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 La main dans le sac et la crédibilité en déroute

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ksos professionnel
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MessageSujet: La main dans le sac et la crédibilité en déroute La main dans le sac et la crédibilité en déroute EmptyMer 30 Avr - 19:19


Il suffisait simplement
de sincérité et de courage, pourtant
Un simple « au revoir » avait suffit à insuffler à la vie un nouveau cours. Une page s'était tournée, une nouvelle débutait, le stylo prêt à y apposer les premières lignes de son encre. Elle était partie. Su Nah était partie, l'ayant laissé seul avec lui-même, avec ses démons qu'il avait cherché à éloigner cette nuit-là, justement. M-den avait fait une bêtise. Il s'était offert en pâture au désespoir et à la peine, sombrant dans les bras de son ancienne petite-amie pour une nuit des plus fougueuses. Toutefois, omettre le point du désir et renier la présence de l'envie serait mentir, et il était encore trop honnête pour s'adonner à cette mesquinerie. Elle était partie. Young Ja poussa un soupire à fendre l'âme et décolla enfin son dos nu des matelas de gym pour s'asseoir. D'un geste rapide, il se saisit du portable posé plus loin, consulta l'heure. 5h06. Il avait tout juste le temps de rentrer chez lui, se doucher, manger, et se mettre en route pour le lycée. Se doucher, surtout se doucher. Sentir l'eau glisser sur son corps en souvenir des mains habiles de son étudiante un peu particulière. Se sentir nettoyer de toute la honte que cette nuit avait apporté, mais surtout se départir de cette odeur qui lui collait à la peau, à regret. Une odeur virile d'une fine pellicule de sueur encore présente, mais aussi de son parfum, et de celui de Su Nah. Le leur, celui si particulier qu'ils créaient ensemble, celui de la passion, de la tumultueuse et délicieuse luxure. L'idole plissa le nez sous sa propre odeur. Il sentait le sexe à plein nez.

Il portait le sexe. Son cou était marqué de vives couleurs, les baisers appuyés et les morsures de son amante y ayant apposé leurs marques. Ses épaules étaient striées de violet, la circulation ayant encore du mal à reprendre ses droits dans ces parties si souvent serrées par la jeune femme. Ses hanches et sa taille, ainsi que le bas de son dos, portaient les marques d'ongles. Il était l'égérie même du plaisir de la chaire. Finalement, afin de ne pas perdre de temps, il se releva. M-den passa une main dans ses cheveux, les ébouriffa. La pièce était encore trop chaude pour qu'il se permette de revêtir son T-shirt de la veille. Son torse était encore trop moite pour permettre au tissu d'être agréablement supportable. Il s'étira, envoya un message à son amante en s'excusant pour son manque de tenue de la veille, tout en insistant sur le fait qu'il la remerciait tout de même d'être venue. La vie avait repris un cours normal. Young Ja quitta la pièce, ses affaires sur le bras, son téléphone en poche, et verrouilla la petite salle de gymnastique qui avait été l'unique témoin de leurs ébats. Il récupéra sa veste en plein milieu du gymnase, récupéra son souffle. Malheureusement, il s'attendait à tout sauf entendre des pas à cette heure-là. Quelqu'un d'autre avait-il les clés, ou bien avait-il négligemment laissé ouvert ? Dans ce cas, qui était assez fou pour venir occuper les complexes sportifs à une heure si matinale, nuptiale même, presque ? Au centre de la pièce, il n'avait nul endroit où se cacher. Puis, si quelqu'un lui reprochait sa présence, Young Ja était plus à même que personne pour rétorquer. Malgré tout, dans un vain espoir pour bifurquer avant que sa présence ne soit notée, il tenta de passer par le couloir sur le côté. Choix peu judicieux. Se grattant négligemment l'un des suçons gênants, il leva les yeux et tomba nez-à-nez avec ce qu'il avait désiré fuir. Non, plus même encore. Tournant pâle, il se mordit la lèvre. « Salut Ahn-sshi. Il est tôt, pourquoi tu es là ? Il y a un problème ? »



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ksos professionnel
Ahn Sul Li
Ahn Sul Li
WANNA BE KSOS

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MERDES LAISSÉES : 261

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MessageSujet: Re: La main dans le sac et la crédibilité en déroute La main dans le sac et la crédibilité en déroute EmptyMer 30 Avr - 22:16


Il suffisait simplement
de sincérité et de courage, pourtant
« Aigoo... Aigoooo, Jong Hwan, tu m'étouffes là ! » Sul Li n'avait jamais apprécié la solitude, bien au contraire. Fille unique et petite dernière d'une famille constituée de trois grands gaillards et d'un papa poule, elle fut chouchoutée et traitée comme une princesse. Impensable de la laisser seule même un millième de seconde, il fallait qu'elle soit constamment entourée. Et lorsque ce n'était pas ses frères, alors c'était Hui Bin, son fameux cousin qu'elle s'amuse encore aujourd'hui à rendre fou de toutes les manières possibles, et sa mère, autrement dit sa tante. Puis, viennent ensuite ses amis, ses nombreux amis : il y eut un temps où Young Jae était celui qui l'épaulait dans chacune des étapes de sa vie, mais après lui avoir faussé compagnie, Tae Yang le remplaça. Néanmoins, à la maison, celui qui lui servait de peluche et de fidèle compagnon n'était autre que son colocataire, aka Kim Jong Hwan. Ils partageaient le même lit, parce que la jeune coréenne ne pouvait fermer l’œil s'il n'y avait pas un individu endormi à ses côtés, bien qu'elle soit une grande fille. Mais, le soucis avec le Tsebe, c'est qu'il était difficile à... Manipuler, une fois dans un lit. Comment dire... Elle avait beau faire 1m70, Sul Li n'en était pas pour autant très imposante, tout le contraire même. Elle était une petite poupée, qu'on pouvait briser avec une énorme facilité... Et surtout, écraser avec une énorme facilité. Expliquant donc toute la difficulté avec laquelle elle dut s'extirper à son étreinte pour pouvoir enfin respirer et se préparer. Elle avait tenté d'être discrète, histoire de ne pas le réveiller : il était 4h30 en même temps... La moitié de la population devait être encore endormie, il n'y avait que les fous comme elle qui se levaient aux aurores.

Pourquoi se lever si tôt ? Pour s'entraîner. Certes, elle n'était peut-être plus une idole, mais sa passion pour la danse n'avait pas été ébranlée. Elle travaillait, d'arrache-pied. Enchaînant entraînements de danse, puis entraînements sportifs. Jusqu'à 7h du matin, elle avait prévu de s'exercer sur quelques chorégraphies, puis Hwan Baek la rejoindrait par la suite pour la coacher comme à son habitude. Un bol de céréales avalé, et là voilà qui sortait déjà de l'appartement, en tenue de sport. Personne ne la verrait sur le trajet de toute manière, puisqu'il n'y aurait sûrement qu'elle dans la rue à une heure aussi matinale. Petit short rose, débardeur blanc, cheveux en queue de cheval et baskets aux pieds. Elle avait tout l'air d'une sportive. Bref, en quelques minutes à peine là voilà qui était déjà au gymnase. On lui avait confié un double des clés, mais... Alors qu'elle s'apprêtait à introduire cette dernière, elle crut apercevoir un individu, au loin. Un voleur ? C'est ce qu'elle se demanda au départ mais... Au final, il ne s'agissait là que d'une jeune femme. … Pas de n'importe quelle jeune femme. Su Nah. Dire qu'elle la détestait serait mentir. Non, c'était bien pire que ça. Elle la haïssait du plus profond de son âme. Elle n'avait jamais su qu'elle était capable de porter une telle rancoeur envers quelqu'un avant le fameux incident.

Un soupire traversa ses lèvres. La voir de si bon matin n'était guère de bonne augure. La suite ne fit que le prouver. Quelques pas plus tard, c'est Young Ja qu'elle croisa. Et... Il ne lui fallut pas plus d'un dixième de seconde pour comprendre ce qui se tramait. Les marques de son cou : il pourrait les masser pour l'éternité qu'elles ne disparaîtraient pas pour autant. Puis son corps. Puis cette odeur. Sul Li était parfois innocente et naïve, certes, mais elle n'était plus une petite fille depuis très longtemps. Young Ja et Su Nah... C'était une blague ? C'est ce qu'elle aurait aimé croire. Et dire qu'elle commençait à lui refaire confiance, à lui sourire comme avant. Et dire qu'elle commençait à assister à ses cours, à accepter de le revoir. Elle avait été sujet à quelques hésitations depuis un petit bout de temps : peut-être l'avait-elle jugé trop vite ? Peut-être ne s'était-il pas joué d'elle ? Peut-être était-il réellement... Le Oppa qu'elle avait cru avoir durant toutes ces années ?

« Qui me trompe une fois honte à lui, qui me trompe une fois honte à moi... Quelle conne je suis. » fut tout ce qu'elle répondit, d'une voix à peine audible, un sourire amer ornant son visage. Elle disait ça plus pour elle que pour lui. Oui, elle avait été conne. Idiote, sotte. Crédule, naïve. Débile. Au moins, elle était fixée maintenant. Il n'avait fait que se jouer d'elle. Il lui avait menti de A à Z. Les larmes qu'elle avait versé pour lui auparavant... Non, il ne valait pas même ces larmes. Fréquenter et coucher avec celle qui était à l'origine de tous ses malheurs, celle qui avait détruit sa vie, ses rêves, son existence toute entière, de fond en large... Encore aujourd'hui, elle retrouvait parfois des messages la traitant de salope sur son compte Twitter, encore aujourd'hui, des gens la dévisageaient dans la rue. Les agences refusaient de l'accepter, les managers ne voulaient pas avoir à la gérer. Malgré toutes ces années, cette histoire la suivait toujours, alors qu'elle n'avait pourtant rien fait de mal... Et il avait osé... La douleur qui lui rongeait la poitrine était indescriptible. Cette trahison... Lui semblait même être pire que celle d'il y a trois ans. De celle du jour où il l'avait lâchement abandonnée à son triste sort. Oui, c'était pire, car aujourd'hui il agissait ainsi en connaissant toute l'histoire. « Su Nah est sortie de l'autre côté. Tu devrais aller la rejoindre. » Le message avait le mérite d'être clair, non ? Elle voulait qu'il parte. Là, tout de suite. Elle ne voulait pas voir son visage une minute de plus. Elle ne voulait pas entendre sa voix, elle ne voulait plus entendre parler de lui. Les cours particuliers qu'il lui donnait ? S'il fallait qu'elle aille crécher devant la porte du doyen de l'université pour les annuler, alors elle le ferait. Les cours d'histoire, en classe ? Elle n'y assisterait sûrement plus jusqu'à la fin de l'année. Puis de l'année suivante. Puis de l'année d'encore après.



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