J'étais sur le toit de l'école en train de fumer en joint tranquille. J'aimais bien être là haut car je pouvais balancer des mollards sur les Petalous ou gueuler des trucs inaudibles à des randoms passants. Moi, j'étais bien high, je planais ma race et je kiffais ça.
La veille j'avais fait la fête toute la nuit et je m'étais "cokifié" à plusieurs reprises ce qui faisait que je n'avais aucune idée de ce qu'il m'étais arrivé cette nuit là. Je savais juste que je m'étais réveillé sur le perron de ma fraté, allongé dans les roses...Mon haut d'habit qui avait miraculeusement disparu...

Mais là, sur ce toit, d'un coup, je me leva et commença à danser un slow avec moi-même en chantant ou en gueulant, "I Believe I Can Fly" juste au bord du toit. Comme ça, tout ceux qui passait par là pouvait me voir délirer. Je faisais parfois des coucou à des gens que je ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam.
J'étais seul, je faisais pitié mais je restais swag en toute circonstance 8D

Tu l’avais mérité. Ouais ouais, je pense aussi. Tu fournis trop de boulot et trop de patience envers les gens que t’aimes pas. Toute façon c’est de leur faute si tu t’es mis à fumer hein. Tu arrives devant le bahut ayant préparé ta cigarette discrétos pendant le cours de littérature mais pas de chance pour toi, les crétins qui te courent sur le haricot sont là. Avant qu’ils ne puissent t’interpeller tu te casses d’ici vite fait et commences à monter les étages en courant. Tu arrives enfin sur le toit la tête légèrement dans le cul puisque la veille c’était party hard. Tiens tiens, regardez qui est tombé du lit. Tu te diriges vers ta toute nouvelle connaissance justement de la veille. Ah si ce tsebe savait ce qu’il t’avait supplié de faire mais que tu as refusé. « Oh s’il te plait, reste avec moi, fais moi goûter aux joies de la … » Mmh, tu t’abstiendras de terminer sa phrase. Mais tu n’es pas reparti sans rien héhé.

« Salut, t’as pas du feu par hasard. »

Tu relèves une mèche de cheveux en lui faisant comprendre que lui et toi, vous vous êtes enjaillés un jour auparavant. Les retrouvailles promettent d’être plus qu’amusantes.

J'essayais de donner de l'émotion dans mon interprétation de "I Believe I Can Fly" parce que c'était ce que Dove Attia recherchait. Ba ouais, si je voulais être sauvé du public, je devais absolument faire une performance digne de R.Kelly, ce pédophile en liberté.

Mais soudain, une voix me ramena sur terre aussi brusquement que si je faisais un bad trip. Si j'ai du feu ? Ouais, j'ai le feu au cul si tu veux, uhuh. C'était ce que j'avais envie de dire, mais tout ce que je pouvais faire était de regarder ce nouvel arrivant sans le reconnaître.
Bordel mais d'où il me casse dans mon délire, ce connard ?

Je lui gueula des trucs incompréhensibles et fit genre de l'agresser mais je finis par lui donner mon briquet sans dire un mot. Je le toisa rapidement et continua mon interprétation. Ouais, je veux un vote bleu de Sinclair et si je perd mon temps pour parler à ce type, je ne l'aurais pas.

.Tu savais que tu lui faisais casser son délire mais tu t'en fichais éperdument. Il était visiblement parti dans son monde et il semblait planer bien fort. Toi aussi tu allais bientôt t'y mettre mais visiblement, il ne te reconnaissait pas. Pour l'instant, tu n'avais pas encore les tripes pour lui rappeler ce qu'il t'avait fait ou même ce qu'il t'avait dit. Pff, heureusement tu l'as stoppé au bout d'un moment. S'il savait que je lui avais sauvé la peau envers les tsebe. Ahah il ne serait tardé qu'il soit au courant. Mais bon, en attendant, je lui pique son feu que je ne lui rendrais pas. Donc après m'être roulé un bédo bien rempli en shit de bonne qualité. Ouais, je ne fume pas de la merde moi.

" Je te le prends en otage hn. "

Quelques minutes après avoir commencé à fumer, je me sentais monter au septième ciel. Je fermais les yeux et agitais mon joint et ajoutais :

" Tu vois ça, c'est mieux que la baise. "

Je m'approche de lui et l'aguiche pour le faire chier.

" D'ailleurs en parlant de baise, heureusement que je t'ai stoppé, t'étais tellement bourré hier que tes mains baladeuses ont failli déraper. "

Mais pourquoi ce Justin Bieber coréen ne voulait pas se casser d'ici ? A moins qu'il ne voulait me partager sa weed, je ne voulais pas de lui à me faire chier... En plus je voyais dans son regard qu'il voulait me draguer ou me violer, surtout qu'on était tout seul sur le toit. Je voulais m'éloigner de ce gay au plus vite mais il s'entêtait à me stucker et pris même mon briquet, le saligaud !

Je leva un sourcil lorsqu'il me parla de la baise. Mais bordel qu'il garde ses histoires de cul pour lui, je m'en fous é.é
Mais à sa dernière remarque je n'en pouvais plus et je le repoussa par son épaule en m'essuyant la main avec dégout.

- Mais ta gueule, qu'est-ce que tu racontes, connasse... Je voulais ptetre te prendre ta beuh. Tiens d'ailleurs...

Je ceintura le gars pour lui piquer sa weed et commença à rouler le joint. Ffff, mais quel connard alors ! Sous-entendre que j'ai des mains baladeuses...

- Allez, va chier plus loin, tu me casse la tête avec tes yeux de violeuse.. [/b]

Tu ne pouvais t’empêcher de rire, voilà comment les bi sont vus par la majorité des tsebe ? Mmh, c’est intéressant de voir les réactions régressées des autres, mais alors lui : le pauvre, il te faisait pitié à ne pas assumer ce qu’il a fait la veille. Tu baisses les yeux le temps qu’un rire ironique et étouffé sorte de ta gorge enroulée dans une écharpe. Tu te recules de quelques pas quand il vient te pousser et ne dis rien pour ne pas finir avec un joli cocard en fin de journée. Le tsebe s’approcha ensuite de ta personne pour te chipper un bout de 10 que tu gardais dans une poche arrière de ton jean. Tu rias et déclaras alors :

« Tu vois ? Tu continues de me toucher ahah. »

Très bien, puisqu’il ne voulait pas te croire, tu allais devoir employer l’ultime manière qui faisait appel à l’ultime preuve. Tu sortis ton portable avec qui tu pourrais te marier tellement tu vis avec, et enclenches une vidéo où on te voit dans un bar en compagnie du fameux garçon qui vient nicher sa tête dans ton cou te suppliant de partir avec lui.

« Ça ne te suffit pas comme preuve huhu. »

Tu lui tournes ensuite le dos :

« T’inquiètes, je dirais rien à ta frat’. »