«It's raining men, hallelujah, it's raining men, niaimeeen!» Ben quoi? Mei n'a pas le droit de chanter sous la douche ou quoi? Certes, ça n'était pas très fructueux ni très tendre pour les oreilles, mais on s'en fout, y avait personne d'autre que lui à l'appart! In Ho était parti en vadrouille comme d'hab! Toujours un vers dans le cul celui là, jamais là, toujours ailleurs! Tss! Il était à la bourre, pour pas changer! Mais le poto Jegal allait lui pardonner, il avait l'habitude de toutes façons! Néanmoins, Meïse se demandait encore pourquoi Jegal avait fait un foin pour qu'il l'accompagne quelque part sans lui dire où précisément! Voilà qu'il entendit le klaxon de la vieille caisse agonisante du prophète! Il sursauta et sortit de la douche en catacombe ( ça se dit?) pour se sécher à la vitesse de la lumière! Encore son corps humide, il s'habilla le plus rapidement possible, ses cheveux gouttant encore! Il s'arma de ses chaussures, de sa veste et ferma rapidos l'appartement. Il dévala les escaliers, se cognant par la même les doigts de pieds contre la rambarde. Il sauta hors de l'immeuble et le voilà qui saluait de ses fesses la bible couchée sur le siège passager. Il l'enleva .« Coucou Dieu! » Il salua ensuite son pote en jouant avec ses cheveux chelou et posa la bible précautionneusement sur la banquette arrière! « Bon, tu m'emmènes où frangin? Fait pas dans le mystère ça te va pas et la patience c'pas ma copine!» Il tenta de faire une moue mignonne mais qui rendait plus d'un visuel horrible et rajouta: «sitouplai chingu, je te ferai des bisous et t'offrirai le joint de l'amitié suprême si tu me le diiiiiis, nyaa~»

Et voilà ! Et voilà ! Que nimbo deuxième du nom soit le Meïse de son Jesugal le SAVAIT ! Il l’avait su, il le savait et le saurait la prochaine fois ! Encore et encore ! Toujours il le saura parce que Jegal est comme ça ! Il est comment ? Comme ça vous dis-je. Que d’exclamations, jamais de terminaison, c’est que ça devient fatiguant de dresser une barre au-dessus d’un point – sauf exception à la règle lorsque la barre est en bas et qu’elle se redresse facilement quand une madame aux cheveux bleus l’aguiche. Mais Mei devient fou, non, il s’est juste perdu dans son esprit. Enfin bref, comme dirait un certain Franklin, Mei le savait que Jegal n’aurait pas prévu de destination spéciale ou bien qu’il l’oublierait et par conséquent le gentil hippie de sa Sainte Marie-Jeanne s’était dépêché pour rien. Ben oui, depuis quand un fumeur de Beu ça se presse ? Ca n’est pas un citron pardi ! Mais bon, puisqu’on en était à ce point, pourquoi tergiverser, il ne reste plus qu’à nous laisser tanguer entre le flot de musique raeggae, la fumée de la déesse Jeanette et l’amitié suprême qui liait les deux divinités. C’est ainsi qu’il eut la sublime idée de mettre à exécution ses propos. Mei sortit alors un joint de sa poche gauche, un briquet de sa poche droite et sa bite de sa poche du milieu. Bien évidemment, la troisième option n’est visible que si vous possédez le décrypteur canal +, ce qui n’est bien sûr par notre cas, en d’autres termes, on se perd pour raconter de la merde. Il alluma alors le chalumet du pet et le fila à son peace and love d’ami parce qu’en bon ami qu’il était, il se devait de laisser goûter Jegal en first. « J’espère qu’Huguette la Brouette nous emmènera dans un endroit agréable avec des cocotiers, et des nuages en forme de signe hippie ué !» Ensuite, le nimbo deuxième du nom, car avouons-le, personne sur Terre n’est plus petit que Jegal, se mit à éclater de rire comme une macaque sud-africains perdu en terre hostile asiatique. « Purée de bambou, j’t’aime tellement mon frère, je vais te faire des bisous de chacal. » Il se redressa alors vers Jegalou lapinou et lui fit un gros bisou baveux digne du bébé bave du film d’horreur ‘’l’effroyable bave bavesque du bébé baveur’’ sur la joue je précise et lui retira le joint des doigts pour en fumer quelques lattes. « Roule mon ami, roule. »

Partout? Y en avait-il vraiment partout? Mei se sentait honteux, il n'avait pas fait assez attention à l'environnement qui l'entourait et de surcroît, n'avait pas capté que flottait partout dans le ciel des hippies, des croix, des jésus et j'en passe alors tel une mangouste timonesque, il se redressa comme il le put et ouvrit grand, graaaaand, GRAAAAND, les yeux pour observer le ciel et ses nuages jesutesques. Tel un gamin émerveillé par la mocheté d'un caca de mouche, il poussa un wow digne des petits bonhommes verts à trois yeux dans toy story. « Purée, ils nous encerclent! On est au.... pa - ra - dis mon frère héhéhéhé... » Il avait donc volé le cône à son poto tressé et fut surpris lorsqu'il lui relâcha la fumée de Jeanne en pleine poire. Mais pour une fois, ô mes amis, il fut assez réactif et ferma rapidement les yeux en formant un sourire de chat et en ouvrant en grand les narines pour humer le nuage de fumée hihi. « On ne peut être que parfait si l'on est protégé par notre chère mère Marie Jeanne, par conséquent, raeggaeman, t'es parfait aussi.» Par la suite, il se laissa entraîné par la main presque puissante du nain pour que ce dernier lui fasse un bisou. Ce fut tellement étrange comme sensation qu'il retroussa sa lèvre supérieure pour faire apparaître ses dents et fronça ses sourcils. Il faisait peur mais c'était drôle. Sa bouche fit flop lorsque le joint lui fut retiré, une vrai pute celui là, et se mit donc à faire un gros, mais très gros bisou sur l'autre joue du prophète afin de contenter sa majesté, il y mit beaucoup du sien afin de lui offrir le bisou le plus inoubliable de sa vie. Quoiqu'on puisse douter qu'avec la dose qu'ils s'enverront, qu'aucun des deux ne se souviendront clairement de leur temps passé ensemble. « Bon mon ami, bon mon ami, bon bon bon mon ami, roule, allons à l'autre bout du mondeuh!» Il roula sa langue afin de faire un joli OLE, et commença à bouger sa tête telle une tortue au rythme du raeggae et chanta allègrement « Buffalo soldier, dreadlock rasta...»

En vrai, ils étaient déjà à l'asile des deux mecs, tellement ils étaient fous, lesx médocs marchaient pas et ils se croyaient libres comme l'air, dans leur monde. Mais non, mais non, ils étaient dans une pièce toute blanche, tellement blanche qu'elle leur a éclaté la rétine et ils sont devenus aveugle à cause de ça. Ouaip, même qu'ils ont une camisole, c'est pour ça qu'ils bougent comme des guenons dans leur imagination, tavu. Bref, perdu dans son air imaginaire, l'autre con qu'était Mei se mit à rire tellement une midinette en chaleur lorsque son ami tout aussi chelou que lui lui avoua en jurant devant Dieu quoi, qu'il l'aimerait à vie! Il posa ses deux mains sur son coeur et ferma les yeux tout en souriant. Il soupira d'aise et déclara tendrement à son reggaeman « Quand tu veux, où tu veux, Las Vegas, Suwon, chez tante Gertrude, qu'importe le lieu et l'heure, notre amour est surpuissant et rendra tout meilleur! » Qu'ils étaient cons, et c'est ainsi qu'ils partirent en fou-rire, Mei suivant les "pas" de son poto le richissime Jegal. Un rire de phoque plus un rire de chèvre, ça donne un drôle d'hybride ma foi. La caresse sur sa joue fit encore plus rire le nain second du nom, c'était drôle, mais c'était très gay aussi. Après, ça, ça n'était pas ce qui allait déranger ce minstinguet! Les voilà qui étaient arrivés alors que Mei bougeait encore sa tête telle une tortue qui avance, au rythme de la musique si entraînante. Tellement plaisante cette song qu'il avait envie de se faire pousser des dreads. Mais déjà comme ça, il n'était pas souvent ragoutant, il allait pas s'amochir ( oui ça existe, n'oublions pas qu'il est dans un monde différent, soi-disant héhé) pour le plaisir parce que oui, il savait que ça ne lui irait pas. Un peu de lucidité ne fait pas de mal en effet. Mei fit une petite prière d'adieu au joint qui venait de se finir et hurla un WOW lorsque Jegal se faufila telle une anguille hors de sa voiture. Il remercia son ami de lui avoir ouvert la porte par un clin d'oeil quelque peu aguicheur et s'en éloigna en marchant comme une tapette éméchée, pourquoi, il avait envie. Tel une mangouste surricatienne, il se redressa quand il entendit le mot surprise et chercha partout autour de lui avec ses gros yeux tous ... gros. Il fronça les sourcils vers Jegal avant de lui offrir un beau regard effrayant de chat potté. « Surprise, pas surprise? En tout cas toi tu surprends mon coeur, il palpite encore trop fort aigoo.. » dit-il en posant une main sur l'épaule de Jegal pour se soutenir et l'autre sur son palpitant comme un vieux qui a fait trop d'effort. Puis il se redressa comme si de rien était avec un grand sourire de boloss. « Mais une glace dame-blanche ça me tente fort bien tien! » Il le tira alors en avant, par le poignet, comme si c'était son filston - l'habitude avec Jun, et avança, sauf que problème, il s'était perdu à quelques rues du garages. Le quartiers des verts, il ne le connaissait pas, fidèle aux bleus il était. Il haussa les épaules et regarda Jégal. « Dis, prophète de mon coeur, c'où qu'on vend les glaces? »

« Cho Yi Mei, c'est tellement beau, poétique, divin. Je suis un fidèle servant du prophète, grâce à ce nom, désormais, je peux aider le monde. » Il était rêveur, le petit Mei, il y croyait. Il se pensait désormais surpuissant mais pas en mode musclor, mais quasiment en mode magique. Comme Jésus, maintenant lorsqu'il touchera un malade, il guérira. Non mais voilà, vivement que l'effet du trop de joints fumés s'estompe parce qu'ils allaient vraiment finir complètement tarés! Quoiqu'ils en avaient tellement fumés depuis des mois et des mois qu'il était peut-être déjà trop tard. Ils étaient débiles, riaient comme des monstres mal finis et plus ridicules qu'effrayants. Mei se laissa par la suite prendre dans les bras de son ami qui était touché du fond du... cul? Mei le regarda d'un air mi-perturbé mi-pensif. Comment ça pouvait le toucher du fond du cul? Enfin Mei avait une idée, mais c'était dégueu alors ça n'était pas possible. Mais bon, fort heureusement, Jegal s'était rattrapé et si ça se trouve, c'était juste parce qu'il avait envie de faire caca. Il nous arrive à tous de faire des lapsus lorsque l'on pense trop fort à quelque chose. Mei se faisait un peu trimbalé parce que Jegal lui aussi semblait perturbé par ses précédents propos. Puis les voilà perdu en plein territoire ennemi. Mei zieuta les alentours et en effet il n'y avait pas mouches hormis quelques drogués qui semblaient ne pas avoir pris leur dose depuis quelques temps. Valait mieux pas les embêter ceux-là. « Avançons par là où t'as dit et prions pour retrouver le droit chemin mon frère! » Et il s'engagea sur la direction indiquée par son ami mais rien de ce qui ressemblait au taco tout beau de Jegal n'apparut. Ils s'étaient encore plus paumés? C'est balot!

Cela faisait au moins trois minutes que Mei se grattait le coin du sourcil sans s'arrêter, comme si gratter un morceau de poil allait le rendre soudainement plus intelligent. Mei ne captait même pas le lugubre qui régnait autour d'eux, non pour lui, les tsébés étaient étranges - et drôle certes, et par conséquent, les lieux où ils vivaient étaient étranges. « Peut-être que le soleil il aime pas cette rue? Et non je suis pas sûr que ce soit par là MAIS, tous les chemins mènent à Rome, donc tous les chemins mènent aussi ... là où on était au départ, CQFD mon très cher ami! » Il faisait un peu flipper le Mei quand il jouait à l'intello. Quoiqu'il ne jouait pas vraiment, il était bien convaincu par ces précédents propos et étaient quelque peu fier d'avoir inséré un cqfd à la fin de sa phrase, il se sentit puissant. Sûrement l'aide de Sainte Marie-Jeanne. Ouais c'était ça. Elle est parfaite sa déesse purée. Mei se laissa trimbaler comme une vulgaire poupée de chiffon par son prophète d'amour, essayant d'analyser la moindre différence entre les ruelles qu'ils prenaient. Seulement, elles se ressemblaient toutes. Puis Jegal avait raison, quelque chose clochait dans tout ça. « On est dans un labyrinthe? Peut-être qu'elle se sent pas très bien notre sainte... La pauvre...» Il hocha la tête à l'affirmative à tous les propos que Jegal sortait par la suite. Lui aussi avait faim, lui aussi avait fait du sport, il fallait qu'ils se sortent de se guêpier. « Tu as raison, j'ai fais du sport pour un mois au moins, j'ai la dalle. Bon allez... » Il s'approcha lentement alors vers un... une... on sait pas trop, quelque chose qui ressemblait à un meurtrier malfamé et demanda amicalement. « Salut, tu connaîtrais pas le chemin pour aller chez le marchand de glace par hasard? On a trop marché, on a faim héhé. » Aucune réponse. « Oh mince, vous êtes muette? Mu... Muet? » Il se tourna vers Jegal, dépité, et haussa les épaules.

C'était la fin du monde et la faim du monde. L'estomac de Mei criait famine, dans sa tête, des milliers de petites voix criaient au secours mais tout était bloqué par la fumée marijeanesque qu'il avait ingurgité inconsciemment. Mei ne savait pas quoi faire, ils étaient perdus, sûrement en proie à la sorcière borgne, à d'horribles créatures sous les ordres de cette vile femme qui les fera violer, lacérer, torturer, tuer, manger, griffer, trouer, étriper, pleins de choses terrifiantes en somme. Il sniffa l'odeur buccale de son ami et bien que l'odeur ne soit pas la plus agréable, elle n'avait rien du putride de la rue. « Y a quand même meilleur comme odeur mais c'est supportable, y une petite odeur de beu hihi. » Le hippie réfléchit un instant, deux de ses doigts posés sur son menton, les sourcils froncés, les narines grandes ouvertes. « La rue elle doit rendre le soleil malade, c'est pour ça qu'il ose pas l'éclairer. Et peut-être qu'il est avec Huguette la Brouette. Alors si on cherche le soleil, on trouvera Huguette! EUREKA! »  Puis Mei bloqua à la question de Jegal. Il avait dit quoi? « Euh... Je sais plus... » Les propos du prophète lui firent froid dans le dos. Oh Non, il ne voulait pas rester coincé ici. Il avait tant à faire ailleurs! Composer son opéra, se marier avec Jeona, devenir le parrain des gosses de Ji Na, apprendre que Jegal s'est fait dépuceler, embêter mamounette Mika avec Jun, tuer Man Shik et Man Nai, trouver quelqu'un d'adéquat pour In Ho, vivre en harmonie avec les bleus... Oh non, tellement de choses à faire. « On doit à tout prix trouver un moyen de sortir d'ici! Nous ne sommes pas fait pour finir notre vie dans un endroit pareil et en plus si y a pas de lumière, y a plus aucune chance pour que tu grandisses un jour Jegal, je veux pas qu'on meurt ici! Peut-être.... Peut-être qu'on doit toujours aller tout droit, même si y a des murs, faut les escalader... Arf, je sais paaaaaaas...»  Mei fut outré par l'attitude de l'hermaphrodite aux allures psychopatienne lorsque Jegal lui donna avec bonté de l'argent. « Hey mais ça se fait pas madamonsieur! Au moins un signe de tête pour le remercier, c'pas dur à faire! »  Puis la chose fit un signe de tête vers un endroit. Mei ne comprit pas et la chose se mit à soupirer et à hocher la tête de gauche à droite, comme dépitée par les deux débiles qui se trouvaient en face d'elle. Elle commença alors à marcher. « Je crois qu'elle veut qu'on le suive Jegal. Sûrement qu'il... elle enfin, ça nous montre la sortie... » Il se mit donc à marcher derrière ce truc.

« Huguette la brouette, elle en a de la chance elle. Elle a pas perdu sa route. Ah, je l'envie! » Soudainement, Jegal se mit à parler d'Iseul, ce qui donna un sourire fier au hippie. Ah l'amour, c'était beau surtout quand ça sortait de la bouche pure de Jegal. Ben ouais, pure! le petit était puceau, prophète, pacifiste, il ne peut être que pur et innocent, voyons! Pas comme Mei, hihi! « Je suis sûr que Iseul t'aime même si t'es petit! Et je crois que t'es plus grand qu'elle non? Donc ça ira! Qui ne t'aime pas de toutes façons? Celui qui ne t'aime pas est bête, tss! » Belle déclaration n'est-ce pas? Mei il était comme ça avec ses amis. Il aimait montrer son amour, un preux chevalier poète à ses heures perdues. Ils se mirent donc à suivre la chose et Mei afficha une mine patraque, un peu désespérée. « Moi aussi j'ai faim. Tu crois que si on prie, Huguette pourra klaxonner pour qu'on la retrouve? Je veux pas qu'elle pleure, ça serait trop triste... » quelque chose clochait une fois qu'ils étaient sortis de la rue. Jegal avait raison et Mei commença à paniquer peu à peu. Mais là, la chose pointa du doigt une direction. Mei suivit la direction du regard et fit un grand O avec sa bouche. « Oh! mais c'est pas Huguette là-bas? »

Spoiler:

« Oui! Je suis sûr qu'elle t'aime! C'est la femme de ta vie! » Et Mei en était convaincu! Iseul et Jegal feraient un si joli couple! Le couple parfait des bluings, quoique Mei et Jeona feraient aussi un couple parfait dans sa tête! « Puis les cactus de salon c'est mignon. » Ils se mirent donc à suivre la chose. Mei était désespéré car l'endroit où elle les guida n'était pas celui de départ. Mais à croire qu'un coeur réside en chaque Homme, la chose leur montra Huguette. C'était tellement incroyable que cette créature ait été aussi gentille avec elle! C'était grâce à leur prière et leur bonté, le hippie en était certain! Il eut à peine le temps de s'incliner pour remercier le madonsieur que Jegal le tira à vitesse grand V jusqu'à la voiture. Mei, attendri par l'amour du nain le contempla entrain de chouchouter sa caisse. C'était beau l'amour quand même! Ca, c'était une attitude de Hippie! Aimer son prochain et Huguette devait elle aussi être heureuse de retrouver son propriétaire, et plus que ça, son ami. Finalement, une musique retentit au fond de la rue! Mei s'extasia en même temps que son ami et se mit à sautiller à son tour. «On va pouvoir manger une glaaaaaaace! » Il n'attendit presque pas la camionnette et courut vers elle dès qu'elle s'arrêta. « Une glace à l'italienne vanille s'il vous plait! Une grosse! Je meurs de faim! » demanda-t-il en exagérant son ton sur la fin de sa phrase. « Et toi et toi tu veux quoi Jegal de mon coeur? » questionna-t-il en se tournant vers son prophète, paraissant surement étrange aux yeux du glacier mais qu'importe, il avait besoin d'exprimer son amour.

Personne les Meigalera! Voilà une expression magique, magnifique, sûrement inventée par une personne extraordinaire qui ne connait pas son potentiel de sublimité atmosphérique! Oh oui, c'est personne est géniaaaaaaale! Bref, revenons à nos moutons. Alors qu'il avait commandé sa glace, Jegal fit une remarque au petit hippie qui le laissa perplexe et pensif. Mais c'est vrai, le reggaeman avait raison. Mei se recula et toisa ses mains, puis ses pieds, puis dans son froc mais rien avait changé. Puis il sentit son estomac grondé. « Je crois que c'est le mélange musique du glacier + faim qui m'a fait devenir rapide... J'ai peur mon Jegalope! » Puis les paroles que lançait son frère de coeur au glacier le rendirent tout mielleux, tout rêveur. « Oh mais oui! Jegal a raison! Nous sommes complémentaires et en bouche nous extasions les papilles! » Par la suite, il fit chin avec son compère entre leur glace et salua le glacier de la main tel un Sacha du bourg-palette qui dit au revoir à son papillusion qui lui-même s'en va avec sa papillusionne rose. Bref, l'amour! Puis il se laissa guider par son très cher ami, l'homme de sa vie en somme, Jegal, apposé autour de sa nuque. Le hippie commença donc à lécher sa glace tel un chat lape son lait, mignonnement, tel un enfant de trois ans qui suivait son papa dans un endroit qui lui était inconnu et sombre. Et voilà que cette phrase dans un autre contexte pourrait faire peur. Ils entrèrent dans une sorte de garage et Mei, en bon naïf qu'il était se tourna vers Jegal, qui ricanait comme un porc. « On fait quoi ici prophète de mon coeur?» Ouais parce que la surprise qu'il était censé recevoir, il l'avait totalement zappée! Trop d'aventures dans cette journée pour qu'il se souvienne de tout voyons!

C'était fou quand même à quel point, même sur terre, on pouvait se laisser dériver par le courant et arriver n'importe où, vivre mille aventures plus différentes les unes des autres et s'éclater comme c'est pas permis. Beaucoup de personne auraient pu se plaindre du comportement étrange et tête en l'air de Jegal, mais pas Mei. Parce que pour lui, le prophète était divin, drôle, beau, courageux, intelligent. Il était l'homme parfait! PAR-FAIT. Il l'acceptait tel qu'il était, shooté ou non, c'était son Jegal à lui, s'il devait changer d'un millième, il ne serait plus le même. LOGIQUE. Alors que Jegal commençait à supplier Mei de le pardonner, le pardonnant tenta tant bien que mal de se souvenir ce qu'il devait lui pardonner. Parce que ne l'oublions pas, une fois l'excès de débit oral du hippie passé, celui-ci était redevenu normal et par conséquent, il lui était facile d'oublier ce genre de chose. Puis ça n'était pas très grave. « Mais non mon ami! Mais non! Parole de Mei, nous ne mourrons pas! Et je ne t'en veux pas! » Il hocha la tête pour affirmer ses propres propos et ajouta « De toutes manières, rien n'est plus diabolique que la sorcière borgne. » Ji Na pouvait le confirmer. Puis il se laissa tirer dans le garage par son ami - n'y voyons pas de connotation sexuelle voyons! Toujours aussi calme - ou bien deux de tensions - que d'habitude, Mei écoutait attentivement les frayeurs de son petit mais si mignon prophète. Finalement, il posa fermement ses deux mains sur les épaules de son ami. « Ecoute mon frère! La vie est faite d'amour et de paix! Montrons-nous aimant et gentils envers ces aliens et je suis certains que tu pourras revoir toute ta famille et tes amis... Sois fort prophète, n'oublie pas qui tu es! » Puis il vit la tête apeurée de Jegal et se retourna alors avant de sursauter à son tour et de crier comme la nana qui hurle "je suis une super nana". Finalement, rien de grave. Ils devaient juste visiter Marie André le pépé, mais qui était-ce? Tout cela intriguait fortement le hippie mélomane. Il haussa les épaules et sautilla avant de suivre Jegal. « C'est parti mon kiki! »