☥ NOM COMPLET - Nakamura Yoko ; prononcez-le bien, sans mâcher les syllabes et si possible avec un petit accent japonais. C'est bieeen, elle mordra pas ! ☥ SURNOM - Elle se laisse appeler Yok, Yoko, N.K ou encore Koyo – bien que ce dernier lui fasse étrangement penser à « coyote ». ☥ ÂGE, DATE ET LIEU DE NAISSANCE - Elle est très fière d'être née à Tokyo, ce fâmeux 08/05/1988. Ça lui fait donc 25 ans ; eh oui, m'sieurs dames. ☥ SITUATION AMOUREUSE - Rien qui ne passe la nuit, si vous voyez ce que je veux dire. ☥ ORIENTATION SEXUELLE - Bisexuelle, bien que nettement plus attirée par le sexe opposé. ☥ ETUDES OU METIER - Avant-dernière année de Master en histoire de l'art et en archéologie, et travaille quand elle le veut peut au Nyx Club, histoire d'arrondir les fins de mois. ☥ CLASSE SOCIALE - La vie avec papa et maman était aisée. La vie avec maman était fort convenable. Mais seule c'est... un peu plus moyen déjà. ☥ ORIGINES : Elle est japonaise. Seulement ? Elle aimerait. Mais il semblerait que du sang coréen lui coule également dans les veines. ☥ MOT REPRÉSENTATIF - BadBitch, plz ! ☥ JE SUIS UN - Tsebe maggle.☥ T'ES QUOI ? Prédef' rpz.

Yoko était partie pour être heureuse dans la vie. Elle était née dans l'une des plus belles villes du monde, au sein d'une famille aux revenus confortables, avec un père et une mère aimants. Oui, décidément, la jeune femme avait prit un délicieux départ dans la vie : les années à venir s'annonçaient douces et paisibles. Deux ans. C'est le temps que dura le bonheur simple auquel elle était promise. Sur un coup de tête de son père, certainement pas aussi fidèle qu'il voulait bien le prétendre, sa petite vie de famille se brisa net, tandis qu'il fuyait le pays du soleil levant afin d'en retrouver une autre, au pays du matin calme. Une autre, avec qui il battit une nouvelle vie, une nouvelle famille ; en oubliant totalement la précédente. Yuko naquit et commença sa vie avec un père, mais dût se résoudre à grandir sans. Mais, s'il n'y avait que ça ! Tandis que l'ancien homme de la maison se plaisait à sourire, loin de tout, la mère elle, s'effondrait. Rien n'allait plus alors : la maison, la ville, les affaires. Plus rien ne lui souriait, à elle ; pas même un nouvel homme aimant. Elle n'en connut jamais d'autre, d'ailleurs, et ne chercha pas à en trouver. Probablement que cette trahison l'avait blessée plus profondément qu'elle n'osait l'avouer ; oui, certainement. Blessée au point de ne plus pouvoir même vivre dans ce milieu qui la rattachait trop aux souvenirs passés : du jour au lendemain, elle plaqua tout, quitta la vie qu'elle avait entamé et mené jusqu'ici avec plus ou moins de brio, et elle déménagea, laissant derrière elle son ancienne vie, n'emportant avec elle que sa fille, alors pas plus haute que trois pommes. Pour aller où ? Oh, pas bien loin ! Une jolie campagne, en périphérie de la capitale, quoi qu'un peu plus loin encore. Envolé, le petit appartement au confort moderne : place au ranch immense au charme rustique. Du plus loin qu'elle se souvienne, Yuko a ainsi toujours vécu entourée par les chevaux, ces nobles et gigantesques bêtes. Elle savait les apprécier, eux et leur bonté sans borne ; elle apprit à les monter, aussi. Mais de là à leur vouer une passion, de là à vouloir en faire, à son tour, son métier... Il y avait des kilomètres, et des kilomètres de distance.

La distance. Ça n'a jamais fait peur à Yoko. Enfant indépendante en mal d'aventures, elle nourrit rapidement l'envie d'explorer de nouveaux horizons, de voyager. Découvrir un ailleurs. A l'âge de dix huit ans, plus assoiffée de liberté que jamais, elle décida de partir six mois en Corée de Sud, officieusement pour un cursus intégré ; officiellement parce qu'elle avait très envie de rencontrer le garçon originaire du pays avec qui elle correspondait depuis alors quelques mois. Yoko n'a jamais eût de véritables rapports avec la gente masculine : son école ? Elle était strictement féminine, et si il lui arrivait de rencontrer quelques garçons via le centre équestre familiale, ça n'était jamais allé plus loin que quelques éclats de rires échangés, à son plus grand désespoir. Alors lorsqu'elle rencontra ce fameux correspondant, la nippone se surprit à espérer. Elle avait envie de voir leur relation évoluer, envie d'y croire plus qu'à n'importe quoi d'autre ; endormie d'un amour à sens unique, elle décida très vite, à l'instar de son père, d'abandonner le pays du soleil levant, lui préférant celui du matin calme. Et ? C'est tout ? Une belle histoire, une fin heureuse ? Certainement pas ! Ne serait-ce point trop facile ? La vie n'est pas un roman à l'eau de rose, je vous en prie. Trois mois après avoir emménagée, Yoko se faisait claquer la porte au nez. Le Coréen avait eût une envie d'exotisme, mais de là à vivre avec la jolie nippone... non. Trois fois non. Il se lassa rapidement de « son nouveau jouet » et, désireux de mettre un terme à son petit jeu rapidement, mit dehors celle qui était encore récemment sa copine, sans fournir de réelle explication ni même se préoccuper de ce qu'elle allait devenir. La brune était grande, il n'allait pas lui tenir la main !

Yuko n'a pas été une adolescente simple. Elle avait attrapé, très jeune, cette maladie appelée « toxicomanie » ; une hérédité sans doute de sa mère, qui ne s'était jamais cachée de fumer tout autre chose que du tabac ordinaire. A l'âge de quinze ans déjà, la jeunette n'en était pas à son coup d'essai : et ça n'alla qu'en empirant. Les filles de son école étaient toutes désireuses de briser leurs chaines, de sortir des rangs des gentilles petites filles, et c'est sans opposer la moindre résistance que la nippone se laissa entrainer dans des plans aux conséquences souvent... catastrophiques. La justice ? Elle la connut. On ne peut mieux, même. Certainement que ses prouesses doivent remplir plus d'un dossier, et pas seulement pour des problèmes liés à la drogue : le vol à l'étalage était l'un de ses jeux favoris, sans parler d'une petite pyromanie. Pas méchante, cette dernière se manifestait toutefois, à l'occasion ; sous le coup d'un joint mal dosé, ou parfois même de l'alcool. Sa condition de départ à l'étranger était de tout arrêter : personne ne l'aurait laissé partir en constatant de ses exploits. Alors elle fit des efforts et mit un frein à ses conneries. Bien. Mais pour combien de temps, au juste ? Trois mois. Pas plus. Après s'être fait larguée, perdue dans un environnement dont elle ne connaissait rien et tout à fait dégoûtée de voir tous ses espoirs brisés, piétinés, Yoko replongea. Que dis-je ? Elle piqua du nez, oui. Cette fois, elle descendit plus profondément encore que toutes les autres. Son bras connut les seringues et, quand à elle, elle fit connaissance avec héroïne, cocaïne, ecstasy et LSD. C'était loin, très loin du niveau et des sensations qu'avait pu lui procurer l'herbe dont elle s'était jusqu'à ce jour contentée. Elle n'aimait pas ça ; elle ne le détestait pas non plus. Non, en fait, tous ces produits, elle en avait juste besoin.

Yoko avait vingt ans lorsqu'elle rencontra son demi-frère. En rendant visite à son père biologique ? Certainement pas ! Au fond d'elle, s'il avait bel et bien existé un certain désir de connaître celui qui l'avait conçue, il subsistait pour autant en elle une rage, une rancœur terrible envers lui. Et si elle le rencontrait un jour, elle ne pourrait certainement échanger quelque forme de politesse avec lui, et ne saurait se retenir de lui arracher les yeux... Pour autant, elle ne détesta pas In Ho. Au contraire. La brune savait faire la part des choses : certes, c'est à cause de ses parents que Yoko n'avait jamais eût la vie de famille qui lui était promise, mais ce gosse, là, n'avait rien à voir là-dedans. Elle l'apprécia immédiatement. Coup de foudre fraternel ? Probablement. Six ans et un passé entier les séparent, et pourtant, c'est comme s'ils avaient toujours été ainsi, réunis. Ensemble, comme frère et sœur. Comme cul et chemise aussi, qu'ils disent ; et ils n'ont peut-être pas tort. Loin d'être seule, c'est désormais avec son petit demi frère que Yoko fait toutes ses conneries – et c'est également par lui qu'elle se fait pseudo-réprimander, oui, lui, ce gosse à qui elle aurait été censée apprendre la vie...

La demoiselle Nakamura étudie à l'université d'Inshinae – si si, je vous jure, elle a eût son diplôme, et sans coucher ! – depuis un bout de temps maintenant. La nippone voudrait devenir archéologue ; mais attention, n'allez pas vous imaginer un archéologue plan-plan, binoclard et coiffé d'un ignoble chapeau. Non. Trois fois non. Souvenez-vous bien de la jeune femme, oui, souvenez-vous en, car vous n'avez pas fini d'en entendre parler : exit Lara Croft, bientôt celle qui débarquera en HD sur une splendide console, ce sera elle !

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