« Qu'est ce que...putain de merde, fait chier. » fait chier. Tel était la conclusion de ce putain de message. L’hôpital, merde quoi, ça fait déjà neuf mois qu'on s'écorche? Evidemment, j'avais mis à peu près 10 minutes à comprendre le sens du message après avoir enfouis mon téléphone dans ma poche, refusant de répondre. Puis la machine avait commencé à réfléchir. Pour une fois que j'était pas drogué, défoncé, et que j'avais l'air tout à fait normal, mon cerveau ne réagissait quand même pas, le comble de ces efforts pour queudal de réconfort. j'arrive. Instinctivement, j'avais finis par dévier vers paldal-gu, dans le centre de la ville, pour rejoindre l'hôpital. Et qu'est-ce que j'allais putain de foutre la bas au juste. La réceptionniste m'envoya dans une chambre, ou je trouve bo yun de dos, vers la fenêtre. Je frappe, deux fois, mais ne dit mot. J'attend de la voir, de voir son visage, son expression. Je reste neutre, j'enfouis en moi amour, haine, violence ou regret.

Elle le savait, elle s'y attendait. Elle n'en était même pas surprise. Quand elle avait appris qu'elle était enceinte, elle s'était dit que tout allait changer entre eux deux. Qu'ils allaient être amoureux, tout les deux, qu'ils allaient peut être même vivre ensemble, pourquoi pas. Elle avait eu des projets plein la tête, mais rapidement, elle avait remarqué que ça ne fonctionnait pas. Et tout c'était dégradé à une telle vitesse que elle réalisait qu'elle n'avait jamais pu en profiter. Et là, elle était seule pour ce moment qu'elle redoutait tant. Elle avait peur, elle ne savait pas quoi faire, et pendant près de 20 minutes, elle avait tourné en rond dans son appartement, rassemblant des affaires au hasard, mais rapidement elle réalisa qu'elle ne savait pas comment se rendre à l'hôpital. Et elle paniqua.

C'était terminé, et elle était en larme. Couchée sur son lit, face à la fenêtre et dos à la porte, elle plongeait son visage dans l'oreiller pour effacer les larmes. Finalement, elle avait réussis à aller à l'hôpital en appelant une ambulance. Et une fois qu'elle sortit de la salle de travail, elle envoya un sms pour le prévenir de ' l'heureux événement '. Elle commençait à s'endormir lorsque deux coups raisonnèrent contre le mur. Elle tourna un peu la tête, mais savait déjà à qui elle aurait à faire. « Salut Kan. Je sais qu'on a décidé de plus se voir, mais je me suis dis que tu voudrais au moins la voir elle » Elle tenta de lui faire un sourire, se tournant pour ne plus être dos à celui qui était potentiellement le père de sa fille.

« SALUT KAN. JE SAIS QU'ON A DÉCIDÉ DE PLUS SE VOIR, MAIS JE ME SUIS DIS QUE TU VOUDRAIS AU MOINS LA VOIR ELLE » Je ne sais pas si c'est son sourire qui m'as arraché le coeur, si c'est ses yeux rouges ou son corps si menu, mais le tout fit exploser une foule de sentiments à l'intérieur de mon coeur, de mon corps. A cet instant précis, fallait savoir pourquoi ils ne se lâchait pas depuis trois ans. Malgré les bas, vraiment beaucoup de bas, ils étaient encore une fois, rassembler dans une pièce, rien qu'eux deux.  « elle. Comment elle s'appelle? » lâchais-je avec un petit ton d'inquiétude mêlée à quelque chose comme de la gêne. Je m'approche du lit alors et en ait le tour pour venir m'asseoir près d'elle. J'hésite un instant avant de caresser sa joue si pâle du bout des doigts, restant muet, effaçant une dernière larme. Mes yeux rencontrèrent les siens, et j'avoue, je sais foutrement pas comment réagir.

Elle regrettait que le bébé ne soit pas avec elle dans la pièce. Non pas qu'elle ne supportait pas d'être séparé d'elle - à vrai dire, elle n'avait même pas encore conscience qu'une toute petite chose était rentrée dans sa vie -, mais elle était inquiète de réaliser qu'elle ne l'aimerait pas, qu'elle n'arriverait pas à s'occuper d'elle, qu'elle n'ait pas du tout d'instinct maternel. Et même si elle craignait de voir Kan ici, elle était tout de même contente qu'il soit avec elle pour lui changer les idées et lui enlever quelques secondes toutes ses inquiétudes de la tête. « ELLE. COMMENT ELLE S'APPELLE ? » 9 mois. 9 mois et elle n'avait même pas réfléchi à cela. Est ce qu'elle s'était seulement rendue compte qu'elle était enceinte ? Parce qu'elle n'avait vraiment pas l'air préparée à l'événement. Elle resta une minute à ne rien dire, réfléchissant. « que dirais-tu de... de... de euh... mi...aah ? »

« que dirais-tu de euhh... mi.. mi aah? » Un petit rire s'échappa alors de mes lèvres alors que je la regardais réflechir. On est vraiment des putains de parents en carton, sérieux. Mes yeux refirent une fois le tour de la chambre, histoire de voir si j'avais pas, comme un con, louper le berceau, mais la petite n'était bel et bien pas là. « C'est mignon, mi aah. » Ma Main vint caresser la joue de bo yun quelques secondes avant de finalement, venir attraper sa main et avec douceur, la faire s'asseoir. Avec une douceur que tout les deux avaient surement oublier, je la prit dans mes bras et caressa sa nuque du bout des doigts alors que je ferme les yeux pour mieux apprécier. « Bo yun, je suis désolé. Je suis ni un bon copain, ni un bon ami, ni un bon père, j'y connait rien et j'te fait que du mal... Je sais pas quoi faire, je... mh. »

« bo yun, je suis désolé. je suis ni un bon copain, ni un bon ami, ni un bon père, j'y connais rien et j'te fais que du mal... je sais pas quoi faire, je... mh. » Un sourire étira les lèvres de Bo Yun alors qu'elle regardait ce pauvre Kan qui lui annonçait qu'il ne savait pas quoi faire. Elle passa une main dans ses cheveux, les regardant se plier sous ses doigts. « c'est pas grave, c'est pas important, et pus on est tout les deux fautifs. on peut pas dire que je sois la meilleure personne au monde. » Elle laissa sa main reposer sur la nuque de l'autre, et elle resta comme ça un moment, ne sachant pas quoi faire avec lui. « peut -être qu'ils vont apporter mi ah... tu penses toi ? »

« c'est pas grave, c'est pas important, et pus on est tout les deux fautifs. on peut pas dire que je sois la meilleure personne au monde. » ça c'est sur, on est deux beaux imbécile quand on s'y met. Je souris légèrement à ses gestes puis finalement, me dégage de son étreinte quand elle pose cette deuxième question. je me lève alors du lit et marche vers la fenêtre, les bras croisées, visiblement nerveux. Est-ce que c'était vraiment ma fille, la petit chose que je vais voir dans peu de temps? « je vais aller voir. » Je me dirige alors directement vers le couloir, fuyant légèrement la tension qu'il y as entre nous deux. repousser le conflit, encore. Je m'absente alors à ses yeux quelques instants, et après un cours entrevu avec une des sages femmes, j'apprend qu'elle vont me le mettre dans les bras. Nerveux comme pas deux et très mal à l'aise, je suis donc la sage femme qui me demande de me mettre torse nu et de prendre la petite contre moi. Maladroit, je la tiens tant bien que mal contre moi et la suis alors jusqu'à la chambre ou bo yun était couchée. Je passe le pas de la porte, rouge jusqu'au oreilles et si désorienté que je ne sais pas quoi faire. Histoire de me débarrasser de la petite chose dans mes bras, je me dirige vers bo yun et m'assois près d'elle sur un quart du lit, la regardant furtivement. «  mh.. tu .. tu veux la prendre? tiens, tiens prend la... » lui dit-je alors comme si cette petite mi aah portait la peste, la lui mettant contre elle, dans ses bras. Je passe alors une main dans ma nuque en les regardant toute les deux, perturbé.

Et il était partit. Et une fois qu'il quitta la pièce, elle put enfin souffler. Elle s'allongea pour fixer le plafond, tout en essayant de réfléchir à la situation. Ca allait être catastrophique. Elle sentait que tout cela allait être catastrophique. Ils s'étaient trop disputé, et malgré le fait qu'il se connaissent depuis des années maintenant, elle était incapable de dire ce qu'il aimait, ce qu'il détestait, ou bien simplement qui il était. Elle connaissait ses éclats de colère, mais pas le reste. Et bien trop rapidement, il était de retour. Elle le regarda entrer avec un petit sourire amusé. Il était gêné, ne semblait pas savoir quoi faire avec le bébé dans les bras. «  MH.. TU .. TU VEUX LA PRENDRE? TIENS, TIENS PREND LA... » Elle tendit alors les bras pour attraper l'enfant, ayant peur qu'il la laisse tomber. Elle la serra contre elle, passa son doigt sur son visage avant de lever les yeux vers Kan. « tu sais, je pense pas qu'on soit fait pour ça. je préfère fait la pétasse partout plutôt que de me balader avec un gosse partout... et toi tu as d'autres choses à faire, tes études, et des trucs dont je veux même pas entendre parler. Et c'était mon choix de la garder. Donc si tu veux partir, et l'oublier, parce que tu sens que tu peux pas assumer, sors. Mais fait le maintenant, et pas dans quelques mois ou même quelques années. ça serait trop douloureux »

« TU SAIS, JE PENSE PAS QU'ON SOIT FAIT POUR ÇA. JE PRÉFÈRE FAIT LA PÉTASSE PARTOUT PLUTÔT QUE DE ME BALADER AVEC UN GOSSE PARTOUT... ET TOI TU AS D'AUTRES CHOSES À FAIRE, TES ÉTUDES, ET DES TRUCS DONT JE VEUX MÊME PAS ENTENDRE PARLER. ET C'ÉTAIT MON CHOIX DE LA GARDER. DONC SI TU VEUX PARTIR, ET L'OUBLIER, PARCE QUE TU SENS QUE TU PEUX PAS ASSUMER, SORS. MAIS FAIT LE MAINTENANT, ET PAS DANS QUELQUES MOIS OU MÊME QUELQUES ANNÉES. ÇA SERAIT TROP DOULOUREUX »  Un long moment, je ne pu pas prononcer un mot. Je me suis posté devant la fenêtre et regardait les voitures passé en bas de l’hôpital. Il fallait tout lui dire. Il n'étais pas la pire des ordures.  « J'ai eu mon master, j'ai finis l'université, j'ai pour projet d'ouvrir un bar avec un ami. J'ai arrêter de bosser au lucky. Je ne vois personne. Bo yun, je fait de mon mieux, vraiment. » je me tourne alors vers elle et m'accroupit au bord du lit, caressant du bout des doigts le tout petit pied de leur enfant.  « Je serais la. J'ferais gaffe à elle, à toi si tu en as besoin. Si tu as besoin que je m'en occupe je m'en occuperais. T'en fais pas. Laisse moi juste une chance. Sur ce point là tu doit me faire confiance. »

La petite était douce et chaude dans ses bras, si bien qu'elle fut soulagée de ne pas avoir pris la décision de se faire avorter. Elle était belle, parfaite elle dirait. Bon, pas aussi parfaite qu'elle, mais elle avait du temps devant elle pour lui apprendre à devenir celle qui fera tourner tout les yeux. « J'AI EU MON MASTER, J'AI FINIS L'UNIVERSITÉ, J'AI POUR PROJET D'OUVRIR UN BAR AVEC UN AMI. J'AI ARRÊTER DE BOSSER AU LUCKY. JE NE VOIS PERSONNE. BO YUN, JE FAIT DE MON MIEUX, VRAIMENT. » Elle sourit simplement à Kan alors que ses pensées vagabondaient... Et si elle devenait laide en grandissant ? Elle ne se le pardonnerait jamais. Elle secoua légèrement la tête pour éviter cela, et posa son bras sur celui de l'homme face à elle, bougeant juste ses lèvres en un je suis fière de toi silencieux. « JE SERAIS LA. J'FERAIS GAFFE À ELLE, À TOI SI TU EN AS BESOIN. SI TU AS BESOIN QUE JE M'EN OCCUPE JE M'EN OCCUPERAIS. T'EN FAIS PAS. LAISSE MOI JUSTE UNE CHANCE. SUR CE POINT LÀ TU DOIT ME FAIRE CONFIANCE. » Elle ne savait pas. Certes, elle était fière de lui qu'il ait réussit, qu'il ait des projets et tout ça, mais... mais son projet n'était pas forcément quelque chose... de grandiose. Elle baissa un peu les yeux, glissant un de ses doigts dans la mains précieuse du bébé. « je te fais confiance kan. je te fais confiance. mais... » Elle hésita un petit temps, ne sachant pas si elle devait s'aventurer sur ce terrain là. Elle choisit alors de dévier un peu. « mais c'est très important, tu sais... on n'a pas le droit à l'erreur, aucune erreur. parce que c'est pas nous qui sommes en jeu là, c'est elle. et quand on est ensemble, ça dégénère toujours j'ai l'impression que.. ça n'a jamais fonctionné. »