the best kind of humans are the ones who stay. sky est solitaire. sky aime la solitude. non, la solitude aime sky et ce n'est finalement pas si réciproque que ça. elle aime le prétendre néanmoins. elle aime faire semblant qu'être seule, il n'y a rien de mieux, au moins tu es tranquille, au moins on te fait pas chier pour des broutilles. il y a pleins de bons côtés à la solitude si on y réfléchit bien mais sky, elle en raffole pas somme toute. pourtant, elle a changé, elle n'est plus comme avant ; elle ne fuit plus cette satanée solitude comme la peste, quitte à mal s'entourer, quitte à être aimée parfois pour de mauvaises raisons. au contraire, elle l'accueille, bras ouverts, comme sa meilleure amie, comme si, c'était son choix. elle repousse les autres, met de la distance à coup de piques sarcastique, teste, se méfie et s'enferme dans un cynisme, un désabusement de la vie et des gens. elle est comme ça. mais elle a besoin de savoir que malgré tout, malgré ses conneries, malgré qu'elle puisse être la pire des garces et qu'elle ait l'air de se foutre du monde, il y aura toujours des gens à ses côtés, des gens qui resteront quoi qu'il arrive, quoi qu'elle fasse, quoi qu'elle devienne.

elle est seule sky, sur cette plage de jeju ; voyage scolaire de deux jours oblige, elle s'est envolée pour l'île il y a quelque heures. seule et perdue. elle compte pas retourner dans sa chambre à l'hôtel cette nuit. elle a la tête trop chamboulée, elle n'a même pas l'envie d'en parler à qui que ce soit. faut dire... et si ils s'étaient déjà trompée de personne ? il y a quelques jours, elle était unique. il n'y avait qu'une seule petite jung princess, dernière de la famille. une seule qui avait ces traits de poupée et ce corps élancé. et il n'avait fallu que d'un instant pour que tout se brise en mille morceaux. qui aurait cru que par le plus grand des hasard, les deux jeunes filles fréquentent la même université ? une jumelle, la blague... elle en avait déjà entendu parler par syu, qui lui en glissait parfois quelques mots mais n'y a jamais cru. c'est trop gros, c'est trop fort. toutefois c'est vrai. pour un bien ou un mal ? allez savoir.

loneliness is proof that your innate search for connection is intact. le vent soufflait contre la peau d'ilsun. aucune partie visible de sa peau n'échappait à la brise marine. son sentiment de solitude était amplifié par cette sensation. personne n'était à ses côtés, personne ne bloquait le vent qui s'obstinait à s'échouer sur son corps. de même manière, personne n'était là pour essuyer sa douleur quotidienne. il ne faisait confiance à aucune des têtes qui croisait chaque jour. à ses yeux, le campus n'était qu'une arène où chaque élève portait un costume de gladiateur. chacun veut sa propre survie, même si pour cela, il doit éliminer tous les autres, allant de ses ennemis, passant par des inconnus, pour finalement s'attaquer à ses propres amis. l'individualisme est à son comble au sein de la vie étudiante. les vrais alliés sont rares. et pour le moment, ilsun ne voyait pas l'ombre d'une personne qui voulait être le sien. parler de son paternel à un de ses proches ne rimait à rien. il était trop tard pour eux. ils sont déjà bien trop ancré dans sa vie, trop proches de lui pour réagir en toute objectivité. il lui fallait un inconnu, une personne qu'il n'avait jamais croisée, un nom qui ne serait jamais parvenu jusqu'à ses oreilles. il avait besoin d'extérieur à sa vie. une personne à qui tout lâcher l'histoire d'un soir. quelqu'un qui saurait tout de sa vie, sans la moindre part d'ombre et qui pourtant ne le reverra jamais. c'était ironique dans un sens. il devrait faire confiance à ses proches. cependant, il n'osait pas pour une raison simple : la peur. et s'ils le jugeaient ? l'encourageaient à prendre des actions contre son géniteur ? c'est une situation dans laquelle il ne voulait pas se retrouver. s'il parlait à une personne de son entourage, celle-ci allait lui poser des questions quotidiennement, et il ne voulait pas de ça. voir tous les jours ce sentiment de pitié dans leurs yeux, il n'en avait pas besoin. la seule chose qui pouvait l'aider à cet instant, c'était de s'isoler. partir loin de l'agitation que causait sa sortie scolaire à laquelle il avait eu l'obligation de participer. l'île jeju offrait de nombreux paysages à explorer. et il avait choisi la mer, l'endroit le plus basique de l'île. pourtant, il aimait observer les vagues s'écrouler. à cette vue, le calme envahissait ses pensées, il avait alors l'impression d'avoir une vie sans souci. il aimait ça, même si ce n'était qu'une illusion.

ses pieds le menèrent jusqu'au rivage, laissant ses pieds devenir humides. il écoutait le son de l'eau qui le percutait. et enfin, pour la première fois depuis un moment, il éprouvait ce sentiment de paix.

you would not believe your eyes, if ten million fireflies, lit up the world as i fell asleep. elle a amené des feux d'artifices. sky, je veux dire. elle a tout préparé, ils sont prêt à exploser. elle s'est installée sur le sable, dans un coin cosy, c'est assez sympathique pour tout vous dire. elle s'allonge ; les feux d'artifices vont bientôt partir. elle ferme les yeux, elle a besoin de réfléchir. elle s'y attendait pas. elle avait réagit sous le feu de l'action mais avait cette fois ci l'occasion d'y penser. avoir une jumelle, qu'est-ce que cela impliquait ? si elle avait été n'importe qui, ça aurait eu sûrement moins d'impact sur sa vie mais elle n'est pas n'importe qui. elle est jung ha neul. skylar. pourquoi les deux n'avaient pas grandi ensemble ? bien trop de questions sans réponses, tout ce qu'elle déteste. partager, elle n'aime pas non plus. sky est possessive. elle veut tout et rien à la fois. du peu qu'elle en a vu, ji soo n'a rien à voir avec elle. elle semblent être deux entités contraires, qui n'ont de commun que leur physique. l'éducation fait tout apparemment. cette fille... a l'air d'une puritaine angélique. dans ce cas, sky doit être l'ange déchue. mouais.

boom. boom. les feux d'artifices atteignent le ciel. c'est magnifique, pleins de couleurs. sky ouvre les yeux, elle veut profiter du spectacle. oh. quelqu'un. un garçon. coréen. en même temps, on est à jeju. il vient de suwon lui aussi ? elle sait pas. il est à l'université peut-être. elle s'en fout. elle le regarde deux secondes puis ouvre la bouche, le plus naturellement du monde. « j'ai l'air égoïste ? » habituellement, elle l'aurait sûrement toisé du regard et demandé de dégager de là - comment ça, ce n'est pas sa plage ? elle l'achète à la seconde même où elle le souhaite. elle est secrète sky, elle parle pas d'elle, elle aime pas. mais peut-être que là, elle en a besoin. et avec un inconnu, c'est encore mieux. les inconnus, ça la connait pas, pas vrai ? ça juge pas. à quoi bon de toutes façons ? ils se verront pas. jamais. sky elle déteste se confier mais faut croire que ça sort tout seul.