Sujet: Pray to God and Judas: I'm afraid. Ven 21 Mar - 20:02
Un pas après l'autre, je progressai dans le bâtiment mal éclairé, à tâtons et à regrets. Mes doigts se serrèrent autour de mon stylo qui, de sa bille d'encre, marqua ma main ; je n'en eus cure. Je n'étais pas un garçon trouillard, loin de là. Néanmoins, lorsque l'on sait tout ce qu'un syrien comme moi a vu, entendu et vécu, il est compréhensible que cette même personne soit plus sujette au.. au noir par exemple, hm ? J'ignorais réellement ce qui m'avait poussé à accepter cet exposé. Sans doute s'agissait-il de la note à la clé, et que la dose de travail me permettrait une fois encore de fournir une excuse à mon père pour fuir son autorité, et ce en m'enfermant dans ma chambre pour bosser, ou en allant sur le terrain chercher des informations. Concrètement, je n'avais pas même lu la feuille, aussi je ne savais pas comment j'allais présenter ceci, mon plan, ma problématique, mais j'allais recueillir des informations sur la maison dite hantée avant tout. C'était puéril que de croire à ces histoires de fantômes, que l'on se transmet de générations en générations en plaçant au cœur de celles-ci une grande maison inhabitée sans doute par un trop plein d'humidité -et aussi depuis la mort de son ancien propriétaire-, et je n'en avais pas peur. Mais se refuser à y croire n'était-ce pas là la preuve qu'un doute subvenait ? Aussi, à mesure que j'avançai, les bruits suspects se turent et, en arrivant dans une sorte de vieille cuisine désaffectée, je me stoppai. J'avais décidé d'y aller aujourd'hui, juste après la réouverture de la route barrée il y a quelques jours. Plus vite ce serait fait, plus vite j'en serais débarrassé.
Sujet: Re: Pray to God and Judas: I'm afraid. Sam 22 Mar - 19:12
Regardant autour d'elle, Je In se demandait pourquoi elle étais ici. Ses profs étaient tout de même.. tordus pour l'envoyait ici. Elle soupirant faiblement, avançant petite à petite dans cette étrange endroit. Endroit qui puait la crasse et la poussière. Le parquet grinçait sous ses pas. Cette endroit fichait la trouille. Même si elle savait que les fantômes et les zombies n'existait pas, elle regardait partout autour d'elle pour vérifier que personne ne la suivait. Elle marchait sans vraiment savoir où elle allait mais elle avançait, rapidement, dans le noir. Pas de téléphone sur elle pour s'éclairer, son prof lui avait pris juste avant qu'elle franchissement la grande porte en bois du manoir. Et au moindre bruit, elle s'arrêtait le coeur battant. Comme là. Son style pointait devant elle, au cas où une chose l'attaquait, elle entendit des bruits de pas juste dans la pièce d'en face. Elle flippait. Elle se pissait dessus là. Son petit coeur battait vite dans sa poitrine. La main qui tenait sa feuille à rendre à la fin était serrée, froissant le papier mais elle s'en foutait. Là, elle avait peur. Même les souris mortes sur le sol ne lui faisait plus peur. Les pas marchait, marchait et pouf ! Plus rien. La pièce en face était la cuisine. Puis, la brune donnait un grand coup de pied dans la porte devant elle pour l'ouvrir, son stylo prêt à attaquer. Elle vit comme une silhouette masculine et là, elle mordait fortement ses lèvres et avançait dans la pièce pour voir à qui appartenait la silhouette. Et là, c'était le plus grand choque de sa vie. Elle s'attendait à voir un pédophile ou encore un sdf mais non. C'était un lycéen. Ils portaient le même uniforme. Immobile, elle le regardait, enfin elle essayait de la dévisageait de haut en bas de là où elle était. Puis, brisant le silence, ignorait l'énorme sursaut du garçon en face d'elle, elle prit la parole. tu t'es perdu ? dit-elle en s'avançant lentement vers lui, attendant une réponse de sa part. Elle se demandait ce qu'il faisait là mais elle remarquait la feuille qu'il tenait dans ses mains. La même que la sienne. Ok, lui aussi devait faire un devoir bizarre à rendre au prof le plus étrange du monde.
Sujet: Re: Pray to God and Judas: I'm afraid. Dim 23 Mar - 12:42
Le sol craquait sous mes pieds, et la panique commençait lentement, quoique sûrement, à grimper, jusqu'à son paroxysme. Mon souffle était saccadé, irrégulier, et la noirceur des lieux uniquement éclairés par les fenêtres aux volets à moitié clos et arrachés. Une telle obscurité faisait inévitablement remonter de douloureux souvenirs, et c'était là une des raisons qui me poussaient à éviter de tels endroits, hors je n'avais réellement eu le choix. Et mon cœur cessa de battre lorsque les craquements se firent plus proches, plus rapides, jusqu'à cesser.. Jusqu'à ce qu'une voix s'élève, manquant de me faire frôler la syncope. « J'ai l'air d'être perdu, peut-être ?! » Aboyais-je plus vite que mon ombre, sans même mesurer l'ampleur de mes mots. Je me retournai rapidement et fixai courageusement celui ou celle qui m'avait surpris, avant de froncer les sourcils : j'ignorais son nom, mais j'avais déjà vu ce visage dans les couloirs. Un long soupire de soulagement outrepassa mes lèvres, et je posai alors mon regard sur la feuille que je devais remplir. « Non. Et je me moque éperdument que tu le sois. » Poli, serviable et agréable, comme toujours. Elle m'avait fait peur.