C'était le week-end. J'étais bien content d'arriver à cette partie de la semaine. En effet, j'étais complètement crevé et je rêvais juste de me reposer. Les entraînements étaient trop pesants en ce moment, mais est-ce que j'avais vraiment le choix ? Souvent, j'avais l'impression d'avoir mis ma vie étudiante entre parenthèses pour un sport où je ne suis pas sûr de faire pleinement mes preuves. J'avais pris un risque mais au moins, j'aurais essayé. Finalement, j'étais rentré chez moi mais alors que je pensais me coucher tôt, je n'avais pas cessé de visionner des films. Après quelques heures, je me fourrais dans mon lit, laissant uniquement la télévision diffuser une lumière me tuant les yeux. Malgré tout, au lieu de dormir comme toute personne censée, je zappais avant d’atterrir sur un programme pour adultes. Oh, devrais-je vraiment regarder ça ? Je doutais de ma possibilité de m'endormir sagement après ce genre de film. Je posais ma main sur mon front, me donnant quelques minutes de réflexion, bien que je savais déjà la réponse, coquin que je suis ! L'air de rien, je contemplais ce que la télévision nous offrait de mieux aujourd'hui. Cependant, j'entendis mon portable vibrer. Je me demandais qui était l'idiot qui m'appelait à une telle heure. Au fond de moi, j'espérais juste que ça soit l'appel de l'amour d'une charmante demoiselle en déstresse. J'étais inspiré pour deux cette nuit.. Néanmoins, je redescendis vite sur terre lorsque j'entendis la voix masculine d'un pote, Shin Tae. La conversation fut rapide et malheureusement efficace. Non, mais il aurait pu appeler quelqu'un d'autre, sérieusement. Je n'aurais pas été vexé s'il se sentait plus en confiance avec un autre. Ou alors, c'est parce que j'avais assez de fric pour payer la caution, contrairement à ses potes tsebe. C'est vrai que certains donnaient tout leur argent pour se fournir de la drogue douce ou non. Ma partie de plaisir avait donc coupé court. Dégoûté, je me levais tant bien que mal. Je n'avais pas vraiment envie d'aller sauver son popotin, mais j'étais un homme trop bon. Et puis, à tous les coups, si je n'allais pas le chercher, il ne cessera pas de répéter que je ne suis pas aimable avec lui. Alors non, je n'allais pas lui offrir ce plaisir. C'était lui qui allait s'en prendre plein la tête, s'il se plaignait, bien que ça ne soit pas vraiment son genre.  Je notais rapidement son adresse, ayant peur de l'oublier. Je remis mes affaires de la veille, comme un malpropre. Heureusement pour moi, ma fainéantise m'avait permis de ne pas lancer la machine. Après quelques minutes, je me retrouvais devant un drôle d'endroit – que je ne fréquentais plus -. C'était vraiment tout sauf un commissariat. Je mis le frein à ma main, restant quelques minutes dans la voiture. Il m'avait piégé comme un amateur.