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  I told you so ... Ft JiHoHoneyBaby ♥

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Cho Su Nah
Cho Su Nah
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MessageSujet: I told you so ... Ft JiHoHoneyBaby ♥  I told you so ... Ft JiHoHoneyBaby ♥ EmptyMer 30 Avr - 18:01

You Know I can't live without you

Tenue ~

« Allô ? » merde je n’entends rien. « ALLÔ ? » répétais-je un peu plus fort pour couvrir le brouhaha du bar dans lequel je travail. Ce n’est pas le genre d’endroit où tous les poivreaux se retrouvent pour refaire le monde et gémir sur leur vie minable, non, c’est plutôt le genre de bar où tous les jeunes qui ont fini les cours, ou leur examen,  viennent pour décompresser et passer un bon moment entre amis. Alors évidemment ça parle fort, ça crie, ça rit, ça s’interpelle à l’autre bout de la salle et ça forme des tablés plus longues que l’espace ne peut en accueillir. Mais c’est une bonne ambiance et quand je les regarde, je regrette parfois le temps que j’ai passé chez moi, enfermée, à bosser mes concours et mes examens pour être sûre de valider mon année. C’est comme si j’étais passée à côté de quelques choses de particuliers qu’un jeune doit connaitre pour pouvoir supporter sa vie d’adulte. Je n’ai que 25 ans alors je me dis que j’ai encore le temps de goûter à ce breuvage particulier. Et si dans l’une de mes virées je peux emmener avec moi Ji Ho je crois que je serais la femme la plus comblée du monde. Mais quoiqu’il en soit pour l’instant j’essayais surtout de répondre à ce foutu téléphone qui ne fonctionnait qu’une fois sur deux. Pourtant en retrait à l’autre bout du comptoir, j’avais du mal à entendre avec exactitude la voix au bout du fil. J’étais incapable de vous dire si c’était la voix d’une femme ou d’un homme, c’est pour dire. J’étais entrain de servir une floppée de cocktails pour le happy hour quand mon collègue est venu me cherché. Quelqu’un me demandait au téléphone du café. Zieutant sur mon téléphone portable que je ne suis pas censée avoir en service, j’aperçu effectivement des appels manqués de la part des parents de Ji Ho. Mon cœur se serra et mon ventre ne fit qu’un tour. Je m’étais saisie du combiné pour commencer ce stupide jeu d’allo interminable. Finalement après plusieurs essaie infructueux, quelques coups sur la pauvre machine, et une crise de nerfs plus tard je pu enfin prendre connaissance du message qui m’était destiné. Et comme je m’y attendais …

Ji Ho est à l’hôpital depuis ce matin. J’ai cru qu’il te l’aurait dit, mais tu le connais, il est têtu pour ces choses là, alors si tu peux, après ton service, tu pourrais venir le trouver ? Il ne se sent pas en forme depuis quelques jours.


Je le maudis. Vraiment vous savez. Je lui en veux, de me laisser de côté comme ça, je sais qu’il ne veut pas m’inquiéter, qu’il doit simplement se dire que ce n’est qu’une simple crise passagère, mais moi, depuis que je suis née, je veux être là, je veux être présente, même pour le moindre bleu. C’est exagérée, sûrement, mais la maladie de Ji Ho est trop sérieuse pour que je le prenne à la légère. Sans raison particulière, ni apparente, il pourrait mourir du jour au lendemain, juste en un claquement de doigt, alors non, je n’ai pas envie de prendre mon temps parce qu’il a trop crié au loup. J’y crois moi, à chaque fois, que ça peut être la dernière fois. Et c’est horrible de penser ainsi, je le sais, c’est très pessimiste et un poil glauque, mais comprenez, je suis née pour être liée à lui. vivre sans lui c’est la pire chose qu’il me serait donner de supporter. Alors ouais, j’extrapole, j’exagère, je vois le pire pour finalement me soulager en voyant que tout va bien. Et j’ai mon cœur qui se sert chaque fois que j’apprends de ses parents qu’il a encore fait une crise … J’ai peur, je suis paniquée en réalité, à l’idée de le perdre, mais je n’ai jamais osé le lui dire clairement. Raccrochant le combinée rapidement je retire mon tablier sans demander mon reste, je demande prestement  à mon collègue de me remplacer pour la soirée et cours jusqu’au vestiaire. De toute façon il ne me restait que 3h à faire et là, c’est une urgence. La troisième depuis que j’ai commencé à bosser ici, mais je préfère perdre mon job que de rater Ji Ho. J’attache vulgairement mes cheveux dans un chignon lâche et retire ma tenue de serveuse pour enfiler mes vêtements de jours. Toute vêtue de blanc et une casquette en jean offerte par Ji Ho lors de mon anniversaire. Un dernier regard dans mon miroir trahis l’inquiétude que me renvoie mon reflet. Ne soit pas comme ça Sun Ah, tu sais qu’il déteste ça.


Je fonce à ma petite voiture et crispe mes doigts sur le volant le temps du trajet. C’est plus fort que moi. Je sais qu’il n’y a rien de grave, que tout ira bien. Que Ji Ho n’est pas en train de mourir, qu’il doit sûrement râler parce qu’il capte mal la télé et qu’il doit rendre folles les infirmières. Mais je ne peux pas penser que s’il a atterrit là bas c’était juste parce qu’il était surmené. Si c’était le cas, il serait simplement resté chez lui. Pourquoi l’hôpital alors hn ?! J’inspire un grand coup au feu rouge pour calmer ma tension et surtout pour ne pas débouler sur le parking de l’établissement en mode fast and furious. Causer un accident devant un hôpital est quelque peu pratique mais pas du tout utile. Je trouve enfin une place pas trop loin de l’entrée, et après avoir répété la même scène comme toujours je me dirige dans les couloirs. Tien, il n’a jamais été dans cette partie là de l’hôpital, d’habitude il est cantonné aux chambres 200. Mais ça n’a rien d’amusant ou de cocasse. Savoir Ji Ho si souvent hospitalisée n’a rien de bien et je ne peux pas en rire. Dans le couloir je tombe sur un distributeur d’encas. Je lui prends des barres chocolatées à la noisette et ajuste ma casquette avant de reprendre ma route.  Arriver devant sa chambre je retire mon couvre chef et retire mon élastique qui tombait dans ma nuque. Je penche la tête en avant pour donner un peu de volume à mes cheveux. Je glisse une pointe de coco, qu’il connait par cœur, dans mon cou pour masquer les odeurs de bouffe et toque enfin à sa porte que j’entrouvre juste assez pour zieuter à l’intérieure. Je souris en l’apercevant sur son lit. Je lui jette la barre chocolatée comme indice sur ma présence. S’il pensait avoir à faire à une infirmière il se goure. Je sais qu’il va encore être surpris de me voir débarquer, mais je sais aussi qu’il doit s’en douter. C’est toujours le même manège.

J’attends quelques secondes histoires de ménager mon petit effet et entre d’un coup en ouvrant la porte à la volé. Sur le seuil je passe du couloir à la chambre dans un petit bond. « Tada ! » je lève mes deux bras au dessus de ma tête, dévoilant mon ventre au passage. Un coup d’œil dans le couloir m’indique que des gens arrivent, alors pour éviter de me faire une réputation de débile profonde dans tout le service je tire sur mon t-shirt et referme vite la porte derrière moi. J’aurais pu l’engueuler de m’avoir caché son malaise ou quoiqu’il est pu se passer mais en croisant son regard je n’ai pas la force de l’engueuler. Je ravale mon soupir et plaque sur mes lèvres un sourire comme il les aime. Je jette mon sac sur la chaise qui se trouve à côté du lit et ma casquette l’y rejoint rapidement. J’enlève aussi mes chaussures, ce qui pourrait en surprendre plus d’un, mais ma façon à moi de dire bonjour à Ji Ho c’est de me glisser dans son lit avec lui. « Bouge tes fesses Honey, maintenant que je suis là je  ne compte pas partir. » Je dépose au passage un baiser sur sa joue et m’impose presque naturellement entre ses bras. C’est qu’un lit simple c’est étroit pour deux adultes, alors si je ne veux pas finir les quatre fers en l’air, autant que je m’accroche fermement, et quoi de mieux que Ji Ho ? Je pose ma tête sur son torse avant d’enrouler son ventre de mon avant bras et de remonter ma jambe sur sa cuisse. J’inspire son parfum en fermant les yeux et relève mon visage vers lui pour lui demander espiègle « Je t’ai manqué ? » sous entendu, pourquoi t’as attendu avant de me prévenir et de rester ici tout seul … ?


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MessageSujet: Re: I told you so ... Ft JiHoHoneyBaby ♥  I told you so ... Ft JiHoHoneyBaby ♥ EmptyVen 9 Mai - 14:32

Retour de la douleur dans mon genoux et nouvelle vague d'exagération de mes parents.  La vague emporte tout et ne laisse pas de place à la réflexion. Ils ne perdent pas de temps pour appeler le médecin de la famille. Et ne me laissent pas perdre mon temps dans des explications. Ils ne font qu'exagérer chaque crise et le docteur n'arrête pas de leur répéter mais rien n'y fait. Je fini une nouvelle fois à l’hôpital pour les rassurer. Obligé d'immobiliser l'articulation, en d'autres mots obligé de rester allongé. Alors qu'une poche de glace et des médicaments sont largement suffisants. Passage du médecin qui en profite pour faire un contrôle et finalement avant même les résultats il se range du côté de mes parents. Il trouve que la douleur récidive trop ces derniers temps alors puisque je suis déjà ici autant y rester. Rester ici pendant deux ou trois injections à douze heures d'intervalle ou autrement dit un jour entier.

Un jour qu'est ce que c'est ? Dans le traitement de ma maladie, rien. Rien qui ne mérite l'inquiétude de mes parents. Et encore moins celle de Su Nah. Je sais qu'elle aimerait être au courant chaque fois que ma maladie se manifeste. Chaque fois qu'à travers mon corps l'hémophilie me passe un message pour me dire qu'elle a toujours été là et qu'elle sera toujours là même si parfois je l'oublie.  Mais je ne peux pas lui dire. Ce n'est pas une question de confiance je ne veux juste pas qu'elle vive dans la peur. Parce que moi je n'ai plus peur. Je m'y suis habitué même si j'y ai mis des années. Tout ça parce que c'est mon corps, ma douleur, j'arrive à juger quand c'est grave et quand ça ne l'est pas. Mais elle s'y habituera t-elle un jour ? Su Nah, je saigne encore sans raison. Non cette phrase ne sonnera jamais normale à ses oreilles. Jamais. Je le sais parce qui si c'était l'inverse, elle la malade qui me disait que tout va bien jamais je ne pourrai m'y habituer. J'aurai toujours peur parce que je tiens beaucoup trop à elle.

Alors je vais attendre que le temps passe et quand je sortirai j'irai la voir pour rattraper ce jour perdu. Oui je vais faire ça. J'entends la porte de la chambre s'ouvrir, je me redresse sur le lit essayant d'apercevoir la personne. Je ne vois rien pourtant je suis sûr que quelqu'un est là. Je suis sûr que Su Nah est là. Ça devrait être paradoxal d'être sûr que c'est elle sans l'avoir prévenu, et pourtant ça ne l'est pas. Mes parents ne changent pas. Une barre chocolatée atterrit sur le lit et un sourire se dessine sur mes lèvres en la récupérant. Pas d'erreur c'est Su Nah. J'aimerai maudire mon père ou ma mère même les deux mais aujourd'hui je n'y arrive pas parce qu'elle est là souriante et qu'elle ne me fait pas de reproche. Adorable. Je souris à mon tour tout en applaudissant son entrée. Je sais qu'au fond elle s'inquiète et elle, elle sait qu'au fond je n'aime pas qu'elle voit ma faiblesse et pourtant on se sourit comme si de rien était. Je déballe la barre chocolatée et croque un bout avant de la coincer entre mes lèvres.  Je suis ses mouvements du regard. Ce n'est qu'une question de temps avant de l’accueillir – de force – dans mes bras.  Attention n'allez pas imaginer que ça me déplaît ! Voyons ! Je me décale, un peu seulement, parce que question place c'est pas comme si j'avais le choix. « Accroche toi bien parce que si je fini par terre je demande à t'interdire de visite. » Je plaisante évidemment. Puis elle me demande si elle m'a manquée, mais je la connais, je sais ce que cache cette question. « Je sors bientôt, je serai venu te voir juste après. » tu n'avais pas besoin de venir. Mon ton se veut rassurant. Je regarde ma montre, mon visage prend un air sérieux. « Cho Su Nah, vous n'êtes pas sensée bosser à cette heure-ci ? » J'arrange une mèche de ses cheveux avant de reprendre. « Inquiète toi plus pour ton boulot que pour moi s'il te plaît. » En fait quand c'est pas l'un qui sermonne c'est l'autre.
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MessageSujet: Re: I told you so ... Ft JiHoHoneyBaby ♥  I told you so ... Ft JiHoHoneyBaby ♥ EmptyMar 13 Mai - 21:12

You Know I can't live without you

Tenue ~

Je ne sais pas vraiment à quoi ressemblerait ma vie si Ji Ho n’avait pas été là. J’ai appris à vivre avec lui avant même de venir au monde. C’est comme un jumeau, venant d’une mère différente. Je ne sais pas si on ressemble parce qu’on a grandit ensemble ou si on est resté aussi soudé l’un et l’autre parce qu’on se ressemble … Je me souviens, petite, du temps que je passais à l’observer, pour devenir comme lui. Je ne voulais pas être moi, je voulais être lui, être comme lui pour avoir l’impression d’être la personne la plus proche de lui. Comme si, dans son monde, je voulais qu’il me mette sur un piédestal. Je voulais qu’il soit fier de moi, qu’il soit le premier à crier au monde entier que j’étais sa meilleure amie, son tout, sa princesse. Déjà au bac à sable je m’appliquais à faire les plus beaux châteaux pour qu’il ne remarque que moi. Est-ce vous trouverez ça bête vous ? De voir à quel point je tiens à ce garçon … Dans ses yeux je pouvais me voir. Dans ses yeux je pouvais voir un monde parfait, un monde qui me plaisait et qui me donnait le courage de toujours donner le meilleur de moi-même. Ji Ho c’est comme … un souffle de vie vous voyez ? Je ne peux pas me passer de lui et je crois que je n’ai même jamais imaginé cette possibilité. Ma vie sans lui ? Non, hors de question. Il y aurait un trop grand manque. Ça serait bien trop horrible. Je me sentirais vide et désespérément à le recherche de chaleur. Et je sais, je sais d’avance, que je ne la trouverais jamais …  Ji Ho a tout représenté pour moi. Un meilleur ami, un frère, un confident, un roc, un amant, un amoureux. Il m’a fait découvrir la vie, sous toutes ses coutures. Et c’est le plus beau cadeau que personne ne m’ait jamais fait. Alors non, ma vie sans lui, je ne l’envisagerais jamais. Ni maintenant, ni jamais. Et ce n’est pas sa maladie qui me l’arrachera.
 
Je ne sais pas s’il a conscience de tout ce qu’il représente pour moi. Si un jour je trouverais le courage de lui dire. Je sais, enfin je crois, qu’il s’en doute. Mais il y a toujours ce décalage entre ce que les gens pensent, ressentent, croient savoir et ce qui est réel. Je veux que ce soit réel. Je veux un jour, lever mon visage vers lui et lui dire que je l’aime, que je ne serais pas capable de continuer sans lui et que je mourrais à l’intérieure de moi s’il me quittait. Mais ça serait égoïste. Ça serait dur … pour lui. Pour moi aussi, mais surtout pour lui. Parce qu’il est le premier a détester sa maladie, et pas pour ce qu’elle lui cause comme douleur, ça je crois qu’il s’y est habitué, mais parce qu’il sait qu’il détruirait plusieurs vie si un jour ça finit mal … Il sait qu’il nous causera du chagrin s’il s’autorisait à vivre entièrement, quitte à en payer le prix. Il sait, qu’à chaque fois qu’il se retrouver clouer à ces putains de lits trop blancs et trop petit, il nous inquiète. Il le sait, parce qu’il sait qu’on l’aime, et parfois l’amour de nos proches est un fardeau plus lourd à porter que n’importe quoi d’autres. Et je ne veux pas être un fardeau pour lui, mais je ne peux m’empêcher de l’aimer. Ji Ho c’est une part de moi et quant il souffre je souffre. Je me blottis un peu plus contre lui et lâche un rire quand il me sermonne. Il n’a jamais su prendre un air trop méchant avec moi ou bien je n’y ai jamais été sensible, pas assez pour le craindre en tout cas. Je me redresse en plantant mon coude dans l’oreiller et cale ma joue sur la paume de ma main. J’arque un sourcil avant de lui dire « J’avais des heures à récupérer monsieur je sais tout ! Du coup non, j’ai demandé à mon collègue de finir ma garde ! Comme ça on est quitte ! » J’esquisse un sourire espiègle avant de plonger ma main libre dans ses cheveux. Pendant quelques secondes je croise son regard et je me dis, comme à chaque fois, que Ji Ho est mon âme sœur, celle qui me complétera et qui me comprendra quoiqu’il puisse arriver.
J’ai soudain l’envie de lui parler de Young Ja, de partager avec lui ce qu’il s’est passé… Pas parce que je suis fière de ce que j’ai fais, au contraire, mais parce que j’ai besoin qu’il me dise que ça ira. Que même si mon cœur est à nouveau en miette, je serais assez forte pour tenir debout. Ji Ho connait tout de cette histoire avec le prof d’histoire, et j’ai honte. J’ai honte de ne pas réussir à m’en détacher. Je colle mon front au sien en fermant doucement les yeux. « Est-ce que je peux rester avec toi jusqu’à ce que tu sortes et jusqu’à demain ? » murmurais-je faiblement. Pas pour lui mais pour moi. Pas pour le soutenir, même si c’est ce dont j’ai envie, parce que je sais qu’il ne voudrait pas que je sois trop inquiète pour lui, mais si je lui demande de rester c’est parce que j’ai besoin de lui. Et parce que j’ai peur qu’il n’est perçu le tremblement dans ma voix je m’empare de sa barre chocolatée pour croquer dedans et mâcher la bouche fermée en exagérant mes mouvements. Je préfère me cacher derrière des blagues vaseuses que de croiser son regard. Mais hé. J’ai faim quand même moi.


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MessageSujet: Re: I told you so ... Ft JiHoHoneyBaby ♥  I told you so ... Ft JiHoHoneyBaby ♥ EmptyVen 6 Juin - 23:02

C'est dans ces moments là que je réalise à quel point j'ai de la chance de connaître Su Nah. De la chance de l'avoir près de moi aussi souvent que possible. Oui, vraiment dans ces moments plus que dans tous les autres. Pour une simple raison, nous sommes à l’hôpital. Et même si ma maladie est grave les moments où je me retrouve entre ces murs blancs sont de plus en plus rares au cours des années. Et toute personne ayant déjà passé une nuit ici sait à quel point avoir quelqu'un à ses côtés est important. Je me contredis parce que je lui cache toujours mes hospitalisations mais c'est ce qui rends sa présence encore plus indispensable. Sans que je ne lui en parle elle est toujours là. Elle a toujours été là. Dans la vie de tous les jours c'est une évidence. L'avoir à mes côtés est tout ce qu'il y a de plus normal. Elle est née pour faire partie de ma vie. Elle est née pour être ma vie et même si c'est égoïste j'aime à penser que l'inverse est vrai aussi. Je ne crois pas au destin et à toutes ces choses là mais je me dis souvent que l'avoir connue au moment où la maladie apparaissait n'est pas un hasard. Cette pensée peut paraître morbide mais pas pour moi. Le déni, le refus de la maladie, tout malade passe par cette phase là, moi non. Grâce à elle. Elle est celle qui m'a aidé à accepter, à avancer sans crier à l'injustice. Ne pas avoir perdu de temps à en vouloir au monde entier parce qu'il n'y a pas de responsable. Ne pas avoir eu une fois cette pensée égoïste pourquoi moi ? Pour moi c'est beaucoup. Pour moi c'est tout et tout est grâce à elle. Alors oui quand je me réveille c'est une évidence de me dire qu'elle est à mes côtés comme si l'inverse était impossible. Et pourtant quand je suis à l’hôpital j'ai l'impression de vraiment ouvrir les yeux à chaque fois qu'elle apparaît dans ma chambre. Non ce n'est pas une évidence. Je ne dis pas qu'un jour elle ne sera pas là, je ne veux même pas y penser d'ailleurs. Je dis juste que c'est dans ces moments là que je réalise à quel point j'ai de la chance de connaître Su Nah.

Une fois chacun installés aussi confortablement que possible – ou presque – je lui demande pourquoi elle n'est pas encore au travail. Avec le temps et mes petites visites habituelles au café je commence à connaître ses horaires par cœur. Même si ses visites sont bonnes pour mon moral si je venais à apprendre qu'elle s'est faite renvoyée à force de partir trop tôt mon moral en prendrait encore plus un coup. Pire que d'être ici. Elle me rassure, je ne met pas sa parole en doute mais je reste quelques secondes silencieux. « J'irai quand même voir ton collègue en sortant. » Évidemment que je n'irai pas, même si elle doit se douter que je suis capable d'aller le remercier pour ses quelques heures. Je reprends la parole « Merci d'être là. » je sais qu'elle va me dire que c'est normal, qu'elle n'aurait pas pu être ailleurs me sachant à l’hôpital, mais j'ai besoin de la remercier. J'ai besoin qu'elle entende à haute voix que je suis reconnaissant qu'elle soit là. Puis elle me demande si elle peut rester. Je m’apprête à répondre quand elle s'emparer de la barre chocolatée. Un sourire se dessine sur mes lèvres devant son exagération. Je me redresse un peu « viens. » je l'enlace et l'aide à s'installer contre moi. « Tu peux rester aussi longtemps que ce lit nous supportera. » Un sourire, nouvelle plaisanterie de ma part. J'aurais dû lui dire comme toujours de rentrer. Qu'elle passerait une meilleure nuit chez elle mais je sens qu'elle ne veut pas entendre ça aujourd'hui. « Tout vas bien ? » J'ai tendance à beaucoup m'inquiéter et souvent pour rien. « Tu me le dirais si ça va pas ? » mais je m'en voudrais de ne pas lui avoir demandé.
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MessageSujet: Re: I told you so ... Ft JiHoHoneyBaby ♥  I told you so ... Ft JiHoHoneyBaby ♥ EmptyMer 25 Juin - 16:47

J’ai le cœur en miette. J’aimerais le dire à Ji Ho mais je sais qu’il va ressentir tout ce que je ressens. Parce que c’est comme depuis la nuit des temps entre nous. J’ai mal au cœur, alors il aura mal au cœur. S’il a peur, alors j’aurais peur. C’est comme si on était lié, ou alors à force d’avoir grandit ensemble on est devenu empathique. Ce qu’il vit je le vis aussi. Je me blottis contre lui en respirant son parfum familier qui se mêle aux odeurs moins agréables de l’hôpital. Je suis bien dans ses bras et si je me fais la réflexion à chaque c’est comme si je redécouvrais cette sensation dans le creux du ventre. Je ne pourrais pas le perdre. Il ne faut pas me demander de l’envisager. Maladie ou pas maladie, Ji Ho est mon âme sœur, je ne veux pas imaginer mon avenir sans lui. Je veux le savoir heureux et peu importe si c’est avec une autre femme, je veux juste qu’il soit … bien. Et parfois je me demande s’il l’est … bien avec moi je veux dire. Si je lui apporte un peu de chaleur, comme il sait le faire si bien avec moi. Ji Ho c’est la famille que j’ai choisis d’avoir, peut-être même un peu plus. je veux dire, il y a ma famille. Mes amis justes en dessous, et tout au dessus il y a Ji Ho. Il a cette place particulière que personne ne pourraient avoir. Enfin … Je ne sais pas pourquoi je me sens obligée de placer Ji Ho au dessus de tout mais je sais que ça a toujours été comme ça et ça le sera toujours. Quand le jeune homme décide d’aller trouver mon collègue je relève mon visage vers lui à la fois surprise et presque naïve à le croire. Mais en croisant son regard je me rends compte qu’il plaisante, je ris légèrement en retrouvant ma place initiale. Ma tête contre son torse et ma main qui se perd dessus. Je déteste le savoir vous savez. Ça me prends aux trippes, je me sens impuissante et j’ai la rage. Genre vraiment, parce que personne ne mérite ça, pas lui, surtout pas lui … et si je pouvais je prendrais sa place, sans hésiter. J’endurais la douleur à sa place, je le rendrais plus fort, je lui ferais oublier ses faiblesses et ses chutes. Je le rendrais insouciant et heureux … Ouais, parce que je sais que j’en serais capable, mais il a cette maladie qui s’accroche à lui, qui l’enchaine, et j’aurais beau lui sourire et rayonner près de lui, ça ne changera jamais ce qu’il traverse … peut-être que je peux le soulager un minimum. Rien que ça ? Il me remercie d’être là, il le fait toujours, mais me remercier pour ça c’est comme me remercier de respirer. C’est vital, c’est naturelle, c’est inconscient, je le fais parce que je veux le faire. il se redresse et moi je me blottis contre lui. parce que j’en ai besoin encore plus à cet instant et quand il me demande si tout va bien, c’est comme si je prenais conscience que tout allait mal. J’essaye de rester forte depuis tellement de temps que j’arrive plus à faire semblant. Et avant que je ne réalise mon regard se remplie de larmes, j’enfoui mon visage contre le torse de Ji Ho pour lui épargner la vision de mon visage baigné de larmes. Je n’éclate pas en sanglot, mais je sens mais joues devenir chaudes de larmes. Je retins un lourd soupir entre mes lèvres et finit par articuler. « Non ca va pas Ji Ho … » parce que depuis que j’ai connu Young Ja ça n’allait pas. J’ai été heureuse avec lui, mais j’ai finit par m’accrocher « J’en ai terminé avec Young Ja … » vraiment cette fois. J’essuie distraitement mon visage sans oser regarder Ji Ho et lui avoue dans un souffle « J’ai été idiote … j’ai craqué … j’ai couché avec lui parce qu’il … enfin … il … » parce qu’il semblait avoir besoin de moi et que je pensais que lui donner ça suffirait mais … « mais il a tout de suite regretté et je l’ai entendu parler avec Sul Li … je sais pas ce qui cloche avec moi pour que j’en arrive toujours là … Il l’aime tu sais … » j’ai le cœur lourd. Ca me tue de l’avouer mais j’ai gardé ça trop longtemps en moi, j’ai besoin de le dire, de tout lâcher … « Je lui faisais confiance tu sais Ji Ho » murmurais-je d’une petite voix en me redressant pour tourner mon visage vers Ji Ho « Avant même cette histoire de scandale, j’ai fait quelque chose qui ne fallait pas ? J’en demande trop … ? Je crois que je ne sais pas aimer un homme … » Un sourire triste apparait sur mes lèvres et pendant quelques secondes je ne peux m’empêcher de penser à Ji Ho parce que lui aussi m’a quitté, mais c’était tellement plus compliqué que ça … Je pose mon menton doucement à côté de sa clavicule sans lui faire mal et murmure contre sa joue « Je suis nulle Ji Ho … j’en ai marre … a 25 ans je n’ai fait que perdre on temps en courant après un imbécile … » je ferme les yeux en cherchant la main de Ji Ho sous le draps. Ouais je suis une imbécile …
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MessageSujet: Re: I told you so ... Ft JiHoHoneyBaby ♥  I told you so ... Ft JiHoHoneyBaby ♥ EmptyVen 18 Juil - 14:27

Une chambre d’hôpital, ce n'est pas vraiment l'endroit idéal pour des confidences sauf quand on réalise qu'il est trop tard. Jusqu'à ce qu'on réalise qu'on est incapable de laisser partir la personne sans qu'elle entende ce qu'on a à lui dire. C'est peut être ces chambres d’hôpital qui m'ont fait devenir cette personne. Cette personne qui a besoin de savoir les choses. Cette personne qui s'inquiète beaucoup trop et qui a ce besoin vital de s'assurer que tout va bien. Pas juste une fois pour faire bonne impression mais souvent. Parfois trop. Comme un suivi. J'imagine que ces quatre murs blanc m'ont forgé bien plus que je ne le pense. Et je ne peux pas m'empêcher de questionner Su Nah. Oui, pas vraiment le lieu pour se confier mais je veux l'entendre. Si quelque chose va mal, je veux qu'elle me le dise. Je veux être la autant qu'elle est là pour moi. Être à l'écoute c'est ma manière de protéger. Je n'insisterais pas si elle ne veut pas, elle le sait. Mais elle sait aussi qu'elle peut compter sur moi. C'est égoïste mais je veux qu'elle puisse compter sur moi plus que sur n'importe qui même si elle a quelqu'un dans sa vie.  

Plus les secondes passent plus je sens que quelque chose ne va pas. Cette vague d'inquiétude n'est pas simplement due à mon imagination – comme souvent - , je le sens. Je ne dis rien, la laisse faire comme si je sentais aussi qu'elle allait se confier. D'un côté ce silence me laisse un peu de répit pour me préparer à ce que je vais entendre. Parce qu'au moment où les mots franchiront la barrière de ses lèvres je me sentirais comme elle. Elle me fuit du regard mais les sanglots dans sa voix ne peuvent rien me cacher, elle pleure. Pendant que je l'écoute mon bras se perd dans son dos pour la réconforter. Young Ja et elle c'est terminé. Au fond j'ai toujours voulu entendre cette phrase même si je savais très bien ce que ça impliquait et pourtant la c'est tout le contraire. Je l'écoute attentivement mon poing se serre discrètement sous les draps. Ne supportant pas l'entendre se remettre en question alors que le problème ne vient pas d'elle. « Je sais. » Dit dans un murmure. Je sais qu'elle lui faisait confiance. Moi aussi j'y avais cru, elle faisait tant d'efforts malgré mes avertissements alors je voulais y croire.

Son visage se tourne vers moi je crois que je ne sais pas aimer un homme. Je ne sais pas ce qu'on peut lire dans mes yeux à ce moment là mais mon j'ai le cœur serré. Cette phrase résonne dans ma tête et me laisse sans mots. Je pense à nous, à ma décision. Je suis son meilleur ami mais je suis aussi un des hommes qui l'a quitté. Même si tout est différent comment trouver les mots alors que je ne suis pas mieux ? Ma main remonte le long de son dos pour se perdre dans ses cheveux. Sortant de mon silence, je détourne le regard. « Tu n'as jamais rien fait de mal. Au contraire tu as fait tout ce qu'il fallait et bien plus encore. Il n'a pas su voir tes efforts, c'est lui le fautif. » J'en suis convaincu. Sa main s'empare de la mienne. « Arrête t'es pas nulle. On s'en fiche de l'âge, c'est pas une course. Il faut pas voir cette relation comme du temps perdu. Maintenant tu sais de quoi tu es capable par amour et tu connais aussi les erreurs à ne pas refaire. » J'ai l'impression de jouer les moralisateurs mais je préfère voir les bonnes choses que m'attarder sur les mauvaises. Je relève doucement et l'aide à se relever pour la prendre dans mes bras. Assis sur le lit je l'enlace et murmure à son oreille. « Ne regarde pas en arrière. Ne regrette rien. » Une page se tourne et je serais la l'aider à aller de l'avant autant qu'elle m'a aidé à avancer avec la maladie.
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