Une fille de mafieuse et un fils d'assureur... Quel monde d'escrocs [Pv Perséphone]
ksos professionnel
Im Ji Ho BRAIN, BOUQUINS
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Sujet: Une fille de mafieuse et un fils d'assureur... Quel monde d'escrocs [Pv Perséphone] Mer 30 Juil - 15:23
Perséphone & Ji Ho ❥ " Le premier à faire une phrase de plus de dix mots gagne un resto... ".
Il y a des rencontres… Etrange… Des gens qui font partit du décor, que l’on ne voit pas tout à fait au premier abord et qui, finalement, se révèlent être ceux qui nous surprennent le plus. Prenons cet exemple, celle que j’ai longtemps appelé « la fille triste », celle qui projection les films que je suis le seul à aller voir. Si vous voulez savoir, je n’ai jamais été un grand fan d’art et d’essais mais avec ma maladie, me retrouver entouré de centaines de personnes qui vous bousculent est tout bonnement impossible. Du coup, pour avoir l’air normal et faire quelque chose que font tous les garçons de mon âge, je vais au cinéma quand Su Nah n’est pas disponible et forcément… Pour avoir une salle quasi vide, rien de tel que des films ennuyeux mais qui finalement me font du bien…
Cette fameuse fille, je la vois toujours en arrivant puis en partant, on se regarde parfois mais jamais un sourire ou une parole, comme si nous étions chacun dans notre monde pour entrer en contact. Elle s’appelle Perséphone et elle vient du Japon, c’est à peu près tout ce que je sais la concernant. Ah… Et autre chose… Si vous saviez le nombre d’animal qu’elle est capable de faire en ombre chinoise, vous seriez surpris. De quoi je veux parler ? Et bien, figurez-vous, qu’un jour, pendant le film le plus ennuyeux qui soit à propos d’une histoire de brebis, elle a mis ses mains devant le projecteur et à commencer à me faire tous les animaux de la ferme puis de la savane. Elle fait tellement bien la brebis… Vous devriez la voir. J’ai donc passé la totalité du film à rire à pleine dent et cela… Je le lui dois… Du coup… Pour la première fois, je lui ai adressé la parole. C’était un peu froid au début, ça l’est toujours, je crois que l’on se ressemble à ce propos mais finalement, je lui ai proposé de venir avec moi voir une expo concernant du vieux matériel vidéo. Au moins, je sais que je pourrais sortir sans risquer de croiser pleins de gens… Après tout… Qui s’intéresse encore à ça à part les vieux nostalgiques qui sont encore en moins bon état que moi…
Du coup, me voilà, habillé de façon assez classique, comme elle a l’habitude de me voir en fait, jean, teeshirt col en V, regard un peu perdu alors que j’attends devant la file d’attente. Je crois que j’ai oublié de lui donner mon numéro de téléphone… En fait… Je me dis que je vais visiter une expo avec une fille qui n’est pas capable, de faire la conversation. Quand on sait que j’ai du mal également, je me dis que ça risque d’être… Un peu… Etrange. Je m’adosse à la borne de paiement et je la vois soudainement arrivée… Elle est avec un mec ? Ce grand type costaud ? En costard ? Ou c’est son père ? Non… Il ne lui ressemble pas du tout… Mais elle sort d’où cette fille ? Ce n’est quand même pas son garde du corps ? Une projectionniste qui se fait protéger ? Alors elle est riche ? Ou bien elle est surveillée par le FBI à cause des films qu’elle projette ? Peut-être que c’est une réalisatrice de films terroristes qui sait ! Des tas de questions défilent dans ma tête et je souris… Décidément cette fille me plait bien, elle a l’air aussi mystérieuse que moi. Je m’avance alors, évitant tout geste brusque et m’abaisse pour la saluer dans la plus pure tradition japonaise.
« Salut ! Euh… T’as vu… Ya personne… »
Oui… Là je viens de lui sortir la réplique la plus longue parmi celle que j’avais en tête… On est mal barré…
Sujet: Re: Une fille de mafieuse et un fils d'assureur... Quel monde d'escrocs [Pv Perséphone] Mer 30 Juil - 17:56
let's pretend we'll have fun
Mon reflet dans le miroir ne m’annonce rien de bon. J’ai encore passée une nuit éveillée, à regarder le plafond, enchainer les clopes, et me persuader de ne pas sortir par la fenêtre et bouger mes petites fesses jusqu’au Trocadéro, afin d’y récupérer un peu de cocaïne. Areum est sortie tôt ce matin, je crois qu’elle avait un rendez-vous à l’agence. Depuis que nous sommes rentrés de Tokyo, on ne parle plus des masses. Ça ne m’empêche pas de m’inquiéter pour elle, comme elle s’inquiète certainement pour moi. Nous sommes deux poupées cassées on dirait bien. Remplies de pansements et scotch pour nous faire tenir droites. On n’a pas la même histoire, mais je dirais que la douleur est la même. Je ne le dirai jamais assez ; si Areum est apparue sur mon chemin, ce n’est pas un hasard.
Le téléphone portable sonne et je l’attrape du bout des doigts. Kazuya est déjà en route pour venir me chercher. Je ne sais pas si je lui en suis reconnaissante ou en colère. Il y a encore quelques jours, j’aurais pu me rendre seule à cette exposition ; maintenant mon garde du corps ne me lâche plus d’une semelle. C’est avec peine que je l’ai convaincu de ne pas rester dormir hier soir. Il faudrait que je finisse de m’habiller. Je n’aimerais pas faire attendre Ji Ho.
Je dirais que c’est ma curiosité qui m’a poussé à accepter son invitation. Parce qu’il fallait que j’arrête de rester enfermée chez moi. J’ai mal au crâne, où sont mes cachets ? J’attache mes cheveux en un chignon grossier, et retrouve au passage mon paquet de cigarettes. Ji Ho est quelqu’un qui ne parle presque pas, alors je me sens moins seule dans mon cas. Ji Ho est quelqu’un qui semble cacher quelque chose en lui aussi, qui d’autre viendrait seul à des séances stupides du cinéma ? C’est cette présence solitaire qui m’accompagne sans le savoir quand je passe de vieux films ; œuvres de cinéastes mal dans leur peau, ou tout simplement tarés. Lorsque la salle est vide, j’aime m’amuser avec l’ombre de mes mains sur le grand écran. J’ai mis un temps à comprendre qu’en réalité quelqu’un avait ses yeux rivés sur ledit écran. J’ai trouvé ça amusant, de l’entendre rire. Je suis capable de faire rire.
Montant dans la voiture, je n’adresse pas un regard à Kazuya. « Ne t’amuse pas à intervenir pour un rien. Reste loin de moi. » Lui dis-je simplement.
Je ne veux pas plus de questions quant à lui. Il n’est pas discret, je sais qu’il ne me veut que du bien, mais, il attire trop l’attention. Même Ji Ho l’a remarqué. Mon garde est resté en retrait, mais il n’a pas échappé à la vue du jeune Petalous. Je retire mes lunettes de soleil, m’inclinant à mon tour et acquiesce. « Tant mieux alors. » J’approche un peu plus de lui, et lui souffle. « t’occupe pas.. de lui… mon père s’inquiète juste… pour moi… » Mon phrasé est étrange, depuis toujours, mais je n’ai jamais su le corriger. Bien sûr, j’évoque Kazuya. Il va s’effacer dans le décor. Allons plutôt voir ce qu’on propose dans cette exposition. Ça me maintiendra éveillée, ça me fera penser à autre chose.
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Sujet: Re: Une fille de mafieuse et un fils d'assureur... Quel monde d'escrocs [Pv Perséphone] Mer 30 Juil - 18:22
Perséphone & Ji Ho ❥ " Le premier à faire une phrase de plus de dix mots gagne un resto... ".
Des gueules cassés, des gens dont la société ne souhaite pas vraiment, comme si l’on nous demandait de vivre dans un monde qui ne veut pas de nous. On me dit de vivre caché, d’éviter les contacts, de rencontrer trop de monde d’un coup alors je vis à côté, je traine dans des salles obscures, regardent des films de gens qui semblent encore plus torturés que moi et me voilà, j’ai un rendez-vous avec une fille qui ne m’a jamais adressé le moindre « bonjour » ni même un simple signe de tête. Je crois qu’elle pensait être seule quand elle a jouée aux ombres chinoises, à force je crois que l’on ne se regardait même plus, comme si l’un et l’autre, nous faisions partit du décor.
Rire… J’avais oublié à quoi ça ressemblait, je le fait souvent pour donner l’impression que je suis heureux, je souris très souvent à Su Nah car je suis heureux de la voir, d’être avec elle mais… Eclater de rire ainsi, à m’en rompre les os… Cela faisait tellement longtemps. Elle ne s’est pas arrêtée comme si une complicité naissait sans avoir à parler, sans avoir à jouer les gens normaux, à se dire des choses sans intérêt pour montrer qu’on existe. Je pense que c’est pour ça que je lui ai parlé en sortant, je lui ai demandé si elle voulait avoir cette expo sans grand intérêt… Je crois que j’ai dû ajouter un « bonjour » et elle s’est contentée de me dire « ok » et je lui ai donné une heure et un jour. Pourquoi passer des heures à se raconter des banalités, vaut mieux aller à l’essentiel… Enfin… je suis comme ça avec les gens que je ne connais pas.
A la voir débarquer, elle a vraiment l’air d’une Rockstar, lunettes de soleil vissés sur le nez, avec son garde du corps qui la suit du regard. Je lui parle, la salut rapidement, et lui fait remarquer qu’il n’y a personne. Elle m’accrocherait presque un sourire avec son « tant mieux » teinté d’un accent que je ne lui connaissais pas. A vrais dire… Je ne l’ai jamais entendu dire de longues choses ni à moi ni même à quiconque, elle est muette comme une tombe, on se ressemble sur ce point mais ce n’est pas tout… Il y a quelque chose de plus… Surprenant… Quand elle enlève ses lunettes… Ce regard… Je le connais que trop bien… C’est le mien… Celui que je découvre chaque matin quand je me lève, surpris d’avoir eu le droit de vivre une journée de plus… Le regard de ceux qui n’ont pas grand espoir. Alors je la salue à nouveau quand elle en fait de même, un peu plus bas. Je ne lui répond pas, me contentant de fixer son garde du corps. Elle semble le remarquer et me fait comprendre de ne pas m’en préoccuper, que son père s’inquiète pour elle. Je hausse les épaules, après tout, cela ne me regarde pas, si c’est ainsi alors nous aurons un invité supplémentaire. Elle est proche de moi mais j’évite tout contact, je me contente de la regarder et de marcher vers le guichet, je prend trois billets et lui tends les deux autres pour elle et son accompagnateur et avance seul dans la première salle, fixant le plafond puis un vieux projecteur. Attendant qu’elle me rejoigne, je murmure.
« Il a dû en voir des navets celui la… »
Les navets… Ces trucs que je vais voir et qu’elle lance sur le projecteur… ce lien stupide et sans intérêt qui pourtant nous réunit aujourd’hui. Je ne sais pas si c’est une tentative d’humour ou si c’est parce que j’ai envie d’entendre à nouveau son petit accent. A vrais dire, j’ai l’impression d’être presque un type normal qui va voir une expo avec une pote… Enfin… Mis à part le fait qu’on ne se connait pas vraiment, je tente un truc qui ressemble à un sourire.
« Il aime le cinéma... l'autre là ? »
Mais non je me moque pas… Je sais juste pas quoi dire… Ah… Pourquoi j’ai pas un don pour lancer une conversation…
Sujet: Re: Une fille de mafieuse et un fils d'assureur... Quel monde d'escrocs [Pv Perséphone] Dim 3 Aoû - 18:26
let's pretend we'll have fun
A cet instant précis, j’ai envie d’assassiner Kazuya. Ce ne serait pas mon premier meurtre, alors je pourrais simplement me lancer. Seulement, je suppose qu’il faut que je laisse ma colère de côté. Réellement cette fois. Je peux encore me voir, il y a quelques jours, dans ce sous sol de Tokyo. Ils étaient là, ils étaient tous là, tous devant moi, à genoux, attachés… C’était donc pour ça que mon père m’avait envoyé à l’étranger ? Pour les retrouver tous, tous jusqu’au dernier ? Certainement. Mais je peux dire que l’adrénaline qui avait pris possession de moi à ce moment là… C’était extraordinaire. Et pourtant, je ne veux plus jamais le revivre. Je ne puis même pas me souvenir de ce que j’ai pu faire. Je ne me souviens de rien. Je me souviens juste du début. Et puis du résultat. Je me souviens qu’ils étaient là, silencieux, y’en a même un qui a osé un sourire narquois. Mon genou s’est écrasé contre sa joue. C’était lui leur chef. C’était lui qui avait décidé de me détruire la vie. C’est par lui que j’ai commencé. Et puis, la seconde suivante. Ils étaient tous en sang. Je crois que certains ne respiraient plus. Je suis juste partie. J’ignore qui est mort, j’ignore simplement s’il y a eu des épargnés.
Pourquoi Kazuya est venu sérieusement ? Il a pas compris la dernière fois que je voulais être tranquille ? Je suppose qu’il a peur que je descende encore quelqu’un. Si Ji Ho savait de quoi Kazuya et moi revenons… Il n’aurait jamais osé m’inviter où que ce soit. J’en suis plus que certaine. Il m’éviterait. Il ne reviendrait même plus au cinéma. D’ailleurs, bientôt je vais quitter mon poste. L’agence prend du temps, bien plus de temps que je ne le pensais, et puis, la fac… Je vais bientôt être débordée, mais c’est ce que je veux, je veux m’occuper, être sans cesse en mouvement, et oublier.
« J’aimerais le voir.. en marche… » Je regarde le projecteur à mon tour. C’est vrai, quel genre d’image montre-t-il ? Quelle qualité ? Quels défauts ? travailler avec du matériel ancien est un plaisir pour le rendu d’une vidéo ou une photographie… Il prend les billets et je fronce le nez. Il n’a pas besoin de payer pour cet imbécile de Kazuya, alors, je ne peux m’empêcher de sortir mon porte feuilles de mon sac. « Il aime mais… tu n’as pas besoin de payer pour ce parasite… tiens, et je veux pas entendre… de « non » comme réponse… » Je lui tends l’argent.
Kazuya s’est incrusté comme un vieux pou ici, il n’y a pas à être gentil envers lui. On pourrait croire que je suis affreuse avec lui. Mais, ce n’est que par accoups. A dire vrai, je ne me vois pas vivre sans sa présence. Seulement, je ne suis pas d’humeur à son égard. J’ai du mal à parler. J’ai du mal à penser à nouveau en coréen. Quelques jours à Tokyo, et j’ai déjà tout perdu. Ça craint. « On avance… ? »
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Sujet: Re: Une fille de mafieuse et un fils d'assureur... Quel monde d'escrocs [Pv Perséphone] Lun 4 Aoû - 7:37
Perséphone & Ji Ho ❥ " Le premier à faire une phrase de plus de dix mots gagne un resto... ".
Je ne sais pas vraiment ce que je fais ici avec une fille qui se balade avec un garde du corps pour aller voir une exposition consacrée au cinéma mais je dois dire que pour un premier rendez-vous, nul doute que je ne l’oublierais pas de sitôt. Moi qui répugne à quitter ma bulle, je me retrouve donc avec un gorille, surveillant mes moindres faits et gestes. Il ne faut surtout pas que je fasse de geste brusque, ce type serait capable de me sauter dessus et de m’envoyer directement à l’hôpital. Bon… Si on est là, il faut y aller non ? Je décide donc d’entrer, achète des billets pour mon amie ou plutôt ma collègue cinématographe et son garde du corps et entre, regardant les premiers rétroprojecteurs. Je l’entends, je ne sais pas si elle se fait une réflexion à elle-même ou si c’est une remarque qui m’est adressé mais je hoche la tête de haut en bas pour lui signaler le fait que j’étais d’accord avec elle. Je sors alors le dépliant que m’a donné la guichetière à l’entrée et commence à lire.
« Il vient de France… A l’époque du cinéma muet et dans la salle 02, on peut le voir en fonctionnement… Et ils diffusent… Euh… l’arroseur arrosé… »
Je me doute qu’elle doit en savoir beaucoup plus que moi concernant ce modèle mais bon… Si ça peut lui donner des informations, ça sera déjà ça de fait… Et puis, ça fait la conversation n’est-ce pas ? Pourtant, je la vois sortir son portefeuille m’expliquant que l’avis de son garde du corps au final importe peu et qu’il est hors de question que je paye pour lui ou bien que je refuse qu’elle me rembourse. Je hausse les épaules et prend les Wons qu’elle me donne, les glissant négligemment dans ma poche. C’est assez étrange, elle semble le connaitre plus que l’on connaîtrait un employé de maison mais pourtant, elle semble relativement froide avec lui… Je préfère ne pas lui faire état de mes observations. Elle me propose alors d’avancer… Une idée me vient à l’esprit et je m’avance vers son garde du corps.
« Serait-ce possible… Enfin… Si ça ne te…si ça ne vous dérange pas… D’aller chercher un dépliant pour mademoiselle ? La guichetière ne m’en a donné qu’un… »
L’homme hoche la tête, semblant penser que je suis loin d’être une menace. Quand il a le dos tourné, j’attrape la main de la jeune fille et me met à avancer à pas rapides vers l’une des salles de cinéma. Je ne sais pas si c’est la 02 ou une autre mais avec la pénombre, il ne sera pas simple de nous retrouver, m’asseyant sur un siège et l’invitant à en faire de même, je souris timidement.
« Habituellement, je suis assis devant et tu es au fond alors… J’avais juste envie de voir ce que ça faisait de regarder un film ensemble… »
Elle doit se douter que je viens de faire un effort assez important pour aller lui prendre la main et de lui donner mon avis. D’autant que si elle m’avait repoussé, j’aurais risqué une blessure et un aller et un retour direct pour l’hôpital mais ça… Je n’ai pas l’intention de lui dire. Je regarde l’écran puis me tourne vers elle…
« Tu penses qu’il va nous trouver ? Ou tu préfères aller ailleurs ? »
Après tout, peut-être qu’elle a envie que l’on retrouve son garde du corps, à vrais dire je ne sais pas bien ce qu’elle souhaite, on dit souvent que je lis facilement dans le cœur des gens mais là… Je suis face à un mur et au final… ça me rassure… On a tous nos petits secrets et finalement, n’est-ce pas ce qui nous rapproche elle et moi ?
Sujet: Re: Une fille de mafieuse et un fils d'assureur... Quel monde d'escrocs [Pv Perséphone] Jeu 7 Aoû - 18:01
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Un coup d’oeil m’échappe afin de tenter de lire le dépliant qu’il tient entre les mains. Il est bien plus tendu que moi. Je savais bien que Kazuya n’avait pas à venir. Qui serait à l’aise avec cette brute ? Bon… Non… Pour le coup, je suis mauvaise langue. Depuis quelques mois, le travail de cet homme est plutôt d’éviter que je ne déraille, plutôt que dérailler lui-même. « Je veux voir… même si ce n’est qu’un extrait… » Je tente un faible sourire en hochant la tête. Je suis déjà allée en France, l’été dernier pour être précise, et, je me suis aventurée dans l’Institut Lumière. Juste par curiosité. Malheureusement, je n’avais pas tout compris. Leur anglais était bien trop accentué de français et j’avais du mal à suivre ; et puis, je n’étais pas réellement sobre non plus…
En silence, je regarde alors Ji Ho s’adresser directement à ce chieur de Kazuya. La tête que mon garde fait n’a pas de prix. Il le regarde de haut, et je peux facilement deviner qu’il se demande comment ce jeune coréen ose lui adresser la parole. Et puis, il me regarde, et d’un signe de tête j’approuve les dires de Ji Ho. La frustration dans le regard de Kazuya est énorme, et je ne peux m’empêcher de sourire, discrètement, moqueuse. Et puis, une main se referme autour de mon poignet, et je me fais entraîner. Je frissonne vivement. Je n’aime pas que l’on me touche. Peu sont les personnes qui peuvent le faire sans permission. Et pour le moment, Ji Ho est loin d’être dans cette liste. Lorsqu’il me lâche, je regarde gênée mon poignet. Je ne veux pas être méchante, mais, la sensation qu’il a laissée sur ma peau ne m’est pas agréable, ça ne m’a jamais été agréable. « Evite… de me tirer comme ça à l’avenir… » Dis-je d’une petite voix. Comment expliquer ma répulsion pour les contacts ?
Je m’assois à côté de lui, et encore une fois, comme une gamine curieuse, je regarde tout autour de moi. « Habituellement… tu es seul dans la salle… m’avoir à côté change cela ? » Je ne questionne pas cela pour être mauvaise, je suis juste… vraiment curieuse. Rien de plus, rien de moins. Avoir été enfermée tant de temps m’a empêché de comprendre certaines choses. Et pour quelqu’un comme moi, qui ai énormément de peurs enfouies dans le corps, je cherche juste à savoir si je suis seule dans ce cas, ou pas.
A sa question, je hausse les épaules et soupire. « Si Kazuya veut me trouver… il le fera… que je sois dans le même immeuble que lui ou dans un autre pays… c’est sa mission après tout… ne pas me trouver serait une raison de le renvoyer… tu ne crois pas ? » Mon visage. Dénué d’expression se tourne vers le sien. Je ne renverrais jamais ce japonais qui me colle depuis que je suis née ; je ne pourrais pas de toute manière. « On regarde un bout… et puis.. Il n’y a pas un atelier où l’on puisse utiliser le matériel ? » Oui, j’ai envie d’essayer ces machines de mes propres mains.
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Sujet: Re: Une fille de mafieuse et un fils d'assureur... Quel monde d'escrocs [Pv Perséphone] Sam 9 Aoû - 10:55
Perséphone & Ji Ho ❥ " Le premier à faire une phrase de plus de dix mots gagne un resto... ".
Elle veut voir… Entre l’accent et le ton, c’est vraiment mignon. Cette fille semble assez compliquée et pourtant si simple. Je ne suis pas un professionnel de la conversation mais face à elle, j’ai un peu de mal. Après tout, quand deux asociaux se rencontrent, ça ne part pas en débats sans fins. Je hoche alors la tête et puis je vais voir son gorille qui semble surpris de me voir me diriger vers lui et encore plus de ma demande. Aller chercher un prospectus pour Perséphone… Il regarde alors celle que je qualifierais comme… Sa cliente ? Sa maitresse ? Sa patronne ? Enfin vers Miss Kyodo et s’en va. Je reviens alors aux côtés de la jeune femme et la tire parle bras comme pour une escapade en amoureux, j’vais vu ça dans un film français ennuyeux au possible mais il semblait que la fille adorait ça… Ou étais-ce un film chinois ? Je ne saurais le dire…
L’emmenant dans la salle, je la lâche et là… Première grosse désillusion… Elle n’a pas mais alors pas du tout apprécié ce contact. Elle me demande de ne surtout pas recommencer. Gêné je hoche la tête pour lui signifier que j’ai compris et m’assoit à côté d’elle pour regarder ce film, lui avouant que ça me fait du bien pour une fois d’être assis à côté de quelqu’un plutôt que tout seul… Elle me demande alors ce que ça change… Woaw… Je me dis qu’elle ne doit pas spécialement avoir d’amis réellement proches pour poser ce genre de questions. Je réfléchis alors… Et ne sait pas trop quoi lui répondre. Et puis… Je me rappelle des paroles de Su Nah.
« Oui, ça change tout en fait ! Allez au cinéma tout seul, ça a quelque chose de triste… On est davantage concentré mais… Se raconter ce qu’on à aimer à la fin autour d’une pizza c’est tout de même sympa… Enfin… je crois… »
Je ne sais pas si je me suis bien fait comprendre mais au moins, nous dirons que j’ai essayé. Je lui demande alors si elle pense que son garde du corps va nous retrouver. Sa réponse est presque gênante… A vrais dire, je n’ai pas spécialement l’habitude des gens comme ça… Et savoir qu’il irait la chercher au bout du monde renforce le mystère qui entoure cette jeune femme. Elle tente une plaisanterie que j’ai du mal à comprendre… Après tout… Je ne suis pas véritablement bon publique. Je réponds alors calmement, concentré sur le film.
« Oui… Surement… »
Je lui demande si elle veut qu’on reste là et accepte tout en me demandant s’il y a un endroit où l’on peut essayer le vieux matériel. Je regarde la brochure avant de trouver quelque chose d’intéressant.
« Oh si tu as une carte de projectionniste tu peux ! Tu as la tienne sur toi ? »
Regardant un morceau du film, je ne lâche pas son regard et quand elle semble se lasser, je lui propose d’aller ailleurs. Une fois sortit, je demande à un guide si mon amie peut essayer le matériel… On lui répond que justement, le projectionniste de la salle 3 est en pause déjeuner et qu’il est en retard. Je la fixe alors et tente un sourire.
« Et bien, c’est ton jour de chance ! Je suis certain qu’ils vont vouloir t’embaucher après t’avoir vu à l’œuvre ! »
J’attends sa réponse et commence à me diriger vers la salle en question… je ne sais pas pourquoi mais j’ai envie de lui faire plaisir et si je ne sais pas utiliser les bons mots ni les bons gestes au moins… En prenant mon courage à deux mains pour demander à quelqu’un des informations… J’aurais au moins l’impression d’avoir faire un truc bien depuis que nous sommes arrivés.