☥ NOM COMPLET - yoon jaehwan, jayden ☥ SURNOM - jayden, comme on l'appelait aux States. Généralement, vivre là bas sans avoir un blaz' américain, c'est comme faire de la natation dans une piscine de crocodile : ça pique. Les intimes l'appellent par son prénom coréen. Les autres, par son prénom américain. Mais au pays du hamburger, on ne se gênait pas pour l'appeler le jaune, le bridé, le citron ou autres joyeusetés☥ ÂGE, DATE ET LIEU DE NAISSANCE - quatorze janvier quatre vingt quatorze à Séoul. Puis a immédiatement déménagé aux Etats-Unis, où il aura passé la quasi-totalité de son existence ☥ SITUATION AMOUREUSE - célibataire, libre comme l'air. La vie en couple, c'est pas quelque chose qu'il cherche dans l'absolu. ☥ ORIENTATION SEXUELLE - hétérosexuel ☥ ETUDES OU METIER - management, comme son père l'a décidé pour lui. Comme quoi, les autres études sont pour les rigolos et que s'il ne faisait pas ce que le vieux voulait, adieu la yoon corporation ☥ CLASSE SOCIALE - suuuper aisé. Du genre top cinq en Corée, top dix en asie ☥ ORIGINES : coréennes ☥ MOT REPRÉSENTATIF - - ECRIRE ICI ☥ JE SUIS UN - jeopardize ☥ T'ES QUOI ? personnage inventé.

Jae Hwan est né un quatorze janvier et, comme sa très chère mère le lui a si souvent rappelé, il a vu le jour en prenant la vie d'un autre. Celle de son frère jumeau, en l'occurrence. Même s'il ne le laisse aujourd'hui guère paraître, cette mort lui a longtemps pesé sur la conscience et a grandement conditionné le début de son existence. C'est ce « fardeau » qui l'incita, très jeune, à vouloir poursuivre des études en médecine. Se disant que peut-être, lui, aurait pu sauver cette vie dans cette même situation. Jusqu'à ce que son père, désireux de faire de son unique fils l'héritier de son empire, décida de balayer son rêve d'un revers de la main.
« Jay » a donc vu le jour à Séoul, en Corée. Mais le fantôme de son frère, mort-né, hantait sa génitrice à un tel point qu'elle décida d'aller vivre le plus loin possible de cette terre de cauchemar. Jae Hwan se retrouva donc, alors qu'il ne savait pas aligner un pied devant l'autre sans se casser la gueule, à vivre aux états-unis ; quelque part dans la magique Californie, terre d'asile de millions d'asiatiques où, malheureusement, il n'y trouva jamais sa place.

De part sa couleur de peau, les natifs américains le cataloguèrent tout de suite dans la caste des chinois et, comme vous pouvez vous en douter, stigmatisèrent le jeune garçon. On ne naît pas idiot mais, même dans un pays cosmopolite comme l'est les Etats-Unis, la notion de discrimination apparaît très tôt. Encore plus lorsque la victime est un bridé friqué, incapable de se défendre. Jayden a donc été, très jeune, victime de maltraitance et de moqueries. Il cachait cette situation à ses parents, jugeant cela à fois humiliant et déshonorant, tout en sachant que ses géniteurs n'auraient pas fait grand chose pour arranger cela : sa mère le détestait depuis tout petit, le considérant comme étant la raison du décès de son deuxième enfant. Et son père avait bien trop à faire avec sa société et ses voyages d'affaires pour s'occuper de son bambin.

L'américain d'origine coréenne s'est donc remis, très jeune, à ses quelques amis et à ses rêves. Si les gosses de son âge avaient tendance à vouloir devenir agent secret, sapeur pompier ou super héros, le môme rêvait de devenir un scientifique ou un médecin. Celui à qui on confiait la responsabilité de sauver des vies. Mais son paternel, très strict, avait bien d'autres projets pour son seul héritier. Il rêvait de pouvoir un jour tout lui confier et décida, assez arbitrairement, de choisir le chemin boisé à travers lequel Jae Hwan allait mûrir. Et ce ne fut pas un chemin de Mickey, loin de là.

Piano, échecs, taekwondo, tennis, Jayden devait exceller partout, intellectuellement et physiquement. A huit ans déjà, il avait des cours particuliers supplémentaires après l'école. À douze, Liouville et Risch n'avaient plus de secrets pour lui. Son début d'existence fut tellement comprimée qu'il n'eut ni enfance, ni adolescence. Crise d'adolescence ? Pas eu le temps. Le tabac et la drogue ? Impossible, il était soit à l'école, soit chez lui, surveillé par des gorilles. S'il est aujourd'hui quelqu'un d'asocial à qui les normes de la vie en société sont faussées, la réponse est ici. Détenue par ceux qui l'ont éduqué, à travers la rigueur, la sévérité et clairement, le manque d'amour. Comment ne pas l'être, lorsque votre père ne vous juge qu'à travers vos notes et que votre mère va clairement fricoter ailleurs. Sans même le cacher.

La famille Yoon revint finalement à Séoul l'année des quinze ans de Jay, sans raisons apparentes. Et le dépaysement pour ce dernier fut une claque énorme. Aux États-Unis, le jeune homme était Jae Hwan,  l'asiatique froid qu'on aimait bousculer à l'école. En Corée, le jeune homme était Jayden. Le fils à papa étranger qu'on regardait uniquement du coin de l’œil. Où qu'il soit, il avait l'impression de ne pas être à sa place. Et les seuls qui s'approchaient de lui le faisaient pour son argent...
La suite, vous la connaissez : Héritier désigné de l'empire de son père, le monde rêve à la fois de le voir grandir et de se détruire. Et pour ça, sa famille y arrive très bien. Entre le divorce de ses parents et leurs remariages respectifs, le début de la vie seul – mais rapidement rejoint par l'apparition d'une squatteuse dont vous connaissez sûrement le nom -, la reprise des études, la réapparition de son frère censé être mort né... Et vous voici avec les ingrédients parfaits pour faire une mauvaise sitcom américaine.

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