☥ NOM COMPLET - Sho Ko Mi ☥ SURNOM - le plus courant est certainement Shokolat ; mais vous pouvez éventuellement l'appeler « Princesse » et lui baiser les pieds. ☥ ÂGE, DATE ET LIEU DE NAISSANCE - elle est née le deux février 1991, a donc 23 ans, et c'est une enfant de la capitale coréenne. ☥ SITUATION AMOUREUSE - célibataire.  ☥ ORIENTATION SEXUELLE - purement hétérosexuelle, bien qu'il lui arrive de jouer de ses charmes auprès de la gente féminine pour obtenir tout ce qu'elle veut. ☥ ETUDES OU METIER - elle est en sixième année de psycho. ☥ CLASSE SOCIALE - elle a tendance à se prendre pour une fille de la haute, multiplie les caprices et se comporte en véritable gosse de riche ; pourtant, elle est issue de la classe moyenne. ☥ ORIGINES : purement coréenne. ☥ MOT REPRÉSENTATIF - sournoise. ☥ JE SUIS UN - petalous les bichons. ☥ T'ES QUOI ? personnage prédéfini.

Ko Mi vous dira certainement qu'elle vient d'un quartier aisé de la capitale, et qu'elle a toujours eût plus que nécessaire. Oui, elle aime bien mentir, parce que ça la fait se sentir importante, tu vois. La vérité, c'est qu'elle est issu d'un environnement tout à fait modeste : lorsqu'on est fille de fermier et de serveuse, on ne manque de rien, mais on n'a pas le luxe de porter chaque jour du Prada, tu vois. C'est une belle histoire que celle de ses parents. Un coup de foudre mutuel lors d'un inhabituel voyage pour le père, qui quittait pour la première fois sa cambrousse afin de rejoindre Séoul et visiter la fameuse ville, en bon touriste qui se respecte. Et puis BOUM ! Un regard, quelques mots, et son cœur qui s'emballe. Il ne quitta jamais la capitale, si ce n'est pour aller chercher quelques affaires, désormais enchainé à celle qui avait réussi à capturer son amour. De leur passion naquirent deux enfants : des jumeaux, plus précisément. « Ohhh, que c'est mignon ! ». Ouais, allez dire ça à ceux qui les ont élevés. Ceux qui ont dû courir après eux durant des années pour réparer leurs bêtises et les séparer durant leurs intempestives querelles fraternelles. Ils en ont vu de toutes les couleurs, se sont épuisés à l'éducation de leur deux chérubins, qui n'étaient de toute évidence pas des gosses faciles, mais dont ils ne se plaignaient guère, décrétant qu'il y avait certainement pire ailleurs, et qu'ils se devaient d'être heureux de ne pas être tombés dessus.
Des deux, Ko Mi est certainement celle qui a été la plus gâtée. Favoritisme ? Non, simple histoire de caprice. Mademoiselle a toujours fonctionné selon cette seule doctrine : ce qu'elle veut, elle l'obtient. Un point c'est tout. Les colères noires, les caprices et les larmes de crocodiles n'ont jamais eût aucun secret pour elle, et la belle enfant à toujours réussi à obtenir le fruit de ses envies, même les plus folles. Et, tous ce temps, ces parents n'y ont jamais vu que du feu, aveuglés par l'amour inconditionnel qu'ils portaient tous deux à leurs adorables jumeaux. Ils auraient certainement dû se méfier : ça leur aurait évité quelques dépenses inutiles...

L'école ? Ça roule. Ça a toujours roulé, en fait. Les notes, les appréciations. Ko Mi avait tout de l'élève modèle, la parfaite petite déléguée de classe aux résultats respectables et au comportement toujours irréprochable. Un peu trop parfaite même, la petite. On aurait pu croire que l'école est quelque chose qui lui tenait à cœur ; que nenni. La seule et unique raison qui la poussait à s'acharner, toujours et encore dans son travail, c'était l'ambition farouche de pouvoir battre son frère, Ko An, qui, lui, avait cette intelligence à la fois remarquable et détestable qui lui donnait de violentes pulsions meurtrières. C'est bien simple : Ko Mi n'a jamais pu supporter que son frère la batte dans n'importe quel domaine, et celui-ci en particulier. Il était doué, doué sans rien faire, sans avoir même besoin de travailler. Doué au point de pouvoir avoir la prétention de se comparer à un génie. Tandis qu'elle ? Elle était contrainte de lire et relire, inlassablement, ses leçons, sans pouvoir jamais relâcher ses efforts dans le seul but de pouvoir arriver à la cheville de son frère. En vain.
Ko Mi n'a jamais eût aucun problème à se faire des amis. Sociable, souriante, chaleureuse. On se disait qu'on avait rien à craindre de la jolie brunette, en apparence si calme et si gentille. C'est de cette façon qu'elle se retrouva à la tête d'un petit groupe de pimbêches qui la suivaient au pied et obéissaient sans broncher. Chacun de ses dires étaient approuvé, et personne n'a jamais cherché à se confronter à elle – mis à part son frère, évidemment. Considérée comme « la gentille fille », Ko Mi jouissait d'une certaine popularité qui la rendait extrêmement fière et qu'elle n'hésitait jamais à exhiber. Pour autant, elle ne fut jamais totalement franche envers ses petits camarades : la jeune fille gommait discrètement chacun de ses défauts et affichait à la place un joli sourire, remplaçant au passage quelques éléments de sa vie par des anecdotes qu'elle jugeait plus croustillantes. Le mensonge et la manipulation ? Deux domaines dans lesquels elle a toujours excellé, et qui ont fait pour elle sa si bonne réputation. Cerner la personnalité des gens pour ensuite s'y adapter et entrer dans les bonnes grâces : son plus beau talent, certainement. Elle se prit d'ailleurs de fascination pour le genre humain et sa manière toute particulière de penser, réagir et comprendre les choses, et c'est dans ce contexte qu'il lui sembla tout naturel de continuer ses études en psychologie.

Et puis un jour, la magie de l'amour ne fit plus effet. Le père et la mère décidèrent de divorcer. La situation est encore récente : cela fait seulement un mois que leur sage petite vie de famille a prit une tournure totalement différente. Le père est reparti s'isoler en campagne et a reprit son train de vie passé. Quant à la mère, elle a décrété qu'il lui fallait du soutien. Et quoi de mieux que la famille pour nous épauler dans les plus durs moments ? Du jour au lendemain, les cartons se sont entassés dans un grand camion et la petite troupe est parti redémarrer sa vie dans une autre ville du pays du matin calme. Dans une autre maison, dans un tout nouveau contexte. Ko Mi ? Elle prétend ne pas souffrir de ce changement brutal, et refuse de parler de la situation, car elle dit juger cela inutile et idiot. La vérité, c'est sûrement que la cassure est encore un peu trop fraîche pour qu'elle daigne s'y intéresser, trop effrayé à l'idée de se faire elle-même du mal. Mais au moins, elle se dit que la situation est une bonne opportunité pour ses études : voilà un bon moment déjà qu'elle attendait une occasion d'étudier des sujets soumis à un brusque changement d'environnement. La voilà « ravie ».
Dans la nouvelle maison – une villa immense, somptueuse, celle de ses rêves sans nul doute – il y a beaucoup plus de monde qu'il n'y en avait chez elle. La famille ? Elle la connaissait bien, et à la fois très peu. Leurs contacts se limitaient aux repas occasionnels qu'on organisait parfois, pour « se retrouver ». Elle les appréciait toutefois, et ne voyait pas d'un mauvais œil cette nouvelle cohabitation. Oui, enfin, bon, il y avait quand même quelque chose qui la chiffonnait... Jeona. Cette plaie aussi grande gueule que brutale, qu'elle n'a jamais, non, jamais pu s'encadrer. Et il faut dire que sa cousine le lui rend bien. Entre elles, c'est une guerre perpétuelle et un véritable déferlement de haine. L'aînée voit sa cousine comme un insecte indésirable à éradiquer à tous prix ; quant à Ko Mi, elle n'en pense pas moins. Entrée dans les bonnes grâces des autres mais surtout dans celles des hommes de la maison, la jeune femme ne s'en fait de ce fait aucunement, et estime qu'elle peut dorénavant sévir en toute impunité. Parce qu'elle compte bien le prouver, Ko Mi : c'est elle, et elle seulement, la véritable princesse de cette maison.

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