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 You shouldn't have come ‡‡ Perséphone

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Paek Jae Duk
Paek Jae Duk
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MessageSujet: You shouldn't have come ‡‡ Perséphone You shouldn't have come ‡‡ Perséphone EmptyDim 20 Avr - 22:31

Tenue
A quand la prochaine soirée des Tsebe ? King Duk, il est peut-être temps de remédier à ça. C'est vrai. J'ai mal géré ces derniers temps, trop sur les nerfs pour mettre les pieds au "bureau" pour planifier tout. Ça va changer, c'est clair. Aujourd'hui, y'a entrainement au club de baseball, de quoi me détendre en embrouillant le lanceur et ses passes merdiques. Tout ça me motive à bouger les choses, si je ne le fais pas pour moi, au moins le faire pour mes membres. Passer deux heures sur le terrain m'a grave vidé l'esprit et limite donné un thème pour la future soirée de la confrérie. Il faut que je bouge. Une brève douche une fois l'entrainement terminé, je suis aussitôt en route vers les locaux des Tsebe.

Oh. Cette batte de baseball, pourquoi je la trimballe encore ? Mh. Sur le moment je trouvais ça amusant de l'embarquer, surtout qu'elle me rappel le thème auquel j'ai pensé. J'avoue qu'elle m'a aussi permis d'emmerder mon monde sur le chemin. C'est fou comme tenir une batte de baseball vous rend aussitôt plus impressionnant, surtout dans le bus... Car oui, j'ai pas le permis - ou du moins, je ne l'ai plus, suspendu il y a cinq mois pour une raison qui m'échappe totalement... Je n'étais pas ivre ce soir là, je vous l'assure. Bref. Tout ça pour vous dire que la situation est assez amusante sur le chemin. Sac sur le dos, batte en main, on peut presque imaginer que je vais défoncer la voiture d'un pauvre type... Si seulement j'en avais l'occasion, c'est pas que les voitures que je démolirais avec, mais bel et bien des mâchoires.

Je m'arrête devant le bâtiment des tsebe pour tirer mon paquet de cigarette. Attrapant une clope du bout des lèvres, elle ne tarde pas à s'allumer comme par magie. La magie du briquet, mh. Posé contre le mur juste à côté de la porte d'entrée, je laisse tomber mon sac au sol.  Peut-être dois-je regarder les "candidatures". Peut-être oui. Pour l'instant, c'est l'heure de la nicotine. M'amusant à faire tourner la batte au sol du bout de mes doigts, je savoure l'instant présent. J'en oublie presque mes problèmes et les raisons qui m'ont poussés à être en colère pendant des jours... Des semaines... Et bientôt des mois. Je ricane même en réfléchissant à l'entraînement d'aujourd'hui. Quelle bande d'abrutis dans cette équipe.

Quittant enfin des yeux ma fidèle amie Lucille - ma batte de baseball comme dans la BD Walking Dead - pour fixer la rue, j'ai cette légère, mais vraiment légère, impression de sentir mon visage se décomposer. Putain. Qu'est-ce qu'elle fou là celle-là ? Manquant de perdre ma cigarette, je sens de nouveau la colère monter en moi. Il est clair que si cette fille est ici aujourd'hui, ce n'est pas par hasard. Mon poing se resserre autour de la batte. J'dois vraiment être aveugle, ma vue me joue des tours, c'est pas possible. Qu'est-ce qu'elle fou là, sérieusement ? Je choisi d'aller un jour aléatoire à la fraternité et il faut que cette dernière décide de montrer le bout de son nez ? Ma mâchoire se serre nerveusement. Deux options. Rentrer et lui laisser l'opportunité de voir des membres ou rester et l'empêcher d'entrer. Rêve. Rêve. La toisant de ma position, j'attend. Le seul Tsebe qu'elle verra aujourd'hui c'est moi.
Chanceuse.
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Kyôdo Perséphone
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MessageSujet: Re: You shouldn't have come ‡‡ Perséphone You shouldn't have come ‡‡ Perséphone EmptyDim 20 Avr - 23:39

tenue▬ Je ne savais pas que j’avais une conscience. Enfin, j’avais réussi à l’ignorer pendant pas mal de temps. Elle aurait pu refaire surface à un autre moment. Maintenant que je suis dans mon lit, que je n’ai absolument pas dormi de la nuit, que j’ai fini deux paquets de cigarettes, que j’ai avalé deux pilules magiques, je me demande si je n’ai pas fait une erreur. Je repense à pourquoi j’ai décidé de changer de fraternité, et je me demande si c’étaient réellement de bonnes raisons. Les jours que j’ai passés chez les jaunes peuvent encore se compter sur les doigts de mes mains, mais, je n’y trouve pas ma place. Je n’avais pas trouvé ma place non plus chez les verts, en un an et demi, je n’ai pas trouvé ma place. Peut-être m’attendais-je à en trouver une facilement maintenant, mais, c’est loin de la réalité. Je ne m’entends qu’avec un ancien Tsebe devenu Jeo, avec Soo Ah, avec Shûji, et éventuellement Tao. Sur toute une confrérie, ça ne fait pas beaucoup. Chez les verts je ne m’entendais pas avec tout le monde non plus, mais, je supportais mieux leur présence. A présent, toutes les autres membres me tapent sur le système, et j’ai l’impression que les garçons sont en plastique. Je ne ressens pas la fatigue parce que la drogue me maintient légère ; je ne ressens pas l’inquiétude ou le regret parce que la drogue me maintient sereine ; mais je me sens stupide. Si je ferme les yeux, je vois le visage de Jin Sang, vainqueur, parce qu’il m’a eue. Si je les referme, je peux imaginer l’expression de Jae Duk en apprenant que je suis partie. Je ne lui ai même pas dit en face, je me dégoûte pour ça. C’est ma vengeance. C’est ma façon de me venger. Pour ces mois à se foutre sur la gueule, pour tout ce temps à intérioriser, à trouver un autre pauvre débile avec qui passer la nuit parce que Duk lui l’a passée avec une autre salope. Mais, si la vengeance m’atteint moi, alors, c’est qu’elle n’est pas réussie, n’est-ce pas ?

Je crois que je me suis endormie.


Kazuya est venu me réveiller, inquiet que je ne sois pas encore sortie de chez moi. C’est sympa d’avoir un garde personnel. Comme réveil humain, c’vraiment pas mal. Mais je ne suis pas de bonne humeur. Je l’ignore, je me douche, je m’habille, il remarque le couteau plaqué à ma cheville sous mon pantalon en cuir mais ne dit rien. Il n’oserait pas dire quoi que ce soit de toute manière. Je me regarde dans le miroir ; j’ai réussi à cacher ma fatigue avec le maquillage. Je ne prends pas mon sac, pas mon portable, rien. Je jette un coup d’œil à l’album photo sur mon bureau. Ma chambre en est remplie, mais on dirait que dans ma défonce, j’ai feuilleté celui composé de photos de Jae Duk. Une salope comme moi ne devrait pas être sentimentale ; on dirait que je ne suis pas la salope que l’on croit.

Je sors de la voiture. J’ai peur. La voiture s’éloigne, mon garde au volant, je lui ai donné l’ordre de ne pas poser de questions. J’ai peur. Je ne sais pas de quoi, mais j’ai peur. Mon assurance est restée chez moi. Je regarde la bâtisse et la peur se lit sur mon visage, pourtant normalement impassible. Je n’ai pas fait un pas, que je tourne la tête, inconsciemment. Il est là. Je n’ai même pas besoin d’entrer dans l’immeuble, Jae Duk est là. Mes mains plongent dans les poches de mon pantalon, je prends une grande inspiration et j’avance vers lui. Là c’est le moment, ou encore une fois, lui me verra comme personne d’autre ne m’a vue auparavant. La rue est déserte et j’en remercie le ciel. Je lève la tête face à lui, sa batte ne me dérange même pas. « Avant que tu m’insultes de tous les noms, y’a-t-il moyen que l’on aille où personne ne puisse nous entendre, s’il te plaît ? »

Perséphone était la femme d’Hadès, sa propriété, et aussi fort puisse-t-elle chercher à s'en séparer, elle revenait toujours à lui.
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Paek Jae Duk
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MessageSujet: Re: You shouldn't have come ‡‡ Perséphone You shouldn't have come ‡‡ Perséphone EmptyLun 21 Avr - 8:26

Elle m'énerve. Son simple visage me rempli de colère. Il faudra beaucoup d'effort pour ne pas la dévisager. C'est vrai que je ne tape pas les filles, mais Perséphone n'en est pas une. Je me demande encore si elle est humaine. Quel genre de personne fait ça à ses proches et ses amis ? N'étions nous pas heureux tous ensemble avant qu'elle ne décide de nous planter comme de vulgaires chaussettes ? Nous. Moi. Me planter. Les autres dans cette histoire n'ont pas grand-chose à dire. C'est moi le principal concerné. Après tout ce que j'ai pu faire pour elle, me faire passer pour un con est la pire des choses qu'elle ait pu faire. Perséphone était la reine. Ma reine. Ma petite beauté japonaise, ma petite bête indomptable.

Elle me fou en rogne avec son petit air de chien battu. Cette façon de me regarder, comme si je lui faisais de la peine. De toutes façon je me fais des idées, ce n'est pas comme si cette fille était capable de ressentir quoique ce soit. C'pas moi le misérable ici, c'est bel et bien toi poupée. On me considère toujours comme un pauvre type incapable de ressentir quoique ce soit, mais je ne suis pas idiot pour imaginer que c'est vrai. Si c'était vraiment le cas, le départ de Perséphone ne m'aurait pas plus dérangé, de même que de la croiser ici aujourd'hui. J'ai la haine. Si la nippone a un semblant de bon sens, elle rebrousserait chemin plutôt que d'avancer vers moi. Non. Elle est définitivement stupide.

Perséphone ouvre la bouche et moi je détourne les yeux pour fixer un immeuble quelconque sur le côté. Il suffit de faire comme si elle n'était pas là. J'ai envie de vomir tellement elle me dégoûte. Nerveusement, je tape du pied en l'écoutant. Sa requête me fait doucement rire. Elle pense sérieusement être en droit de demander quoique ce soit, encore plus au président des Tsebe ? Là ou personne ne puisse nous entendre ? Il n'y a personne ici. De quoi t'as peur exactement, Perséphone ? Tirant longuement sur ma cigarette pour éviter de m'énerver davantage, je pose de nouveau mes yeux sur elle. Mon regard noir en dit probablement plus que les mots qui sortent de ma bouche. Et qu'est-ce qui te fait croire que j'ai envie de t'entendre, moi? C'est bien beau de souhaite que personne n'entende tes messes basses, mais moi dans tout ça ? J'ai beau parler calmement, Perséphone me connait mieux que quiconque. Elle sait pertinemment que c'est le calme avant la tempête. Il te faut du bon sens. Si tu ne pars pas, c'est moi qui lève le camp. Détournant de nouveau la tête avec dédain, je ne supporte plus la vue de son visage, je préfère fixer le lampadaire un peu plus loin. T'es plus la bienvenue ici. Dégage. On ne peut pas être plus clair je crois.
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Kyôdo Perséphone
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MessageSujet: Re: You shouldn't have come ‡‡ Perséphone You shouldn't have come ‡‡ Perséphone EmptyLun 21 Avr - 9:42

Je suis suicidaire. Mais ce n’est pas la première fois que je m’aventure dans le danger. J’ai déjà failli mourir à plusieurs reprises, une fois de plus ou de moins, ça ne changerait pas grande chose. Cela dit, il est vrai que je ne suis pas tranquille avec ma conscience. Les gens penseraient que ces histoires à la fac, ce ne sont que des sottises. Mais, je ne suis pas fière de moi. Parce que je suis partie en traître, parce qu’ils ont raison de me voir comme tel, il a raison de me voir comme tel. Ce ne sont que des groupes diront certains. Non. Si quelqu’un du clan Satô partait du jour au lendemain sans donner d’explication à mon père, ou à moi, je ne le supporterai pas. Je n’accepterai pas que quelqu’un quitte mon clan sans qu’il ait laissé la marque de pardon : un doigt. Jae Duk a totalement raison de porter cette aura de colère autour de lui alors que je m’avance vers lui. Il pourrait me cracher dessus que je ne dirais rien. Je le mériterais.

Il est vrai que tout le monde le voit comme un chien de la casse, un connard, une raclure de bidet. Je ne vais pas mentir ; il en est de même pour moi. Seulement, j’ai vu le bon en lui. J’ai dû développer une sorte de syndrome de Stockholm je suppose. On se détruisait, on se plantait des couteaux dans le dos, je n’étais qu’une parmi tant d’autres. J’étais néanmoins son trophée. Oui, encore un homme qui m’ait fait sentir comme un objet. Je sens une boule se former dans ma gorge alors qu’il tourne la tête lorsque je parle. J’ai envie de faire demi tour, prendre mes valises, et rentrer à Tokyo. Je vais certainement être humiliée à mon tour. Mais je le mérite. Je suis partie pour me retrouver dans un lac de gens en plastique et sans aucune ambition en règle générale. Tous raccrochés à leur confort, tous maternés. Je les déteste tous, tous autant qu’ils le sont, à part ceux que je connaissais depuis ma période Tsebe.

Je suis perdue.

Ses mots résonnent en moi, comme une énorme claque. Je m’y attendais. Mais, ça fait mal. Et j’ai toujours peur. Ce n’est pas la première fois qu’il me parle ainsi, ce n’est pas la première fois qu’il me regarde ainsi, seulement cette fois, je suis réellement en tort, et non pas lui. Je plante mes ongles dans les paumes de ma main, tout cela caché par les poches de mon pantalon, et je serre les dents, mon masque de tranquillité reprenant sa place sur mon visage. Si je ne le faisais pas, il serait possible que je me mette à pleurer dans l’immédiat, et ça, ce serait tout bonnement ridicule. « Je sais que je ne suis plus la bienvenue, mais, je voulais au moins que tu saches pourquoi je me suis barrée… » et combien je doute que ç’ait été une bonne décision. Je recule alors d’un pas, puis d’un autre, le regardant toujours. Je dois vraiment être folle pour me dire qu’il m’a manqué pendant ces quelques jours. Ma main attrape mon paquet de cigarettes dans ma poche et je m’en allume une à l’aide du zippo camouflé dans mon pendentif. J’ai tout aussi besoin de nicotine. « Que tu veuilles l’entendre ou pas, c’est Jin Sang qui est venu me recruter. Ce n’était pas la première fois qu’il venait me harceler pour que j’aille chez eux, ça a commencé il y a un ou deux mois. » et j’ai fini par céder. Oui, je lui lâche ça comme ça en plein visage pour qu’il m’écoute, pour qu’il porte son attention entière sur moi. J’ai honte. J’ai peur et j’ai honte. Et le regard planté dans le sol, je finis par faire demi tour.
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MessageSujet: Re: You shouldn't have come ‡‡ Perséphone You shouldn't have come ‡‡ Perséphone EmptyLun 21 Avr - 22:03

Ce n'est pas de la tristesse que je ressens. Jamais encore je n'ai été triste, où du moins je n'en ai plus souvenir. Il est vrai que le départ de blondie m'a fait de la peine. Énormément de peine, plus que je ne l'avais imaginé. Ces disputes incessantes où on se déchiraient et se menaçaient de se quitter mutuellement n'avaient jamais réellement eu raison de notre histoire. Et quelle histoire ! Allez savoir s'il y avait de l'amour dans tout ça, peut-être qu'avec le temps Perséphone et moi on était parvenus à s'apprécier mutuellement. Au début pourtant, elle n'était rien qu'une fille ajoutée à mon palmarès, une des rare Tsebe avec un petit truc qui me faisait craquer. Perséphone, c'était la fille insaisissable, le défi que je m'étais donné et j'étais enfin parvenu à l'obtenir. Pendant un an, elle était à moi. Un an de folie et de disputes incessantes. Il y en a eu des pots cassés, des paroles déchirantes, des draps partagés. Aujourd'hui, j'ai surmonté ma peine, parce que je ne reste jamais dans cet état bien longtemps. Cette douloureuse nouvelle ne m'a abattu que temporairement, une heure tout au plus, avant de me mettre dans une rage folle pendant ces quelques jours.  Je suis déçu. Enragé et déçu. Voir que je n'ai pas réussi à garder ma propriété me rend dingue. Voir qu'elle n'a peut-être pas hésité à quitter les Tsebe, c'est pire. Perdre quelque chose avec autant d'importance... Une valeur inestimable, c'est un peu... Beaucoup... très difficile à supporter.

Il est un peu tard pour me donner des explications. De nouveau, je laisse échapper un rire nerveux trahissant mon impatience. Ces explications, peut-être aurait-il été préférable de me les donner avant de partir ? Partir ainsi, sans même me le dire en face, c'est un peu facile. Peut-être l'aurais-je mieux accepté ? Non. Mais cette action aurait été préférable dans n'importe quelle situation. Je reste assez étonné néanmoins de constater que Perséphone avait oublier mon penchant pour fouiner dans les affaires des autres. Les murs ont des oreilles, aussi je savais pertinemment que l'affaire était complètement louche,... Mais en quelques jours, difficile d'obtenir les informations qu'on souhaite. Mon penchant pour les histoires prend le dessus. Malgré toute ma bonne volonté d'ignorer mon.. ex? petite copine "officielle", je tend l'oreille tout en restant figé sur ce lampadaire.

Jing Sang. Ce nom a le don de me foutre en rogne de manière instantané. A peine a t-elle débuté son explication que mon visage s'assombrit. Tout le monde connait cet ingrat de vice président. Supposé être en couple avec sa "reine", c'est un grand coureur de jupon et pas forcément que de jupon. Il m'avait suffit d'une soirée pour voir clairement son jeu, à se faire peloter par un type. Aucune valeur, sans vergogne, autant vous dire que ce type ne vole pas bien haut dans mon estime, voir même pas du tout. C'est physique. On ne s'aime pas et on ne s'aimera jamais et je ne le cache pas. Perséphone doit pertinemment savoir tout ça. Cette histoire de harcèlement sonne carrément louche au creux de mes oreilles et je fronce un peu plus les sourcils. Je me sens bouillir. Ça a commencé... "Ça" quoi ? Je dois vraiment avoir l'air con pour qu'on me fasse croire que tout ça n'est qu'une question de harcèlement. Ce n'est pas la première fois que Perséphone va voir ailleurs alors qu'on est supposé être "ensemble". Ce n'est pas la première fois qu'on se dispute à ce sujet.

Ce type a touché à ma propriété. Rien que cette idée suffit pour faire déborder l'eau du vase et j'entre dans une colère monstre. Alors qu'elle tourne le dos pour repartir, ma poigne se resserre sur la batte de baseball qui était jusque là en repos contre moi. Portant la cigarette à mes lèvres pour pouvoir tenir la batte à deux mains, je ne fais que quelques pas pour me retrouver face à la porte vitrée de la fraternité. A défaut de pouvoir déverser ma colère sur Perséphone avec l'outil, je m'acharne sans vergue sur la vitre jusque'à ce qu'elle soit définitivement brisée. T'as couché avec ce mec ? Ma voix tremble sous la colère et je ne daigne pas la regarder, probablement par peur de me voir retourner la batte contre elle. A défaut de pouvoir continuer de me défouler sur le verre avec la batte, je lâche cette dernière pour continuer de donner des coups de pieds violents dans la structure métallique. Tu nous plantes juste pour une histoire de cul ? je n'arrive pas à me calmer. C'est impossible. Même si je commence à avoir mal en tapant de la sorte, je m'en fiche. Il faut que je trouve un moyen de me calmer. Comment ? Vu la superbe nouvelle, c'est encore pire. Peut-être que je me trompe. Je ne me trompe que rarement. "un ou deux mois" à me faire passer pour un con ! Ma voix s'étrangle quand je lâche cette dernière phrase. Oui. Il n'est clairement plus question de Perséphone ici, mais bel et bien de moi. Rien que le fait que ce connard ait touché à ma princesse nipponne, c'en est trop. Les pensées se bousculent dans mon esprit. Haletant à cause de l'effort et de la rage qui me consume, ma cigarette tombe au sol et j'arrête de m'acharner sur la porte d'entrée pour m'accroupir sur place afin de reprendre un tant soit peu mes esprits.

Si Perséphone voulait attirer mon attention, je pense qu'elle a réussi aujourd'hui.
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MessageSujet: Re: You shouldn't have come ‡‡ Perséphone You shouldn't have come ‡‡ Perséphone EmptyLun 21 Avr - 22:40

Le bruit de la batte contre la vitre me freine. Je ne vais pas plus loin. Je tourne légèrement la tête, et derrière la mèche de cheveux qui couvre la trajectoire de mon regard, je peux clairement distinguer Jae Duk s’acharner à l’aide de sa batte contre la porte vitrée. Bingo. J’ai réussi. Nous allons crier, nous allons nous insulter, mais au moins je vais pouvoir parler. Je ne mérite pas ça. Peut-être que partir c’était le bon choix. J’ignore quelle est la bonne réponse, quel est le bon choix, mais, lorsque je vois Jae Duk ainsi, il me semble correct. Ma décision me semble correcte.

Je n’ai jamais voulu ça. Je n’avais pas demandé sa colère, son infidélité, sa connerie. Mais, il y a un an j’étais juste une enfant perdue. Les gens ont tendance à oublier que je ne suis même pas majeure dans mon propre pays. Les gens ont tendance à oublier que malgré les apparences, il serait possible que j’aie des choses à apprendre. Avec lui, j’en ai appris. Sa première phrase se fait alors entendre. Oui, j’ai couché avec Jin Sang. Cela dit, ça remonte à quelques jours, pas plus. Et puis, qu’est-ce que ça peut lui faire que j’aie couché avec lui ? Lui au moins, a su me donner l’impression d’être unique. Je sais parfaitement quelle est la situation du vice-président des Jeopardize, au moins ainsi, pas de mauvaises surprises. Il a réussi à me faire sentir vivante. J’avais oublié ce qu’était que cette sensation. Mon regard balaie la grande silhouette de Jae Duk. J’avais l’impression de mourir avec lui. Lui qui avait capturé mon cœur de newbie à la fac. Oui, c’était quelque chose pour moi que d’être la petite amie du président des Tsebes. Mais il n’y a pas de rêve, il n’y a jamais eu de rêve ou de conte à ses côtés. J’ai très vite compris que ce titre de « petite amie » ne valait strictement rien. On dit de moi que je suis une catin, mais ce n’était que pour me venger de lui. Si Jae Duk couchait avec une autre meuf, je couchais avec deux autres. Non pas par plaisir, juste pour rendre les choses justes ; pound for pound. Il n’y avait pas que moi qui devais passer pour une conne. Parce que le pire, c’est de se dire que ce n’est pas un secret. Tout le monde sait que je suis cocue. Tout le monde me sourit de face, et se fout de ma gueule dans le dos. Je crois que je ne me suis jamais sentie plus sale qu’en faisant ça, le viol exclu. J’ai réussi à comparer la relation chaotique que nous avons eue, que nous avons, à ces mois passés dans le sous-sol de Tokyo. Dans le fond, ce n’était pas bien différent. Il prenait mon corps quand il en avait envie, se servait de mon image, et lorsqu’il s’ennuyait avec moi, il allait chercher un autre corps avec lequel jouer. Je l’ai imité. Je n’ai fait qu’apprendre du maître. Uniquement. Cette relation n’a jamais été saine. J’ignore ce qu’il y a gagné, mais, moi, j’y ai beaucoup perdu. L’estime de moi principalement. Déjà que j’en avais pas des masses.

J’ignore aussi pourquoi Jae Duk se comportait de la sorte, pourquoi il se comporte de la sorte. On dirait qu’il a peur de s’attacher à quelqu’un. Pourquoi aurait-on peur de cela ? Est-il philophobe ? Enfin, peut-être pas philophobe, mais du moins quelque chose qui s’y rapproche… J’écrase ma cigarette sous mon pied, et garde ma main gauche le long de ma cuisse, mon corps tendu. Je suis prête à bondir en cas de danger, je suis prête à empoigner l’arme collée à ma cheville si jamais il pète un plomb. « Oui j’ai couché avec lui. » Je suis incapable de mentir, et Duk le sait très bien, et puis pourquoi mentir ? Si l’idée de divulguer cette information lui prend, personne ne le croirait. « Mais non, ce n’est pas pour une histoire de cul que je te plante. Et non, ça ne fait pas un ou deux mois que je te prends pour un con. Ca fait plutôt un an. Mais, n’est-ce pas ce que tu as fait avec moi Jae Duk ? » Je passe ma main droite dans mes cheveux, cherchant mes mots, cherchant les bons mots. Il ne fallait pas que cela dérape trop vite. « tu ne comprends pas que ça n’a pas à voir avec les Tsebe ? » Il a dit « nous planter », mais, ce n’est pas ce que j’ai fait, les verts n’en avaient que faire de moi, ils suivent leur roi, la reine est là pour faire pot de fleurs. « Le roi est bien bon quand il s’agit de s’occuper de son peuple. Cela dit, il n’a jamais su combler sa reine. Elle est bien triste l’histoire du Roi. La Reine l’a trahi. Mais, et la reine alors, n’a-t-elle pas le droit d’être plainte ? » Ca devient dur de parler coréen, ça devient dur de ne pas se laisser submerger par toutes les pensées qui se bousculent dans ma tête. « Tu te rends compte ? J’ai dû aller jusque là, jusqu’à accepter le marché avec Jin Sang pour te faire réagir. Mais ce n’est pas pour le cul. Avec toi, de ce côté-là au moins, j’ai été comblée, je n’ai pas à me plaindre. » Par contre, tes conneries, celles qui faisaient de toi un moins que rien, elles étaient vraiment en trop.
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MessageSujet: Re: You shouldn't have come ‡‡ Perséphone You shouldn't have come ‡‡ Perséphone EmptyMar 22 Avr - 12:26

Même si Perséphone et moi ne formons plus un "nous" officiellement, c'est difficile à gober quand on remarque les raisons pour lesquelles on se dispute. Même si notre histoire n'a rien de romantique, ce n'est pas parce qu'on dit "c'est fini" que ça l'est réellement. Encore et toujours les mêmes raisons. Tout persiste. Mon comportement de connard et tout ce qui s'en suit. Bien sur que je suis fautif. Jamais dans ma vie j'ai estimé avoir un comportement décent envers quiconque, c'est probablement pour ça que je me considère comme la personne la plus saine ici. Parce que je n'ai pas peur de ma nature, pas peur d'être moi-même, j'estime être en droit d'être celui que je suis aujourd'hui. Assez stupide, n'est-ce pas ? Je ne lutte pas contre mes instincts primitifs. Je suis libre. Libre. Et ce n'est pas une fille comme Perséphone qui passera la chaîne autour de mon cou en espérant me voir me ranger.

Toujours accroupi, les mains cachant mon visage, non je ne pleure pas. Je n'ai jamais compris pourquoi nous, humains, passions nos mains de la sorte sur nos tronches de cake lorsque la situation est tendue. Détendre les muscles du visage ? Tu as juste l'air d'un idiot en tirant ton visage de la sorte mais soit. Ça me permet d'occuper mes mains maintenant que j'ai fini de démolir la porte en face de moi, ou du moins ce qu'il en reste. Contrairement à d'autres, je ne regrette jamais de perdre mon calme. Je me sens vivant de la sorte, moins conditionné. Si certains ont peur de montrer certaines expressions, ce n'est pas mon cas. Je n'ai pas peur de me montrer en colère. Mais... Calme? Ai-je un jour été réellement calme ? Depuis que je suis à Suwon, j'enchaîne les conneries et je réalise petit à petit que Perséphone en était aussi une.

Elle a beau bouger derrière moi, je ne pivote pas. Je sais qu'elle est resté. On se déchire mutuellement, on cherche à se faire réagir l'un l'autre et jusque là, elle a toujours réussi. Perséphone a toujours sût comment me rendre fou : il faut dire qu'il en faut peu. D'une certaine manière, la nippone était parvenu à me percer à jour. blondie a toujours sût comment faire pour que je m'occupe d'elle. La jalousie. La jalousie, ce sentiment qui n'a que consumé notre histoire. Et quelle histoire, encore une fois ! Oui elle a couché avec lui.   Je m'y attendais. Comme d'habitude, je me fais punir pour mes erreurs, mais j'aimerais bien qu'on m'explique quelle erreur j'ai commise au juste dernièrement pour qu'elle aille partager le lit de ce connard ? Le gros de la colère est partiellement passé. Je soupire, longuement. La déception n'est que plus grande. Joo Jin Sang, un nom qui ne m'a jamais rien dit et que je ne vais pas tarder à graver sur une pierre tombale. La mâchoire serrée, je laisse tomber mes bras contre moi avant de me relever.

Une nouvelle fois, Perséphone me pique au vif. Cette fois je ne tourne que la tête pour la fusiller du regard. Non mais j'hallucine. En plus de me prendre pour un con, elle l'affirme. Bien sur. C'est ma faute. J'ai toujours été fautif de mes crimes... Des siens aussi ? Un rictus mauvais habillant mes lèvres, les mots s'échappent. Je ne suis pas un maître dans l'art du contrôle de soi. Donc, parce que j'ai fait le con, ça t'obligeait à en faire de même ? Je suis pas là pour te materner, on est plus au primaire. C'est probablement parce que personne ne m'a materné que je suis devenu invivable en dehors de ma famille.

Levant mes mains pour ajuste le bonnet sur ma tête, je pivote enfin les pieds pour aller me poster devant la demoiselle. elle voulait parler non ? eh bien me voilà. Je suis tout ouïe vu qu'il est question de remise en cause des Tsebe et du roi. Plaindre la reine, non mais je rêve ! Je laisse rouler mes yeux et croise les bras pour éviter de faire quelque chose de regrettable. Je ne suis pas ouvert à la discussion, tout dans mon corps peut le prouver à Perséphone. Mon air désinvolte, ma mâchoire qui est sur le point de céder à forcer de serrer les dents et mon pied qui tape nerveusement afin de me calmer. Il ne faut pas que je parle. Perséphone finira par lâcher son venin et partira bredouille. Réagir, c'est la laisser gagner. Réagir, c'est lui prouver qu'elle a une quelconque importance à mes yeux maintenant. Tu n'es plus une Tsebe, pourquoi je me tiens encore devant toi à t'accorder une audience ?

Arrête de parler de Jin Sang m'exclamais-je brutalement. Sans même m'en rendre compte, j'ai décroisé les bras pour l'attraper par les épaules et la bousculer doucement. Jin Sang ci, Jin Sang ça. Je la lâche mais ne manque pas de lui donner une petite tape sur l'épaule pour la provoquer en reprenant la parole. Si c'est pas pour le cul, c'est pour quoi ? T'es amoureuse de ce type ? Sourcil haussé, sourire mauvais, je n'attend pas de réponse. La réponse, qu'elle soit positive ou négative, aura le don de m'énerver d'avantage.   A défaut de pouvoir baiser correctement Boyung, il voulait ma reine pour pouvoir devenir à son tour roi ? M'approchant un peu plus d'elle cette fois au lieu de la bousculer, je colle mon front au sien pour plonger mes yeux dans les siens. Est-ce qu'il sait au moins combien ont partagé les draps de la reine sans pouvoir me détrôner ? Oublie pas a qui tu appartiens Perséphone. Sans moi, tu n'est personne. L'insulter, la dénigrer, ce n'est pas suffisant pour passer ma rage. Préférant affirmer mes dernières paroles d'un acte symbolique, une de mes mains a saisi son visage sans réelle tendresse afin que je puisse l'embrasser de force. Ce baiser ne dure que quelques secondes avant que je la lâche tout aussi brutalement. De l'amour là dedans ? Pitié, épargnez moi les violons. Il n'y a pas de sentiments ici, elle n'est qu'un vulgaire jouet qu'on m'a volé et que je vais m'empresser de récupérer.
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MessageSujet: Re: You shouldn't have come ‡‡ Perséphone You shouldn't have come ‡‡ Perséphone EmptyMar 22 Avr - 13:40

Oui. C’est parce qu’il a fait le con que j’ai fait de même. Parce que je ne savais pas comment ça marchait. Je n’ai pas été maternée. J’ai été enfermée. Vivant dans une bulle, une hiérarchie, un système qui n’a rien à voir avec le reste de la société. De là où je viens, on survit, on lutte, on défend. On rend chaque coup, œil pour œil, dent pour dent. Il n’y a pas de place pour les sentiments, c’est vrai. Et c’est peut-être pour cela que le fait que l’on ne s’aime pas ne m’a pas vraiment gênée. C’est vrai, ça va en contre de ce que je voudrais, mais quand le status quo est donné, alors on s’y tient. C’est le Roi, il a tous les droits, et en tant que Reine je dois m’y tenir. Mais… Ce n’est pas chez moi. Ce n’est pas un clan, ce n’est pas une réelle guerre, et il n’y a pas de territoires à défendre. Je me pensais égoïste, mais il l’est plus que moi.

Certes, j’aurais dû me défaire de son emprise plus tôt. Mais, comment le faire alors que l’on reste sous son royaume ? Et plus je restais, et plus je croulais sous les conséquences de nos erreurs. On n’a fait que cumuler les pots cassés, et on n’a jamais cherché à les réparer. Il n’en fait qu’à sa tête, et il a totalement le droit. Auquel cas, je puis donc faire de même. J’ai mis du temps, un peu trop de temps à prendre ma décision. A trouver le courage de m’en aller, de faire quelque chose qui serait mieux pour moi. Je n’ai pas à rester. Il me le prouve. Il se trouvera une autre Reine qui lui courra derrière, qui pardonnera toutes ses actions, toutes ses nuits dehors, et toutes ses salopes trainant dans son lit. Mais moi je ne peux pas le faire. J’ai pu rester pour sauver la face, mais je ne lui ai pas pardonné, on ne pardonne pas l’infidélité. Lui m’a été infidèle en tant qu’homme, s’il ne voulait pas, il n’avait qu’à le dire. Et moi, je lui suis infidèle en tant que femme, pas en tant que membre. En tant qu’étudiante, en tant que membre d’une confrérie, j’ai le droit de choisir là où je me sentirai le mieux. Et peut-être que je n’aurais pas énormément d’amis chez les Jeopardize, mais au moins, personne ne me prendra pour une conne, pour un jouet comme lui le fait. Bo Yung ne pourra me faire de mal, parce que je tiens ce qui la ferait couler. Jae Duk lui, peut me détruire, et je ne laisserai pas cette terrible fin arriver.

« Pourquoi arrêter de parler de lui ? Puisque c’est la cause de mon départ ? Ou alors, le fait que je l’évoque te rappelle qu’il peut faire mieux que toi ? » Je n’ai plus peur. L’adrénaline parcourt chaque parcelle de mon corps, chaque veine, chaque fibre. Mes instincts si profondément enfouis ont été réveillés ; par lui. Il me rappelle que j’ai été entraînée à frapper, à blesser, à ne rien sentir, à tuer. Je n’ai jamais voulu montrer ma réelle nature parce qu’elle est dangereuse. Mais il me pousse à le faire. Je vais être une Reine. Une réelle Reine dans quelques années. Je suis une princesse, une princesse Yakuza entraînée comme un soldat. J’ai envie de le frapper, j’ai envie de le mettre à terre. Là, dans l’immédiat, je le déteste. Je veux le détruire, je veux qu’il tombe, je veux qu’il ressente enfin quelque chose, je veux qu’il connaisse la défaite. Alors maintenant, je pense savoir quel va être mon rôle dans cette histoire de fraternités. Je suis petite, on me pense frêle, mais, tout mon corps demande violence, demande présence, demande douleur et souffrance. Mais pas pour moi. « Amoureuse ? Penses tu sérieusement que je pourrais penser à l’amour ? » No, I fell for you once, but the mistake won’t happen twice. La première fois c’est une erreur, la seconde, c’est un choix.

Il me bouscule, et la rage en moi bout. Je penche ma tête sur le côté, faisant craquer mes cervicales. Je vais exploser. Je n’ai même pas senti toute cette haine en moi monter. C’est venu d’un coup. D’un seul coup. Il parle, encore, je l’entends que très loin. J’y vois rouge. J’entends  le sang taper contre mes tempes et je suis prête à répondre.

Je ne l’ai juste pas vu faire.

Ses lèvres se plaquent aux miennes et la nausée me prend. Je crache contre ses lèvres, je lui crache au visage et je crache au sol. J’ai envie d’en faire poussière. « Combien ont partagé les draps de la reine ? SeungHee, Man Nai, Kyu Bok… Ce ne sont pas des secrets, enfin, plus maintenant que tu le sais. Cette Reine que tu as fait tienne a envie de liberté. Je ne t’appartiens pas, je n’appartiens qu’à moi-même. » Mon regard est devenu assassin, et mes doigts me démangent, ils veulent s’emparer du couteau. Ils veulent le planter en lui. « Je ne suis plus un objet, je ne suis plus TON objet. Tu  ne me récupéreras pas, et je ferais tout pour que tu sois couvert de honte, crois moi, je n’ai rien de plus à perdre ici, désormais ce sera un jeu pour moi aussi. Etre reine ne me manque pas, je ne veux plus l’être. Et Joo Jin Sang sera toujours plus homme que toi, sera toujours au dessus de toi, parce qu’il a la décence de réfléchir à ses actions, il les calcule, il les étudie. L’impulsivité n’est qu’un moyen de nous rappeler que nous sommes des animaux, que tu es un animal. Tu sais quoi ? » D’un geste rapide, je me penche en avant, tire le couteau et plaque la lame à sa gorge. « Tu as joué avec le mauvais pantin Jae Duk, et si tu crois que je ne suis pas capable de me servir de ce que j’ai entre les mains, tu te trompes. Je te l’ai déjà dit : chez moi, tu aurais déjà perdu tes dix doigts. »

Je suis colère, je suis rage, je suis destruction. Perséphone peut battre Hadès, parce que Perséphone peut aller au-delà des enfers. J’ai déjà tué, je serai prête à le refaire, et du coin de l’œil je vois une voiture se garer. Mon garde est revenu. Ne t’en fais pas Kazuya, je peux m’occuper de cette pourriture seule. Je serai la traitresse, mais je garderai toujours la tête haute. Je vais être égoïste cette fois, et pour une fois depuis longtemps, je vais penser à moi, et moi seule.
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Paek Jae Duk
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MessageSujet: Re: You shouldn't have come ‡‡ Perséphone You shouldn't have come ‡‡ Perséphone EmptyJeu 24 Avr - 17:59

Because I’m a guy, it’s always my fault, I’ll let you win but honestly, it’s a little fake. How many times do I have to tell you? We’re just taking a break.