Le bonheur de la fac de science, c’est surement, les quartes heures du lundi matin où on enchaine deux heures de sport et autant de cours d’anatomie. Ce merveilleux cours on vous parle de votre magnifique corps qui est encore endormi et fatiguée parce que vous venez de courir pendant une heure. Alors t’essayes de comprendre en bougeant ton bras le système que le prof vient de reprendre trois fois puis tu finis par te donner des petites claques pour pas dormir ou dessiner sur ta feuille. D’ailleurs, mon voisin avait ça dans le sang, c’était au moins la troisième feuilles qui remplissait et en plus il était vraiment doué. J’avoue que moi aussi, j’ai bien envie de dormir ou dessiner dans ces moments là, mais bon je regarde le prof faire son cours en me répétant « Sors pas c’est irrespectueux » alors que l’autre moitié de moi se dit « Personne vient à ce cours, y a la leçon sur internet ! » .C’est vraiment pas mon genre de pas écouter ce que dit le prof, mais revoir ce qu’on a déjà vu l’an dernier avec un prof encore plus ennuyeux, ça ne me réussit pas trop… C’est vrai que s’il rendait son cours plus dynamique ou intéressant ou tout simplement qu’il était plus sévère, je pense que tout le monde écouterait. Il devait lui tarder la retraite à ce pauvre monsieur aux cheveux gris, au pantalon trop court et à la chemise hawaïenne. Pour le moment, à moi, il me tardait qu’une chose, c’est que ça sonne. J’avais déjà compté depuis vingt minutes le nombre de places assises dans l’amphi ainsi que le nombre de personnes qui dormaient, combien il y avait de marche pour monter tout en haut, a quel fréquence le prof disait « Bien » et combien il y avait de plaques au plafond. Mais le plus amusant dans ce cours, c’est que le prof, continue son cours, comme si tout le monde était bien réveillé et écouté, fais des blagues, parles, parles, parles et ne s’arrêtes jamais. Alors tu repenses a pièce de Beckett « Fini. C’est fini. Ca va finir. Ca va peut-être finir. » sauf que c’est interminable. J’avais un peu pitié de lui mais d’un autre côté, je me dis que si je rigole à une de ses blagues je vais réveiller quelqu’un et en plus le prof va pas comprendre ce qui lui arrive. Alors je me contente de le regarder en souriant comme si je comprenais ce qui disait et prend des notes de ce que je sais déjà, mais je me dis, si un jour, il s’énerve et relève nos notes ou m’interroge à l’oral sur ce qu’on fait, au moins j’aurais ça pour me sauver ! Enfin, l’heure étant venu la salle c’est vidé en moins de deux minutes. Je n’avais même pas pris le temps de ranger mes cahiers tellement il me tarder de prendre l’air, chose impossible dans un couloir où ressemblant à un métro aux heures de pointe. J’avais commencé à prendre l’habitude et partais de l’autre côté sure de moi quand je pris quelqu’un de plein fouet.