De la picole et du pot-au-feu.

Aujourd'hui, c'est YOLO.

Rien à carrer, j'ai décidé de me la mettre à l'envers. Parce que faudrait voir à pas déconner non plus !

Alors je me lance.

Il est minuit. Et j'ai décider d'aller dans le premier rade servant le moindre liquide s'approchant plus de l'alcool à brûler que de la bière. Et effectivement... Le rade en question était franchement dégueulasse, mais le jazzman était plutôt doué et la picole pas trop cher...

Je m'écroulais sur le bar et commandait un triple whisky sec. Le barman l'allongea sans même lever les yeux vers moi. Mais vu l'engin, c'était pas une grosse perte non plus... Jamais vu un ventre aussi proéminent... La bière n'a pas que des bons côté non plus...

Un cul sec et les sept petits frères plus tard...

J'étais toujours avachi sur le bar, mais avec trente grammes dans chaque bras.

Entre temps, j'avais sympathisé avec le barman qui s'avérait être le patron de la guitoune. Personnage fort attachant qui possédait autant d'humour que de bourrelets.

J'ouvrais donc un oeil morne -gracieuseté d'un whisky visiblement vieilli en fût, ou alors, oublié au fond de la cave depuis la dernière guerre...-, sur la salle. Les clients avaient un peu près autant de tenue que moi, c'est à dire aucune. Le jazzman avait fini son récital depuis un petit moment maintenant, et avait décidé de venir se jeter un godet avec nous, histoire de faire bonne mesure.

Deux heures du matin passée, je me disais qu'il était temps de rentrer ma carcasse dans ses Pénates... Mais pas avant un dernier canon, histoire de se donner du courage !

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++ tenue

Il était deux heure passé, et j'étais toujours dans ce bar que je considérais de miteux, loin de mes standards habituel. Ce qui m'avait tiré ici ? Une amie, fraîchement délaissée par son petit copain, qui avait décidé de se changer les idées autour d'un verre. J'avais été invitée, et je n'avais pas pu me dérober. Fichue bonne conscience. J'avais enchaîné les verres d'alcool fort, principalement du rhum brun, et je commençais à passer une bonne soirée. Mon amie se pencha alors vers moi, me conseillant de regarder en direction du bar. Un bel étalon esseulé s'y trouvait. Je le détaillai quelques instant avant de me lever pour aller à sa rencontre, sous les encouragements superflus de mon amie. Je m'installai sur le tabouret à côté du sien, et commanda un nouveau verre, en remettant ma chevelure en place dans un geste que je voulais sensuel. Tandis que je me faisais servir, je me tournai vers l'inconnu.

- C'est plutôt rare de voir des hommes seuls qui n'aient pas passé la quarantaine dans ce genre d'endroit ...

S'il avait besoin de compagnie, c'est avec plaisir que je resterais à ses côtés. Et sinon, et bien je n'aurais pris aucun risque, et je pourrai repartir la tête haute auprès de mon groupe d'amis. Ou rentrer chez moi, avant que l'alcool ne me fasse faire n'importe quoi, en dépit du fait que j'avais une résistance plutôt élevée. En attendant, je lui fis mon plus beau sourire, car personnellement, je n'aurais pas dit non à un peu de compagnie histoire de me tenir chaud cette nuit.

Whaou, on vient de m'adresser la parole.

Je te regarde à travers mon verre... Mouais, encore une greluche... M'enfin, si ça fait passer le temps...

Quoique...

Elle avait quand même une sacrée pair de boobs, la greluche. Son capital sympathie sort des négatifs ! Bon point pour elle....

Après, faudrait voir aussi si elle avait de la conversation, et le plus important, une bonne descente !

Donc récapitulons... Je vais être dans l'obligation de me redresser, de sourire, et de tenter -je dis bien tenter !- de dire un truc intelligible ET drôle... Autant dire que je en suis déjà pas dans la merde, moi !
Tout ça pour tremper son biscuit... Chienne de vie, va !

Enfin, je dis ça, en y regardant de plus près, elle est vraiment pas dégueulasse, cette petite ! Reste à savoir si elle utilise sa langue seulement pour parler... Ce qui serait des plus dommage... Dieu, cette chute de reins... Mon encéphale primitive me dit de mordre dans son petit cul... Et il faut toujours écouter son encéphale primitive !

Alors, comment allons nous aborder le sujet... Deux solutions... Soit je lui mets une main franche sur le cul, pénétration en fonction de la réaction de la donzelle, soit je te la fait à la Poetic Lovers, lui comptant sérénade jusqu'à ce que mort s'en suive...

HUM...

Première solution !

Je me redresse, me positionne et lance ma main dans un très bel élan...

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L'inconnu semblait bourré, pas sûr dès lors que la conversation me serve. Tant mieux, j'avais un verre dans le nez, j'allais sûrement dire de la merde. Pas très loquace, mais plutôt fort en actes à en juger par sa main sur mon cul. Je le regardai, un sourcil haussé dans un premier temps, avant d'hausser les épaules mentalement. J'attrapai mon verre, le descendit de moitié et me levai. Je n'allais pas partir, loin de là. Je m'approchai de l'inconnu et me hissai tout naturellement sur ses genoux. Voila qui allait être plus pratique s'il avait envie de me touche le postérieur.

- Un prénom ? Ou je vais devoir me contenter de "l'inconnu" ?

Au fond, je m'en foutais de savoir qui il était. Il aurait bien pu prétendre s'appeler Jean-Charles que je m'en serais foutue. Mais j'aimais avoir un nom auquel m'adresser, quand la personnalité m'était parfaitement égal. Après, s'il restait muet, je pourrais m'en contenter, vu son physique. Je passai une main dans sa nuque, pendant que dans l'autre je pris mon verre, que je portai à ma bouche sans quitter l'inconnu du regard.

Mais c'est qu'elle avait le feu au cul, la maraude !

Me gusta.

Je pense qu'on va être coupines !

Putain, la vache, me disais-je en regardant mon verre, c'est que ça tape bien, cette merde !

Bon, bah du coup, je suis quand même impressionner par mon talent ! Je mets la main au panier d'une meuf et voilà que je me la retrouve sur les genoux... J'ai rien dit, la vie est belle !

Maintenant, faudrait voir à lui répondre, ça s'rait pas d'trop tout de même, elle va finir par me prendre pour un goujat, que Diable !

- Je suis Yong Liming, mais tu peux m'appeler Mon Seigneur et Maître. Je te fais bien généreusement cette gracieuseté, nul besoin de me dire merci... Et toi du coup ?

Ouf.

Je m'auto-congratulerai presque ! J'ai réussi à aligner une phrase sans me vomir dessus, lui vomir dessus ou encore une combinaison des deux ! C'est tout simplement prodigieux !

Ou alors...

Je me suis carrément fait roulé et je ne suis pas aussi bourré que je le croyais... Et ça, bah ça pue du cul. En toute simplicité !

Moralité : Je vais me recommander un autre verre !

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Oui, j'avais le feu au cul, c'était indéniable. Cela faisait un moment que je ne m'étais plus fait baiser, et j'avais trouvé un volontaire idéal. Beau gosse, bourré, pas chiant. C'était rare de trouver des gars qui ne s'improvisent pas poètes pour essayer de gratter des points de séduction. Ceux-là avaient une fâcheuse tendance à me taper sur le système.

L'inconnu s'appelait donc Liming. Original... j'ignorais si c'était son vrai prénom ou non, et je m'en foutais pas mal. Je ne relevai pas quand il me "permit" de l'appeler Mon Seigneur ou Maitre... le seul Seigneur que je reconnais était Dieu, catholique malgré tout ce que je pouvais faire de mal dans ma vie.

- Kang Soo Ah.

Je n'avais pas besoin d'en dire plus, juste mon nom.

Derrière, ma pote me faisait signe qu'ils y allaient, je leur fis signe de partir sans moi, j'avais d'autres plans pour finir ma soirée. Elle me connaissait, elle savait très bien que je trouverais de quoi m'occuper. Mais je ne voulais pas non plus brûler les étapes, j'avais envie de m'amuser un peu avant ça.

Ah, Kang Soo Ah... Ça, c'était un nom de pintade !

M'enfin, je dis ça, ma mère avait quand même eu la bonne idée de me refile un nom de meuf alors bon...

Bah maintenant qu'on était là, autant faire connaissance autour d'un verre... Ou, pour être plus proche de la vérité, autant picoler et hypothétiquement, discuter avec la donzelle, y'a pas de petits profits...

- Je te paye un verre et toi, tu me cause, ça te va comme deal...? C'est super chiant de tailler la bavette avec une conscience qui est aussi alcoolisée que moi... Si tant est que je n'ai jamais eu une conscience, hein !

Parce que du coup, j'étais quand même parti pour rester là un p'tit moment... Il semblerait qu'entre la demoiselle sur mes genoux et mes reins détrempés d'alcool, j'étais pas prêt à retrouver une position un tant soit peu verticale.

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Il voulait que je lui fasse la conversation ? Je réprimai une grimace. Je n'étais pas une cover girl, je n'étais pas là pour ça. Néanmoins, je supposais que cela était plus correct, en dépit du fait que l'alcool tentait de me faire croire le contraire. Je rassemblai mes neurones pour trouver quelque chose à dire ... aight, sérieusement, j'avais à boire chez moi, on pouvait finir cette soirée ailleurs. Il sembla que notre voisin de tabouret eut vent de mon incapacité à converser, et se lança dans un show ... À moins qu'il avait réellement envie d'éclater la tête de son ami sur le bar, conformément à ses propos ?

- Oh ... ça pue.

Et je ne parlais pas seulement de l'odeur nauséabonde que l'homme dégageait, bien qu'il était difficile de l'ignorer, mais bien de la situation. Bientôt, d'autres individus alcoolisés se joignirent au groupe, les voix s'élevaient. J'avais un très mauvais pressentiment. Je reposai mon attention vers Liming. Je n'aimais pas ce genre d'ambiance. Les sensations, tout ça, pas de soucis, mais tant qu'on ne tenait loin des emmerdes. Hors, les bastons au détour d'un bar, ça pue toujours les emmerdes.

- On devrait peut-être pas rester ...

J'espérais de tout coeur qu'il était d'accord avec moi, et qu'il ne serait pas du style à se mêler à la bagarre. Auquel cas ... bien... j'étais pas sûre d'être suffisamment sobre pour me risquer seule dans les rues à cette heure nocturne. Merde.