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| Les trois coups sont frappés, les acteurs entrent en scène. | |
| ksos professionnel Ashida Shûji ANIM'MANIAC POINT : 70 MERDES LAISSÉES : 644 ÂGE : 36 | Sujet: Les trois coups sont frappés, les acteurs entrent en scène. Mar 22 Avr - 18:15 | |
| Life is nothing but a drama. Shûji ∞ Seong Hee Si je devais décrire ce que je ressens à cet instant précis, je dirais la panique. Je cours dans tout l'appartement pour trouver des vêtements qui conviendrait à l'idée que Père se fait de moi. Bien entendu, il sait que j'ai un style particulier et bien à moi mais il ne le tolère pas pour autant. Afin de ne pas perdre mon héritage, sans lequel je ne saurais vivre, j'ai décidé de ne plus aller contre lui, alors je fais des efforts. Et j'admets qu'il m'effraie, il pourrait empêcher mon rêve de se réaliser et je ne laisserais personne se mettre sur mon chemin, même si cela signifie me plier aux bons désirs de mon patriarche. À ses yeux, j'étais l'héritier parfait. Depuis mon plus âge, je suis conditionné de sorte à ce que je puisse reprendre la société et perdurer le bijou que mes ancêtres ont créés. Le grand-père de mon père a fondé cette entreprise et aujourd'hui, elle est la marque de cosmétique la plus ancienne au monde, d'après Wikipédia. J'ai appris les langues étrangères afin de pouvoir commercer avec le monde entier et surtout, j'ai appris à me tenir en société et à être un parfait requin dans les affaires. Depuis ma majorité, soit mon vingtième anniversaire, je me rends à quelques congrès et autres banquets ou gala au nom de l'entreprise, pour habituer les mondains à mon visage, à mon nom. Depuis ma plus tendre enfance, je suis épié par les journalistes, pris en photo à la moindre de mes sorties et évidemment, la moindre de mes erreurs est relatés dans les journaux à scandales, première source d'angoisse pour mon cher père. Il y a quelques mois, je me suis retrouvé en garde à vue en compagnie de Liming, rencontré à peine quelques heures plus tôt au détour d'une dizaine de bouteille de soju. Comment pouvais-je deviner que des photographes immortaliserais mon arrestation alors que j'étais tranquillement en train d'uriner sur le mur du commissariat, ma vue troublée par un taux d'alcool bien trop élevé ? Toujours est-il que mon visage fut sur les journaux au Japon et que, bien évidemment, Père est tombé dessus. Il est entré dans une colère folle, je fais trop d'erreur, je dois me racheter alors il a trouvé une parade et a annoncé publiquement que si je m'étais trouvé saoul sur la voie publique en Corée du Sud, c'était pour fêter mes fiançailles avec l'héritière d'un grand groupe dont nous sommes devenus partenaire, Cho Seong Hee. Imaginez ma surprise. Désormais, je suis censé être rangé et vivre en couple avec ma future femme. Censé, je dis bien. Fort heureusement pour moi, ma fiancée ne compte absolument pas sur ce mariage et notre avis et d'ailleurs, à peu de choses près, le même. Et c'est parce que mon père a prévenu d'un appel en visioconférence dans moins de trente minutes que je cours partout dans mon appartement et roule à une vitesse folle dans les rues de Suwon pour me rendre à mon prétendu appartement, celui de Seong Hee, qu'elle partage avec sa mère, souvent absente, quelle chance ! J'ai appris le chemin par cœur et c'est essoufflé, mon ordinateur sous le bras, que j'appuie frénétiquement sur la sonnette, alternant avec quelques coups à la porte. Il faut qu'elle m'ouvre dans les plus brefs délais, elle ou l'un de ses serviteurs, je ne dois absolument pas avoir l'air d'avoir fait un marathon pour arriver dans ce qui est censé être mon propre salon, ce serait bien trop suspect. Code by Silver Lungs |
| | ksos professionnel Invité Invité | Sujet: Re: Les trois coups sont frappés, les acteurs entrent en scène. Mar 22 Avr - 22:40 | |
| Pour changer, la maison était vide. Enfin, si on omettait la présence des nombreux serviteurs qui s'affairaient dans tous les coins de la villa, comme à leur habitude. Pour une fois, j'avais décidé de ne pas m'enfermer dans ma chambre pour pouvoir profiter du salon, calée dans le relax, mon ordinateur portable sur mes jambes, quand j'entends quelqu'un s'exciter sur la sonnette. Je jette en regard derrière moi, faisant signe au majordome d'aller ouvrir. Je n'avais pas la moindre envie de bouger, quand bien même il semblerait qu'il s'agisse d'une urgence. De toute façon, mon majordome serait plus rapide. Je me dépêchai seulement de prendre le plaide à côté de moi et de le poser sur mes jambe, afin de masquer mes cicatrices que mon short laissaient voir. Un bien bête réflexe, mais j'ignorais qui était si pressé de me voir. J'avais l'air d'une mamie, mais tant pis. Quelle ne fut pas ma surprise en voyant Shûji débarqué, dans tous ses états, alors que je déposai mon laptop sur la table à côté de moi.
Que me vaut ta visite, Shûji ?
Ma voix se voulait surprise, intriguée aussi. Malgré nos fiançailles, il fallait reconnaître qu'on ne se voyait pas énormément. Quand ma mère m'avait annoncé mes propres fiançailles, j'avais hurlé de tous les diables. Depuis mon accident, il fallait dire qu'elle avait pris un contrôle quasi total sur mon existence. De nous deux, elle était seule à avoir des plans d'avenir pour moi, ce qui avait eu un impact direct sur ma vie. Je m'étais retrouvée à l'université, à étudier le droit, à devoir paraître aux galas et autres réceptions, à devoir m'habituer à l'entreprise, et le pire de tout, à me fiancer. J'avais néanmoins eu beaucoup de chance dans mon malheur de tomber sur Shûji. Il semblait tout autant motivé que moi de contracter mariage, autant dire que je n'étais pas prête à porter d'alliance.
Pour en revenir à la situation présente, je fis signe au majordome qui était revenu de sortir, ce qu'il fit tout en fermant la porte derrière lui. Il pensait sans doute que je voulais un peu d'intimité avec mon fiancé, je souhaitais surtout éviter que des serviteurs aillent reporter nos conversations à ma mère. Il ne faudrait pas qu'elle sache que nous n'avions rien d'un couple. |
| | ksos professionnel Ashida Shûji ANIM'MANIAC POINT : 70 MERDES LAISSÉES : 644 ÂGE : 36 | Sujet: Re: Les trois coups sont frappés, les acteurs entrent en scène. Mer 23 Avr - 16:53 | |
| Life is nothing but a drama. Shûji ∞ Seong Hee Enfin, le domestique daigne m'ouvrir et j'entre comme si une tornade m'attendez à l'extérieur. Je le salue à peine et me dirige au salon. Quand elle n'ouvre pas, elle est toujours au salon. Enfin, à chaque fois que je suis venu ici, ce qui au fond n'est pas souvent. Je l'observe un instant, puis lève les yeux au ciel. Elle aurait au moins pu prendre une couverture qui s'accorde avec le haut de sa tenue mais soit, je passerais pour cette fois. Sa question me fait sourire cela dit mais la panique ne me fais tout de même pas oublier les domestiques présents. « Je viens voir ma très chère fiancée. Tu me manquais. » Elle sait que lorsque je dis cela, c'est qu'il y a un problème avec l'un ou l'autre de nos parents. Je ne lui dis jamais qu'elle me manque lorsque nous échangeons les banalités du quotidiens ou jouons les parfaits couples en société. Ils sortent et je me laisse tomber à côté d'elle, posant mon ordinateur sur la table basse. « Père m'a prévenu d'une visioconférence. Il devrait appeler d'ici quelques minutes et j'ai seulement réussis à le dissuader en lui disant que tu étais chez le coiffeur. Il doit vouloir nous convier à un quelconque dîner mondain et bien sûr, il veut s'assurer que je me trouve bien en ta compagnie. » Ce que mon géniteur ne sait pas, c'est que je pourrais toujours m'organiser, même en étant à l'autre bout de la ville, tant qu'il me fera prévenir par texto avant chacun de nos entretiens. « Je n'ai pas pensé à prendre une robe pour toi... De toute façon, ce n'est pas comme si nous allions être face à face avec lui. Si tu veux aller te changer, alors tu devrais le faire rapidement et si tu veux rester ainsi... C'est suffisamment bien. » Je ne dirais rien de mieux, parce que ce n'est pas parfait et que je sais qu'elle est capable de bien mieux mais soyons réaliste, à quoi bon être sur son 31 lorsque l'on est à domicile ? J'ouvre Skype, près à converser avec mon Père lorsqu'il se montrera en ligne et en attendant, je me retourne vers ma fiancée. « Voudrais-tu que j'aille te chercher à boire ? » Je sais que nous sommes chez elle et que je pourrais avoir un verre simplement en claquant des doigts mais j'ai envie de souffler un bon coup, de me calmer et, si possible, de fumer une cigarette avant que la conversation ne débute. Cette dernière demi-heure a bien trop jouée sur mes nerfs. Code by Silver Lungs |
| | ksos professionnel Invité Invité | Sujet: Re: Les trois coups sont frappés, les acteurs entrent en scène. Jeu 24 Avr - 13:17 | |
| Je lui manquais ? Quelque chose n'allait pas. Je n'étais pas douée pour jouer la comédie, mais je lui souris malgré le fait que je trouvais la situation pour le moins stressante. Je lui fais signe de me rejoindre sur le fauteuil tout en m'assurant que les domestiques exécutent mes ordres. Certains d'entre eux étaient toujours un peu réticents à m'écouter, ne considérant qu'ils ne devaient écouter que Madame Cho. Cependant, depuis quelques peu, elle me désignait comme son héritière, celle qui donnerait les ordres après elle. Grâce à cela, j'avais acquis en autorité à l'intérieur de la maison, même si la situation réelle ne m'enchantait pas. Les explications de mon fiancé me stressèrent un peu plus, une visioconférence ? Zut. Je n'arrivais toujours pas à me faire à mon rôle de fiancée modèle, car j'étais loin de l'image qu'on se faisait de moi. En plus de ça j'étais censée revenir de chez le coiffeur ... Heureusement que j'y avais été la veille, ce qui m'évitait d'avoir à exposer d'immondes racines. Je défis ma queue de cheval, histoire de donner plus de crédit à l'excuse de Shûji.
Je vais rester comme ça, du moment qu'on s'arrange pour qu'il ne voit que le haut ...
Parce que je ne connaissais personne qui allait chez le coiffeur avec un haut parfaitement correct... et un short en tissus style pyjama. À vrai dire, il n'y avait que moi pour faire aussi peu d'efforts quand je restais à la maison. Je pris néanmoins sur moi pour bouger la couverture, bien plus immonde que mon short. De toute façon, Shûji était mon fiancé, que je le veuille ou non, alors qu'importe si j'exposais mes jambes meurtries au grand jour.
Je ne pus m'empêcher de hausser un sourcil quand il me proposa de me chercher à boire, mais je compris bien vite qu'il ne s'agissait que d'une énième excuse pour souffler un coup. Après tout, il avait dû endurer bien plus de stress que moi, qui techniquement n'avait rien eu à faire jusqu'à présent - le pire était à venir. Je lui souris et hochai la tête.
Tu sais me prendre un verre d'eau s'il te plait ?
En attendant, j'allais me glisser dans le rôle de la fiancée. Il me suffisait de prendre cela comme un ballet non ? Misère, je n'étais pas sûre d'en être encore capable... |
| | ksos professionnel Ashida Shûji ANIM'MANIAC POINT : 70 MERDES LAISSÉES : 644 ÂGE : 36 | Sujet: Re: Les trois coups sont frappés, les acteurs entrent en scène. Ven 25 Avr - 11:52 | |
| Life is nothing but a drama. Shûji ∞ Seong Hee Seong Hee est une femme magnifique, blessée, meurtrie, mais au demeurant magnifique. Elle a de nombreuses valeurs et une élégance naturelle, complétant avec son élocution parfaite et un charme bourgeois. Je ne la connais pas, je ne prétends pas le faire et pourtant, je pense avoir décelé dans son regard cette tristesse d’inaccomplie qui se reflétait dans mes yeux avant que je ne viennes vivre à Suwon. L'obligation est meurtrière, si ce n'est corporellement, alors ça l'est moralement. Sôji, celui qui fut mon frère pendant des années, est mort parce qu'il était obligé de prendre part aux affaires familiales, il aimait ça, mais c'était tout de même de l'obligation. J'étais presque amorphe, répondant aux ordres sans aucune discussion lorsqu'enfin, j'ai pu partir définitivement de chez mon père. Fort heureusement, j'ai pu prendre Syuhei avec moi, jamais je n'aurais pu être complètement libre s'il n'était pas venu avec moi. Toujours est-il que je vois dans les yeux de ma fiancée cette même obligation de bien faire, de répondre aux attentes de sa mère, aux attentes de la société toute entière. La célébrité est enviée, beaucoup la souhaite, mais lorsque notre nom n'est connu qu'à cause de nos parents, c'est un fardeau. Aucun droit à l'erreur, nous devons être au-dessus du commun des mortels mais au fond, nous ne sommes pas différent, nous sommes humains, nous faisons des erreurs et c'est ainsi que l'on se construit, comme tout un chacun. Me redressant, je me penche vers celle qui devrait devenir ma femme et embrasse son front. Je suis un homme tactile et même si elle m'interdit encore de le faire, je voudrais prendre soin d'elle, lui montrer qu'elle n'est pas obligée de se laisser faire, que tous le monde est libre de créer sa propre fin heureuse. « Je t’emmène ça. » Je lui souris, sympathique, puis prend la direction de la cuisine. Les domestiques sont curieux de me voir ainsi déambuler dans les couloirs, sans doute n'ont-ils pas l'habitude de voir leurs employeurs marcher dans ses couloirs. Pour ma part, je n'ai jamais aimé avoir des domestiques à foison. J'aime à me sentir chez moi, à me déplacer librement, à subvenir à mes propres besoins. Bien sûr, j'ai une femme de ménage à la maison mais c'est simplement parce que je ne suis pas un homme ordonné, parce que je n'aime pas faire les tâches ménagères et Syuhei non plus. Nous sommes bien trop occupés de toute façon. Passant enfin la porte, je fais signe à l'employée présente de sortir d'un geste de la main, m'allumant immédiatement une cigarette. La première bouffée me fait soupirer de plaisir. La colère, le stress, le doute, disparaissent de mon corps et je me calme, enfin. Je dois trouver un moyen de rompre ses fiançailles, d'une manière ou d'une autre. D'un côté, les choses s'arrangent enfin dans ma vie sentimentale, Aiden s'assume de plus en plus et j'entrevois l'espoir de pouvoir être officiellement en couple avec lui et de l'autre côté, Père m'annonce mes fiançailles avec une jeune femme que je n'ai jamais rencontrée. Comment pourrais-je annoncer cela à mon petit-ami ? Un soupir passe la barrière de mes lèvres, j'ai fumé sans même m'en apercevoir. J'éteins le mégot sous l'évier puis le jette à la poubelle, aucune trace si ce n'est la fumée. Je me lave les mains puis ouvre le frigo pour remplir un verre d'eau de source, le ramenant ensuite à ma fiancée. « Et voici ma Dame. » Je m'assois à ses côtés, tendant le verre, croisant ensuite mes jambes. Mon père apparaît en ligne, la grande première doit avoir lieu et je suis curieux de ce qu'il peut avoir à nous annoncer. « Je suis désolé pour le spectacle spontané que nous allons devoir offrir mais tu devrais t'y faire, Père est de ce genre-là. » Code by Silver Lungs |
| | ksos professionnel Invité Invité | Sujet: Re: Les trois coups sont frappés, les acteurs entrent en scène. Dim 27 Avr - 15:55 | |
| Je me laisse surprendre par le baiser de Shûji sur mon front. Je ne suis pas réellement quelqu'un de tactile, ou du moins, je ne le suis plus. Sauf avec Makoto, c'est le seul qui a le droit de me prendre dans ses bras, de me câliner, et même d'essayer de me noyer. Le fait est que depuis mon accident, je ne laisse plus les gens passer leurs bras autour de moi, et ça a installé une certaine distance entre moi et les autres. Néanmoins, je le laisse faire sans broncher, tout en le remerciant pour le verre d'eau. Shûji me mettait à l'aise, je ne pouvais pas en dire autant de beaucoup de monde, et c'était une chance. Je le regardai se diriger vers les cuisines, espérant pour lui que la cuisinière en chef ne serait pas là. Elle n'aimait pas avoir des étrangers à la maison dans sa cuisine, et le nippon en était un. N'entendant pas de bruits après quelques minutes, je supposai qu'elle s'était absentée. Tant mieux. Je n'aimais pas vivre entourée de domestiques, c'était le trip de ma mère ça. Quand je dansais encore, je m'étais imaginé un avenir bien différent, seule, dans un appartement payer par mes activités artistiques. Finalement, je passais mon temps à ronchonner dans mon canapé, loin de ce que j'avais prévu pour mon futur.
Je profite de l'absence de Shûji pour me glisser dans le rôle de la parfaite fiancée. Bien que cela ne m'enchantais pas, je ne voulais pas faire de boulette, d'autant plus que Shûji ne le méritait pas. Malgré le fait que je le connaissais peu, j'avais le sentiment qu'il était quelqu'un de bien, et je n'avais pas envie de l'embarrasser. Puis, le temps que l'on trouve un moyen de s'en sortir, de briser nos fiançailles sans risquer de se retrouver dans une situation pire encore, je pouvais bien faire quelques efforts. Je pris mon téléphone afin d'y inspecter mon reflet, faire quelques arrangements à mes cheveux histoire d'avoir l'air de sortir effectivement du coiffeur ... Bon sang, il aurait pu m'envoyer un message pour me prévenir au moins, ça m'aurait laissé le temps de me préparer, j'avais l'impression de n'être absolument pas crédible. Enfin, je supposais qu'il n'en avait pas eu le temps, dans la précipitation. Je poussai un soupir. Allez. J'étais l'héritière du groupe Cho, et la fiancée d'Ashida Shûji. Cela n'était rien par rapport aux héroïnes torturées que j'avais déjà dû interpréter par le passé.
Quand il revient, je pris le verre d'eau et le portai presque automatiquement à mes lèvres. Une fois désaltérée, je posai mon regard sur l'ordinateur. Son père venait de se connecter ... Et bien, il n'était plus temps de fuir, plus temps de prétexte des crampes à l'estomac pour m'y soustraire. Je jetai un regard rassurant à Shûji, j'allais faire de mon mieux.
- Ne t'en fais pas, je m'y habituerai. Puis, ça me permettra de voir si je peux envisager une carrière dans le cinéma.
Je plaisantais, bien évidemment, et je ne m'en cachais pas. Mais c'était ça ou bien dramatiser, et ça n'en valait pas la peine ... |
| | ksos professionnel Ashida Shûji ANIM'MANIAC POINT : 70 MERDES LAISSÉES : 644 ÂGE : 36 | Sujet: Re: Les trois coups sont frappés, les acteurs entrent en scène. Mer 30 Avr - 19:21 | |
| Life is nothing but a drama. Shûji ∞ Seong Hee Lorsque l'on est issu d'une famille de haute lignée, il faut savoir jouer la comédie. Il n'est point nécessaire d'aller jusqu'à l'Oscar, mais savoir sourire même lorsque l'on s’ennuie à mourir et sembler intéressé alors que l'on ne souhaite que s'enfuir est important. Dès ma plus tendre enfance, j'ai appris à me tenir en public, à parler distinctement, à captiver l'attention et surtout, à la garder. Père était si fier lorsque je menais une discussion en étant à peine adolescent. Il m'a fait grandir trop tôt, m'a empêcher d'aller jouer avec mes amis au parc de jeux, parce que ça n'allait rien m'apporter, parce qu'il valait mieux que j'aille à mes leçons de piano, de langue ou de bienséance. Jamais je n'ai rechigner, jamais je ne me suis révolté, parce que cette vie est tout ce que j'ai connu et que je ne voudrais pas la perdre. Certes, je n'aime pas l'idée d'avoir un avenir tout tracé dans le commerce, de devoir me marier à une femme que je n'aime pas et connaît à peine et surtout, je déteste être reconnu, suivit, traqué et surveillé. Je n'ai pas le droit à l'erreur et c'est un poids énorme qui pèse sur mes épaules. Si Syuhei n'avait pas été là, s'il n'était pas arrivé dans ma vie, sans doute aurais-je déjà fauté, aurais-je déjà été déshérité. Seulement en tant que frère aîné, je me dois de lui donner l'exemple et d'être irréprochable. Grâce à lui, je suis encore la fierté de la famille Ashida, parce que je ne dis pas un mot et suis les règles. Seulement je pense que bientôt, la première révolte aura lieu, parce que je ne pourrais pas me marier avec Seong Hee. Bien sûr, elle est belle, élégante et sait parfaitement s'exprimer. Elle est une fiancée dont beaucoup d'hommes rêveraient, pourtant elle n'est pas pour moi. Je tiens à elle, je tiens à ce qu'elle soit heureuse, parce qu'elle n'est pas mauvaise et qu'au fond, on se ressemble un peu. C'est pour cela qu'elle doit se rebeller aussi, agir contre sa mère et refuser ce mariage. Je souris à sa phrase puis sursaute presque lorsque la sonnerie significative d'un appel visio entrant se fait entendre. Je souffle, longuement, fermant les yeux quelques secondes, le stress me tenaillant le ventre. Un instant, je me demande si Seong Hee est aussi mal à l'aise que moi, après tout, elle n'a rencontré mon père que quelques très brèves fois et elle n'est pas encore habituée à ses caprices. Je la regarde mais elle semble déjà concentrée sur son rôle à tenir, alors je clique pour répondre et le visage de mon père apparaît. Il sourit à peine, droit sur le fauteuil de son bureau. Il a quelques cheveux gris qu'il n'avait pas, se ferait-il du soucis ces derniers temps, où est-ce seulement le temps qui a décidé de faire son effet. « Bonjour Père, quel plaisir de vous revoir. Vous vous souvenez de Seong Hee-chan, naturellement. » Je lui parle en japonais, puisque son coréen reste approximatif. À quoi bon apprendre cette langue puisque je gère ses affaires avec le pays du matin calme. Pour ma part, je souris et m'incline légèrement, je n'ai pas besoin de me contraindre puisque la caméra ne montre que nos bustes. « Oui, oui, je me souviens. Bonjour mademoiselle Cho, j'espère que vous vous portez bien. » Il la regarde fixement, semblant juger si j'ai dis la vérité ou non mais il semble me croire puisque c'est ensuite vers moi qu'il se tourne. « Tu lui traduiras. » Évidemment. « Vous devez venir à Tokyo samedi prochain. Il y a un gala de charité à 18heures, c'est international et tu dois y représenter la marque. Tu dois emmener ta fiancée, cela prouvera que tu es un bon héritier, prêt à reprendre l'entreprise. » Bien sûr, nous n'aurons pas le choix. « Très bien. » Ai-je vraiment la possibilité de répondre autre chose ? Il ne me semble pas. « J’affréterai le jet privée, comme d'habitude. Et tu l'emmèneras à la maison, elle pourra rencontrer ta mère. » Mère, ce simple mot me donne envie de grimacer mais je me retiens, maintenant mon rôle. « Si tu as des questions, appelle mon assistante. A la semaine prochaine Shûji. Seong Hee, on se voit bientôt. » Il termine en coréen et raccroche avant que je n'ai pu dire un mot. « Et ben... Finalement, c'était rapide... » Je me tourne vers elle. « Voilà le grand Ashida Père comme je le connais. » Code by Silver Lungs |
| | ksos professionnel Invité Invité | Sujet: Re: Les trois coups sont frappés, les acteurs entrent en scène. Sam 3 Mai - 16:59 | |
| Je sentais le stress m'envahir alors que l'appel du père de Shûji retentit. Je ne l'avais jamais réellement côtoyer, il fallait dire que la barrière de la langue m'en préservait. Néanmoins, il m'avait toujours mis mal à l'aise. En même temps, il n'avait eu aucun scrupule à fiancer son fils à une inconnue juste pour trouver une excuse au scandale dont il avait été la victime. D'un autre côté, ma mère avait fait pareil, mais cela faisait vingt-et-un an que je la connaissais, et j'avais passé dix-sept ans à lui tenir tête, dès lors elle me paraissait bien moins impressionnante Je passai tout le temps de la vidéo conférence à sourire bêtement, comme j'avais appris à le faire en société, et à hocher la tête de temps à autre. Cependant, la façade fut difficile à tenir quand il parla d'un gala, le samedi suivant. Je ne comprenais que peu le japonais, seulement quelques notions que j'avais acquise au lycée, mais la traduction que m'en tint Shûji. Heureusement pour moi, j'étais suffisamment bonne comédienne que pour continuer à sourire sans laisser rien paraître. La visioconférence prend faim, l'écran disparaît, je déglutis et soupire en me massant la nuque.
J'adore quand on me laisse le choix ...
Je ne m'adressais pas directement à Shûji évidemment, ou plus exactement, je ne le mettais pas en cause, il était dans la même situation que moi. Seulement, je n'avais pas toujours été habituée à ce genre de vie, j'avais connu la liberté. C'était horriblement compliqué pour moi de me plier au bon vouloir de nos parents. J'attrapai mon verre d'eau, et le terminai, contrariée. Je n'avais rien de prévu la samedi suivante, je ne prévoyais jamais rien, mais ça ne changeais rien au fait que ça m'énervait.
Il est pire que ma mère, et c'est pas peu dire. Enfin, sans offense bien sûr.
En même temps, on pourrait me dire ce qu'on voulait sur ma mère, je ne réagirais pas. Peut-être qu'il fut un temps où j'aurais pris sa défense, mais depuis qu'elle avait profité de mon malheur pour prendre le contrôle de ma vie, j'en étais venue à la détester. Paradoxalement pourtant, je ne réagirais pas réellement, parce qu'elle était la seule à avoir des projets pour moi, et que j'avais malgré tout besoin d'un avenir. Au moins le temps que je trouve quoi faire de ma vie, ce jour-là j'espérais avoir de l'expulser bien rapidement de ma vie, quitte à me retrouver à la rue ... |
| | ksos professionnel Ashida Shûji ANIM'MANIAC POINT : 70 MERDES LAISSÉES : 644 ÂGE : 36 | Sujet: Re: Les trois coups sont frappés, les acteurs entrent en scène. Dim 4 Mai - 16:37 | |
| Life is nothing but a drama. Shûji ∞ Seong Hee Père est un homme difficile à cerner. Beaucoup de personnes pensent le connaître par ce qu'ils voient mais en réalité, Père est bien plus complexe que ce qu'il paraît. Père aime le pouvoir, il s'est battu toute sa jeunesse pour l'avoir, pour que son propre père accepte de lui laisser la société, parce qu'il n'avait pas de bonnes notes, parce que lui n'était pas l'héritier parfait, du moins sur papier parce qu'en réalité, je pense qu'il fait un travail merveilleux. J'admire Père autant que je le déteste, parce qu'il est un homme d'affaire parfait mais qu'il ne sait pas faire la différence entre son travail et sa vie personnelle. Il m'a élevé seul, entouré de nourrice mais seul parent. À mes yeux, il m'a toujours considéré comme une sorte d'accessoire à exhiber en société. Il racontait qu'il m'avait eut avec son amour de jeunesse, morte en couche. Moi, bêtement, je le croyais. Je voulais qu'il soit fier de moi, je n'ai fait aucune erreur, j'ai toujours écouté ce qu'il disait et j'ai pris goût à ce rôle de fils parfait. Je pensais naïvement que si j'étais irréprochable, alors il m'aimerait un peu plus et passerait plus de temps avec moi. J'avais tord, les affaires passent avant. Je l'ai compris lorsqu'il m'a ramené cette femme, celle qui était ma mère biologique, la femme qu'il aimait. Je n'avais pas le droit de dire au monde qu'elle était réellement ma mère puisque celle-ci était censé être morte en couche. J'étais un enfant, heureux de retrouver cette mère qui m'avait abandonné malgré tout. Pourtant, elle n'a jamais montré de regrets, elle n'a jamais eu de gestes tendres à mon égard. Je n'étais pas son fils, seulement le fruit de ses entrailles. Si Syuhei n'était pas arrivé en même temps qu'elle, sans doute n'aurais-je jamais connu l'amour d'une famille. Aujourd'hui encore il est le seul dont l'avis compte vraiment mais je ne veux toujours pas décevoir mon père bien que l'amour que je lui porte s'amenuise avec le temps. « Père ne laisse le choix que lorsque aucune des options n’entache sa réputation. » J'ai parlé d'un ton las incontrôlé. Je suis las de toute ces histoires, de tout ces jeux de rôles, de tout ces mensonges. « Comment pourrais-je être offensé par tes mots alors que je n'en pense pas moins ? » Je n'ai pas suffisamment côtoyé sa mère pour être certain que mon père soit pire mais je n'ai aucun mal à l'imaginer. Je soupire et passe une main sur mon visage, refermant ensuite mon ordinateur d'un coup de main. Las, c'est le mot. « Je suis désolé de devoir t'emmener à ce foutu cocktail.. Je n'ai pas plus envie que toi de m'y rendre, crois-moi... » En vérité, j'avais prévu tout autre chose qu'un aller-retour express à Tokyo le week-end prochain et j'ai une robe à finir pour un examen approchant. Je soupire une nouvelle fois en pensant à cela, Père se moque de mes études, il se moque de ma collection, il se moque de mon rêve puisqu'il n'y croit pas un instant. « Je pourrais te faire une robe pour l'occasion. Enfin, si tu veux. » Je ne voudrais pas lui forcer la main encore un peu plus mais cela me ferait plaisir de créer une robe pour ma fiancée. Je commence à la connaître suffisamment pour imaginer une robe à son image. Code by Silver Lungs |
| | ksos professionnel Invité Invité | Sujet: Re: Les trois coups sont frappés, les acteurs entrent en scène. Mar 6 Mai - 13:42 | |
| Un coktail, à Tokyo ... Je réfléchis un instant, depuis peu ma mère me trainait souvent dans ses réceptions. Elle me présente comme son héritière, alors je souris bêtement et je serre des mains. Du tout où je dansais, au moins, je n'avais pas à subir toute cette mascarade. À cette époque là, elle avait honte de moi, honte de sa fille qui n'avait pas l'intention de suivre ses directives, honte de sa vie qui vivait pour ses pirouettes. Avait-elle également eu honte de mon père ? La connaissant, elle avait certainement dû faire des pieds et des mains pour qu'il arrête de danser, finalement c'est le destin qui s'en était chargé. Je n'ai jamais cru au prétendu chagrin de ma mère, celui qu'elle affichait quand elle parlait de son défunt mari ... Au moins, à présent elle était une veuve respectable, tandis qu'avant elle était l'épouse d'une pétale à coque. D'y repenser me fit serrer les poings. Je n'avais jamais compris comment elle en était venue à épouser mon père ... Etait-ce un mariage arrangé ? Je n'avais jamais vu ma famille côté paternel, ma mère m'avait dit être en froid avec eux. C'était néanmoins la seule solution que j'entrevoyais, comment sinon aurait-elle pu épouser un danseur ? Je vois ça ... Shûji et moi avions cela en commun, nous n'étions que des pions au service de mes parents. Quand j'avais eu mon accident, jamais ma mère n'avait réellement pris de mes nouvelles. Elle s'en foutait, j'allais enfin rentrer dans le moule et c'était tout ce qui importait... Mes frasques, mes nuits de débauche, mes pleurs la nuit, je n'étais même pas sûre qu'elle en soit au courant. S'était-elle un jour intéressé à moi autrement qu'en tant qu'éventuelle héritière ? J'enviais les gens qui avaient une vraie famille. Je pensais instinctivement à Makoto et à son père envahissant, dont il se plaignait. J'aurais tout donné pour avoir un père comme ça, j'aurais pu vendre mon âme au diable pour un temps soit peu d'amour parental. Mais Cho Min Ra était un requin, Cho Min Ra était une dame de fer, Cho Min Ra était tout sauf une mère, et je ne pourrais jamais rien espérer d'autre que sa froideur.
Shûji avait l'air complètement blasé, et quelque part ça me faisait de la peine de le voir ainsi. Je n'étais pourtant pas dans une bien meilleure situation, mais me concentrer sur autrui était pour le moment la meilleure chose que je puisse faire pour ne pas ressasser tout ça. Bah, aussi surprenant que cela puisse paraître, je ne suis jamais allée à Tokyo, ce sera l'occasion tu parles, je m'en contrebalance d'aller à Tokyo .. Mais je tâchais de relativiser, mon fiancé n'avait pas besoin de ma mauvaise humeur pour en rajouter une couche. C'est alors qu'il me parle de me faire une robe. Je ne sais pas quoi répondre, quand bien même l'intention me touche beaucoup. Je ne pouvais pas nier le fait que j'admirais beaucoup son travail, mais n'avait-il pas plus important à faire Et bien ... C'est très gentil de ta part, mais ça ne risque pas de te donner trop de boulot avec les examens qui approchent ? ceci dit, on allait pas se mentir, une partie de moi - la partie égoïste - était en train de me supplier d'accepter. D'ailleurs, à moins que Shûji ne retire son offre, cette partie-là avait de grandes chances de gagner. Il fallait dire qu'on ne m'avait jamais réellement fait de robe, tout au plus on ajustait les tutus de gala que je portais lors des ballets, mais jamais quelqu'un créa quelque chose pour moi. Je me demandais à quoi cela pourrait ressembler, une robe à mon image ... Rien de bien joyeux sans doute, mais restait à voir ce qu'en pensait Shûji. À supposé qu'il ait le temps, bien sûr. |
| | ksos professionnel Ashida Shûji ANIM'MANIAC POINT : 70 MERDES LAISSÉES : 644 ÂGE : 36 | Sujet: Re: Les trois coups sont frappés, les acteurs entrent en scène. Mer 14 Mai - 20:02 | |
| Life is nothing but a drama. Shûji ∞ Seong Hee Il est étrange pour moi de me trouver en compagnie d'une personne qui peux me comprendre à ce point. Mis à part Syuhei, je n'ai encore jamais pu discuter véritablement de ce que cela faisait, d'être forcé à être un héritier parfait en tout point. Et encore, Syuhei peut imaginer mais pas vraiment comprendre. Père ne l'a jamais considéré comme son fils, ou tout du moins, comme mon frère de sang. Pour lui, ma mère a fautée une fois et Syuhei et le résultat de cette faute. Une chance qu'il ne sache pas que le père de Syuhei vit avec un autre homme, j'ose à peine imaginer les propos injurieux qu'il aurait pu tenir. Mon père demande sans cesse le respect mais je crois que lui, en est incapable. Il ne peut respecter personne d'autre que lui-même, la preuve avec ces fiançailles forcées. Il ne cessait de me dire que j'étais l'être qu'il aimait le plus au monde, mais lorsque l'on est capable de faire cela à ceux qu'on aime, je me demande ce que l'on pourrait faire à ceux que l'on déteste et cela me fait froid dans le dos. J'ai beau avoir tous les défauts du monde, l'égoïsme en priorité, je ne peux pas rester insensible face à certaine chose, je peux jouer l'indifference mais en vérité, tous me touche droit au coeur, que ce soit de la joie ou de la tristesse, de la douleur ou de l'euphorie. Je suis un être complexe au fond et je crois que moi-même, je suis incapable de me comprendre complétement. Certaines de mes réactions m'étonne encore. Par exemple, je me demande pourquoi est-ce que je m'attache à Seong Hee, pourquoi est-ce que j'ai envie de la rendre heureuse, de la protéger, de la faire sourire. J'ai envie d'alléger ce poids que nos parents nous ont mis sur les épaules et si je ne peux le faire pour moi-même alors je veux le faire pour elle, au moins. « Je promets de te faire visiter la vile avant le cocktail, que tout ceci est un peu d'intérêt. Tokyo sait être magnifique si l'on se rend aux bons endroits et crois-moi, pour les meilleurs moments, il n'y a pas besoin d'argent. » Peut-être devrais-je lui montrer la colline où Sôji, Sora et moi nous rendions souvent, c'est un endroit que j'aime, un endroit magnifique et un endroit que l'on se doit de partager. Après le cocktail, lorsque la nuit sera noire, je l'emmènerais là-haut pour regarder les étoiles. Je ne sais pas ce que je ressentirais de voir une inconnue dans cet endroit si important à mes yeux mais après tout, elle est ma fiancée et je veux qu'elle me fasse confiance. Je lui souris lorsqu'elle fait mine de s'inquiéter mais je connais bien trop les femmes pour la croire. Une robe sur mesure ne se refuse pas, surtout lorsque l'on aime la mode comme Seong Hee semble le faire. « Tu sais, être occupé quelques heures de plus ne me déranges pas et puis, ça me ferait plaisir de te voir porter une de mes créations, au moins il y aura quelque chose de plaisant à cette foutue soirée. » Je vois déjà la couleur, un gris perle, une seule bretelle, drappée. Mon imagination se met déjà au travail et je pense que je devrais lui montrer le modèle avant de commencer à créer. On ne sait jamais. « Tu aurais une feuille blanche et un crayon? Je te montre ce que j'ai en tête et tu me dis ce que tu en penses, d'accord? » Le stress a disparu et désormais, j'ai envie de créer, de coudre et d'oublier ce moment fâcheux. Code by Silver Lungs |
| | ksos professionnel Invité Invité | Sujet: Re: Les trois coups sont frappés, les acteurs entrent en scène. Mar 20 Mai - 22:13 | |
| Visiter Tokyo hum ? ... L'idée aurait pu me paraître alléchante, et à vrai dire elle avait tout pour l'être, si la date avait été laissée à ma convenance. Cependant, Shûji avait raison sur un point : autant rendre la soirée un temps soit peu intéressante. Ce ne serait pas du luxe. J'hochai la tête, y mettant tout l'enthousiasme qu'il était possible de mettre en de pareilles circonstances Ok, ça me va ! Juste ... J'hésitai un instant avant de continuer Tu sauras m'emmener au Théâtre National s'il te plait ? J'ai toujours voulu y aller... connu pour accueillir le ballet de Tokyo, évidemment que je souhaitais y aller. Bon, il était hors de question que je grimpe sur les planches, mais tout de même, j'avais envie de voir ça de mes propres yeux. Alors, quitte à aller dans la capitale nippone, je voulais au moins passer par là.
Je ne pus m'empêcher de sourire quand Shûji m'assura que ça ne lui posait pas de problème. J'étais réellement impatiente de voir ce qu'il avait en tête, et apparemment, je n'allais pas tarder à le savoir. Du papier et un crayon ? Hum, je suppose qu'on a ça ... je vais demander, j'arrive je filai hors de la pièce, refermant derrière moi - je n'avais pas envie qu'un serviteur un peu trop curieux aille zieuter ce qui s'y passe. Après quelques minutes, je revins avec ce que le nippon m'avait demandé. S'il te plait ! je vins alors me réinstaller à côté de lui, reprenant la couverture pour cacher mes jambes. Stupide réflexe en soi, étant donné que je n'avais plus rien à cacher. Mais ça me rassurait, cacher ces horribles cicatrices c'était un peu comme cacher la peine destructrice qui me ravageait. Alors je préférai chasser toutes ces idées au plus profond de mon être, pour en revenir à Shûji N'empêche, je sais pas où tu vas chercher tout ça ... T'as vraiment un don... soufflai-je impressionnée. J'étais nulle quand il s'agissait d'imaginer. Pour ça, le droit me convenait bien. Pourtant Shûji, il ne lui avait pas fallu plus de quelques minutes pour penser à quelque chose, et ça m'épatait. c'estkkproutpardon |
| | ksos professionnel Ashida Shûji ANIM'MANIAC POINT : 70 MERDES LAISSÉES : 644 ÂGE : 36 | Sujet: Re: Les trois coups sont frappés, les acteurs entrent en scène. Sam 7 Juin - 0:50 | |
| Life is nothing but a drama. Shûji ∞ Seong Hee Le théâtre national? Ce n'est pas une requête difficile, j'aime cet endroit et les ballets ou pièce qui s'y déroulent alors c'est avec plaisir que je l'y emmènerait. Je devrais contacter mon ancienne nourrice, elle travaille toujours pour Père et elle avait l'habitude de m'emmener là-bas. Elle, elle acceptait que je préfère la danse au football, la douceur à la brutalité et la couture aux rollers. Elle a beaucoup fait pour moi et je ne connais même pas son prénom... Elle était ma tante, la vieille parfois lorsqu'elle allait contre mon gré. Je devrais l'appeller et la remercier d'abord pour toutes ces années et puis ensuite, lui demander de me prendre des places pour le prochain ballet. Je ne connais sans doute rien de Seong Hee mais je suis suffisamment observateur pour savoir qu'elle aime la danse, que c'est sa passion et surtout, qu'elle a des regrets lorsqu'elle l'évoque, même indirectement. « Bien sûr, je t'emmènerais là-bas. Nous y finirons la soirée. Je pense que lorsque les gens nous auront suffisamment vus à ce cocktail, tu pourrais dire que tu te sens mal et là, j'annoncerais que je te raccompagne et nous pourrons terminer la soirée en beauté. » Je lui souris, chaleureusement. Ce serait bien, de souffler un peu, d'être libre dans mon pays. Bien sûr, il y aura les paparazzi mais être l'héritier Shiseido a quelques inconvénients auquel Seong Hee va prendre part malgré elle. Lorsqu'elle se lève pour aller me chercher de quoi dessiner, je lui souris à nouveau puis ferme les yeux, imaginant trait par trait, fil par fil, la robe que je veux pour elle. Je n'ouvre les yeux qu'en l'entendant revenir, attrapant la feuille et le crayon qu'elle me tend, commençant immédiatement à griffoner, prenant appuie sur la table basse. Elle m'observe mais cela ne me gêne pas, au contraire cela me donne envie d'atteindre la perfection, à nouveau. Je l'écoute d'une oreille et souris à ses propos. Un don? Je ne sais pas. Dans mon esprit tout n'a toujours était que tissu, fil et matières. Les couleurs s'armonisent et mes doigts les accordent. Mes goûts ne sont que subjectifs, loin d'être unanimes. Je crée ce qui me plaît, ce que je veux que les femmes portent, ce qui les rends belles, attirantes et mystérieuse. Des Divas sans coeur se jouant des hommes et non l'inverse, c'est ainsi que les choses devraient être et c'est ce que je veux que mes robes montrent. C'est sans doute un peu masochiste de penser ainsi alors que je suis un homme, sans doute oui. Pourtant on ne me fera pas changer d'avis. « Il y a un don en chacun de nous Seong Hee-chan. Certains ne s'en rendent pas compte, certains ne savent pas comment l'exploiter, mais chacun de nous est capable de grande chose, même lorsqu'il s'en croit impossible. » C'est sans doute la plus grande vérité sortie de ma bouche. Je relève les yeux de mon croquis, les détails sont réduit, il n'y a que le gros de la robe et si je m'écoutais, je dessinerais encore et encore jusqu'à ce que le dessin ne laisse plus aucune place à l'imagination. Je n'ai pas le temps, je dois regagner mon atelier et créer cette robe pour l'avoir à temps. Je me tourne vers ma fiancée et lui tend le dessin. « Il n'y a encore rien, mais cela te convient-il? » Je me lève et m'étire, il faut que je rentre. « Tu n'as qu'à passer à la maison dans la semaine pour voir si ce que je fais te plaît. Je t'achèterais les chaussures qui vont avec. Tu peux marcher avec des talons pas vrai? Hm... Il faut que je rentres, je n'aurais jamais le temps de la faire en plus de ma collection si je ne rentres pas... » Je me parle plus à moi qu'à elle et ce n'est pas poli mais elle a lancé la machine et je ne peux plus l'arrêter. J'embrasse sa tempe et ramasse mes affaires, reprenant précieusement le dessin. « Viens à la maison demain, je prendrais tes mesures. » Un dernier sourire et je quitte le salon. Je montrerais à Père que je suis meilleur que lui, que je brille plus fort que lui. Code by Silver Lungs |
| | ksos professionnel Invité Invité | Sujet: Re: Les trois coups sont frappés, les acteurs entrent en scène. Sam 7 Juin - 16:56 | |
| Je ne pus m'empêcher de sourire comme une petite fille quand il accepta d'aller au théâtre national. Au moins quelque chose qui me mettait du baume au coeur. Je hochai la tête en signe d'approbation, feindre d'être mal à une réception c'était un peu l'habitude, l'excuse que je sortais pratiquement à chaque fois que ma mère me forçait à l'accompagner. De toute façon, qui aimait ce genre de réception ? Je suis sûre que même les habitués doivent les avoir en horreur. Sourire, parler aimablement, faire semblant de s'intéresser aux autres, porter des talons pendant des heures à tel point qu'on finit par avoir l'impression de marcher sur des aiguilles... Et y avait-il réellement quelqu'un pour apprécier ce genre de supplice ? Ok, ça marche ! Faisons cela ~ Je ne pus dès lors m'empêcher d'imaginer comment aller se dérouler la soirée ... Et comment cela serait de la passer entièrement avec Shûji. En dépit de nos fiançailles, nous n'avions pas encore réellement passé beaucoup de temps ensemble.
Tout le monde avec un don ? Les mots du nippons trouvèrent échos dans mon esprit, oui, tout le monde avec un don. Je baissai légèrement les yeux, réprimant un frisson. Il avait sans doute raison, mais je n'arrivais juste pas - ou plus - à y croire. Toutefois, je ne répondis rien, sans doute parce que je ne voulais pas le contredire. Cela faisait des années que j'évitais certains sujets comme pour fuir la réalité, c'était encore le cas ici. Aussi reportai-je mon attention sur le dessin, la robe qui était en train de naître sous mes yeux. Finalement, sa voix me sorti de mes pensées. Si elle me convenait ? Elle est parfaite ! J'aime beaucoup j'esquissai ensuite un sourire lorsqu'il se mit à parler, plus pour lui-même que pour moi j'ai l'impression. Va pour demain, je t'enverrai un message avant de passer ! Je le raccompagnai à la sortie, comme n'importe quelle fiancée au monde l'aurait fait, sous les regards intrigués du personnel. Contrairement à ce que j'avais pensé quand je lui avais été présenté, le jeu était beaucoup plus simple à tenir que je ne l'avais initialement pensé. Shûji était quelqu'un de réellement admirable et au fond, j'étais heureuse de le connaître. Sans doute aurait-il été préférable que ce soit dans d'autres conditions, mais après tout, les choses arrivent pour une raison. |
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