C’était cette histoire de violence, de provocation, de plaisir toxique qui enfermait Jin sil dans ce cercle vicieux avec la personne terrifiante que j’étais, serais et suis toujours. Dans un couple de violence, c’est toujours le mec qu’on blâme et pourtant, vous n’avez pas vu jin sil. Bien choisie, ça oui, car c’est une féroce fervente de l’égalité homme/femme, et sa façon de le montrer est bien plus masculine que féminine. Elle ne tarde pas à répliquer, ses doigts me faisant frissonner sans le vouloir. Elle à ce pouvoir sur moi, incontrôlable, et bien sur qu’elle me chope par le cou, je manque de m’étouffer mais jamais le lui dirais. Ses doigts laisseront des marques rouges sur ma gorge, et mon souffle sera couper, alors je me lève, suis ses coups jusqu’à la cuisine, sans rechigner, j’encaisse. La douleur se propage de ma nuque jusqu’aux reins, et un petit sourire se forme malgré la douleur sur mes lèvres gercées. Elle voulait jouer, moi aussi j’allais m’y mettre. Le choc de mon visage dans les assiettes en casse deux trois, et fait couler le sang sur ma joue écorchée. Quand elle me lâche enfin, après avoir jeter son venin sur moi, d’un revers de main je m’essuis le visage en ricanant légèrement. Jusqu’à la, j’avais été sage et docile, mais si elle croyais qu’elle aurait pu me tourner le dos si facilement. La sauce et le sang se mélangeant sur mon visage, je me tourne vers elle après avoir cracher un mollard de sang das l’évier, l’attrape par les cheveux et tire violemment. J’attrape alors son épaule et la jette violemment contre le plan de travail, ses côtes venant rencontré le bord du meuble. Réitérrant ses gestes, j’approche mes lèvres de son oreille, alors que je la force à se cambrer, collant mon corps contre son si beau fessier. « Je te signale que si t’avais oublier, je prend ce que je veux, quand je veux. » mes dents viennent laisser leur traces dans la peau de sa chair, sans douceur, sans sensualité, juste par violence, pour lui laisser un bleu, une marque, un signe. Jin Sil est à moi. Je la prend alors par la nuque et la fait marcher jusqu’à sa chambre, mon autre main ayant attraper ses poignets au préalable. « Ecoute moi bien pétasse, si tu crois que j’vais ranger tu te fou un doigt dans le cul, et il remontera jusqu’à ta cervelle. »

Pourquoi nous deux, avons eu la bonne idées de nous rencontrer ? Pourquoi les coups, pourquoi le massacre imminent, pourquoi ce problème de blasphème. Je trouverais toujours la force de lui faire mal car je ne trouve pas le courage de l’aimer. C’est con, et surtout, c’est vrai. « ne me touche pas sale fils de pute ! » Une bonne gifle et un filet de sang qui coule de mes lèvres suffit à me réveiller encore une fois, comme un choc, comme une décharge éléctrique. Elle s’échappe de mon emprise et me frappe jusqu’à ce que je recule, encore et encore. Mes bras en bouclier, j’encaisse ans rechigner alors que ses mots transpercent encore une fois mon corps « repose les mains sur moi et je te tue ! » Un sourire fendit mon visage ensanglanté avant de recevoir le prochain coup. J’encaisse, je plisse les yeux puis finis par planter mon regard dans le siens. Le mirroir, la copie conforme du siens. Haine et tristesse. Amour et colère. Le temps de réanimer mon cerveau, qui avait au préalable encaisser beaucoup trop de drogue, qu’elle me sautait déjà dessus et que ma tête vint s’écraser contre le carrelage froid. Ses mains dans mes cheveux m'arracherais un gémissement. « Tu crois vraiment que la mort me fait peur, sale garce ? »

« - Tu me dégoûtes Kan. T'es qu'un enculé, et crois moi... si tu me touche une fois de plus, je te fais la peau. Un jour tu payeras tout ce que tu m'as fais vivre. » Un nouveau sourire alors que j’essayais d’attraper ses mains, fermant les yeux à sa salive se mélangeant à ma sueur. « va crever, t’es pire que le diable, même lui te voudrais pas ! il te jetterais tu m’entend ? Il te jetterais ! » Et tout ça en la regardant partir vers la salle de bain. Ma tête tourne si fort, mon corps à si mal, mon coeur veut exploser de colère, mes pensées s’emprisonnent dans cette haine. « Pourquoi tu fuis, hein ? tu crois que te cacher sert à quelque chose ? ! » J’essais de me relever après avoir gueuler, ma main rate le canapé sur lequel j’essais de me raccrocher. Après un juron, je me relève enfin et d’un revers de manche, j’éssuis le sang qui coule de ma tempe puis de mes lèvres, remettant l’ensemble de mes cheveux vers l’arrière. J’devais vraiment être laid, à l’heure qu’il est. Et puis merde, qui s’en soucie réellement. Un bon soupire et j’approche de la salle de bain en essayant de me calmer. Mais tout le monde savais que ça allait repartir de plus belle si on ne faisait pas tout les deux des efforts. « Jin sil, sors de la. Bébé... » Est-ce que j'étais entrain de me rendre putain de compte que jouer au con ne ferait que me l'enlever ?

Mon corps tremblait sous les coups et la colère, le sang coulait de plusieurs endroits, ma lèvre était enflée et je sentait une douleur à l’oeil gauche. C’était mérité, disons. La porte frappe le mur avec autant de violence que jin sil me percute. Je recule alors qu’elle avance, je l’observe en silence mais mes yeux parlent trop. « - Tu te fous de ma gueule Kan. Et ca fait trop longtemps que ça dure. Au début je croyais en toi, je te comprenais. Je me disais que t'étais une personne bien dans le fond. » T’aurais jamais du te dire ça, ma pauvre. Il fallait pas me faire confiance, m’accorder de l’attention. Pire que la solitude, c’était pire parce que je faisait encore plus mal. Je l’aime mais je la tue, elle m’aime mais elle me tue. Le froid de la cuisine rencontre mon dos plein de sueur, et mes yeux toujours fixés aux siens, je l’écoute sans un mot, les lèvres pincées, les poings serrés. Ses mains prennent mes joues, et je retiens un couinement dus aux souffrnces que ma machoire à reçu. « - Mais pour moi, maintenant, tu n'es plus qu'une merde. Un sombre connard. J'vais pas te laisser me pourrir la vie plus longtemps. J'voulais t'aider à te relever, mais tu t'es un peu trop appuyé sur moi. Et j'ai pas l'intention de crever avec toi. » Un petit rire s’échappa de mes lèvres. Quelle situation de merde, que dire et quoi faire, plus rien ne comptait a part cette destruction mutuelle. « Mais t’es déjà crevée, jin sil. On est déjà crevés. » Mes yeux faisaient toujours pressions sur son regard mais je n’essayais pas de la dégager ou quoi que se soit. C’était le moment des règlements de comptes, et elle comme moi, là dans la cuisine ravagés, en sous-vêtements, personne allait y échapper. « Pourquoi t’as voulu m’aider ? T’es comme moi, t’étais déjà au fond du trou. Tu t’es cru forte parce que j’avais l’air plus faible que toi, mais on en est au même stade. Morts. Désués. Pourris. Junkies. On peut rien faire contre ça. » Et elle savait que j’avais raison, c’était une évidence qu’on connaissait tout les deux. On était pourris. Mais elle voulait s’en sortir. Elle voulait vivre, revivre même. Et moi, est-ce que je voulais vivre ? Ou est-ce que plutôt, je me plaisais dans mon malheur ? Mes mains vinrent rencontrer ses flans que je serre légèrement, mes yeux toujours plantés dans les yeux, nos fronts toujours collés l’un à l’autre. « On est déjà mort, tout les deux. »

On était putain de malade, putain de crevés. On était deux déchets, qui voulaient vivre, certes, mais deux déchets. C'était froid, c'était con. Comme nous, comme eux. Comme elle et moi, on aimait souffrir, on détestait ça. On s'entre-tuaient en voulant se sauver. C'était la pire des choses à faire. Mes mains se crispent sur sa peau. Je ne la regarde plus elle, je regard son âme. Je la fixe, alors qu'elle me traite de con. Elle à carrément raison. J'suis le roi des cons, le roi des enfoirés. J'esquisse un sourire alors que ma tête bouge. lentement. Je recule. Lentement. Moi aussi je t'aimais, ha jin sil. Depuis le premier regard, tu m'a envoûtée. Tu m'as poussée autant vers la lumière que vers l'ombre. On est pas compatible. On l'a jamais été. On le sera jamais. Mais on est une expérience. Un dilemme. Un vice, un partage. On l'a été, mais actuellement, ça prend fin. Je serre les dents car je souffre du corps, du coeur, de l'âme. Elle m'a détruit comme je l'ai détruite. D'un geste du bras, me coupant au passage, je chasse tout les morceaux de verres et autres choses qui traînent sur le plan de travail. on à plus rien à faire ensemble. d'un mouvement grinçant, je me hisse sur le plan de travail et m'y assois. Je remarque sur ma cuisse un petit morceau de verre, minuscule, sous ma peau, et essais alors un instant de l'enlever. Là, tout de suite, ça m'importait peu qu'elle soit encore là, devant moi. Bizarrement, ma colère était tomber d'un seul coup. Bizarrement je n'avait plus envie de rien. J'vais me casser t'en fait pas, tu seras tranquille.

Spoiler:

J'me rendrais jamais compte, j'comprendrais jamais. Les mots ont un sens, ils peuvent être une arme, mais pour toi, les mots sont encore pires que les poings. Ils sont dangereux, incompréhensibles, blessants, coupants. Ils font encore plus mal, là au fond de ton coeur, que les blessures extérieures. Les lèvres pincées, tu ne la regarde pas, tu ne veux pas l voir. Triste, en colère, joyeuse ou que sais-je encore. Sa seule vue fait de toi quelqu'un de faible. Elle t'as à sa merci, mais elle ne le sauras jamais. tu ne veux pas qu'elle sache. Tu ne veux même pas accepter toi même. ça fait putain de mal. Je viens de dire que j'me casserais. ça voulait dire pour toujours, mais putain. Elle me déteste mais elle m'aime. Je la deteste, mais je l'aime. Tellement.

Tu sais que tu seras vraiment, vraiment mal au point, elle va te torturer de loin. Sa seule absence te feras souffrir. Son souffe près du tiens, sa présence près de la tienne. Et à ce moment là, tu regretteras le fait de ne pas en avoir pris soin. De ne pas avoir compris avant, qu'elle était importante, fragile, précieuse à tes yeux. Tu la regretteras. Mais tu espères secrètement, au fond de toi, qu'elle sera heureuse. Qu'elle vivra. QU'elle sortira de cette torpeur de violence et de folie. Qu'elle t'oublie.

Au lieu de ça, j'entend le frigo s'ouvrir, j'entend ses pas revenir vers moi, sa voix me parler mais je suis incapable de dire quoi que se soit. Ma main effleure sa main quand je prend le torchon et que d'un geste lent, je le pose sur mon oeil. Je grimace. J'ai même plus envie de me montrer fort. M'excuser, serait la meilleure des choses à faire. Mais je suis trop faible maintenant, c'est pas le moment kan, tais-toi juste.

T'es tellement fané, camé, que tu ne cherches même plus à comprendre. As-tu seulement envie, encore, de faire cet effort ? Ses mots transperce toute les blessures que tu as pu t'infliger, qu'elle à pu t'infliger. TU sais, à cet instant précis, que tu n'oublieras jamais. A cet instant, ce n'est pas à toi que tu penses mais à elle. Ce que tu t’apprêtes à dire, c'est spontané, mais tu sais que ça te feras encore plus mal que les poings sur ta peau, le verre dans ta chair, la douleur dans ton coeur.

Je lâche le torchon à côté de moi et d'une main, d'une grimace car chaque geste te fait souffrir, je saisis sa main et l'attire vers moi, doucement. Une étreinte. Un souffle au creux de son oreille. Faiblement, un murmure. j'aimerais que tu trouves le bonheur ailleurs que dans la souffrance. J'aimerais que se soit avec moi, j'aimerais que ça change. Mais ça ne fonctionnera pas. Pas tout de suite en tout les cas. Va, et fait le pour moi, si tu m'as aimé, tu m'aimes comme je t'aimes, soit heureuse pour moi, jin sil.

Tu recules doucement, la lâchant doucement, tes yeux effleurant son regard alors que tu descend du plan de travail. Tu es très près d'elle mais tu essais de ne plus la voir. Tu prend le chemin de ta chambre, ou pour l'instant, tu compte juste prendre quelques affaires et partir. Ou? Tu ne savais pas. appeler quelqu'un pour te faire soigner ? non plus.