en rendre compte, elle se retrouvait allongée sur mon pauvre corps essoufflée par cette hystérique. « Non, je ne savais pas. Mais, vous devriez peut-être me le dire plus souvent. » Et le pire, c'est que j'en redemandais. J'étais sûrement suicidaire comme mec. Finalement, elle se relève automatiquement. A tous les coups, elle avait une idée derrière la tête. Je levais un sourcil, surpris. Je gardais la même position, l'observant faire. « Aish, tu recommences ! » balançai-je, faussement irrité. En fait, je n'avais pas besoin de lui lancer un défi pour qu'elle se déshabille devant moi. Je lâchais un soupir, amusé. Cette nana, franchement... Je me levais pour accéder à sa requête. Je baissais les yeux, regardant la vue qu'elle m'offrait sûrement involontairement. J'attrapais de ma main gauche le bout de tissu pour mettre la fermeture droite. De l'autre main, tout aussi grande, je remontais la fermeture sagement. « La princesse devrait peut-être appeler ses serviteurs pour débarrasser la table, non ? » En tout cas, la robe lui plaisait. J'étais vraiment content et cela pouvait se voir grâce au sourire que j'affichais depuis tout à l'heure.

Tenue ☁ J’étais impatiente de voir à quoi je ressemblais dans cette robe. Elle était tellement … tellement belle ! Il avait été fou de m’acheter quelque chose comme ça ! Le prix du cadeau ne compte pas dans sa valeur, enfin à mes yeux, mais je dois avouer que l’idée qu’il est dépensé autant pour moi avait quelque chose de grisant … et de touchant. Oui, de vraiment touchant. Je ne pensais pas mériter un tel cadeau, mais si Hwan Baek me l’avait acheté et offert c’est que dans le fond, je le rendais assez heureux. Il voulait me faire plaisir et il avait tapé dans le mille. Rien que la soirée en elle-même suffisait pour me rendre heureuse. Et encore plus quand je voyais le sourire qu’il arborait fièrement. Je me tournais vers lui quand il eut finit de m’attacher ma robe et lui sauta au cou. Je le pressais contre moi en riant avant de lui dire « Non, laisse les, je leur ai donné leur soirée. Tu vois comme je suis généreuse comme princesse. » Plaisantais-je. Le regard pétillant je fixais mon meilleur ami avec tout un tas de sentiments forts que je n’arrivais pas à démêler. C’était trop soudain et trop puissant pour que je puisse réfléchir calmement. Je m’étais retenue de pleurer depuis le début de la soirée et je m’étais promis de ne pas le faire. Pourtant quand je croise son regard je sens ma gorge se serrer. L’émotion me gagne et j’ai du mal à la chasser, je perds peu à peu mon sourire d’hystérique excitée pour laisser place à une expression plus douce et plus émue. Je mordille mes lèvres en levant mon regard sur ma main qui se perd dans les cheveux bien peignés de Hwannie. Je souris tendrement avant de baiser à nouveau mon regard vers ses yeux. C’est fou comme dix ans ça peut passer vite. Dix ans que je partage sa vie et qu’il me supporte, moi, mon caractère et mes idées folles. Dix ans, la moitié de ma vie. La moitié de la sienne. Et je me demande si un jour, ce genre de relation, peut prendre fin ? Je n’espère pas … rien qu’à cette idée j’ai le cœur au bord des lèvres et une peur panique qui me vrille le ventre. Non, c’est impensable … si je perds Hwan Baek … Je crois que je perdrais le sens de ma vie. Il est tellement plus qu’un simple garçon. Il est mon tout, ma famille, mon âme sœur. Hwan Baek est tout pour moi, ma première famille et la seule. Bien plus qu’un frère, un peu d’un père, il a toujours été là quand ça n’allait pas. Il a toujours su me garder contre lui, pour m’empêcher de quitter la route et faire un écart dangereux. Il a été mon roc et sans lui je n’aurais pu surmonter les épreuves que j’ai dû affronter. J’ai toujours eut mal au cœur et je me suis toujours détester de ne pas avoir de famille. J’ai toujours pensé que c’était de ma faute si mes parents m’avaient abandonnés. Mais quand je l’ai rencontré, je me suis dit que finalement, ce n’était pas si mal. Après tout … je l’avais trouvé ma famille à moi. J’ai toujours su que Hwan Baek était important pour moi, mais ce soir, c’était comme se prendre ce trop-plein de sentiments d’un coup et en avoir le souffle coupé. Je frissonne dans ses bras et je glisse ma main jusqu’à sa joue, toujours aussi silencieuse et pensive. J’ai une boule dans la gorge. J’ai les doigts qui tremblent en frôlant sa peau et je lui souris, pleine d’émotions. « Hwannie … » soufflais-je ne sachant pas vraiment comment lui dire ce que j’ai sur le cœur. On a jamais été très doués tous les deux pour tout ça. On s’est jamais dit les choses, les comprendre nous suffisait. Mais ce soir, j’ai besoin qui les entendent, rien qu’une fois au moins, avec toute la sincérité dont je suis capable. « Hwannie je … je voulais te remercier pour ce soir … parce que je sais que … enfin tu sais combien ça pouvait être important pour moi …. Et je voulais aussi te remercier pour … pour avoir été le premier à me porter cette attention … et toute celle que tu me donnes ces dix dernières années. » Je fixais ses lèvres pour m’éviter de croiser son regard. Je baissais un peu la tête à mesure que je murmurais, mais mes bras, eux, se refermèrent un peu plus autour de son cou. Je n’ai jamais su lui dire sans rire alors cette fois-ci je me forçais à lever mon regard pour croiser le sien et lui murmura la voix enrouée « Je sais qu’on n’est pas très doués tous les deux pour ce genre de trucs mais … » inspirant lourdement je finis par lui dire en caressant sa joue de mon pouce « Je t’aime Hwan Baek. » Genre vraiment, avec toute la sincérité que je peux avoir et qu'il peut lire dans mes yeux, avec tous mes sentiments. Depuis qu’on s’est rencontré jusqu’à aujourd’hui. Que tu sois un frère, un meilleur ami, un protecteur ou un confident, je t’aime sous toutes tes facettes. Je me hisse sur la pointe des pieds pour coller mon front au sien et ferme les yeux en glissant ma main de sa joue à son torse. Est-ce qu’il a le cœur qui bat aussi vite que le mien ? Jamais je n’ai osé dire à quoique ce soit ce que je ressentais, jamais je n’ai osé regarder une personne dans les yeux pour lui dire que je ne peux pas vivre sans elle. Parce qu’au final cette vérité n’allait qu’à Hwan Baek. Et j’espérais ne pas l’effrayer avec mes mots. Je voulais juste lui dire, rien qu’une fois, qu’il représentait tout pour moi … Il était à ma vie ce que le basket était à la sienne … et ce genre d’amitié n’existe pas partout, pas vrai ? Alors je me dis que j’ai de la chance. Vraiment beaucoup de chance de l’avoir dans ma vie, mon meilleur ami.

Je n'avais pas la notion d'argent. Je venais d'une famille plutôt aisée, pour ne pas dire riche. Mon père a travaillé avec les plus grands. Je suis le fils d'un manager, qui s'est chargé uniquement de son aîné. Ma mère se concentrait sur la publicité, l’événementiel et au fil du temps, elle a réussi à se faire un nom. Pourtant, je n'étais pas le gamin le plus riche à Suwon mais on ne pouvait pas se mentir. J'étais plutôt à l'aise. Ainsi, et contrairement aux clichés, j'étais plutôt une personne généreuse. Je ne cherchais pas à m'envoyer des roses mais je me devais d'être honnête pour une fois. Il m'était arrivé d'offrir deux trois conneries à Bo Bae. La robe était trop extravagante pour être portée dans la vie quotidienne. Je l'avais tout de même acheté car bon, elle m'avait paru si émerveillée devant la boutique. Et puis, les nanas aimaient ce genre de froufrous, enfin Bo Bae en tout cas. Dans mon entourage, très peu de filles auraient appréciaient un tel cadeau. Mais, ça rendait la bluing unique, non ? Alors, j'avais sauté le pas et apparemment, j'avais fait le bon choix. J'avais quand même hésité longuement au niveau du choix. Je n'avais pas fait attention au prix. Au pire, qu'est ce que ça me ferait ? J'avais créé un compte rien que pour mon séjour aux États-Unis. Bon, je ne gaspillais pas vraiment mon argent mais je voulais m'assurer de partir confortablement. Je ne voulais pas que mes parents compensent le trou. Et puis quoi encore ? « Ouais, mais du coup c'est bibi qui va devoir ranger.. » Ah et dire que je m'étais tué à la tâche. J'avais tout bien décoré sauf que toutes les bonnes choses ont une fin. J'allais devoir enlever toutes ces superficialités, cette nourriture pour fêter tout ceci ailleurs. Je ne savais pas encore où car en réalité, je n'avais pas eu le temps d'y réfléchir. Je m'étirais tranquillement, avant de remarquer le changement d'émotion sur le visage de mon amie d'enfance. J'haussais un sourcil, d'un air interrogateur. Puis, j'échappais un rire amusé. Elle était si mignonne. A croire que les hormones la travaillaient vraiment. C'est vrai, un coup je ris un coup je pleure. Je pinçais mes lèvres pour une raison inconnue. Je la serrais contre moi, sans dire un mot. Je voudrais lui dire de ne pas pleurer pour tout cela, que c'était quelque chose de normal entre amis. Et pourtant, je n'avais pas le courage de le faire. Si je tenais de tels propos, elle risquerait de s'alerter de plus belle. Ce n'était pas le but voulu. Ainsi, je glissais ma main dans sa chevelure, souriant. C'était bien un truc de nana. Dés qu'on leur offrait un cadeau bien cher, elles étaient obligées d'en faire des caisses. Mais attention, je voudrais peut-être autre chose. Après tout, j'ai vidé mon portefeuille pour la belle, peut-être que j'attendais quelque chose d'elle ? Hum blague à part. Je ne pouvais pas envisager quoi que soit venant de la brune. Nous étions amis, n'est-ce pas ? Sa main sur ma joue me donnait un air pensif et sans le remarquer, j'avais détourné le regard quelques secondes. Me calmant directement, je posais mon regard sur elle sauf que cette fois-ci, c'était elle qui me fuyait. On était encore des gamins, même pas fichu de discuter sérieusement, en toute tranquillité. « Tu n'as pas à me remercier, Lim BoBae. Pourquoi tu devrais le faire d'ailleurs ? L'inverse serait plus juste. Après tout, c'est toi qui doit supporter le petit con que je suis tous les jours, non ? » C'était la première inconnue qui m'avait donné toute l'estime que je n'avais jamais eu, mis à part Ha Neul. Cette dernière était ma cousine et bon, je voyais malgré tout les choses différemment entre ces deux demoiselles. Aish, ce n'était pas vraiment mon genre de remercier mais je l'avais fait à demi-mots. Puis, cette situation, c'était de sa faute. Elle avait commencé à se confier et voilà que je me sentais obligé de faire pareil. Même si au fond, ce n'était pas du tout une obligation. C'est juste que … Rah. Je la fixais toujours alors que je ne pus m'empêcher de sourire, lorsqu'elle m'avoua qu'elle m'aimait. C'était étrange de l'entendre, surtout venant d'elle. Pourtant, je ne doutais pas de ses sentiments mais je ne sais pas... C'était différent. Cette déclaration était sincère et même si ses mots étaient ambiguës, je ne pouvais que la comprendre. Je ressentais la même chose au fond de mon cœur. Ses mots sonnaient comme un ronronnement à mes oreilles. J'étais content de savoir qu'une personne tenait vraiment à moi. Et oui, le grand bonhomme que je suis est aussi sensible, et surtout lorsque Bo Bae est dans le coup. J'avais l'impression de devenir une larve à ses côtés mais ces moments là étaient importants pour avancer. Je baissais légèrement ma tête pour murmurer à son oreille. « Moi aussi. » Je la câlinais encore quelques minutes, silencieusement. Puis, je mis fin à l'étreinte. « Maintenant que le passage mielleux est terminé, la princesse est prête pour la suite ? » Ouais mais quelle suite ? La suite royale ?

Tenue ☁ C’est rare d’entendre ces mots de la bouche de Hwan Baek … Il n’a jamais pris le temps de me dire ce qu’il pensait de moi ou même de me dire s’il tenait à moi. Mais j’avais appris à lire dans ses gestes et ses sourires. On n’avait pas besoin de parler pour se comprendre, un regard suffisait pour comprendre. Mais ce soir, en l’entendant me parler, en l’entendant me dire clairement ce qu’il avait sur le cœur je me rendais compte que ça changeait tout. Ça changeait tout de savoir que oui, Hwan Baek m’aime. Qu’il m’aime surement depuis que je suis entrée dans sa vie et que je ne suis pas la seule à tenir à lui. On est une famille tous les deux pas vrai ? Un frère, un père ? Un peu de tout ça en fait. Je lui souris alors que mon cœur rate un battement. Ouais, le petit con qu’il est … Mais ça fait son charme et il en devient même craquant. Hwan Baek c’est le genre d’homme qui est motivé et qui c’est viser haut. Il en oublie parfois le reste du monde quand il a son ballon et moi j’ai appris à vivre avec ça. Pour tout avouer si j’ai commencé à l’accompagner un peu partout c’est parce que je sais, je sais que pour faire partie de son monde il faut l’accepter avec sa passion et sa raison de vivre. Je ne pouvais pas lui demander de s’en priver pour moi. Je juge même que personne n’a le droit de le faire. Pas même une femme amoureuse de lui. Hwan Baek est entier depuis le début et il ne cache jamais sa passion pour son sport. Alors si on le prend, on le prend comme il est sans chercher à vouloir le changer. Mais ça fait mal, ça fait mal quand il oublie un rendez-vous parce qu’il n’arrive pas à enchainer ses 300 paniers, ça fait mal quand il ne vous répond pas toujours par sms ou à vos appels. Je sais, je sais que ça fait mal quand il passe des heures à jouer sans faire attention à vous. Mais après ? Quand on voit son regard brillant, quand on voit combien ses efforts payent, combien il est heureux, combien il est fier … Quand on voit qu’il n’oublie jamais les choses importantes, quand on voit les sacrifices qu’il fait pour réussir … Je me dis que ça vaut le coup de parfois de rester en retrait. Il est amoureux de son sport, le basket est la femme de sa vie. Et si je peux être à la seconde place en tant que meilleure amie alors je l’accepterais. Je me sentirais trop coupable de lui privée de ce qu’il aime le plus. J’ai finis par accepter avec le temps et aujourd’hui je suis fière de lui, fière de ce qu’il donne. Il va réussir et quand il sera tout en haut, je serais à la marche juste en dessous pour l’applaudir. Comme je le fais depuis que je porte mon uniforme de pompom girl. Si je me suis ainsi c’est juste pour entrer dans son univers. Si je me lève le matin à 5h pour aller à ses entrainements c’est parce que passer du temps avec lui comme ça, moi ça me va. S’il est heureux alors je le suis. Et qui suis-je pour le priver de ça ? Il m’a sauvé de ma vie Hwan Baek. Il m’a trouvé alors que j’étais la personne la plus solitaire du monde, et il m’a donné ce que je n’aurais jamais pensé avoir. Je lui serais redevable à vie. Et même sans ça, je détesterais l’idée qu’on puisse le priver de son oxygène. Quand il me murmure ce simple « moi aussi » j’ai la sensation d’avoir accompli quelque chose de grand dans ma vie et je me sens presque … Honorée. C’est ça, je me sens fière d’être importante dans sa vie. Je relève la tête vers lui alors qu’il propose de passer à la suite, j’hoche de la tête avant de le retenir. « Attends Hwan, je … » Je quoi ? J’en sais rien, j’ai envie de lui dire quelque chose sans que les mots ne viennent. C’est étrange de dire que je ne sais pas non plus ce que je m’apprête à lui dire ? c’est comme si mon corps parlait à ma place. Mon esprit est confus et ma main se glisse dans la sienne pour l’empêcher de partir. « Hwan tu … » Mon regard brillant exprime mille et une chose à la fois, puis, aussi soudainement que c’est venu, un voile passe sur mes yeux et je souris cachant mon trouble pour ajouter « Il manque la couronne et ma baguette magique ! » Je ris doucement avant de me détourner finalement. Je m’accroupie devant le drap pour ramasser les plats en continuant de grignoter au passage. J’ai les joues rouges et le cœur tout fou. Je crois que c’est ça le bonheur. Je veille à ne pas abîmer ma robe et trie ce qu’on peut jeter oui non. Et en me relevant je lance au jeune homme « Demain, je vais jouer au basket avec des petits brésiliens. Ils m’ont proposé de jouer avec eux hier. Tu voudras venir ? » Je lui lance un sourire doux avant de frotter mes deux paumes l’une contre l’autre pour les essuyer. Et quand je croise son regard je ne peux pas m’empêcher de penser que j’ai de la chance de l’avoir et ça doit se lire sur mon visage ….

Aujourd'hui, c'était un jour spécial dés le départ. Avant tout, c'était l'anniversaire de la belle. Elle le célébrait très rarement et j'avais profité de l'occasion pour le faire, ici, à Rio. J'avais tout préparé pour qu'elle soit fière de moi et surtout pour qu'elle passe un bon moment. J'avais l'impression que c'était le cas. De toute façon, Bo Bae était connue pour sa simplicité mais ce n'était pas une raison pour bâcler le tout.. Et puis, c'était ma meilleure amie. Et je l'aimais. J'avais osé lui dire. Il faut dire que ses mots m'avaient réchauffé le cœur et m'avaient mis en confiance. Si elle n'avait pas commencé à se lancer dans une telle conversation, je n'aurais pas sauté le pas. Je n'étais pas du genre à me dévoiler, même si cela concernait des personnes très proches de moi. Pendant que je jouais, je tentais de rester neutre. Je ne voulais pas montrer ma panique, mon stress ni la joie immense qui inondait mon être quand j'étais à deux doigts de gagner. Je vivais toujours mes émotions à la fin des matchs, ce qui était un bon comme un mauvais point. Je refusais la défaite et dés qu'on avait le malheur de perdre, je balançais des mots horribles pour évacuer la frustration. A force de garder tout pour soi, aussi... En tout cas, c'était vraiment un jour spécial. Dans d'autres circonstances, ces mots n'auraient pas été dits et j'étais heureux... Je me sentais vraiment aimé. J'avais beau être prétentieux mais entendre de tels propos de la bouche de Bo Bae étaient réconfortants. Bien sûr. Je savais qu'elle tenait à moi sauf que bon, l'entendre et le savoir, c'était complètement différent. Ainsi, je lui fis comprendre que c'était pareil de mon côté. Il était hors de question qu'on la touche, et même si un jour, on se disputera – je ne le souhaitais pas mais nous n'étions pas non plus dans le monde des Bisounours -, je la protégerai quand même. Le choix n'existait pas. C'était évident depuis le départ. J'affichais un léger sourire, tandis qu'il était temps de mettre un terme à ce sujet. Je ne cherchais pas à la rejeter mais voilà, la déclaration était sûrement terminée. Tout avait été dit. Enfin, je pourrais lui dire bien d'autres choses sauf que cela ne servirait pas à grand chose. Ainsi, je voulais reculer de quelques pas. La demoiselle semblait être en désaccord avec moi puisqu'en fait, elle me retenait. Je levais un sourcil, intrigué. Je lâchais un simple ''hm'' à la place d'un ''qu'est ce qu'il y a ? ''. Je l'observais. Elle se montrait hésitante.. C'était bizarre. Puis, je lâchais un rire, quelque peu frustré. Tant de suspense pour si peu.. Cette femme était complètement barge. « Tu iras en acheter dans une boutique de déguisement, tu veux bien ? » Ah, je me sentais presque insulté. Je lui avais offert une robe bien chère et elle voulait tout détruire en se collant un diadème sur la tête ? Ah non, je n'étais pas du tout d'accord. Je tentais de l'aider à ranger parce que malheureusement, tous les bons moments ont une fin, même si au fond ce n'était que le début de la fin. Et puis. « Oh merde, j'ai oublié le gâteau. » Et ouais, même en ce jour spécial, je restais un éternel bouffon. Je lâchais un soupir... Je devrais sûrement en trouver un en ville, mais à cette heure-ci, cela risquait d'être compliqué. Tant pis, je ferais son dessert, haha. « Hier ? Hum, ils ne sont pas doués ces enfants. S'ils connaissaient ton niveau, ils auraient refusé de jouer avec toi. » C'était ma façon de dire oui. Pourquoi me posait-elle la question, franchement ? J'attrapais la poche qui m'avait servi à transporter tout cela. « Tiens, mets ce qui n'est pas terminé ici, ça serait du gâchis de tout jeter. Sauf le plat épicé. » Je lâchais un léger rire. Puis, je frappais dans mes mains. « Dépêche toi, ton cheval t'attend. » C'était une blague hein... Il ne faut pas pousser mémé dans les orties.

Tenue ☁ Je me sens bête de lui avoir parlé d’un diadème et d’une baguette. Mais dans la panique je n’ai pas su quoi dire d’autre, alors j’ai tenté une blague inutile. Mais je crois que j’aurais fait n’importe quoi si je l’avais retenu pour de bon. Je veux dire. L’émotion est tellement grande à cet instant que je ne sais pas comment la gérer. Rester dans ses bras était une option que j’envisageais sérieusement mais toutes bonnes choses ont une fin. Et puis j’en sais rien, c’est la première fois qu’on se dit tout comme ça, c’est … oui c’est bizarre. Ça ne changera pas grand-chose entre nous, enfin je ne pense pas, mais ça donne comme un second souffle à notre relation. Comme un coup de fouet qui la ferait repartir de plus belle. Je débarrasse ce qu’il y a sur le drap et relève la tête en entendant Hwan Baek jurer. Le gâteau ? Oh ! Le gâteau ! Ça m’était complètement sorti de la tête. C’est vrai que c’est la chose la plus anodine qui soit normalement, mais je n’ai jamais fêté mon anniversaire avant ce soir, alors disons que les choses les plus courantes m’échappe. « C’est pas grave Hwannie » Je lui souris doucement, trouvant déjà que cette soirée et la plus parfaite qui soit. Je trie comme il me l’indique et regarde constamment en direction de ma robe pour ne pas la salir. J’ai peur d’abîmer un tel chef d’œuvre, d’ailleurs j’hésite à la retirer maintenant. Il va me rendre pour une vraie girouette le pauvre. Mais une robe comme ça on ne l’a met pas pour faire mumuse, et même si je ne sais pas si j’aurais une occasion de la mettre, je me dis qu’au moins, maintenant, j’ai une vraie robe de princesse dans ma penderie, et je crois que c’est le bien le plus précieux que je peux avoir jusqu’à aujourd’hui, si on oublie le médaillon cassé que j’ai depuis ma naissance. Et puis ce n’est pas seulement parce que cette robe semble couter cher, mais surtout parce qu’elle me vient de la personne que j’aime le plus au monde, et parce qu’elle est magnifique et parce qu’il a fait attention à moi … Je me tourne vers le jeune homme alors qu’il me propose d’aller faire un tour sur mon cheval blanc. J’éclate de rire en faisant mine de la chercher partout de façon maniérée. « Juste ciel, où est mon cheval blanc ?! Oh mais que vois-je ?! Un prince ? » Avant de lui sauter au cou et de lui coller un baiser sur la joue. « Avant d’y aller, je crois que je vais me changer. Ce n’est pas que je n’aime pas ton cadeau, mais déambuler dans rio avec une robe aussi cher … j’ai peur de trop attirer l’attention » agitant un pan de ma robe pour souligner mes dires je souris amusée avant de me tourner vers lui pour qu’il m’aide à descendre la fermeture éclair. Puis rapidement je me change. J’ai froid en plus, un léger vent s’est levé et je me retrouve en sous vêtement fin. Pas de quoi pouvoir faire la fière. J’enfile mon autre robe en sautillant sur place. Le sol n’est pas franchement plat et me mettre sur une jambe n’a rien d’évident. Je change donc de tenue bon gré malgré et replis mon cadeau correctement avant de remettre la robe dans sa boite. Elle est vraiment magnifique et un petit rire enfantin et heureux s’échappe de mes lèvres. Je me redresse enfin et me saisit du bras du jeune homme pour marcher sur les roches. J’avais peur de tomber et si à l’allée je m’en étais sortie comme une chef, je n’étais pas sûre d’avoir autant de chance dans une même soirée. Je lui lançais alors amusée « La prochaine fois … tu choisiras un endroit plus facile d’ac… » Mais je n’ai pas le temps de finir ma phrase que je sens mon pied glisser sur un caillou. Je me rattrape à ce que je peux vous comprenez, alors c’est au bras de Hwan Baek que je m’accroche. Et pendant un quart de second j’ai peur de lui faire mal, et je sais que s’il a mal au bras il ne pourra pas jouer. Alors instinctivement je lui lâche le bras pour ne pas le blesser et terminer au sol lamentablement. Je pousse un petit cri et un juron avant de me redresser. Pendant quelques secondes je ne réagis pas puis j’éclate de rire en me revoyant tomber en avant lamentablement …

J'avais oublié le gâteau. Ce n'était pas très malin car après tout, c'était la première chose qu'on achetait lorsqu'on organisait une soirée d'anniversaire. Pourtant, avec tous ces préparatifs et le cadeau, je n'y avais pas pensé. En plus, j'avais acheté son cadeau après l'avoir ramené chez elle. Du coup, je l'avais transporté dans ma valise car cette boutique était inexistante à Rio. De toute manière, je n'avais pas besoin de 36 000 vêtements. Bon certes, j'avais dû abandonner quelques t-shirt pour respecter la norme s'agissant du poids de la valise. En tout cas, je fournissais beaucoup d'efforts pour la satisfaire. C'était de plus en plus rare de me voir agir de cette manière. Je n'étais pas méchant mais depuis mon histoire avec Jeona, j'étais devenu encore plus con. Néanmoins, je ne l'étais jamais avec Bo Bae. Certes, je la taquinais beaucoup mais ce n'était pas du tout de la méchanceté. Je l'aimais trop pour agir mal avec elle. Je lâchais un petit rire face à son petit jeu. Décidément, elle avait toujours le sens de l'exagération même à l'autre bout du monde. C'était marrant de la voir agir de cette façon. Depuis quand elle était aussi maniérée ? La robe lui procurait de drôles d'effet, voilà qu'elle allait se prendre pour une reine maintenant. Ah non, il y avait déjà assez de cas chez les jeopardize. J'appréciais certains membres de la fraternité mais pour quelques uns, il y a des claques qui se perdent.. Je secouais la tête, amusé par les conneries de la belle. « Un prince ? Le prince de quel royaume au juste ? » Le prince d'un royaume et le roi du basket. Alala, je passais une très bonne soirée, en toute simplicité même si la tenue de la demoiselle pouvait faire penser le contraire. Le cadre était tout bonnement magnifique et j'étais un génie pour avoir trouver un tel lieu. Mais, je n'avais pas prévu une seule chose : la beauté réveillée de Bo Bae. Elle n'avait jamais été moche mais ce soir, je la voyais sous un autre angle. Sur cette falaise, nous étions seuls et aucune préoccupation nous tracassait. Personne était là pour nous surveiller, même si je me foutais toujours du regard des gens. En fait, le bruit des vagues contre la falaise me donnait une impression de liberté. On était bien mais on s'apprêtait tout de même à partir. « Oui, tu as raison. Ils seraient capables de te kidnapper pour demander une rançon. » Et voilà que je commençais à prendre au jeu. Je lui fis un clin d’œil. Comme précédemment, je l'aidais à défaire sa robe en tout bien tout honneur. Je commençais presque à être habitué à la voir en sous-vêtements. Au terrain de basket, maintenant à Rio. Limite des frères et sœurs, même si mon regard était parfois rempli de sous-entendus.C'était difficile de rester innocent alors qu'un beau corps était devant vos yeux. Mais qu'est ce que je pouvais dire, hein ? En tout cas, elle avait bien raison de se changer. Il y avait beaucoup de tension à Rio, et il était préférable de ne pas montrer son fric dans certains endroits. Et puis, même, une telle robe n'était pas fait pour marcher dans la rue à une heure assez tardive. Voire même à d'autres occasions. A cette pensé, je mordillais ma lèvre inférieure. J'aurais dû acheter autre chose, plus facile d'accès, mais elle était si contente... Je devrais être rassuré pour de bon mais une part de moi ne pouvait pas s'empêcher de douter. Je me retournais, prenant tout ce que je pouvais dans une poche. Puis, je sentis Bo Bae s'accrocher à mon bras. Je tentais de l'aider mais apparemment ce fut insuffisant. En effet, la demoiselle venait de se laisser tomber. Surpris, je lui tendis la main pour l'aider à remonter sur ses talons, qui donnaient l'impression d'être des échasses avec elle. « Pourquoi tu t'es pas retenu à moi, espèce de folle. » Je secouais la tête négativement. Je passais ma main machinalement sur sa robe pour enlever les saletés. « Tu t'es fait mal ? » Oh, j'étais décidément trop chou. Je glissais mon bras au bas de son dos, puis je fourrais son bras gauche autour de mon cou. C'était une princesse, je devais bien la porter non ? Tel son fidèle destrier. « Qu'est ce que je ferais pas pour toi, sérieux... »

Tenue ☁ Tomber sur du bitume ça fait mal, tomber sur des roches ça l’est encore plus. Je sens des pointes m’érafler le dos et les paumes. Aie. Putain ça fait vraiment mal. Pendant un instant je sens les larmes me monter aux yeux, juste parce que le pic de douleur je ne m’y attendais pas. Je retrouve bien vite une expression normale et grimace légèrement en me remettant sur pied. Je me mordille la lèvre inférieure d’un air gêné quand Hwan me demande pourquoi je ne me suis pas retenue à lui. Je secoue la tête et lui dit d’une petite voix coupable « Je ne voulais pas te faire mal … Imagine que je te blesse je m’en voudrais ! » Et pas qu’un peu. Pour faire le métier qu’il fait il lui faut toute son énergie et tout son temps. Son corps a besoin d’être en parfaite santé. Et une blessure dans ce milieu ça ne pardonne pas … Rien que pour garder son classement parmi les meilleurs joueurs. Une fois Hwan Baek m’avait expliqué que pour le classement des meilleurs joueurs on pouvait garder sa place si on était blessé plus de six mois. Mais que ce gèle de classement ne durait que trois mois. Alors s’il se retrouvait blesser il lui fallait attendre son temps de convalescence, puis retrouver son niveau d’avant. Et ce n’était généralement pas en trois mois que tu pouvais faire tout ça. Les blessures dans le sport ça ne pardonne pas et je ne veux être en aucun cas à l’origine de ça. Moi je préférais le masser et le détendre avant un match pour qu’il puisse se concentrer ! Le choyer faisait même partie de mon emploi du temps, si si je vous jure, j’ai pleins de post-it collé partout dans mon agenda qui porte le prénom de Hwan Baek et toujours pour quelque chose d’agréable où il pourra décompresser. La pression qu’il devait supporter chaque jour échappait souvent à la plus part des gens. Ils le traitaient de con ou de mec imbus de lui-même mais seulement parce qu’ils ne le connaissent pas comme moi je le connais. Il doit supporter ce que bon nombre de personnes ne pourraient pas. Ce n’est pas seulement se battre pour son rêve, c’est se battre pour trouver sa place, pour avoir la reconnaissance qu’il mérite, c’est se battre pour sortir de l’ombre de son frère. Et je ne comprends pas comment le monde peut-être aussi aveugle à son sujet. C’est un excellent joueur qui a des valeurs et qui les respectent. Moi je ne doute pas qu’il puisse réussir. Et quand ce jour viendra et qu’il aura bouffé le monde. Je serais la première à vous dire « Je vous l’avais dit. » Il est grand mon basketteur et il est surtout le plus fort. Je le laisse épousseter ma robe en m’appuyant ses épaules et acquiesça doucement « Un peu oui, le dos, mais ça va aller t’inquiète ! » Je ne veux pas que cet incident minime gâche notre soirée. Quand je le vois qui s’apprête à me soulever je me crispe dans ses bras et pousse une petite exclamation de surprise en sentant mes jambes basculer. Je me cramponne à ses épaules en me serrant contre lui et lève mon regard légèrement paniqué vers lui « T’es sûre ?! Je suis lourde. » Et puis le terrain n’est pas très stable je ne voudrais pas qu’il se blesse. Mais je décide de lui faire confiance et enfouit mon visage dans le creux de son cou. Je souris en lui murmurant « Merci … » parce que mine de rien sa dernière phrase aussi anodine soit-elle, m’a touché en plein cœur. Il a beau râler en disant il n’en reste pas moins que ça prouve combien il tient à moi. Je tente de me faire le moins lourde possible sans trop savoir comment m’y prendre alors le temps de la remonté je me contente de me détendre dans ses bras et surtout j’évite de trop bouger. Je respire son parfum et lui murmure « Tu sens bon dis donc … » Je l’imaginais se préparer dans sa salle de bain, se mettre du parfum, soigner sa coiffure, ajuster son ensemble, rien que pour moi. Parce qu’il veut que tout soit parfait pour mes beaux yeux. Bon d’accord j’en fais peut-être un peu trop mais pour moi ça avait bien été le cas, alors pourquoi pas lui ? Je dépose un baiser sur sa joue pour le remercier d’être un chevalier servant et ajoute « J’ai de la chance de t’avoir » dans un sourire doux. Je cale mon visage dans le creux de son cou et lui lance sur le ton de la plaisanterie « Finalement, heureusement que je suis un poids plume pas vrai ?! Tu me sens à peine dans tes bras. » avant de rire en plissant des yeux comme je le faisais toujours.

Le cadre était joli mais le terrain n'était pas praticable avec des talons. Je portais des baskets et j'étais forcément plus à l'aise pour enjamber les rochers trop périlleux. En plus, j'avais de longues pattes et je pouvais plus facilement m'échapper de cet endroit, sauf que ce n'était pas du tout le cas de mon amie. Il faut dire que je ne l'avais pas imaginé porté des talons aussi fins ou de talons tout courts. Alors, quand je sentis une légère pression sur mon bras, j'avais tenté de la rattraper par la taille, sauf que la demoiselle s'était laissée tomber. Apparemment, elle avait envie de se faire empaler, ou je ne sais quoi. Heureusement, elle n'avait pas chuté de très haut mais cela restait inconfortable. Elle devait avoir mal aux fesses maintenant. « Je ne suis pas un carton fragile, tu sais. » me contentais-je de répondre. Si elle avait besoin de s'appuyer sur moi, elle n'avait qu'à le faire. Après tout, j'avais toujours eu le sens de l'équilibre et ce n'était pas quelques rochers qui allaient me bloquer. Mais soit, cela m'agaçait un peu car avec toutes ces conneries, elle s'était fait mal. Bon, elle n'avait rien de cassé. C'était sûrement gentil à la base mais j'aimerais que Bo Bae pense un peu à elle parfois. Je n'allais pas me péter la cheville ou le poignet avec ses quarante kilos sur le dos.. Franchement, je me demandais à quoi elle pensait.. J'échappais un léger soupir, m'abstenant de faire une remarque.  La bluing avait sûrement peur des conséquences. En tant que sportif, il faut toujours éviter de se blesser mais pour si peu.. Si je me blessais, je risquerai de mal le vivre, c'était certain. Si ma main était abîmée, je ne pourrais plus jouer au basket comme je le fais maintenant. Parfois, c'était difficile de récupérer d'une blessure, même si elle est minime. On ne pouvait prévoir la réaction d'un organisme, même si la jeunesse permettait de se rétablir plus rapidement. On n'était certain de rien, et puis, à force d'utiliser certains muscles ou autres, cela n'aidait pas vraiment. Bon, la remise en forme, la musculation, les échauffements sauvaient la mise. J'affichais un petit sourire lorsqu'elle me précisa qu'elle avait mal au dos. Le pire, c'est que je fourrais ma main sur son dos deux secondes après. J'espérais juste que je n'en rajoutais pas une couche via ce geste. Je l'attrapais, la portant finalement comme une princesse pour l'aider à sortir de cet endroit de misère. Je lâchais un rire. « Pourquoi toi et les autres nanas, vous dîtes toujours cette phrase ? Surtout quand ce n'est pas le cas. » C'était pour faire genre, je ne veux pas que tu me portes mais au final, elles adoraient se trouver dans nos bras, à être porté de cette manière. Elles étaient si prévisibles. Et puis, je savais ce que je faisais. La brune n'avait pas de soucis à se faire. « Ne profite pas de la situation, ma petite. » J'allais finir par croire qu'elle me chauffait. Haha. Je regardais mes pieds afin d'éviter qu'on tombe tous les deux. Ça serait plutôt dommage. J'affichais ensuite un sourire amusé. « Je sais. »  En même temps, j'étais un amour. On ne pouvait pas dire le contraire.. J'avais été drôlement mignon aujourd'hui. Enfin, pas seulement aujourd'hui mais soit. Je sentis sa tête au creux de mon cou. Ses paroles me provoquèrent des chatouilles. Ah, j'avais horreur qu'on m'effleure le cou, ou qu'on souffle dessus. « Heureusement que tu m'as dit que tu étais lourde. » Je lâchais un nouveau rire avant d'arriver sur la terre ferme. Je me baissais pour la faire descendre. Je n'allais pas la porter indéfiniment. Je cherchais juste à aller plus vite en réalité. Je m'étirais, me demandant ce qu'on pouvait faire à une telle heure. « Ça te dit de marcher sur la plage ? » J'avais bien envie de tremper mes pieds et discuter tranquillement sans prise de tête. 

Tenue ☁ J’avais l’impression de l’avoir un poil vexé en ne me tenant pas à son bras. Ce n’était pas le but mais je pouvais comprendre que sa fierté de mâle en avait pris un coup. Mais dans ses bras j’oubliais bien vite ma culpabilité, puis ça valait le coup au final pas vrai ? De voir qu’il n’avait pas hésité une seconde avant de me porter. Je ris à sa remarque et lui dis avec toute la sincérité du monde «[/size] Pour que tu me dises que je ne le suis pas bien évidemment ! » ça ne servirait à rien de se le cacher. Et puis c’est vrai avant qu’il ne me porte j’avais peur qu’il me trouve lourde et que ça casse le mythe qu’il avait de moi. La femme parfaite que j’étais avec la peau douce et les cheveux soyeux sans faire aucun effort, sans avoir passé des heures à tenter de me faire belle. Ouais, j’étais si belle naturellement alors je ne voulais pas casser tous ses fantasmes en lui faisant remarquer que je n’étais pas aussi légère que ça. Mais je dois avouer qu’il s’en sortait comme un chef ! Il me portait facilement jusqu’à la terre ferme sans tomber, et sans me faire tomber. C’est vrai, on peut vite trébucher, la preuve en est … Je souris malicieusement quand il me dit de ne pas trop en profiter. Je pris un petit air désolée et lui dit « Je sais mais … Je ne peux pas te résister Hwannie … Tant de beauté, si près de moi d’un coup, je suis subjuguée » Je fais mine de défaillir en collant le dos de ma main à mon front avant de pousser un petit soupir. Je le sens se crisper quand je le chatouille dans le cou et je note pour moi-même d’éviter cette zone si je ne veux pas mourir. Et puis évidemment, sinon ça ne serait pas Hwan Baek, mais il le sent obligée de me taquiner. Et j’ai bien envie de lui dire que mes grosses fesses … Non rien. Restons polis. Et puis c’est lui qui s’est proposé de me porter, je n’ai presque pas eut mon mot à dire. Voyons. Je finis tout de même par retrouver la terre ferme et je m’accroche à son avant-bras histoire de me réhabituer aux talons. Je ne sais pas si les autres filles ont se gênes dans le sang, mais moi j’ai les pieds en miette. Peut-être que si je prenais des pompes à 800 dollars elles seraient plus confortable ? Genre massage intégré et tout … Quoiqu’il ne faut pas rêver. Nous les femmes on aime souffrir pour faire plaisir à ces hommes … C’est vrai, entre les chaussures à talons, l’épilation … c’est déjà pas mal comme souffrance non ? J’approuvais totalement sont idée de la plage. Et puis ça me permettra d’avoir une bonne idée pour retirer mes chaussures ! C’était peut-être une idée un peu idiote mais « J’adore mettre mes pieds dans la mer. » lui lançais-je avant d’ajouter « Enfin … ici surtout, ça me fait bizarre de me dire qu’on est à l’autre bout du monde, loin de chez nous. Je me sens toute petite quand je me rends compte de la distance qui nous sépare de chez nous. » Je tends les bras devant moi comme si je voulais me saisir de quelque chose. « J’ai toujours cru que le bout du monde était inaccessible, et pourtant, aujourd’hui je m’y trouve. Je trouve qu’on a de la chance » assurais-je avec un sourire doux et innocent. Je repris notre route et arriva sur la place où je retirais mes chaussures. J’enfonçais mes pieds dans le sable en me rendant compte combien il était froid. Ça contrastait avec la journée où le soleil le réchauffait. J’avançais sur le sable en prenant de grandes inspirations. L’air marin était frais et je pouvais sentir les embruns de la mer me chatouiller le nez. C’était un vrai délice. Je frottais mes mais sur mes bras pour me réchauffer. A vouloir faire la belle je n’avais pas pris de veste. Mais tant pis ça valait le coup, puis le fond de l’air n’était pas si froid, c’est juste que près de l’eau ça contrastait avec la ville. J’attrapais la main de Hwan Baek sans lui demander son avis et le tira derrière moi en riant. Je marchais à reculons pour le regarder et lui lança « Tu ne m’as pas chanté ma chanson ! On a pas besoin de gâteau, et j’ai pas envie que tu me quittes pour aller en chercher un tout de suite » Je le regardais taquine avant d’arriver près de l’eau où je lui lâchais la main, un peu à regret je l’avoue. « A trois ? » chuchotais-je amusée en le regardant en coin.

[size=10]@destiny.

J'aurais dû m'en douter. Les femmes étaient intelligentes, et maintenant elle venait de me faire comprendre le pourquoi du comment. Ah, je commençais à croire que j'étais un parfait idiot. Heureusement pour moi, Bo Bae m'apprenait beaucoup de choses, même si cela restait sûrement involontaire de sa part. J'échappais un soupir. J'aurais dû m'y attendre. Elles aimaient tellement se faire complimenter. Enfin, c'était aussi mon cas et ceux de mes amis masculins. Elle avait peut-être compris aussi, la bluing puisqu'elle venait de souligner que je sentais bon. En prime, elle m'avoua qu'elle ne pouvait pas résister. J'avais l'impression qu'elle allait faire un malaise dans mes bras avec son petit jeu. J'affichais un sourire amusé avant d'en faire un autre plus coquin cette fois-ci. Elle cherchait quoi la demoiselle ? Si elle voulait jouer, j'allais lui en donner du jeu. Après tout, ce n'est pas à un vieux singe qu'on apprend à faire des grimaces. Je chuchotais quelques mots. « Alors, ne résiste pas. Peut-être que je n'attends que ça.. »Je faisais le beau mais quand il s'agissait de Bo Bae, j'étais toujours le premier à stopper ce jeu. Rien qu'à voir notre partie de basket, qui s'était déroulée en plein canicule en Corée du sud. Elle s'était déshabillée devant tout le monde sans aucune gêne. Après, elle osait dire qu'elle était timide. Beaucoup de personnes aimeraient avoir son sens de la timidité, je vous jure... La jeune femme était impossible à cerner, même pour moi alors que je la connaissais depuis belle lurette. Je marchais encore quelques mètres avant de la reposer sur le sol. Elle n'était pas lourde, mais le terrain ne m'avait pas aidé. Il faut dire que les roches n'étaient pas vraiment confortables pour mon pauvre dos et puis, je n'allais pas la porter indéfiniment. Je n'étais pas un robot et puis je n'étais pas payé pour la satisfaire. J'avais déjà beaucoup donné ce soir et moi aussi, je voulais un cadeau. Sauf que malheureusement, mon anniversaire n'était pas le lendemain. Je devrais me montrer patient. Je n'attendais pas quelque chose d'elle en retour. Si j'avais tout préparé, c'était pour elle et pour lui faire plaisir comme tout ami qui se respecte l'aurait fait. Ainsi, je voulais que la soirée continue et je voulais profiter encore sa présence avant qu'elle m'abandonne pour rejoindre ses camarades de chambre. Je ne savais même pas avec qui elle la partageait. Mais, s'il y avait eu un soucis, elle m'aurait sûrement tenu au courant. A moins qu'elle n'ait pas envie de déranger comme d'habitude, ou même comme son coup de tout à l'heure sur les rochers. On prit le chemin de la place, mais je ne pouvais pas en placer une, du moins, poser ma question. En effet, la demoiselle semblait se lancer dans un espèce de monologue quant à ce séjour à Rio et l'océan. Ah, je vous jure. Elle rêvassait beaucoup trop parfois. « Dis plutôt que tu te sens petite à côté de moi. » Bon, cette fois-ci, c'était la dernière car elle risquait de prendre pour un lourd après. « Le bout du monde.. Enfin, t'exagères. On est quand même dans une civilisation bien peuplée hein. » Alala, les rêves de petite fille. Je grattais ma nuque avant de décider d'enlever mes chaussures à mon tour. Il était temps de s'amuser un peu, de laisser le sable s'accrocher à nos orteils. Cela changeait des plages de Corée du sud. Ici, le climat était nettement différent et puis bizarrement, je préférais ce coin. Je n'avais rien contre mon pays mais le Brésil, c'était la chaleur, les plages, le soleil. Je ne disais pas non plus que c'était un climat polaire qui nous attendait en Corée. On ne pouvait pas nier que c'était complètement différent. Le sable était froid mais il était doux. C'était agréable, pourtant ce n'était rien d'exceptionnel. La jeune femme attrapa ma main et je me contentais de la regarder avec un sourire aux lèvres. Les cheveux au vent, et son sourire. Oui, elle était contente. « Quelle chanson ? Depuis quand  tu as une chanson toi ? » J'échappais un soupir. Si elle attendait que je lui chante joyeux anniversaire, elle pouvait se le mettre là où je pensais. Non mais voyons. Voulait-elle une tempête comme cadeau en fait ? Je la suivis avec un sourire, tandis qu'on s'approchait peu à peu de l'eau. Puis, je levais un sourcil d'un air moqueur. « A trois quoi ? A trois tu coules ? » Je jetais les chaussures que je tenais dans ma main droite depuis tout à l'heure. J'affichais un sourire en coin, l'obligeant à se mettre contre moi. « Ma fam. » Je glissais ma paume sur sa nuque, caressant ses cheveux et la bloquant à l'aide mon autre bras. « Il faut que je te dise un truc. » Je la lâchais un peu, affichant un air inquiétant sur mon visage. « Je... » J'attrapais la demoiselle comme un sac à patates avant de la jeter dans l'eau. J'appuyais sur ses épaules, doucement pour finir le travail. « Alors elle est fraîche ? » Je reculais, rigolant. En plus, c'est vrai, j'avais quelque chose à dire mais pas besoin d'un ton aussi dramatique. Mon stage de basket.