+ tenue La maison des Yi était vide en ce bel après-midi ensoleillé, il fallait le dire. Les deux sœurs de Nuo venaient de partir à la piscine. Les cousins et jumeaux Ko An et Ko Mi… La chinoise ne savait pas où ils étaient d’ailleurs. A la villa, il ne restait plus que Jegal et elle-même. Jegal qui devait dormir, assommé par la chaleur. Mais bon, une bonne sieste ne faisait jamais de mal. Pour sa part, Nuo ne voulait pas dormir, elle était surexcitée et débordante d’énergie. Même la chaleur ne l’atteignait pas. Et comme elle avait de cuisiner, elle se trouvait devant les fourneaux. Ses deux sœurs rentreraient bientôt et Nuo voulait leur préparer un gâteau en guise de goûter. Et croyez moi ou pas, mais c’était courant que Nuo fasse le goûter pour son frère et ses sœurs.

La sino-coréenne venait tout juste de finir sa pâte à gâteau, elle avait décidé que ce serait un gâteau à la noix de coco, qu’on toqua à la porte. Nuo était surprise. Elle n’attendait la visite de personne. Et Jegal non plus, il ne lui avait rien dit en tout cas. Retirant son tablier et le posant sur le dos d’une chaise, la jeune fille alla ouvrir lorsqu’elle reconnut la voix du Syrien. Hwang Tasyr. Un fin sourire ornait ses lèvres, elle l’aimait bien ce gamin. « Hey Tasyr ! Qu’est-ce qui t’amène ici ? » Même si elle se doutait un peu.

+ tenue Nuo savait pertinemment pourquoi le Syrien venait toujours à la villa. Elle savait bien que c’était pour Yue.  Mais elle voulait en être sûre, le taquiner un peu. Et elle était satisfaite de la réponse que lui donnait Tasyr. Elle l’aimait bien ce gosse, elle l’avait déjà vu aller et venir et il lui plaisait beaucoup. Lorsqu’elle était dans sa chambre, elle l’entendait lui et sa petite sœur, se dire des choses mignonnes. Mais réaliste. Nuo pensait que Tasyr pouvait  faire sortir Yue de son monde enlisé dans de la guimauve trop sucrée. Ce qu’elle s’était donnée comme mission depuis longtemps déjà, sans vraiment trop de succès. Au fond,  Nuo avait peur que Yue se fasse berner par les hommes à cause de sa naïveté, plus tard. Elle avait peur que sa petite sœur ne souffre. Alors voilà, il fallait lui montrer la vraie face du monde…

Elle regardait le Syrien avec un immense sourire. Sa présence était toujours une très bonne chose, Nuo aimant bien jouer l’indiscrète et tenter de tirer les vers du nez du petit Tasyr. « Yue ? Nope elle est partie à la piscine avec Jeona. Mais elles ne vont pas tarder. » Elle vit alors le garçon changer d’expression. Visiblement, il avait senti le gâteau qui cuisait au four. « Normal, je fais un gâteau à la noix de coco pour mes sœurs. Oh ! Tu veux entrer pour l’attendre ? » Et la sino-coréenne se poussa donc pour le laisser entrer.  Avec une idée en tête bien entendu.

+ tenue Nuo était contente de voir Tasyr. Elle l’aimait bien ce gosse. Il était bénéfique pour la famille, et pour Yue surtout. Discrètement, elle shippait leur petit couple d’amitié. Enfin amitié… Nuo n’était pas une idiote non plus. L’arabe venait beaucoup trop souvent pour que ce ne soit que de l’amitié. Alors Nuo aller tenter aujourd’hui de lui faire cracher la vérité qu’elle attendait. Tiens en parlant d’attente. « Dans une demie-heure, une heure environ ! Attends-la à la cuisine, on discutera un peu. » Disait-elle en remettant son tablier et retournant surveiller la cuisson de son gâteau. « Ouais c’est moi qui fait la cuisine en majorité. Surtout les gâteaux. » La chinoise s’était accroupie devant le four et vérifiait si la pâte montait correctement. Elle nota mentalement de le laisser une vingtaine de minutes encore et se redressa.

Tout en ôtant une nouvelle fois son tablier, elle regardait le jeune syrien. « Tu vas avoir chaud où tu es. Y’a le four qui fonctionne, viens là. » Elle l’invita à s’asseoir à la table de la cuisine et faisait de même. « Nope y’a Jegal, mais lui et la chaleur ça fait jamais bon ménage. » Mais elle s’en fichait de Jegal sur l’instant. Ce qui l’intéressait maintenant, c’était Yue. Elle fixait Tasyr intensément, comme une proie prête à être dévorer. Mais à quelle sauce ? La chinoise décida d’entrer dans le vif du sujet. « Dis donc, tu te serais pas branché sur Yue toi ? Non parce que ça se voit  quand même… » Alala, la délicatesse et la finesse chez Nuo, c’est toute une histoire.

+ tenue Nuo aimait bien faire la cuisine, ça lui rappelait de vagues souvenirs de Chine, lorsque sa maman lui faisait la cuisine et qu’elle regardait avec ses yeux d’enfants. Elle n’avait pas besoin de regarder la recette plusieurs fois, surtout pour les gâteaux. Parfois , elle y allait même au feeling, et elle finissait par se dire que cette méthode marchait bien. Alors que le calme régnait dans la villa, Tasyr vint le troubler tranquillement. Il était venu pour Yue, ça c’était certain. Mais pour la chinoise, il y avait tout autre chose. Dans le cœur du syrien, elle devait avoir une place de choix. La réponse que lui donnait le plus jeune ne la convainquait pas. Et puis, elle l’avait vu , rougir très légèrement. Sa tête légèrement penchée, posé sur sa main, elle lui souriait doucement. « Tu sais Taz. Ce que j’en pense, c’est que tu irais bien avec elle. Elle est mignonne non ? Et puis, je sais que tu as une bonne influence, que tu peux la changer un peu. Elle a 17 ans…sans les avoir. » Un soupir s’échappa des lèvres de la chinoise. On l’avait plusieurs fois traité d’égoïste mais là, elle s’inquiétait réellement pour sa sœur. Et puis, Tasyr lâcha une bombe, quelque chose sur quoi Nuo pouvait se faire les dents. La curiosité était de nouveau de sortie. Elle se redressa. « Ah oui ? C’est qui ? Je la connais ? Raconte-moi tout. »

+ tenue Si Nuo avait pensé que la conversation qu’elle avait avec Tasyr tournerait de cette façon, elle se serait blindée davantage, sans doute. C’était la première fois qu’elle parlait d’amour avec le syrien, alors elle avait tenté d’en profiter pour savoir ce qu’il en était avec Yue. La réponse de l’arabe en premier lieu, ne l’avait pas enchanté. Elle était resté sur sa faim et lui avait clairement expliqué ce qu’elle en pensait : Taz était fait pour Yue. Yue était fait pour Taz. Une fois, elle avait même pensé à planifié leur mariage si ça tardait trop. Mais le voilà qu’il donne le coup de grâce : il a déjà quelqu’un en vue. Elle s’imaginait maintenant un triangle amoureux et laissait échapper un petit rire… Rire qui s’arrêta lorsqu’il fit son coming-out. Les yeux de la chinoise s’écarquillaient encore plus qu’un asiat’ normal. Elle avait battu le record là, sûrement. « Toi gay ?....C’est une blague là ? » Elle n’imaginait pas le petit bonhomme en train de….de sucer des teubs.