☥ NOM COMPLET - Kim. Sur les papiers, il s'agit du nom de mon oncle étant donné qu'il m'a légalement adopté, mais pour moi ça restera toujours le nom de mon père, Kim Hyun Seung. Hansa C'est un prénom thaïlandais, celui qui portait ma grand-mère maternelle.☥ SURNOM - Hans. Pas surprenant quand on connaît mon côté garçon manqué, depuis que je suis gosse on m'appelle Hans. J'ai été élevée comme un homme c'est pas ma faute. Cependant, depuis le dernier Disney en date - Frozen -, les gens sont convaincus que ce nom me colle à la peau. Moi sans morale ? Allons donc ... quelle idée. ☥ ÂGE, DATE ET LIEU DE NAISSANCE - Le 19 juin 1990 à Nonthaburi, Thaïlande Ce qui me fait donc 24 années au compteur. Bientôt la fin des études, le début de la vie active, tout ça, rentrer dans le moule comme un gentil petit mouton ... vous y avez réellement cru ?  ☥ SITUATION AMOUREUSE - Célibataire. Jusqu'à présent, aucun homme n'a été capable de me supporter pour une durée excédant les deux semaines. En même temps, j'oublie tout le temps quand je suis officiellement en couple ou non, et ça plait pas à certains. ☥ ORIENTATION SEXUELLE - Bisexuelle J'ai une préférence pour les queues, mais la douceur n'est boobs est parfois d'un certains réconfort dans ce monde de brutes.  ☥ ETUDES OU METIER - Première année de doctorat en journalisme. Parce même la glande ouvre la porte aux doctorat. En vérité, je sais pas trop pourquoi je continue mes études, sans doute parce que la fac me propose tout ce dont j'ai besoin pour mes recherches, et que je n'ai pas besoin d'un patron pour me mettre des bâtons dans les roues. Serveuse dans un bar miteux derrière lequel se font des trafics de drogue. Vous comprenez que c'est certainement pas pour la thune que je travaille là.☥ CLASSE SOCIALE - Moyenne Bon, en vérité, l'oncle Kim est riche. Mais son argent est enterré dans n bunker, je n'y ai pas accès. Et de toute façon, il ne me donne pas beaucoup de moyen pour vivre, toujours dans son optique de m'élever "à la dure".  ☥ ORIGINES : Mixtes Alors, que je vous fasse le topo : mon père était coréano-japonais, l'enfant bâtard de grand-père Kim et de sa maitresse japonaise. Ma mère était une thaïlandaise pur jus, enfin, théoriquement parce que dans les faits c'est un peu plus flous. On résume donc : je suis un quart coréenne, un quart japonais, et à moitié thaïlandaise. ☥ MOT REPRÉSENTATIF - illégal vu le nombre de garde-à-vue que j'ai à mon palmarès, rien de bien surprenant. La police et moi, on a pas vraiment le même sens de la justice faut dire ...☥ JE SUIS UN - Tsebe Tu me voyais vraiment aller ailleurs ? Je veux dire, tu m'as regardée ? ☥ T'ES QUOI ? personnage prédéfini (par mon Donald préféré).

- Pourriez-vous me parler de votre enfance mademoiselle Kim ?
- Mon enfance ...
- Oui, de vos parents, de ce qu'ils faisaient, de votre vie en Thaïlande.
- Je ne me souviens pas ...
- Vraiment pas ?
- Juste ... Si. Je me souviens les cris de ma mère, ses hurlements quand les hommes sont rentrés dans la maison, sa détresse quand la balle a traversé le corps de mon père, son sang sur le sol, les rires gras des hommes quand ils ont violé son cadavre. Je me souviens de la puanteur de l'armoire dans laquelle j'étais, des vêtements qui me chatouillaient, de la sensation des larmes sur mes joues...
- Comment vous en êtes-vous sortie ?
- Je ne m'en suis pas sortie.

Mes premiers souvenirs nets remontent à il y a de ça dix-neuf ans, quand j'ai débarqué à Séoul chez mon oncle. Si vous calculez bien, j'avais cinq ans. Mon oncle, Kim Hyun Su, m'avait adoptée suite à la mort de mes parents, un bien triste évènement. Cependant, cette montagne de muscles, tout droit sortie de l'armée, n'était pas prête à laisser le goût des larmes l'arrêter. Son frère avait laissé derrière lui une gamine, une gamine qu'il serait facile de manipuler afin d'en faire l'outil de sa vengeance. Voyez-vous, mes parents avaient été par des trafiquants de drogue. Ils n'avaient rien à voir là-dedans, c'était de parfaits citoyens, mais les tueurs avaient été mal renseignés, et avaient donc jugé bon de buter toute la famille. Beaucoup se demandent alors comment j'ai survécu, et pour cela je dois remercier ma mère qui m'avait enfermée dans la garde robe. J'ai tout vu au travers la fente entre les deux portes. Si cela m'a traumatisée ? Je suppose que oui. Toujours est-il qu'à cinq ans, la fillette brisée et muette que j'étais se retrouve dans la capitale coréenne. Nous n'habitions pas dans la ville même à vrai dire, mais dans la campagne environnante. C'était plus simple à gérer pour mon oncle, lui qui s'était mis en tête de faire mon éducation. Et quelle éducation. Je n'avais le droit à rien, je pouvais à peine manger à ma faim. Je fus très tôt inscrite dans différents club d'art-martiaux, et je n'avais pas encore dix ans quand j'ai appris à me servir d'une arme. Si je pleurais, je m'en prenais une. Si je me plaignais, je m'en prenais une. Si je râlais, je m'en prenais une. Si j'étais une enfant battue ? Certains le pensent. C'est sans doute vrai, mais je ne l'ai jamais vécu comme ça. S'ils faisaient cela c'était pour une seule et bonne raison : qu'un jour je puisse venger mes parents. Au fil des années, ce qui était la motivation de mon oncle devint la mienne. Je serais incapable de donner une définition claire du terme "vengeance" mais ce que je sais en revanche, c'est qu'elle fait partie de moi.

À l'école, j'ai rapidement été considérée de "mauvais élément". Mon oncle me laissait traîner dans la rue, me laissait fréquenter qui je voulais, il pensait que ça m'aiderait à me forger, et il avait raison. J'avais des consignes claires à respecter, comme ne jamais me confier, ne parler à personne de mon vécu, et je respectai ses ordres. C'est sans doute cliché, mais je finis par tomber dans les travers de la drogue et de l'alcool. Si Hyun Su l'avait prévu ? j'en suis à peu près persuadée. Ainsi donc, je me suis retrouvée à fréquenter les bas quartiers de Séoul, à fréquenter la pire vermine qui soit. Seulement, petit à petit je fus formée à enquêter, et m'informer, me renseigner. Je n'étais plus une simple consommatrice, je baignais dans le milieu, je connaissais les noms de tout le monde, ce qu'ils faisaient dans la vie, avec qui ils couchaient, ce qu'ils aimaient au petit déjeuné, j'étais un ordinateur, programmée pour savoir. Mais programmée pour tuer également.

Les années passant, ma personnalité fut peu à peu annihilée pour ne plus être qu'un robot, une femme dangereuse pour ceux qui se mettaient au travers de ma route. Je n'ai jamais tué personne, du moins, pas de mes propres mains, mais j'ai appris à ne jamais m'attacher, à ne jamais m'inquiéter, à ne rien ressentir. Tout est plus simple que on ne ressent rien, la peine, la peur, l'angoisse, tout ça est insignifiant. Aux yeux de tous, j'étais la fêtard invétérée, celle que rien ne fatiguait. J'étais la reine de la nuit, celle qui ne savait plus marcher droit et qui riait bêtement pour un oui pour un non alors qu'au fond j'étais plus vide qu'un livre de Marc Levy.

J'ai fini par intégrer l'université de Séoul, en journalisme. Ce n'était pas que je trouve un quelconque intérêt personnel dans ces études, mais ça me permis d'améliorer mes techniques en termes d'enquêtes et de recherche. Le mauvais élément que j'étais n'a jamais eu le moindre problème en cours, que du contraire, j'ai toujours eu de très grandes facilités. Après cinq année à l'université de Séoul, je finis par déménager à Suwon. Officiellement, mon oncle m'a envoyé ici pour en finir avec mes anciennes habitudes, officieusement je suis juste sur les traces d'un réseau de trafiquants de drogue qui viennent tout droit de Thaïlande. S'ils sont impliqué dans le meurtre de mes parents ? Je le saurai bien assez tôt.

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