☥ NOM COMPLET - Moon. Ha Na Moon. Le nom de famille je ne l'ai pas choisi évidement, merci papa. En revanche pour le prénom c'est beaucoup plus complexe que ça en l'air, ma mère voulait absolument un prénom américain et mon père un prénom coréen. Alors ils ont choisi Hana qui existe aussi bien aux Etats-Unis qu'en Corée du Sud.  ☥ SURNOM - Certains m'appellent Miss à cause de mon passé, autant vous dire que si vous le faites, c'est à vos risques et périls. Sinon on m'appelle aussi Happy Virus à cause de mon sourire contagieux et de ma bonne humeur permanente. ☥ ÂGE, DATE ET LIEU DE NAISSANCE - J'ai enfin atteint la majorité dans tout les pays du monde avec mes 21 ans. Je suis né un 15 août au Hamptons. ☥ SITUATION AMOUREUSE - "All the single ladies. Now put your hands up." C'est assez explicite ? ☥ ORIENTATION SEXUELLE - Je suis ouverte d'esprit, mais malgré tout les boobs c'est pas mon truc ! ☥ ETUDES OU METIER - J'étudie les arts plastiques, notamment au travers de la photographie et la mode aussi. ☥ CLASSE SOCIALE - J'ai de l'argent c'est sur, mais peut être pas autant que les grosses fortunes, juste assez pour faire du shopping sans compter. ☥ ORIGINES : Je suis un mélange, moitié coréenne et moitié américaine, pas de pur race pour moi. ☥ MOT REPRÉSENTATIF - Happy. ☥ JE SUIS UN - bluing ☥ T'ES QUOI ?personnage inventé.

Les larmes coulaient le long de ses joues, le goût du sel envahissait sa bouche et sa vision se floutaient. Elle pensait avoir oublié, être passé au dessus, mais son passé lui revenait en pleine face tel une claque. Ha Na avait mal, son cœur saignait en repensant à ses douloureux souvenirs. Assise dans sa chambre, elle écoutait tranquillement le nouvel album qu’elle avait téléchargé, puis était venue le tour de Pretty Hurts. Les paroles de cette chanson étaient comme des balles que son corps tout entier recevait, elle s’était effondrée d’un coup sans comprendre ce qui lui arrivait et les flashbacks lui revenaient déjà en mémoire.

« Hana, cesse de bouger, reste droite et arrête de pleure, tu seras magnifique avec cette robe ». Elle n’en pouvait plus, sa tête lui faisait mal avec toutes les pinces qu’elles avaient dans les cheveux, son mascara lui donnait envie de pleurer et cette robe l’étouffait. Deux heures qu’elle était ici, à enfiler les tenues préparées avec soin par maman pour défiler devant un Jury. Depuis qu’elle fut en âge de participer à des concours de beauté, sa mère l’avait entrainé dedans, sans jamais s’arrêter. A 3 ans, Hana vécu son premier concours, au départ elle trouvait ça drôle de ressembler aux princesse dans les disneys, c’était amusant d’être la plus jolie et d’avoir une chambre remplie de trophée et d’écharpe de miss en tout genre. Seulement, la petite Hana ne connaissait que ça, elle n’avait pas le droit de faire du sport, sa mère avait trop peur qu’elle se casse quelque chose, ses amis étaient trié sur le volet, dans les Hamptons il était mal vue de trainer avec n’importe qui, elle avait pour amies des gamines aux parents aussi matérialiste que sa mère, elle ne pouvait pas s’habiller toute seule, c’est toujours maman qui choisissait ses vêtements.

Son père était son échappatoire, sa bouée de sauvetage, même s’il ne disait rien devant le comportement de sa femme et qu’il avait tendance à jouer les soumis, il trouvait toujours le moyen d’emmener Hana dans des activités de son âge. Ses plus beaux souvenirs d’enfance sont en compagnie de son père, la première fois qu’elle à mangé à McDo, sa première visite dans un ranch, ce jour là elle avait enfin pu monter à cheval. Ainsi que tant d’autres souvenirs. Quand on est enfant, ce genre de chose ne dérange pas, mais quand on a 12 ans ça devient oppressant.

Hana se sentait oppressé et mal dans sa peau, les changements de son corps du à l’adolescence ne l’ont pas du tout aidé. Elle devenait obnubilé par son apparence, ne supportant pas les boutons sur son visage et suppliant sa mère de dépenser une fortune dans dermatologues, heureusement qu’ils avaient de l’argent. Elle était devenue aussi matérialiste que sa mère, mais Hana ne s’en rendait pas compte. Elle voulait être la plus belle en commençant des régimes totalement inutiles, les concours de beauté n’était plus un lieu d’amusement, c’était un véritable champ de batailles. Elle se souvient encore des coulisses pour se préparer ou tout le monde se toise du regard, un endroit ou dispute et crêpage de chignon son monnaie courante.

Lorsqu’elle comprit que sa vie n’était pas normal et que l’apparence n’était pas la chose la plus importante, il était déjà trop tard. Hana était assise dans cette cave froide, elle pleurait et elle avait froid. Attaché contre un poteau avec d’autres filles du concours, elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait, qu’est ce qu’elle faisait là ? Elle comprit rapidement qu’elle avait été enlevée, ainsi que les autres filles par un psychopathe accro à ses petites gamines totalement sexualisé par les concours de beauté. Elle est resté enfermé dans cette cave pendant 3 jours et 2 nuits, les plus longues de sa vie, sans manger ni boire et en étant rué de coup parce qu’elle opposait une certaine résistance. Hana cru réellement qu’elle allait mourir là lorsqu’elle ferma les yeux à bout de force, la seule chose dont elle se souvint fut une petite lumière qui l’aveuglait, mais elle fut incapable de retenir ses lourdes paupières. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, Hana se retrouva dans une chambre d’hôpital avec son père en pleurs à ses côtés et sa mère debout.  

Dès lors, Hana du se reconstruire avec difficulté, rentrant en conflits avec sa mère, elle refusa tout concours de beauté. Elle n’arrivait plus à voir ses trophées sans penser à cette cave et dans un élan de détresse, elle balança tout par la fenêtre, son père comprit alors qu’il ne pouvait plus continuer à rester dans l’ombre. Il demanda le divorce auprès de sa femme et intenta un procès pour obtenir la garde exclusive de leur fille, qu’il gagna sans grande difficulté, Hana ne voulait plus voir sa mère. Avec son père elle retourna dans son pays natal, la Corée du Sud, un endroit qu’elle ne connaissait pas beaucoup et d’où elle parlait juste la langue, pourtant, elle n’eut pas beaucoup de difficulté à s’intégrer. Hana voulait oublié son passé de mini miss et elle voulait enfin connaitre ce que c’était que la vraie vie.

Pour la première fois, elle pu faire toutes les activités qu’elle voulait avec ou sans son père, sans devoir manigancer pour le cacher à sa mère. Elle pu enfin porter ce qu’elle voulait, même si l’éducation de sa mère reste un facteur encore important dans sa façon de s’habiller. Ses propres amis, des amis qu’elle eut en allant à l’école, naturellement, sans que sa mère ne soit sur son dos. Elle grandit alors normalement avec ses doutes, ses peines, ses rêves, ses bonheurs.  Elle eut seulement beaucoup de mal à se détacher de cette image du corps et du visage parfait, la Corée du Sud n’étant pas le meilleur pays pour ça. Hana essaye encore aujourd’hui d’assumer ses formes et sa façon d’être, mais ça n’est pas tout les jours faciles, seulement la vie est pleine d’imprévue et elle préfère ne penser qu’au bon côté, comme une revanche. Hana veut sourire et être heureuse.

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