J'étais dans une équipe de bras cassés. Alors que le chrono n'était que de dix secondes, ce pauvre amateur avait voulu mettre un panier, à l'aide d'un lancer à trois points. Évidemment, cette action se transforma en échec, nous privant d'une victoire. Il nous manquait si peu de points... Il aurait pu simplement les pousser à la faute. Non, il manquait tout simplement de discernement. Incrédule, j'étais à deux doigts de lui lancer le ballon dans la tronche, pour l'assommer. Je jetais un regard noir vers mon coéquipier qui se sentait déjà mal. Cependant, je n'allais pas avoir pitié. Misérable. Puis, je me retournais ne voulant pas voir le spectacle de l'équipe adverse. Sautez, amusez-vous. Mais surtout, cassez-vous la gueule. Je l'avais mauvaise. Je n'aimais pas perdre. Le sang de compétiteur coulait en moi. Mais bref, le coach nous rappela à l'ordre dans le but de nous passer un savon dans les vestiaires. J'entendis quelques minutes que les gars sortent de la douche pour prendre la mienne. J'avais besoin d'être seul, de ruminer. Le coach me demanda de fermer tout à clé. Comme d'habitude. Je ne m’apprêtais pas, mais je réfléchissais. Cette affaire allait rester dans ma tête pendant plusieurs jours. Ma bonne humeur allait disparaître. Je risquais tout de même de m'entraîner, mais pas avec ces abrutis. J'avais marqué beaucoup de points ce soir. C'était insuffisant. Je devrais peut-être me barrer de cette équipe. Oh non,je n'allais pas baisser les bras. Ce n'était pas du tout ma personnalité. Je soufflais, remontant mon sac de sport à l'épaule avant de fermer les vestiaires. Mes pas me guidèrent vers le gymnase dorénavant vide.Je soufflais légèrement. Qui serait resté dans cet endroit ? Surtout après cette défaite amère...

J'étais donc sorti des vestiaires, avec une tenue quotidienne. En effet, ma tenue de sport s'était retrouvée dans le sac de sport, que je portais sur l'épaule désormais. Las et fatigué, je mis ma main droite dans la poche du jean. J'avais eu le courage de porter la veste à l’effigie de notre équipe, qui ne semblait plus être très soudée. De toute façon, je n'avais pas le choix. Je ne voulais pas attraper froid après tous mes efforts, qui s'étaient pourtant soldés par un échec. Cela m'énervait, mais à un point indéfinissable. Je poussais la grande porte avant de voir Sulli se diriger vers moi. Ce n'était pas le bon moment, elle devrait le savoir. Elle devrait le comprendre... Je me stoppais, lâchant un léger soupir. Devrais-je me sentir rassurer ? « Parce que ta volonté dépend de mon niveau, maintenant ? » Ma politesse et ma gentillesse s'étaient évaporées. J'étais mauvais perdant et franchement, je n'arrivais pas à la croire. Un mec aussi bon n'aurait pas perdu. Un mec aussi bon aurait dû avoir le ballon à la place de ce minable. Mais apparemment, on ne pouvait pas tout avoir dans la vie. « Je te remercie. » Je lui fis un léger sourire, parce que je ne pouvais lui en vouloir. Ce n'était pas de sa faute. « Ça t'a fait quoi d'encourager une équipe de perdants ? » demandais-je, avec de poser ma main derrière son dos, afin de l'obliger à avancer à mes côtés. Pas question de rester une minute de plus dans ce gymnase maudit.

Je la regardais plutôt inexpressif. Je n'étais pas heureux de la tournure des événements. Évidemment, voir Sulli me réchauffait le cœur car elle essayait du mieux qu'elle pouvait. Cependant, avec mon caractère de cochon, je ne lui donnais pas tous les moyens pour y arriver. Je tentais de me rattraper, car ce n'était pas de sa faute si les autres étaient nuls. Je lâchais un bref soupir, en haussant les épaules d'un air blasé. « Le champion ne remporte pas grand chose en ce moment.. » Je me plaignais comme une nana, mais bon, je comptais sur Sulli pour me câliner, ou pas. J'esquissais un sourire moqueur, caressant le bas de son dos, comme un petit profiteur. Je l'étais un peu contrairement à notre dernière rencontre. « Je suis du genre à rechigner ? » demandais-je. Je me refermais sur moi-même, ne lui laissant pas le temps de répondre. « Tu crois que j'ai envie de voir leurs gueules, encore ? » Bien sûr.. Je m'étais déjà senti assez humilié. Voir leurs tronches, les voir heureux de leur match.. Non, je n'avais pas la patience de voir cela. J'avais juste envie d'aller dormir et point barre. Elle me tira un peu vers le bas, m'obligeant alors à me rapetisser. « Ah sans façon. Je n'ai pas envie de t'entendre souffler comme une grosse la prochaine fois. » plaisantais-je. « J'ai envie de rien à vrai dire. Je te ramène chez toi et je rentre dormir. » Je voulais profiter d'elle un minimum mais je n'avais pas envie d'aller au centre. Je n'étais pas d'humeur. J'avais besoin de me remettre en question, ou au pire des cas, oublier ce match des horreurs. Je n'imagine même pas les spectateurs. Il manquait juste quelques points.. Défaite de minable.

Je lâchais un léger rire alors qu'elle prenait un air faussement désespéré. J'aimais bien la taquiner et elle le savait très bien. Heureusement pour moi, elle ne comptait pas m'agresser, pas cette fois-ci du moins. Je lui fis une pichenette, me moquant d'elle une nouvelle fois. La pauvre... J'allais finir par la faire fuir avec mon comportement. J'étais vraiment dépité et même si elle y mettait toute la volonté du monde, j'étais vraiment rabat-joie. Elle se mit en face de moi. Je me contentais de la regarder, indifférent. « Cela ne risque pas d'être compliqué. » murmurais-je à son oreille, puisqu'elle me prit dans ses bras. « Tu ne peux pas t'empêcher de me toucher. » soufflais-je amusé par la situation. Je regardais à droite et à gauche avant de la voir sourire malicieusement. Je la regardais un peu surpris par sa proposition. « Tu proposes ce plan à tous les mecs, ou je suis une exception ? » J'affichais un sourire en coin avant de la tirer contre moi, caressant lentement son visage. « Pourquoi faire un tel détour, alors qu'il n'y a plus personne ici. » soufflais-je, d'une voix rauque. J'avais carrément les clés des vestiaires si elle y tenait tant. Mais, je savais très bien qu'elle n'était pas sérieuse. Elle essayait d'être sérieuse et elle voulait me tenir compagnie. Je la relâchais avant d'hausser les épaules. « Bon, tu as gagné. Je te suis et je te promets même de ne pas me plaindre. » Enfin, pour l'instant. Tout dépendra du lieu où elle m'entraîne. J'espérais juste ne pas voir la tête de mes coéquipiers, ni de mes adversaires du soir. Enfin, elle tenait tellement à me faire retrouver le sourire.. Je devais coopérer un minimum même si le cœur n'y était pas. J'étais quand même touché. Ses intentions étaient bonnes après tout.

Je lâchais un léger rire. Pourquoi elle cherchait des excuses ? Ne pouvait-elle pas se faire plaisir tout simplement ? Juste parce qu'elle en avait envie ? C'était encore un truc de nanas. Elles aimaient se justifier avec des futilités car elles ne voulaient pas dire la vérité. Elles tentaient toujours de dissimuler leurs désirs, mais tout ce qu'elles risquaient, c'était de finir frustré avec des chats. Quel gâchis. Je ne pensais pas que Sulli faisait partie de cette catégorie. Une ex-star, une fille comme elle, je l'avais toujours imaginé avec de l'audace. Je m'étais bien trompé. En plus, j'avais accepté de lui donner des cours pour sa gnaque. Et voilà qu'elle se défilait... Mes muscles étaient toujours en forme. « Comme si j'étais une perverse ? Je dois comprendre quoi ? Que tu ne l'es pas ? » J'affichais une mine boudeuse avant de reprendre la parole. « Hum, c'est vrai... Une simple question n'aurait pas suffit, surtout que contrairement à toi, je me plains pas. »  Du moins, s'agissant de ma condition physique. Mentalement, j'avais l'impression d'être aussi mou qu'un ver de terre. Je m'abstenais de faire une telle remarque, comme dit précédemment, je n'étais pas du genre à me plaindre. Et puis, je ne voulais pas horrifier la belle demoiselle, qui l'était encore plus de près. J'avais glissé ma main sur sa joue, cherchant une proximité sans vraiment la chercher en fait. J'affichais un sourire malicieux, mais encore une fois, elle se défilait. Peut-être qu'elle ne voulait pas jouer non plus.. Je lâchais à nouveau un rire alors que le rouge lui montait aux joues. Elle était mignonne. Je la laissais me frapper, car cette fois-ci, je méritais une telle violence. J'étais insupportable.. A ma manière. Au moins, j'essayais d'être de bonne humeur et elle devait reconnaître ce sacrifice. Je la regardais, avec un sourire en coin. Puis, elle tourna rapidement le dos, sûrement gênée. Bref, j'allais la laisser tranquille, pourtant, j'avais très envie de continuer.. « Tu me rends curieux. » déclarai-je avant de me laisser tirer en direction de la sortie, tel un enfant qui ne voulait pas bouger d'un poil. Ah, l'esprit de contradiction.. Mais, c'était plus fort que moi. J'avais besoin de l'embêter. Grâce à cela, je ne pensais plus à cette défaite amère. « Quitte à me répéter, t'as vraiment la force au cul. » Je la soulevais légèrement avant de la porter comme un sac à patates. « J'en ai marre de te porter comme une princesse. Ça te va pas. » plaisantais-je.

Contrairement à ce que toute la population croyait... Sul Li n'était pas le genre de femme à sauter sur les hommes. Encore moins à avouer qu'elle en tripotait un, bien qu'ici, le regard et le sourire mutins qu'elle jetait à Hwan Baek voulaient tout dire. Enfin, de son côté, le gros avantage, c'est qu'elle se cachait certes derrière des excuses peu crédibles mais aucun risque pour qu'elle finisse frustrée : regardez donc là en train de tripoter ses muscles, cette petite perverse. Mais eh, était-ce sa faute s'il était bien foutu ? Etait-ce sa faute ? Non ! Elle se devait de lui faire honneur, de recevoir avec plaisir ce que Dieu lui mettait sous la main et d'en profiter pleinement. Voilà tout. Lorsqu'il fit mine de ne pas croire au fait qu'elle n'était pas une perverse, elle se contenta de sourire, discrètement. Fidèle à lui-même. A vrai dire, même s'il l'embêtait, elle était justement rassurée parce qu'il l'embêtait de nouveau. Et mine de rien, c'est ce Hwan Baek qu'elle appréciait tant. Il avait réussi à se rendre indispensable auprès de la jeune femme simplement grâce aux entraînements qu'il lui offrait et à l'attention qu'il lui portait. Il était dur, si dur et... Et pourtant, Sul Li savait pertinemment qu'il ne voulait que son bien, et que s'il était si dur, c'est simplement parce qu'il souhaitait qu'elle se dépasse, et qu'elle soit la number one. Noble motivation, non ?

Elle avait dit apprécier qu'il l'embêtait ? Oubliez. Enfin, non, pas totalement, parce qu'elle appréciait cette soudaine proximité... Mais c'est que... Enfin... C'est qu'il l'embêtait tout de même ! Elle ne s'y était pas attendue. Elle était gênée. Et elle n'y comprenait plus rien. Evidemment, évidemment Sul Li avait protesté. Même si, avouons-le, elle ne serait pas contre avoir son visage de nouveau à quelques centimètres seulement du sien. Durant ce court laps de temps, elle avait remarqué à quel point Hwan Baek était... Un homme. Mais un bel homme. Un très bel homme. Enfin, elle l'avait toujours su, évidemment, mais à cet instant-là... Hwan Baek n'avait plus été uniquement son coach sportif, il avait été... Un homme, à ses yeux. Donc bien plus que ça. Ce qui expliquait en partie sa gêne d'ailleurs, elle avait été prise de court... Enfin, alors qu'elle tentait de cacher son visage rougissant et d'avancer rapidement vers la sortie, elle l'entendit lancer quelques phrases. Auxquels elle s'apprêtait à répondre jusqu'à ce... Qu'il la soulève et la dépose sur son épaule. « Baek... Hwan Baek ! Bon sang de bon dieu, dépose-moi sur le sol là ! YAH ! Les gens vont tous nous regarder bizarrement ! Et... Attends, comment ça, ça me va pas d'être une princesse ?! » N'ayant que ses fesses à sa proximité, elle y donna une petite claque : bon hein, pas comme si ce n'était pas agréable, vous vous doutez bien. « Si t'avais pas l'esprit aussi tordu, je t'aurais bien dit que tu mériterais une fessée là tellement t'es intenable ! Repose-moi ! »

Je la déposais sur mon épaule, souriant. J'aimais la taquiner, c'était incontrôlable. Je devais lui faire oublier mon geste de la dernière fois.. Franchement, elle ne devait pas se reposer sur ses acquis. Cela marchait pour notre relation, comme pour le sport. En tout cas, pour un homme qui venait de quitter le terrain, j'avais encore pas mal de force. Malgré mes dires, la jeune femme était légère. Il faut dire qu'elle était bien petite comparée à ma taille de géant. « On s'en fiche du regard des gens. » Pourquoi elle prenait toujours en compte les autres ? On se fichait des autres.. On ne faisait que s'amuser et je n'avais rien à cacher. Son comportement devait venir de sa période de célébrité. Après tout, elle était obligée d'être au top. Elle ne devait pas faire de frasques au prix de sa réussite. Je soufflais légèrement. J'allais finir par croire que la demoiselle ne voulait pas être vue avec moi. Et pourtant, de nombreuses nanas le désiraient. Je secouais la tête. Je racontais n'importe quoi. « En plus de ça, tu es sourde ? » Je lâchais un rire alors que je sentais une claque sur mes fesses. Décidément, elle ne pouvait pas s'en empêcher. « Pour ton anniversaire, je vais t'offrir une camisole de force. » La pauvre.. Je tentais de la remettre correctement sur mon épaule, tout en continuant ma promenade. « Je n'ai pas l'esprit tordu, je suis juste un mec. » Je soufflais légèrement avant de la reposer. Puis, j'ouvris la porte, glissant ma main derrière son dos, comme je l'avais fait précédemment. « Bon, ce soir, je ne vais pas bien. Je respecte trop tes volontés. » Je commençais à céder à ses caprices, c'était préoccupant. En effet, je l'avais reposé car elle le souhaitait. Et le pire.. J'allais passer le restant de ma soirée avec elle, alors que je rêvais juste de bouder dans mon lit. Je faisais des efforts, du moins, c'est ce que je croyais. Peut-être que je voulais juste passer un moment avec elle, hors des heures de souffrance que je programmais. « On s'y rend comment ? » J'avais ma voiture, sauf que je voulais qu'elle me fasse une surprise. Ça serait bête qu'elle me dise la destination.. Je tournais ma tête vers elle, affichant un air interrogateur. On n'allait pas rester ici toute la nuit, non plus..

Je la reposais sur le sol afin de la libérer. Mademoiselle n'aimait pas vraiment les acrobaties, ce qui était vraiment dommage. Ah ses fesses... Elles étaient plutôt agréables à voir. Cependant, lors de ce portée, je n'avais pas fait attention au postérieur de la demoiselle. Je lâchais un rire. Pourquoi elle me tendait toujours des perches ? Pensait-elle vraiment que j'allais complimenter son derrière, bien qu'il soit musclé et à la bonne taille ? C'était mal me connaître. « Parce que tu as des fesses toi ? » La pauvre, un jour, je serais gentil avec son physique. Je mentais complètement. Sulli avait un très beau corps et dire le contraire serait impossible. Après tout, c'était une ancienne vedette. Malgré la perte de son statut, elle continuait le sport, grâce à mon intervention d'ailleurs. Et apparemment, la demoiselle faisait encore plus attention que je ne le pensais. Elle était venue en vélo. Je tournais légèrement ma tête vers le parking, cherchant ma voiture du regard. Oh et puis zut. J'irai la chercher au retour. Je m'abstenais de lui dire ce détail car après tout, c'était elle l'organisatrice de sa soirée. Je n'allais pas interférer dans son semblant de plan. « Ah.. Je m'en fiche. » Policiers ou pas... Il était où le problème. Blasé à l'idée de pédaler et surtout d'avoir mal au fessier, la jeune femme m'embarqua avec elle. « Tu sais, tu n'as pas besoin de m'arracher le bras à chaque fois.. Je peux marcher à ton rythme. » Ces femmes.. Elles étaient si impatientes, si incontrôlables. « C'est toi qui devrait avoir peur... » Monter à deux sur un vélo, c'était une habitude chez moi, depuis que j'étais gosse. Cependant, je pouvais très bien la faire paniquer comme à chaque fois.. Je ne comptais pas la faire tomber, mais c'était une excuse pour la réceptionner dans mes bras. Ou pas. Je n'avais pas besoin de ce genre d'excuses. Si je le voulais vraiment, je le ferais. On se retrouva devant son vélo, qui me laissait perplexe. Elles étaient gonflées, ces roues ou moins ? Je fis une légère grimace. « Bon, je suppose que c'est moi qui pédale. » concluais-je avant de m'installer dessus. « Dépêche-toi. Je voudrais mater ton derrière, enfoncé sur le guidon. » Quel obsédé... Mais elle faisait toujours des références sur ses fesses.. Et puis, j'étais un homme. La taille du vélo n'était pas adaptée à mes jambes. Ces dernières étaient à moitié pliées. Quel spectacle.  

J'avais raté mon coup. La demoiselle m'avait pris en flagrant délit. J'avais menti.. Je lâchais un rire. Elle devait se sentir heureuse. Après tout, cela prouvait complètement que ses fesses étaient satisfaisantes. Enfin bref, je m'obligeais à ne plus parler d'une partie de son corps. Elle allait croire que je la prenais pour un morceau de viande et ce n'était pas l'effet souhaité. En tout cas, j'avais hâte de voir sa surprise. Parce que oui, à mes yeux, il y en avait une. J'espérais qu'elle ne m'amène pas à un endroit tout basique et rempli de tristesse. Oh je voulais quelque chose de notre niveau. Enfin bref. Il faut avant tout se diriger vers l'endroit surprise. Mais, apparemment, marcher n'était pas une bonne option. C'était sûrement trop loin et on risquait de perdre mon temps. D'ailleurs, Sulli remettait en question mon endurance. Un comble. « Tu ne devrais pas me défier ainsi, petite. » Je dessinais un sourire en coin sur mes lèvres. Franchement, elle disait n'importe quoi.. Mais bon, je n'avais pas envie de rentrer dans une compétition avec mon élève. Ce n'était pas du tout fair-play. De plus, je connaissais mon niveau, mais aussi le sien par le biais de nos entraînements. Ce n'était pas elle qui n'avait pas arrêté de se plaindre la dernière fois ? Je secouais la tête négativement avant de monter sur son vélo. Heureusement pour moi, il n'était pas rose bonbon, ce qui s'avérait une bonne chose. Quoi de plus ridicule ? La jeune femme semblait se respecter, ce qui était une bonne chose bien évidemment. Je regardais l'ancienne danseuse avec un léger sourire. J'avais promis de ne pas recommencer et finalement... « C'est bon, calmez vous, madame. » Elle se positionna enfin sur le guidon. « Je ferme les yeux alors. » Je pinçais la hanche de la demoiselle avant de commencer à pédaler. Il n'y avait pas grand monde ce soir. Au moins, on ne risquait pas de se faire percuter par un véhicule beaucoup plus important. Je pris la piste cyclable, comme tout élève modèle, pour me diriger vers un croisement essentiel. « Si tu me guidais, ça serait charmant. » déclarai-je, remettant correctement mon sac de sport sur l'épaule. Ce n'était pas pratique mais que faire... Elle allait m'emmener à l'autre bout de la ville, cette chieuse. Je pédalais un peu plus rapidement puisque j'avais vite compris le truc pour éviter des futures cascades. Puis, un rythme de croisière se fit naturellement. Il y avait un léger vent agréable. « Il fait vraiment bon à cette heure-ci. » ajoutai-je avec le sourire. A vrai dire, j'essayais de tuer le silence, bien qu'il était apaisant. Elle était là pour me changer les idées. Et on ne s'échangeait pas un seul mot, j'allais repenser à cette foutue défaite.

Ses petites crises m'aidaient à retrouver le sourire. Mais est-ce que c'était volontaire ? Je ne pense pas. Après tout, la demoiselle n'avait pas changé de comportement. Elle était simplement naturelle et c'est ce qui me plaisait chez elle. Sulli aurait pu avoir la grosse tête, suite à sa carrière. Pourtant, ce n'était pas le cas et j'avais l'impression qu'elle n'avait pas confiance en elle. Du moins, pas suffisamment. C'était normal. A mes yeux, c'était impossible de l'être entièrement. On avait tous nos faiblesses. Je lâchais un rire, me sentant beaucoup mieux. Finalement, cette soirée était plutôt une bonne idée. Et dire que j'ai failli passer à côté... J'étais le plus grand des idiots. Je la taquinais encore avant de suivre la direction qu'elle me donnait. On n'était pas très loin.. Tant mieux. Je n'avais pas envie de mourir physiquement. Etre à deux sur un vélo, ce n'était pas très pratique. J'étais déjà fatigué à cause du match. Je m'étais tellement donné pour gagner.. Je soufflais discrètement, repensant à ces maudis points. Mes efforts n'étaient pas récompensés, ce qui avait le don de me frustrer. « Qu'est ce qu'il y a de spécial à minuit ? » Je réfléchissais à haute voix, mais pour le coup, je n'avais aucune idée. A part les étoiles, mais on n'avait pas besoin d'attendre minuit pour ce genre de choses. Je mordillais légèrement ma lèvre inférieure. Puis, je m'arrêtais quelques mètres plus loin, me trouvant devant un immeuble. Je la laissais descendre avant de faire de même. Elle se chargea d'attacher son vélo. Son petit vélo. J'avais dû me tordre les jambes pour satisfaire madame. « Tu me flattes. Je ne savais pas que mes jambes étaient l'équivalent de deux cent chevaux. » J'affichais un sourire, la regardant tout bêtement. « La prochaine fois, on montera la selle. Mes pauvres jambes allaient céder. » J'allais rester avec elle jusqu'à minuit, chez elle qui plus est. C'est fou. La roue tourne. « Peu importe. Je serais capable de tout avaler, même tes plats. » J'haussais les sourcils, moqueur avant de frapper des mains. « Femme, j'ai faim. Dépêche. » Je mettais mes mains derrière la tête, regardant le spectacle. J'étais un petit branleur. « Il faut que tu t'occupes de ton sportif. »

Décidément, cette soirée était basée sur le thème de la surprise. Je n'étais pas sûr que ce plan soit une bonne idée, connaissant la jeune femme. Mais pourtant, je me laissais faire. J'étais bien docile, bien trop calme ce soir. Néanmoins, elle se donnait beaucoup du mal. Tout comme moi, parce que j'avais dû la conduire jusqu'à chez elle. Cette petite princesse.. J'échappais un léger soupir, amusé par la situation. D'ailleurs, je ne manquais pas de faire des remarques quant mes talents de cycliste. « Je suis d'accord avec moi-même. Mes jambes valent du deux cent chevaux.. Mais il y a toujours des séquelles. Alala, tu n'y connais rien en mécanique. Comme toutes les nanas. » Je méritais des claques, m'évertuant à être un sale goujat, comme d'habitude. Entre mes remarques sur son physique, maintenant sur ses compétences de mécano... Heureusement pour elle, j'évitais une énième plaisanterie, ou devrais-je dire fantasme. Franchement, je commençais à douter de moi. Depuis quand j'étais devenu un pervers ? Je baissais la tête vers elle, observant son petit numéro. On dirait un enfant... J'esquissais un léger sourire, alors qu'elle me traînait pour de nouvelles aventures. « Mon ? » Je levais un sourcil, d'un air intéressé. J'allais finir par croire qu'elle était très possessive. Je suivais finalement Sulli, montant les marches comme elle venait juste de le faire. J'observais les alentours, ne connaissait pas cet immeuble, bien évidemment. C'était assez petit, mais l'ambiance semblait agréable. De toute manière, tout était agréable avec Sulli ? Mais quel lover.. Je rentrais dans son logement, tournant la tête pour voir le salon. Puis, je regardais de nouveau la demoiselle qui était rouge comme une tomate. Encore ? Je n'avais rien fait pour la gêner, ni rien d'autre. J'affichais un sourire, alors qu'elle tentait de se revêtir. « Et tu prépares le repas, comment toi ? A poil sous le tablier ? » Non mais franchement... Cette fille était vraiment maladroite... Je la regardais courir vers la cuisine, ou plutôt s'enfuir... Je lâchais un léger soupir, avant de poser mon sac de sport au coin de la porte. Je m'étirais légèrement, ôtant mes baskets pour me sentir plus à l'aise dans son appartement. Je me dirigeais ensuite vers la cuisine, prenant le même chemin qu'elle. Après tout, je ne connaissais pas les lieux. Je me posais contre l'encadrement de la porte un brin gêné. J'aurais pu continuer de la charrier, mais je ne voulais pas la froisser. Puis, ce n'était pas grand chose... Ce n'était qu'un soutien-gorge. « Tu as besoin d'aide ? » Faire semblant de rien... Comme dit à l'instant, ce n'était pas non plus une humiliation...  « Je ne sais pas très bien cuisiner, mais je peux faire autre chose. » Pas très bien.. Pour ne pas dire du tout. Je me contentais de faire des pâtes ou des conneries dans le genre...

J'aimais voir la jeune femme bouder. J'avais l'impression d'avoir une enfant en face de moi. Elle tentait de garder la tête haute mais ses manies du quotidien l'avaient rapidement trahi. Je me fichais qu'elle cuisine à poil sous un tablier. Ça serait presque le contraire, mais j'avais l'impression que la jeune femme n'était pas d'accord. J'émis un léger rire. Oh, je ne me prenais jamais des ballons de basket dans la tête... C'était plutôt moi qui les jetait sur mes coéquipiers afin qu'ils tirent mieux. J'étais mauvais perdant et parfois violent.. Mais bon, je ne voulais pas parler de ce sujet à la demoiselle. Après tout, elle connaissait déjà un bon nombre de mes défauts. Je n'allais pas m'enfoncer toute seule. Oh, je ne voulais pas prendre le risque de me faire virer de chez elle. Je voulais découvrir ma surprise, qui se déroulait à minuit si mes souvenirs sont bons. Je retrouvais finalement Sul Li dans la cuisine. J'avais un petit creux depuis le match de basket et je voulais savoir ce qu'elle allait me préparer. J'espérais juste que ça ne soit pas un truc tout gras. Je m'appuyais contre l'encadrement de la porte avant de lui demander à quoi je pourrais servir tout bêtement... Je fis un signe de la tête, me dirigeant vers le meuble où se trouvait la vaisselle. Cependant, je me retournais rapidement lorsque j'entendis la phrase suivante. « C'est pour ça que t'as du mal à lever la patte à l'entraînement ? » La pauvre … Je glissais mes bras autour de ses hanches. « Tu vois, si tu continues, mes bras seront trop courts pour faire le tour de ta taille. » Je lui fis un clin d’œil avant de la relâcher. Pourquoi je l'avais pris dans mes bras au juste ? Ah lala. Je cherchais les problèmes. Puis, je me dirigeais vers le frigo pour récupérer le gâteau au chocolat. Je le déposais sur la table, avant de passer mon doigt sur le glaçage. « Bon, je vais goûter. » Je portais mon doigt vers la bouche pour prendre le chocolat qui était dessus. « Tu sais, je connais un autre moyen pour me remonter le moral. » Zen.. Ce n'était pas une proposition, mais il y avait plein de possibilités pour se détendre...