Sujet: You shouldn't have come ‡‡ Perséphone Dim 20 Avr - 22:31
Tenue A quand la prochaine soirée des Tsebe ? King Duk, il est peut-être temps de remédier à ça. C'est vrai. J'ai mal géré ces derniers temps, trop sur les nerfs pour mettre les pieds au "bureau" pour planifier tout. Ça va changer, c'est clair. Aujourd'hui, y'a entrainement au club de baseball, de quoi me détendre en embrouillant le lanceur et ses passes merdiques. Tout ça me motive à bouger les choses, si je ne le fais pas pour moi, au moins le faire pour mes membres. Passer deux heures sur le terrain m'a grave vidé l'esprit et limite donné un thème pour la future soirée de la confrérie. Il faut que je bouge. Une brève douche une fois l'entrainement terminé, je suis aussitôt en route vers les locaux des Tsebe.
Oh. Cette batte de baseball, pourquoi je la trimballe encore ? Mh. Sur le moment je trouvais ça amusant de l'embarquer, surtout qu'elle me rappel le thème auquel j'ai pensé. J'avoue qu'elle m'a aussi permis d'emmerder mon monde sur le chemin. C'est fou comme tenir une batte de baseball vous rend aussitôt plus impressionnant, surtout dans le bus... Car oui, j'ai pas le permis - ou du moins, je ne l'ai plus, suspendu il y a cinq mois pour une raison qui m'échappe totalement... Je n'étais pas ivre ce soir là, je vous l'assure. Bref. Tout ça pour vous dire que la situation est assez amusante sur le chemin. Sac sur le dos, batte en main, on peut presque imaginer que je vais défoncer la voiture d'un pauvre type... Si seulement j'en avais l'occasion, c'est pas que les voitures que je démolirais avec, mais bel et bien des mâchoires.
Je m'arrête devant le bâtiment des tsebe pour tirer mon paquet de cigarette. Attrapant une clope du bout des lèvres, elle ne tarde pas à s'allumer comme par magie. La magie du briquet, mh. Posé contre le mur juste à côté de la porte d'entrée, je laisse tomber mon sac au sol. Peut-être dois-je regarder les "candidatures". Peut-être oui. Pour l'instant, c'est l'heure de la nicotine. M'amusant à faire tourner la batte au sol du bout de mes doigts, je savoure l'instant présent. J'en oublie presque mes problèmes et les raisons qui m'ont poussés à être en colère pendant des jours... Des semaines... Et bientôt des mois. Je ricane même en réfléchissant à l'entraînement d'aujourd'hui. Quelle bande d'abrutis dans cette équipe.
Quittant enfin des yeux ma fidèle amie Lucille - ma batte de baseball comme dans la BD Walking Dead - pour fixer la rue, j'ai cette légère, mais vraiment légère, impression de sentir mon visage se décomposer. Putain. Qu'est-ce qu'elle fou là celle-là ? Manquant de perdre ma cigarette, je sens de nouveau la colère monter en moi. Il est clair que si cette fille est ici aujourd'hui, ce n'est pas par hasard. Mon poing se resserre autour de la batte. J'dois vraiment être aveugle, ma vue me joue des tours, c'est pas possible. Qu'est-ce qu'elle fou là, sérieusement ? Je choisi d'aller un jour aléatoire à la fraternité et il faut que cette dernière décide de montrer le bout de son nez ? Ma mâchoire se serre nerveusement. Deux options. Rentrer et lui laisser l'opportunité de voir des membres ou rester et l'empêcher d'entrer. Rêve. Rêve. La toisant de ma position, j'attend. Le seul Tsebe qu'elle verra aujourd'hui c'est moi. Chanceuse.
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Sujet: Re: You shouldn't have come ‡‡ Perséphone Dim 20 Avr - 23:39
tenue▬ Je ne savais pas que j’avais une conscience. Enfin, j’avais réussi à l’ignorer pendant pas mal de temps. Elle aurait pu refaire surface à un autre moment. Maintenant que je suis dans mon lit, que je n’ai absolument pas dormi de la nuit, que j’ai fini deux paquets de cigarettes, que j’ai avalé deux pilules magiques, je me demande si je n’ai pas fait une erreur. Je repense à pourquoi j’ai décidé de changer de fraternité, et je me demande si c’étaient réellement de bonnes raisons. Les jours que j’ai passés chez les jaunes peuvent encore se compter sur les doigts de mes mains, mais, je n’y trouve pas ma place. Je n’avais pas trouvé ma place non plus chez les verts, en un an et demi, je n’ai pas trouvé ma place. Peut-être m’attendais-je à en trouver une facilement maintenant, mais, c’est loin de la réalité. Je ne m’entends qu’avec un ancien Tsebe devenu Jeo, avec Soo Ah, avec Shûji, et éventuellement Tao. Sur toute une confrérie, ça ne fait pas beaucoup. Chez les verts je ne m’entendais pas avec tout le monde non plus, mais, je supportais mieux leur présence. A présent, toutes les autres membres me tapent sur le système, et j’ai l’impression que les garçons sont en plastique. Je ne ressens pas la fatigue parce que la drogue me maintient légère ; je ne ressens pas l’inquiétude ou le regret parce que la drogue me maintient sereine ; mais je me sens stupide. Si je ferme les yeux, je vois le visage de Jin Sang, vainqueur, parce qu’il m’a eue. Si je les referme, je peux imaginer l’expression de Jae Duk en apprenant que je suis partie. Je ne lui ai même pas dit en face, je me dégoûte pour ça. C’est ma vengeance. C’est ma façon de me venger. Pour ces mois à se foutre sur la gueule, pour tout ce temps à intérioriser, à trouver un autre pauvre débile avec qui passer la nuit parce que Duk lui l’a passée avec une autre salope. Mais, si la vengeance m’atteint moi, alors, c’est qu’elle n’est pas réussie, n’est-ce pas ?
Je crois que je me suis endormie.
Kazuya est venu me réveiller, inquiet que je ne sois pas encore sortie de chez moi. C’est sympa d’avoir un garde personnel. Comme réveil humain, c’vraiment pas mal. Mais je ne suis pas de bonne humeur. Je l’ignore, je me douche, je m’habille, il remarque le couteau plaqué à ma cheville sous mon pantalon en cuir mais ne dit rien. Il n’oserait pas dire quoi que ce soit de toute manière. Je me regarde dans le miroir ; j’ai réussi à cacher ma fatigue avec le maquillage. Je ne prends pas mon sac, pas mon portable, rien. Je jette un coup d’œil à l’album photo sur mon bureau. Ma chambre en est remplie, mais on dirait que dans ma défonce, j’ai feuilleté celui composé de photos de Jae Duk. Une salope comme moi ne devrait pas être sentimentale ; on dirait que je ne suis pas la salope que l’on croit.
Je sors de la voiture. J’ai peur. La voiture s’éloigne, mon garde au volant, je lui ai donné l’ordre de ne pas poser de questions. J’ai peur. Je ne sais pas de quoi, mais j’ai peur. Mon assurance est restée chez moi. Je regarde la bâtisse et la peur se lit sur mon visage, pourtant normalement impassible. Je n’ai pas fait un pas, que je tourne la tête, inconsciemment. Il est là. Je n’ai même pas besoin d’entrer dans l’immeuble, Jae Duk est là. Mes mains plongent dans les poches de mon pantalon, je prends une grande inspiration et j’avance vers lui. Là c’est le moment, ou encore une fois, lui me verra comme personne d’autre ne m’a vue auparavant. La rue est déserte et j’en remercie le ciel. Je lève la tête face à lui, sa batte ne me dérange même pas. « Avant que tu m’insultes de tous les noms, y’a-t-il moyen que l’on aille où personne ne puisse nous entendre, s’il te plaît ? »
Perséphone était la femme d’Hadès, sa propriété, et aussi fort puisse-t-elle chercher à s'en séparer, elle revenait toujours à lui.
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Sujet: Re: You shouldn't have come ‡‡ Perséphone Lun 21 Avr - 8:26
Elle m'énerve. Son simple visage me rempli de colère. Il faudra beaucoup d'effort pour ne pas la dévisager. C'est vrai que je ne tape pas les filles, mais Perséphone n'en est pas une. Je me demande encore si elle est humaine. Quel genre de personne fait ça à ses proches et ses amis ? N'étions nous pas heureux tous ensemble avant qu'elle ne décide de nous planter comme de vulgaires chaussettes ? Nous. Moi. Me planter. Les autres dans cette histoire n'ont pas grand-chose à dire. C'est moi le principal concerné. Après tout ce que j'ai pu faire pour elle, me faire passer pour un con est la pire des choses qu'elle ait pu faire. Perséphone était la reine. Ma reine. Ma petite beauté japonaise, ma petite bête indomptable.
Elle me fou en rogne avec son petit air de chien battu. Cette façon de me regarder, comme si je lui faisais de la peine. De toutes façon je me fais des idées, ce n'est pas comme si cette fille était capable de ressentir quoique ce soit. C'pas moi le misérable ici, c'est bel et bien toi poupée. On me considère toujours comme un pauvre type incapable de ressentir quoique ce soit, mais je ne suis pas idiot pour imaginer que c'est vrai. Si c'était vraiment le cas, le départ de Perséphone ne m'aurait pas plus dérangé, de même que de la croiser ici aujourd'hui. J'ai la haine. Si la nippone a un semblant de bon sens, elle rebrousserait chemin plutôt que d'avancer vers moi. Non. Elle est définitivement stupide.
Perséphone ouvre la bouche et moi je détourne les yeux pour fixer un immeuble quelconque sur le côté. Il suffit de faire comme si elle n'était pas là. J'ai envie de vomir tellement elle me dégoûte. Nerveusement, je tape du pied en l'écoutant. Sa requête me fait doucement rire. Elle pense sérieusement être en droit de demander quoique ce soit, encore plus au président des Tsebe ? Là ou personne ne puisse nous entendre ? Il n'y a personne ici. De quoi t'as peur exactement, Perséphone ? Tirant longuement sur ma cigarette pour éviter de m'énerver davantage, je pose de nouveau mes yeux sur elle. Mon regard noir en dit probablement plus que les mots qui sortent de ma bouche. Et qu'est-ce qui te fait croire que j'ai envie de t'entendre, moi? C'est bien beau de souhaite que personne n'entende tes messes basses, mais moi dans tout ça ? J'ai beau parler calmement, Perséphone me connait mieux que quiconque. Elle sait pertinemment que c'est le calme avant la tempête. Il te faut du bon sens. Si tu ne pars pas, c'est moi qui lève le camp. Détournant de nouveau la tête avec dédain, je ne supporte plus la vue de son visage, je préfère fixer le lampadaire un peu plus loin. T'es plus la bienvenue ici. Dégage. On ne peut pas être plus clair je crois.
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Sujet: Re: You shouldn't have come ‡‡ Perséphone Lun 21 Avr - 9:42
Je suis suicidaire. Mais ce n’est pas la première fois que je m’aventure dans le danger. J’ai déjà failli mourir à plusieurs reprises, une fois de plus ou de moins, ça ne changerait pas grande chose. Cela dit, il est vrai que je ne suis pas tranquille avec ma conscience. Les gens penseraient que ces histoires à la fac, ce ne sont que des sottises. Mais, je ne suis pas fière de moi. Parce que je suis partie en traître, parce qu’ils ont raison de me voir comme tel, il a raison de me voir comme tel. Ce ne sont que des groupes diront certains. Non. Si quelqu’un du clan Satô partait du jour au lendemain sans donner d’explication à mon père, ou à moi, je ne le supporterai pas. Je n’accepterai pas que quelqu’un quitte mon clan sans qu’il ait laissé la marque de pardon : un doigt. Jae Duk a totalement raison de porter cette aura de colère autour de lui alors que je m’avance vers lui. Il pourrait me cracher dessus que je ne dirais rien. Je le mériterais.
Il est vrai que tout le monde le voit comme un chien de la casse, un connard, une raclure de bidet. Je ne vais pas mentir ; il en est de même pour moi. Seulement, j’ai vu le bon en lui. J’ai dû développer une sorte de syndrome de Stockholm je suppose. On se détruisait, on se plantait des couteaux dans le dos, je n’étais qu’une parmi tant d’autres. J’étais néanmoins son trophée. Oui, encore un homme qui m’ait fait sentir comme un objet. Je sens une boule se former dans ma gorge alors qu’il tourne la tête lorsque je parle. J’ai envie de faire demi tour, prendre mes valises, et rentrer à Tokyo. Je vais certainement être humiliée à mon tour. Mais je le mérite. Je suis partie pour me retrouver dans un lac de gens en plastique et sans aucune ambition en règle générale. Tous raccrochés à leur confort, tous maternés. Je les déteste tous, tous autant qu’ils le sont, à part ceux que je connaissais depuis ma période Tsebe.
Je suis perdue.
Ses mots résonnent en moi, comme une énorme claque. Je m’y attendais. Mais, ça fait mal. Et j’ai toujours peur. Ce n’est pas la première fois qu’il me parle ainsi, ce n’est pas la première fois qu’il me regarde ainsi, seulement cette fois, je suis réellement en tort, et non pas lui. Je plante mes ongles dans les paumes de ma main, tout cela caché par les poches de mon pantalon, et je serre les dents, mon masque de tranquillité reprenant sa place sur mon visage. Si je ne le faisais pas, il serait possible que je me mette à pleurer dans l’immédiat, et ça, ce serait tout bonnement ridicule. « Je sais que je ne suis plus la bienvenue, mais, je voulais au moins que tu saches pourquoi je me suis barrée… » et combien je doute que ç’ait été une bonne décision. Je recule alors d’un pas, puis d’un autre, le regardant toujours. Je dois vraiment être folle pour me dire qu’il m’a manqué pendant ces quelques jours. Ma main attrape mon paquet de cigarettes dans ma poche et je m’en allume une à l’aide du zippo camouflé dans mon pendentif. J’ai tout aussi besoin de nicotine. « Que tu veuilles l’entendre ou pas, c’est Jin Sang qui est venu me recruter. Ce n’était pas la première fois qu’il venait me harceler pour que j’aille chez eux, ça a commencé il y a un ou deux mois. » et j’ai fini par céder. Oui, je lui lâche ça comme ça en plein visage pour qu’il m’écoute, pour qu’il porte son attention entière sur moi. J’ai honte. J’ai peur et j’ai honte. Et le regard planté dans le sol, je finis par faire demi tour.
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Sujet: Re: You shouldn't have come ‡‡ Perséphone Lun 21 Avr - 22:03
Ce n'est pas de la tristesse que je ressens. Jamais encore je n'ai été triste, où du moins je n'en ai plus souvenir. Il est vrai que le départ de blondie m'a fait de la peine. Énormément de peine, plus que je ne l'avais imaginé. Ces disputes incessantes où on se déchiraient et se menaçaient de se quitter mutuellement n'avaient jamais réellement eu raison de notre histoire. Et quelle histoire ! Allez savoir s'il y avait de l'amour dans tout ça, peut-être qu'avec le temps Perséphone et moi on était parvenus à s'apprécier mutuellement. Au début pourtant, elle n'était rien qu'une fille ajoutée à mon palmarès, une des rare Tsebe avec un petit truc qui me faisait craquer. Perséphone, c'était la fille insaisissable, le défi que je m'étais donné et j'étais enfin parvenu à l'obtenir. Pendant un an, elle était à moi. Un an de folie et de disputes incessantes. Il y en a eu des pots cassés, des paroles déchirantes, des draps partagés. Aujourd'hui, j'ai surmonté ma peine, parce que je ne reste jamais dans cet état bien longtemps. Cette douloureuse nouvelle ne m'a abattu que temporairement, une heure tout au plus, avant de me mettre dans une rage folle pendant ces quelques jours. Je suis déçu. Enragé et déçu. Voir que je n'ai pas réussi à garder ma propriété me rend dingue. Voir qu'elle n'a peut-être pas hésité à quitter les Tsebe, c'est pire. Perdre quelque chose avec autant d'importance... Une valeur inestimable, c'est un peu... Beaucoup... très difficile à supporter.
Il est un peu tard pour me donner des explications. De nouveau, je laisse échapper un rire nerveux trahissant mon impatience. Ces explications, peut-être aurait-il été préférable de me les donner avant de partir ? Partir ainsi, sans même me le dire en face, c'est un peu facile. Peut-être l'aurais-je mieux accepté ? Non. Mais cette action aurait été préférable dans n'importe quelle situation. Je reste assez étonné néanmoins de constater que Perséphone avait oublier mon penchant pour fouiner dans les affaires des autres. Les murs ont des oreilles, aussi je savais pertinemment que l'affaire était complètement louche,... Mais en quelques jours, difficile d'obtenir les informations qu'on souhaite. Mon penchant pour les histoires prend le dessus. Malgré toute ma bonne volonté d'ignorer mon.. ex? petite copine "officielle", je tend l'oreille tout en restant figé sur ce lampadaire.
Jing Sang. Ce nom a le don de me foutre en rogne de manière instantané. A peine a t-elle débuté son explication que mon visage s'assombrit. Tout le monde connait cet ingrat de vice président. Supposé être en couple avec sa "reine", c'est un grand coureur de jupon et pas forcément que de jupon. Il m'avait suffit d'une soirée pour voir clairement son jeu, à se faire peloter par un type. Aucune valeur, sans vergogne, autant vous dire que ce type ne vole pas bien haut dans mon estime, voir même pas du tout. C'est physique. On ne s'aime pas et on ne s'aimera jamais et je ne le cache pas. Perséphone doit pertinemment savoir tout ça. Cette histoire de harcèlement sonne carrément louche au creux de mes oreilles et je fronce un peu plus les sourcils. Je me sens bouillir. Ça a commencé... "Ça" quoi ? Je dois vraiment avoir l'air con pour qu'on me fasse croire que tout ça n'est qu'une question de harcèlement. Ce n'est pas la première fois que Perséphone va voir ailleurs alors qu'on est supposé être "ensemble". Ce n'est pas la première fois qu'on se dispute à ce sujet.
Ce type a touché à ma propriété. Rien que cette idée suffit pour faire déborder l'eau du vase et j'entre dans une colère monstre. Alors qu'elle tourne le dos pour repartir, ma poigne se resserre sur la batte de baseball qui était jusque là en repos contre moi. Portant la cigarette à mes lèvres pour pouvoir tenir la batte à deux mains, je ne fais que quelques pas pour me retrouver face à la porte vitrée de la fraternité. A défaut de pouvoir déverser ma colère sur Perséphone avec l'outil, je m'acharne sans vergue sur la vitre jusque'à ce qu'elle soit définitivement brisée. T'as couché avec ce mec ? Ma voix tremble sous la colère et je ne daigne pas la regarder, probablement par peur de me voir retourner la batte contre elle. A défaut de pouvoir continuer de me défouler sur le verre avec la batte, je lâche cette dernière pour continuer de donner des coups de pieds violents dans la structure métallique. Tu nous plantes juste pour une histoire de cul ? je n'arrive pas à me calmer. C'est impossible. Même si je commence à avoir mal en tapant de la sorte, je m'en fiche. Il faut que je trouve un moyen de me calmer. Comment ? Vu la superbe nouvelle, c'est encore pire. Peut-être que je me trompe. Je ne me trompe que rarement. "un ou deux mois" à me faire passer pour un con ! Ma voix s'étrangle quand je lâche cette dernière phrase. Oui. Il n'est clairement plus question de Perséphone ici, mais bel et bien de moi. Rien que le fait que ce connard ait touché à ma princesse nipponne, c'en est trop. Les pensées se bousculent dans mon esprit. Haletant à cause de l'effort et de la rage qui me consume, ma cigarette tombe au sol et j'arrête de m'acharner sur la porte d'entrée pour m'accroupir sur place afin de reprendre un tant soit peu mes esprits.
Si Perséphone voulait attirer mon attention, je pense qu'elle a réussi aujourd'hui.
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Sujet: Re: You shouldn't have come ‡‡ Perséphone Lun 21 Avr - 22:40
Le bruit de la batte contre la vitre me freine. Je ne vais pas plus loin. Je tourne légèrement la tête, et derrière la mèche de cheveux qui couvre la trajectoire de mon regard, je peux clairement distinguer Jae Duk s’acharner à l’aide de sa batte contre la porte vitrée. Bingo. J’ai réussi. Nous allons crier, nous allons nous insulter, mais au moins je vais pouvoir parler. Je ne mérite pas ça. Peut-être que partir c’était le bon choix. J’ignore quelle est la bonne réponse, quel est le bon choix, mais, lorsque je vois Jae Duk ainsi, il me semble correct. Ma décision me semble correcte.
Je n’ai jamais voulu ça. Je n’avais pas demandé sa colère, son infidélité, sa connerie. Mais, il y a un an j’étais juste une enfant perdue. Les gens ont tendance à oublier que je ne suis même pas majeure dans mon propre pays. Les gens ont tendance à oublier que malgré les apparences, il serait possible que j’aie des choses à apprendre. Avec lui, j’en ai appris. Sa première phrase se fait alors entendre. Oui, j’ai couché avec Jin Sang. Cela dit, ça remonte à quelques jours, pas plus. Et puis, qu’est-ce que ça peut lui faire que j’aie couché avec lui ? Lui au moins, a su me donner l’impression d’être unique. Je sais parfaitement quelle est la situation du vice-président des Jeopardize, au moins ainsi, pas de mauvaises surprises. Il a réussi à me faire sentir vivante. J’avais oublié ce qu’était que cette sensation. Mon regard balaie la grande silhouette de Jae Duk. J’avais l’impression de mourir avec lui. Lui qui avait capturé mon cœur de newbie à la fac. Oui, c’était quelque chose pour moi que d’être la petite amie du président des Tsebes. Mais il n’y a pas de rêve, il n’y a jamais eu de rêve ou de conte à ses côtés. J’ai très vite compris que ce titre de « petite amie » ne valait strictement rien. On dit de moi que je suis une catin, mais ce n’était que pour me venger de lui. Si Jae Duk couchait avec une autre meuf, je couchais avec deux autres. Non pas par plaisir, juste pour rendre les choses justes ; pound for pound. Il n’y avait pas que moi qui devais passer pour une conne. Parce que le pire, c’est de se dire que ce n’est pas un secret. Tout le monde sait que je suis cocue. Tout le monde me sourit de face, et se fout de ma gueule dans le dos. Je crois que je ne me suis jamais sentie plus sale qu’en faisant ça, le viol exclu. J’ai réussi à comparer la relation chaotique que nous avons eue, que nous avons, à ces mois passés dans le sous-sol de Tokyo. Dans le fond, ce n’était pas bien différent. Il prenait mon corps quand il en avait envie, se servait de mon image, et lorsqu’il s’ennuyait avec moi, il allait chercher un autre corps avec lequel jouer. Je l’ai imité. Je n’ai fait qu’apprendre du maître. Uniquement. Cette relation n’a jamais été saine. J’ignore ce qu’il y a gagné, mais, moi, j’y ai beaucoup perdu. L’estime de moi principalement. Déjà que j’en avais pas des masses.
J’ignore aussi pourquoi Jae Duk se comportait de la sorte, pourquoi il se comporte de la sorte. On dirait qu’il a peur de s’attacher à quelqu’un. Pourquoi aurait-on peur de cela ? Est-il philophobe ? Enfin, peut-être pas philophobe, mais du moins quelque chose qui s’y rapproche… J’écrase ma cigarette sous mon pied, et garde ma main gauche le long de ma cuisse, mon corps tendu. Je suis prête à bondir en cas de danger, je suis prête à empoigner l’arme collée à ma cheville si jamais il pète un plomb. « Oui j’ai couché avec lui. » Je suis incapable de mentir, et Duk le sait très bien, et puis pourquoi mentir ? Si l’idée de divulguer cette information lui prend, personne ne le croirait. « Mais non, ce n’est pas pour une histoire de cul que je te plante. Et non, ça ne fait pas un ou deux mois que je te prends pour un con. Ca fait plutôt un an. Mais, n’est-ce pas ce que tu as fait avec moi Jae Duk ? » Je passe ma main droite dans mes cheveux, cherchant mes mots, cherchant les bons mots. Il ne fallait pas que cela dérape trop vite. « tu ne comprends pas que ça n’a pas à voir avec les Tsebe ? » Il a dit « nous planter », mais, ce n’est pas ce que j’ai fait, les verts n’en avaient que faire de moi, ils suivent leur roi, la reine est là pour faire pot de fleurs. « Le roi est bien bon quand il s’agit de s’occuper de son peuple. Cela dit, il n’a jamais su combler sa reine. Elle est bien triste l’histoire du Roi. La Reine l’a trahi. Mais, et la reine alors, n’a-t-elle pas le droit d’être plainte ? » Ca devient dur de parler coréen, ça devient dur de ne pas se laisser submerger par toutes les pensées qui se bousculent dans ma tête. « Tu te rends compte ? J’ai dû aller jusque là, jusqu’à accepter le marché avec Jin Sang pour te faire réagir. Mais ce n’est pas pour le cul. Avec toi, de ce côté-là au moins, j’ai été comblée, je n’ai pas à me plaindre. » Par contre, tes conneries, celles qui faisaient de toi un moins que rien, elles étaient vraiment en trop.
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Sujet: Re: You shouldn't have come ‡‡ Perséphone Mar 22 Avr - 12:26
Même si Perséphone et moi ne formons plus un "nous" officiellement, c'est difficile à gober quand on remarque les raisons pour lesquelles on se dispute. Même si notre histoire n'a rien de romantique, ce n'est pas parce qu'on dit "c'est fini" que ça l'est réellement. Encore et toujours les mêmes raisons. Tout persiste. Mon comportement de connard et tout ce qui s'en suit. Bien sur que je suis fautif. Jamais dans ma vie j'ai estimé avoir un comportement décent envers quiconque, c'est probablement pour ça que je me considère comme la personne la plus saine ici. Parce que je n'ai pas peur de ma nature, pas peur d'être moi-même, j'estime être en droit d'être celui que je suis aujourd'hui. Assez stupide, n'est-ce pas ? Je ne lutte pas contre mes instincts primitifs. Je suis libre. Libre. Et ce n'est pas une fille comme Perséphone qui passera la chaîne autour de mon cou en espérant me voir me ranger.
Toujours accroupi, les mains cachant mon visage, non je ne pleure pas. Je n'ai jamais compris pourquoi nous, humains, passions nos mains de la sorte sur nos tronches de cake lorsque la situation est tendue. Détendre les muscles du visage ? Tu as juste l'air d'un idiot en tirant ton visage de la sorte mais soit. Ça me permet d'occuper mes mains maintenant que j'ai fini de démolir la porte en face de moi, ou du moins ce qu'il en reste. Contrairement à d'autres, je ne regrette jamais de perdre mon calme. Je me sens vivant de la sorte, moins conditionné. Si certains ont peur de montrer certaines expressions, ce n'est pas mon cas. Je n'ai pas peur de me montrer en colère. Mais... Calme? Ai-je un jour été réellement calme ? Depuis que je suis à Suwon, j'enchaîne les conneries et je réalise petit à petit que Perséphone en était aussi une.
Elle a beau bouger derrière moi, je ne pivote pas. Je sais qu'elle est resté. On se déchire mutuellement, on cherche à se faire réagir l'un l'autre et jusque là, elle a toujours réussi. Perséphone a toujours sût comment me rendre fou : il faut dire qu'il en faut peu. D'une certaine manière, la nippone était parvenu à me percer à jour. blondie a toujours sût comment faire pour que je m'occupe d'elle. La jalousie. La jalousie, ce sentiment qui n'a que consumé notre histoire. Et quelle histoire, encore une fois ! Oui elle a couché avec lui. Je m'y attendais. Comme d'habitude, je me fais punir pour mes erreurs, mais j'aimerais bien qu'on m'explique quelle erreur j'ai commise au juste dernièrement pour qu'elle aille partager le lit de ce connard ? Le gros de la colère est partiellement passé. Je soupire, longuement. La déception n'est que plus grande. Joo Jin Sang, un nom qui ne m'a jamais rien dit et que je ne vais pas tarder à graver sur une pierre tombale. La mâchoire serrée, je laisse tomber mes bras contre moi avant de me relever.
Une nouvelle fois, Perséphone me pique au vif. Cette fois je ne tourne que la tête pour la fusiller du regard. Non mais j'hallucine. En plus de me prendre pour un con, elle l'affirme. Bien sur. C'est ma faute. J'ai toujours été fautif de mes crimes... Des siens aussi ? Un rictus mauvais habillant mes lèvres, les mots s'échappent. Je ne suis pas un maître dans l'art du contrôle de soi. Donc, parce que j'ai fait le con, ça t'obligeait à en faire de même ? Je suis pas là pour te materner, on est plus au primaire. C'est probablement parce que personne ne m'a materné que je suis devenu invivable en dehors de ma famille.
Levant mes mains pour ajuste le bonnet sur ma tête, je pivote enfin les pieds pour aller me poster devant la demoiselle. elle voulait parler non ? eh bien me voilà. Je suis tout ouïe vu qu'il est question de remise en cause des Tsebe et du roi. Plaindre la reine, non mais je rêve ! Je laisse rouler mes yeux et croise les bras pour éviter de faire quelque chose de regrettable. Je ne suis pas ouvert à la discussion, tout dans mon corps peut le prouver à Perséphone. Mon air désinvolte, ma mâchoire qui est sur le point de céder à forcer de serrer les dents et mon pied qui tape nerveusement afin de me calmer. Il ne faut pas que je parle. Perséphone finira par lâcher son venin et partira bredouille. Réagir, c'est la laisser gagner. Réagir, c'est lui prouver qu'elle a une quelconque importance à mes yeux maintenant. Tu n'es plus une Tsebe, pourquoi je me tiens encore devant toi à t'accorder une audience ?
Arrête de parler de Jin Sang m'exclamais-je brutalement. Sans même m'en rendre compte, j'ai décroisé les bras pour l'attraper par les épaules et la bousculer doucement. Jin Sang ci, Jin Sang ça. Je la lâche mais ne manque pas de lui donner une petite tape sur l'épaule pour la provoquer en reprenant la parole. Si c'est pas pour le cul, c'est pour quoi ? T'es amoureuse de ce type ? Sourcil haussé, sourire mauvais, je n'attend pas de réponse. La réponse, qu'elle soit positive ou négative, aura le don de m'énerver d'avantage. A défaut de pouvoir baiser correctement Boyung, il voulait ma reine pour pouvoir devenir à son tour roi ? M'approchant un peu plus d'elle cette fois au lieu de la bousculer, je colle mon front au sien pour plonger mes yeux dans les siens. Est-ce qu'il sait au moins combien ont partagé les draps de la reine sans pouvoir me détrôner ? Oublie pas a qui tu appartiens Perséphone. Sans moi, tu n'est personne. L'insulter, la dénigrer, ce n'est pas suffisant pour passer ma rage. Préférant affirmer mes dernières paroles d'un acte symbolique, une de mes mains a saisi son visage sans réelle tendresse afin que je puisse l'embrasser de force. Ce baiser ne dure que quelques secondes avant que je la lâche tout aussi brutalement. De l'amour là dedans ? Pitié, épargnez moi les violons. Il n'y a pas de sentiments ici, elle n'est qu'un vulgaire jouet qu'on m'a volé et que je vais m'empresser de récupérer.
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Sujet: Re: You shouldn't have come ‡‡ Perséphone Mar 22 Avr - 13:40
Oui. C’est parce qu’il a fait le con que j’ai fait de même. Parce que je ne savais pas comment ça marchait. Je n’ai pas été maternée. J’ai été enfermée. Vivant dans une bulle, une hiérarchie, un système qui n’a rien à voir avec le reste de la société. De là où je viens, on survit, on lutte, on défend. On rend chaque coup, œil pour œil, dent pour dent. Il n’y a pas de place pour les sentiments, c’est vrai. Et c’est peut-être pour cela que le fait que l’on ne s’aime pas ne m’a pas vraiment gênée. C’est vrai, ça va en contre de ce que je voudrais, mais quand le status quo est donné, alors on s’y tient. C’est le Roi, il a tous les droits, et en tant que Reine je dois m’y tenir. Mais… Ce n’est pas chez moi. Ce n’est pas un clan, ce n’est pas une réelle guerre, et il n’y a pas de territoires à défendre. Je me pensais égoïste, mais il l’est plus que moi.
Certes, j’aurais dû me défaire de son emprise plus tôt. Mais, comment le faire alors que l’on reste sous son royaume ? Et plus je restais, et plus je croulais sous les conséquences de nos erreurs. On n’a fait que cumuler les pots cassés, et on n’a jamais cherché à les réparer. Il n’en fait qu’à sa tête, et il a totalement le droit. Auquel cas, je puis donc faire de même. J’ai mis du temps, un peu trop de temps à prendre ma décision. A trouver le courage de m’en aller, de faire quelque chose qui serait mieux pour moi. Je n’ai pas à rester. Il me le prouve. Il se trouvera une autre Reine qui lui courra derrière, qui pardonnera toutes ses actions, toutes ses nuits dehors, et toutes ses salopes trainant dans son lit. Mais moi je ne peux pas le faire. J’ai pu rester pour sauver la face, mais je ne lui ai pas pardonné, on ne pardonne pas l’infidélité. Lui m’a été infidèle en tant qu’homme, s’il ne voulait pas, il n’avait qu’à le dire. Et moi, je lui suis infidèle en tant que femme, pas en tant que membre. En tant qu’étudiante, en tant que membre d’une confrérie, j’ai le droit de choisir là où je me sentirai le mieux. Et peut-être que je n’aurais pas énormément d’amis chez les Jeopardize, mais au moins, personne ne me prendra pour une conne, pour un jouet comme lui le fait. Bo Yung ne pourra me faire de mal, parce que je tiens ce qui la ferait couler. Jae Duk lui, peut me détruire, et je ne laisserai pas cette terrible fin arriver.
« Pourquoi arrêter de parler de lui ? Puisque c’est la cause de mon départ ? Ou alors, le fait que je l’évoque te rappelle qu’il peut faire mieux que toi ? » Je n’ai plus peur. L’adrénaline parcourt chaque parcelle de mon corps, chaque veine, chaque fibre. Mes instincts si profondément enfouis ont été réveillés ; par lui. Il me rappelle que j’ai été entraînée à frapper, à blesser, à ne rien sentir, à tuer. Je n’ai jamais voulu montrer ma réelle nature parce qu’elle est dangereuse. Mais il me pousse à le faire. Je vais être une Reine. Une réelle Reine dans quelques années. Je suis une princesse, une princesse Yakuza entraînée comme un soldat. J’ai envie de le frapper, j’ai envie de le mettre à terre. Là, dans l’immédiat, je le déteste. Je veux le détruire, je veux qu’il tombe, je veux qu’il ressente enfin quelque chose, je veux qu’il connaisse la défaite. Alors maintenant, je pense savoir quel va être mon rôle dans cette histoire de fraternités. Je suis petite, on me pense frêle, mais, tout mon corps demande violence, demande présence, demande douleur et souffrance. Mais pas pour moi. « Amoureuse ? Penses tu sérieusement que je pourrais penser à l’amour ? » No, I fell for you once, but the mistake won’t happen twice. La première fois c’est une erreur, la seconde, c’est un choix.
Il me bouscule, et la rage en moi bout. Je penche ma tête sur le côté, faisant craquer mes cervicales. Je vais exploser. Je n’ai même pas senti toute cette haine en moi monter. C’est venu d’un coup. D’un seul coup. Il parle, encore, je l’entends que très loin. J’y vois rouge. J’entends le sang taper contre mes tempes et je suis prête à répondre.
Je ne l’ai juste pas vu faire.
Ses lèvres se plaquent aux miennes et la nausée me prend. Je crache contre ses lèvres, je lui crache au visage et je crache au sol. J’ai envie d’en faire poussière. « Combien ont partagé les draps de la reine ? SeungHee, Man Nai, Kyu Bok… Ce ne sont pas des secrets, enfin, plus maintenant que tu le sais. Cette Reine que tu as fait tienne a envie de liberté. Je ne t’appartiens pas, je n’appartiens qu’à moi-même. » Mon regard est devenu assassin, et mes doigts me démangent, ils veulent s’emparer du couteau. Ils veulent le planter en lui. « Je ne suis plus un objet, je ne suis plus TON objet. Tu ne me récupéreras pas, et je ferais tout pour que tu sois couvert de honte, crois moi, je n’ai rien de plus à perdre ici, désormais ce sera un jeu pour moi aussi. Etre reine ne me manque pas, je ne veux plus l’être. Et Joo Jin Sang sera toujours plus homme que toi, sera toujours au dessus de toi, parce qu’il a la décence de réfléchir à ses actions, il les calcule, il les étudie. L’impulsivité n’est qu’un moyen de nous rappeler que nous sommes des animaux, que tu es un animal. Tu sais quoi ? » D’un geste rapide, je me penche en avant, tire le couteau et plaque la lame à sa gorge. « Tu as joué avec le mauvais pantin Jae Duk, et si tu crois que je ne suis pas capable de me servir de ce que j’ai entre les mains, tu te trompes. Je te l’ai déjà dit : chez moi, tu aurais déjà perdu tes dix doigts. »
Je suis colère, je suis rage, je suis destruction. Perséphone peut battre Hadès, parce que Perséphone peut aller au-delà des enfers. J’ai déjà tué, je serai prête à le refaire, et du coin de l’œil je vois une voiture se garer. Mon garde est revenu. Ne t’en fais pas Kazuya, je peux m’occuper de cette pourriture seule. Je serai la traitresse, mais je garderai toujours la tête haute. Je vais être égoïste cette fois, et pour une fois depuis longtemps, je vais penser à moi, et moi seule.
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Sujet: Re: You shouldn't have come ‡‡ Perséphone Jeu 24 Avr - 17:59
Because I’m a guy, it’s always my fault, I’ll let you win but honestly, it’s a little fake. How many times do I have to tell you? We’re just taking a break.
Amoureuse ou non, la seule personne que Perséphone doit aimer c'est moi. Même si jamais ce ne sera réciproque, j'ai besoin que ce soit moi. Ne me demandez pas pourquoi, moi même je n'ai jamais compris pourquoi je n'ai aucun scrupules à faire tomber des dizaines de filles dans le panneau. Jamais je ne me suis imaginé finir ma vie avec quelqu'un, pas même Perséphone. Pourquoi alors je suis si mécontent de la voir partir maintenant ? Parce que ce n'est pas moi qui ait pris cette décision. Maintenant ou plus tard, qu'est ce que ça change ? Ça change que je n'ai pas fini de m'amuser, d'expérimenter ce style de vie. Passant mon temps à profiter des plaisirs de la vie sans regrets afin de me sentir libre et vivant, ma relation avec Perséphone m'a fait découvrir quelque chose de nouveau. Un petit truc particulier. Je m'en fiche des filles, je ne suis pas du genre à m'attacher... Alors pourquoi elle et pas une autre ? Perséphone elle a ce truc. Ce truc qui me donne envie de la pousser toujours un peu plus à bout. Ce truc qui me donne envie de la faire plier quand elle me résiste, comme maintenant. J'ai toujours eu besoin qu'elle s'occupe de moi, qu'elle me porte de l'attention, qu'elle résiste à mes caprices et qu'elle me rejette.
Ce n'est pas que j'aime me mettre en colère. En fait si, en pratique du coup, oui. J'aimais me mettre en colère face à Perséphone, pas pour une question de domination. Mon corps était plus vivant que les fois ou je consommais ces choses en soirées. C'est drôle de prendre des amphet' et finir complètement raplapla sur un canapé, mais c'est différent. Alors oui, j'étais... Je suis drogué. Drogué de ces disputes, drogué de ces crises. C'est dans ces moments là que j'ai, me semble t-il, partagé les meilleurs moments avec Perséphone, outre nos quelques moments de complicité. Au moins, j'avais cette impression de compter aux yeux de quelqu'un et d'avoir une sorte de préoccupation, une chose à … Protéger ? J'ai toujours préféré cette Perséphone qui me crie dessus à celle qui pleure en apprenant mes infidélités,... Mais j'ai toujours détesté cette même Perséphone qui allait voir d'autres type pour se venger de moi.
C'est peut-être mieux que cette relation prenne fin. Mais pas maintenant. Pas tant que je n'ai pas dis stop.
Je suis... Satisfait. Satisfait de la voir me résister. Au fond, je jubile. J'ai réveillé la tigresse, mais cette fois c'est sans espoir de la voir partager un lit avec moi ce soir. Satisfait mais en colère, comme toujours. L'un ne va jamais sans l'autre dans cette relation. J’essuie mon visage avec ce sourire mauvais qui habille mes lèvres depuis le début. Un type me fait ça je le dégomme, mais Perséphone... Perséphone je n'y touche pas, je n'abîme pas cette poupée en porcelaine. Ses paroles sont toujours plus difficile à supporte que ces gestes et de nouveau j'en fait l'expérience. Mon visage devient littéralement livide, j'ai même l'impression que ma mâchoire tombe sous la nouvelle. Lee Seung Hee, ce sale fils de pute. Le sol se dérobe sous mes pieds. C'est une bonne douche froide. Je crois entendre les noms de Man Nai, le président des violets – que j'ai vu plus tôt à l’entraînement - et celui Kyu Bok, mon collègue bleu. Je crois les entendre, parce que je suis complètement déconnecté. Je ne suis plus sur de ce que j’entends ni ce que je vois, ce que je sais c'est que ma vision se trouble. C'est bien la première fois que je me sens aussi... Furieux. Jin Sang, meilleur que moi. Un animal. Les mots se bousculent, rebondissent dans ma tête, l'écho n'est que mauvais pour mes nerfs. Je vais les buter, tous... Mais je vais aussi la démolir aussi. Je vais l’envoyer contre ce mur et lui fracasser le crane. C'est bien la première fois que je me vois lui faire autant de mal.
Fou de rage, c'est le mot. Par chance, on peut dire ça comme ça, cette... pute... Me ramène à la réalité. Me menacer avec un couteau, sérieusement ? Je sais que Perséphone est une fille dangereuse. Je l'ai toujours senti, c’est d'ailleurs pour ça que je prenais un malin plaisir à la provoquer. Le temps a reprit son cours, mais je me sens bien mes muscles tendu, que ce soit les bras retombé le long de mon corps ou mes jambes. Je sens mon corps n'attendre qu'un signe, un minime signal du système nerveux pour réagir et faire quelque chose de regrettable à cette poupée de Porcelaine. C'est la première fois que j'ai bien envie de fissurer ce si jolie visage, la première fois que j'ai autant envie de lui faire regretter ses actes... Mais j'ai encore plus envie de faire demi tour pour choper le vice président et lui éclater les dents.
Le cas Perséphone attendra. Moi aussi j'ai remarqué cette voiture un peu plus loin et je n'ai pas envie qu'un témoin me surprenne en train de lui refaire le portrait. Serrant les poings le long de mon corps, je mord nerveusement l’intérieur de ma joue pour me calmer. Rien y fait. En temps normal, j'aurais ris, comme j’ai toujours fait. Ce soir, c'est différent. Tout est différent. La façon dont je perçois les choses, la façon dont je perçois cette fille. Tout.
Le regard noir plongé dans ses prunelles endiablés, je force ma gorge à s'appuyer un peu plus sur cette lame qui me tien en joue. Qu'elle me taillade, je n'en ai strictement rien a foutre et je le prouve de cette manière. Vas-y. Dis-je d'une voix rauque tout aussi menaçante que le ton employé par Perséphone plus tôt. Ma gorge se repose un peu plus sur la lame. Ma peau brûle, je suis certains que l'acier me marquera pendant quelques jours.Vas-y, sers t-en, mais ne me rate pas. J'ai peur de mourir jeune, mais pas de la main de cette blondie. Je n'ai pas peur de Perséphone et ça n'arrivera jamais, quel que soit son passé, je n'ai peur de personne... Et elle le sait. Et ensuite, ça changera quoi ? Happy Ending ? Tu veux un conseil ? Je ne la quitte pas des yeux. Mes conseils ? Elle n'en voudra pas. Ce ne sont pas des conseils, ce ne sont que des menaces. Comme pour appuyer ce que je m’apprête à dire, je la pointe du doigt. Tu ferais mieux de me saigner ce soir, bébé. Et tu sais pourquoi ? Parce que demain, la première chose que je vais faire en me levant, c'est lister toutes ces choses auxquelles tu tiens sur un morceau de papier... Et crois moi. Je vais prendre un malin plaisir à détruire ce à quoi tu tiens, aussi minimes soient-elles, jusqu'à ce que tu reviennes en me suppliant de te pardonner. Par chose, j'entends "matérielle" et "humaine". Ma voix tremble autant que mon cœur tambourine ma poitrine. Perséphone peut clairement remarquer que je me contrôle difficilement pour ne pas hurler... Et dieu sait que c'est difficile d'essayer de garder son sang froid.
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Sujet: Re: You shouldn't have come ‡‡ Perséphone Ven 25 Avr - 0:16
Il ne gagnera pas. Il ne me gagnera plus. C’est fini. C’est moi qui le veux. Et c’est ce qui sera. Son emprise n’a plus d’effet. Il aurait pu, il aurait pu encore tirer la corde, fort, et j’aurais encore pu céder. Cette fois, je coupe la corde. Ce n’est plus possible. Ce n’est plus vivable. Ce rôle qu’il a créé pour moi, n’est absolument pas à ma taille, à mes mesures, à mes envies. Il a fait ce qu’il avait envie de faire, il a fait de moi ce dont il avait envie, mais il n’est personne pour faire ça. Il n’y avait qu’un seul homme qui pouvait me modeler à sa façon. Et ce n’est pas lui.
Le printemps de la femme d’Hadès devait commencer enfin. L’hiver avait bien trop duré. Je ne veux plus entendre ses cris, je ne veux plus sentir son odeur. Sa voix me perce les tympans, elle n’est plus agréable, elle n’est plus amie. Son odeur me donne la nausée, ce mélange de sueur et de sexe, de drogue, de toxines, je n’en peux plus, je n’en veux plus. Je ne suis pas une sainte, je suis très loin d’en être une, je suis une catin, mais je ne mérite pas ça. Je mérite mieux, juste un gars normal, ce serait déjà bien. Et non, il ne fait pas partie de cette catégorie ; en haut il y a mon frère, ensuite les gars normaux, les roches, le vomi de canard, et ensuite lui. C’est plus ou moins la chaine alimentaire qui me semble la plus représentante de son image. J’aurais limite envie de rire si je n’étais pas assommée de la sorte par l’adrénaline. Cette comparaison est stupide, mais très reflétante de réalité. Je prends les commandes, je prends les décisions, je prends mes décisions. Son règne sur moi est aboli, ensuite il fera ce qu’il voudra de ses troupes ; this is my coup d’état.
Son sourire disparaît vite, il se transfère sur mes lèvres. A vrai dire, des amants je n’en ai pas eu à la pelle. J’aime garder les mêmes, j’aime choisir, parce que je n’aime réellement pas donner mon corps au hasard. Cela dit, le hasard a fait que les personnes qui sont passées dans mon lit ne sont pas des inconnus. On dirait que c’étaient pile les mecs qu’il fallait. Je voyais la colère se centrer dans ses yeux. Je voyais chaque muscle de son visage se tendre, se serrer. J’ai tapé dans le mille. Je voyais toutes ses émotions au travers de ses yeux rouges et fatigués. Je lisais tout. Et je jubilais. Je sentais que mes instincts prenaient le dessus. C’est ça que l’on veut voir chez l’ennemi. C’est exactement ce stade là que l’on doit provoquer chez l’adversaire si l’on veut l’abattre. Ne pas seulement frapper, mais le détruire un peu, toujours un peu plus de l’intérieur. J’ai subi ça. Plus que les coups, plus que les viols, le plus dur à surmonter, c’est la douleur psychique. Celle qui fait mal même quand on n’est qu’allongé. Celle qui fait mal même lorsque l’on dort. Je veux l’empêcher de dormir. La haine s’empare de lui. Et si je pousse encore un peu plus le vice, je peux y arriver. Je me fiche des autres, je me fiche des fraternités et je me fiche de ce qu’il se passera après, tout ce que je veux, c’est lui rendre, lui retourner le mal être qu’il a fait grandir en moi. C’est personnel. Ça ne concerne personne d’autre que nous. Mais si jamais il veut que ça traîne, alors je me ferai un plaisir d’y répondre, de contrer, et d’attaquer à nouveau. Et si j’ai à tuer ; ce ne sera qu’un nom de plus sur ma liste de victimes.
Jaeduk pousse sa gorge contre le couteau. Dire que je n’ai pas envie d’appuyer, de pousser sèchement la lame contre sa gorge, serait mentir. Mais faire ça, en plein jour, devant ce bâtiment certainement occupé, dans une rue où les témoins pourraient être nombreux, serait stupide. Je me plais bien ici, je n’ai pas envie de changer de nom encore une fois et déménager. Cela dit, sa provocation ne me laisse pas indifférente. Je veux voir son sang sur la lame de mon arme. Et je le verrai. « Te tuer ne serait que bien trop simple très cher… » Un rire froid m’échappe. Happy Ending. Ça n’existe pas. Ça n’a jamais existé. La preuve : la petite sirène finit transformée en écume, et le petit chaperon rouge meurt. Mon rire persiste, et je serre le couteau contre sa peau, mon geste restant très précis. Très professionnel. « Je vais t’apprendre encore quelque chose sur moi Jaeduk. Cette liste n’aura pas lieu. On m’a déjà ôté ce qui m’était précieux. On m’a retiré mon innocence, on a souillé mon corps, on a brisé mon âme, et on a tué mon frère. Tu n’as rien à mettre sur cette liste, parce que je n’ai strictement rien à perdre. Tu n’as pas peur de moi, mais je n’ai pas peur de toi non plus. Seulement, entre toi et moi… » De ma main libre, j’essuie ma bouche, l’excitation pure se lisant sur mon visage, approchant ce dernier d’avantage au sien alors que la lame se déplace de sa gorge à la base de son œil. Seule la pointe en contact avec sa peau. « D’après toi Jaeduk, entre toi et moi, qui a les mains déjà tâchées de sang ? » Je lui offre mon sourire. Un merveilleux sourire. Sincère, heureux, content, vivant. Celui qui serait presque enfantin à mon visage. Moi aussi je suis folle. Et je prends plaisir à ce que je vais faire.
D’un geste rapide, la lame tranche sa peau. Son œil n’est pas touché, et c’est mon choix. Je vois le liquide rouge descendre le long de ma lame, le long de sa joue ouverte, couvrir ses lèvres. Un rire m’échappe à nouveau, et je me mords la lèvre. Moi aussi je suis folle, et j’aime faire du mal. J’aime laisser des traces, celles qui ne s’effaceront pas, celles qui en prédisent d’autres. Je baisse ma main, empoignant toujours le couteau. La couleur du sang me semble merveilleuse aujourd’hui. Ça me rappelle beaucoup de choses. Ça me rappelle qui je suis. Ça me rappelle qui je dois devenir.
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Paek Jae Duk PRÉSIDENT TROP SWAGG
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Sujet: Re: You shouldn't have come ‡‡ Perséphone Ven 25 Avr - 14:59
C'est fini. Il n'y aura plus jamais de nous, c'est bel et bien fini. Qu'elle reste avec son petit toutou si ça lui chante, je n'en ai plus rien à foutre. Qu'elle reste loin, qu'elle ne m'approche plus, j'ai assez donné. J'ai perdu trop de temps avec cette relation, ce temps si précieux et pourtant... Pourtant, je n'arrive pas à m'en persuader. Je n'arrive pas à me faire une raison, j'ai toujours eue horreur qu'on m'impose des choix de la sorte. On ne m'impose ni choix ni volonté. Je ne veux plus de ce fichu jouet complètement broken, mais je veux aussi punir ceux qui me l'ont emprunté sans mon accord tout comme je punirais celui qui a réussi à l'éloigner de moi. Il suffit simplement de mettre toute cette histoire en boule pour la jeter à la corbeille. Ça parait tellement simple. Si facile qu'il y a forcément traquenard. Et il est là, juste sous mon nez le piège. Même si je veux m'en séparer, c'est déjà trop tard j'y suis déjà trop attaché. C'est une valeur sentimentale peut-être. Je n'aime pas Perséphone et je ne l'aimerais jamais. Jamais. Elle est à moi depuis le jour où j'ai posé mon dévolu sur elle... Je n'arrive toujours pas à croire que j'ai pu m'attacher un tant soit peu à cette fille, auquel cas je ne serais pas aussi en colère contre elle d'apprendre son petit panel et son départ. Il faut se faire une raison et se rendre à l'évidence. Tous ces petits détails que je niais en bloc, ils sont là devant mon nez.
Trop attaché, même sans amour, elle réalise une de mes plus grandes peurs. Elle m'abandonne pour un type que je n'ai jamais supporté. Perséphone est là, jubile devant moi, se moque. S'il y avait un tant soit peu d'amour, expliquez-moi comment je peux la détester autant à cet instant ? Je me sens faible, souillé, comme si les sentiments avaient entaché mon costume. Même si la nippone s'est détaché de moi, je me rends bien vite compte que j'étais le plus dépendant de nous deux... Et ça ne fait qu'attiser ma colère. Tout ce que j'ai dit je le ferais. Je le ferais parce que je sais que je suis pire que la peste, pire que n'importe quelle maladie ou mauvaise herbe. Rancunier et tenace, je le ferais, que ce soit pour la récupérer ou non. Je le ferais, pour la faire souffrir parce qu'elle le mérite. Elle mérite son sort, elle mérite de perdre ces gens, elle mérite d'avoir vécue toutes ces choses qu'elle m'énumère et dont je n'en ai strictement rien à faire. Mes yeux ne trahissent pas le fond de ma pensée. S'ils avaient la parole, ils lui hurleraient à quel point c'est bien fait pour elle. Le dégoût, la colère, cette rage qui me consume depuis des années ne font que croître depuis que je la fréquente. Si Perséphone croit que je suis sans ressources pour trouver les points faibles qu'elle pense ne pas avoir, elle se trompe. Encore une fois, elle a probablement oublié la fouine que je peux être quand je souhaite obtenir des informations et des ragots. Ce n'est pas non plus comme si j'ignorais les noms de ces personnes qu'elle fréquente régulièrement, ces "d'amis". Depuis le temps que je la fréquente, je n'ai pas manqué de remarquer ces types louchant sur moi d'un œil aigri.
Je ne souris plus, je n'ai plus envie de jouer. Je regarde la nippone faire son petit cirque avec cette lame. Ce n'est pas l'envie de la dégager qui me manque, seulement, la lame est trop proche de mon œil pour faire un geste trop brusque. Je voudrais lui dire de revenir à le réalité et d'arrêter de se prendre au sérieux, mais mes lèvres ne bougent pas. Ce n'est pas de la peur en soit, je crois. Je veux juste éviter de perdre un œil pour une histoire de cul. Les femmes sont tellement imprévisibles dans certains cas. Néanmoins, je ne lui donnerais pas cette satisfaction de me voir plier et encore moins la supplier. Je n'ai qu'une parole. Cette liste je la ferais et qu'importe les moyens employés pour me dissuader. Mes yeux encrés dans les siens, j'observe la démence de cette reine qui fût mienne jadis. Je l'observe comme si j'observais une folle prête à être interné en asile. Sa dernière remarque m'a néanmoins arraché un petit rictus. Les mains tâchées de sang ? Perplexe, c'est le mot pour me définir à l'instant ou elle sourit alors que j’essaie de comprendre. J'ai déjà battu des types elle le sait.
La douleur m'arrache à l'incompréhension. Sous la surprise, je fais quelques pas en arrière avant de plonger mon visage entre mes mains. Je n'ai rien vu venir, la sous estimant toujours trop. Je le savais. Je l'ai toujours sût qu'elle était dangereuse. Je sens ma joue brûler et hurler à l'agonie. Ce n'est que lorsque je redresse doucement la tête pour contempler mes mains que je remarque ce liquide rouge mêler aux larmes. Je ne pleure pas parce que j'ai mal. Mon œil s’est mis à pleurer tout seul à cause de la proximité de cette plaie. Il ne s'est passé peut-être que quelques secondes entre le moment ou j'ai reculé et celui ou j’ai remarqué le sans qui recouvrait mes mains. Submergé par cette rage, le revers de ma main vient heurter la joue de Perséphone d'une violence rare. C'est la première fois. La première fois que je suis aussi violent, la première fois qu'elle me pousse à bout de la sorte. Je redresse complètement la tête, sans me soucier du mouvement autour de nous. Je regrette. Je regrette ce geste et j'ai peur. Peur pour elle. Je connais mon tempérament et je sais que plus rien ne me retiendra désormais si je dois de nouveau lever la main sur elle. La nipponne n'a que légèrement bougé sous l'impact et je sens la bête en moi rugir. Je vais la briser si elle ne dégage pas tout de suite.
Du même revers de main qui l'a frappé plus tôt, j’essuie le coin de mon œil non sans camoufler la grimace résultant de la douleur vive qui me foudroie à ce simple contact. Déception, colère, folie, rage... Toutes ces émotions ne sont pas bonne à contenir. Casses-toi. ce n'est qu'un murmure à peine audible mais parfaitement compréhensible. Je recule. Cette histoire va mal finir et je n'ai pas envie de ramasser encore plus de pots cassés. Mon bras retombe le long de mon corps. On s'est assez donné en spectacle, un type est carrément sorti de sa voiture pour intervenir et il a probablement appelé les flics. Je ne suis pas calme, je meurs d'envie de me jeter sur elle pour la ruer de coups. Il faut que je me casse. Casses-toi je te dis ! Dégages, va te faire sauter par toute la ville si ça te chante, j'en ai plus rien à foutre. Cette fois je hurle. La colère mêlé au supplice de devoir tant prendre sur moi pour ne pas lui faire de mal. Je ne frappe pas les femmes, ou du moins pas comme je m'apprête à le faire si elle n'a pas disparu de mon champs de vision dans les minutes qui suivront. Ce n'est pas l'envie de partir qui me manque. Je meurs d'envie de rentrer dans le bâtiment derrière moi, mais avec cette folle furieuse et son couteau, tourner le dos c'est comme signer mon arrêt de mort.
Haletant, je la fixe, tirant sur mon cou de manière à ce qu'elle puisse admirer son œuvre. Que Perséphone admire son œuvre car tôt ou tard, elle me le paiera.
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Kyôdo Perséphone ANIM'MANIAC
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Sujet: Re: You shouldn't have come ‡‡ Perséphone Dim 27 Avr - 19:01
Je sens ma lèvre céder au coup, mon pied gauche reculer derrière le droit alors que je tourne le visage, encaissant en silence.
L’image de la lame contre sa peau, contre sa chair, la déchirant me revient à l’esprit. La scène où il recule, ses mains se plaçant sur son visage. Il ne s’y attendait pas. Je rêve de le finir à mains nues. Qu’il soit plus grand que moi ne me sera pas une réelle contrainte, je suis agile, et je sais parfaitement comment le battre. Mais je voudrais aussi l’étriper, déchiqueter sa peau, l’entendre crier alors que je coupe ses doigts, ou que je lui arrache les ongles. C’est fini, c’est définitivement fini. Il ne sera plus dans ma tête, il ne me hantera plus, il ne me verra plus triste ou énervée, il aura le droit à me voir sourire ailleurs, rire avec d’autres gens, jubiler d’être loin de lui. J’ai l’impression que je récupère un peu d’humanité en moi. J’ai l’impression que je peux ouvrir facilement les yeux désormais. You’ve made it crystal clear.
Le coup que j’ai pris, je l’ai vu venir. J’avais besoin de le prendre, j’avais besoin de me rendre compte qu’il était réellement capable de stupidité pure, et puis, il me fallait surtout une raison valable pour définitivement laisser ma folie m’emparer. Je redresse doucement la tête, passant mon pouce sur ma lèvre, elle est fendue. Le sang atteint ma langue, et coule le long de mon menton, formant un fin chemin sur ma peau. Demain j’aurais certainement un hématome pour accompagner le tout. Mais moi je n’aurais pas la joue ouverte, ni l’œil enflé par la cicatrisation de la blessure, je ne serais pas signée à vie par ce connard, alors qu’il le sera par cette salope que je suis.
Le contrôle vient de glisser de mes mains. Je le regarde mais je ne l’entends pas. Je le regarde et mes yeux ne voient plus que lui alors que je passe ma langue sur ma blessure. Sa plaie, sa chair à vif, j’aime cette vision. Mais mon corps se tend, se braque, se tient prêt. Il a osé me frapper, il a enfin osé à franchir la ligne. Le couteau bouge rapidement entre mes doigts, alors que mes yeux cherchent le meilleur endroit où introduire l’arme. Ma nature veut voir plus de dégâts, plus de sang, plus de pertes. Quelques gouttes rouges décorent désormais le trottoir. Je désire une mare.
« TU EN AS JAMAIS RIEN EU A FOUTRE, FAIS PAS LE MEC MAINTENANT ! il me semble que j’ai crié, mais à vrai dire je ne me suis pas entendue parler. Mes genoux se plient, et mon bras se lève alors que je me penche en avant ; le couteau demande la clavicule de Jae Duk.
Ce poignard n’a cependant jamais atteint la cible.
Mon poignet est arrêté. Il me faut quelques secondes pour relever la tête. Kazuya tient mon poignet. Je ne l’ai même pas vu arriver. Comment fait-il pour agir toujours si vite et si discrètement quand il s’agit de moi ? Il tient douloureusement mon poignet, lançant un lèger regard à Jae Duk. Mon garde est grand, pas très large mais on devine qu’il est musclé. Mon garde a une main visible par tous, et l’autre dans la poche de sa veste tenant son arme, comme toujours. Je me calme un peu, légèrement, très légèrement ; je veux finir ce que j’ai commencé. Les yeux de Kazuya se posent sur moi et me défient. Ça me rend folle, c’est la première fois qu’il ose défier mon autorité. Ma voix devient grave, je lui aboie, en japonais, de me lâcher, de me laisser terminer, de se pousser et ne plus se mêler de la chose. Je veux qu’il me laisse mettre Jae Duk à terre. Mais il refuse. Avant que je ne puisse bouger l’autre bras, il préfère lâcher son arme cachée pour immobiliser le second de mes poignets. Putain, il commençait sérieusement à me casser les couilles en voyant venir mes coups. « Tout à l’heure, je vais faire de la bouillie de toi Kazuya. » soufflai-je entre mes dents alors que mon regard assassin se pose sur le président des verts. « Remercie-le, sans lui, ce n’est pas aux urgences que t’aurais fini, mais directement à la morgue. » Et je pense chacun de mes mots.
Je crache au sol, un mélange de salive et de sang témoignant de mon passage dans le coin. Kazuya refuse de lâcher mes mains tant que je ne suis pas dans sa voiture. Il me tend son mouchoir, et je le plaque à ma lèvre pour en réduire le saignement. Ce ne serait pas la dernière fois que je verrais Jae Duk, mais je ne suis plus sa petite amie, sa reine, ni son jouet. Ce ne serait pas notre dernière dispute, mais, maintenant il était prévenu : je ne suis absolument pas celle qu’il pensait que j’étais.