Finies, les vacances. Finis, les jours à se la couler douce, mais surtout, fini le lycée. Ca avait été étrange, de fêter la fin des études dans ce bâtiment il y a quelques mois, mais ça l'avait été encore plus de poser officiellement le pied à l'université. On se sent un peu comme dans ces films américains, assaillis de partout, chacun vendant les bienfaits de sa fraternité comme des assoiffés. Pas eux. Ils n'en avaient pas eu besoin. Leurs sourires colgates, leur air désintéressé à la « I'm the best », mais surtout leur réputation, parlaient pour eux. Les Jeopardize, quelle question. Il avait été tout naturel de m'imposer chez eux, mais étonnant de s'être senti comme chez soi, accueilli à bras ouverts. Il faut dire que j'avais tout du jaune par excellence, cela devait être inscrit comme ça depuis la nuit des temps. Autant est-il que, l'université, c'était génial. Un autre monde, un monde d'adulte. J'étais un adulte. Dix neuf ans bientôt, je n'étais pas majeur, mais je n'étais plus un enfant. Et tout cela, il fallait que je le lui raconte. Comment j'avais passé la porte, comment j'ai appréhendé tout hier soir, comment et à quelle vitesse mon cœur battait le jour J. J'étais encore un peu timide avec les gens que je ne connaissais pas, beaucoup même. Su Ah n'était pas là pour le voir. Elle était plus jeune que moi. Alors je me devais d'être ses yeux, ses oreilles. Le sac posé dans ma chambre, le paquet de cigarettes dans la poche de mon pantacourt -j'essayais de réduire la dose, d'ailleurs -, je pris ma douche et m'affalai sur le lit ensuite, en boxer, envoyant un message à mon amie. Hey Su', tu passes à la maison ? Faut que tu me racontes ta rentrée. Même si c'était moi, qui avais beaucoup à dire.

La journée fut longue. Je n'appréciais pas les rentrées car généralement, on s'ennuyait profondément. On tournait en rond à cause des discours individuels de chaque professeur. Quel serait le programme ? Le pire, c'est que désormais Tao n'était plus avec moi. Ce petit chanceux s'était enfui à l'université, me laissant seule dans mon désarroi. J'exagérais évidemment, mais cela me faisait un peu de peine. Il entrait dans la cour des grands. Je l'enviais pour être honnête. Il allait pouvoir glander toute la journée, passer de bonnes soirées étudiantes, pour ne pas dire excellentes. L'université, c'était la liberté. Certes, il y avait un surplus de responsabilité mais au moins, on n'était pas condamné à se lever chaque matin pour ne pas manquer un seul cours de la journée. Je soufflais légèrement lorsque j'entendis la sonnerie de mon téléphone. Je me demandais qui était le con qui allait m'embêter avec des mots du genre '' alors ta rentrée ? ''. Je ne considérais pas la rentrée comme un jour impressionnant ou complètement exceptionnel. Tous les ans, c'était la même histoire. Néanmoins, je vis le nom de Tao affiché sur l'écran. J'esquissais un léger sourire tout en lui répondant positivement. Comme si j'avais des choses à raconter.. Je me rhabillais, parce que oui, j'étais déjà en pyjama. Vêtue d'un short et d'un débardeur, je partis bien rapidement pour rejoindre mon ami, le nouvel étudiant. J'étais quand même curieuse vis-à-vis de sa rentrée étudiante. J'espérais qu'il me fasse rêver. L'université, c'était mon échappatoire. Au bout d'un bon quart d'heure, pour ne pas dire plus, je me retrouvais devant l'entrée de son logement. Ma main appuya sur la clenche, constatant que c'était fermé. Je frappais bruyamment. « Tao, ouvre moi. »

A peine le message envoyé, je sautais hors du lit en sachant pertinemment qu'elle allait venir. Je n'avais quitté le lycée que depuis quelques mois tout au plus, et j'en ressentais déjà la nostalgie qui allait de paire. Je voulais qu'elle me parle de ces rentrées que je n'aurais plus, qu'elle me dise si je connaissais quelques têtes de sa classe, je voulais que l'on critique ces enseignants que je ne verrais plus ensemble. Plus que tout, contradictoirement, je voulais que le temps passe plus vite encore pour qu'elle me rejoigne à son tour. J'enfilai le pantacourt qui traînait au pied du lit, tâtant la poche pour vérifier la présence de mes cigarettes, et attrapai le premier sweat trouvé pour cacher le haut de mon corps, rangeai ma chambre le temps qu'elle n'arrive. Le temps est long lorsque l'on a quelque l'on est impatient. J'ouvris la fenêtre le temps de lui lancer un « J'arrive. » à la volée et sortis de la chambre, descendis les escaliers quatre à quatre, traversai le salon. Les parents ne sont pas là, j'en profite. Vivement mon appart. J'ouvris la porte et esquissai un large sourire, on ne peut plus satisfait. « Salut. Vas-y, fait comme d'hab. » Après tout, elles étaient loin, les limites de la politesse à ce niveau ; chez moi, c'est chez elle aussi. Je m'écartai pour lui laisser la place d'entrer, refermant la porte d'entrée une fois qu'elle fut entrée dans le salon volumineux et clair. « Ça va ? »

J'aimais les transports en commun pour leur rapidité. Un simple quart d'heure était nécessaire pour rejoindre la maison de Tao, maison que je connaissais par cœur. Je squattais assez souvent. C'était comme une seconde petite famille. Au départ, j'avais eu du mal à cette idée et finalement, Tao avait réussi à me mettre à l'aise. Cependant, le jeune homme avait aussi pas mal de défauts. Par exemple, inviter quelqu'un sans ouvrir la porte. Certes, les gens n'entraient pas chez lui comme un moulin, mais ce n'était que moi, justement. Je ne risquais pas de l'agresser avec ma petite taille et mes bras menus. J'attendais qu'il me daigne ouvrir la porte, ce qu'il fit assez rapidement. J'affichais un grand sourire, contente de voir sa tête. Je me glissais dans le passage qu'il m'offrait avant de jeter mon sac sur le canapé familial. Je levais mes bras au ciel avant de me retourner, toujours en souriant. « Beaucoup mieux depuis que je suis là. » Je m'installais sur le canapé, me mettant de suite à l'aise. C'est ce qu'il avait demandé, en même temps... « Je suis contente que tu ne m'oublies pas dés le premier jour de ta nouvelle vie. » Je lui tirais la langue, comme une gamine. Je croisais les bras. J'étais condamnée à supporter les mêmes têtes pendant deux années scolaires. Je rêvais de découvrir de nouvelles personnes. « Et toi ? » ajoutai-je, tout en enlevant mes baskets. « Tu as fait des rencontres intéressantes ? » Je levais mes sourcils, d'une manière coquine. Puis je lâchais un rire. Ah, je me fatiguais déjà..

Planté dans le salon, je croisai les bras quelques instants en affichant un nouveau sourire crétin. Bizarrement, je ne me sentais totalement à ma place ici que lorsqu'elle était là. Peut-être parce que ma maison, devenue la sienne, est imprégnée de sa présence, de son odeur, de sa joie de vivre. A la façon d'une soeur, je me réjouis du calme qu'elle laisse en partant, et m'en ennuie quelques heures plus tard, tournant en rond. Je jubile de la savoir loin, parfois, en sachant que derrière le sourire, elle laisse un vide. Ouais, Su Ah est devenu un membre de la famille avec qui je vis presque tous les jours, si on peut dire. Même si, désormais, maintenant que j'ai fais mes premiers pas dans la cour des grands, je sens que les choses vont changer. Je riais de sa remarque, ne pouvant me défaire de mes bonnes habitudes. Plutôt que faire le tour comme tout le monde, je  me laissai glisser du dossier du canapé à l'assise pour y prendre place. « Ma nouvelle vie.. aigoo, ça sonne bien, tu trouves pas ? » J'étais si enthousiaste. Avais-je au moins déjà témoigné un tel intérêt pour un bâtiment scolaire et un mode de vie ? Dans deux ans, je serais majeur. Le choc. « ça va, vraiment. Fatigué, mais excité en même temps. J'ai presque envie d'y retourner. Flippant, hein ? » Face à sa question, je me mords l'intérieur des joues en feignant réfléchir. « Hm.. Disons que j'ai rencontrées quelques personnes ouais, dont deux trois filles carrément sexy. Boo.. Boo Areum ? Elle était au lycée, il me semble, non ? Ah, ce qu'elle est chiante. » Et pourtant. Chiante, mais intéressante, à la façon dont mes lèvres s'étirèrent en un sourire, le regard dans le vide. Qui sait ce que l'avenir nous réserve ? « Et ta classe ? Ou même le lycée, y'a des nouveaux ? Enfin, des gens intéressants plutôt ? »

Installée sur le canapé familial, je regardais le jeune homme tout en affichant une mine à la fois boudeuse et mignonne. Nouvelle vie... En toute sincérité, je ne savais pas quoi penser car finalement, j'avais le cul entre deux chaises. D'une part, j'étais ravie pour Tao puisqu'il allait pouvoir réaliser une nouvelle expérience et devenir un adulte à part entière. D'autre part, j'avais peur de la suite. Alors, certes, je m'étais lancée dans l'humour, mais dans ma tête, je n'en pensais pas moins. Il risquait de se perdre avec toutes ces nouvelles rencontres et j'avais peur de passer en second plan. Oui, c'était de l'égoïsme. Cette pensée était niaise, mais il faut dire que c'est relatif à mon âge peu avancé. En tout cas, le jeune homme était heureux de sa journée. Je ne pus m'empêcher de sourire à mon tour avant de coller mes jambes contre mon corps, les pieds sur le canapé. « Toi ? Tu as presque envie d'y retourner ? Ils vont bientôt te faire un lavage de cerveau.. » répliquai-je, moqueuse. A croire que c'était une secte. J'affichais un léger sourire qui s'effaça doucement quand j'entendis le nom d'une fille que je ne portais pas du tout dans mon cœur. Sexy, chiante ? Franchement, je n'aurais jamais utilisé de tels mots pour la définir, mais peu importe, je m'en fichais. Je n'étais pas jalouse mais disons qu'entendre mon meilleur pote tenir ce genre de propos devant moi, alors que je ne supporte pas cette fille. Ce n'était pas agréable. Je soupirai légèrement. « C'est ce que tu appelles une rencontre intéressante ? » Puis, je repris la parole tout en m'allongeant sur le canapé. « Je devrais te remettre les idées en place. » Tournant ma tête vers le côté, je fixais Tao avec un sourire amusé. Je tentais de le chatouiller au niveau de la hanche avec mon pied. Je tentais de faire preuve de souplesse. « Des gens aussi intéressants qu'Areum, il y en a plein. » J'aimais mon sens de l'humour. La bonne blague, franchement... « A vrai dire, je suis toujours avec les mêmes personnes, donc tu sais.. Rien n'a vraiment changé. » J'haussais les épaules, en toute simplicité. « Mais ton ancienne prof d'anglais a réussi à se faire engrosser. Tu devrais lui envoyer un petit cadeau. » Je lui fis un clin d’œil  avant de me redresser subitement. « Je te ramène un truc à boire ? » J'étais chez lui et pourtant, j'agissais comme si c'était moi qui recevait.

Dès le premier regard, on n'avait pas pu se retenir, on avait su. Cette étincelle qui avait été établie par la concurrence, et l'esprit de compétition. Nos voix qui s'élevaient et se brisaient lors d'engueulades futiles.. Ah. Peu de temps que j'avais posé les pieds à l'université, chez les Jeopardize, et déjà Boo Areum me menait la vie dure. Et au fond, vous savez quoi ? ça me plait, carrément même. Il y a un je-ne-sais-quoi qui me fait sourire derrière ma mine effarouchée, et je sais qu'elle est dans la même situation que moi. « Hum, oui, c'est ce que j'appelle une rencontre intéressante. » J'aime la taquiner en sachant, en comprenant, qu'Areum n'est pas vraiment dans son cœur, et j'aime enfoncer le couteau dans la plaie en lui lançant un regard taquin. Mes sourcils se froncèrent et je pinçai les lèvres, contractant subitement mon corps en réponse à ses chatouillis. Ma main s'enroula autour de son mollet. « Tu es jalouse ? » Un nouveau sourire, plus grand encore, prit place sur mes lèvres en signe de triomphe. S'en suivirent les formalités habituelles, les informations quant aux rentrées respectives et ce gere de choses futiles. « Boarf, c'est une sacrée conne. Ma tête lui revenait pas, j'compte plus les services d'intérêts généraux dont j'ai écopé avec c'te pute-là. » Lorsqu'elle leva ses fesses du canapé, j'en profitai pour m'allonger de tout mon long sur le sofa, les jambes croisées l'une sur l'autre, les bras derrière la tête. « Une bière s'il te plait. J'en profite que mes darons soient pas là, sinon ils vont encore me faire une leçon sur l'alcool, aish.. A croire que je me suis jamais pris une cuite. » Je penchai la tête en arrière, la nuque sur l'accoudoir, pour la fixer à l'envers. « Tu sais, je pense que je vais déménager. Ou plutôt, que je vais aller vivre dans le bâtiment de la frat'. J'en ai marre de rester ici avec les vieux sur le dos. » Mais ça signifiait aussi la voir moins, avoir moins de temps libre, et ce genre de choses, alors.. Non, j'aurais aimé dire que j'hésitais, mais ça n'était pas le cas. Plus qu'une simple pensée, c'était une affirmation. « En fait, c'est certain. Je vais aller vivre là bas. »

Cet enfant perdait la tête... Je regardais mon ami d'un air désabusé. Si j'étais dans un dessin animé, j'imaginais très bien mon personnage se décomposer après un tel aveu. Tao le savait pertinemment et pour le plaisir de me faire souffrir, il en rajoutait une couche avec sa question complètement déplacée à mes yeux. Pourquoi serais-je jalouse d'elle, franchement ? A la place de lui faire des chatouilles, je devrais plutôt lui asséner des coups. J'observais le jeu du nouveau étudiant, quelque peu impuissante. « Ne me cherche pas, Tao, ça ne me fait pas rire. » répondis-je, agacée et un peu sur la défensive. Je n'étais pas jalouse. Je l'avais juste mauvaise de l'entendre tenir de tels propos sur mon ennemie. Tao savait très bien que je la détestais. Et encore, ce mot était bien faible... Je serrais ma mâchoire alors qu'il affichait toujours son sourire triomphant. « Je te jure.. Tu m'agaces. » soufflai-je. Heureusement pour moi, la conversation dévia vers un sujet plus facile à supporter. Je levais un sourcil, un brin moqueuse. « En même temps... Parfois, tu le méritais. » Je ne portais pas Areum dans mon cœur et quant à Tao, c'était cette prof. Je lâchais un léger rire avant de me redresser dans le but de nous chercher une boisson rafraîchissante. Il faut dire qu'il fait encore chaud à cette période de l'année. Je me retrouvais finalement dans la cuisine, ouvrant le frigo pour récupérer une bière et une simple limonade pour moi. « Bah bah.. Tout le monde sait que tu es un modèle de vertu. » plaisantai-je. Je sortis rapidement un verre afin de verser la limonade dedans. Enfin fait, je regagnais le salon pour lui ramener la bière au monsieur qui était installé comme un pacha. « Je vois. » Je posais mes fesses sur la table basse pour pouvoir le regarder. Je portais le verre à ma bouche, buvant une simple gorgée avant de reprendre la parole. « En fait, je suis surprise. Tu as été drôlement long pour te décider. » A sa place, je me serais déjà ruée sur un appartement ou sur une chambre situé dans le bâtiment de la fraternité. Ce n'était plus un gamin et il avait raison de quitter le logement de ses parents. Comment pouvait-il évoluer ? S'amuser s'il restait ici ? Certes, il y avait des inconvénients – moins de Tao - mais c'était logique... De toute manière, j'allais le rejoindre bientôt, non ? J'affichais un sourire. « Dis Tao, tu me présenteras tes amis, n'est-ce pas ? Masculins, je veux dire. » ajoutai-je.

J'aime beaucoup ma famille c'est indéniable, mais arrive toujours ce moment où le besoin d'indépendance tracasse, obsède et oppresse. Je ne supporte plus grand chose ; je ne supporte plus le fait de devoir me cacher pour fumer, le fait d'avoir à attendre qu'ils partent pour me prendre une bière sans subir leurs remarques, avoir à douiller chaque fois que je ramène une fille à la maison.. Je veux pouvoir vivre ma propre vie, avoir mes propres responsabilités, m'épanouir. Par ailleurs, étrangement, alors que je ne foutais strictement rien au lycée, j'ai envie de me surpasser à l'univ. Bon, je sais, on dit tous ça les trois premiers jours. A n'en pas douter ! Ah, je suis un vrai modèle pour les jeunes voyons. Tous aspirent à devenir comme le sublime Tao Hyung, ou Tao Oppa. Quelques minutes après, le verre en main, je la remerciai d'un sourire et me redressai, assis en tailleur. Jouant un instant avec le goulot du bout des doigts, tapotant dessus, je me décidai à le porter à ma bouche le temps de profiter de la boisson. Hum, disons le temps que je pèse le pour et le contre. Mais maintenant, c'est fait. Je ris, à sa remarque. Ah, elle ne perdait pas le sens du pratique. Me relevant pour m'asseoir à côté, faisant attention comme si la table basse pouvait s'écrouler sous mon poids, je passai un bras autour des épaules de Su Ah pour la ramener contre moi quelques instants. Non, je préfère organiser un « qui veut épouser ma susu » , c'est plus efficace je trouve. A mon tour, je ris et la repousse pour qu'elle se redresse, reportant la bouteille à mes lèvres. J'aime bien quand elle vient, j'me sens encore plus chez moi, enfin, c'est bizarre. Enfin, disons plutôt qu'elle est tellement souvent à la maison que lorsqu'elle s'en va, c'est ça, qui est étrange.

Un vrai modèle pour les jeunes... Si seulement je pouvais le croire. J'affichais un sourire amusé, préférant le laisser seul avec ses fantasmes. Tao hyung, Tao oppa. Je me demandais où il allait chercher ce genre de conneries. Bref, je lui tendis sa bière avant de prendre place sur la table basse, croisant les jambes. Je calmais rapidement ma soif alors qu'il m'avoua avoir pesé le pour et le contre. Je pinçais légèrement mes lèvres. J'approuvais les dires du jeune homme, en hochant la tête. Puis, j'observais le jeune homme prendre place à mes côtés, dessinant un sourire sur mes lèvres lorsque je sentis son bras autour de mes épaules. Automatiquement, ma tête se retrouvait contre le creux de son cou. « Ma Susu ? » Je levais les sourcils, moqueuse. « Depuis quand je t'appartiens ? Aish.. Voilà pourquoi tu ne veux pas me présenter tes amis. Tu as peur que je te délaisse. » Je lâchais un rire. J'avais juste demandé une chose : rencontrer ses beaux amis. Je n'exigeais pas une cérémonie matrimoniale. Non mais franchement.. Je ne voulais pas finir avec une robe de mariée à la fin de l'année. Je mordillais légèrement ma lèvre avant de me relever pour lui faire face. Posant mes mains sur ses épaules, j'affichais un air moqueur sur mon visage. « Je te conseille de faire un peu de musculation car ça risque de se bousculer au portillon. Tout le monde rêve de m'épouser, vois-tu. » Quelle petite prétentieuse. Mais, en même temps, je n'avais pas tort. C'est vrai, j'étais loin d'être moche et j'avais du plomb dans la cervelle. Que faut-il de plus ? En tout cas, j'espérais qu'il allait écouter mon conseil. S'il voulait organiser un tel événement, il devrait prendre en compte l'ampleur de ce dernier.. « Dis Tao, on se fait un petit tour ? » J'avais le droit de profiter de mon ami ailleurs qu'ici non ? Puis, je n'allais pas le croiser chez lui avant un bon moment.. Autant s'y habituer maintenant.