Puisqu'on est jeunes et fous, avant d'être vieux et cons.
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Ham Tao Jun MINI KING
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Sujet: Puisqu'on est jeunes et fous, avant d'être vieux et cons. Lun 21 Avr - 14:53
Il y a des choses qu'on aimerait fuir, qu'on aspire et espère à ne plus jamais revoir. Pour certaines, il est aisé de claquer la porte derrière soi, pour d'autres, cela demande un sacrifice certain, mais il arrive toujours un moment où, à ces choses là, on crie « merde » avant de courir. Et pourtant, je n'ai jamais dit que ces choses auxquelles on tente d'échapper sont les bonnes, ou les mauvaises. Tout dépend du contexte, de la situation passée, de la situation future, de la personne. C'est le raisonnement que je me pousse à tenir afin d'éviter tout remord, et Dieu sait que lorsqu'il s'agit d'elle, le « remord » semble être un mot banni de mon vocabulaire. Est-ce que ça fait de moi un con pour autant, un salop et un goujat ? Sans doute que oui, lorsque l'on sait comment les choses se sont passées. Pourtant, si c'était à refaire, la seule chose que je changerais, c'est courir avant même que le feu ne se déclare. C'était il y a deux ans déjà. J'ai profité d'un des moments de faiblesses d'une terminale pour me rapprocher d'elle, et au final, je me suis brûlé les ailes. Trop proche, attaché, même. Mais pas suffisamment pour encaisser. On a voulu jouer aux adultes responsables, je l'ai entraînée sur le mauvais sentier avec mes paroles rassurantes, mes mots doux, et elle a fini enceinte. Je n'ai pas assumé, et je n'ai jamais voulu assumer une chose pareille. J'ai refusé de me passer la corde au cou, et j'ai coupé les ponts aussitôt que je l'ai su, ne donnant plus jamais signe de vie. Pas question d'avoir un enfant. J'aurais pu être là, la seconder, l'aider à traverser tout ça, mais je n'en ai pas même ressenti le besoin et le désir. Deux ans déjà. Je n'ai pas vu le temps passer, à savourer ma liberté. Mais toutes bonnes choses ont une fin. Elle a tant changé, que je ne l'ai pas reconnue. Je n'ai pas compris que cette même adolescente naïve d'autrefois était cette femme puissante que je croisais dans les couloirs depuis le début de l'année. Et je pense que la réciproque était aussi vraie. Nous ne nous sommes pas immédiatement reconnus, mais maintenant que les choses sont faites, je sens bien que beaucoup de choses vont changer.
Je plongeai ma main droite dans la poche de mon baggy slim. Un soupire agacé quitta le refuge de ma gorge nouée par un stress soudain. De la main gauche, j'envoyai le message à Seong Hee, dont j'avais fraîchement acquis le numéro par un ami. « RDV devant l'amphi où t'avais cours ce matin. Tao » Il fallait absolument que nous parlions. Non pas parce que j'éprouvais une culpabilité mal-venue ; il n'en était rien. Hors, depuis quelques jours, quelque chose ne tournait pas rond. Mon casier vide, mes affaires éparpillées au sol, et autres petites actions enfantines qui n'étaient sans doute pas anodines. J'étais persuadé que ces choses-là avaient un rapport avec la Pétalous, et le regard charbonneux qu'elle me lançait lorsque nous nous croisions. Mon dos pris appui contre le mur froid. Je fermai les yeux, patientant. Plus vite le supplice serait passé, plus vite la vie reprendrait un cours décent.
Sujet: Re: Puisqu'on est jeunes et fous, avant d'être vieux et cons. Lun 21 Avr - 17:24
J'avais passé ma journée à tourner en rond. Entre mes cours, les heures de fourche que je passais à étudier en bibliothèque, et la pause repas que j'avais dû bouclé en quinze minutes, j'avais l'impression que ma journée avait été complètement vide. C'était jusqu'à recevoir ce fameux sms qui fit bouillir mon sang dans mes veines. Tao. Le courage personnifié. Spécialisé dans la fuite devant ses responsabilités. Je fronçai les sourcils en voyant le message, même si je savais qu'il finirait par m'en envoyer un. Alors comme ça il se souvenait de la fille qu'il avait mise enceinte, avant de fuir avant même de savoir si j'allais avorté ou non. Bien sûr que j'avais avorté, et personne d'autre que nous deux ne surent pour l'enfant. J'avais gardé une rancoeur toute particulière à son égard, et quand je compris qu'il était ce type que je croisais presque tous les jours, j'avais pris soin de lui faire remarquer ma présence.
Enfin, il me contactait. Je ne pus contenir un rictus, mais ne répondit pas. Je n'allais certainement pas me donner cette peine. Arrivée au lieu de rendez-vous, je le repérai directement. Je soufflai un coup, il ne fallait pas que je m'énerve. Pas tout de suite.
- Tu as demandé à me voir, Tao ?
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Sujet: Re: Puisqu'on est jeunes et fous, avant d'être vieux et cons. Lun 21 Avr - 17:39
Un nouveau soupire fut délogé par l'angoisse. Je ne cessai de me répéter que je ne regrettais rien, non pas pour m'en convaincre puisque je l'étais déjà assidûment, mais pour chasser l'amertume qui gagnait mon corps minute après minute. Il fallait qu'elle vienne, et elle viendrait. Elle n'était pas une lâche, elle allait affronter la réalité en face, j'en étais certain ; il ne pouvait en être autrement. Je ne savais pas ce que j'attendais d'elle, et ce que j'attendais de notre rencontre officielle. Un changement, peut-être. Les choses exposées et débattues à part égales, les reproches contrés par je ne sais quels arguments encore. Cherchant à prendre connaissance de l'heure à chaque trentaine de secondes, j'enfouis mes mains dans mes poches par la suite, mon portable avec. Le temps était long. Mais il fallait qu'elle vienne. Nerveux, je soufflai, martyrisant du regard chaque personne osant lever les yeux sur moi. Bad Day. Contre toute attente, alors que le bruit de ses pas raisonna à mon oreille d'une douceur effrayante, j'en vins à trouver les minutes précédentes bien trop courtes pour ma santé. Il était hors de question de faire transparaître mon hésitation. « Il semblerait, non ? » Je ravalai ma frustration pour broyer un peu d'impatience en chacun de mes mots. « T'en as mis, du temps, à te pointer. » Oh, je ne savais plus ce que je voulais. Je sortis l'une des mains de mes poches pour la passer dans mes cheveux, et redresser d'un geste habituel ma tignasse pour la perfectionner et palier aux aléas de la journée. Il n'y avait rien d'étonnant dans le fait que nous ne nous soyons pas reconnus dès le moment où nos regards se sont croisés. Outre le fait que, physiquement, nous avions évolués, les attitudes elles-mêmes avaient basculées. La preuve en était ce regard arrogant et fier, remplaçant celui tendre et affection de ce qui me semblait la veille.
Sujet: Re: Puisqu'on est jeunes et fous, avant d'être vieux et cons. Lun 21 Avr - 18:04
Le voir enfin, lui parlait, je n'avais plus pensé que cela arriverait un jour. Peut-être aurait-il mieux valu ? Certaines personnes bien pensantes auraient sans doute dit que ce qui appartenait au passé ne devait pas être remis sur le tapis. Je n'étais pas d'accord avec ces personnes, ou en tout cas, pas en ce qui concerne les relations humaines. À cette époque, j'étais encore extrêmement fragile, je sortais de rééducation, et Tao en avait profité. Une fille complètement paumée, prête à se raccrocher à n'importe quoi pour garder la tête hors de l'eau. Il avait bien sûr fallu que je tombe sur lui ...
- Tu as mis du temps, à me contacter.
Un nouveau rictus, celui qui mêlait si bien la colère et l'amertume que j'éprouvais. Je ne pouvais pas parler de haine, mais entre nous, ça ne changeait pas grand chose. Je me tenais droite, le fixant droit dans les yeux, le jugeant. Je n'avais pas besoin de lui faire des reproches, mon regard le faisait à la place de ma bouche.
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Sujet: Re: Puisqu'on est jeunes et fous, avant d'être vieux et cons. Lun 21 Avr - 18:24
Duel de regard, ne pas céder un pouce de territoire à l'autre en priorité sous-entendue. Que se passera-t-il, si l'un ou l'autre cède et se laisse marcher dessus ? Je ne doutais pas du fait qu'elle soit désormais assez forte pour me faire subir le contre-coup de mon acte passé. Fallait-il pour autant me sous-estimer ? Ces femmes là prônent l'égalité, allons donc leur en donner. Qu'elle me montre ce qu'elle a dans l'estomac. Elle usurpe mon argument, le transforme, le retourne contre moi. Un sourire, ravageur, tira les commissures de mes lèvres vers le haut. « Bah tient, j'en suis désolé. » J'étais venu dans le but de parlementer, d'hisser le drapeau blanc. Toutefois, semblait-il que cette idéologie ai coulée. La vérité est que, devant le jais meurtrier de son regard, je me suis senti acculé dans mes retranchements, et que j'ai sorti les crocs. « Moi qui pensais que tu ne voulais plus me voir. Aigoo.. J'aurais peut-être du t'appeler plus tôt ! Hm ? » J'haussai les sourcils pour appuyer le ridicule de la situation, avant de ricaner. Diable, si j'avais su que j'étais formaté pour lui nuire à peine nos visages face à face, il aurait mieux valu que j'évite cette rencontre. Mes yeux glissèrent sur sa peau sans imperfection, cherchant à la détailler. Il est vrai qu'elle avait étonnamment changé. Il est vrai qu'elle avait étonnamment grandi. De mes doigts, j'attrapai une mèche de ses cheveux que j'enroulai autour de mon index. « Yah.. T'es encore plus jolie que quand je suis parti. » J'étais censé arranger les choses, non pas déclencher la troisième guerre mondiale. Mais.
Sujet: Re: Puisqu'on est jeunes et fous, avant d'être vieux et cons. Mar 22 Avr - 12:59
S'il avait espéré que je lâche l'affaire facilement, il se trompait. Il ne se rendait pas compte à quel point il m'avait fait souffrir. Pas parce que c'était l'homme de ma vie, loin de là, mais parce qu'à ce moment-là c'était un des seuls piliers qui maintenait ma vie à l'endroit. Aujourd'hui, ma vie était un champ de ruines, mais au moins ça m'avait rendue forte.
- Ne plus vouloir te voir ? Tu aurais dû commencer par ne pas disparaître.
Le ton se voulait dur et tranchant, rempli de certitudes. Je n'avais rien à me reprocher dans cette histoire, si ce n'était ma sottise. J'étais encore médicamentée pour ma jambe quand je sortais avec Tao, du coup mon médecin m'avait dit qu'il valait mieux attendre de réduire en peu la dose avant de prendre une pilule supplémentaire. La capote avec craqué, et il avait suffit de ça pour que je me retrouve enceinte. À ce moment-là, ni lui, ni moi n'étions fautif. Mais il avait fallu qu'il fuie. Soudain, il se mit à jouer avec mes cheveux, se rapprochant. Je fronçai les sourcils. Ma main s'abattit sur sa joue avant même que je ne réalise mon geste. Mais je ne le regrettai pas. Au contraire, la deuxième me suppliait de faire la même chose, ce que je ne fis pas.
- Et toi encore plus con.
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Sujet: Re: Puisqu'on est jeunes et fous, avant d'être vieux et cons. Mer 23 Avr - 14:04
N'importe quelle personne, aussi idiote soit-elle, aurait appréhendé cette réaction, su qu'elle allait remettre « ça » sur le tapis. Me reprocher ma fuite, mon départ en précipitation, était logique, certain même, et pourtant je grognai. De dépit, de consternation et d'agacement. Je lui avais laissé deux années, deux années pour prendre du recul. N'avait-elle pu passer à travers ? Alors que ses mèches lisses s'enroulaient autour de mon index, que je bouclai ses cheveux d'un geste régulier, un nouveau rictus étira mes lèvres. « Pauvre chose. » Que les choses soient claires : je n'ai jamais prétendu être un partenaire exemplaire. Pourtant, jamais je ne me serais comporté ainsi auparavant. Le fait qu'elle ai été à mes côtés alors qu'elle était faible n'était-il pas la preuve certaine de ma bonne volonté et du soutient que je lui apportais ? Aujourd'hui encore, mon venin était craché à regret. Ma bouche offensait, mes yeux se désolaient. Les choses auraient pu mieux tourner, mieux tourner que cette main s'abattant sur ma joue dans un bruit sec. J'étais venu pour parlementer, non pas pour disputer, mais mon orgueil avait décidé. Plus rapide encore que l'éclair, mes mains se déplacèrent de façon à la capturer, et en deux temps trois mouvements, le corps frêle de l'ancienne danseuse se retrouva plaqué contre le mur, mon bras sous sa gorge, mon regard dans le sien. « Touche moi encore une fois, et je te déboîte. » La menace était claire. La mâchoire crispée, je rapprochai mon visage du sien. « C'était y'a deux ans. Je pensais que t'aurais été capable de passer par dessus comme je l'ai fais. » Et si je l'ai fais si aisément, c'est parce que cela ne représentait rien à mes yeux. Rien, le vide, le néant. Que pouvait-être un embryon pas même développé, après tout ? Quelle valeur sentimentale ? Rien d'autre que de la peur d'assumer. Les choses ont trop changées, jamais je n'ai menacé Seong Hee de lever la main sur elle.
Sujet: Re: Puisqu'on est jeunes et fous, avant d'être vieux et cons. Mer 23 Avr - 17:07
Bien vite, je me retrouvai plaquée contre le mur, le bras de Tao sur ma gorge. J'avais connu des situations plus agréables, il était vrai, mais pourtant cela faisait longtemps que j'attendais ce moment. Deux ans pour être précise, depuis la minute où j'avais pris la pilule qui tuerait mon enfant. Pour certains il ne s'agissait que d'un embryon, mais je n'avais jamais pu m'empêcher de me demander ce qu'il se serait passé si je l'avais gardé. Il aurait à peu près un an et demi à présent. Je pouvais presque entendre les battements de mon cœur se fracassant contre ma cage thoracique. Je ne pus m'empêcher de sourire, enfin les choses sérieuses commençaient.
- Je vais me gêner tiens.
Peu importe le temps qui était passé, je ne pourrais passer l'éponge qu'après m'être défoulée sur son joli minois, mais avant je voulais qu'il comprenne. Qu'il comprenne ce que j'avais enduré. Qu'il comprenne ce qu'il m'avait fait.
- Ce n'est peut-être rien pour moi, mais tu n'as aucune idée de ce que ça représentait pour moi. Je ne suis plus faible Tao, et j'ai des comptes à régler.
Les hommes sont trop fiers. Ils se pensent supérieurs, intouchables. Que les femmes sont des créatures faiblardes, bonnes à chouiner. Trop de confiance en eux, pas assez de précautions ... le résultat fut un coup de genou dans les parties génitales, avant de le pousser afin de me dégager. Il voulait me déboiter ? Qu'il vienne, j'adorerais voir ça.
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Sujet: Re: Puisqu'on est jeunes et fous, avant d'être vieux et cons. Jeu 24 Avr - 16:05
Visiblement, elle aussi a des choses à me montrer, des choses qui m'étonnent. Par le passé, j'aurais mis ma main à couper qu'elle aurait fondu en larme aussitôt j'aurais proféré une telle menace. Et puis : jamais, ô grand jamais, je n'aurais dis de telles choses. Toutefois, même si elle venait à pleurer par ma faute, j'aurais été là pour la consoler de mes lèvres et mes mains, de mes mots. Je ne l'ai jamais aimée comme l'on peut aimer son partenaire -comme je l'aime elle, aujourd'hui- mais j'avais de l'attachement, et du respect pour elle. J'en ai toujours, c'est ainsi et je n'y peux rien, mais ma peur de perdre la face et de ruiner mon image face à ceux qui passaient dans les couloirs me pousse à agir comme un diable. Elle est forte, maintenant. Elle n'a plus besoin de moi comme pilier, elle se soutient toute seule. Elle est forte et me le démontre. Elle répondit à mes violentes avances, et pourtant, plutôt qu'être frustré, c'est un soupire presque soulagé qui s'étend sur mes lèvres. Je suis rassuré qu'elle ne soit plus une simple poupée de porcelaine. « Et ça représentait quoi, pour toi ? » Je ne pus m'empêcher de cracher ces mots avec force et mépris. Qu'est-ce que ce bébé était, pour elle ? « Une prise de tête future ? Des emmerdes ? On l'a jamais voulu, ce gosse. La preuve en étant que tu l'as tué aussitôt que tu l'as pu. » J'aurais pu parler de cet enfant comme d'une chose, mais le mot « tuer » m'avait échappé. Je n'étais pas un meurtrier, et, si je ne ressentais pas une once de regret quant à notre rupture soudaine, l'idée d'avoir tué un innocent me piquait le cœur. Soudain, me forçant à me plier, son coup rencontra mon entrejambe. Le souffle coupé, je posai ma main sur le mur d'en face, duquel elle venait de se décoller. « Sale garce.. » Ma position étrange, presque recroquevillée, attirait les regards. Et encore, j'avais la fierté de ne pas plonger mes mains entre mes jambes ; d'autant plus que cela n'aurait rien changé. Patientant deux à trois minutes comme ça, le temps que la douleur s'apaise, je vrillai mon regard sombre aux pupilles dilatées sous la colère sur Seong Hee. « Mauvais choix d'adversaire ma belle. » Je me redressai, me dirigeai difficilement vers la pétalous. Je n'allais pas renoncer pour autant. Elle leva la main ; j'en profitai pour la saisir et retourner son poignet sans pour autant lui faire mal. Je voulais juste l'immobiliser. J'étais en colère, j'étais frustré, j'avais mal, mais pour autant, je ne voulais pas aggraver notre situation. « Ecoute honey, j'suis pas venu pour te péter la gueule, mais faut que tu saches que je suis pas du genre à me demander si t'es une meuf ou un gars avant de le faire. J'étais venu pour parler, simplement. » Je baissai la voix sur la fin, me mordillant la lèvre. putain mes couilles..
Sujet: Re: Puisqu'on est jeunes et fous, avant d'être vieux et cons. Jeu 24 Avr - 16:33
Il ne comprenait pas. Pourquoi diable ne voulait-il pas comprendre la peine qu'il m'avait fait ? Mon coeur me faisait mal, et je serrais les poings afin d'éviter de trembler sous la colère. Ce n'était pas tant l'enfant que la relation qui était important à mes yeux. L'enfant on aurait pas pu le garder, j'en étais consciente. J'aurais très bien pu le vivre, si seulement il était resté. J'avais besoin de lui plus que de n'importe qui à cette époque-là. Ma vue était brouillée, je craquai quand il employa le mot "tuer". Ce n'était qu'un embryon, et pourtant à mes yeux, c'était ce que j'avais fait.
- Tu ne comprends vraiment rien ...
Quand il vint vers moi, j'eus le réflexe de lever la main. Un bête réflexe, il était plus fort que moi je le savais. Mais je refusais de me laisser faire sans réagir. J'avais trop de rage en moi, elle coulait dans mes veines à la place du sang, me brûlait, me hantait, me détruisait. Elle me tuait plus que tout le reste, j'étais sa victime, incapable de faire face à toute cette colère que je contenais en moi. J'étais en train de crever, mais pas sans me battre. Parler ? Il voulait parler ? Je me mis à rire, un rire amère, qui entraîna d'autre larmes avec lui.
- Parler ? Oh et de quoi ? Du bon vieux temps ? Putain Tao.
Ma voix frôlait l'hystérie, il était trop tard, fallait que je vide mon sac.
- J'avais besoin de toi, merde. On aurait pas pu le garder, mais alors pourquoi avoir fuit ? Dis-le moi. Tu étais tout ce que j'avais, absolument tout. Je croyais en toi, t'étais la seule personne qui me tenait la tête hors de l'eau. Tu m'as complètement détruite Tao.
Et je le détruirai à mon tour.
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Sujet: Re: Puisqu'on est jeunes et fous, avant d'être vieux et cons. Sam 26 Avr - 10:44
Le coup qu'elle avait porté entre mes jambes m'avait fait plier. Et le fait de me pencher en avant avait réveillé la vive douleur de ma plaie à l'aine. Il n'y avait rien d'étonnant à ce que ma colère ai redoublé, à ce que mes dents se soient serrées. Je m'estimais chanceux toutefois de pouvoir lui faire face avec mes deux bras valides, mon plâtre ayant été retiré il y a quelques semaines déjà. Je la menaçais, et je priai pour qu'elle en tienne compte, qu'elle n'ose pas franchir les limites comme je venais de le faire en étant si irrespectueux. J'en montrais l'inverse, mais je n'avais aucune envie de lever la main sur elle. Si ce n'était en vue de nos doux sentiments d'autrefois, c'était au minimum par respect. Seuls l'orgueil et la fierté, tenaces, me poussaient à agir en maître devant les étudiants ne cessant de passer et repasser, curieux. J'étais venu dans un but différent. Je m'attendais à ce qu'elle déverse sa rage sur moi, il était évident qu'il ne pouvait en être autrement, mais je m'étais conditionné à ne pas hausser la voix. raté, visiblement. Son poignet dans ma main, mon estomac grondant d'une colère assourdie par la douleur, je fronçais les sourcils. « Ouais, justement. » Je manquais de cracher à ses pieds, je me retins par politesse. J'étais un homme bien élevé, voyons. Du moins presque. « J'ai demandé que tu viennes pour qu'on fasse le point, pour qu'on parle de la façon dont tout s'est passé. » Je sentais à ses tremblements qu'elle était sur le point de craquer. Je connaissais sur le bout des doigts la Seong Hee d'autrefois et je suppliais le ciel pour connaître aussi bien cette d'aujourd'hui, pour savoir appréhender ses réactions et ne pas être pris au dépourvu. Agacé d'être pris pour un spectacle ambulant, je claquais de la langue et dardais un regard agressif sur la foule, les gratifiant d'un « Cassez-vous bordel ! » poétique. J'avais tout sauf envie qu'elle ne fasse éclater notre relation au grand jour, que tout le monde sache de quelle façon infâme je me suis comporté, et combien je n'en regrette rien. Lentement, lorsque les couloirs furent vidés, je relâchai le poignet de la violette et reculai afin de prendre appui contre le mur, à ses côtés. Il fallait que je canalise ma rage, ou elle allait manger le sol avant l'heure. « Pour commencer, arrête de pleurer. C'est passé tout ça. » Elle m'agaçait, à me fendre le cœur par les larmes. Tirant mon paquet de cigarettes de la poche de mon baggy slim, j'attrapai l'une des tiges pour la coincer entre mes lèvres, avant de lui tendre le paquet ouvert. « Tu veux ? » L'atmosphère était toujours aussi lourde, malgré mes bonnes volonté. Ma colère n'en déchantait pas. Aussi, après avoir allumé la cigarette et avoir rapidement tiré dessus, je soupirai. « Tu t'es accrochée à la mauvaise personne. Regarde ton ch.. ton majordome-là. Combien de fois il te l'a répété ? » Je soupirai. C'est vrai que son chien ne m'a jamais apprécié et n'a eu de cesse de la mettre en garde. Je n'aimais pas ça, puisque j'étais attachée à la lycéenne de l'époque, mais visiblement il n'avait pas eu tord.
Sujet: Re: Puisqu'on est jeunes et fous, avant d'être vieux et cons. Sam 26 Avr - 11:25
Si la situation me paraissait évident, je devais admettre que ça ne devait pas l'être pour Tao. Je ne lui avais jamais parlé de mon accident, ou plutôt, je lui avais menti. Je lui avais parlé d'une maison abandonné qu'on visitait avec des amis pour se faire peur, et que j'étais passé au travers du sol tandis qu'on explorait le premier étage. C'était la seule façon que j'avais trouvé d'expliquer les cicatrices sur mes jambes, que je ne pus pas lui cacher bien sûr. Peut-être qu'avec ça il serait enfin capable de voir le mal qu'il m'a fait, mais il était hors de question que je lui en parle. Je n'y arrivais toujours pas, sans doute parce que jour après jour, je voyais les dégâts que cela faisait sur ma vie. Je ne voulais pas parler du passé, pour la simple et bonne raison que ça ne m'avait apporté que de la désillusion.
- La façon dont ça s'est passé ? Tu le sais aussi bien que moi, y a rien à rajouter.
Tao s'en prit à la foule, je ne l'avais même pas remarquée. La tête me tournait tellement le sang pulsait dans mes tempes, c'était un miracle de me voir encore debout. Il fallait à tout prix que je souffle, mais je n'y arrivais pas. J'avais mal. Et c'était pas une métaphore. Merde. Quand Tao me proposa une cigarette, tout mon être me beugla de laisser mon amour propre de côté et d'en prendre une. Ce que je fis, sans un mot. Je sortis cependant mon propre briquet pour me l'allumer, fallait pas abuser non plus.
- Oui, il m'avait prévenu. Mais c'est dans ses habitudes de critiquer tout le monde, il tient à moi. Je pensais pas qu'il aurait raison sur toi, je voulais y croire. J'avais besoin de croire en quelqu'un, en quelque chose, tu le savais. Tu ne sais pas pourquoi, mais c'est pas l'important, tu savais que j'avais besoin de toi.
Et il était l'une des rares personnes dont j'étais assurée qu'il ne partirait pas au moindre problème. Je tirai un coup sur la cigarette, tentant de me concentrer sur autre chose. Mon corps était toujours crispé, mes dents serrées, mon coeur toujours aussi contracté. La tête me tournait, et j'avais l'impression que mes jambes allaient se faire la malle. Il était cependant hors de question que j'en laisse paraître quoique ce soit.
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Sujet: Re: Puisqu'on est jeunes et fous, avant d'être vieux et cons. Sam 26 Avr - 23:03
Son chien de majordome ne m'aimait pas, et c'était amplement réciproque. Je crois que j'étais trop possessif avec Seong Hee, et trop débrouillard pour la voir se faire assister telle une infirme. Je me souviens encore des duels de regards entre lui et moi. Il me haïssait, il avait compris à quel point je n'étais pas bon pour la petite princesse déchue qu'elle était. En fait, Seong Hee était ma black swan. Un cygne gracieux dont j'ignorais tout, qui m'intriguait autant qu'elle avait besoin de moi. Candide, et à la fois expérimentée. Souffrante de je ne sais quels mots. Et plutôt qu'aider le cygne à redevenir blanc, j'ai fui avant d'être noyé. Je tirai une nouvelle fois sur la cigarette, recrachant la fumée devant moi. Je sais qu'il était interdit de fumer dans le bâtiment, mais je n'en avais cure, et j'espérais qu'à l'instant présent, personne ne viendrait nous prendre la tête avec ça. « Tu devrais arrêter de te prendre la tête avec ce qu'il s'est passé et avancer. Ouais, j't'ai quitté, et j'ai pas été là pour ton avortement. Désolé, t'aurais préféré que je fasse la pom-pom girl pour t'encourager à tuer l'embryon ? Ça faisait un moment que je comptais te larguer, de toutes façons. » Je grognai, à la fois fier et attristé de mon petit effet. J'aurais aimé en parler plus calmement, plutôt que lui lancer les choses d'une telle façon, mais c'était plus fort que moi. Enfin, je tourne la tête vers elle afin d'observer sa réaction. Quand je dis que j'aurais aimé que les choses soient différentes, c'est parce que dans un sens je tiens toujours à elle. On ne peut pas tirer un trait sur quelqu'un réellement, pas quand il a fait partie de notre vie. Je le veux, mais je ne peux pas. Pas tant que tout n'a pas été mis au clair. « T'es sûre que ça va ? » Je fronçai les sourcils. Elle était bien pâle, d'un coup. Et je ne sus si c'était mes mots ou autre qui avaient un tel impact, mais lorsqu'elle vacilla, je fus plus rapide. La cigarette écrasée au sol sous mon pied dans la foulée, alors qu'elle était à peine consummée, je plaçai mes deux mains autour du corps de la violette, inquiet. « hé ? » C'était le comble, qu'elle me tombe dans les bras au sens propre. Je soupirai, agacé et las. « Comment tu veux m'engueuler si t'es pas capable de tenir sur tes deux jambes ? » J'esquissai un sourire presque amusé, du fait.
Sujet: Re: Puisqu'on est jeunes et fous, avant d'être vieux et cons. Dim 27 Avr - 12:15
Je n'étais pas sûre de vouloir entendre qu'il avait prévu de me larguer, mais quelle importance tout cela avait-il à présent ? Le résultat demeurait identique. Qu'il veuille rompre était une chose, c'était presque naturel j'ai envie de dire, nous n'avions pas prévu de passer le restant de nos jours ensemble. Cependant, était-ce une raison de disparaître sans un mot ? C'était cela que je lui reprochais au fond, d'être parti sans prévenir, sans me laisser me faire à l'esprit. Il m'avait par ailleurs fallu un moment avant de comprendre qu'il ne reviendrait pas, rien dans son comportement ne l'avait laissé présager un retournement pareil.
- J'aurais préféré que tu me le dises. Tout simplement. Qu'est-ce que je t'ai fait pour mériter si peu de considération ? T'as disparu Tao, je me suis même inquiétée qu'il te soit arrivé malheur. Mais non, t'as juste été d'une lâcheté sans nom.
Avancer ? Avancer cela faisait quatre ans que j'en étais incapable, de ce fait je préférai ne pas relever. Soudain, avant même que je ne comprenne ce qui m'arrivait, un voile s'abattit sur ma vision, et je me sentis tomber. Tao me rattrapa, un comble. J'aurais pu le remercier si seulement ses mains n'étaient pas venu se poser sur ma taille. Je me crispai, mais je n'avais pas la force de le repousser. Je n'avais pas de force du tout alors. J'inspirai un grand coup, aussi bien pour reprendre mes esprits, que pour calmer la peur qui me tenaillait les entrailles. Il me tenait pour ne pas que je tombe, et je lui en étais reconnaissante, mais sans doute avait-il oublié à quel point je ne supportais pas être dans les bras de quelqu'un. Autrefois, je m'étais habituée à son contact, mais ça faisait trop longtemps qu'il était parti, le contact m'était insupportable.
- Tao, ça va, lâche-moi, s'il te plait ...
Pour la première fois, ma voix n'était pas chargée de reproches, juste une remarque plaintive, qu'il comprendrait. En tout cas, je l'espérais.
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Sujet: Re: Puisqu'on est jeunes et fous, avant d'être vieux et cons. Dim 27 Avr - 23:14
C'est vrai, bon sang. Qu'avait-elle fait pour si peu de considération, et si peu de respect envers sa personne ? Qu'avait-elle fait pour que je parte sans prévenir, que je ne prenne pas même le temps d'endosser mes responsabilités ? J'avais beau y penser sans mal depuis tantôt, mettre des mots différents sur mes actes me procurait un éphémère sentiment de malaise. Quand bien même ça aurait été odieux, ça l'aurait été bien moins d'envoyer un message, de l'appeler, ou même de la prévenir, tout simplement. Mais à croire qu'il ne fallait jamais en attendre trop de Tao Jun. Si Seong Hee était Black Swan, alors je serais le loup solitaire des montagnes. Capable d'affection comme de coups de crocs, duquel on ne s'attache sans risques, sans conséquences, lequel en vient toujours à blesser ses proches par maladresse. On se s'en approche pas, à moins qu'il n'ai décidé de se laisser faire. C'était triste de parler de soit en ces mots, non ? J'aurais bien haussé les épaules pour témoigner ma fausse indifférence au propos, mes mon corps était comme qui dirait, occupé. Mes mains l'avaient retenues comme elles avaient pu, se plaçant au premier endroit trouvé sans réfléchir, pour lui éviter la chute douloureuse. L'une sur son omoplate, l'autre bras enroulé autour de ses hanches. Mon souffle s'abattait dans ses cheveux, soudain irrégulier sous l'anxiété. « Hm. Ouais, ouais désolé. » C'était tout ce dont je fus capable de prononcer. Je n'avais pas même grogné, me contentant d'obéir à sa demande sans rechigner : un exploit au vue de notre situation actuelle. Mes câlins, elle avait mis longtemps à les accepter. Mes bras autour de son corps, mes mains sur sa peau, je ne devais même pas m'étonner de son refus aujourd'hui. Surtout à travers notre relation d'aujourd'hui. Je l'aidai donc à se remettre comme il fallait sur ses pieds, et la relâchai rapidement ensuite. Je saisi sa cigarette entre mes doigts, et la portai à mes propres lèvres pour tirer dessus. « Tu te sens déjà pas bien, fallait pas abuser avec ça. » Il ne manquait plus que ça, qu'elle me retombe entre les bras parce que la tige aurait participé à la dégradation de son état. Le plus étonnant dans tout ceci, c'est qu'à l'avoir sentie dans mes bras, l'once de ce qui s’apparentait à du remord revint à la charge. Curieusement. Et malgré mes efforts pour la chasser, elle prit place en une boule dans ma gorge. « Je sais même plus pourquoi je voulais te voir. Rah ça me casse les couilles. » Je tirai sur ma veste rapidement pour la remettre en place et décollai mon dos du mur. « Si t'as plus rien à me reprocher, j'me casse, hm. »
Sujet: Re: Puisqu'on est jeunes et fous, avant d'être vieux et cons. Lun 28 Avr - 0:33
Il me lâcha, j'eus un soupir de soulagement. Je me rendis alors compte que ce n'était pas seulement l'énervement qui me mettait dans cet état, mais aussi le fait que je n'avais rien mangé de la journée. J'étais rentrée tard dans la nuit, fort éméchée. Je m'étais non seulement réveillée à la bourre, mais en plus de ça, mon estomac m'avait fait payé mes excès de la veille. En général ça ne me posait pas problème, mais j'avais certainement dû consommer trop d'énergie à m'emporter sur Tao. Je soufflai néanmoins un petit "merci" lorsqu'il m'aida à ne pas tomber. J'avais les yeux rivés au sol, je refusais de le regarder. Je voulais le détester, je voulais lui en voulais, et j'en serais incapable si je ne gardais pas en mémoire la façon odieuse dont il m'avait traitée. Hors, là, il était entrain de m'aider, et ça ne m'aidait pas dans mon ressentiment. Il ôta la cigarette coincée entre mes lèvres, je ne dis rien. Pourquoi il voulait me parler ? Moi je le savais.
- Pour que j'arrête de te faire chier, voilà pourquoi tu voulais me parler.
Je poussai un soupir las. Si j'allais continuer ? Sans doute pas. Je n'avais fait ça que pour me faire remarquer, et j'y étais parvenue. Et maintenant quoi ? Le vide, pour changer.
- Je t'en veux toujours Tao. Je t'en voudrai toujours. Je parlais presque à voix basse, luttant à la fois contre mes larmes, et contre mon malaise. Je te souhaite de souffrir comme je l'ai fait, ça te ferait du bien.
Et j'étais plus que sincère, j'espérais pour lui qu'il prenne conscience de ses actes, de leur impact, qu'il grandisse aussi. Je ne lui voulais pas vraiment du mal, mais ça lui serait sans nul doute bénéfique.
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Sujet: Re: Puisqu'on est jeunes et fous, avant d'être vieux et cons. Lun 28 Avr - 10:43
J'avais l'envie de fuir, l'envie de me tailler loin de cet endroit, loin de ce couloir et loin de cette femme qui faisait naître un sentiment si peu connu en mon être. Le boule monte, elle se fait plus grosse et paralysante. Je crois que c'est un amas de culpabilité, de regret et de peine qui s'est accumulé secrètement en deux ans, sans que je ne le vois venir. Je n'avais jamais ressenti une telle chose. Je déglutis péniblement pour tenter de la ravaler sans succès, et serrai alors les dents en grognant ma rage. « Ouais, ça devait être ça, exactement. Pour que t'arrêtes de me faire chier. C'est tellement puéril. » S'en prendre au casier d'autrui, commettre des petits méfaits outrageants ou gênants dans l'espoir de me voir me mettre en colère -réussite quasi-totale à chaque fois. Elle manquait cruellement d'audace et d'imagination. Le beau cygne noir n'arrivait-il pas à prendre son envol, pataugeait-il dans une mare sombre et vaseuse ? J'en ricanais mentalement. Quelle belle image, vraiment. A nouveau, je tirai une bouffée sur la cigarette entre mes lèvres, soupirant au passage allé et retour de la fumée dans mon organisme. Je fumais souvent lorsque j'étais nerveux. « Je sais. » J'haussai les épaules comme si cela ne m'atteignait pas. Est-ce que ça m'atteignait, au moins ? Les choses étaient faites. J'ai très bien vécu pendant deux ans, que rien ne change ne me dérangeait pas. Qu'elle m'en veuille, je n'en pleurerais pas. Et pourtant, malgré mes mots et mon courroux, je ne pouvais cesser de porter ce regard inquiet sur sa personne. Mes pensées et mes actes étant en parfaite inadéquation. J'avais peur qu'elle ne rechute, si je la laissais là. Être parti comme un voleur et lui avoir fait du mal n'était pas une raison suffisante pour la laisser en galère dans ce couloir. « T'inquiète, la souffrance je connais. » Je tournai la tête pour souffler la fumée loin d'elle. C'était vrai ; question souffrance, j'avais mon lot en ce moment. Entre mes avances refusées, le fait d'être coincé dans la friendzone alors que je désirais plus et le soir où je me suis fait tirer dessus comme un lapin, je pense bien avoir eu un goût suffisamment prononcé de la souffrance. J'en riais avec détachement pour apporter de la légèreté à mes propos, pour appuyer l'idée que je me moquais de tout cela. Pâlotte, tremblante, elle n'était vraiment pas dans son état normal. J'en grognai de dépit, conscient que j'aurais encore aggravé mon cas à la laisser ici. « C'est bien beau tout ça, mais je pense quand même te tenir compagnie un petit moment en fait. Après tout, je t'ai bien manqué, non ? » Un sourire hypocrite étira le coin de mes lèvres. Mes mains se placèrent sur ses épaules tandis que je prenais place derrière elle et, ainsi, je la forçai à avancer dans le couloir. « Je te laisse qu'une fois que t'es allongée à l'infirmerie ; clair ? Et je pense qu'entre ma présence et un bon gros dodo, t'as fais ton choix non ? »
Sujet: Re: Puisqu'on est jeunes et fous, avant d'être vieux et cons. Lun 28 Avr - 11:14
Je passai une main dans mes cheveux, soupirant. Pourquoi rien n'allait jamais comme je le souhaitais ? Parfois j'avais l'impression que je vivais ce que j'avais dansé, ces ballets où l'héroïne vit toutes les merdes possibles, où l'héroïne se voit être brisée, être piétinée, être détruire avant de s'abandonner à la mort. Pourtant, quelque part au fond de moi, j'avais envie de vivre ... Je ne relevai pas quand Tao qualifia mes actions de puériles, c'était vrai. Mais je m'en contre-fichais. Je ne relevai pas non plus quand il prétendu avoir son lot de souffrance, après tout ça faisait deux ans que je ne l'avais plus vu, je n'en savais rien. Ce qui me fit réagir en revanche, c'est quand il me dit qu'il comptait me tenir encore un peu compagnie. Je n'avais plus rien à lui dire, je voulais juste effacer tout ça de ma mémoire et me barrer. Certainement pas rester en sa compagnie.
- Manquer ? Certainement pas, grommelais-je
Enfin, si, au début sa présence m'avait manqué. Après, j'avais aspiré à le revoir juste pour lui en coller une, ce que j'avais fait. Maintenant s'il pouvait disparaître cela m'arrangerait. Je ne m'attendais néanmoins pas à ce qu'il se mette à me pousser pour aller à l'infirmerie. Quelque part au fond de moi, vraiment très au fond, cela me faisait plaisir qu'il s'inquiète encore pour moi. Je m'autorisai un petit sourire avant de lui répondre
- Je me demande qui serait le plus emmerdé si je décidais de passer du temps avec toi à la place ... Puis j'ai pas besoin de dormir, juste de manger quelque chose.
Bon, j'allais lui éviter de lui parler de mes exploits et du pourquoi j'avais besoin de manger. Je n'avais pas non plus envie de paraître pathétique que je l'étais déjà.
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Sujet: Re: Puisqu'on est jeunes et fous, avant d'être vieux et cons. Lun 28 Avr - 20:57
Ne pas chercher à comprendre quel vent du nord soufflait dans mon cerveau était une de mes priorité. Dans le cas contraire, je serais sûrement en train de me rouler par terre à perdre la boule. Je ne sais pas comment elle a fait, par le passé, pour m'apprivoiser. Je n'étais pas un garçon facile, j'étais méfiant et arrogant, supérieur. Je l'ai toujours été, quand bien même je suis bien plus accessible à ce jour contrairement à ce qu'elle semble penser. Deux ans en arrière, j'étais encore en train de passer mes soirées à fumer toutes sortes de choses louches avec ma bande, à courir après la chatte, à vivre de ce qui pourrait me tuer. Mais voilà, elle est arrivée, portant sa fragilité comme une robe élégante, et elle a apprivoisé la bête. Je me souviens avoir été câlin, tendre, et presque romantique à bien y regarder. Pour elle j'avais su fêter la White Day dignement, et ce genre de choses absurdes. Mais comme je l'ai déjà dis plus tôt, ça n'a jamais été de l'amour et, par conséquent, suffisant. Je crois bien m'être lassé, ou alors avoir pris peur à l'idée qu'elle ne s'attache et m'enchaîne. La première perche tendue pour fuir avait été la bonne, qu'importe si je brisais mon image en l'attrapant de mes deux mains. Elle ne m'avait pas manquée, j'avais très bien vécu seul. Délivré, libéré d'un poids considérable, pouvant respirer à nouveau. Mais ce serait mentir que de dire qu'il n'avait pas été étrange d'enserrer une autre femme le soir, de redécouvrir de nouvelles courbes, de nouvelles formes, de faire se jeter au corps à corps avec quelqu'un d'autre. Alors oui, sans doute parce qu'elle suscitait cette remontée de souvenirs, je serais le plus emmerdé des deux, si nous restions ensemble présentement. « Aigoo Seong Hee.. » D'un ton las, je massai ses épaules sans la lâcher. Elle m'inspirait tant de colère parfois que je n'arrivais qu'à en rester impassible. C'était étrange non ? Parce que cette colère se retournait aussi contre moi et.. Ah, c'était étrange. Était-ce le contrecoup du recul ? « Faut-il que je m'occupe de toi encore une fois, que je te donne la béquée ? » Un nouveau micro-sourire se dessina sur mes lèvres. J'aimais à la provoquer, la pousser à bout quand bien même cela pouvait être dangereux. Ne venait-elle pas de me frapper tout comme je venais de la menacer fermement ? « De toutes façons je ne te laisse pas le choix de discuter. J'ai pas envie d'avoir une deuxième mort sur les bras. » Je la poussai vers l'infirmerie, ne me souciant guère des regards que nous pouvions susciter. « T'as mangé ce matin ? Ou alors t'es malade en ce moment ? »
Sujet: Re: Puisqu'on est jeunes et fous, avant d'être vieux et cons. Mar 29 Avr - 11:48
Étrangement, cela me faisait plaisir qu'il prenne malgré tout soin de moi, qu'il ne se barre pas en mode "débrouille-toi grognasse". Il fallait reconnaître que je n'ai jamais rien fait qui puisse me valoir ce genre de ressentiments, même quand je m'en prenais à ses affaires, ça n'avait jamais été bien méchant. J'avais pourtant les moyens de lui faire du mal, en allant discuter tout innocemment avec cette petalous dont il semblait si proche entre autre ... Mais, si je pourrais un jour l'en menacer, je serais tout à fait incapable de mettre mes menaces à exécution. Je n'étais pas ce genre de fille, j'avais bien trop de scrupules que pour faire intentionnellement du mal aux gens. La seule personne à laquelle je pouvais faire du mal sans entacher ma conscience, c'était moi-même, et Dieu sait que je ne m'en privais pas. Mais seulement, il ne fallait pas que ça se sache, je ne le voulais pas.
- Tu veux me border aussi ? Oh, je sais ! Reconduis-moi chez moi, explique à mon majordome qu'on s'est engueulé, et qu'après je me suis sentie méga mal, il va adorer j'en suis sûre.
J'étais cynique, et je pouvais bien l'être vu qu'il osait encore me provoquer. Je n'avais pas la force de le frapper, à vrai dire je concentrai toute mon énergie dans mes paroles, et c'était bien moins aisé qu'il n'y paraissait. Ceci dit, au mot "mort" je poussai un long soupir. Ne pouvait-il pas arrêter ? Ce mot me mettait suffisamment mal à l'aise pour que je n'ai à le supporter.
- Hn, nan j'ai rien mangé.
Je n'avais pas envie de m'étendre sur les explications, j'espérais sincèrement qu'il ne m'en demande pas plus.
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Sujet: Re: Puisqu'on est jeunes et fous, avant d'être vieux et cons. Mar 6 Mai - 0:19
C'est pas que je m'inquiétais pour elle, mais je risquais d'avoir des ennuis dans le cas contraire. C'était avec moi qu'elle avait été vue la dernière fois, et si on la retrouvait étalée par terre en pleine perte de conscience, je me doutais fort que quelques personnes viendraient me chercher. Comprenez que dans cette école, beaucoup de gens avaient tendance à vouloir se la jouer flic au moindre soucis. J'avais tout, sauf le temps et l'envie de me retrouver coincé dans une affaire minable pour cause minable avec victime minable, hn. Bon, je voulais bien admettre qu'une part de moi se souciait de son état, mais elle était si infime qu'il n'était pas difficile de l'enfouir tout au fond de mon être. Enfin, disons que c'était simple de raisonner ainsi, et se voiler la face. « Bien sûr. Et une fois que Sebastian m'aura laissé rentrer, j'irais te lire une histoire aussi, pour que tu puisses mieux dormir. J'oublierai pas de fermer tes volets et laisser un verre d'eau sur ta table de chevet. N'est-ce pas ? » Oh bon sang le tableau. Je ricanai du piètre spectacle que m'offraient mes pensées. Déjà, il aurait fallu que Seb me laisse rentrer, et ça.. ça c'était loin d'être partie gagnée. Mais, soyons fous, supposons que je passe la porte d'entrée.. Oh mais je l'assomme pour qu'elle ne geigne pas et je la traîne jusqu'au lit, tout simplement. Finalement, quand bien même elle n'appréciait que peu le fait que je puisse la toucher, j'en convins que la pousser par les épaules n'était ni agréable, ni même efficace puisque cela ne l'empêchait pas de s'effondrer. Dans un soupire agacé, je glissai mes mains sur ses hanches, y encrant fermement mes doigts pour qu'elle comprenne que je n'étais pas prêt de les déloger. « Tsss... Bah voilà, aussi. Aigoo, faut vraiment que je vienne chez toi le matin pour te forcer à prendre des petits gâteaux et une compote dans ton sac, pour que tu puisses faire ton goûter ? » Mais quelle enfant.. S'il fallait qu'on la materne, elle n'était pas sortie de l'auberge. Je conçois, elle n'a rien demandé à personne, encore moins à moi, en l'occurrence, mais je ne peux m'en empêcher. Peut-être parce que ça m'agace, de la voir si faible. L'infirmerie en vue, je me permis de toquer rapidement par trois coups secs, sans lâcher Seong Hee. « Sérieux, cette enfant.. Aish. Quel boulet. » Je la provoquai d'un sourire narquois, mais je préférais de loin qu'elle réponde à mes piques en m'encastrant un nouveau coup de genoux dans les boules que la voir clamser là. Quoi que non, bordel, j'avais toujours aussi mal aux couilles.
Sujet: Re: Puisqu'on est jeunes et fous, avant d'être vieux et cons. Mar 6 Mai - 14:04
Une partie de mon être avait envie qu'il s'inquiète. Pas par pure égocentrisme, mais j'avais envie de me dire que les moments que nous avions partagé n'étaient pas que du vent, qu'ils avaient existé et qu'au fond, il en restait des traces. Sans futur, je ne pouvais me rattacher qu'à mon passé, hors, vu la façon dont les choses se sont déroulées, on aurait pu croire que rien ne soit jamais arrivé. À partir du moment où j'avais avorté, il n'était plus rien resté de notre vécu en commun. Pourtant, l'un comme l'autre, ça nous avais marqué. Sans doute moins fortement Tao que moi, mais cela suffisait à me consoler un peu. Les mots que nous échangions étaient amères, et à l'idée de recevoir Tao je me crispai. Non, il en était hors de question, je ne voulais plus qu'il rentre chez moi. Pas dans ces conditions en tout cas. La villa, aussi exubérante pouvait-elle être, était ma bulle. Je parvenais à y vivre à peu près normalement, et je ne voulais pas à ramener l'animosité qu'il y avait entre Tao et moi Comme si t'étais capable de faire preuve d'autant d'attention envers quelqu'un Envers moi, surtout. Si je l'en croyais capable pour quelqu'un d'autre ? Je l'ignorais. Peut-être. Je ne voulais pas savoir. Je ne voulais pas savoir ce qu'il était capable de donner à d'autres et pas à moi. Tao ne me laissa pas le temps d'y penser, passant son bras autour de ma hanche. C'était mieux que la taille, mais suffisant pour me faire perdre mes moyens. Il le savait pourtant, merde. Tao, lâche moi ! aboyais-je avant même de le réaliser. Je ne supportais pas ça, vraiment pas. Cependant ses doigts étaient trop ancrés dans ma chair que pour me laisser la moindre once d'espoir S'il te plait Tao... c'était presque un gémissement, et je sentais la honte me nouer la gorge mais tant pis. Ta gueule, t'as aucune idée du pourquoi. Au moins, ma main sur ma hanche me donner la force pour lui répondre franchement et clairement tandis que j'essayais toujours de me soustraire à son emprise. L'infirmerie, vite. À peine la porte s'ouvrit-elle que je poussai Tao loin de moi, un peu plus violemment que je ne l'avais prévu T'inquiète pour tes affaires, j'ai eu ce que je voulais, tu peux m'oublier maintenant. et je tâcherai d'en faire pareil, même s'il y avait peu de chance pour que j'y parvienne.
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Sujet: Re: Puisqu'on est jeunes et fous, avant d'être vieux et cons. Mar 6 Mai - 16:02
Je fais ma bonne action de la journée, je fais un geste que je regretterais surement, mais qui me permet de faire un peu table rase du passé. Je fais un acte qui lui permet de ne pas défaillir seule dans ce couloir. Et pourtant, je sais combien il lui en coûte, de sentir mon corps près du sien, de sentir mes doigts sur ses hanches, mon souffle sur sa nuque et mes rires à son oreille. Peut-être que j'apprécie, de la perturber autant, ou peut-être encore est-ce une forme de vengeance pour toutes les actions puériles qu'elle avait effectué ces derniers jours. Pourtant, même en sachant qu'elle ne supporte pas le moindre contact, je grognai tout de même de dépit et d'agacement lorsqu'elle me repoussa brusquement. J'avais ignoré ses glapissements, ses supplications, ses mots secs, mais le fait de me retrouvé écarté était plus difficile à digérer. Autrefois, il avait fallu un temps fou pour arriver à apprivoiser le cygne déchu, la colombe à laquelle on avait arraché les ailes. A force de tendresse, à force d'attention, à force de mots doux, à l'usure et par l'affection, j'avais réussi à faire tolérer ma présence. J'étais même comblé, ce temps-là, d'être le seul duquel elle acceptait le réconfort physique. Que ce soit par un câlin des plus innocents, des baisers langoureux, ou mes mains conquérantes sur son corps réceptif, elle avait appris à m'accepter. Si le passé ne me manquait pas, cela ne voulait pas dire pour autant que chacun des souvenirs que nous avions partagés avaient été radiés de ma mémoire. Je pouffai malgré tout, de ma place éloignée. « T'es tellement difficile à comprendre. Aigoo, moi qui pensais que tu agissais comme une fane sasaeng par amour pour moi.. Arriveras-tu seulement à m'oublier ? » Un rire mutin quitta ma gorge tandis que mes sourcils se froncèrent sous l'amusement. J'aimais la faire passer pour ce qu'elle n'était pas et arranger la situation à ma sauce, d'autant plus devant l'infirmière. Fierté personnelle. Et pourtant, si j'avais fait en sorte de passer pour le héros de l'histoire, ou du moins pour le moins fou, je me rapprochai sans pour autant chercher le contact. Un simple murmure afin qu'elle soit la seule à en comprendre le sens, une simple requête un peu étrange : « J'ai beaucoup à me faire pardonner, autant commencer maintenant. Si jamais ça ne va pas, quand bien même je suis la dernière personne que tu désires voir, et malgré que tu sois la dernière que j'ai envie d'entendre, je serais là. » Je poussai la jeune femme vers l'infirmerie, restant à ma place jusqu'à ce qu'elle disparaisse derrière la porte. Une fois seul, je pris le temps de finir la clope de la jeune femme avant de l'écraser sous mon pied, pestant contre la cendre tombée sur mon haut. Il ne me fallut que quelques secondes pour que je disparaisse dans les couloirs sans laisser autres preuves de notre rencontre que les mégots.
Sujet: Re: Puisqu'on est jeunes et fous, avant d'être vieux et cons. Mer 7 Mai - 0:53
Mes doigts me démangent ... Comment fait-il pour me donner autant envie de le frapper alors que j'ai à peine la force de tenir sur mes deux jambes ? Je l'ignore, je ne veux pas savoir. Je râle, je peste, contre lui, contre moi, contre nous, contre nos choix. Je ne pouvais pas dire que je lui en voulais plus qu'à moi, car au final j'avais été la pigeonne de l'histoire, et je me sentais horriblement conne, encore aujourd'hui. Encore plus alors que j'étais obligée de m'appuyer sur lui pour ne pas m'effondrer. La vie, cette salope. J'ai un rictus mauvais, j'ai envie de lui cracher à la gueule Une sasaeng ? As-tu peur de parler de ce qui nous amène ici devant la dame ? Je désigne l'infirmière qui nous regarde perplexe, le menaçant implicitement de faire un scandale s'il ne dégage pas très vite. M'en pensait-il capable ? Il le fallait. Je n'avais pas le choix, mon orgueil en avait besoin. Les mots qui suivirent, je ne m'y attendais pas. Je me raidis, était-il sérieux ? Ou bien se moquait-il encore de moi ? Je l'ignorais. Je tournais mon visage pour le fixer dans les yeux, il avait l'air sincère, bien plus qu'il ne l'avait jamais été. Si ça changeait quelque chose ? Merci du geste, mais quand bien même je serais en train de crever, j'attendrais qu'un lutin me vienne en aide plutôt que devoir t'appeler. C'était la vérité. C'était un peu ce qui était déjà en train de se passer. Je m'engouffrai dans l'infirmerie, sans prêter la moindre attention supplémentaire à Tao. Bon sang, pourquoi n'avais-je pas droit à un happy ending pour une fois changer ? À moins que l'on considère qu'être chacun sorti entier de cette confrontation soit notre fin heureuse...
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Sujet: Re: Puisqu'on est jeunes et fous, avant d'être vieux et cons.
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