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 Can't you feel the love tonight ?

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Ham Tao Jun
Ham Tao Jun
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MessageSujet: Can't you feel the love tonight ? Can't you feel the love tonight ? EmptyLun 28 Avr - 22:51


mes secrets, mes problèmes
Impossible ! Elle serait trop blessée..
Je crois que mes parents avaient eu toute la chance du monde de voir un garçon naître sous leur toit. Je n'ose pas imaginer le massacre si j'avais été du sexe opposé. Une vraie furie. Même couillu, j'avais l'impression d'avoir mes règles h24 en ce moment. Ah, le joyeux bordel ! Un dérèglement hormonal ou je ne savais quoi. Cette impression de chaleur à une simple pensée, un vide dans l'estomac, dans l'âme. Une douleur aiguë dans la poitrine, et le désir de ne plus être condamné au silence qui s'était fait plus imposant chaque jour, jusqu'à ce que je ne cède. Je n'ai jamais été doué avec les mots, ce n'était pas un scoop. Cet handicap avait été un des multiples résultats de mon enfance qui me poussait à privilégier le langage corporel. Des étreintes, des baisers. Pouvait-on toutefois continuer sans mettre des mots sur ce qu'il se passait concrètement ? Je ne savais pas vraiment, j'étais perdu. Malgré la fraîcheur de la nuit, je n'avais pas pris la peine d'enfiler quelque chose de plus qu'un débardeur en toile. J'étais pas con, je savais que de toutes façons prendre une veste aurait encombré mes bras inutilement. Je pouvais déjà sentir mon corps se réchauffer à mesure que mes pas me poussaient à avancer. J'étais fou, j'étais inconscient. J'allais révolutionner une dizaine d'année par quelques mots insensés. Le fallait-il vraiment ? Ou tout simplement : en serais-je finalement capable ?

Je n'ai jamais été doué avec les autres. Quand bien même je tachais de faire bien, j'essayais contenter tout le monde, je n'étais bon qu'à semer le trouble et la pagaille. Un ras-de-marée ambulant. Pourtant, malgré toutes les erreurs que j'étais capable de faire, qu'importe leur ampleur et leur portée, il y avait une femme qui ne m'avait jamais jugée. Elle ne m'avait jamais regardé sous le mauvais aspect, du mauvais angle. Su Ah était mon soutient le plus pur et le plus précieux, depuis si longtemps que je n'avais de cesse de me demander si ce que je m'apprêtais à faire n'était pas égoïste. Pourtant, j'étais persuadé que le véritable égoïsme serait de continuer à agir comme si de rien n'était, à la blesser lors de faux pas non-intentionnels. Su Ah. Qu'avais-je fait au bon Dieu pour mériter ça, pour tomber amoureux de la mauvaise personne ?

Je ne suis pas fleur bleue. Par ailleurs, je crois bien que c'est la deuxième fois de ma vie que je ressens ce genre de choses, la dernière remontant à l'époque du lycée. Je ne sais plus comment se font ses choses-là, quel mot l'on doit employer. Je ne savais plus rien. Les seules choses que je sentais étaient mon corps qui brûlait d'une douloureuse anxiété, la boule qui se formait dans ma gorge, mes membres qui tremblaient. Il était encore temps de faire demi-tour. Il était encore temps de faire marche arrière, de poser le crayon qui s'apprêtait à tirer le trait sur tout ce qu'on avait vécu ensemble pour tourner une nouvelle page. C'était quitte ou double, mais jamais l'éventualité d'une réciproque ne m'avais effleuré. Elle n'était pas folle, et je me moquais de tout ce qui pouvais sortir de sa bouche à condition de me libérer d'un fardeau trop lourd.

Je me plantai devant la porte de l'appartement, pris une goulée d'air frais, et levai la main afin de toquer. Le plus important était d'avoir l'air naturel, pour ne pas l'inquiéter. Surtout ne pas l'inquiéter. Je ne sais pas quand je me suis résolu à lui confier enfin une partie du poids qui pesait sur mes épaules, mais j'espérais que le courage ne se défile pas au moment opportun. Massant ma nuque, je soufflai. Bon sang, tout était tellement plus simple autrefois.  « C'est moi Su. » J'avais de la chance qu'elle soit tout juste rentrée, hein ? Ouais, quelle chance. Je flippai comme une fillette, mais c'était légitime. J'avais tellement fauté ces derniers temps.



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Lee Su Ah
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MessageSujet: Re: Can't you feel the love tonight ? Can't you feel the love tonight ? EmptyMar 29 Avr - 14:34


mes secrets, mes problèmes
Impossible ! Elle serait trop blessée..
J'avais retrouvé le sourire. Depuis quelques temps, j'avais enchaîné les problèmes sans répit. Mes relations étaient tumultueuses, qu'elles soient amicales ou bien plus dans certaines hypothèses. Et finalement, après diverses crises, j'avais l'impression que tout était rentré dans l'ordre. Tout semblait aller pour le mieux avec Jin Hyun, qui avait fait preuve de patience lors de ma crise de pauvre ivrogne. Puis, Tao était sorti de l'hôpital et c'était un gros soulagement. Je m'étais beaucoup inquiétée pour mon ami, ce qui était évidemment très naturel. Après tout, j'étais très proche de lui. Sa mère m'avait appelé directement pour me prévenir que Tao avait échappé à la mort de justesse. Il faut dire que pendant ces semaines, je n'avais pas le cœur à rire. J'avais toujours eu la peur au ventre.. Je connaissais Tao depuis des années. Nos crises existentielles avaient contribué à notre rencontre. Du coup, j'avais angoissé pendant un moment. Puis, il était sorti, retrouvant peu à peu le sourire devant moi. Pourtant, je ressentais un drôle de sentiment, quand on était ensemble. Je l'avais remarqué dés que le jeune homme se montrait plus jaloux que la norme. Pourtant, je m'étais rassurée. C'était souvent difficile de partager ses amis. Il m'arrivait de me sentir concerné par ce genre d'hypothèses. Mais, je ne m'étais pas alarmée. Pourquoi faire ? Tao, c'était comme un grand frère. Certes, on avait une relation privilégiée mais je n'allais pas me créer des histoires. Ah les femmes, elles se prenaient souvent la tête pour rien...

Enfin bref. Je restais positive. Je pensais réellement que tous les problèmes étaient derrière moi. Avec ce que je venais de traverser, j'avais la nette impression que rien ne pouvait plus se produire. Du coup, je rattrapais désormais mon retard dans mes études. Pour être honnête, les nombreuses visites à l'hôpital m'avaient crevé. Entre l'angoisse, le manque de temps, mes livres étaient restés fermés trop longtemps pour une petalous comme moi. J'avais donc fait un saut à la bibliothèque de l'université pour étudier. Actuellement, le chapitre était consacré aux relations internationales de la Corée du Sud au XXI siècle. Et à vrai dire, il y avait beaucoup d'informations. C'était intéressant comme programme. J'étais comme une enfant la veille de Noël. Je reprenais un peu le rythme habituel de ma vie, sachant très bien que l'alcool m'avait trop piqué les yeux ces derniers temps. En plus, l'histoire de mon ami m'avait fait l'effet d'une douche froide. Quoi de mieux que de se retrouver derrière un bon bouquin à une heure tardive. Il n'y avait pas beaucoup d'étudiants ce soir, exceptés quelques élèves de médecine comme d'habitude. Ces derniers étaient vraiment aliénés. Mon portable vibra mais je ne pris pas la peine de le regarder directement. Après tout, la personne juste à côté de moi me jetait un regard noir. Décidément, ils étaient vraiment fous de chez fous. Soufflant légèrement avant de pousser ma chaise, en faisant le plus de bruit possible – chieuse – je quittais la bibliothèque. Je regagnais ma voiture, alors que mes bras étaient chargés de bouquins, encore une fois.

Je me retrouvais finalement devant mon immeuble, fermant à clés mon cabriolet, rouge. C'était loin d'être discret, mais cela me ressemblait tellement. Je répondis au sms, de tout à l'heure, qui était donc de Tao. J'affichais un léger sourire. Bon, il ne m'en voudra pas... Je n'ai pas répondu de suite, mais c'était pour une bonne raison. Je regagnais ensuite ma chambre pour ranger le tout. Je m'étirais légèrement avant de piquer une compote dans la cuisine. Puis, j'entendis la voix de mon ami derrière la porte. Il était drôlement rapide ou j'avais pris du temps pour chouchouter mes bouquins ? La cuillère dans la bouche, je montais le ton de ma voix pour qu'il m'entende. « Entre, c'est ouvert. » Je pris la direction du couloir, tout en avalant ma compote. « Ce soir, je n'ai pas le temps de manger, sérieux.. » soufflais-je, souriante. « Qu'est ce qui t'arrive ? » demandais-je directement. Après tout, il avait besoin de me parler et j'étais bien curieuse...



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Ham Tao Jun
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MessageSujet: Re: Can't you feel the love tonight ? Can't you feel the love tonight ? EmptyMar 29 Avr - 15:40


mes secrets, mes problèmes
Impossible ! Elle serait trop blessée..
J'étais sorti dans la rue en claquant la porte pour montrer mon mécontentement. Je n'voulais pas ranger ma chambre, et je refusai catégoriquement de faire mes devoirs. De façon plus générale, je refusai simplement toute forme d'autorité. J'avais attrapé mon paquet de cigarettes acheté par l'aîné de la bande, ainsi que mon briquet. Je ne fumais pas depuis longtemps, quelques jours tout au plus, juste assez pour ne pas savoir quel était le goût amer de la dépendance. Je savais que si je me faisais surprendre à tirer sur ces tiges bicolores, j'allais encore me prendre le savon du siècle, et je n'étais pas assez fou pour risquer ma vie. J'avais enfin trouvé un sens à mon existence, j'avais enfin compris comment m'y prendre pour être entouré. Il me suffisait de mettre en avant mon argent de façon avantageuse : les marques sur mes vêtements, les accessoires hors de prix que je portais. Il me suffisait d'appartenir à cette caste qui prend les gens de haut, qui les lynche, pour côtoyer ce que je prenais alors pour l'élite. J'étais tout jeune, j'étais le plus petit de la bande, le poulain. J'avais marché dans les rues, le menton haut et le regard droit, tirant maladroitement sur ma cigarette, jusqu'à tomber sur un visage singulier. Je ne savais plus pour quelle raison j'ai tout de suite été intrigué. Peut-être parce qu'elle semblait mal, que son visage fermé exprimait une forme de solitude et d'abandon avec lesquels j'avais longtemps flirté. J'ai écrasé la cigarette sous ma chaussure et je me suis approché. J'ai désiré reproduire les gestes d'Iseul quelques années plus tôt, pour qu'elle non plus ne soit pas seule. Je n'étais pas le mieux placé, j'étais un total inconnu, mais dans notre tolérante jeunesse teintée de naïveté, je lui ai offert un ami, un second toit, et un refuge pour les moments où elle en aurait eu besoin.

Su Ah est rentrée dans ma vie ce jour là, et elle n'en est jamais sortie. Je n'étais pas un adolescent facile à vivre, mais quand elle était là, j'étais plus calme et plus serein. Je me sentais compris sans même à avoir à user des mots, ne sachant pas manier ceux-ci. Je crois bien qu'elle non plus n'était pas très douée pour ça, mais nous n'en avions pas besoin. Elle venait chez moi à son aise, et bien vite mes parents l'ont adoptée comme une deuxième fille. Je ne leur ai jamais laissé le choix toutefois, mais ils se sont comportés admirablement. Nous avons vraiment grandi ensemble, presque comme une fratrie, passant par toutes les étapes de nos vies jusqu'à l'âge adulte, coude à coude. J'avais même été ravi, comblé à la perspective qu'elle puisse rejoindre les Jeopardize à son tour. Me rejoindre. Malheureusement, nous avons du faire une croix sur ce projet. Le temps nous a rendu plus raisonnable, nous a séparé. Chacun sa vie, chacun son crédit appartement. Nous ne nous voyons pas tous les jours, mais il faut dire aussi que nos vies respectives étaient trop agitées pour ça.

Puis un jour, nous avons été dans l'obligation de participer à ces stupides soirées assimilables au soirées mondaines. Non, à vrai dire elle seule y avait été conviée, et je m'étais incrusté pour lui faire plaisir, la soutenir, dérogeant à toutes les règles. J'avais fais un effort, me trouvant ridicule dans ce costard. J'avais laissé aux oubliettes les manières désinvoltes, pour sourire quand bien même je ne le pensais pas. Elle était belle, c'était la première fois que j'ai pensé à la façon d'un homme à son égard, et non plus d'un enfant. Ce soir là, j'aurais aimé encrer mes mains sur ses hanches pour la rapprocher de mon corps, redessiner ce collier qui l'ornait du bout de mes doigts avant d'y apposer mes lèvres. Il s'est passé quelque chose ce soir là. Rien de concret encore, une pensée absurde que j'avais refoulé avant d'aller me présenter comme soutient pour la soirée à venir. En vérité, je venais de prendre conscience qu'elle était une femme tout simplement, des plus désirables d'autant plus.

Les choses se sont faites lentement. Les événements m'ont pris captif d'étranges sentiments. La jalousie omniprésente, le désir d'exclusivité, pour commencer. Le besoin d'occuper seul ses pensées, le désir de voir tous ces hommes repoussés. La sensation d'être vide sans elle, comme si j'avais placé un bout de mon âme en sa personne. J'avais manqué à me laisser aller plusieurs fois. Parfois j'avais du contrôler mes mots pour ne pas paraître suspect. D'autres fois, je l'avais effrayée d'un presque-baiser. Autant dire les choses comme elles étaient : je n'étais pas certain de pouvoir être tenu au secret longtemps encore. Quelque chose me tromperait, agirait pour moi, et je préférais valoriser mon honnêteté que ma cupidité. J'avais trouvé le courage, si dur à tenir et à porter, de me trouver sur le pas de sa porte ce soir. J'avais promis de passer en coup de vent ; je ne voulais pas m'attarder en explications, mais lorsque je poussai la porte et tombai nez-à-nez avec une Sunnie visiblement affamée, je ne pus retenir un doux sourire en songeant que je n'avais pas le droit de ne pas prendre mon temps. « T'inquiète pas pour moi, fait toi plaisir. Tu pars tout à l'heure ? » Il fallait surtout qu'elle ne se prive pas parce que j'étais là. D'autant plus que pour ma part, je ne pouvais rien avaler, bien trop noué de l'estomac. Son sourire communicateur me gagna à la façon d'un virus, et je ne pus m'empêcher d'hausser les épaules. « Parce qu'il me faut une raison pour t'offrir généreusement ma présence ? » Je me dirigeai vers le salon, à mes aises. Plongeant l'une de mes mains dans ma poche, je m'affalai sur le canapé à la façon d'une baleine échouée avant de me retourner sur le dos pour lui faire face, les bras croisés derrière la tête. Je fixai le plafond quelques instant, désirant imposer un suspense, afin d'affirmer ma maîtrise éphémère de la situation. « Hum.. Je voulais te demander si tu avais pu récupérer d'autres cours. J'ai du mal à me mettre à jour avec tout ce que j'ai manqué. » Le regard fuyant et encré en l'air, je m'évertuai à ne paraître ni hésitant, ni trop imposant. M'enfin, chassez le naturel et il revient au galop. Je considérai l'appart de Su Ah comme le mien, je n'allais non plus me plier en quatre pour ses beaux yeux.



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MessageSujet: Re: Can't you feel the love tonight ? Can't you feel the love tonight ? EmptyMar 29 Avr - 18:11


mes secrets, mes problèmes
Impossible ! Elle serait trop blessée..
Même si la situation était parfois compliquée, ne plus parler à Tao n'était même pas envisageable. Il m'arrivait de me souvenir de cette période où il m'avait tout bonnement snobé volontairement. J'avais eu du mal à accepter la chose puisqu'on était censé être proche. Il avait fuit le problème depuis cette histoire de baiser inexistant en fait. Pour une raison qui m'était inconnue, le jeune homme s'était froissé. Pourtant, j'avais l'impression d'avoir agi normalement. Après tout, même si j'étais amie avec Tao depuis des lustres, ce n'était pas une raison pour ne pas garder mon intimité. Il avait mal agi, et même si notre relation avait repris de plus belle, je m'étais sentie brisée. Je ne comprenais même pourquoi il avait agi de cette manière. On avait traversé beaucoup de choses ensemble. On s'était toujours soutenu, même si certaines personnes nous mettaient des bâtons dans les roues. Je pensais prioritairement à mon père puisqu'il n'avait pas apprécié le jeopardize. Sa tête ne lui revenait pas apparemment.. De toute façon, il détestait tout le monde, même sa propre fille. Il ne devait pas supporter le fait de voir sa gamine fréquenter de tels personnes. Il ne devait pas aimer mes fugues, du moins mes absences à répétition. En effet, j'avais trouvé un foyer bien plus agréable. Je m'étais senti directement à l'aise avec la famille de Tao. C'était plutôt étrange comme sensation. La mère de Tao avait toujours été un petit ange avec moi. Je faisais mon maximum pour lui renvoyer une image positive de ma personne. D'ailleurs, au fil du temps, notre relation avait évolué, tout comme celle que je partageais avec le jeune homme. C'était quand même étrange. A mes yeux, elle était presque une seconde mère, nettement plus agréable que la mienne. Cette dernière aimait me coller des gifles quand j'avais le culot de la descendre. Ce n'était pas de ma faute si elle n'arrivait plus à combler son mari, si tout le monde se fichait d'elle. Personne ne savait son nom, mais elle avait entraîné cette situation. Elle avait profité du pognon de mon père - bon j'étais mal placée pour en parler -. Elle s'était contentée d'être la femme de Mr Lee, ministre des affaires étrangères. Personnellement, je n'avais jamais supporté cette identité, cette étiquette qui me collait à la peau. Le pire, c'était les personnes qui me critiquaient par le biais de mon père. Les pauvres, ils mélangeaient tout. Comme si j'étais directement liée à la politique étrangère de mon géniteur.

Enfin bref. Je considérais Tao comme un homme important dans ma vie. Dans un sens, il m'avait sauvé. Il m'avait permis d'avoir une adolescence posée, enfin un minimum. Pourtant, à cause de moi, je l'avais entraîné dans des soirées particulières. C'était le beau monde, et je savais pertinemment que le garçon ne supportait pas ce genre d'événements. Au moins, on était deux. Il faut dire que j'avais toujours eu besoin de lui dans le cadre des réceptions. Il m'apportait un peu de stabilité, même s'il pensait toujours l'inverse. Cette histoire était si compliquée. Pour moi, notre amitié allait continuer encore un bon bout de temps. Certes, il existait quelques disputes, mais après tout ce temps passé ensemble, c'était quand même normal. On ne pouvait pas non plus se supporter constamment. On n'était pas des saints, loin de là. Tout arrêter du jour au lendemain ? Bah bah... Ça serait pire que de la torture.

Toutes ces questions n'avaient pas lieu d'être. En effet, il était désormais devant ma porte, dans l'attente d'une réponse de ma part. J'avais donc permis à mon ami de rentrer, sans chichis. J'esquissais un sourire, alors qu'il se trouvait désormais devant moi. Je raclais le fond de ma compote avant de mettre la cuillère dans ma bouche une nouvelle fois. Les révisions m'ouvraient l'appétit. J'avais perdu ce dernier lors de son séjour à l'hôpital à cause du stress. Même le chocolat me dégoûtait. Bref, je n'allais pas penser à ces souvenirs, assez désagréables, alors qu'il se trouvait dans mon appartement. « Non non. C'est juste que je reviens de la bibliothèque. Je n'ai pas eu le temps d'avaler un truc depuis. Et j'aime pas manger toute seule, devant les gens. » répondais-je avec le sourire. Je suivais le jeune homme du regard, alors qu'il s'affalait sur le canapé, comme une baleine, encore une fois. Je secouais la tête, amusée par le comportement du squatteur officiel. « Il semblerait que oui, vu ton sms. » Puis, je fronçais légèrement les sourcils, baissant la tête pour le regarder. « Tu aurais pu me dire bonjour quand même. » soufflais-je. Et alors ? C'était quoi cette manie des rentrer chez moi sans prendre la peine de me saluer … Je m'appuyais contre l'encadrement de la porte avant de reprendre la parole. « Je vais me faire du riz, t'en veux un bol ? » J'avais faim. Au moins, avec le bol de riz, je pourrais vite le rejoindre sur le canapé, et donc lui parler. C'était ce qu'il désirait non ? Je jetais ma compote vide à la poubelle avant de me retourner vers lui. « Oh désolé, je n'ai pas eu le temps de m'en occuper. Tu aurais dû me le dire plus tôt. J'aurais prévenu mon pote du fait que tu es encore dans le besoin. » J'affichais un sourire moqueur avant de me diriger vers lui. Je plaquais ma main sur sa tête. « Qu'est ce que tu serais sans moi ? »



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MessageSujet: Re: Can't you feel the love tonight ? Can't you feel the love tonight ? EmptyMer 30 Avr - 12:27


mes secrets, mes problèmes
Impossible ! Elle serait trop blessée..
Jamais je n'aurais pensé un jour que j'en serais là, que j'aurais tant besoin d'elle. Je me savais accroché, je m'étais découvert protecteur et aimant, j'avais fait de sa présence une idylle, de tout endroit où elle se tenait, un havre de paix. Nul besoin de s'exprimer vivement, d'éclater de rire pour n'importe quelle raison afin de donner l'impression de s'amuser. Le simple sourire que l'on s'échangeait suffisait à hurler que l'on se comprenait, et c'était amplement satisfaisant. Je me sentais mal d'être si désireux d'obstruer tout ceci, si mal de nourrir l'envie de retourner les acquis. Une part infime de ce qu'il me restait de bonne conscience me soufflait qu'il était encore temps d'ouvrir les yeux, de me rendre compte que tout ceci était futile et passerait avec le temps. Le reste me persuadait qu'à sa façon, elle était déjà au courant. Je n'avais pas été subtile ces derniers temps -peut-être espérant ne pas avoir à user des mots. Il fallait être aveuglé pour ne pas avoir au moins saisi que quelque chose me tracassait. Je ne voulais pas perdre encore mon temps, je voulais parler avant que les racines ne s'enlacent plus durement, je voulais tirer de ma situation une capacité à tourner la page. Mais plus que tout, j'avais peur d'être chassé avec le devoir de ne jamais revenir à ses côtés, que la menace soit exprimée de vive voix ou sous-entendue. Ne serait-ce qu'en tant qu'amie et soutient, elle était la personne la plus importante de mon existence, celle de qui je tirai la force de soulever des montagnes.

Je m'étais vautré dans le canapé tel un phoque, rebondissant presque lorsque mon ventre entra douloureusement en contact avec la surface. Les bras tendus devant moi, le visage caché entre l'assise et l'accoudoir, j'ai grogné ma crainte et persiflé mon manque d'assurance. Juste le temps de me ressaisir. Après quoi, je me suis tourné et j'ai croisé les bras sous ma nuque, cherchant à rassembler mes bonnes volonté sur ce plafond clair. « Qu'est-ce que tu trouves de si intéressant à la bibliothèque ? C'en est presque flippant comme endroit. Je parie que la bibliothécaire est armée et prête à tirer au moindre éclat de voix. » Expérience personnelle voyez-vous. Depuis que le marmot que j'avais été s'était reçu un stylo en pleine tête, quand bien même la douleur été minime, j'avais tendance à maudire ces endroits. Aishh.. Tout ça parce que j'avais couru d'un bout à l'autre pour chopper un livre avant ma voisine. D'autant plus qu'aux bibliothèques, je préférais largement mon salon. Le dos contre le canapé, les jambes croisées, de quoi grignoter à mes côtés ; c'était plus aisé de réviser ainsi. A repenser au type de message que j'avais envoyé, bref et direct, je poussai un soupire. J'avais tout intérêt à ne pas tourner autour du pot justement. Je relevai une jambe et la pliai tout en évitant le contact entre mes chaussures que je n'avais pas pris la peine d'enlever et le canapé. « C'est vrai, ah, tu m'as cerné. J'ai besoin d'une contrepartie pour que tu puisses jouir de ma sublime personne. » Le pire dans tout ceci ? C'est qu'au fond, à trop sortir ce genre de phrases, je finissais par être persuadé de mes conneries. Persuadé que ma présence était un luxe. Triste chose que l'égocentrisme. Au moment où elle baissa la tête, un sourire moqueur vint sculpter mes lèvres tandis que je soufflai rapidement un « Bonsoir ! » sans grand intérêt. Il est vrai que j'en oubliais les politesses, mais entre nous, qui s'en souciait ? Je poussai un soupire à mi-chemin entre le rire anxieux.

« Non merci, j'ai mangé avant de venir. » Comme si je l'avais pu. Mon estomac était bien trop fragilisé pour accepter quoi que ce soit. Mais qu'importe la situation, je refusais de l'empêcher longtemps ou de m'étendre. N'avais-je pas tantôt que j'étais supposé passer en coup de vent ? Je ne l'écoutais plus vraiment, occupé à chercher les mots justes. J'avais répété chez moi, j'avais même, dans un geste désespéré, attrapé une feuille pour noter quelques phrases accrocheuses et un tant soit peu censées. Sauf qu'en me rendant compte que j'avais l'air encore plus stupide qu'à l'accoutumée, j'avais vite renoncé et me trouvai pris au dépourvu. Qu'est-ce qu'il fallait dire, dans ces situations ? « Hum. Ouais, pourquoi pas. Je ne sais pas. » Avouons-le, je n'avais strictement aucune idée de ce dont elle venait de parler, mais avec l'expérience, j'avais compris que les mots que je venais de prononcer étaient quasi-tout le temps passe-partout. Sa main sur ma tête me sortit de mes rêveries, et je saisis la perche qu'elle me tendit alors. Attrapant sa main d'un geste las pour l'éloigner de mes cheveux, je secouai la tête en grognant. « Ouais justement, parlons-en, de ça. » Cela pouvait paraître dur, au ton employé. Mais voilà que mon auto-défense était venue combler les espaces laissés vides par le doute.

Je me redressai, afin de m'asseoir correctement. D'un geste habitué, je m'occupai de redonner leur forme originelle aux cheveux qu'elle avait aplatis, le regard rivé sur la télévision éteinte. « J'ai promis de passer rapidement, alors je vais pas perdre beaucoup de temps. » J'amorçai le sujet lentement. Peut-être trop lentement. Je levai une main pour poser la pulpe de mon pouce contre mes incisives, un geste qui me rassurait depuis que j'étais petit et qui témoignait de ma perplexité. « Je sais pas trop comment on fait ce genre de choses, je suis désolé si c'est un peu maladroit mais, hm. Disons que depuis un moment, j'arrive pas à me comporter normalement quand t'es là. » Je tends la perche à mon tour, Sunnie. Saisis là avant que je ne laisse tomber le sujet, je sens déjà le courage se dissiper entre mes doigts.



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MessageSujet: Re: Can't you feel the love tonight ? Can't you feel the love tonight ? EmptyJeu 1 Mai - 12:40


mes secrets, mes problèmes
Impossible ! Elle serait trop blessée..
J'avais donc suivi les faits et gestes de mon ami, qui regagnait finalement le canapé. Finissant la nourriture que j'avais entamé quelques minutes plus tôt, j'esquissais un sourire quand il me donna son avis concernant la bibliothèque. Il y avait clairement des différences entre nous. Je passais mon temps à la bibliothèque, suivant le cliché même des pétalous. Je n'arrivais pas à me concentrer dans mon appartement. Je préférais me rendre seule dans un bâtiment universitaire pour pouvoir me plonger correctement dans l'histoire. Au moins, dés que je rentrais chez moi, j'avais vraiment le sourire aux lèvres. Quand je retrouvais mon logement, je savais que c'était pour me divertir, et non pas me torturer encore plus. Je voulais que cet espace vital reste sein, tout bêtement. « Justement. C'est l'intérêt même de la bibliothèque. » Il avait trouvé la réponse tout seul. Ce n'était pas un lieu pour faire l'idiot, bien que parfois c'était difficile de se retenir. Mais bon, il n'avait pas tort.. Cette femme était folle tout comme certains étudiants. J'en avais fait les frais ce soir. On m'avait totalement méprisé. Aish. A la maison, c'était trop facile de se déconcentrer. Bref, nous n'avions pas les mêmes valeurs. Calée contre le bord de la porte, j'écoutais monsieur se vanter. Je haussais les sourcils, amusée par la situation. « Tu reprends tes mauvaises habitudes, Tao. » Mes oreilles saignaient... Jouir de sa sublime personne. Franchement, il était sérieux ? S'il y avait une personne sublime ici, c'était bien moi. En plus, j'étais mignonne vu que je lui accordais mon temps, alors que Tao n'était pas très poli. Je croisais les bras, tout en affichant une grimace. Je n'avais aucune autorité. Et finalement, dans un élan d'amabilité, je lui proposais un bol de riz, qui n'était pas encore prêt. En même temps, je ne pouvais pas me diviser en deux. Il pourrait au moins me suivre dans la cuisine, pour discuter comme il le désirait. Il était bien venu pour cela, non ? Je lâchais un bref soupir, constatant qu'il n'allait pas bouger ses fesses. Il avait déjà mangé.. Tant pis, mon estomac allait devoir attendre un peu. De toute façon, il avait l'habitude de patienter.  

Mon sacrifice était drôlement récompensé. En effet, il ne semblait plus m'écouter. Il ressortait toujours les mêmes propos quand son esprit errait ailleurs. C'était vraiment le style des garçons. On tentait de les aider, et finalement, au bout de dix secondes, ils étaient totalement déconcentrés. Après, c'était nous le sexe faible... Tss, ils devraient peut-être faire travailler les cerveaux.. Comme si on ne remarquait pas qu'ils se fichaient de nos paroles. En plus, la discussion le concernait. C'était Tao qui avait besoin des cours, et pas moi. Je soufflais légèrement avant de le charrier. Au moins, je récupérais son attention. Il attrapa ma main d'un geste las, sûrement dépité par cette action trop répétitive. J'aimais bien le provoquer. J'aimais bien agir comme si c'était un gamin, un petit frère bien qu'il avait tenu le rôle de grand frère un bon paquet d'années. Je le regardais intrigué, haussant de nouveau un sourcil. Puis, j'affichais un sourire fier. « Pourquoi en parler ? Je connais déjà la réponse. » A savoir qu'il était rien sans moi. Mais vu son air, j'avais l'impression que cette plaisanterie était de mauvais goût. Je pinçais mes lèvres, je m'installais sur le canapé. Je m'enfonçais complètement dans celui-ci, contente de retrouver un minimum de confort. Il faut dire que les chaises de la bibliothèque n'étaient pas agréables pour mon pauvre dos.

J'observais le jeune homme, du coin de l’œil. Depuis quelques temps, il était bizarre. Je le savais pertinemment. Mon visage se renfermât après avoir remarqué le geste habituel de mon ami. La discussion était donc sérieuse. Je fermais légèrement les yeux, ayant un pressentiment. A tous les coups, il allait me parler de la dispute, qui avait eu lieu à ce même endroit. Ses mots ne m’encourageaient pas. A vrai dire, je rêvais de me faire toute petite. « Je sais. » soufflais-je. J'avais remarqué qu'il agissait bizarrement. Je pouvais même faire un inventaire, avec toutes les crises qu'il avait eu. Entre la jalousie et.. Aish. « Je sais très bien qu'il y a un malaise. » A vrai dire, le malaise venait de nous deux. Je n'avais pas changé, tentant de garder mon comportement habituel. Cependant, j'étais toujours inquiète. J'avais l'impression de ne plus pouvoir lui parler comme avant. Trop de sujets étaient devenus tabous entre nous, et c'était essentiellement le cas de mes fréquentations. Certes, j'ai toujours été discrète à ce sujet, mais là, je me faisais souvent agresser pour rien. Il ne se comportait pas normalement, il avait bien raison sur ce point. Je n'étais pas complètement débile. Je l'avais bien remarqué, puisque je subissais son comportement. Ses mots me faisaient vraiment l'effet d'une bombe. Il ne savait pas comment s'y prendre... Je priais intérieurement pour me tromper. Mais comme dit précédemment, je n'étais pas complètement stupide. J'avais eu des gros doutes la dernière fois. Et là, il ne faisait que les confirmer. Je n'étais pas surprise, malheureusement. Pendant tout ce temps, je me forçais à croire que je me faisais des films. La vérité éclatait et pour tout dire, je rêvais qu'il fasse demi-tour ou alors qu'il me parle d'autres choses. Putain... C'était cuit.




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MessageSujet: Re: Can't you feel the love tonight ? Can't you feel the love tonight ? EmptyJeu 1 Mai - 16:33


mes secrets, mes problèmes
Impossible ! Elle serait trop blessée..
Elle le sait. Elle le sait, le savait, l'a senti, ressenti. Mes doigts se serrent autour de leur prise, et je dois faire un effort phénoménal pour ne pas fixer la pointe de mes pieds. Je frémis, et je sais que ça ne doit pas être beau à voir. Mon regard qui la couve comme si elle était la septième merveille du monde tout en pudeur, mes dents qui s'enfoncent dans ma peau sous la nervosité, mes avants-bras pris de tremblements. Si seulement, tout ceci pouvait n'être qu'un cauchemar duquel il suffisait de se réveiller pour reprendre le cours normal des choses. J'étais pris d'une étrange forme de malaise provoquée par la compression douloureuse de ma cage thoracique autour de mon organe vital et la pulsion assourdissante du sang à mes tempes. Je me revoyais cinq ou six ans en arrière, au lycée. En fait, j'étais complètement pathétique, et c'est d'ailleurs un rire jaune qui s'échappa de ma gorge au moment où je détournai le regard en secouant la tête. Il aurait fallu que je reprenne contenance, que je cesse de réfléchir à mille choses à la fois et que je me lance, tout simplement. C'était évident. Quoique plus à dire qu'à faire.

Je n'avais jamais fait ses choses-là. A vrai dire, je n'avais jamais été dans cet état, ou alors c'était il y a si longtemps que les souvenirs m'en manquaient. Tout était plus simple au lycée. Il suffisait de gonfler le torse et de faire bonne impression, il suffisait de récolter un numéro de téléphone et s'inventer des points communs. Il suffisait d'une phrase si simple. Mais à ce jour je ne pouvais décemment pas me pointer devant Su Ah en lui demandant si elle voulait « sortir avec moi ». Nous en avions passé l'âge, nous avions bien trop de choses à perdre pour usurper une telle simplicité à l'enfance. Mais voilà, qu'est-ce qu'on dit, qu'est-ce qu'on fait, dans notre situation ? Qu'est-ce qu'on dit, qu'est-ce qu'on fait lorsqu'on a dix ans à perdre, qui peuvent partir en fumée ? Je me sens mal. Mais plutôt que stagner dans ma douleur, je sais qu'il faut que j'avance. Au moins pour qu'on en finisse.

Je le voyais, je le sentais, qu'elle n'était pas rassurée. Qui l'aurait été ? Finalement, à nouveau, un sourire traça son chemin sur mes lèvres, tandis que je rassemblais ma volonté dans la paume de ma main. Mes doigts vinrent chercher son poignet une nouvelle fois, et je m'assurai d'avoir l'air de savoir ce que je faisais. Je déposai un baiser dans le creux de sa main avant que celle-ci ne soit posée sur mon torse, du côté gauche. C'était tellement plus simple comme ça, c'était tellement plus simple que parler. Sentir sa peau contre mon cœur, même à travers le débardeur, me provoqua de vifs picotements le long de la nuque. Mon souffle se fit court, et je levai à nouveau les yeux sur la femme. C'était trop tard pour faire machine arrière maintenant, quoiqu'il en coûte. Simplement impossible. « M'en veux pas, j'ai pas choisi. Si j'avais pu, crois-moi que j'aurais tout fait pour que ce soit différent. » Tout avait été dis. Je n'avais pas choisi et j'avais même essayé de ne pas m'en mêler, m'emmêler. Je retenais sa main contre ma poitrine, me refusant à m'en séparer pour l'instant. Les cartes étaient dans ses mains, j'avais juste à espérer qu'elle ne soit pas trop dure dans ses mots. Non pas que j'étais à ménager, simplement, j'osais encore désespéramment croire au fait qu'elle tolérerai cette anomalie. Ouais, j'avais essayé au début. J'avais vraiment fait des efforts. Mais elle m'avait blessé le jour où j'avais compris qu'un quelconque rapprochement lui faisait peut. A ce moment-là, mon ego avait été blessé.



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MessageSujet: Re: Can't you feel the love tonight ? Can't you feel the love tonight ? EmptyJeu 1 Mai - 21:08


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Il n'était pas du tout à l'aise et je pouvais le comprendre. C'était sûrement difficile de s'exprimer sur ce sujet, et cela se voyait par les propos qu'il tenait. C'était aussi compliqué pour moi, car je ne pourrais pas lui donner ce qu'il attendait. Enfin, s'il attendait quelque chose de ma part. Peut-être qu'il savait à quoi s'attendre. Je l'observais. Mon visage était sans expression. A vrai dire, je ne savais pas comment réagir. Je n'étais pas entièrement surprise, mais... J'aurais dû agir autrement avec lui mais je ne pouvais pas le savoir. Parfois, c'était tellement plus facile d'ignorer, de faire semblant. Si j'étais au courant, beaucoup de choses auraient changé. Ce soir-là, je n'aurais pas provoqué le diable et j'aurais tenté de prendre mes distances, dans l'espoir que ses sentiments changent. Comme avant.. Je voulais que tout redevienne comme avant, pour ne pas le perdre car je ne pouvais imaginer ma vie sans lui. C'était sûrement fleur bleue de tenir de tels propos, mais je pouvais l'assumer. Tao a été un des acteurs principaux de ma vie. Et voilà.. Je commençais à parler au passé. Pourtant, il était toujours là, juste à côté même. Mais, il n'allait pas rester longtemps, à ce rythme là. Je devrais peut-être le virer à coups de pied au derrière, mais il était où le respect ? Je ne pouvais pas lui faire ça, car je savais très bien qu'en franchissant cette porte, il ne reviendra pas avant un bon moment, s'il comptait revenir un jour... Comment il allait réussir à me regarder dans les yeux après cette histoire ? Comment j'allais le faire moi aussi ? C'était foutu. Dix ans d'amitié allaient s'effondrer devant mes yeux, totalement impuissante. On pourrait faire semblant mais je n'avais pas envie. La dernière fois, il y avait une simple fissure. Désormais, tout le mur s'écroulait. Il n'allait plus rien rester. J'espérais avoir tort mais je ne pouvais pas me permettre de m'accrocher à cet espoir. Est-ce que je voulais vraiment ? Chacun de mes gestes serait calculé. Un simple bisou d'affection allait être déformé, alors que je ne voulais pas lui procurer ce genre de sentiments, de sensations. Et puis, cet acte serait aussi égoïste que le sien.

Les yeux fermés, je priais pour qu'il s'en aille. Je ne voulais pas le briser, car c'était mon ami, juste mon ami. C'était déprimant, pour lui comme pour moi. Quels mots pourrais-je employer ? L'amour, ce n'était pas pour moi. J'étais tombée amoureuse une seule fois et la fin était loin d'être glorieuse. J'avais limite inondé mes oreillers pour un homme, pour ce Ji Ho. Quand j'y repensais, j'avais honte de moi. Honte de m'être attachée à ce type. Pourtant, de son côté, Tao m'avait remonté le moral indirectement. Grâce à lui, je m'étais ressaisi et je croyais de plus en plus en l'amitié homme/femme. Pourtant, je m'étais encore trompée vu notre discussion actuelle. Je me sentais légèrement trahie, mais ce n'était pas de sa faute. Il avait raison. On ne pouvait pas choisir la personne qu'on aimait. Je le savais plus que quiconque. Je ré-ouvris les yeux, captant qu'il retenait ma main sur son cœur. J'aurais pu tomber amoureuse de lui. Tao était mon espèce d'ange gardien. Il était charmant, viril et déconneur. Il possédait beaucoup de qualités recherchées par une femme, du moins, à mes yeux. Il avait aussi de nombreux défauts, comme s'attirer les problèmes. Mais là encore, il n'avait pas choisi de se faire tirer dessus. Je plongeais mon regard dans le sien, toujours aussi inexpressive. C'était le chaos dans ma tête. Son baiser au creux de ma main. Il n'apprenait rien .. Je baissais le regard, ne voulant pas montrer ma tristesse. Pourquoi faire ? Pour qu'il me console ? Il n'était plus apte à le faire. Il ne pouvait pas le faire car il paniquait totalement. Je pouvais le lire dans ses yeux. La situation était si gênante. « Pourquoi tu me dis ça ? Tu connais les conséquences. » Je relevais la tête, fronçant légèrement les sourcils. Je ne voulais pas le blesser, mais c'était compliqué. Je n'étais pas en mesure de lui donner mon cœur. « Tao.. » Je lâchais un soupir tandis que je retirais ma main de sa poitrine. Angoissant. « Arrête de te faire du mal. » Il devait vite mettre la situation au clair. Il devait comprendre qu'il n'aura rien de moi, qu'il ne pourra plus m'embrasser comme il l'avait toujours fait. Je ne pouvais être là pour lui.



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MessageSujet: Re: Can't you feel the love tonight ? Can't you feel the love tonight ? EmptyVen 2 Mai - 14:19


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Chaque seconde était frappée par les battements intempestifs et saccadés d'un cœur en défaillance. Frappée par les pulsations à mes tempes, et les brûlures dans une gorge peu-oxygénée par mon souffle court. Le regard droit et rivé dans le sien, j'enfonçai davantage mes dents dans ma peau. C'est vrai, et je n'ai de cesse de le penser, que j'aurais pu garder le silence, simplement pour la ménager. Au risque de continuer à me montrer désagréable en certaines circonstances, au risque de l'effrayer à la fixer comme je le faisais. Mais voilà, je ne savais plus à quel niveau se situait l'égoïsme. Était-ce de tout garder pour moi, ou alors de tout dire ? J'en savais rien, je me répétais, et chaque fois qu'elle osait lever les yeux pour affronter mon regard, je sentais que quelque chose n'allait pas. N'allait vraiment pas. Je ne pouvais pas dire que je ne m'y étais pas attendu, j'étais préparé. Plutôt à ça qu'à l'inverse, d'ailleurs. Mais merde.. J'aurais pas pensé, quand même, que c'était si difficile à digérer. « Parce que j'en ai marre de garder ça pour moi, et d'avoir toujours à réfléchir avant de parler ou d'agir, et m'en vouloir quand j'ai inconsciemment fauté. » Je pense bien que c'est la première fois que j'alignais autant de mots si censés sans rire. J'étais un fervent partisan des phrases courtes, jugeant les paroles futiles. Mais j'apprenais aussi à mes dépends, parfois, qu'on ne pouvait faire autrement. « Tu mérites mieux que l'apprendre sur le tas, c'est tout. Je voulais te le dire moi-même. » Je pressai encore un peu sa main contre mon torse, cédant à la panique en baissant les yeux. Si j'avais pu, putain, si seulement j'avais pu faire en sorte que rien de tout ceci n'arrive. Parfois, je me disais que ce n'était qu'une question de volonté, que si j'avais vraiment lutté contre ce sentiment, il s'en serait allé, mais le mal était déjà fait. D'autres fois encore, le simple fait de la voir avec d'autres personnes suffisait à me rendre à la fois si mal et amer que j'en venais à maudire les tous premiers mots que l'on avait échangés. C'était complètement dingue, ça, quand même. Presque aussi dingue que je ne l'étais d'elle.

Je retirai ma main pour qu'elle puisse en faire de même, et me laissai tomber en arrière, m'enfonçant dans le dossier en grognant de frustration. J'étais peut-être con, mais ça n'était pas son cas. Il fallait bien qu'un de nous deux ai un minimum de bon sens. « Je sais. » Il aurait fallu, avant tout, que j'éteigne les braises avant que le feu ne prenne de l'ampleur. C'était trop tard maintenant, mais je n'allais pas l'effrayer davantage. Je lâchai un soupire contrarié. J'étais blessé, ça faisait mal, évidemment, mais je n'étais pas en droit d'en montrer quoi que ce soit. La seule chose qui m'importait était de m'assurer que le livre soit assez fort pour ne pas semer des pages à la moindre secousse. « Tu sais Su, j'y croyais pas en venant ici, je suis pas surpris. Mais la seule chose que je veux, c'est que tu me regardes pas différemment. » En revanche, contrairement à tantôt, j'assumais pleinement l'égoïsme de ma requête. Elle ne pouvait pas, pas après ce que je venais de lui dire, mais elle se devait au moins d'essayer. Est-ce qu'on était assez forts pour passer par dessus cet obstacle ?

Je me redressai et passai ma main dans mes cheveux, cessant de maltraiter mon pouce. Je secouai doucement la tête pour chasser la boule étrange et non-conviée qui grossissait dans ma gorge. Je pouvais même pas quémander un minimum de réconfort, puisque je venais de me mettre sur la touche. Finalement, merde, j'aurais du garder le silence. Je sautais sur mes jambes afin de me redresser, étirant tout de même mes lèvres en un sourire rassurant. J'étais peut-être pas à l'aise, mais c'est elle qui devait détenir la palme d'or à l'instant. « C'est tout ce que je voulais dire. » J'avais envie de rentrer, de me terrer, de me cacher ouais. Mais je pouvais pas encore. Pas avant qu'elle ai affirmé ne rien avoir à rajouter. Lissant les plis invisibles au niveau de mon ventre, je tentais d'éviter avant tout de fixer son visage, ses lèvres -un combat depuis plusieurs minutes. C'est mal, c'est un crime, c'en est presque tabou. Hors, fait chier, mais qu'est-ce que j'aurais aimé pouvoir conclure ce simple geste, ne pas m'arrêter à mi-chemin comme la dernière fois. Juste une fois, juste l'embrasser. Finalement, quoique j'en dise, on avait tout intérêt à mettre de la distance.



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MessageSujet: Re: Can't you feel the love tonight ? Can't you feel the love tonight ? EmptyDim 4 Mai - 19:46


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Je l'observais, plutôt pensive. A quel moment il avait développé ce genre de sentiments ? Est-ce que j'avais provoqué cette situation, involontairement ? Après tout, on restait des personnes plutôt tactiles. J'avais peut-être merdé, mais bon. Ce n'était pas la catastrophe non plus. Même si je n'en donnais pas l'impression, j'étais plutôt flattée. Alors, certes, la situation n'était pas parfaite. D'un côté, c'était un compliment, et se savoir aimé faisait du bien. Sauf que le problème venait de la réciprocité, qui malheureusement n'était pas présente. Non. J'aimais Tao et je l'aimerais toujours. Cependant, cet amour était bien différent et il faut dire que c'était bien là le problème de fond. Ce n'était pas si difficile à digérer. Mais, ce n'était pas non plus facile à digérer. Je ne savais pas quoi faire et je voyais déjà toutes les conséquences. Je lâchais un bref soupir, dépitée par ma propre personne. Je ne pouvais pas le détester pour avoir été honnête. J'aurais sûrement fait la même chose si j'étais dans son cas. L'amour ne se contrôlait pas et je l'avais appris aussi. Finalement, j'essayais de rester positive, pensant qu'avec le temps, ça passera. Je pourrais même m'exercer à tous les tue-l'amour pour que le jeune homme ne ressente plus rien pour moi. Je dessinais un sourire sur mes lèvres. '' Je voulais te le dire moi-même. '' J'admirais son courage. Cette histoire devait aussi s'avérer compliquée de son côté, même plus. Je n'étais pas dans la tête de Tao, je ne pouvais pas imaginer. Bon, ce n'était pas une corvée non plus, mais il y avait forcément des hauts et des bas. Ah, je ne supportais pas l'amour. Cela nous rend rapidement fou. « Cette fois-ci, je ne pourrais pas dire que tu es lâche. » J'affichais un sourire satisfait, fière de ma référence. Ainsi, je ne pouvais faire aucun reproche. J'avais désiré à maintes reprises qu'il justifie son comportement. La dernière fois, il s'était barré pour fumer une clope, au balcon. Puis, il m'avait snobé et il avait failli recommencer lors de la soirée organisée par un de nos amis en commun. Indirectement, j'avais créé cette situation puisque j'avais désiré compté sur son honnêteté. Avec ses aveux, tout était devenu si logique.

J'enlevais ma main de sa poitrine, parce que même si je tentais de détendre l'atmosphère, cela ne changeait pas le thème de sa visite. Je lui conseillais même d'arrêter de se faire du mal. Poser ma main sur son cœur, c'était touchant mais.. Aish. Je voulais bien le regarder de la même manière.. Mon regard n'avait jamais changé contrairement à lui. Avait-il fait l'effort au moins ? Bien sûr, je ne pouvais pas en douter. Tao tenait à notre amitié, autant que moi sûrement. « J'aimerais. » soufflai-je, ne le lâchant pas du regard. « Vraiment, Tao, mais je ne peux pas. Comment veux-tu que je te regarde normalement alors que je sais que ton regard est différent ? Je ne pourrais plus rien faire sans avoir peur que cela soit mal interprété de ton côté ! » Je l'observais se lever, alors que je ne bougeais pas d'un poil. Je poussais les mèches de cheveux qui atterrissaient sur ma tronche. Je pinçais légèrement les lèvres tout en posant mes mains sur les genoux. Son sourire se voulait rassurant, mais c'était vraiment un échec. Je me contentais de le regarder. « Et maintenant ? » Que dire d'autre..



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MessageSujet: Re: Can't you feel the love tonight ? Can't you feel the love tonight ? EmptyLun 5 Mai - 14:13


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Tout avait commencé sur ce même canapé. Certes, les choses s'étaient faites avant, à la fois si vite et si lentement que je ne pouvais dater les événements, mais tout avait dérapé dans cette pièce. On avait besoin de parler, mais tout avait mal tourné à cause de mon égoïsme et de mon besoin de reconnaissance, à cause de sa fierté et son mal-être. Si j'avais l'impression, parfois, de perdre le contrôle comme elle me l'avait demandé ? Ma réponse n'avait pas changée. Comment voulait-elle que je garde un semblant de maîtrise dans cette situation, lorsque je ne contrôlais plus rien de ce que je ressentais ? Je grognai de dépit, planté debout devant elle. Tout aurait été plus simple si seulement rien n'avait changé à ce point, ou alors si l'on avait changé ensemble - c'était mal de le penser, mais j'pouvais pas m'en empêcher. J'aurais aimé que ce soit réciproque, fallait pas se leurrer. Elle n'avait pas tord, et j'avais appris à penser de cette façon sans rechigner pour toutes les fois où elle m'avait permis de redescendre sur Terre. Un soupire vif et agacé quitta ma gorge, et je tâtais rapidement ma poche droite pour vérifier la présence de mon paquet de cigarettes. « Ouais. » Simple court et témoin de mon malaise. « C'est clair, vu comme ça.. Vaut mieux carrément qu'on s'évite, ce sera plus simple pour tout le monde. » Les sourcils froncés, je tirai mon paquet et l'ouvris pour en déloger l'une des tiges bicolores. Mes mouvements étaient moins précis que l'ordinaire, la faute aux tremblements secouant mon corps. J'me sentais tellement mal. Pourtant j'y étais préparé, vraiment, mais il faut croire que j'avais mal anticipé le choc.

« Et maintenant quoi ? » J'ai dis ce que j'avais à dire. Je redressai la tête vers elle pour la détailler encore un peu. Sûrement, encore, que j'allais me la jouer lâchement et l'éviter un petit temps, mais au fond j'étais persuadé que c'était le meilleur à faire. Si ça n'était pas moi qui la fuyait, ce serait elle, non ? Elle l'avait dit, certaines choses étaient prohibées maintenant. J'haussai les épaules. « Maintenant, j'pense que j'vais reprendre mon train de vie habituel. Continuer à faire des conneries, puis faire la fête pour oublier que j'suis un pauvre con ? » Je ris. Pour une fois, ça n'était pas de la mauvaise volonté. Ma vie pouvait clairement se résumer à ce genre de choses, les études en plus étant donné mon sérieux étonnant dans la matière. C'était comme la fois où j'ai foutu le feu avec Bok chez les péteux. Putain la cuite qu'on s'était pris après ça.. Ahah. Voilà le Tao qui se laissait pas abattre. D'ailleurs, j'étais toujours étonné qu'elle n'ai pas mis ça sur le tapis.. J'avais quand même brûlé une partie de sa frat. « Un peu comme quand j'me l'étais joué pyromane.. On s'était quand même bien éclatés ce soir-là. » Le sous-entendu était lourd, mais étant donné que l'on allait devoir s'éviter pendant un moment, si elle avait des choses à me reprocher, autant qu'elle le fasse maintenant. J'étais persuadé qu'elle savait, tout ça. Finalement, comme la dernière fois, la pression eut raison de moi. A mes aises, je rejoignis le balcon pour pouvoir allumer en toute légitimité le bout de ma cigarette, pour forcer mes muscles à se détendre, pour forcer la douleur à s'en aller.



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MessageSujet: Re: Can't you feel the love tonight ? Can't you feel the love tonight ? EmptyMar 6 Mai - 15:35


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Impossible ! Elle serait trop blessée..
Sa réponse était claire et concise. Je ne demandais rien de plus car j'avais raison. Je ne voulais pas paraître prétentieuse mais un tel raisonnement pouvait être tenu par tous. Et finalement, il proposa un semblant de solution. S'éviter ? De toute manière, au point où en était, c'était peut-être le mieux, surtout pour lui. Il aura le temps d'oublier cette histoire, comme moi. Cependant, cela m'agaçait. Je n'avais pas supporté son absence pendant trois semaines et je me demandais s'il serait de capable de revenir vers moi, un jour. Je soufflais légèrement. Pour lui, c'était plus simple.. C'était quelque peu vexant, mais comment lui en vouloir ? Surtout avec les mots que je venais d'employer ? Je n'avais pas envie qu'il parte, mais je ne pouvais pas le retenir non plus. C'était forcément plus simple que de rester là, coincés tous les deux dans une histoire qui ne se terminera jamais si on ne brusquait pas les choses. On devait apaiser toutes ces querelles. J'avais trop peur qu'il s'éloigne de moi, qu'il oublie tout de ma personne. Certes, ça sera forcément le cas si monsieur retrouve ses sentiments d'antan mais on ne pourra plus être proche. Cela sonnait comme une évidence. Il allait partir, se foutre dans un coin, le temps que ça passe. Et moi ? Serais-je capable de l'attendre ? Est-ce que j'aurais envie de le retrouver ? Je n'allais pas oublier ce moment présent, parce que finalement, rien ne pouvait changer. L'histoire restait l'histoire, et le temps ne pouvait pas effacer les moments de crise. On vivait avec, ou on tentait de surpasser tout cela. Mais, je doutais de mes capacités à surmonter cette étape, seule. Tao m'avait permis de fuir ma maison et grâce à lui, j'avais découvert beaucoup de choses. C'était tellement déchirant que mon cœur était à deux doigts d'exploser. Sacré merdier, quand même.  Ce malaise me prenait la tête, au point de me filer un mal de ventre. J'avais besoin de tout régler, de contrôler... Mais comment faire quand les sentiments s'en mêlaient ? J'étais une incapable. « Cette fois-ci, je connaîtrais au moins la raison. » C'était égoïste, tellement égoïste. Il m'avait déjà privé de cette présence, mais tout changeait dorénavant. Je n'irai pas le réclamer, je ne le chercherai comme la dernière. Pourquoi faire ? Ça risquait de me faire mal au cœur, fragile comme j'étais, malgré tout. On allait devenir deux inconnus, comme le jour de notre rencontre. Je n'étais pas prête mais je n'avais pas le choix. Je devais faire cet effort pour nous deux car on allait agoniser et souffrir, surtout lui sûrement.

Finalement, j'avais joué avec le feu. En effet, je lui demandais tout bêtement notre avenir. Il avait déjà répondu à la question, mais cela devait rentrer dans ma tête. Je l'observais rire alors que je n'avais plus cœur à faire la fête.  J'avais l'air bête et complètement inanimée à la fois. Je passais ma main sur ma nuque, quelque peu déroutée. Son train de vie habituel ne me concernait plus. Il n'allait plus m'impliquer dans sa vie.. C'est beau l'amour, disaient-ils. Ils avaient faux sur toute la ligne, mais qu'est ce que je pouvais y faire ? Je n'allais pas encore faire ma rageuse. « C'est comme ça que tu résumes ta vie ? » Je soupirais avant de me lever à mon tour. Je n'avais plus envie de rester cloîtrée dans ce canapé maudit. Je devrais envisager de le foutre à la décharge. A défaut de détester Tao, autant m'acharner sur un pauvre meuble ? J'étais pathétique. Je tirais légèrement mon chemisier, remontant les manches. C'était une manie. Puis, je fis des grosses joues, posant mes mains sur celles-ci comme une enfant de trois ans. Il s'était encore enfoncé, s'insultant de con. Je ne relevais pas, enfin plus. Je devais sûrement m'habituer de suite. J'affichais un sourire, qui s'estompa très rapidement. Il quitta la pièce pour retrouver le balcon afin de fumer sa clope. J'avais une impression de déjà vu. Je suivais ses pas, caressant une nouvelle fois ma nuque. Il s'éclatait à jouer au pyromane. Il m'avouait de telles choses alors qu'il savait pertinemment qu'une partie de ma fraternité avait subi un tel incident ? Je posais ma main sur son épaule, l'obligeant à se retourner. « Tu es impliqué là-dedans ? » Je ne savais pas quelle expression il pouvait lire sur mon visage. A vrai dire, j'étais énervée, surprise et à la fois trahie. J'avais l'impression d'être une cocotte-minute, prête à exploser. J'appuyais plus fort son épaule, comme si par rage, je voulais lui arracher la clavicule. Je chopais d'un geste vif sa clope, la jetant par dessus le balcon. Je plongeais ensuite mon regard dans le sien, cherchant des explications. Je tombais sur le cul. C'était ça son sens de l'amitié, de l'amour, qui sait maintenant .. ? Il s'amusait, il prenait son pied en brûlant ma fraternité. Drôle d'activité extra-scolaire. Je le retenais par son col. « Dis moi que tu te fous de moi. Dis moi que c'est pas vrai. » Je lâchais le jeune homme. Je riais jaune. « Tu sais quoi Tao ? Tu me dégoûtes. J'en ai marre de tes conneries. Tu te fous de la gueule de tout le monde... Ne t'étonne pas si des malades te tirent dessus après. » C'était petit, débile et encore plus inutile de déclarer ce genre de propos. Je m'écartais de lui. Il osait me regarder dans les yeux après avoir agi de la sorte ? Je me sentais stupide. « Ne t'inquiète pas. Je n'irai pas te courir après. Je n'ai plus envie de voir ta sale tête de con. » J'étais en colère... Je n'allais plus me retenir mes mots. Il avait de la chance encore... Il ne m'avait pas vu quand j'étais ivre. L'avantage, je pourrais l'ignorer plus facilement, après un tel coup. Je t'en collerais des sentiments, moi..



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MessageSujet: Re: Can't you feel the love tonight ? Can't you feel the love tonight ? EmptyMer 7 Mai - 1:01


mes secrets, mes problèmes
Impossible ! Elle serait trop blessée..
J'inspire en frissonnant de plaisir. Le parcours chaotique et désastreux de la fumée me procure un sentiment de bien-être. Non pas total, mais un tant soit peu réconfortant. Les tremblements de mon corps cessent, je respire enfin normalement. Les lèvres entrouvertes, je rejette cette nappe blanchâtre qui s'envole. Putain, ce que j'aimerais pouvoir me barrer, moi aussi. Quelle idée, de venir là. Quelle idée, de vouloir un peu d'honnêteté. Quelle idée, de se jeter dans la gueule du loup en sachant ce que l'on risque. Je suis complètement taré mais, je crois que j'aime ça. Ça fait mal parfois, ça me tue, mais contre toute attente, la douleur est un ressenti qui prouve le fait que l'on est en vie. Est-ce un raisonnement idiot ? Su Ah.. Tout ce que je voulais, Su, c'était éviter de te perdre un peu plus, c'était éviter de te faire mal davantage, mais visiblement, j'ai tout gagné ce soir. Je crois que je connais ce balcon par cœur, je pense bien y avoir encré chaque détail dans ma mémoire la dernière fois, allant jusqu'aux imperfections du sol et les fissures. Pourquoi faut-il que je ne le connaisse que par nos crises ? Pourquoi est-ce que l'on y a jamais mis les pieds ensemble malgré le temps qu'on se connait, dans ces quelques mètres carrés étroits ? Aish, sans doute n'était-ce que des futilités qui me revenaient en tête parce que l'occasion s'y prêtait. J'ébouriffai mes cheveux d'un geste sec et tirai une nouvelle fois sur la tige bicolore, frustré en entendant les pas de la belle se rapprocher. Quoi encore ?

Sa main posée sur mon épaule me force à tourner la tête tandis que je retiens une quinte de toux due à la fumée avalée de travers par ce geste. « Tu.. » savais pas ? Moi qui pensais qu'elle avait été l'une des premières au courant, l'une des seules au courant. Je ne sais pas comment elle aurait fait, mais elle avait été si étrange avec moi après que je m'étais mis en tête qu'elle savait quelque chose. Je voulais qu'elle vide ce qu'elle avait sur le coeur avant que je ne claque la porte pour un moment -pour de bon ? Seulement, si j'avais su, j'aurais gardé ça sous silence le reste de ma vie. Je n'étais pas fier de lui avoir fait du mal ce jour-là. Je peux supporter la douleur de mon épaule, je peux supporter toute la colère de son regard, mais je ne peux tolérer qu'elle me prive si brutalement de ma seule source de réconfort, laquelle se retrouve projetée plus loin et plus bas. Lorsque mon col se retrouve entre ses mains, plus rien ne compte. Mes oreilles bourdonnent, mon cœur reprend ses pulsations irrégulières. Plus rien ne compte hormis l'attraction qu'exercent inconsciemment ses lèvres sur ma personne, et l'amertume de sa voix. « Su, c'est pas ce que je.. » Je n'avais pas le temps d'en placer une, pas le temps que les reproches fusaient. Su Ah, est-ce que tu sais, au moins, combien j'ai regretté, combien j'ai peiné à me décidé à faire une telle chose ? Je remercie d'ailleurs Kyu Bok d'avoir été là, je remercie le ciel d'avoir pu diviser ce fardeau en deux, auquel cas je serais surement déjà six pieds sous terre. J'étais ivre, j'étais mal. Je t'en voulais d'être toujours aveugle à mes sentiments, alors ouais, j'ai déchargé ma colère de la plus idiote des façons. Mais il ne fallait pas se méprendre. Ce que je regrettais le plus était la douleur que je lui avais directement causé. La frat péteux, je m'en foutais ouvertement, vraiment. « T'as pas le droit de dire ça. SU MERDE !! Pas ça ! » J'avais tellement souffert de cette putain de soirée. Quand la balle s'était enfoncée, c'était non seulement mon corps qui s'était brisé, mais aussi mon mental qui s'était effrité. La honte, l'humilité, la dépendance, le besoin d'aide, l'infériorité, .. Les pires moments de ma vie, vraiment. Remettre ça sur le tapis, c'était petit, c'était vil. Mon regard se durcit, mes sourcils se froncèrent. « Très bien. Comme tu veux. » J'voulais pas. Fais au moins semblant d'avoir un tant soit peu d'affection pour moi, Su. Fais au moins semblant d'être atteinte par la perte de notre passé. La fierté faisait des siennes encore une fois, me poussait à me braquer. Elle avait touché la corde sensible. Je conçois, c'est ma faute, je n'aurais jamais du faire tout ça. Dieu sait combien j'aimerais pouvoir effacer mes erreurs passées. Combien tout était plus simples avant, quand les embûches ne parsemaient pas nos chemins.

« J'aime perdre le contrôle, j'aime quand je ne suis plus moi-même, j'aime quand je peux oublier un instant qui je suis. C'est ce que je t'avais dis, n'est-ce pas ? » Bravant sa colère, bravant ses yeux pleins de reproches, je poussai un long soupire. Ma main droite se pose sur la sienne pour la forcer à lâcher mon col, tandis que l'autre vient caresser sa joue du bout des doigts. Je tente le diable, je suis au courant. Oser faire ça alors qu'elle nourrit l'envie de me foutre à la porte est du suicide. « Bah.. Je retire. Jusque là, je n'avais jamais pris un retour de flammes comme ça, et je peux dire que ça fait passer l'envie de se laisser aller. » Je ne parlais pas que d'elle. Je faisais allusion à ma santé, mon séjour à l'hôpital, mes potes qui me tournaient le dos, ma famille qui me voyait comme un boulet, tout ceci. Et, si je m'en plains, je ne devrais pas, puisque tout ceci, je l'ai cherché et j'ai soufflé sur les braises de mon plein gré. Mais oui, Su Ah était ma plus grosse perte. Mes bras encerclent son corps, mes mains se posent dans son dos, mes doigts s'agrippent à son haut. Tendu et braqué de sorte qu'elle ne puisse pas repousser mon être, je plonge la tête au creux de son cou pour m'imprégner de son odeur avant d'en être privé Je suis sur mes gardes, je suis vif et prêt à éviter les potentiels coups qui pourraient venir. « J'ai énormément merdé. Et encore, c'est un euphémisme. J'suis au courant, tu sais ? » Je me redresse, pousse un nouveau profond soupire. « Ce qui a été fait, on peut plus le changer, alors ça sert à rien que je me confonde en excuses plus longtemps. » J'hausse les épaules. Je crois que c'est la première fois que j'endosse mes responsabilités sans broncher, avec une forme de maturité si évoluée. Pourtant, mature, je ne le reste pas bien longtemps. J'ai trop de choses à faire avant de me permettre de me départir de mon insouciance juvénile.

Su Ah va me tuer. Elle ne va plus jamais vouloir me revoir, parce que je ne pense qu'à ma gueule. Mais voilà, plutôt que regretter ce que je n'ai pas fait pour les années à venir, je préfère me lamenter d'avoir eu le courage d'oser. Je me redresse, mes mains saisissent toutes deux son visage pâle. Je peux lire la colère dans ses yeux, colère légitime que j'ai amplement mérité. Ne venais-je pas d'avouer tout juste que c'était moi qui était responsable en partie de l'incendie au sein du bâtiment violet ? Pourtant, putain, je préfère avoir le cœur lourd de reproches que de regrets. Je me penche en avant, souriant déjà de ma folie. C'est même pas un baiser. Je ne veux pas prendre le risque de la laisser me mordre. C'est un effleurement, rien de plus, peut-être un peu appuyé. Et j'avoue que j'en suis surpris. Ce n'est pas ce que j'attendais, ça n'a pas le goût doux et sucré que j'avais imaginé. Au contraire, c'est comme si je lisais l'amertume au bord de ses lèvres, qu'elle cherchait à m'en faire part par tous ses pores, par son souffle. Ça fait mal, de tomber sur le cul à ce point, mais pourtant, un étrange sentiment d'accompli chatouille ma poitrine. Un faible sentiment. Alors je prends un nouveau risque, pour combler et achever cette impression, j'écrase un peu plus ma bouche contre la sienne, les sourcils froncés. Juste quelques secondes. Ou même pas, peut-être moins encore. Puis je m'écarte et je recule rapidement. Il y a franchir les limites, il y a être fou, et suicidaire. Si j'appartiens aux deux premières catégories, je suis encore assez raisonné pour bannir la dernière. Je fourre mes mains dans mes poches, sans chercher à réprimer le sourire fier qui étire soudainement le coin de mes lèvres. Je viens de fauter comme jamais dans ma vie, et je suis tellement satisfait de moi que ça devrait être interdit.

Faut que j'me barre, faut que j'me casse avant qu'elle puisse dire quelque chose, avant qu'elle puisse me hurler que je venais de briser les quelques ruines de qu'il restait. J'ai encore plus chaud que tantôt, mais étrangement plus froid aussi. La boule a disparu, ou bien alors elle a glissé jusqu'au bas de mon ventre qu'elle tord et compresse étrangement. Je rentre, je la laisse sur le balcon mais quelque chose ne va pas. Plutôt que râler comme tout à l'heure, plutôt qu'afficher une mine de déterré, je vais étonnamment bien. Une fois hors d'atteinte à l'intérieur, je lui coule un regard amusé - Ô singulier retournement de situation. Comme un gosse que l'on aurait gavé d'énergie, que l'on aurait ressourcé, je déborde. Et, encore une fois, je ne peux m'empêcher d'agir comme si tout ceci n'était pas la fin. Le Tao pessimiste et gaffeur s'est évanoui contre sa bouche rosée que je n'aurais jamais du goûter pourtant. Je laisse un « je t'aime » muet s'échapper de mes lèvres. Après l'avoir gratifiée d'un clin d'oeil taquin, je m'échappe par la porte d'entrée pour m'enfuir pour de bon, sans faire demi-tour. Elle va me tuer, vraiment. Je suis allé trop loin, je n'ai pas respecté ses désirs, j'ai violé une sorte de confiance mutuelle. Tout retombe. La pression, le désespoir, la tristesse, la joie, la satisfaction.. Tout retombe, j'me sens vide, j'ai froid, j'me sens mort. Mort, mais tellement vivant, bordel.



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MessageSujet: Re: Can't you feel the love tonight ? Can't you feel the love tonight ? EmptyJeu 8 Mai - 14:26


mes secrets, mes problèmes
Impossible ! Elle serait trop blessée..
Je m'étais dirigée vers ce foutu balcon, pour pouvoir le rejoindre et l'interroger. Il aimait bien se réfugier à cet endroit car il savait que je détestais l'odeur de la cigarette. Je n'avais pas envie que mon espace vital sente le tabac. Je risquais de mourir asphyxiée. Sans surprise, monsieur tirait sur sa clope comme d'habitude. Je fronçais les sourcils, énervée par ses propos précédents. Alors c'était lui le responsable ? Je savais que Tao était un adepte des conneries, et cela ne me dérangeait pas. Après tout, ce n'était pas mon problème et je l'avais apprécié pour cette raison et bien d'autres. Cependant, toute chose avait ses limites, mais le jeopardize ne semblait pas connaître les siennes. Je jetais sa clope avant d'exercer une pression sur son épaule. J'avais envie de le gifler. Son manque de responsabilité me dégoûtait complètement. Il avait carrément foutu le feu à une partie de ma fraternité. Il aurait réagit comment si c'était moi qui avait saccagé sa fraternité ? Franchement... Son absence de maturité me tuait à petits feux. C'était le cas de le dire... J'aurais eu une réaction semblable s'il s'agissait d'une autre fraternité. Un peu moins excessive, sûrement. Je ne comprenais pas où était l'amusement. Si le feu n'avait pas été maîtrisé, il aurait pu blesser quelqu'un ou se blesser lui-même. Mais apparemment, il ne tirait pas une leçon de ses erreurs. Je ne me gênais pas pour le regarder méchamment, parce qu'il m'avait foutu en rogne, tout simplement. J'en avais marre de la politesse. Il avait exagéré. Je pouvais cautionner son espèce de déclaration d'amour mais de là à tolérer ses agissements... Il s'était amusé à foutre le feu. Ses mots étaient difficiles à digérer. Je l'attrapais par le col, à défaut de lui foutre une claque monumentale. Je sentais les pulsations de mon cœur s'accélérer, prise par une certaine colère. Mon corps bouillonnait. « Et tu arrives encore à me regarder dans les yeux ? » Cherchait-il à me détruire ? Voulait-il que je lui voue un semblant de haine ? J'en perdais les mots. « C'est pas ce que tu voulais ? Tu sais ce que je ne voulais pas, moi ? Que mon meilleur pote tombe amoureux de moi, et encore moins qu'il foute le feu à ma fraternité. » Merde. Je ne contrôlais plus vraiment ce que je disais. De toute manière, foutu pour foutu, autant enfoncer le clou une bonne fois pour toutes. D'ailleurs, je n'hésitais pas à évoquer un moment particulier. J'allais regretter mes mots mais pour le moment, je ne réfléchissais plus aux conséquences. Tout comme lui. Notre amitié prenait cher. Tao avait avoué qu'il avait provoqué l'incendie. Je devrais lui coller les flics au cul. Il n'imaginait pas les conséquences de son acte, ni tout l'argent qu'on allait devoir gaspiller pour réparer ses erreurs. Pour que je répare ses erreurs encore.. Et dire qu'avant, on arrivait toujours à trouver un semblant d'équilibre.

Je ne le ménageais pas. Je n'en avais plus la force. C'était la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Mon visage se fit encore plus dur, lorsque je lui avouais que je n'allais plus lui courir après. La coupe était pleine. Je passais ma main sur le front, baissant la tête le temps d'un instant. Tout était flou dans ma tête et m'énerver contre lui me brisait clairement le cœur. Depuis tout ce temps... J'avais toujours crû qu'on était immunisé pour ce genre de trucs. Et finalement, c'était tout le contraire. Il y avait peut-être trop de secrets depuis quelques temps. De la frustration aussi. En tout cas, c'était un mauvais mélange et j'avais l'impression qu'on n'allait jamais s'en remettre. C'était peut-être vrai après tout.. Avec mes mots, comme les siens, on était allé trop loin. Mais peut-être qu'on était assez fort pour dépasser tout cela.. Mais actuellement, c'était impossible. Je relevais la tête, le fixant avec mes yeux remplis de reproches. Il m'obligea à lâcher mon emprise sur lui tandis que son autre main s'occupait à me caresser la joue. Je restais inexpressive, du moins c'est ce que j'essayais. En effet, à cause de la colère, ma mâchoire était bloquée, serrée. Son geste n'arrivait pas à me calmer. Je me demandais même si l'objectif principal de cette caresse. J'en avais marre. Je ne voulais pas qu'il agisse de la sorte, comme si j'étais encore sa protégée ou je ne sais quelle connerie encore. Je gardais le silence car je risquais d'être trop sévère. Je voulais essayer de me calmer, mais j'étais encore une boule de nerfs. La tension avait du mal à redescendre. Je devais lui dire quoi ? Je devais m'excuser de ne pas être aussi unique qu'il le pensait ? Je lâchais un bref soupir, laissant mes lèvres entrouvertes. Heureusement pour lui, l'air frais était agréable bien que sa présence m'irritait toujours. Comme le fait qu'il me touche. J'avais été claire, pourtant. Si j'étais tactile avec lui, il risquerait de l’interpréter de la mauvaise manière. Si ce n'était pas déjà le cas. L'inverse marchait également. Comme la dernière fois où cette proximité m'avait angoissé.. Et malgré tout, être dans ses bras me procurait une drôle de sensation. Ce n'était pas si étonnant. Tao était un des piliers de ma vie et même si j'étais énervée contre lui, il arrivait à me réconforter un minimum. Pourtant, il était nerveux. Son corps était tendu comme s'il avait peur que je le rejette. Après tout, c'était logique vu que j'avais eu envie de le frapper il y a quelques minutes à peine. Je m'accrochais à son t-shirt automatiquement. C'était une habitude, mais cette fois-ci, je serrais bien trop fort son vêtement. Je passais sûrement mes nerfs sur ce dernier. En fait, ce geste pouvait contribuer à plusieurs interprétations. Après tout, je n'avais sûrement pas envie de le lâcher non plus. Ce n'était pas raisonnable. Il fallait se séparer. Il fallait que je le laisse tranquille comme il devait le faire pour moi. Sauf, que je n'étais pas prête. Comment je pouvais avancer sans son aide ? Sans sa présence à mes côtés ? Je ne savais plus comment c'était la vie sans lui. Il m'avait apporté tellement de choses. Je ne voulais pas que cela se finisse ainsi. Je me donnais une certaine allure et pourtant, j'étais naïve et si rêveuse finalement.. . J'étais peut-être une petalous mais j'étais vraiment trop conne. « Parce que pour toi, c'est ça des excuses ? » Il se foutait de moi, en plus. Il s'excusait toujours pour des futilités, mais quand c'était le moment, il jetait de l'huile sur le feu. Je ne le comprendrais - plus - jamais. J'émis un rire jaune, qui s'estompa très rapidement quand je vis son visage s'approcher du mien. Je me contentais de le fixer, avec méprise bien qu'un autre sentiment m'habitait. Je le suppliais intérieurement d'arrêter avant d'ajouter une erreur à sa collection douteuse. Il n'avait pas besoin de faire ça. « Tao... » murmurais-je, essayant de l'aider à retrouver la raison. Et pourtant, la seule chose qu'il retrouva, c'était le chemin de mes lèvres. Je n'en menais pas large alors qu'il m'embrassait. Je ne bougeais pas d'un poil, relâchant finalement son t-shirt. Je fermais légèrement les yeux, fronçant les sourcils. Je le maudissais d'agir de la sorte. Ce contact était si étrange, et quelque peu amer. Je lâchais un soupir tandis qu'il affichait un sourire fier. Je lui avais pourtant conseillé d'arrêter de se faire mal.. Mais, apparemment, le jeune homme semblait être content de lui, ce qui avait le don de me déranger. Ce baiser n'était qu'égoïste. Je restais un instant au même endroit. A vrai dire, tous les événements de cette soirée me laissaient sur le cul. Je m'approchais de la porte pour regagner le salon. Je comprenais vite le « je t'aime » sur ses lèvres alors que son minois me donnait envie de lui jeter une chaussure à la tronche. Il se moquait ouvertement de moi. J'échappais un nouveau soupir avant de saisir un coussin. Puis, je le jetais vers lui mais malheureusement, il avait trop de réflexes. Il avait anticipé le coup et il quitta le logement sans un mot. Il m'énervait. C'était vraiment son style. Quel con. « T'as raison casse toi ! » criai-je, résistant à l'envie de m'arracher les cheveux. C'était complètement déconcertant. Je me jetais sur le canapé, fourrant ma tête dans un coussin. Je riais nerveusement. Franchement, quel travail...



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