☥ NOM COMPLET - 초성희 CHO Seong Hee, CHO étant le nom de ma chère mère. ☥ SURNOM - Aucun, pas devant moi en tout cas. ☥ ÂGE, DATE ET LIEU DE NAISSANCE - 21 ans, 2 janvier 1993 sur la belle île de Jeju. ☥ SITUATION AMOUREUSE - Fiancée en théorie, même si je ne compte pas me marier de si tôt, et surtout pas à un homme que je n'ai pas choisi. ☥ ORIENTATION SEXUELLE - Hétérosexuelle. ☥ ETUDES OU METIER - Première année de bachelor en droit. ☥ CLASSE SOCIALE - Tellement riche que pour m'endormir, je compte les zéros de mon compte en banque. ☥ ORIGINES : Coréennes de ma mère, Japonaises de mon père. ☥ MOT REPRÉSENTATIF - désillusion. ☥ JE SUIS UN - petalous ☥ T'ES QUOI ? personnage inventé.

Je suis née un deux janvier, sur la magnifique île de Jeju. Fille de la PDG d'une grande société coréenne, Cho Min Ra et d'un danseur. Autant dire que je suis née dans l'abondance, même si la beauté et l'exotisme de Jeju, je ne l'ai jamais connu. Je n'ai en vérité jamais connu mon père, et ma mère m'a expliqué que mon père était mort lors d'un voyage un bateau, après quoi ma mère a déménagé à Séoul et m'y a élevée. Enfin, si l'un peut dire. Prise par son travail, elle ne fut jamais présente pour m'élever, bien qu'elle va à ce que j'eus de parfaites gouvernantes, toutes les meilleures qu'elle put trouver. Chacun de mes caprices fut comblé sans que j'eus même à ouvrir la bouche. Pourtant, je ne suis jamais tombée dans la vanité, pour la simple et bonne raison que j'avais une raison de vivre : la danse. Ma mère tenta bien longtemps de m'en empêcher, mais dès que j'en avais la possibilité, j'enfilai mes chaussons et je dansais. Sans doute devais-je tenir cela de mon père, je l'ignorais. Ma mère souhaitait que je devienne avocate, elle souhaitait également me former dès que possible afin que je puisse reprendre l'entreprise. Moi dans tout ça ? J'aspirais à devenir danseuse étoile. Ses absences répétées me donnèrent gain de cause, plus les années passaient, plus je me sentais proche de mon rêve. J'avais été repérée par une prestigieuse compagnie de danse, tout allait se jouer sur un ultime ballet donné par mon école. La veille, nous procédions à une répétition générale. Je connaissais les mouvements par coeur, tout était calculé pour que tout soit parfait. Cependant, au moment de me réceptionnai d'un porté, j'entendis un bruit sourd, avant de sentir le plancher céder sous mes pieds. Ces instants passèrent très vite dans les faits, mais ils me semblèrent durer des heures, alors que je hurlai lorsqu'une une planche traversa ma jambe droite. J'étais consciente, j'étais en vie, mais je souhaitais mourir plus que tout autre chose. Je fus transportée de toute urgence à l'hôpital, où les chirurgiens firent tout le possible pour sauver ma jambe, et ils y parvinrent au sens où l'entend le commun des mortels : je pourrais un jour remarcher. Danser ? Mon chirurgien me conseilla d'oublier cette éventualité, pour mon propre bien.
La rééducation dura un an, un an pendant lequel je ne suivis bien sûr plus les cours. Au total, j'avais donc perdu deux ans de lycée, et la perspective d'un avenir sous les feux de la rampe. Ma mère tenta de me convaincre qu'il s'agissait d'un nouveau départ, une opportunité de me relever. Je savais pertinemment bien qu'elle se réjouissait de me voir ranger mes chaussons et mes pointes au fin fond de mon armoire. À 20 ans je rentrais à l'université, en droit, tandis que ma mère s'était arrangé pour me fiancer au fils d'une de ses connaissances. Bref, pour elle tous ses projets se réalisaient enfin, alors que de mon côté je sentais ma vie s'échapper entre mes doigts. Alors que de mon côté, mon propre futur ne me concerne plus. Alors que de mon côté, je me contente de survivre et de ne pas sombrer complètement. J'ai rejoins les petalous, déjà pour contrarier ma mère qui voulait me voir chez les jeopardize, et puis parce que je ne vois pas où j'aurais pu aller d'autres. Je ne compte plus les journées que je passe enfermée à travailler, juste pour pouvoir m'émanciper du contrôle maternel. Doublé à mes capacités, j'étais faite pour les rejoindre. Et puis, ils manquaient de moutons noirs par chez eux. Je mène une vie d'étudiante, à quelques bagarres et une bière près.

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