you don't have to be afraid, you don't even have to be brave (feat lee so youn)

POINT : 466 MERDES LAISSÉES : 2593 ÂGE : 31

you don't have to be afraid, you don't even have to be brave

L'adolescence, la jeune fille n'a que quatorze ans mais elle n'a pas encore vécu cette période de totale insouciance et de grande rébellion. Elle doit prendre des responsabilités un peu trop grandes et lourdes pour ses frêles épaules, mais elle ne s'en plaint pas. Elle ne s'en est jamais plainte. Marchant d'un pas rapide après le message qu'elle a reçu de son amie, elle se dirige vers le quartier de la concernée. Cela fait tellement longtemps qu'elle ne l'a pas vue, qu'elle ne l'a pas entendue et forcément, ça lui a manqué, d'une façon indescriptible et douloureuse. So Youn est une des seule personne a avoir été là pour elle pendant son hospitalisation. Un soutien sans lequel elle n'aurait probablement pas tenu le coup soit dit en passant.

Elle traverse rapidement la route tout en se rendant compte qu'elle a mit un bas noir et un bas blanc dans la précipitation. Mais elle s'en fiche un peu enfaite, sur le moment ça lui arrache un faible sourire et elle se traite au passage d'idiote mais elle n'en fera pas toute une histoire. Une trentaine de minutes plus tard, elle se retrouve devant la maison de So Youn, légèrement essoufflée et elle patiente après avoir sonné. Elle passe nerveusement sa main dans ses cheveux et détourne le regard un court instant en se mordant la lèvre inférieure. Elle ne doit pas craquer, pas devant elle, sinon elle aurait l'air de quoi hn ? Quand elle entend le bruit de la poignée qui s'enclenche, elle reporte son attention sur la porte qui s'ouvre sur le visage de son amie.

Pendant un moment, son visage reste inexpressif et son corps immobile, toujours à la même place. Secouant doucement la tête, elle comble la distance assez rapidement pour la prendre dans ses bras. Même si elles ont deux années de différence, elles font la même taille si Areum n'est pas un peu plus grande. Toujours un peu essoufflée, elle murmure ;

Areum - J'ai... J'ai vraiment eu peur So Youn...

Elle resserre un peu l'étreinte et demeure dans cette position pendant un moment avant de s'écarter un peu. Elle effleure doucement des doigts le visage de la jeune femme tout en lui demandant d'un ton calme ;

Areum - Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Ce genre de blessures au visage ne lui dit rien de bon.

©clever love.

you don't have to be afraid, you don't even have to be brave

Ça devait faire une semaine que j'étais sortie de l'hôpital...une semaine que je l'ai laissée sans nouvelles. Elle devait s'inquiéter à s'en mordre les doigts. C'était de ma faute, j'n'avais plus de portable et j'n'avais plus de moyen pour la contacter. En fait si, mais j'n'en avais pas eu le courage pour être honnête. J'suis qu'une lâche. Finalement mon père m'a acheté un nouveau portable et j'ai pu récupérer tous mes contacts. J'lui ai envoyé un texto avec trois lettres dedans "S.O.S". Elle comprendrait, je savais qu'elle viendrait aussi. Par contre je ne savais pas comment elle agirait en me voyant avec plusieurs bleus sur le visage et pas que... J'avais encore un oeil enflé, les mains dans des bandages et surtout le regard vide. J'n'étais plus la même. On sonnait à la porte, c'était elle, j'savais pas comment l'expliquer, mais je sentais que c'était elle. Mon père était au boulot, et ça ne pouvait pas être mon frère. J'lui ouvrais la porte, moi en pyjama, et elle habillée avec des bas dépareillés. Je souriais faiblement avant qu'elle ne me prenne dans ses bras, j'aimais cette étreinte et ça me laissais croire que j'étais encore en vie. Ce qui était le cas d'ailleurs, mais moi j'me sentais plus vivante depuis ce soir-là. Puis notre étreinte prends fin, elle effleure du bout de ses doigts délicats mon visage meurtri, elle me pose la fameuse question que j'avais tant redouté.

" Pas ici... viens entre. " Je lui laissais de l'espace pour qu'elle puisse entrer à l'intérieur de la maison et l'emmenait directement dans ma chambre, là où personne ne pourrait nous entendre.
"Tu vas avoir besoin de t'asseoir tu sais..." J'avais ce sourire triste sur les lèvres, fallait bien qu'un moment ou un autre je lui raconte tout. J'savais que à elle, j'pouvais lui faire confiance. Juste elle, plus aux autres.

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you don't have to be afraid, you don't even have to be brave

Areum n'a pas encore l'habitude des étreintes, même après les années qui sont passées elle n'y arrive pas, elle doit se forcer. Mais avec So Youn, cela se fait naturellement. Elle a du mal à affronter ce visage, c'est comme avoir son passé en miroir après que son paternel ait tout simplement perdu le contrôle de lui même. Les blessures n'ont pas cicatrisées, les blessures ne cicatriseront probablement jamais. Passant une main dans ses cheveux, elle la suit silencieusement. Elle essaie de ne pas se faire de souci, mais c'est déjà le cas enfaite. Elle angoisse en silence, elle angoisse à cause de ce silence.

Et quand elles se retrouvent dans sa chambre, c'est d'avantage le cas lorsqu'elle lui dit qu'elle va avoir besoin de s'asseoir. La jeune fille se mord légèrement la lèvre inférieure avant de secouer doucement la tête avant d'ajouter après un moment de silence ;

Areum - Je préfère rester debout... elle marque une pause avant d'ajouter d'un ton chaleureux Je suis assez solide tu sais... Regarde moi, j'ai survécu à une tornade ambulante So Youn... Même si je suis pas prête, tu sais que tu peux tout me dire.

Elle hoche la tête pour lui faire comprendre qu'à n'importe quel moment, elle peut lui parler.

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you don't have to be afraid, you don't even have to be brave

On était là toutes les deux dans ma chambre. J'avais toujours été là pour elle et inversement. Je ne savais pas comment elle réagirait lorsque je lui annoncerais ce qu'il m'était arrivée. J'voulais pas la voir furieuse, et surtout dégoûtée par ce que ce type m'avait fait. Bon y'avait clairement de quoi être dégoûtée, ça pouvait parfaitement se comprendre...
Elle préférait rester debout, m'assurant qu'elle était solide, ce qui n'était pas totalement faux avec tout ce qu'elle avait vécu elle aussi.

"Tu fais comme tu sens...je ne sais même pas comment m'y prendre en fait. Je crois que moi je vais m'asseoir par contre..."
Ce que je fis en me posant sur le rebord de mon lit, attrapant ma peluche préférée dans mes bras. Je respirais un long coup et décidais de me lancer finalement.

"Je t'ai laissée sans nouvelles pendant une semaine...j'regrette j'aurais dû t'écrire plus tôt. Ce que je vais te dire n'est pas facile à annoncer..."

Je marquais une pause et fermais les yeux, imaginant ses réactions futures. Je commençais déjà à trembler, revoyant le visage de l'homme, revoyant la scène de ce que j'avais vécu. Je frissonnais. Puis déglutis, prête à tout déballer finalement.

"Je...j'ai été violée...tabassée et laissée pour morte. Les secours m'ont déclarée morte pendant une minute..."

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you don't have to be afraid, you don't even have to be brave

Na Youn est une des seules personnes avec qui elle ne s'est pas fermée depuis son accident. Areum a tellement changé entre temps, il le fallait, il fallait qu'elle arrête d'espérer que quelque chose se produirait parce que l'ami dont elle avait été séparé ne la retrouverait pas et vice versa. Elle savait très bien que sa vie n'était pas un drama et ce genre de choses ne se produisaient que dans les dramas. De toute façon, sa famille brisée ne correspondait pas aux critères du tout. Dans la chambre de son amie à présent, elle préférait marcher doucement dans la pièce. Prenant une grande inspiration, la jeune fille essaie de se préparer au pire. Plusieurs images défilent dans sa tête alors qu'elle ferme les yeux.

Areum - C'est pas grave So Youn, c'est pas grave, je comprend...

Areum avait fait pareil mais c'était parce que les visites dans son cas n'étaient pas autorisées sauf pour la famille. Mais elle ne veut pas penser à ce moment. Son coeur se serre à chaque fois qu'elle revoit les murs de sa chambre d'hôpital. Hochant à nouveau la tête, elle passe ses mains au niveau de ses coudes pour faire partir ce frison. Puis quand la sentence tombe, elle ferme doucement les yeux et s'arrête de marcher un instant. S'approchant de la jeune femme, elle passe sa main dans les cheveux de cette dernière avant de la prendre dans ses bras. Ses mains tremblent ; un mélange de tristesse et de colère. Un long silence s'installe sans qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit et puis elle finit par répondre dans un murmure ;

Areum - Je suis là maintenant, hm... Je peux rester si tu veux, aussi longtemps que tu le voudras.

Elle se mord à nouveau la lèvre inférieure puis s'écarte un peu pour la regarder dans les yeux sans pour autant la regarder avec beaucoup de compassion. C'est sûrement ce qu'elle tente de fuir alors elle tente de garder un visage inexpressif bien qu'elle ait envie de pleurer. Cela dit, pour le moment elle se débrouille plutôt bien.

Areum - T'es vraiment courageuse, tu le sais ça ? Et je suis fière de toi... Vraiment.

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you don't have to be afraid, you don't even have to be brave

Voilà, je venais de tout déballer, de tout lui raconter, de lui expliquer pourquoi j'étais restée silencieuse pendant toute cette semaine. Puis un silence s'installa entre nous juste après mes dires. J'trouvais ça gênant, j'savais pas comment mon amie réagirait. Finalement j'ai le droit à une nouvelle étreinte de sa part et d'un seul coup je sens tout un poids s'envoler de mes épaules. En fait j'avais besoin de cette seconde étreinte, elle me caressait les cheveux comme le ferait une sœur. Oui, Boo Areum était en quelque sorte une sœur pour moi et ça me faisait clairement chaud au coeur. Puis elle me sort que j'ai été courageuse d'avoir traversé tout ça, j'pouvais ressentir parfaitement la compassion dans sa voix. J'crois que c'est ça qui m'a fait craquer, j'ai perdu tout contrôle et j'me suis laissée aller. J'avais besoin de ça. J'avais besoin de pleurer depuis une semaine. Pendant tout ce temps rien n'avait coulé et finalement il a fallu que ça soit devant mon amie. J'pleurais, silencieuse, seules les larmes qui coulaient sur mes joues auraient pu faire du bruit...

"J'me sens... souillée, morte, j'ai l'impression d'avoir perdu un truc en moi et je ne sais même pas quoi. " fis-je dans un hoquet alors que mes larmes continuaient de couler.

©clever love.

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you don't have to be afraid, you don't even have to be brave

Colère, tristesse, colère puis tristesse, puis les deux en même temps. C'est ce qu'elle garde à l'intérieur ; la jeune fille a fait un grand travail sur pour en arriver à un tel résultat, pour arriver à tout contenir. Cela n'a pas été facile au départ. Fermant doucement les yeux quand son amie se met à parler. Au bout d'un moment son pouce vient effacer les larmes de son visage mais c'est un geste bien inutile, elle le sait bien ;

Areum - Ça va aller... elle marque une pause et ajoute Peut être pas dans la minute qui suit ou les jours qui suivent mais ça va aller, tu verras. Il faut... Il faut juste que tu laisse partir tous ces sentiments qui vont t'étouffer avant qu'ils ne t'étouffent... elle secoue doucement la tête Mais je peux pas te promettre que tu retrouveras ce que tu as perdu. Tu gagneras peut être autre chose, tu seras beaucoup plus forte aussi... Mais tu dois pas te perdre So Youn.. Compris ?

Elle plonge son regard dans le sien. Elle fait bien ici allusion à une probable connerie. Elle ne pense même pas au fait que son amie va lui manquer. Non, elle se dit que ça n'arrangerait rien.

©clever love.

» J'ai peur de ne pas réussir à trouver le frein, vu la façon dont tout ceci moule tes seins.
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