TENUE...

Après une nuit passée en boîte, une journée complète à glander dans mon pieu, j’ai enfin décidé de bouger. Je me suis sappée en 2-2 comme si ma vie dépendait du temps qu’il me fallait, et je me suis barrée de la maison. Enfin… j’ai failli, jusqu’à ce que ma mère me crie dans les oreilles. Sacrée Mama ! Toujours à me chopper avant que je file. « Mais Mama, je suis presséééée j’ai rendez-vous alors vite vite ! » J’aurai tenté de me défaire d’une énième corvée, mais ça a pas marché… Une lettre à poster, cette fois. Et la prochaine fois, je dois la ramener à NYC chez la famille ? Au moins, pas besoin de passer par les trucs postaux hein ! Après m’être barrée en i pour aller faire les magasins en pouilleuse, je me suis lancée à la rechercher d’une boîte aux lettres… Et bizarrement, y en avait une dans la street hypra commerciale où j’avais décidé de me bouger : GE-NIAL. Je balance la lettre dans la fente et je me barre la tête haute, les yeux rivés sur les vitrines qui m’entourent, le tout en jouant avec ma ba…gue. « MA BAGUE ! PUTAIN DE MERDE ! » Où est-ce qu’elle a filé cette conne encore ? Pff, manquait plus que ça, ENCORE DU TEMPS DE PERDU. « Vas-y, toi là, rends-moi ma bague, t’as une gueule de voleur avec tes yeux de chimpanzé ! » Oh ça va, c’est pas non plus comme si j’agressais n’importe qui dans la rue… LUI, il avait VRAIMENT une tête pas nette ! Bref, je check les gens autour de moi et je les tchip un par un en imaginant que chacun d’entre eux aurait pu me piquer mon bijou. Ca m’a coûté un bras ce truc en or et en diamants, bordel ! Je sais bien qu’ils pourraient l’avoir en poche, mais vu que personne a l’air d’avoir des sueurs froides et de regretter son geste, je réfléchis… La boîte aux lettres ! Quelques pas et je me plante devant, ouvrant la fente, pour y jeter un œil. Et là, je vois ce truc qui brille… OK, C’EST SÛÛÛÛR, c’est ma bague. « Oh tu me pètes les couilles toi, tu m’as bouffé ma bague, rends-la moi boîte à merde ! » Enervée, excitée, je glisse ma main – en forçant – pour tenter d’attraper le bijou… mais bon, franchement, je risquais pas d’y arriver même si y avait trois tonnes de lettres dans ce truc de merde. Du coup, je pense à autre chose : appeler l’agence qui gère ce truc et leur demander de se ramener en i pour me rendre mon bien. Alors, je sors ma main… enfin, dans ma tête elle est sortie ; en vrai, elle avait l’air de vouloir y rester, dans son trou. « T’es sérieux là, tu bouffes ma main maintenant ? Je t’assure j’vais te frapper, rends-moi mes doigts connard ! » Et je tire de toute mes forces – enfin, presque, j’évite histoire de pas me péter la main non plus vu qu’elle est assez bien coincée là. Mais évidemment, impossible de la sortir… Alors j’attends en me disant que quelqu’un doit bien être assez intelligent pour capter. « Bon, ça va, je vous gêne pas ? Vous voulez pas encore prendre des photos non ? Putain, POURQUOI VOUS ÊTES TOUS CONS COMME CA ? Ohlala, mais vous m’énervez vous !! Je suis pas en train de m’amuser là, putain, j’ai rendez-vous chez le gynécologue dans 5min, je suis enceinte… Vous entendez ? JE SUIS ENCEINTE, S.O.S. !! » N’importe quoi, certes, mais c’était le seul moyen que j’avais pour accrocher le regard des gens… qui s’en foutaient. A part 2-3 pauvres types qui me reluquaient comme des pd. « TOI ! » gueulais-je en voyant passer un énième mec. « ALLÔ ? REGARDES-MOI TOI ! AIDES-MOI ! JE VAIS ACCOUCHER, J’AI PERDU L’JOYAU ! » Joyau, eaux… Ca sonnait pareil en criant !

Les journées glande, c'était ce que In Ho avait un peu en horreur. Enfin, il aimait bien glander, de temps à autres, mais toute une journée.. c'était trop long pour lui. Pourtant, il était là, sur son canapé, à attendre le déluge comme si il allait lui tomber dessus comme ça d'un coup, par magie. Bien sûr. Sa télévision diffusait son lot de dessins animés débiles alors qu'il remuait inlassablement une cuillère dans son pot de glace au cookies. Pathétique, ouais, c'est ce que tout le monde dirait. Il avait l'air d'un mec pathétique. Sa veste en jean sans manche lui tombait sur ses cuisses alors qu'il mangeait, son regard étant soit-disant captivé par les guignols aux visages colorés sur l'écran de sa télé. Il soupira et se laissa tomber sur le côté avant de se tourner de façon à ce que ses jambes se calent au dossier du canapé, la tête en arrière. Le pot de glace sur le torse, il ferma les yeux, se contentant d'écouter les conversations délirantes des dessins animés. C'était quoi? Franklin? Oui-Oui? Dora? Ouais.. Il avait prit un abonnement pour les chaînes d'enfant depuis que le fils de Mei venait régulièrement. Après tout, c'était toujours mieux qu'il ne tombe sur un porno gay. Lui, ça le gênait pas, mais Mei risquerait de pas trop trop apprécier quoi après.. et il pouvait le comprendre.. il n'aimerait pas trop non plus que son môme tombe là dessus. Après un effort sur-humain, il se redressa et finit sa glace avant de laisser le bol sur la table basse du salon. Il choppa son portable, son portefeuille, rangea le tout dans ses poches et se dépêcha de filer de son appartement. Du shopping, voilà, il avait envie de shopping, une bonne petite sortie shopping, il en avait besoin. Il se retrouva en bas de son immeuble et s'étira légèrement avant de descendre la rue pour arriver dans la rue commerciale. Seulement, il pensait pouvoir faire son petit shopping tranquillou oklm posey, mais non. voilà qu'il y avait une folle qui criait dans la rue, accrochée à une boîte aux lettres, et cette folle.. c'était son ex. jah na. De dieu, qu'est ce qu'elle foutait là. Il rejoignit le lieu où elle était et il fit une grimace en l'entendant gueuler. yah ! Jah na ! Tu vas fermer ta gueule un peu? t'es pas toute seule ici, rah! il soupira et sortit une clope de son paquet pour l'allumer tout en la dévisageant. et ça se disait petalous à côté. Mon dieu. j'peux savoir c'que t'as foutu pour foutre ta main dans cette putain de boîte aux lettres à la con, là? sérieux?

Mais que demande le peuple… Mon pied au cul, putain ! Personne est capable d’aider qui que ce soit dans cette ville ou comment ça se passe ? J’ai fini par chopper un type dans la rue, qui m’a plus dévisagée et prise pour une dingue qu’autre chose. « Méfies-toi petit con, j’ai encore une main de libre pour t’en coller une ! SALE RACISTE » Raciste, sexiste, folliste, tout ce que tu veux, mais surtout lâche. Moi qui pensais pouvoir gueuler sur le monde entier et cracher sur les gens le restant de ma vie, j’ai vite été stoppée par l’arrivée de ce type… Comme si j’avais envie de le voir, lui ! « Attends… J’ai pas bien entendu… » disais-je en me râclant légèrement la gorge. « REPETE UN PEU POUR VOIR ? JE FERME MA GUEULE SI JE VEUX ! » Trop excitée, trop énervée ; à bout, mes nerfs ont lâché. Attendez, il se fout pas un peu de moi à sortir sa clope en mode tranquillou ? Vénère, j’ai balancé mon bras pour chopper sa clope et la mettre dans ma bouche… sauf qu’il était trop loin. « TU TE FOUS DE MOI ? Aide-moi au lieu de rester là comme un con, putain ! » Bref, j’avais vraiment envie de lui en coller une juste pour le fait qu’il m’ait dit de fermer ma gueule. Pour d’autres choses aussi, hein, mais SURTOUT pour ça… Bon, j’avoue, c’est une excuse. J’agite mon bras libre en l’air en me disant que si cet abruti est pas foutu de m’aider, y a bien quelqu’un d’assez intelligent – en tout cas plus que lui – pour le faire ; mais sous la tension, j’ai zappé que ça faisait plus de 5 minutes déjà que j’essayais de chopper un gens sans succès. Bref, grosse galère. J’ai fini par poser mon bras sur ma hanche et à le fixer en tapotant du pied parterre… « Bon, Inho, j’ai deux-trois petits trucs à t’expliquer… J’AI PAS QUE CA A FOUTRE DE TE REGARDER FUMER ! » La gentillesse a jamais franchement été mon fort avec lui depuis qu’on a cassé, j’avoue, et ça risquait malheureusement pas trop trop de changer malgré la situation… « Tu veux vraiment savoir ce que j’ai foutu ? J’ai perdu ma bague, et j’ai pas franchement envie de plus pouvoir la retrouver un jour. Alors quitte à pieuter devant cette putain de boîte à merde pour l’avoir, je pieuterai devant ! Mais en attendant, aides-moi, merci. » Un sourire hypocrite se dessina sur mes lèvres en attendant qu’il bouge un peu son cul…

Et la voilà quoi gueulait.. Ce qu'elle pouvait être agaçante lorsqu'elle se mettait à hurler comme ça. Heureusement qu'il n'était pas tôt, sinon, elle aurait réveillée tout le quartier, et à son avis, ils n'auraient pas été très heureux de se faire réveiller par une femme qui beugle à tord et à travers dans une rue. Déjà les commerçants tiraient un peu la gueule car elles faisaient fuir les clients et les possibles clients, les pauvres. Mais In Ho restait là, à la regarder sans même bouger le petit doigt. Non mais il n'allait pas se fouler non plus, fallait pas abuser. Jah naaaaaaaa ! Tais toi ! T'as vu comment tu beugles steuplait? C'est insupportable ! Arrête un peu ! En plus, t'emmerdes les commerçants ! Ils ont plus de clients parce qu'ils ont peur et pourquoi..? PARCE QUE TU BEUGLES ! il soupira et passa une main dans ses cheveux tout en soupirant à nouveau. deux soupirs d'affilé, il faisait vraiment fort sur ce coup là. Il avait finalement allumé une clope, et la fumait tranquillement en la regardant, un petit sourire aux lèvres. Donnes moi UNE bonne raison de t'aider, Jah Na. Parce que là, j'en vois pas tu vois. Il lui fit un petit sourire, et s'installa sur le banc en face, tout en croisant les jambes, sans complexe. Il était bien là, au soleil, avec sa clope, tranquille. Il observait juste la demoiselle se démener pour essayer de retrouver sa bague. L'espoir faisait vivre. Ah bon? J'ai l'impression qu'en fait si.. t'as que ça à foutre, puisque tu peux pas bouger. Un petit sourire hypocrite naquit sur ses lèvres et il changea de jambes et finit doucement sa cigarette avant de la lancer aux pieds de Jah Na. Ouuuuh, le méchant. L'espoir fait vivre, Jah Na, mais il y a un moment où.. faut arrêter d'espérer, tu vois bien que;. ta bague, tu l'as retrouvera pas, et puis, qu'est ce que tu veux que je fasse? Il pencha un peu la tête, et scruta les environs quelques instants. Ah, bouge pas, je vais me chercher un café. Il se leva de son banc et commença à partir avant de se tourner vers elle en souriant. Ah pardon.. C'est vrai que tu peux pas bouger. Il ricana et traversa la rue pour entrer dans le Starbucks. Il se commanda un americano glacé avec un muffin, et dans sa gentillesse extrême, prit un chocolat chaud pour la demoiselle. Il paya et s'en retourna vers la demoiselle en faisant attention à garder une distance de sécurité. Il posa le chocolat sur la boîte aux lettres. Bon ça va encore, j'suis pas si méchant que ça quoi.

Arrêter de « beugler » ? Putain, il m’a prise pour une vache ou comment ça se passe ? Comme si j’allais l’écouter… Sa gueule me revenait pas, là, tout de suite, sûrement parce qu’il se foutait assez de ma tronche à cause de mes histoires d’aventurière hors paire. Franchement, l’envie de lui en flanquer une dans la mâchoire était là ; mais lui l’était pas… trop loin cette tapette. Même pas les couilles de s’approcher de moi ! « MAIS J’EN AI RIEN A BRANLER PUTAIN ! Ils sont pas foutus de venir m’aider et je devrais arrêter ?! Putain ! Ils peuvent aller se faire enculer par des chameaux ces fils de putes !! » gueulais-je davantage, comme si c’était pas assez. J’espérais VRAIMENT que ces ordures m’entendraient, et s’ils réagissaient, ce serait encore mieux ! Mon plaisir serait au maximum là… surtout si eux aussi se mettaient en rogne. Au moins, je serais pas la seule. « Une bonne raison de m’aider ? T’es vraiment un con ou tu le fais exprès ? Je sais pas, t’as pas trop l’air d’avoir de truc dans ton crâne, autre que du vent. T’es vraiment un imbécile ! Tu passes ta journée à me dire d’arrêter de gueuler et T’OSES me demander une bonne raison ? BAH TIENS ! Tes désirs seraient réalisés si tu m’aidais, ENFLURE ! » débitais-je d’un train alors que Monsieur s’installait tranquille sur le banc. « T’es sérieux là ? » Un regard noir à son égard et je sortais définitivement les griffes : qu’il approche un peu trop près et c’est un homme mort ! Il m’énerve. Je vais l’écraser. Là, j’ai vraiment l’envie de peser 300kg juste pour entendre ses os craquer sous mon poids une fois que je me serai jetée sur lui. « Toi… » lançais-je en le fixant, les sourcils froncés, avant d’écraser violemment le mégot qu’il venait de balancer à mes pieds. « Tu vas finir dans le même état si tu m’aides pas TOUT DE SUITE ! » Je finis par frotter mon pied dessus pour déchiqueter la chose, vénère. Tout d’un coup, j’ai eu l’impression qu’il avait fini par retrouver un peu de bon sens en arrêtant de me provoquer… le temps d’une phrase. Evidemment, c’était troooop beau pour être vrai ! Ce petit con me disait de ne pas bouger… COMME SI JE POUVAIS ! Les yeux fixés sur lui, je l’observais s’en aller au Starbucks en tapant, pour ma part, du pied. Aussi fort que je le pouvais. Et je recommençais à tirer, à demander de l’aide aux gens qui avaient plus l’air apeurés par ma voix trop forte qu’autre chose, et finissaient par tracer leur chemin. Y a vraiment que des idiots dans cette ville, c’est pas possible ! A en commencer pour Inho. Oh, ça, oui… Il avait fini par revenir, deux gobelets en main, en posant un sur la boîte aux lettres alors que j’essayais une nouvelle fois de le chopper, m’agrippant à sa veste en jean. « AIDE-MOI BON DIEU ! Sérieux, pourquoi tu fais le salaud comme ça ? Arrête ! »

Mais quelle vache cette nana.. c'était pas croyable.. elle passait son temps à beugler ! Elle parlerait calmement, demanderait de l'aide calmement, peut-être que quelqu'un se bougerait pour l'aider. Mais là, elle passait pour une folle hystérique que l'on avait oublié d'enfermer à l'asile, alors forcément.. les gens ne bougeaient pas des masses pour ce genre de cas, et In ho ne pouvait que les comprendre pour le coup. Ils viennent pas t'aider parce que tu leur fait peur aussi, jah na. t'as vu comment tu brailles? tu concurrencerais presque un bébé qui a pas bouffer depuis deux jours, franchement. tu serais peut-être plus.. plus.. plus féminine pour le coup, p't'être qu'ils bougeraient leur cul, j'sais pas oim.   c'est vrai quoi. elle beuglait et beuglait dans l'espoir que quelqu'un s'approche, mais c'était pas franchement la meilleure méthode pour que quelqu'un vienne, il n'y avait pas à dire. il n'aurait pas connu la demoiselle, il ne se serrait pas approché, mais là, il avait un bon moyen pour l'emmerder, alors il restait. Déconne pas, ça fait même pas dix minutes que je suis là, alors passer ma journée, je préfère me suicider plutôt que de t'entendre beugler une journée entière. mais bon, t'as pas l'air de saisir que moi, comparé à toi, j'habite à même pas cent mètres et que si je veux me barrer, je le fais. il lui souriait tout en s'installant tranquillement sur le banc d'en face. ouais, tranquille, posé. et il lui jeta même son mégot tout pourri qu'elle s'empressa d'ailleurs de piétiner. Mais quelle violence ! t'as déjà pensée à aller voir un psychiatre ou a faire des séances de violents anonymes? J'pense que ça te ferrait beaucoup de bien vu l'état dans lequel tu es, chérie. C'est pas bon pour ta peau, ça va te donner des rides plus tôt, en plus. Et puis, souris un peu. T'as de la chance, il aurait pu se mettre à pleuvoir mais là, t'as un grand soleil. In ho ou l'art de se foutre de sa gueule en beauté. Yeah. Et au final, il partit chercher de quoi boire et manger au Starbucks d'en bas. Il revint rapidement, et déposa un chocolat chaud sur la boîte aux lettres de la demoiselle, et avant même qu'il n'ai pu faire un pas en direction de son banc, il sentit le poids de la jeune femme sur sa veste et il s'immobilisa. oh non non non non. Mais qu'est ce que tu veux que je fasse? je sais pas démonter une boîte aux lettres moi !

Et là, in ho tire sa trogne de dégoûté. ce qu'elle a dit, c'est vraiment ignoble.. Et c'est une des choses qu'il serrait incapable de faire, même bourré et défoncé : se branler devant quelqu'un. nan, c'est chez lui qu'il fait ça, et encore. Il préfère tirer un coup plutôt que de se branler, c'est vraiment pas son truc. Il connait des gens qui sont accro à la branlette, mais il comprend pas. C'est des mecs qui préfèrent se branler plutôt que de coucher, il comprend pas, c'est le plus grand mystère de sa vie, ça. En plus de la question qui reste dans son esprit constamment et qui y restera à vie : comment les poissons font pour s'accoupler? Non parce qu'il faut être réaliste, lui, il ne voit pas comment un poisson fait pour baiser un autre poisson pour qu'au final ça donne des oeufs et ensuite, des bébés poissons. non, il ne comprend décemment pas. mais là, on s'éloigne un peu du sujet, je suppose. mais bon, tout s'enchaîne relativement vite dans la caboche du géant, il faut pas lui en vouloir s'il divague rapidement. c'est un drôle de bonhomme avec une drôle de trogne et de drôles d'idées, c'est la vie. Ah non, là, Jah Na, non. Non. Je .. ça me répugne que tu es pensé à ça ne serait-ce qu'une seconde quoi ! C'est immonde ! J'vais pas me branler devant toi ou même devant tout le monde, tu es débile ! et c'est dégueulasse quoi ! Arg, nan. Il passa une main dans ses cheveux en priant d'oublier le plus vite possible ses événements, mais comme la vie n'est pas toujours très très clémente, il est certain que ça lui prendra plusieurs jours pour oublier ces mots, à la charmante demoiselle qui se dandine comme une poule sur une boîte aux lèvres. C'est vrai quoi, elle arrête pas de gigoter, de s'agiter, alors que si elle bougeait moins, qu'elle réfléchissait un peu, peut-être qu'elle trouverait une solution par elle même ! Après tout c'est une pétalous, elle est sensée être intelligente ! Mais qu'est ce que tu veux que je faaaaaaaaaasses?! Je suis pas.. je sais pas ! je suis pas postier, j'ai pas les clefs de la boîte hein ! j'ai pas de scie sur moi pour la découper ! Qu'est ce que tu veux que je fasse de plus que ce que je fais déjà? La pompom girl en plein milieu de la rue pour t'encourager à continuer de tirer sur ta main? meuf, réfléchis trente secondes, et dis moi CE QUE JE PEUX RÉELLEMENT FAIRE. Et il crie, il crie parce que ça l'énerve tout ça. au final, il veut bien l'aider, mais comment elle veut qu'il fasse ! Il est pas dieu non plus ! il lui ressemble, certes, mais il ne l'est pas ! putain de copie, pire que du gucci copié. Et il trépigne, il trépigne parce qu'elle le tient, et qu'il peut pas bouger, alors il pose son autre bras sur le haut de la boîte aux lettres, et l'observe, un sourcil haussé et les lèvres pincées. Ah ah ah. j'veux bien t'aider jah na. mais dis moi ce que je dois faire, parce que perso, je vois pas en quoi je peux t'aider à te sortir de ta propre merde, hein. Il prend une gorgée de son café tout en tapant du pied. cette nana l'énerve, mais à une point, inimaginable. et tes menaces me font pas peur, mini pouce.

Cette nana était vraiment dégueulasse, et il n'avait jamais jamais jamais vu ça, autant de dégeulasserie en une seule phrase.. Son sperme, il va dans le cul de ses conquêtes seulement, pas dans la main d'une nana qui veut juste retirer ses doigts d'une boîte aux lettres. Non parce que ça aussi, c'est magique. Le fait qu'elle est réussie à fourrer sa main là dedans, c'est magique, c'est juste purement magique, il n'avait encore jamais vu ça. Enfin, en même temps, venant de Jah Na, ça ne l'étonne même plus. Elle a tellement fait de conneries que ça.. ça ne l'étonne pas. Elle est.. spéciale, et ça, il l'a toujours su, mais bon.. Qu'elle aille fourrer sa main là dedans pour récupérer une bague, ça l'étonnait quand même. Elle avait de ses idées.. Il se demandait bien où elle pouvait bien les trouver. Enfin, c'est vrai quoi ! C'est pas comme si le trou de la boîte aux lettres était assez gros pour y fourrer sa main, sinon, ça se saurait, et il y aurait bien des gens qui n'hésiteraient pas à venir piquer les lettres des autres ! Sérieusement.. Il la laissait néanmoins se calmer, alors qu'il fulminait d'être toujours attaché à sa main qui tenait sa veste en jean. Rah.. Ouais ouais, ça va, pas la peine de me balancer des piques non plus ! Surtout si tu veux que j'ailles te l'acheter ta vaseline ! Et figure toi que non, j'ai pas forcément l'habitude d'utiliser ce produit, même si je suis gay, vois-tu ! Le lubrifiant, ça marche tout aussi bien, c'est même miraculeux comme truc tu vois ! Il hocha doucement la tête avant de finalement trouver que l'idée de la vaseline n'était pas si mauvaise. Après tout, ça pouvait marcher. Le beurre aussi ! Il fallait sûrement le fondre ou quelque chose dans ce genre pour que cela marche. Seulement, ça ne pouvait pas se faire ici puisqu'ils étaient en plein milieu d'une rue commerçante, et qu'il ne comptait pas faire l'aller retour jusqu'à chez lui juste pour faire fondre du beurre. Il voulait bien l'aider mais là encore, il y avait des limites quoi. Mais aller chercher de la vaseline, ça, oui, il pouvait le faire. Il soupira de soulagement lorsqu'elle relâcha un peu la pression sur sa veste, et il s'éloigna alors doucement. Mais t'inquiète ! Fais moi confiance un peu ! Si j'avais voulu me barrer, j'aurais retirer ma veste et je me serais barré, sans scrupules. Sauf que comme tu peux le voir, je suis toujours là, au même endroit ! Il croisa lentement les bras sur son torse tout en se tournant complètement vers elle avant de prendre une dernière gorgée de son café. Il l'écoulait lui décrire que les personnes les plus dangereuses étaient ci et ça.. et.. ça ne lui faisait absolument pas peur. Comme s'il pouvait avoir peur d'une mini mouche comme elle.. Nah. Ca ne marchait pas comme ça, la vie. Oui. Je vais aller te chercher ta vaseline avant que tu me baratines sur je ne sais trop quel truc encore. Besoin d'autres choses avant que j'y aille?

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