bon allez, il avait travaillé dur toute l'avant-midi. il avait soigné professionnellement les quelques élèves qui étaient passés. il ne s'était pas pris de coups et il avait réussi à voir la mascarade dans le jeu de deux étudiantes qui faisaient semblant d'être malade. décidément, sa matinée avait été fructueuse, et il avait bien appris des erreurs passées. il pensa rapidement à Nuo et à Somchai qui avaient fait de lui un bien meilleur employé à leur façon. donc voila, il s'octroyait une pause repas au soleil. il avait peut-être l'air un peu stupide. vous savez, un mec en sarreau assis sur le gazon avec un sandwich et un air de bien heureux sur le visage, vous le remarquez assez facilement. mais il ignorait tout le monde, profitant plutôt des rayons du soleil et de l'ambiance.

lorsque soudainement, qu'entendit-il? un cri de détresse! on pouvait presque voir les oreilles de chien s'activer sur sa tête, alors qu'il regardait de tous les côtés à la recherche de la demoiselle qui l'avait appelé à l'aide. ah la voila, étalée de tout son long dans l'herbe du jardin. sans se faire prier, yeohan plaça son sandwich entre ses lèvres et accouru vers eunjung, le sandwich pendant à moitié de sa bouche. il lui demande alors quelque chose de carrément impossible à saisir dut au sandwich encore dans sa bouche. mais on peut facilement en comprendre qu'il lui demande si ça va au regard inquiet qu'il lui lance.

un sandwich contre la sécurité de sa cadette? le prix était bien mince à payer et ainsi soit-il, le sandwich se retrouva abandonné sur le sol. le pauvre idiot ne se rendait pas compte qu'il se faisait avoir, et quand bien même l'aurait-il su, il appréciait tellement la demoiselle qu'il aurait quand même fait n'importe quoi pour elle. mais voila, il n'avait rien vu et ses oreilles étaient imperméables aux rires discrets des élèves des environs qui eux avaient tout de suite remarqué le subterfuge. la cheville qu'elle lui pointa comme étant la source de sa douleur était pourtant... bien normale. en temps normal, si elle s'était vraiment fait mal, cette dernière aurait du être enflé. et en tant qu'infirmier, il était tout à fait capable de le reconnaître. mais d'un autre côté, les larmes de crocodile de la tsebe faisait fondre ses arguments scientifiques. regardez sa bouille, c'était évident que ça faisait mal! incapable de complètement mettre de côté la partie scientifique de son cerveau, il lui présenta son dos. « allez grimpe. je vais voir ça de plus près à l'infirmerie! » encore plus inquiet qu'avant pour elle. si ce n'était pas enflé, peut-être que c'était encore pire. qui sait?!

elle avait beau tenter de le dissuader, notre idiot du village était bien décidé à l'emmener à l'infirmerie. en même temps, qui pouvait le blâmer? il croit sérieusement qu'elle était blessée et souhaitait de tout son coeur l'aider à aller mieux. « quoi? te laisser là? je suis infirmier nom de dieu! je n'abandonne pas une demoiselle en détresse. » oula, il s'était entendu celui-là? c'est qu'il se prenait presque pour un superhéros ou un prince charmant. enfin, vu à quel point il avait un esprit juvénile, ce n'était pas totalement impossible. enfin, il ne la laissa pas continuer de le dissuader et la pris sur son dos, ses mains passant sur ses cuisses pour la soutenir. « omo, tu pèse une tonne! » et voila qu'il continuait de faire son clown, tout pour la distraire de cette "douleur". il commença alors son chemin vers l'infirmerie. un groupe d'étudiante eurent un rire commun en le voyant passer. lui s'imagina que c'était un rire du genre : "oh ce qu'il est coool" alors que c'était plutôt un rire de : "quel adorable idiot". allez le surnom prince yeohan allait surement se mettre à voyager partout dans l'université après ça.

attention eunjung. la prochaine fois, il faudra te souvenir qu'il ne faut pas tenter d'embobiner n'importe qui. il ne faut pas que la cible soit trop intelligente, mais aussi à l'inverse trop stupide ou du moins naive. les gens ont tendances à croire que les gens stupides sont facile à arnaquer et pourtant, ils pourraient vous surprendre par encore plus d'imbécilité que vous ne l'auriez cru. c'était le cas de la situation présente. mademoiselle bang avait surévalué l'intelligence de sa cible et le tout lui était revenue droit dans le visage. si cela continuait ainsi, son plan était voué à l'échec tôt ou tard. ce fût plus tôt que prévu puisqu'elle réagit violemment à la blague de l'infirmier. frappé à l'entrejambe, le pauvre s'effondra sur le sol, et ce même s'il avait une demoiselle "blessée" sur son dos. il prit la position du foetus sur le sol, se tenant les parties génitales et geignant dans le gazon. il avait remarqué qu'elle avait utilisé son pied supposément invalide, mais en même temps, il vivait une telle douleur qu'il n'arrivait pas à répondre quoi que ce soit. le pauvre, s'il avait su ce qui l'attendait, il n'aurait jamais fait cette blague stupide et visant simplement à la détendre. avec toutes les élèves violentes que l'Inshinae abritait, yeohan commençait à se demander s'il ne devrait pas porter une coquille en tout temps...

qu'elle rit. elle avait le droit. il l'avait bien mérité. comme si j'allais dire ça! c'était une situation totalement injuste. elle l'utilisait à tour de bras, elle faisait ce qu'elle voulait de lui, elle lui prenait tout ce qu'il pouvait lui offrir et à la moindre blague, elle le punissait sans pitié. c'était une chose que de passer pour son petit chien adorable qui remuait la queue de joie en la voyant, mais c'était autre chose de passer  au chien battu qui était grimpé sur le sofa et qui se méritait une chaussure en plein gueule. réalisant avec ses paroles qu'elle s'était moquée de lui et qu'elle était parfaitement bien depuis le début, il ne fait que lever ses yeux plein d'eau vers elle. on aurait presque dit qu'il pleurait parce qu'elle l'avait berné, alors que la peine venait plutôt de son bas ventre. c'était horrible, il y sentait son coeur qui battait. il ne pourra plus avoir d'enfant, mais c'est pas comme si c'était dans ses plans, l'élu de son coeur étant un mec de toute façon. mais vous savez, c'était un peu comme une boué de secours. au cas où, je voudrais avec un enfant plus tard, mais bon, c'était pas la fin du monde même si je ne pouvais plus désormais. l'infirmié dorénavant stérile prit la main qu'elle lui tendait et se releva avec peine. « pourquoi tu m'as frappé ? c'était qu'une blague. » le tout dit avec une petite voix timide. sait-on jamais, elle allait peut-être le frapper une nouvelle fois vu à quel point elle était violente en cette belle journée.