sometimes you make me mad •••

idiot. Idiot qui ne comprend rien à la situation. Je comprends rien. Pourquoi t'étais si différent de d'habitude ? Pourquoi étais-tu dans un tel état ? J'ai beau être idiot, j'ai très bien remarqué à quel point tu as été distant. Tu as dis préféré aller t'amuser ailleurs, avec d'autres gens, loin de moi. Alors t'es parti et moi j'ai voulu te retrouver, je t'ai chercher. Et là, je t'ai vu... ─ Tu dansais avec cette personne que je ne connaissais pas, je suis même sûr que tu ne la connaissais pas non plus. Vous étiez si proches, un peu trop même. Serrant les poings pour ne pas m'énerver, j'avais décidé de te tourner le dos et de d'aller prendre l'air. Je prévins simplement mes amis que j'allais fumer à l'extérieur. Je ne savais même pas pourquoi j'avais réagi ainsi. Je restais dehors, pas très loin de la résidence des tsebes. Fumant une cigarette, je comptais partir de la soirée bien plus tôt que prévu. Ne sachant pas pourquoi cette image que j'avais dans la tête suffisait à avoir les nerfs. L'air frais réussissait à me calmer, jusqu'à ce que je te vois. T'étais complètement bourré, une personne t'aidait même à ne pas perdre équilibre. J'étais choqué. Et encore le mot était faible pour décrire ce que je ressentais ! Laissant ma clope tomber à terre, je me précipitais vers toi qui semblais vraiment avoir du mal à tenir sur tes jambes. Je fis comprendre à la personne qu'il pouvait nous laisser, que j'allais m'occuper de toi. « Je te ramène à la maison.  » te dis-je, ne te laissant pas le choix.

***

T'attrapant et te faisant passer un bras au dessus de mon épaule pour ne pas que tu tombes, je te ramène. Sur le trajet, je reste silencieux, ne t'adressant pas la parole. T'es bourré de toute manière, te parler serait une perte de temps. C'est ce que je ne peux m'empêcher de penser. On a beau être physiquement proche en ce moment, il y a une grande distance entre nous. Pourquoi suis-je si froid et si dur ? Je n'en sais rien. À vrai dire je ne t'en veux même pas d'être bourré. Cela m'est déjà arrivé. Tout le monde passe par là.
Une fois arrivés, on monte à l'étage de notre appartement. Vu ton état, il est bien évident que l'on ait pris l'ascenseur et non les escaliers. Ces quelques secondes me semblent si longues. Avec ce silence qui s'est installé, le trajet me semble interminable. Finalement, l'ascenseur arrive et nous laisse accéder à notre appartement. Je me contente simplement d'allumer les lumières du salon, de retirer ma veste et je te laisse seul dans la pièce après t'avoir adresser un dernier regard. Énervé, je m'enferme dans ma chambre. Cette image ne quitte pas mon esprit. Vos corps si proches... Ah ! Sans même que je ne le remarque, mon poings s'est abattu sur ma petite table de chevet. Non, je peux pas te laisser comme ça. Il me faut des explications. Qu'est-ce qui t'arrive ? C'est quoi ce comportement ? Pourquoi t'avais l'air de m'en vouloir ? D'ailleurs, m'en veux-tu encore ? Tellement de questions. Je sors de ma chambre, avançant d'un pas déterminé, jusqu'à arriver dans le salon. Un regard dur posé sur toi. Non, on allait pas rigoler et tu vas devoir tout m'expliquer. Mon regard te le fait bien comprendre. Les bras croisés, je soupire. Je me décide finalement à briser ce silence « Qu'est-ce qui s'est passé ? Explique moi.  » je continue ne te laissant pas le temps de m'interrompre, « Pourquoi t'es parti te saouler comme ça ? T'avais envie de de voir ce que ça faisait d'être bourré ? C'est pour ça que t'es parti t'amuser plus loin ? » Mes yeux ne te quittent pas. Ayant vraiment besoin de comprendre ton attitude. C'est bien la première fois que je t'ai vu faire une telle connerie. Déçu ? Peut-être, mais de quoi; que tu abuses des boissons alcoolisés ? ou que tu t'amuses avec un inconnu ? Je n'arrive même pas à y faire la différence. J'ai simplement besoin d'entendre tes explications. Car je suis pas con, tu m'en veux, je le sais. Et pourtant j'hésite à t'en demander la raison. Je ne suis quand même pas parano... Bien que j'aurais préféré l'être, en fin de compte.

(c) dusty scarecrow.

sometimes you make me mad •••

Quelle soirée... Et elle n'est vraiment pas prête de se finir. Impossible pour moi de te laisser tranquille sans te poser toutes mes questions. Non, t'as été bien trop différent aujourd'hui. Je te reconnais même plus. Tout ça ne te ressemble tellement pas. Oui, je te soutiens toujours lorsqu'il s'agit de s'ouvrir aux autres et oui, j'ai toujours voulu te voir un peu fêtard et détendu. Mais j'ai jamais pensé que t'irais jusqu'à te bourrer comme ça. Je reste là à attendre tes explications. À attendre que tu me racontes pourquoi t'étais sur le point de tomber tellement tu avais bu. Toi tu t'es assis sur le canapé, n'ayant pas assez d'équilibre pour bien tenir sur tes deux jambes. Ton regard laisse paraître de la colère. Beaucoup de colère. Alors c'est donc ça, tu m'en veux vraiment ? Tu sembles pas comprendre que moi aussi, je suis énervé. Du moins, tu n'en donnes pas l'air. Tes mots me font clairement comprendre que je suis coupable. Que je suis pas resté avec toi et donc, tu es naturellement aller voir d'autres amis. Mes sourcils se haussent, marquant mon incompréhension. Te fous-tu de moi ?! Alors que je suis sur le point de te rétorquer que tu es celui qui est parti, que c'est toi qui est allé voir ailleurs, tu ne m'en laisses pas le temps et continue tes explications. Je vois te lever et manquer de perdre équilibre. M'apprêtant à venir vers toi, je te vois finalement tenir debout, un doigt pointé en ma direction. Je laisse paraître une expression surprise sur mon visage. Incompréhension totale. Tu me racontes que tu es venu pour t'amuser avec moi. Alors que moi j'étais avec une fille... Quelle fille ?! Parles-tu de Lina ? La peste que je suis allé voir sans la reconnaître. Ou bien de Sulli ..? Celle que je considère comme ma propre sœur ? Comment te faire comprendre que tu te trompes complètement ? Que moi je t'attendais, finissant même par croire que tu ne viendrais pas. Tu m'avais dis ne pas être intéressé par cette fête. Pourtant je t'ai quand même invité, te disant que tu changerais d'avis en voyant de quoi ça a l'air. Et que bien sûr, je t'attendrais. Mais pourtant, tu n'as pas fini. Tu rajoutes que tu ne comptais pas boire, mais qu'on t'avais offert quelques verres. Et tu ne les as pas refusé. Tu m'en voulais car j'étais avec mes amis et que tu ne voulais pas penser à moi. Tu me dis que l'alcool c'est bien et qu'il te fait perdre ta peur. Tu finis en me répétant que je n'étais pas présent pour toi.

Je ne sais même plus quoi dire. Par où commencer ? Par le fait que tu ne m'as jamais parlé comme ça ? Et que tu ne m'en as jamais autant voulu. On ne s'est jamais disputé car tu as toujours été compréhensif et moi j'ai toujours été sans prise de tête. Je n'arrive même pas à savoir si tu penses tout ce que tu dis. Ou si tu es simplement énervé sous l'effet de ces quelques verres que tu as bu. Mais déjà, il faut que tu comprennes que tu as totalement mal interprété les choses. « Heaven, c'est toi qui es parti. T'as dit que tu voulais t'amuser ailleurs et t'es parti. Tu ne m'as même pas laissé le temps de te dire quoique ce soit ! » Oui j'ai voulu te retenir. Mais tu m'as tourné le dos sans même me jeté un dernier regard. Tu avais disparu au milieu de toute celle foule. Peinant à me faufiler au milieu de tous ces danseurs, lorsque je t'ai retrouvé tu étais déjà bien trop occupé... « Je t'ai cherché, Heaven... J'ai voulu venir te voir. Mais tu dansais déjà avec une fille. » Tu t'amusais visiblement bien sans moi. T'avais pas besoin de moi. Au final, t'avais pas eu de mal à prendre part à la fête. Comment peux-tu me reprocher d'être en compagnie d'une fille alors que tu l'étais toi-même. Qu'elle et toi étiez si collé l'un contre l'autre. Ça n'a aucun sens. D'ailleurs ce n'est pas le problème. Tu as le droit d'être avec une fille. Et j'en ai également le droit. En quoi cela serait-il un problème pour toi que, je sois en compagnie de la gente féminine, hein Heaven ? « Tu peux pas m'en vouloir pour ça, je t'avais pas demandé de partir... Je comprends toujours pas pourquoi t'es parti comme ça. » Non, je peux pas croire que tu sois parti à cause de moi. Ou plutôt, à cause du fait que j'étais avec mes amis, et des filles. Pourquoi cela t'énerve-t-il autant ?

(c) dusty scarecrow.

sometimes you make me mad •••

Calme. Reste calme. Heaven a bu, il te provoque simplement. Il est déçu de toi et t'en veux de ne pas être resté avec lui à la soirée... mais tu dois rester calme et le calmer lui. Déjà qu'il est saoul, évite de l'énerver encore plus. Même s'il faut croire, que tu l'as déjà bien énervé comme ça. Idiot de Ren. Allez, calme. ─ Je ne cesse de me répéter de rester calme, de garder mon sans-froid et de me traiter de con. Je souffle. Bordel Heaven, qu'est-ce qui t'arrive ?! Pourquoi es-tu si insolent aujourd'hui ? Est-ce simplement à cause de la soirée ? Est-ce réellement à cause de la soirée ? Je ne peux m'empêcher de me demander pourquoi es-tu venu à la soirée pour ensuite t'éloigner, préférant aller voir ailleurs, par peur de déranger as-tu dit. J'y crois pas un mot. Pourtant tes mots étaient clairs, tu voulais aller t'amuser ailleurs. Heaven, tu es celui qui s'est éloigné. C'était ton choix ; tu as voulu t'éloigner de moi. Cette soirée ne ressemble en rien à tout ce que j'ai pu imaginer. Et même si j'étais content de te voir. Et que j'avais réellement envie de passer du temps avec toi, que l'on s'amuse tous les deux. Au final, nous n'étions pas ensemble et tu es le seul à t'être amuser. J'ai encore du mal à comprendre comment on en est venu à là. À cause d'une fille ? Une fille. Tout ça me semble tellement banale. Vraiment trop banale. Comment cela pourrait être une raison pour se disputer ? À vrai dire, des copines j'en ai déjà eu et lorsqu'une fille me plait, je t'en parle toujours. T'es devenu un vrai confident pour moi, alors les histoires de cœurs, je t'en parle à toi, sachant très bien que tu ne me jugerais pas. Que je peux tout te dire. Je n'ai même plus honte de pleurer en face de toi lors d'une rupture. Alors tu ne me feras pas croire qu'il n'y a pas autre chose derrière ton changement de comportement. À peine arrivé, t'avais l'air si froid, tu m'avais à peine adressé la parole. T'es juste parti comme t'es venu.

Je t'observe. T'as l'air pas bien, j'ai envie de te consoler, de prendre soin de toi mais je sais qu'étant dans cet état, ce n'est pas possible. Je sens que quoique je puisse dire ou faire, ça ne suffira qu'à t'énerver de plus belle. Lorsque tu t'assois et que tu te recroquevilles sur toi-même, j'avance de quelques pas, me rapprochant de toi. Je te vois me regarder, mais visiblement t'as toujours autant les nerfs et tu te caches de nouveau. Je t'entends grogner de mécontentement. À quoi penses-tu ? Étrangement, je n'arrive absolument pas à te comprendre aujourd'hui. Tu marmonnes. Tes mots sont à peine audibles. J'ai même du mal à comprendre ce que tu dis. Je t'entends parler de fille, tu m'expliques qu'elle est gentille mais, qu'elle te faisait trop penser à la fille avec qui j'étais. C'est vraiment cela qui te pose problème ? Les filles. L'idée que tu sois jaloux ne me vient pas à l'esprit. Je m'approche simplement de toi pour te faire face. Puis je m'accroupis face à toi, posant une main sur ton épaule. « Heaven... » dis-je d'une voix calme. J'ai l'impression que t'es si énervé que tu vas te mettre à pleurer. Ce qui explique aussi pourquoi tu caches ton visage contre tes genoux. On dirait même un gosse. Tu as beau m'avoir expliqué que le problème est les filles, j'ai tout de même l'impression que c'est sous l'effet de l'alcool que tu me dis ça. Pourquoi ai-je du mal à te croire ? Pourquoi je n'arrive pas à comprendre que tu es pourtant sincère en me disant ça. Peut-être suis-je vraiment devenu stupide. Ou peut-être car je ne vois, moi-même, aucun problème là-dedans. Même si je dois bien avouer que te voir t'éloigner de moi pour, justement, rejoindre une fille et danser avec elle, ne m'a pas laissé indifférent. Mais si j'ai eu les nerfs, c'était pas uniquement à cause de ça, c'était surtout car tu t'étais saoulé et que tu me reprochais en être la cause. C'était surtout ça qui m'énervait.

Tu continues. Tu ne voulais pas me voir faire un câlin à Sulli. En fait, tu n'aimes pas que je puisse faire des câlins à quelqu'un d'autre que toi. Car t'expliques que mes câlins ne sont qu'à toi. Alors tu n'aimes pas que je passe un peu de temps avec une fille, avec quelqu'un d'autre. T'avais l'impression que j'avais pas besoin de toi. Tout ceci est faux. « Écoute, Heaven- » mais comme si tu venais de penser à quelque chose, tu m'interromps. Tu continues tes explications qui se sont vite transformées en reproches. En accusation. En fait, j'étais le seul fautif. Tu me demandes si je suis en colère car tu es parti. Ou car je suis rentré tôt et que je n'ai pas pu profiter de cette soirée... avec une fille, encore. Toujours ce problème de fille. Tes mots me choquent. Es-tu sérieux ? Penses-tu vraiment ce que tu dis ? Bien que saoul, il doit forcément y avoir une part de sincérité dans ce que tu me dis. Ren. Tu m'appelles Ren. T'as arrêté de m'appeler comme ça il y a très longtemps, dès lorsqu'on est devenu proche. Je retire ma main de ton épaule. T'as complètement faux, Heaven. Je me relève, m'éloignant un peu de toi en faisant un pas en arrière, comme pour mettre de la distance entre nous. Je serre les poings. À ce moment-là... Tu m'énerves. Jamais j'aurais pensé que cela puisse arriver. Qu'on se dispute à ce point. Et pourtant, malgré ma déception et ma colère, je reste calme. Je soupire. « Tu te trompes. Je comptais partir plus tôt, parce que justement je m'amusais pas. Et je m'en foutais des filles, je voulais juste qu'on s'amuse, toi et moi, à cette soirée. » Bien sûr que j'étais pas venu pour les filles. Et ce même si j'avais essayé de me montrer un minimum galant avec une fille. C'était simplement par politesse et parce que j'ai toujours été assez ouvert, du genre à aller voir les gens, plutôt que de rester dans mon coin. Boire des verres seul n'a aucun intérêt. Alors je suis allé boire un verre avec Lina. Et pour ce qui est de la demoiselle qui me câlinait, bien sûr que je comptais pas la draguer. Comment pourrais-je le faire alors qu'elle est comme une sœur pour moi ? Je suis toujours naturellement tactile avec Sulli, tout simplement car je m'entends très bien avec elle. « Si t'es parti uniquement parce que tu pensais que je draguais des filles et que je t'avais oublié, c'était complètement con de ta part. » Franc. Je ne mâche plus mes mots. Ma limite, tu l'as atteint. J'ai perdu patience. Mais en réalité, je suis juste déçu car je pensais que tu me connaissais mieux que ça quand même. Après toutes ces années. « ... Je pensais pas que tu me croyais comme ça. » Je murmure ces mots. Je resserre les poings, fixant le sol. Dire que t'es la personne qui connait le mieux. Quelques verres ont suffit à me faire penser au contraire.

(c) dusty scarecrow.

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Première soirée, premiers verres, première dispute, première engueulade. Moi qui pensais que ça n'arriverait jamais. On s'est toujours entendu. On se dit toujours tout et on a jamais eu un problème de ce genre. Je ne pensais pas non plus t'entendre m'appeler par mon prénom. Tu ne m'appelles jamais Ren, tu m'appelles toujours par mon surnom, Moon. Preuve que l'on se connait depuis l'enfance... T'essaies de changer, de t'ouvrir un peu plus, et je t'aide. Mais là, c'est un trop grand changement, je suis juste déçu. Déçu par tes mots, ne pensant pas que tu me croyais comme ça, tes accusations, ton attitude. On pourrait même dire que tu es en train de te rebeller. Mais pourquoi te rebelles-tu contre moi ? Je te fais comprendre que tu t'es trompé, que ce que tu me dis est faux. Tu relèves enfin les yeux, me prenant enfin au sérieux. Non, tu me dis que tu ne le penses pas. Que tu ne crois pas que je t'oublie. Tu m'avoues alors que tu as peur, peur que je m'éloigne de toi si je n'ai plus besoin de toi et que j'aille faire ma vie ailleurs. Je suis surpris. À vrai dire, je ne me suis jamais soucié de ça, je n'ai jamais pensé à mon avenir ou à un quelconque futur avec une fille. Je n'ai jamais songé à te laisser tomber, non plus. Tu m'expliques ensuite la raison de ta colère; tu penses que j'ai de moins en moins besoin de toi, alors que toi tu as besoin de moi et que, si je partais, tu serais perdu. Je t'écoute, ne sachant pas quoi dire. Tu te relèves brusquement, courant jusqu'aux toilettes pour aller vomir. Quel idiot, c'était donc à cause de moi que tu étais allé te saouler. En réalité, tu t'inquiétais juste. Tu t'inquiétais que je ne sois plus avec toi. Comme à cette soirée, où nous n'étions pas ensemble. J'étais avec mes amis et toi tu étais allé faire de nouvelles rencontres. Cette soirée ne ressemblait en rien à ce que j'avais imaginé. Elle avait suffit à crée de la distance entre nous.
Immobile, je n'ai pas bougé, réfléchissant à tout ce que tu m'as dit. Avec le temps, Heaven, tu devrais pourtant te douter que je suis quelqu'un de très peu prise de tête. Je ne réfléchis jamais beaucoup et ne pense pas au lendemain. J'ai toujours vécu sans inquiétude car justement, je ne pensais pas à ce genre de choses. Tu as beau dire que j'ai moins besoin de toi que toi de moi, je ne pense pas de la même façon. J'ai toujours besoin de toi. Après tout, tu es la première personne avec qui je suis devenu aussi proche. N'ayant aucun parent, tu es celui qui a passé le plus de temps avec moi et qui me connais le plus. Je peux pas t'abandonner comme tu le penses.

Assez réfléchi. Je bouge enfin et me dirige vers la salle de bain, m'inquiétant pour ton état. Tu te trouves en face du miroir, t'as pas l'air bien. « Ça va mieux.. ? » demandais-je avec hésitation. Je m'inquiète, comme toujours. « Heaven... Tu sais bien que je te laisserais pas tomber. J'ai aussi besoin de toi et je pourrais pas m'en aller comme ça, à cause d'une fille. » Non, ça n'arrivera pas. Je ne suis pas du genre à laisser tomber les gens, encore moins qu'il s'agit d'une personne avec qui je suis très proche. D'ailleurs, je ne sais pas où tu es allé chercher toutes ces idées. T'es comme un frère pour moi, je compte pas t'abandonner. « Je veux pas que tu t'inquiètes pour ça. » te dis-je dans un petit sourire se voulant rassurant. Étant moi-même je m'en foutiste, je ne veux pas que tu te mettes à avoir ce genre de pensées. Je veux pas te voir inquiet, en particuliers lorsque j'en suis la cause. Tu sais bien que tu peux toujours compter sur moi. Et je ne sais même pas si un jour, je trouverais une fille qui me plaise vraiment, comme tu le penses.

(c) dusty scarecrow.

hrp:

sometimes you make me mad •••

Beaucoup de changements. Tellement de changements que je n'arrive plus à te suivre. Tu étais d'abord fâché et distant, puis en colère contre moi jusqu'à me faire des reproches, et enfin, tu me fais savoir que tu es inquiet. J'ai toujours su que tu as beaucoup d'inquiétudes. Tu t'inquiètes facilement et réfléchis beaucoup. Mais, moi je ne réfléchis pas assez. Je n'ai pas compris que, si tu m'en veux, c'est parce suis parfois avec des filles. Avec d'autres personnes que toi. Est-ce de la jalousie ? Cela ne me vient même pas à l'esprit. Je me demande simplement si tu n'es pas en train de te rebeller. Une sorte de crise d'adolescence. Le genre de chose que l'on a tous vécu. Ou presque. Toi, t'as toujours été quelqu'un de sage et très peu bagarreur. C'est d'ailleurs pour cela que je me retrouve si surpris et étonné de ton attitude. je ne sais même plus comment réagir. Est-on vraiment en train de se disputer ? Tout cela semble si peu probable. T'es mon ami d'enfance, mais aussi mon colocataire, mon confident et même mon meilleur ami.

T'as peut-être l'air d'avoir les nerfs, je me rends quand même compte que t'as pas l'air bien. Alors je tente de te calmer, d'apaiser ta colère. Et c'est là que tu m'avoues tout. Tu me racontes toutes tes inquiétudes. Des choses dont je n'aurais jamais pensé. Des choses bien trop évidentes qu'il n'est pas nécessaire d'y penser. Tu es peut-être dépendant de moi, mais au fil du temps qu'on a passé ensemble, je le suis tout autant que toi. Peut-être que je ne le montre pas vraiment, contrairement à toi qui me fait toujours savoir quand tu as besoin d'aide. Mais je ne pourrais pas t'abandonner. Et je ne supporterai pas que tu m'abandonnes. Alors, je tente de te rassurer. J'essaie de tout faire pour que tu ne t'inquiètes pas pour ça. Après tout, c'est pas comme si je suis le genre de mec à tout laisser tomber pour une fille. Mes relations amoureuses ont jamais duré bien longtemps. Alors pour ce qui est de fonder une vie avec, c'était vraiment pas pour maintenant... Je me demande même si ce jour arrivera.

On se trouve tous les deux dans la salle de bain. Je m'inquiète pour toi. Je te demande si tu vas bien et je te rassure. Je te dis de ne pas avoir ce genre de pensées. Mais tu ne me réponds pas, tu me fixes simplement. T'as l'air complètement perdu dans tes pensées. Je me demande bien à quoi tu peux penser. Espérant que tu ne t'inquiètes pas d'avantage. Mais non. Tes pensées sont occupées par quelque chose de complètement différent. Et je ne tarde pas à le savoir.

Je ne bouge pas. Choqué. C'était le mot. Je peux sentir ta main sur mon cou et tes lèvres sur les miennes. Puis tu me demandes si tu dois t'en inquiéter de ça. Je ne te réponds pas. Venais-je vraiment d'embrasser un garçon ? Et pas n'importe quel garçon. Heaven. Pourquoi ? Ce baiser aussi est dû à l'alcool, est-ce pas ? Je ne sais même pas quoi te répondre. « Je... Je crois que tu devrais aller te reposer. T'as bu beaucoup d'alcool... » Oui, mettons ça sur le dos de l'alcool. Il n'y a pas d'autres raisons possibles... Perdu. Je le suis complètement. Je n'arrive vraiment plus à te suivre.

(c) dusty scarecrow.