- Al, je viens de sortir du Trocadéro, j'ai vu Areum toute seule qu'est vachement mal-en-point. Elle danse avec n'importe qui et elle arrête pas de boire... tu devrais aller jeter un coup d’œil.

Aloïs regarda sa montre : il était un peu plus d'une heure du matin, et il venait de recevoir un coup de fil d'un pote à Areum qu'il ne connaissait pas très bien. Heureusement, il était encore debout après avoir regardé des films pourris toute la soirée et honnêtement, cet appel l'inquiétait. Il ne savait pas exactement pourquoi, mais ces derniers temps, Areum n'allait pas très bien. Ils étaient meilleurs amis, ce qui le faisait se sentir un peu coupable de ne pas connaître ses problèmes du moment : Al tenait à elle. Or visiblement, elle était, ce soir, bien partie pour se foutre mal, ce qu'il ne pouvait ni ne voulait accepter. Il était reconnaissant envers ce type qui l'avait prévenu, mais bon Dieu, pourquoi ce salle gaillard n'était-il pas au moins resté dans les parages le temps qu'il arrive ? Le temps qu'Aloïs se déplace, si elle n'était pas un peu surveillée, il pouvait se passer n'importe quoi. Vraiment n'importe quoi. Il soupira, éteignit son ordinateur, se prépara rapidement. Ses parents dormaient déjà, donc il fit le moins de bruit possible pour sortir de la maison, allant à pas feutrés. Une fois dehors, il saisit son portable et appela Areum. Elle ne répondit pas. Tandis qu'il marchait en direction du métro, il réessaya plusieurs fois de la contacter, sans succès : soit elle avait perdu son téléphone, soit on le lui avait volé (elle n'aurait certainement rien remarqué) soit elle n'avait pas l'intention de répondre et l'avait donc éteint. Al ne savait pas exactement ce qu'il en était, mais cela suffit à le faire stresser encore un peu plus, et il accéléra le pas.

Quand il arriva au bar, il y avait tellement de monde qu'il crû vraiment qu'il ne la retrouverait pas. Al jouait des coudes pour qu'on le laisse passer : trop de bruit, de musique, de gens qui dansent lui rendaient la tâche difficile, mais il n'allait pas se casser comme le pauvre imbécile qui lui avait téléphoné. Il ne se rendait vraiment pas compte, celui-là. Quand, soudain, il vit passer la petite tête châtain d'Areum dans la foule, Aloïs se jeta presque en avant en l'appelant. Évidemment,  elle ne l'entendit pas, donc il dû encore se débattre avec les danseurs sur la piste pour finalement l'apercevoir un peu plus loin, avec un type. Un type qui lui tendait un verre et qu'elle n'aurait certainement jamais approché sobre, parce qu'il y avait vraiment marqué « MEC CHELOU » sur la face. Al se tapa la main sur le front. Au moment où Areum allait saisir le verre dans sa main, Al était parvenu leur hauteur : il le prit à sa place en se plaçant un peu devant elle, histoire de faire barrière entre sa meilleure amie et le sale type qui en avait sans doute après son cul.

- Hop hop hop, désolé elle aime pas le Gin tonic, c'est con hein ? Viens ma belle, j'vais te payer un truc que t'aimes, moi.

Sans transition, il la saisit par le bras puis tourna les talons en la tirant avec lui, en direction du bar. Il la fit s’asseoir sur un des hauts tabourets et lui commanda un verre d'eau au barman. Il repoussa un peu les cheveux d'Areum, qui étaient en bataille, derrière ses oreilles.

- Dis donc c'est pas très sage, ce que tu fais là, tu sais ? lui demanda-t-il sans ton réel de reproches : il était là pour l'aider, pas pour lui faire la morale.

Ah tient en parlant de gentlemans ! Arrivant au bon timing avant que l'irréparable ne se produise, son meilleur ami intercepta le verre et la main de la jeune femme se referma dans le vide total sans tout de suite comprendre qu'il s'agissait d'un acte héroïque d'Alo. Sans doute le réalisera t-elle demain ou dans dix ans, mais ça n'arrivera probablement pas dans l'immédiat. Passant une main sur son visage en entendant la voix de son meilleur ami, elle préférait ne pas jouer au bras de fer quand il se mit à la tirer loin du jeune homme au verre pas net (appelons cet individu comme ça, c'est vrai qu'il n'y en a pas... Beaucoup dans les environs). De toutes façon, même bourrée, il y avait un tableau de connaissances qui tanguait dans la tête d'Areum et quelque part là-dessus, il y avait écrit "sans vouloir être machiste, il a plus de force que toi, je dis ça pour ton bien" et ces mots avaient étés signés par sa conscience après avoir expérimenté des tas de situations où il fallait de la force. Des exemples ? Les moments où elle lui demande d'ouvrir des pots de confiture, ce qui arrive assez souvent. Le moment actuel où il la tire vers le bar est un exemple même de ce qu'on pourrait nommer "inutile de lutter contre le courant".


Quand finalement il s'adressa à la jeune femme, cette dernière s'accouda au bar puis tourna alors la tête vers lui ;


Areum - Aloïs Aloïs... Pourquoi diable es-tu si... Aloïs ? elle demanda avant de légèrement soupirer et le pointer du doigt En plus... Tu essaies de m'arnaquer sur la marchandise alors qu'à mon souvenir l'eau n'est pas sur ma carte-alcool... A moins que... Tu sois un chercheur du futur et que tu aies découvert qu'enfaite... On a toujours tous été bourré parce que l'eau est une boisson alcoolisé... Se redressant péniblement non sans doucement secouer la tête elle coupe court sur le circuit "sarcasme et compagnie" pour dire sur un ton plus calme et plus sérieux Tout ce qui se passe ici n'est pas sage mon Alo'... Raison pour laquelle tu n'aurais pas du venir... J'ai laissé ma gentillesse chez moi... Ou peut être dans le métro... Ou peut être que je l'ai perdue... Elle lève les yeux vers lui comme s'il pouvait avoir la réponse à sa question et puis lui fait comprendre d'un signe de la main que ce n'est pas si important finalement avant de poser ses deux mains sur les genoux du jeune homme et rajouter avec énergie Mais il n'est pas trop tard mon ami ! Tu sais les portes sont toujours ouvertes et elle attrape ses mains Tes mains on sans doute ça dans l'sang ! Les relachant finalement, elle passe une main dans ses cheveux avec une moue contrariée T'es pas drôle, j'étais sur le point de rencontrer le nouvel amour de ma vie mec... Il va falloir me filer ces bénédictions et me laisser partir un jour hn Elle descend finalement de la chaise haute en espérant pouvoir aller plus loin éventuellement.

Pour Aloïs, boire quand on avait le cafard n'était de loin pas la solution. Qu'Areum en soit rendue là lui faisait beaucoup de peine : il voulait savoir ce qui se passait dans sa mignonne petite tête mais ne pouvait, pour le moment du moins, pas se permettre de la replonger dans ses pensées sombres. Mieux valait pour l'instant la faire rire, lui faire oublier ses malheurs. Quelque part, Aloïs devait la forcer à se concentrer sur tout sauf sur les raisons qui l'avaient amenées ici. Mais la tâche ne s'annonçait pas facile : c'était normal, elle broyait du noir. Et comme n'importe qui qui broierait du noir, elle restait fermement focalisée sur ce qui la mettait dans cet état. Elle n'avait pas cherché à se débattre quand Al s'était mis entre elle et le mec louche, ce qui avait bien sûr facilité la tâche à notre jeune bonhomme pour la ramener au comptoir. Areum se mit à lui parler d'une manière complètement déstructurée : elle était vraiment à côté de ses pompes. Elle parlait de futur, et d'autres choses bizarres, comme de l'amour de sa vie potentiel qu'aurait pu incarner le sale gars de tout à l'heure. Elle posait des questions sans queue ni tête. Mine de rien, elle était attendrissante à ne plus savoir à quoi elle en était, ni pourquoi, ni rien. Al avait beau être inquiet, il ne pouvait pas s'empêcher de trouver la situation parfaitement cliché : ils étaient là, eux deux, à avoir une conversation de sourds. Lui, preux chevalier désirant lui venir en aide et elle, jolie jeune fille ivre pleine de malheurs.


- J'essaie pas de t'arnaquer, lui dit-il tranquillement en poussant le verre d'eau dans sa direction, faudrait juste que tu boives un peu autre chose que de l'alcool.
Tu vas bien ramasser demain alors si en plus tu es déshydratée...

Le barman passa à nouveau et Aloïs se commanda un coca. Il aurait bien pris une bière ou du soju, mais il préférait ne pas boire devant Areum, qui aurait été ainsi tentée. Ils auraient bien pu se bourrer la gueule ensemble et s'éclater tout les deux, mais la situation ne s'y prêtait de toute évidence pas. Et puis, il fallait bien que quelqu'un soit en mesure d'haranguer un taxi dans la rue et de payer, alors... Il fallait également qu'Areum ait une épaule saine d'esprit pour pleurer. Al était venu pour ça et il s'y tiendrait à coup sûr : il prenait soin de ses amis, mine de rien. Certes, c'était un hypocrite fini et certes, il manipulait les autres sans arrêt, mais ça ne l'empêchait pas d'être quelqu'un de fort sympathique et d'investi dans sa relation avec autrui. Lorsqu'on lui servit son coca, Al en bu une gorgée, tranquillement, en dodelinant légèrement la tête au rythme de la musique. Il n'aimait pas vraiment le style qu'ils passaient dans ce club : pour lui, la musique se résumait à Pink Floyd, Genesis, Aerosmith et d'autres groupes du genre. Pas à de la sale techno commerciale qui ne méritait, à son sens, pas même son appellation de musique. Mais il supportait dignement l'agression. Areum se leva de sa chaise, comme si elle s'apprêtait à partir, et Al lui tint la manche pour l'empêcher de s'en aller. Il se pencha un peu vers elle, toujours aussi désorientée et bourrée.


- Alors vas-y, c'est quoi le problème ? Le vrai problème, j'veux dire. Je te connais, si tu t'es mise dans un état pareil c'est qu'il doit bien y avoir une sale raison là-derrière. Je t'écoute.

Histoire de faire plaisir à son meilleur ami, elle finit le verre d'eau. Mais l'expression de son visage et le regard qu'elle lui jette parle clairement à sa place. Il n'y a pas besoin de mots pour qu'ils se comprennent et ce message s'il pouvait être entendu par des oreilles dirait ; "Clairement mon ami, je n'ai pas envie mais je le fais pour que tu me fiche la paix". Un soupir quitte ses lèvres, comme si elle se souciait de sa santé à l'heure actuelle. La jeune femme est contente de savoir qu'il ne peut pas lire dans ses pensées sinon, soit il abandonnerait soit il s’inquiéterait et ferait d'avantage d'efforts. Non, elle ne prend pas soin de sa santé, elle est beaucoup trop préoccupée par ses problèmes qui lui tournent autour lorsqu'elle est sobre de toute manière. Alors ses trois repas, ses litres d'eau et tout ce qui va avec peut bien attendre hn ? Passant une main sur son visage, elle jette à nouveau un regard à Aloïs, cela dure un moment. Plus qu'elle ne le devrait sans doute.


Juste histoire de voir s'il remarquerait sa soudaine absence ou non. Il fallait qu'elle essaie et le jeune homme lui donne immédiatement réponse à sa question. Hop hop hop, comme il l'a si bien dit tout à l'heure avant de lui éviter les embrouilles avec un type pas net avec un contenu pas net dans son verre. Sérieusement, qu'est-ce qu'elle ferait sans lui hn ? C'est ce qu'elle se dit en général, mais pour ce soir, elle aurait souhaité qu'il ne vienne pas. C'est SON quartier général ici, et puis il n'y a que les gens qui ne sont pas sages d'esprit qui y sont autorisés. Mais peut être qu'il a fait du charme au videur imaginaire dans la tête d'Areum et qu'il a fini par entrer, qui sait hn ? Elle aurait préféré qu'il joue l'aveugle de service pas fichu de se rendre compte que sa meilleure amie est en train de se noyer en pleine déprime sans bouée de sauvetage dans les horizons. Mais Aloïs est de l'autre rive il faut croire.


Et lorsqu'il la confronte au problème, alors qu'elle n'est pas prête à le regarder, alors elle commence à se sentir vraiment vraiment mal et à détester le fait qu'il la connaisse trop. Se mordant légèrement la lèvre inférieure et détournant le regard un instant, elle le reporte sur le jeune homme et passe ses bras autour de son cou pour pouvoir rester debout. Secouant à nouveau la tête avec ce regard dont on remarque la tristesse uniquement lorsque l'on s'y concentre, elle le regarde à nouveau dans les yeux. Vu comme ça, avec la proximité et tout ce qui va avec, ils ont l'air d'un couple mais ça n'a jamais été le cas et ça ne risque jamais d'arriver. Pour Areum, ce serait de l'inceste, ou un truc du genre. D'ailleurs, elle n'y a jamais pensé, surtout pas maintenant parce qu'elle gerberait, littéralement parlant. Pas que Aloïs ne soit pas... Oh non, ne nous aventurons pas dans ces eaux là mes amis. Juste que tous les deux savent pertinemment, sans jamais avoir abordé le sujet -sérieusement du moins- que ça n'arrivera jamais ; même pas s'ils devaient se réincarner en plantes artificielles. La jeune femme secoue à nouveau la tête


Areum - Pourquoi tous les hommes que je rencontre à part toi sont des salauds en ce moment hn ? J'ai un petit ami qui me compare à ses ex comme si je pouvais y faire quelque chose et j'ai un... Un rire s'échappe de ses lèvres Je sais même pas comment l'appeler...Oh, et puis rectification... Il ne m'appartiens pas... Tu vois ce Park Jin Hyun, le Jeo dans le même club de danse que moi hn ? Parfois... J'ai vraiment vraiment envie de l'étrangler Elle dit en passant les mains autour du cou de son meilleur ami Et puis parfois... Parfois il est sympathique avec moi, à sa façon... Et je sais pas Alo'... Je sais pas si je le déteste ou si je l'aime tu vois... Il m'énerve ce petit con, avec ses sarcasmes... Mais... Mais elle passe le revers de sa main pour effacer ses larmes et reprend Mais pour des raisons inconnues... Je me retrouve toujours impliqué dans quelque chose avec lui et alors je m'attache et le déteste un peu plus... Reposant sa main près de celle déjà sur l'épaule du jeune homme et les passant derrière son cou, elle lui demande alors la voix légèrement enrouée Tu m'explique comment je me sors de cette putain d'embrouille ?... Parce que je sais pas mais j'ai l'impression... J'ai l'impression que je vais y rester


Voila, et tu as quatre heures pour régler le problème Alo... Ou peut être plus enfaite.

Quelque part, Aloïs était certain qu'Areum faisait, à ce moment précis, des efforts pour ne pas s'en prendre à lui en hurlant. Il l'emmerdait : il le savait. Peut-être le remercierait-elle plus tard, mais pour l'heure, elle avait vraiment l'air de vouloir s'enfuir tant elle n'était pas dans son état normal. Il vit bien qu'elle buvait son verre d'eau pour lui faire plaisir. Ça ne lui faisait pas nécessairement plaisir, mais il avait conscience, à son contraire, qu'elle avait besoin de boire autre chose que de la vodka l'espace de trois gorgées. Il la détailla quand elle le regarda fixement pendant ce qui lui sembla être plusieurs minutes : franchement, Areum était jolie. C'était pas pour rien que les mecs, chelous ou non, veuillent s'approcher d'elle. Surtout si elle était ivre, c'était vachement plus simple de l'aborder ainsi pour n'importe qui. Mais elle avait l'air crevée, fatiguée, ramassée : ça jurait un peu avec son charme naturel. Pour l'aider, Aloïs ne voyait sincèrement qu'une seule solution : la faire parler, la pousser à lui dire ce qui ne tournait pas – plus – rond afin de l'aider dans la mesure du possible. Si l'aider se résumait simplement à lui tapoter le dos toute la soirée ou à la prendre dans ses bras pour qu'elle puisse pleurer en toute liberté, soit. Al était, encore une fois, venu pour servir à ce genre de choses.

Toujours debout et visiblement dans une situation physique et morale vraiment bancale, Areum se retint à Aloïs en passant un bras autour de ses épaules. Ça ne perturbait pas Al : ils étaient proches, physiquement aussi, comme un frère et une sœur qui se soutiendraient ou qui se câlineraient. Ça n'avait, effectivement, rien à voir avec de l'attirance même si on pouvait effectivement les avoir pris pour un couple de nombreuses fois : c'était pas si commun en Corée, ce genre d'attitude. Al avait déjà vécu ça en Allemagne, donc il avait vraiment un regard décontracté sur les relations avec autrui : ils ne faisaient strictement rien de mal. C'est là qu'Areum se décida à lui expliquer un peu le problème : et ce problème, c'était un mec. Park Jin Hyun, d'ailleurs, ce à quoi Aloïs se retint vivement d'éclater de rire – ç'aurait tout de même été malvenu. Il détestait ce type, et le jeopardize le lui rendait bien. Entre eux, c'était le chat et la souris pour emmerder l'autre. À ce moment-là, Aloïs ignorait encore qu'ils étaient en réalité cousins, mais cet élément n'aurait pas changé grand-chose à la donne : quelque part, ça le dérangeait un peu que sa meilleure amie se soit éprise d'un sale type comme lui, mais il n'avait pas l'intention de se mettre entre eux. C'était pas son problème, même si ça le faisait rager qu'elle se mette dans un état pareil à cause de lui. Finalement, après sa tirade, elle lui demanda quoi faire.

- Les mecs sont cons, tu sais. Même moi je suis con – surtout moi, en fait, haha. Mais sérieux. Jin Hyun, t'as dit, hein ? Il me rend malade ce type. Toi aussi il te rend malade, Areum, mais c'est pas pareil... t'as pas à te foutre en l'air comme ça pour un mec, qu'il en vaille la peine ou pas – ça, c'est pas à moi de le décider.

Même s'il n'appréciait pas Jin Hyun, Aloïs n'avait pas non plus l'intention de le rouler dans la boue pour convaincre Areum de se débarrasser de son affection – ou de sa haine, mais Al avait bien compris qu'il ne s'agissait pas de ça – pour lui. C'était un truc cool spécial Nahm Aloïs, ça. Il ne jugeait pas, car il avait conscience que ses ressentiments par rapport à une personne ne pouvaient tout bonnement pas être objectifs, et donc qu'il n'était pas en droit de dénigrer l'autre. Surtout quand, dans la conversation, planait amour potentiel échappant des lèvres de sa meilleure amie : pour n'importe qui d'autre, il aurait enfoncé Jin six pieds sous terre, mais il ignorait tout de la relation qu'entretenait Areum avec lui.

Faire face au problème ; Areum aurait préféré avoir une autre options mais Aloïs étant Aloïs, ce soir ou un autre soir elle aurait fini par craquer à un moment ou un autre hn. C'était comme ça, elle ne pouvait pas lui cacher trop de choses trop longtemps. Même avec sa barrière suprême de l'indifférence, il y a des choses qui débordent à un moment ou un autre. Et là en l’occurrence, elle débordait de Young Ja et de Jin Hyun. Mais plus de Jin Hyun ces derniers temps. Impossible de penser à autre chose. Et puis c'était la raison même de sa présence ici ; elle pensait à eux alors elle voulait oublier, et ce le plus rapidement possible. Areum n'aimait pas la situation dans laquelle elle était. Et ce n'était pas l'idée de se retrouver à nouveau seule qui la dérangeait ; c'était cette équation incompréhensible qu'elle devait résoudre avec Jin Hyun et la multiplication des problèmes qu'elle avait avec Young Ya qu'elle devait soustraire pour en arriver à un zéro. Elle lui dira quand elle sera prête finalement, et suffisamment forte aussi, ce qui semblait difficile pour le coup.


Quand Aloïs part dans ses explications, un sourire triste se dessine sur les lèvres de la jeune femme alors qu'elle secoue la tête les yeux fermés. "Non, pour le coup, ce n'était pas lui, le plus con" elle répondait silencieusement pour elle même. Mais il devait sans doute comprendre son langage corporel. Reposant son attention sur son meilleur ami lorsque celui-ci prononce le prénom de Jin Hyun, elle hausse doucement les épaules en hochant doucement la tête. Et pourquoi elle ne fut pas surprise d'entendre qu'ils ne s'aimaient pas hn ? Un rire s'échappe doucement de ses lèvres un court instant -malgré la tristesse qui est en train de la ronger de l'intérieur- à la confidence d'Aloïs mais ce rire finit par s'éteindre lorsqu'il ajouta qu'il la rendait malade aussi mais que c'était différent. Elle ne comprenait pas -ou ne voulait pas comprendre aussi- cette phrase, peu importe comment elle la mettait en place dans son cerveau baignant faiblement dans l'alcool. Finalement, elle préfère l'options où elle se voile la face plus qu'autre chose, elle préfère ne pas prendre cela trop au sérieux, elle préfère, jouer la carte de la plaisanterie parce qu'en réalité elle a peur de la vérité ;


Areum - Pourquoi ce serait différent Aloïs, t'es tombé amoureux de lui et il a repoussé tes avances c'est ça ? Les bras posés sur ses épaules, elle le regarde dans les yeux avant de finalement opter pour une étreinte Mah, ça va aller, ton coeur va s'en remettre à un moment ou un autre hn elle rit doucement avant de murmurer un presque inaudible Ça va, je plaisante...


Fermant les yeux et appuyant son menton au niveau de l'épaule du jeune homme, elle ajoute ;


Areum - Je vois pas pourquoi ce serait différent hn. Je crois que j'ai tout autant envie de le frapper que toi... Je t'ai pas raconté ! Une fois, cet... Ne trouvant pas de mot assez fort pour exprimer son sentiment actuel elle passe à côté et reprend Il a laissé les flics m'embarquer alors qu'il était avec moi... D'accord, je lui avais fait mangé des gâteaux magiques mais... Un soupir quitte ses lèvres Mais les flics quoi ! Marquant une pause, elle se redresse finalement pour regagner la position où elle appuie ses bras sur ses épaules et lui dit Tu vois... Qu'est-ce qu'il y a de différent hn ? Essaie d'en trouver une et tu auras droit à un voeu tient... Et puis, qu'est-ce qu'il t'as fait hn ?


Ah, la curiosité d'Areum...