Je peux pas venir en fait, désolé mec ! Eh bah bravo Hiroji, on pouvait dire que t'avais gagné ta soirée là. Se trouver une excuse pour pas aller bosser histoire de voir un pote d'enfance venu tout droit du Japon. Dans le but de passer du bon temps en Corée et délirer comme au bon vieux temps. Et voilà qu'il annulait après avoir dit trois fois qu'il arrivait. Mais genre t'as quoi de mieux à faire ce soir en Corée ? Réponse d'Hiroji et silence radio de son ami. Ok. Super. Génial. C'était pas comme s'il venait de perdre dix minutes de sa vie à attendre pour rien. Non. Parce que c'était trente minutes qu'il avait attendu. En plus à attendre un vendredi soir dans un bar miteux qu'il avait même pas choisi. Et pour un mec qui fuit l'ennui – comme un junkie fuirait les centres de desintox' – c'était pire que tout. Hiroji éteignit son portable. Comme ça si l'autre avait besoin de lui il se mettait le doigt dans l’œil, jusqu'au coude. Chacun sa merde. Hiroji ne prit même pas la peine de finir son verre et encore moins de le payer. Et payer les précédents au passage à la barmaid bien sympa qui lui avait fait crédit. Il se leva et se dirigea rapidement vers la sortie. Le japonais bouscula violemment quelqu'un au passage mais ne s'excusa pas. Tout ce qu'il voulait c'était rentrer. Puis l'autre blond décoloré là avait qu'à bouger du milieu. Pas d'histoires, Hiroji était dehors, Les mains dans les poches il commença a remonter la ruelle pas vraiment fréquentable, ni fréquentée d'ailleurs. A moitié perdu et en plus de ça sur les nerfs. Il ne remarqua pas l'homme qui était près de lui. Trop obsédé par son envie de rentrer chez lui. Jusqu'à ce que des cris derrière lui ne viennent le sortir de ses pensées. « Eeeh connard, tu crois aller où comme ça ? » Encore plus génial qu'un ami qui vous laisse en plan, un inconnu qui vous insulte sans vraiment savoir pourquoi. « Il veut quoi lui ? » Eux en fait, parce qu'ils étaient trois. En voulant se retourner il remarqua la personne à côté de lui. « Tu crois qu'il parle à qui de nous deux ? » C'est vrai quoi, connard c'était plutôt vague. Peut être même qu'il parlait aux deux ?

Quelle journée de merde putain. Quand t’y réfléchis, y’as toujours pire mais celle là entre dans le top ten des journées les plus chiante de l’univers. D’abord t’a passer la journée à t’engueuler avec tara parce qu’elle à essayer un truc qu’il fallait pas. Tu l’avais prévenu pourtant, pas touche à ces merdes mais elle à dit qu’elle allait pas en crever. Ben qu’elles les fassent ses conneries, après lui avoir gueuler dessus pendant deux heures, lui avoir mis une claque à quatre heure du matin en sortant de la grange et de l’avoir laissé en plan à la sortie, t’as pas pu t’empêcher d’aller la chercher une heure après. Elle avait pas bouger, c’est qu’elle te connais bien, c’était sur que t’allais revenir. Un petit soupire, et sans un mot, tu l’as pris dans tes bras, tu l’as embrasser sans aucune arrière pensée et tu l’as ramener chez toi. Putain que c’était long, une nuit et une journée entière à la grange. Même si t’avais aimer la soirée, le fait que tara ne veuille pas rentrer alors qu’il était dix heure du matin t’avais un tantinet énervé. Mais malgré ta réputation de gros enculé, les gens que t’aimes, t’en prend soin, et t’as vérifiée toute la matinée qu’elle dorme bien et qu’elle ai pas des remontées. Une fois que t’étais sur que son trip était passé, tu t’es barré avant que Jin Sil ne rentre. Tout ce que t’espérais c’est qu’elle lui casse pas la gueule en voyant tara dans ton lit, mais tu savais très bien que c’était toi qu’elle tabasserais ce soir. Un petit sourire amer passa sur tes lèvres alors que tu sortais de chez toi vers les dix huit heures. Les cernes sous tes yeux aurait fait fuir un zombie, et celui qui ne remarquais pas que t’étais drogué devait vraiment être sourd et aveugle. Vu tout ce que t’avais pris dans le week-end, jusqu’à mardi tu pourrais être perché. Passant dans les rues malfamés du sud ouest de la ville, tu cherchais en vain un refuge dans lequel noyer ta solitude. T’as pas fait gaffe quand t’es passée, clope au bec, que t’as bousculer un vieux mec dans la ruelle, qui semblait suivre un mec devant toi. Tu hausses les épaules, normal vu le quartier, alors tu fais pas trop attention quoi. Malheureusement pour toi, ou heureusement tu m’diras, ça te fera de la distraction, en tournant la tête tu croises son regard et t’en aperçois quatre autre arriver derrière lui. Un long soupire passe tes lèvres alors que tu arrive à la hauteur de celui qui, apparemment, va se prendre une taule. « Eeeh connard, tu crois aller où comme ça ? » A connard tu te reconnais évidemment, mais apparemment ton pote de galère aussi, ce qui te fait sourire. « Tu crois qu’il parle à qui de nous deux ? » Tu regardes alors avec un peu plus d’attention hiroji à côté de toi, remarque ses traits fins et ses tatouages sur les mains. Tu sais pas pourquoi mais il te plait celui la. « Tu te sens viser ? » Tu t’arrêtes alors dans la ruelle, pile sous un lampadaire, te penche un peu en avant pour observer les clampins qui arrivent vers vous et li fait un magnifique doigt d’honneur « Va te faire, j’ai baiser ta mère hier ! » Mhhh, la provocation. Tu les vois arriver tout en beuglant des conneries et toi tu ris, tournant alors à nouveau la tête vers ton compagnon, un clin d’oeil et un sourire en coin avant de t’avancer vers celui qui le montrait du doigt. Attendre, attendre... puis esquiver son poing avant de frapper, une droite dans la mâchoire et un coup de pied dans les hanches, aïe ça pique. « Ben qu’est ce qu’il y a, connard ? »

S'il se sentait visé ? Non. Bon d'accord peut être un peu. Un peu beaucoup. Il venait de sortir, sans payer, du bar le plus minable que la Corée ait pu bâtir durant toute son histoire. Sans exagération aucune. Hiroji se demandait encore pourquoi son pote avait choisi ce lieu. A tous les coups il y avait une histoire de came derrière tout ça. Et vu les cas qui s'y saoulaient, ses poursuivants devaient pas lui courir après à cause de trois verres non payés. « Plutôt ouais. » Réponse qui déclencha chez lui un sourire en coin, au lieu de la peur dans ses yeux. Et au lieu de partir en courant il s'amusa à compter le nombre de gars à se débarrasser. Et à côté de lui c'est pareil, pas fuite, encore mieux de la provocation. Nouveau sourire en coin, il avait l'air sympa lui. Mais c'était pas vraiment le moment d'y penser. les autres qui s'approchaient et Hiroji qui leur fit un signe de la main, aller venez. Un coup d'oeil vers le voisin qui lui fit un clin d’œil. Oh quelqu'un qui pensait pareil. « Je sens qu'on va se marrer. » En effet. « Joli coup. » Faux applaudissements sincères. Pendant que deux autres s'approchaient d'Hiroji. Un violent coup de pied dans l'estomac du premier qui recula de quelques pas en se pliant, bras sur le ventre. Sans perdre de temps Hiroji s'attaqua au deuxième. Tandis qu'un autre tentait une nouvelle approche sur son pote de baston. Obligé il se retrouvera au sol en deux trois coups. Hiroji attrapa par le col celui qui était devant lui et le frappa plusieurs fois au visage. Assez fort pour que le sang sur ses phalanges se mêle au sang de son pseudo adversaire, incapable de répliquer. « C'est pas si drôle en fait. » Un faux air déçu sur le visage, en le poussant. Puis Hiroji se retourna vers celui qui l'avait aidé. « On fait quoi de lui ? » Le ton joueur, bah ouais il en restait un, à moins que les autres se décident enfin à répliquer.