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 make me feel alive

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MessageSujet: make me feel alive make me feel alive EmptySam 21 Juin - 12:49

Seong Hee ∞ Moeko
wanna dance again
Les souvenirs étaient, précis, tangibles, réels, plus qu'ils ne l'avaient jamais été. Ils m'entaillaient le coeur à chaque fois un peu plus, tels des lames de rasoir. Je n'étais plus sortie de l'appart que j'avais pris avec Dae Ho, je restais enfermée tout le jour, et la nuit j'essayais tant bien que mal de dormir, recroquevillée au fond de mon lit, une boule qui me nouait la gorge. J'avais l'impression d'avoir régressé, d'être revenue au point de départ, quatre ans en arrière. Je pouvais encore sentir le bois traverser ma chaire, il n'en fallait pas plus pour m'arracher des larmes silencieuses qui me rongeaient les joues. Comment avais-je tenu autant de temps alors que la cicatrice ne s'était jamais refermée ? Je l'ignorais. Il avait suffit que Tasyr me force à m'y remettre réellement, qu'il me mette face à quelqu'un s'entraînant, répétant inlassablement les mêmes mouvements, pour me faire craquer. Je voulais reprendre. L'idée m'avait traversé l'esprit quand j'avais parlé avec Makoto, mais je l'avais aussitôt enterrée, parce que c'était impossible. Et pourtant, j'en avais besoin. Plus que tout, j'en avais besoin.

Le soleil venait de se lever, il filtrait au travers de mes rideaux, chatouillant ma joue. Je m'étais levée et je l'avais observé baigner la ville de sa lumière salvatrice. C'en était assez, je ne pouvais pas rester éternellement comme ça, il fallait que je fasse quelque chose. Il fallait que j'essaie, quitte à détruire le dernier espoir qu'il me restait, quitte à devoir tourner la page, il fallait que je sache si je pouvais encore danser ou non. Bien sûr, je ne pouvais pas sortir aux aurores, alors à la place, j'avais fouillé mes affaires - dont certaines étaient encore empaquetées - pour retrouver un legging noir et un top ample corail au travers duquel on pouvait voir une brassière de sport noire. Petit déjeuné de champion devant les dessins-animés du matin, veillant néanmoins à ne pas trop réveiller Dae Ho. Plusieurs heures avaient finalement pensé, avant que je ne quitte l'appartement, emportant mon nécessaire de danse dans un sac à dos.

Arrivée au centre sportif, j'avais envoyé un message à Moeko. Elle me connaissait, elle connaissait mon histoire, elle dansait ... Elle était la plus à même de m'aider. Je m'installai au sol, une jambe repliée sur moi, fourrant des écouteurs dans mes oreilles pour patienter. La réponse ne se fit pas attendre, annonçant l'arrivée imminente de la jeune pétalous. Je souris. Je me sentais étrange, une boule d'appréhension nouait mes entrailles. Et si je faisais une erreur ? Il était trop tard pour faire demi tour de toute façon, l'heure de vérité avait sonné.
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MessageSujet: Re: make me feel alive make me feel alive EmptyDim 22 Juin - 8:37

La semaine avait été courte, courte parce que j'étais bien trop occupée, mais tellement puissante. Tellement vivifiante, que même si le sommeil se faisait discret, je vivais, et c'était le principal. Aujourd'hui, je m'étais levée de bonheur, et m'était glissée dans le lit de mao di pour le réveiller. Il devait s'entraîner aujourd'hui, et il devait être en forme. Après lui avoir fait un câlin et l'avoir embrasser sur le front, je me relève comme une pile électrique pour lui préparer un petit déjeuner de roi. Je me contente d'un verre de jus d'orange et d'une part de brioche avant de finalement préparer mon sac. Aujourd'hui, c'était danse, danse et encore danse. J'avais prévu d'aller au centre sportif pour ne pas perdre la main sur la danse classique et la contemporaine. S'entraîner me faisait toujours du bien. Puis l'après midi, je devais rejoindre le crew pour répéter la nouvelle chorégraphie.

Un sms me sortit de mon sac et je sourit finalement de toute mes dents en voyant que c'était cheong hee qui me demandait au centre. Ni une ni deux, je finis de remplis à la hâte mes affaires et le jette sur mon épaule, les clefs en main. Je salut brièvement mon colocataire et file comme le vent dans les rues de suwon. Le soleil du matin était mon préféré. Je m'arrête rapidement acheter de cappuccino dans une boulangerie et continue ma route jusqu'au centre ou je vois finalement seong hee au milieu de la pièce. Mon coréen maladroit et mon japonais ont toujours fait l'affaire avec seong hee. Je m'approche et lui tend son cappuccino en venant embrasser sa joue, avant de poser mon sac près de nous.

musique/vidéo. Tu es en forme ma chérie? J'espère parce que tu n'auras aucun répits ! Je lui sourit, un sourire rassurant, avant d'enlever mes chaussures et d'enfiler mes ballerines. Je sort aussi de mon sac une petite enceinte portative et mon mp3, ou je branche une musique que toute fille ayant fait de la danse classique à déjà entendue. Une fois prête, je rassemble mes affaires dans un coin, boit une gorgée de mon café et le pose à côté avant de venir près de seong hee en pointé. Allez ma belle, debout. Elle devait être pétrifiée, ma pauvre amie, mais elle y arrivera. Je croyais en elle. Je lui tend alors une main avec la grâce d'un signe, me courbant, mes cheveux retombant sur mes épaules. J'avais garder la grâce de la danse classique, mes mon corps et mes yeux criaient contemporain.
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MessageSujet: Re: make me feel alive make me feel alive EmptyDim 22 Juin - 9:31

Seong Hee ∞ Moeko
wanna dance again
Quand Moeko rentre dans la pièce, mon cœur cesse de battre un instant. J'ôte mes écouteurs et lève la tête vers elle, je sais qu'elle ne me laissera pas m'enfuir. Pourtant Dieu sait que j'en ai envie, jeter mon sac sur mon épaule et sortir la tête basse. Mais je ne peux pas continuer de fuir inlassablement, il était temps pour moi de reprendre mes rêves et mes espoirs en main. Je tente un petit sourire, malgré ma mâchoire crispée. Je sais, c'est pour ça que je t'ai appelée. Il y a quatre ans, le lycée était pour moi quelque chose de purement secondaire. Je dansais avant d'y aller, je dansais après être rentrée, j'étais non-stop en train de répéter, que ce soit sur des pointes ou dans mon esprit. Je n'avais jamais pensé aller à l'université, et puis de toute façon le ballet national était prêt à m'ouvrir ses portes, pourquoi faire des études ? Encore aujourd'hui, mes études n'avaient aucun sens. J'étais pétalous pour ne pas être jéopardize, et parce que comme pour tout, je m'appliquais à ce que je faisais. Mon orientation ? C'était ma mère qui l'avait défini. Comme tout, depuis ce jour fâcheux.

J'enlève mes baskets, pour enfiler mes demi-pointes. Je ne voulais surtout pas y aller trop fort dès le début. S'il y avait une chance pour moi de danser à nouveau, il aurait été dommage de tout foirer en infligeant trop de pression à mes jambes. De me voir ainsi chaussée me parait irréel, le son du piano que diffuse les enceintes portables me paraissent lointaines puis, la main de Moeko dans mon champs de vision. Je l'attrape afin de me redresser, et tout prend un caractère concret tout à coup. Je m'apprêtais réellement à danser. Je fermai les yeux un instant, et me laissai imprégner par la musique. Je te suis. Je suis complètement rouillée, ça fait trop longtemps.... Faux, tellement faux. Je connaissais encore tous les mouvements d'échauffements, je pouvais encore sentir la sensation des pas dans mes chevilles, mais j'avais peur. Tellement peur que chaque partie de mon corps était tendu. Je m'étire, les bras au dessus de ma tête, je m'étire, faisant craquer mon dos. Je me place juste dernière elle, me plaçant d'instinct en cinquième position, les bras arrondis devant ma poitrine. En mon sein, une douce chaleur m'envahit. Je prie tous les dieux et entités, je ne pourrais plus vivre sans danser, je ne m'imaginais pas cela possible.
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MessageSujet: Re: make me feel alive make me feel alive EmptyDim 22 Juin - 10:13

Je voyais chaque partie de son corps se tendre et se détendre, au fur et à mesure qu'elle essayait d'entrer en symbiose avec la musique, l'endroit, le miroir derrière, loin derrière elle. Qu'elle ne se voit pas, qu'elle sente. JE TE SUIS. JE SUIS COMPLÈTEMENT ROUILLÉE, ÇA FAIT TROP LONGTEMPS.... Un sourire fend mes lèvres alors que je me glisse derrière elle, liant mes mains aux siennes, mon corps juste derrière le siens. Je te crois pas une seule seconde. Suis moi alors, laisse toi aller. Et doucement, j'entame alors les mouvements de bases. Comme un automate, nous les connaissons toute les deux, mais j'essais de faire en sorte qu'elle n'y pense pas, qu'elle se laisse simplement aller avec la musique, avec moi.

Mon pied pousse doucement le sien afin qu'elle le replis, mes main accompagnent les siennes au dessus de nos tête, et ainsi de suite sur tout les mouvements de base de la danse classique. Je répète deux fois cet enchaînement, puis doucement, la lâche. Envole toi.  Une main la lâche, puis la deuxième, et très vite, nous savons toute les deux quoi faire. En rythme, en symbiose, je suis simplement quelques pas derrière elle, je la laisse faire le premier pas vers la symbiose parfaite de la danse et l'homme. L'homme et la danse.
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MessageSujet: Re: make me feel alive make me feel alive EmptyDim 22 Juin - 10:43

Seong Hee ∞ Moeko
wanna dance again
Elle e guide, elle sait que j'en ai besoin. Petit à petit, mon corps reprend ses marques. Mes mouvements sont imprécis, mais j'essaie de ne pas y penser. Cela faisait quatre années que je n'avais plus enfilé mes demi-pointes, et dans ces quatre années, il y en avait pour six mois d'hospitalisation, un an de rééducation, prolongé par six mois supplémentaires de kiné. Pouvais-je m'en vouloir de ne plus être la même qu'avant ? Non, bien sûr que non. Pourtant, à peine m'étais-je redressée que mon perfectionnisme avait repris le dessus. On finit une première fois l'enchaînement, les pas sont à nouveau frais dans ma mémoire. Je ne réalise toujours pas ce qui est en train de se passer. Deuxième prise, mes membres finissent enfin par se détendre, uniquement gaînés lors d'un mouvement. Nous enchaînons les pliés, les pointes, les ronds de jambe, fin de la deuxième prise. Elle me lâche. J'ai l'impression d'être un enfant au beau milieu d'une piscine à qui on retirerait ses flotteurs. J'ai peur de me noyer. L'angoisse manque de me paralyser, et ma gorge se noue à nouveau. Je ferme les yeux, les ouvre à nouveau. Non. Je suis plus forte que cela, je dois pouvoir y arriver. Qu'y avait-il de différent sans les mains de Moeko pour me rassurer ? Rien, absolument rien. Les coins de ma bouche se relèvent faiblement, puis un sourire.

Mon cœur est à la fête, mais mon esprit ne se rend pas encore tout à fait compte. Je sens mes jambes réticentes tandis que je mets plus d'amplitude dans mes mouvements, récupérant petit à petit la force et la grâce qui me caractérisaient autre fois. À la manière d'Odette ensorcelée par Rothbartt, je me délivrais finalement de ma prison. Il ne m'avait pas fallu le baiser d'un prince, mais la symbiose avec cet art, mon art, la danse. Je n'écoute pas, ou que très légèrement, la légère douleur à l'intérieur de ma jambe droite, là où ma chaire avait rencontré le bois, mais bien vite elle disparaît. En demi-pointe, tout devient clair. Je dansais, je dansais à nouveau, je dansais finalement. J'allais devoir rattraper mon niveau, bien sûr, mais je n'y pensais pas, je ne pensais à rien, l'euphorie avait eu raison de mes pensées. La musique s'arrête. Je pousse un soupire de soulagement, et me retourne vers Moeko. Je rayonnais, véritablement. Pour la première fois, je n'étais plus que bonheur. Je me jette littéralement dans ses bras Je l'ai fait Moeko ... j'ai réussi ... j'enfouis ma tête dans sa nuque, la serrant contre moi.

Je finis par la relâcher, attachant mes cheveux en un chignon avec l'élastique sur mon bras, un geste automatique. Je lui souris tout en faisant quelques pas en arrière. Pas de répit n'est-ce pas ? je me charge d'aller remettre une musique, passant en revue la playlist avant de me décider pour celle-ci, supposant que si elle était dans son mp3, Moeko devait en connaître les pas. Je me retourne cependant vers elle pour avoir son approbation avec de retourner à ses côtés. Je ne me sentais pas encore prête à me mettre face au miroir, mais je voulais encore me sentir libérée de ce poids qui avait pesé sur mes épaules tout ce temps. Les premières notes, les premiers pas. Au final, j'ignorais qui de moi ou de Moeko allait avoir le moindre droit au répit.
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MessageSujet: Re: make me feel alive make me feel alive EmptyJeu 3 Juil - 7:33

La danse est un univers, la danse est simplement le notre. Notre symbiose, notre besoin vital, inconscient, ou conscient. Il est là, tout près de nous. Obligatoire et qui nous oblige à toujours nous surpasser. Quand on danse, on ne ressent plus rien d’autre si ce n’est l’univers tout entier. Tout les sens en éveil, tout se passe entre l’air qui nous entoure et nous même.

Jamais elle ne s’arrêtera. Ça fera mal à un moment donné, mais ça fera aussi tellement de bien. Derrière elle, je suis chaun de ses mouvements pour m’assurer qu’elle ne tombera pas. Elle ne peut pas tomber, pas maintenant. Alors qu’on enchaîne pour la troisième fois, je recule d’un pas encore en souriant. Elle l’a fait. Son sourire me fait chaudau coeur et intérieurement, j’aime me dire qu’elle est à ce point heureuse grace à un tout petit coup de main. L’acceuillant dans mes bras en rigolant, je la serre contre moi et caresse l’arrière de sa tête avec douceur. « de quoi avais-tu peur, mh ? Je savais très bien que tu y arriverais. »

Son geste se copie du miens, nos cheveux parfaitements serré en un chignon habituel. Un nouveau grand sourire étire mes lèvres à ses dires « pas de répit. Mais ne te surmène pas trop non plus, c’est la première fois que tu danses depuis... combien de temps ? » je la taquine, bien sur. Un petit clin d’oeil alors qu’elle change de musique. Un petit hochement de tête et, quelques pas derrière elle, je me place, prête à commencer. Nos pas sont les mêmes, et comme deux cignes, nous virevoltons dans la salle, libre. Nos pas ne font presque pas de bruit sur le sol alors que la musique résonne. Pour moi aussi, c’était devenu une épreuve. J’avais cassée tout mes rêves de danse classique pour la danse comptenporaine, et ne faire que du classique me paraissait bien dur. Concentrée, je suivais seong hee dans tout ses pas, un sourire au lèvres. Pirouette, trois fois, levée, tournée. Nous devions être belles même sans publique.

Alors que la musique s’arrête pour passer à celle ci, je lui sourit et, alors que les notes ont à peine commencer à résonner je lance « essais de me suivre, détend toi, et sens la danse en toi. » j’étais dans mon élément, les bras tendus, puis replies vers moi, le sol sous mes pas puis tout mon corps entrant en contact avec lui. Mon univers que je voulais partager avec elle. Une danse que l’on interpete comme on le veut.
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MessageSujet: Re: make me feel alive make me feel alive EmptyJeu 3 Juil - 14:21

Seong Hee ∞ Moeko
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Quand les médecins avaient prononcé leur sentence, j'avais eu l'impression de mourir. Je n'avais jamais rien eu d'autre que la danse, c'était ma raison de vivre, cette bouffée d'oxygène qui faisait battre mon coeur. Quand je dansais, le monde entier disparaissait. Mes sens étaient décuplé, je pouvais sentir l'air sur le bout de mes doigts. Mais j'avais perdu tout ça. J'avais tout perdu, j'avais été brisé. Il avait suffit d'un mot "jamais" pour mettre fin à mes jours de la manière la plus odieuse qui soit. J'avais vu dans leurs yeux qu'ils étaient désolés pour moi, mais qu'est-ce que cela changeait au juste ? Pendant quatre années j'avais vécu en faisant une croix sur mon passé. Je ne voulais plus penser à la danse, je voulais encore moins en parler. J'avais ôté les photos, les récompenses qui me rappelaient cette période pleine de joies, de rires et d'espoir. Je les avais remplacé par le néant. C'était ça qui avait pris place dans mon vide : un vide noir et épais, comme de l'ombre à l'état solide. Je m'étais détruire, j'avais bu, fumé, consommé des substances illégales. J'étais sortie, beaucoup trop, je m'étais battue avec des inconnus comme si à chaque coup que je donnais je libérais un peu de cette rage que j'avais en moi. J'avais fini au poste plus souvent qu'à mon tour. Puis j'étais arrivée au bout. Je n'avais plus de rage, plus de tristesse à évacuer. Il ne restait qu'un faible espoir dans mon coeur, une petite voix qui me disait d'essayer, que j'avais ignoré toutes ces années sous mes hurlements. Finalement, cette voix s'était faite de plus en plus insistante. Je n'étais plus seule après tout, j'avais mon frère, mon fiancé, j'avais même Tasyr, et Moeko. Tous avaient fait gonflé ce léger espoir pour qu'il prenne le dessus sur mes peurs et mes angoisses. Les remercierai-je un jour assez ? Non. Aujourd'hui, la seule chose que je pouvais faire pour les remercier était de reprendre mes rêves là où je les avais abandonné.

Les bras de Moeko sont la preuve tangible que je l'ai fait, j'ai réussi, j'ai vaincu mes démons, j'ai vaincu les prognostiques aussi, les prévisions des médecins. Ce dont j'avais peur ? De tellement de choses. Je pense que ce qui m'effrayait le plus était de fermer une porte. De me rendre compte que cette petite voix au fond de moi s'était trompée sur toute la ligne, et que je n'étais plus capable de danser, que mes jambes ne le permettraient plus. Reculant d'un pas, je haussai les épaule un peu gênée De devoir dire adieu à la danse je suppose ... C'était un peu idiot en soi, car en me barricadant de la sorte, j'aurais très bien pu ne jamais recommencer. Mais aujourd'hui tout cela n'avait plus d'importance. Aujourd'hui je dansais. Aujourd'hui, je vivais. Le reste n'avait plus la moindre importance à mes yeux. La question qu'elle me posa par la suite me fit légèrement tiquer Mh ... ça va faire plus de quatre ans ... Mais t'inquiète, je sais gérer Trop donner était à tous les coups un mauvais plan, parfaitement déraisonnable, ça faisait bien trop longtemps, mon corps n'était plus habituée. Moeko ne m'avait pas connu du temps où j'allais entamer une carrière pro... et heureusement, sinon elle n'aurait jamais cru mon mensonge : je ne savais absolument pas gérer. Il allait falloir pourtant, d'autant plus quand je me rendrai réellement compte que j'étais rouillée, que mes arabesques étaient douteuses, mes grands-écarts imparfaits et mes entrechats imprécis. Les semaines et les moins à venir allaient être rudes, mais je jubilais à cette idée. Je remis la musique, nous dansions de nouveau, sans nous lasser.

La musique suivante était contemporaine. Comme la plupart des danseuses classiques, j'avais fait tout autant de contemporain. C'était généralement toujours comme ça que je finissais mes entraînements. Le classique est tout en retenue et en précision, tandis que le contemporain c'était le pur lâché prise. J'avais toujours eu plus de mal, comme pour toutes les danses modernes à vrai dire, car j'avais toujours eu du mal à me lâcher. Pourtant un sourire étira mes lèvres aux mots de Moeko et je commençai à la suivre. J'y mettais mon coeur, mon esprit, toutes mes tripes, si bien qu'une fois la musique terminée je me laissai tomber au sol, sur le dos, les bras et les jambes écartée, le souffle court Merci Moe ... J'avais murmuré en même temps que j'avais expiré l'air de mes poumons. Les yeux fermés, j'avais presque l'impression d'être def, comme si l'adrénaline m'avait complètement shooté. La vérité était que j'avais retrouvé la drogue la plus puissante, celle qui me faisait chavirer : la danse. 
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