☥ NOM COMPLET - Kim Min Hwan☥ SURNOM - Minnie, connard ou bichon, ça dépend des situations ☥ ÂGE, DATE ET LIEU DE NAISSANCE - 21 ans, 3 septembre à Kyoto☥ SITUATION AMOUREUSE - Célibataire, mais tout le monde se l'arrache c'est bien connu ☥ ORIENTATION SEXUELLE - Bisexuel ☥ ETUDES OU METIER - Bachelor en Sciences Humains, Politiques et Sociales, avec spécialité Commerce ☥ CLASSE SOCIALE - Aisée, avec deux-trois complications☥ ORIGINES : Mi-coréen et Mi-japonais, y'a du mélange dans l'air☥ MOT REPRÉSENTATIF - Bâtard, au sens propre comme au sens figuré si tu vois ce que je veux dire ☥ JE SUIS UN - jeopardize, l'argent tombe du ciel ☥ T'ES QUOI ? personnage inventé.

Maman était pas une belle dame. Enfin, je veux dire, elle était tout de même jolie. Elle avait des yeux chocolat tendres et doux, qui respiraient l'amour. Et ses cheveux de la même couleur sentaient toujours bon l'orange. J'adorais me réfugier au creux de son cou, lorsque j'étais petit, pour respirer ce parfum fruité, qui me réconfortait toujours lorsque j'avais des doutes, ou que j'étais triste et désemparé. Et Dieu seul sait combien de fois je l'ai été dans ma vie. Mais maman, c'était une putain. Combien de fois en Corée elle m'avait laissé tout seul à la maison pour aller rendre visite à ses "associés", comme elle disait si bien. Mais maman, t'es qu'une secrétaire, t'as pas d'associés, tu travaille pas avec des gens importants. Je sais pas si elle me mentait pour me protéger, ou me faire souffrir. Parce que j'ai souffert de ses absences à répétition. Un gosse, ça a besoin de quelqu'un a ses cotés, pour l'aider à grandir, à rester dans le droit chemin. Manque de bol, comme je n'avais ni père ni mère avec moi, ça a viré au cauchemar niveau sens de la justice et éducation morale. J'ai pas commencé trop fort, au début. J'ai juste volé des cigarettes à ma mère, et quand je pouvais, je demandais aux copains plus âgés de m'acheter des bières quand ils en prenaient pour eux. J'avais envie de faire des conneries pour que ma mère m'accorde un peu d'attention, qu'elle se rende compte que j'existe et que j'avais besoin d'elle. Le soir ou je suis rentré tard et que j'ai gerbé dans le hall d'entrée parce que j'avais trop bu, j'ai vraiment cru qu'elle allait dire quelque chose. Mais elle s'est contentée de me dire de ramasser, et elle est partie se coucher. Je me souviens avoir chialé comme une tapette ce soir-là. Tout ce que je voulais, c'était qu'elle m'aime, c'était trop demander peut-être? Je crois pas non. J'ai changé d'attitude après cela. Je me suis dit que c'était pas la meilleure méthode à adopter, alors j'ai changé du tout au tout, pour devenir un bon garçon. Je me suis dit qu'avec les compliments de l'école, elle commencerait peut-être à se dire qu'il y avait quelque chose à tirer de l'enfant que j'étais. Et autant dire que j'ai attisé son intérêt en lui ramenant ma première bonne note depuis le début de l'année. Elle ne l'avait pas dit directement, mais je l'ai vu dans ses yeux, cette étincelle qui semblait dire : "Ah, tiens, il sait faire quelque chose finalement". Alors j'ai continué. Les bonnes notes défilaient sous ses yeux chaque soir, quand je rentrais de l'école et que je lui sortais tous mes contrôles. Bien sûr, il y avait des matières dans lesquels je n'excellais pas, comme le sport par exemple. Mais ça, c'était nul comme matière, sincèrement. Je ne voyais pas le but de lancer un disque dans les airs pour le regarder tomber et voir jusqu’où il est allé, sincèrement. Plus ennuyant que la pétanque, je pensais pas que ça existait, avant ça bien sûr. C'est quand je suis entré dans un lycée privé, réservé aux friqués et aux cerveaux, que ma mère a commencée à agir comme une vraie mère. Cela m'a beaucoup perturbé, lorsqu'en rentrant de mon premier jour d'école, j'ai découvert un gâteau au chocolat sur la table de la cuisine. Tellement perturbé que je ne l'ai même pas vu se lever pour venir vers moi en souriant, et passer ses doigts dans mes cheveux en me disant que j'étais un bon garçon. Cette nuit-là, j'ai aussi pleuré, alors que je m'étais juré de ne plus le faire, parce que ça faisait pitié. Parce que j'avais enfin l'impression d'avoir gagné la reconnaissance de ma mère, et putain ce que ça faisait du bien.

Et puis...j'ai appris la vérité, comme ça, du jour au lendemain. Lorsque les gars de mon lycée ont commencés à faire des allusions sur moi, en me traitant de bâtard à chaque fois qu'ils me croisaient. Je pensais qu'ils se vengeaient parce que j'étais excellent à l'école, mais je n'en étais pas si sûr, au fond. J'avais pris la décision d'en parler avec ma mère, mais lorsque je le fit, son regard s'assombrit considérablement, et elle grimaça. Elle m'avait simplement dit de ne pas m'inquiéter pour ça, et aussi qu'elle m’achèterait un beau costume pour l'occasion spécial de ce week-end. Je savais que l'on se rendait chez quelqu'un d'important, mais je ne savais pas qui c'était. Vu le prix du costume que ma mère m'acheta, ce devait être quelqu'un de vraiment très important. C'est comme ça que je fis la connaissance de mon père, le chef d'un groupe japonais influent encore de nos jours. J'étais stressé et inquiet, non seulement parce que je n'étais pas habitué à porter un costume, et une cravate, mais aussi parce que je ne savais pas me comment me comporter face à mon père. Je ne connaissais rien de lui, et d'ailleurs, cela m'étonnait que ma mère ne m'ait jamais parlée de lui, et qu'il ne soit jamais venu nous voir. J'ai évité de poser la question, parce que je sentais que ce n'était pas le moment. Il fut très chaleureux et amical avec moi, au début. Il me fit faire le tour du propriétaire, me parla de ses affaires. Il m'apprit ensuite que j'étais destiné à être l'héritier de son groupe dans le futur, lorsqu'il serait trop vieux pour le faire lui-même. J'ai eu la pression, c'est le cas de le dire. Je n'y connaissais rien en gestion, en économie, et c'est à peine si j'avais les compétences pour parler en public devant des gens importants.Mais il me faisait confiance. Alors, j'ai essayé.

Et autant dire que j'ai tout foiré. A cause de moi, non seulement les nouveaux entrepreneurs se sont bien fendus la poire pendant mon discours, mais les affaires du groupe ont diminués de 20%, du jamais-vu auparavant. J'avais peur de la réaction de mon père, je pensais l'avoir déçu. Ce qui explique ma surprise lorsqu'en le voyant, il me sourit. Sauf que ce sourire n'avait rien du sourire tendre de notre première rencontre : ce sourire-là était vicieux et moqueur. Il m'expliqua qu'il n'en attendait pas moins de son bâtard, qu'il était persuadé que je n'arriverais à rien dans ce genre d'affaires. J'ai eu l'impression qu'on me jetait un seau d'eau froide au visage, en l'entendant parler. Il m'avait sans plus de manière congédié de chez lui, et m'avait renvoyé d'ou je venais. Le lendemain, les journaux ne parlaient que de moi : le bâtard Kim qui avait déshonoré son père. J'étais déshérité, et je ne pus expliquer par des mots la fureur que je ressentis en voyant dans l'article qu'il faisait l'éloge de son vrai fils, ainsi que de sa femme, tandis qu'il détruisait ce que ma mère et moi avions eu tant de peine à construire. J'avais compris, maintenant, pourquoi tout le monde me traitait de bâtard. Parce que j'en étais un.

Ma mère disparut du jour au lendemain. Elle ne laissa qu'une lettre à mon intention, ou elle expliquait qu'elle était partie refaire sa vie à l'étranger avec un autre homme. Elle expliquait aussi les circonstances de ma naissance, comment mon père l'avait séduite alors qu'elle n'était que secrétaire au sein de son entreprise, comment il l'avait mis à la porte en apprenant qu'elle était enceinte, et comment elle avait du m'élever seul en évitant que j'apprenne de qui je venais. Après la colère de la voir aussi partir vint un grand vide. Je n'avais plus rien. Ma mère était partie, mon père me détestait, son fils devait penser la même chose, et je n'avais pas assez d'argent pour continuer à vivre. J'aurais pu me laisser crever, oui. J'aurais pu baisser les bras, me dire que c'était bien fait pour ma pomme. Mais j'en ai décidé autrement. C'était de la faute de ce type et de sa famille que la mienne avait volée en éclats. C'était pas de la mienne. Je me rendis à Suwon, pour m'installer dans le quartier de Jangan-Gu. Je passais quelques coups de fils aux anciens employés de mon père, virés pour un mot de travers ou un papier perdu, avec qui je passais un accord : ils me fournissaient l'argent dont j'avais besoin, et je leur promettais une place au sein du groupe, lorsque j'en aurais viré mon père et son fils. J'étais confiant et sûr de moi, parce que j'avais la haine, la rage. Je pouvais faire n'importe quoi pour les descendre, même la pire des conneries de ma vie. Mais ça ne m'effrayait pas. Je voulais juste les voir descendre en Enfer, comme moi. Plus tard, je fis connaissance avec des Jeopardize, et je demandais une adhésion à leur fraternité.

Maintenant, je n'ai plus qu'à mettre mon plan à exécution. Ce sera long et lent, mais je finirais bien par parvenir à des résultats. Je crois que j'ai changé ; maintenant que je me regarde dans le miroir, je n'y reconnais plus le garçon qui s'y reflète. Mais je crois que ce changement, j'en avais besoin pour devenir plus fort. Les gens n'auront qu'à faire avec. Et si je ne leurs plais pas, ils n'auront qu'à passer leur chemin. Ou je m'arrangerais pour les ajouter sur ma liste noire, eux aussi.

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