☥ NOM COMPLET - wang ethan. ☥ SURNOM - King, Eth'. ☥ ÂGE, DATE ET LIEU DE NAISSANCE - 21, 111692, Hong Kong City. ☥ SITUATION AMOUREUSE - what's wrong with my body? ☥ ORIENTATION SEXUELLE - Au féminin. ☥ ETUDES OU METIER - Surveillant en semaine à la fac, caissier de combini nocturne le week end, enfin, quand il y va. ☥ CLASSE SOCIALE - prolétaire, smicaire. ☥ ORIGINES : chinois x hong kongais. ☥ MOT REPRÉSENTATIF - amnésique. ☥ JE SUIS UN -  personnel  ☥ T'ES QUOI ? ALWAYS ORIGINAL.

Il ne s’en souvient pas. De cette enfance dure, rude. De cette enfance remplie de discipline, de règles. Il ne s’en souvient pas, de toutes ces journées passées à se faire engueuler, à suivre les consignes sans ciller, à souffrir de courbatures. Pas de souvenirs apparents. Ethan n’a jamais réellement été sociable, il n’a jamais vraiment eu l’occasion de connaître d’autres enfants. Depuis petit, il a juste enchaîné les entrainements, les compétitions, et les étirements. Sa mère était une très bonne athlète dans sa jeunesse, jamais eu de médaille d’or cependant. De toute manière, Hong Kong n’a eu que quatre médailles aux jeux olympiques depuis qu’on y participe, mais, elle y a participé elle aussi. Ethan n’a jamais eu le temps de comprendre, de comprendre pourquoi il devait s’entraîner autant, pourquoi il n’avait pas d’autres amis que les camarades de l’équipe nationale, pourquoi l’école c’était à la maison. Les nuits étaient souvent courtes, les bras lui faisaient mal toutes les semaines, les voyages étaient courants. Ethan était un enfant qui avait eu une enfance peu stable, mais il était le roi pour sa mère, le roi pour son père. Seulement, il ne s’en souvient pas.

Aucun souvenir de toutes les privations non plus. Il n’allait jamais au cinéma, il ne pouvait pas manger ce qu’il désirait, s’en tenant à un régime précis. Par contre, il a toujours eu le droit d’écouter de la musique. Parce que la musique donne le rythme, la musique marque les pas, et les pas se suivent grâce à la musique. La musique est précise, elle mène sur des ondes, qui se lèvent, qui tombent, et les aigus font sourire, et les graves font se plier. Les tourbillons de notes aident à synchroniser les mouvements, et les silences marquent les pauses pour respirer. Il se souvient de la musique, la musique ne l’a jamais quitté, elle a toujours été là pour lui.


Il n’est plus en junior, il est dans l’équipe principale, dans l’équipe nationale. Il a vu Athènes, il a vu Beijing aussi, et il a également vu Londres. Il a vu tant d’autres pays, s’il n’a jamais gagné avec son équipe lors des Jeux Olympiques d’été, il a beaucoup gagné en solo lors de championnats du monde ou d’Asie. L’or n’avait plus de secret pour cet adolescent. Ethan excellait dans sa discipline : le sol. Il passait des heures à enchaîner les figures sur ce fichu tapis. Parfois, il tentait la discipline de Tumbling. Il adorait ça, il apprenait des mouvements de danse, plus fluides, plus entraînants, plus esthétique. Mais encore une fois, sa mémoire a effacé cela.


Ethan n’avait jamais aimé le saut de cheval. Cette épreuve ne lui plaisait pas, elle n’avait pas grande chose d’esthétique pour lui. Il n’aimait que le sol, les anneaux aussi, il n’aimait que le tumbling, il n’aimait que la musique : il commençait à aimer la danse. Le saut de cheval était un ennemi pour lui. Et c'est ce qui lui a volé la mémoire. En pleine compétition à Tokyo, le ressort du tremplin a lâché alors qu'il s'appuyait dessus avec les mains. Il a réussi à enlever une main à temps, son autre bras, ou plutôt son épaule n’a pas supporté le choc, son corps a heurté le cheval de plein fouet. La chute fut sur la tête. Dislocation de l’épaule, faible lésion du dos, commotion cérébrale, amnésie.


Le jeune homme ne savait plus rien quant à ses parents, rien quant à la gymnastique, rien quant à son enfance gâchée. Il se souvenait juste de la musique. Il avait accepté ces gens qui disaient être ses parents, mais il semblait ne plus supporter la vue d’un quelconque élément faisant référence à cette discipline qu’il avait tant étudiée. Ethan refusait l’enfermement, les cris, ou même le silence. Il n’arrivait pas à commencer ses études supérieures, il n’aimait pas la compagnie de ces gens qui le regardaient comme s’il était un héros, une sorte de superman.

Il suivit la musique, la musique était tout ce qui le calmait. Il la suivit, acceptant un job, et un autre, et trouvant enfin quelques amis, et plus de musique encore. Il retrouva la joie de voyager, de sortir, de s’ouvrir. Il avait quitté l’équipe, il avait rejoint une crew. Il n’en pouvait plus d’être au même endroit, il avait envie de découvrir quelque chose, mais pas trop loin non plus. Il avait juste envie de tenter de vivre par lui-même. Et c’est à 20 ans qu’il mit les pieds en Corée.

A partir de là de nouveaux souvenirs vinrent remplir le vide laissés par ceux enfuis. Du moins, c’est ce qu’il prétend, mais, qui pourrait dire s’il ment ou dit la vérité ?

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