XXX 88. C'est sur cette chanson que tu te réveillas doucement. Tu restas un instant, enfouis sous ta grosse couverture. Le réveil était la chose la plus dure à affronter de la journée. Le reste te paraissait infiniment petit face à cette action. C'était une épreuve difficile qui ne faisait que de se répéter chaque jour. Cependant, tu étais un vainqueur. Tu étais un spartiate ! La force était en toi. Alors, avec complication tu levas ton derrière avec délicatesse. La couverture tomba par terre et ton réveil eu le même sort. Plus doux, tu meurs ! Bref. Par la suite, tu filas dans ta salle de bain pour y passer une bonne heure. Tu prenais ton temps. Tu aimais prendre soin de ton physique. Il était si précieux pour toi. Il fallait que tu sois parfait.
La perfection, c'est l'une des premières choses que l'on t'a acquis dans ton enfance.

Une fois que tu étais prêt, tu pris ton sac et tu n'oublias pas d'enfiler ta précieuse montre. Tu dévalas les marches avec ton sac sur le dos. Quand tu arrivas dans la cuisine, tu examinas la pièce. Aucun individu n'était présent sauf les bonnes de la maison. Puis, tu te rappelas que la raison de ces absences était l'heure. Oui, c'était tout à fait normal qu'aucun membre de ta famille soit là. Ta mère devait être partie pour faire les magasins - la seule chose qu'elle savait faire - et ton père lui, devait être à son entreprise. Ton frère et ta sœur était sûrement à l'école. Tu étais le seul à être en retard. Comme d'habitude de toute manière, tu n'arrivais jamais à l'heure. Bon, maintenant tu devais t'échapper et t'y rendre. Alors, tu grimpas dans la voiture noire qui t'attendait depuis un moment. Ainsi, en compagnie du chauffeur qui te conduisait à l'université, tu arrivas vingt minutes en retard.

(...) Le chemin que tu pris t'amena vers le bâtiment des arts. Non, tu n'étais pas un artiste mais, tu avais quelque chose en tête. Devant un amphithéâtre, tu ouvris la porte. Les élèves étaient en plein cours. Un silence se fut quand tu entras. Tout le monde chuchotait. C'était bien toi, l'un de mecs les plus populaires de cette université. Tu cherchas du regard une personne. Une fois qu'elle fût repérée, tu t'avanças vers celle-ci. Pour prendre place à ses côtés, tu bousculas quelques élèves sans leur donner d'excuses. Puis, une fois le cul sur une chaise, tu finis par dire: "Salut petite sœur." Effectivement, tout ce remue-ménage n'était dû qu'à la visite de ta sœur. Pourquoi étais-tu venu à son cours au lieu d'aller au tiens ? Parce-que tu voulais simplement lui rendre visite et faire du grabuge au sein de cette école comme tu avais l'habitude de le faire.

Tu étais ce genre de personne, celle qui se faisait facilement remarqué dès qu'il allait quelque part. Ton charisme ne laissait pas les gens insensibles. Ta démarche bien trop hautaine montrait ton narcissisme. Tout le monde voyait que tu étais différent. Tu étais beau, riche et populaire. Le rêve de nombreux élèves dans cette université. Et tu ne te cachais pas. De toute manière, même si tu souhaitais rester discret cela ne serait pas possible. On te voyait à des kilomètres rien qu'à tes fringues de marques. Quand tu te rendais dans un endroit, tout le monde parlait de toi ou te regardait. Tu étais un centre d'attention. On te détestait comme on t'enviait. À vrai dire, t'en avais rien à battre de tout ça. Qu'on t'aime ou qu'on te hait peu importe. La seule chose qui t'intéressait c'était de pouvoir vivre en paix.

Dès que tu entras dans la salle, tous les regards se sont figés sur toi. D'une part, parce que tu venais une heure trop tard et d'une autre part, parce que tu étais Baek Lu Young. Cependant, tu ne montras aucune marque de satisfaction face à cette préoccupation qu'avait autrui. Tu te contentas de prendre les marches pour rejoindre ta soeur sans jeter un regard autour de toi. Ta marche était droite, ton visage était redressé montrant ainsi ta grande et solide fierté. Bref. Une fois assis aux côtés de la plus belle des filles de cette université, tu pris tes aises pour commencer une conversation. "Qu'est-ce que je fais là ? Et bien, je me suis dit que je devrais peut-être me convertir au monde de l'art." Celle-ci avait l'air surprise de ta présence ici. C'est vrai que tu avais strictement rien à foutre dans ce cours. Mais, t'en avait rien à battre. Le professeur savait très bien, que tu ne faisais pas partie de ce cursus. Oui, tu étais aussi populaire chez les employés de l'université. Après tout, tu foutais tellement de bordel dans cette école. Il serait difficile de ne pas te connaître. "Pourquoi ferais-je cela sister ? Après tout, je suis et je serais toujours populaire. Je n'ai pas besoin de me le certifier." Tu fis un clin d’œil à ta camarade de chaise pour ensuite, balayer du regard l'amphithéâtre. "Regarde, tout le monde est tourné vers nous. Toute cette intention uniquement pour moi. Pourquoi ? Parce que je suis beau, riche et populaire ma chère." Un sourire se dessina aux bords de tes lèvres. "Nous, la famille Baek, sommes ainsi." Et oui, vous étiez en quelque sorte les dirigeants de ce monde industriel.

La classe était un peu plus bruyante qu'au début. Tu pouvais entendre plusieurs chuchotements et parfois, certaine personne ne se gênait pas pour parler à haute voix. L'ambiance était complètement différente de celle en médecine. Dans ton amphithéâtre, c'était un peu plus sérieux, du moins plus calme. Peut-être que la plupart des personnes ici, avez choisi cette filière car, ils ne savaient pas quoi faire par la suite. Les paumés de la vie en gros. Ceci ne risquait pas d'être le cas dans ton domaine. Qui se risquerait de prendre médecine juste parce qu'il ne sait pas où aller ? Vous aviez une dose de boulot à faire. De plus, vos examens étaient vraiment difficiles. Bref, pour faire court, ce n'est pas donné à tout le monde d'aller en médecine.

(...) Tu écoutais les paroles de ta petite sœur, qui venait de te dire que tout le monde avait son regard fixé sur toi. Ce n'était pas du tout étonnant. Tu étais un peu le spectacle de cette école. Combien de fois as-tu été convoqué dans le bureau du directeur ? Tu ne comptais même plus à force... Tu provoquais tellement de personnes dans cette université. Tu t'étais battu plusieurs fois. D'ailleurs, tu attendais toujours un prix. Ils font un prix pour la plus belle de l'école, pour le plus intelligent mais, pourquoi pas pour le plus fouteur de trouble ? À coup sûr, tu aurais le premier prix. Et si on ne te connaissait pas pour cela, ce serait par le nombre de filles qui veulaient sortir avec toi. Si les étudiants n'étaient pas au courant de cela alors, ce serait pour ton charisme qui balaye tous les couloirs. Tu as une grande assurance. Ta fierté est aussi lourde que la statue de la liberté. Tout le monde te connait et si quelque personne ne te connaisse pas alors, c'est simplement des paumés, des ringards de l'université.

"C'est normal, ma beauté les éblouie. Qui ne serait pas sensible à mon physique ?!" Tout ce qui sortait de ta bouche n'était que des fleurs que tu te lançais à toi-même. Tu te vantais beaucoup. Tu avais beaucoup d’ego. Tu étais le plus excentrique de cette famille. Ton frère et ta sœur étaient plutôt discrets. C'est toi qui avait fait la réputation de votre famille à l'école. Quelle soit bonne ou pas, tu t'en branlais. On parlait de vous, c'est tout ce qui t'apportait. "C'est bien vrai. D'ailleurs, tu as une dette envers moi rien que pour la popularité que je t'ai donné !" Tu levas en même temps tes sourcils tout en regardant celle-ci. Tu demandais toujours quelque chose en échange. Tu ne donnais rien sans avoir quelque chose en retour. Ouais, tu étais du genre égoïste.

Soudain, quand ta sœur se leva pour faire les présentations, tu baissas étrangement ta tête. Arf... mais, pourquoi avait-elle fait cela ? Comme si on ne nous remarquait pas déjà assez comme ça ! Puis, quand tu as entendu les hurlements féminins, un sourire se dessina sur tes lèvres. Tu étais satisfait. Content de voir que tu étais toujours aimé. Cependant, la voix d'un homme se fit entendre également. Ah oui... Tu raclas ta gorge doucement. Chez les hommes aussi... Pour mettre un terme à tout ce vacarme, tu tiras ta sœur par sa veste afin qu'elle se rassoit sur sa chaise. "Ce n'était pas nécessaire de faire ça. Je suis déjà au courant de ma popularité."

Et bah bravo la frangine ! Voilà que le prof se barre de la classe. Bon, ce n'était pas la première fois que tu voyais cela. À vrai dire, cela arrivait très souvent quand tu étais dans les parages. Si le professeur n'a pas assez de nerfs alors, tu peux être sûr qu'il va se casser de son cours avec toi dans les alentours. Tu étais vraiment un sale mioche. Il n'y avait pas que les élèves qui voulaient mettre son poing dans ta mâchoire, il y avait aussi pas mal de professeurs. D'ailleurs, un jour tu t'étais pris de tête avec l'un d'entre eux. C'était papa qui était content après. Ouais, monsieur Beak avait été obligé de quitter son entreprise pour une fois afin d'aller rencontrer le directeur et le professeur en question. Tu avais été expulsé pour un mois car, en fait tu l'avais frappé. Tu ne l'avais pas fait pour rien, il t'avait jugé gratuitement, te rabaissant comme une merde. Malheureusement pour lui, il avait dû oublier que tu étais doué en arts martiaux. Donc, il a vite goutté le gout du sol le monsieur. Tu savais très bien qu'à ce moment-là, tu serais renvoyé pour un temps de l'école. Mais, tu n'en avais strictement rien à battre. Il l'avait simplement mérité. La justice était faite. On n'était pas dans un film. Mais, pour toi la vie pouvait y ressembler. Il fallait juste s'en donner la peine. Quel était l'intérêt de faire ça ? Et bien, toutes ces conneries que tu faisais te donner l'envie de vivre. Voilà, la raison.

Éberluais par les paroles de ta sœur, tu entrouvris tes lèvres avec un air choqué. "Tu te fous de ma gueule ou quoi ? Fais-gaffe ne me cherche pas trop." Lors de ces derniers mots, tu avais repris une expression plus sérieuse. Tu essayais bien de l'effrayer. Cependant, il était sûr que tu ne toucherais jamais à ta petite-soeur. Elle était précieuse pour toi, même si parfois il arrivait que vous vous chamaillez. Mais, les liens de sang l'obligeaient.

La demoiselle avait l'air de prendre plaisir à t'embêter. Avait-elle oublié qu'elle avait en face d'elle Seven, Baek Lu Young le magnifique ! Mais, avant que tu puisses faire quoi que ce soit, celle-ci se préoccupa de ta petite blessure. C'est drôle comment tu détestais qu'on se mêle de ta vie. "Occupe-toi de tes oignons. Cela ne te regarde pas." Tu fronças les sourcils comme signe de dérangement. Elle n'était pas la seule à se demander pourquoi tu te battais. Ton entourage se posait la même question. "J'arrêterai quand les gens arrêteront d'me chercher des emmerdes." Pour toi, c'était aussi simple que ça. Tu ne cherchais personne si on ne venait pas te faire chier. Néanmoins, tu étais le genre de mec qui s'emportait très vite pour un rien. Tu avais le sang chaud. Et une fois que tu étais lancé, on ne pouvait te stopper.